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Département de génie des procédés

Cours de Chimie

Pr. FORSAL Issam


Chimie générale

I. Propriétés de la matière

II. L’atome

III. Structure électronique des atomes

IV. Réactions chimiques (acido-basique, oxydo-réduction…)


Chapitre 1 Propriétés de la matière

Plan de cours

1. Propriétés physique et chimiques

2. Corps purs

3. Mélanges

4. Mesures et unités
Chapitre 1 Propriétés de la matière

La chimie est la science de la matière et des transformations qu’elle peut


subir.
 On appelle matière tout ce qui occupe de l’espace.
 Comme dans la vie de tous les jours, on fait la distinction, en chimie,
entre différents substances ou corps.
L’eau est une substance, le Fer est une autre.
 On connaît ces différentes substances par leurs propriétés différentes
ou par leurs caractères distinctifs. Parmi ces propriétés, citons la
couleur, le goût, l’odeur, la capacité à conduire l’électricité.
Chapitre 1 Propriétés de la matière
Chapitre 1 Propriétés de la matière

La matière se présente à nous sous trois états: nommés états physique de la matière. Souvent, la
première caractéristique que l’on note à propos d’une substance est son état physique, c’est-à-dire
si, à une température donnée, c’est un solide, un liquide ou un gaz.

 Un solide : rigide et sa forme est indépendante de celle du récipient qui le contient.


Exemples (à température ambiante) : cuivre, laiton, acier,…

 Un liquide : fluide et prend la forme de la partie inférieure du récipient qu’il occupe.


Exemples (à température ambiante) : eau, mercure…

 Un gaz : également fluide, mais il remplit le récipient qu’il occupe et peut être comprimé sous un
volume plus petit.
Exemple (à température ambiante) : l’air, l’azote, l’oxygène…
Chapitre 1 Propriétés de la matière

P : constante
T : variable

Toute substance pure peut exister sous les trois états en fonction de la
température et de la pression.
Chaque changement d'état porte un nom spécifique
Chapitre 1 Propriétés de la matière

C’est la conversion d’une substance en une autre, appelée plus généralement


« réactions chimiques », comprenant entre autres les réactions très complexes qui
se produisent lorsqu’on cuit un aliment et que se forment les substances qui
contribuent à son goût et à son arome…
Chapitre 1 Propriétés de la matière

 Ce sont des substances dont les propriétés physiques et chimiques sont


parfaitement déterminées quels que soient l'origine et le mode à partir desquels
elles ont été obtenues.

 Ainsi, l'eau pure est caractérisée par les grandeurs physiques suivantes :

Point de fusion : 0°C


Point d'ébullition (1 atm) : 100°C
Masse volumique (4°C) : 1 Kg. L-1
Chapitre 1 Propriétés de la matière

a. Les types de mélanges


La matière se présente à nous le plus généralement sous forme de mélanges.
 Un mélange est homogène si aucune variation de propriétés physiques ou chimiques ne
peut être décelée lorsqu'on passe d'un point à un autre du domaine d'espace qu'il
occupe. Ainsi de l'huile, du vinaigre... sont des mélanges homogènes.
 Un mélange est hétérogène si, en passant d'un point à un autre, des variations
discontinues de propriétés peuvent être observées ; du sable, un morceau de granit, du
chocolat aux noisettes... sont des mélanges hétérogènes. Un mélange hétérogène peut
aussi être considéré comme la juxtaposition de mélanges homogènes.
Chapitre 1 Propriétés de la matière

b. Séparation des mélanges


La séparation des différents composés chimiques constituant un mélange constitue un secteur
extrêmement important de l'activité industrielle.
Il n'est qu'à évoquer toute l'activité extractive ou celle de la séparation du pétrole brut pour s'en
convaincre.
Dans le cas de l'industrie laitière, les procédés élémentaires sont nombreux : par exemple la
simple décantation (on laisse les deux phases non-miscibles se séparer par gravité - par exemple la
crème, de masse volumique moins grande, surnageant au-dessus de la phase aqueuse du lait plus
dense),
La filtration, le triage des minerais ou les procédés de distillation complètement automatisés dans
les raffineries.
Les procédés de séparation sont le plus souvent de nature physique. Ils reposent sur des
différences de propriétés telles que le point d'ébullition, la solubilité, le point de solidification... pour ne
citer que les plus importantes. Des procédés chimiques sont également mis en œuvre au cours desquels
un composé est formé à partir de l'espèce à séparer, puis isolé et purifié.
Chapitre 1 Propriétés de la matière

 On mesure une propriété d’un échantillon par comparaison avec « une unité » standard de la même
propriété. En effet le principe de la mesure consiste à comparer une dimension inconnue à une
référence et à relever le nombre d’unités de référence comprises dans la propriété que l’on mesure.
 Pour s’assurer que tout le monde le sait, les différentes unités sont soigneusement définies lors de
rencontres internationales, et les définitions sont alors diffusées dans le monde entier.
 L’ensemble complet des règles, des symboles et des définitions est appelé système internationale
(SI).
 Le grand avantage du (SI) est qu’il permet aux scientifiques de communiquer facilement entre eux,
d’où qu’ils viennent et quel que soit leur domaine d’intérêt. Le (SI) repose sur sept (7) unités de
base (fondamentales), les unités des autres grandeurs s’expriment en fonction de ces grandeurs (SI)
de base.

 Masse
 Quantité de matière
 Longueur
 Courant électrique
 Temps
 Intensité lumineuse
 Température
Chapitre 1 Propriétés de la matière

Propriété Unité Symbole Dérivée/ Définition


Correspondances
1. Masse kilogramme 1 Kg = 1000 g Avant 20 Mai 2019, le kilogramme est la masse du prototype en
Kg platine iridié, déposé au Bureau International des Poids et
Mesures. (1889)
2. Longueur Mètre 1 m = 100 cm Le mètre est la longueur du trajet parcouru dans le vide par la
m 1 m3 = 1000 litre lumière pendant 1/299 792 458 de seconde. (1983)
3. Temps Seconde 3600 s = 60 min La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la
= 1 heure radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux
s hyper fins de l'état fondamental de l'atome de césium133. (1967)
précision : 10-12
4. Température Kelvin K=273,15+°C Le kelvin est égal à la fraction 1/273,15 de la température
K thermodynamique du point triple de l'eau. (1967)
5. Quantité de Mole La mole est la quantité de matière contenant autant d'entités
matière mol élémentaires qu'il y a d'atomes dans 0,012 kg de carbone 12.
(1971) La mole (mol)
6. Courant Ampère L'ampère est l'intensité d'un courant constant qui, maintenu
électrique dans deux conducteurs parallèles, rectilignes, de longueur
infinie, de section circulaire négligeable et placés à une distance
A d'un mètre l'un de l'autre dans le vide, produirait entre ces
conducteurs, une force égale à 2.10-7 newton par mètre de
longueur. (1948)
7. Intensité Candela La candela est l'intensité lumineuse, dans une direction donnée,
lumineuse d'une source qui émet une radiation monochromatique de
cd fréquence 540.1012 hertz (longueur d'onde 0,555 µm) et dont
Chapitre 1 Propriétés de la matière

la communauté scientifique

de la métrologie a décidé

officiellement de redéfinir le

kilogramme en fonction de la

constante de Planck (h) à

partir du 20 Mai 2019


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

Depuis l’antiquité grecque, les philosophes et les scientifiques se sont posé la question de la
constitution de la matière.
John Dalton, (1776-1844), est un chimiste et physicien britannique. Il est connu surtout pour sa
théorie atomique selon laquelle la matière est composée d'atomes de masses différentes qui se
combinent selon des proportions simples. Il proposa, aussi, un premier tableau portant sur six éléments
(H, N, C, O, P, S) et treize combinaisons. Il a montré que les lois de Lavoisier (conservation de la
matière), de Proust (loi des proportions définies) et de Dalton (loi de proportions multiples : les
éléments ne combinent pas selon des proportions quelconques) allaient dans le sens de l’existence de
particules atomes. Dalton montra que la matière qui nous entoure est faite de corps purs, par exemple
l’or, ou de corps composés, par exemple l’eau (l’eau étant constituée de molécules H2O, constituées
elles-mêmes de deux corps purs : l’hydrogène et l’oxygène) ; ces corps pouvant se recombiner lors de
réactions chimiques. Il a représenté les corps simples et composés par des symboles, proposé une liste
d’éléments ainsi que leur masse approximative. Par ses travaux, John Dalton est à l’origine de la
théorie atomique et de la chimie moderne.
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

L’hypothèse atomique de Dalton (1776-1844) disait que :


1. Toute la matière est composée d’atomes.
2. Tous les atomes d’un élément donné sont identiques.
3. Les atomes d’éléments différents ont des masses différentes.
4. Un composé est une combinaison spécifique d’atomes d’éléments d’espèce différente.
5. Dans une réaction chimique, les atomes ne sont ni crées, ni détruits, mais ils changent de
partenaires pour produire des corps nouveaux.

Physicien et chimiste britannique né le 6 septembre 1766 à Eaglesfield (Cumberland), et mort à Manchester le 27 juillet 1844). Fils d'un tisserand, Dalton reçoit une
excellente éducation en mathématiques et sciences physiques (dans la plus pure tradition Quaker).
Il enseigne dès l'âge12 ans à l'école de son village.
À 15 ans, il enseigne dans une école privée à Kendal, dont un de ses proches parents était directeur. En 1787, il se passionne pour les observations météorologiques
qu'il poursuivra pendant plus de 50 ans. Il étudie baromètres et thermomètres... (Il montrera que la pluie est la conséquence d'une baisse de température et non de
pression.)
En 1793, le savant aveugle John Gough, avec qui il avait étudié les mathématiques, le recommande pour le poste de professeur de mathématiques et de physique au
New Collège de Manchester, ville dans laquelle il passera toute sa vie.
Il publie en mars 1793, son premier livre intitulé "Meteorological Observations and Essays". En 1794, il est élu membre de la société de littérature et de philosophie
de Manchester "Warrington Academy" ; c'est dans les locaux de cette société qu'il effectuera toutes ses recherches après sa démission de son poste d'enseignant en
1799.
La même année, Dalton découvre qu'il est aveugle aux couleurs ; c'est l'occasion pour lui d'une publication. Le phénomène, appelé depuis « daltonisme », est lié à la
non-perception ou à la confusion de certaines couleurs. Les années suivantes, il s'intéresse à la chimie. La théorie atomique est le résultat de sa tentative de concilier
la chimie et la météorologie.
De ses recherches sur l'absorption des gaz par l'eau, il constate que la quantité absorbée dépend de la pression, et il cherche alors pourquoi des quantités égales de
tous les gaz ne sont pas absorbées par un même volume d'eau. Il énonce, en 1801, la loi d'addition des pressions partielles (la pression totale d'un mélange de gaz est
égale à la somme des pressions partielles de chaque gaz).
www.utc.fr/~tthomass/Themes/Unites/Hommes/dalt/John%20Dalton.pdf
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

Antoine Lavoisier (1743-1794) est un chimiste français. Il est considéré comme le « père de la
chimie moderne », car ses découvertes démentirent les lois de l'alchimie utilisées jusqu'alors - selon
lesquelles tout élément pouvait apparaître, disparaître ou se transformer en un autre (la première
version de la loi de conservation de la matière : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »-
aussi il a identifié et baptisé l'oxygène (1778), et participé à la réforme de la nomenclature chimique.
En 1789, Lavoisier publie ce qui peut être considéré comme le premier manuel de chimie
moderne: le Traité élémentaire de chimie. Il y met en évidence le rôle de l'oxygène, établit une
nomenclature scientifique et y définit les notions de "corps simples" et de "corps composés".
« Rien ne se crée, ni dans les opérations de l'art, ni dans celles de la nature, et l'on peut poser en
principe que, dans toute opération, il y a une égale quantité de matière avant et après l'opération ; que la
qualité et la quantité des principes sont les mêmes et qu'il n'y a que des changements, des modifications.-
Extrait du Traité élémentaire de chimie de Lavoisier-».
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

Laboratoire d'Antoine Lavoisier au Musée des arts et métiers


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

Joseph Proust a énoncé La loi des proportions définies qui stipule que : quand deux ou plusieurs
corps simples s'unissent pour former un composé défini, leur combinaison s'effectue toujours selon un
même rapport pondéral.
Exemple : quelle que soit la masse d'eau reconnue, le rapport entre la masse d'hydrogène et la
masse d'oxygène entrant dans sa composition est toujours de 1 pour 8.
Cette loi stipule l'invariabilité des proportions massiques des éléments combinés au sein d'une
espèce chimique donnée. L'énoncé de cette loi, qui met sur la voie de la notion de masse atomique,
caractéristique de chaque élément, forme l'une des étapes de la construction de la théorie atomique.
Cette loi forme, avec la loi des proportions multiples, la base de la stœchiométrie en chimie.
La loi des proportions multiples est une loi énoncée par John Dalton : Si deux éléments peuvent se
combiner en donnant plusieurs substances différentes, les rapports de masse du premier élément qui se
lie à une masse constante de l'autre ont entre eux un rapport de nombre entiers.
Exemple : l'azote et l'oxygène donnent les substances : NO, N2O, NO2, N2O3 et N2O5. La loi des
proportions multiples indique que dans ce cas les différentes proportions d'oxygène comparé à l'azote
sont dans des rapports de nombres entiers. On ne constate que la proportion d'oxygène dans NO est le
double de ce qu'elle est dans N2O. N2O3 est le triple de ce qu'on trouve dans N2O.
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

La partie précédente a montré qu'il existait des corps simples qui ne peuvent plus être

décomposés chimiquement ; ils sont composés d'atomes tous identiques (en arabe : « ‫» الذرة‬,

du grec « atomos » : qui ne peut plus être divisé). Les expériences réalisées à la fin du

XIXème siècle et au début du XXème siècle ont montré que les atomes sont constitués de

particules plus petites en nombre réduit et c'est la composition en ces particules qui

distingue un atome d'un autre, c'est-à-dire, à notre échelle, un élément d'un autre.

Elles ont trouvé que les atomes ont une structure interne composée d’ « électrons », de

« protons » et de « neutrons ».
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

a. l’électron
L'étude du rayonnement cathodique montre que l'électricité négative existe dans la matière sous
forme de grains nommés électrons que l'on représente par la notation e.
L'expérience de THOMSON (1897) donne le rapport de la charge de l'électron à sa masse :
e/me = 1,76.1011 C. Kg-1.
Celle de MILLIKAN (1911) donne la valeur de la charge de l'électron : e = - 1,602.10-19C.
De ces deux valeurs, on peut déduire la masse de l'électron au repos : me = 9,1095. 10-31 Kg.

Joseph John Thomson (1856-1940), avec son "tube cathodique"


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

b. Le noyau
En 1911, RUTHERFORD constata qu'en bombardant une mince feuille métal avec des particules a
(ions He2+). La plupart des particules traversaient la cible (Au) sans subir de déviation, ce qui montre
que la plus grande partie de l'espace occupé par la matière est constituée du vide.
Certaines particules étaient déviées comme si elles étaient repoussées par un corps ponctuel chargé
d'électricité positive. Ceci met en évidence l'existence d'un noyau positif dans l'atome.
La déviation dans ce type d'expérience permet de mesurer la charge du noyau. La limite supérieure du
rayon du noyau se déduit de la plus petite distance d'approche des particules α. Cette limite supérieure
du noyau est de l'ordre de 10-4 (1Å = 10-10 m). Cette distance comparée à la taille de l'atome permet de
conclure que le rayon du noyau est 10000 fois plus petit que le rayon de l'atome. Ceci signifie que
l'atome est constitué essentiellement de vide : on dit que la matière a une structure lacunaire.

Ernest RUTHERFORD chimiste néo-zélando-britannique (1871-1937)


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

b. Le noyau

Dans ce cours, nous considérons que le noyau d'un atome est formé essentiellement

de proton et de neutron bien que d'autres particules d'origine nucléaire ont été

mises en évidence. Le noyau contient un nombre de proton égal à celui des

électrons de l'atome. Ce qui assure la neutralité électrique globale de l'atome.

Le nombre de neutrons excède généralement celui des protons et cela d'autant plus

que le noyau est lourd.


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

b. Le noyau
b/1. Le Proton

Le proton est découvert par RUTHERFORD en 1919. Sa charge est égale en

valeur absolue à celle à l'électron : qp= +e= +1,602.10-19C.

La masse du proton vaut 1836 fois celle de l'électron : mp= 1,6724.10-27 Kg.
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

b. Le noyau
b/2. Le neutron

Le neutron ne fut découvert qu'en 1932 par CHADWICK. C'est une particule sans

charge électrique, sa masse est légèrement supérieure à celle du proton :

qn = 0 C mn= 1,6747.10-27 Kg
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

L'atome neutre a une charge électrique globale nulle ce qui conduit à la relation simple :
Nombre de protons = Nombre d'électrons = Z

 Ce nombre Z est le numéro atomique. Il correspond au nombre de protons situés dans le noyau et c'est lui qui
confère son identité à tel ou tel type d'atome. Le nombre global de protons et de neutrons situés dans le noyau d'un
atome particulier est son nombre de masse A (A=Z+N).
 Le noyau d'un atome ainsi défini est appelé nucléide défini par un couple (A, Z).
 On représente conventionnellement un élément neutre X par :

 Un élément chargé (ion) par / C est la charge de l’ion :

Exemple :
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

Exercice 1 :
Il y a 1.08 x 1025 atomes de fer 26Fe (56g/mole) dans un morceau de fer de 1Kg.
Combien y en a-t-il : d’électrons, de protons et de neutrons dans ce morceau ?
Quelles sont leurs contributions à la masse totale ?
NB : la masse d'un noyau Mn est toujours inférieure à la somme des masses des nucléons
qui le composent. La différence Δm est appelée défaut de masse :

Δm = Zmp +(A-Z)mn - Mn> 0

mp est la masse du proton, mn celle du neutron et Mn est la masse du noyau


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

Aussi on a :

 mp (masse du proton) = 1,00710 u.m.a

 mn (masse du neutron) = 1,00849 u.m.a

 me (masse de l'électron) = 5,48.10-4 u.m.a


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

12 g d’atome de ( 12C)
Calcul : nombre d’atome dans 12 g de ( 126 C) = 6
masse d’1 atome de ( 12C)
6
12 g
=
12 x 1.6605 x 10-24 g

Donc N=6.022x1023 atomes de C


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

La masse d’une mole d’atome d’un élément est appelée la masse molaire de l’atome (M). Si la masse atomique d’un
élément est x u, alors la masse molaire de l’atome est x g/mol.
La masse molaire est la base de la relation qui permet de convertir la masse d’un échantillon d’un élément en nombre
de moles d’atome.
La masse molaire d’une molécule est la somme des masses molaires des atomes qui constituent la molécule.

Exemple :

 Pour l’oxygène, on a : la masse 1 mol d’atome de O est de 16g, sa masse molaire est 16 g/mol, (c à d 1 mol de l’O

pèse 16g).

 M(H2O) = 2M(H) + M(O)

= 2x1 + 16 = 18 g/mol
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

Sont des atomes d’un élément qui ont le même numéro atomique mais des masse atomiques

différentes, ils diffèrent uniquement par leur nombre de neutrons.

Pour un élément chimique ayant plusieurs isotopes stables «l'abondance relative» désigne

les proportions relatives de chacun d'entre eux dans un échantillon naturel donné. Elle est

sensiblement constante d'un échantillon à l'autre.

Les isotopes d'un même élément ont des propriétés chimiques quasi-identiques puisque par

définition, ils possèdent le même nombre d'électrons.


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

6.1 Modèle de RUTHERFORD

L'expérience fondamentale de RUTHERFORD lui a permis de proposer le premier


modèle de l'atome : il imagina alors un atome constitué d'un noyau chargé (+Ze)
positivement et contenant la majorité de la masse de l’atome ; et séparé par du vide, des
électrons (de nombre Z) tournant autour comme des planètes autour du Soleil. C'est le
modèle planétaire de l'atome.
La stabilité de l’atome ainsi formé est assurée par la compensation entre forces
électrostatiques résultants des attractions électrons-noyau, et forces centrifuges dues au
mouvement circulaire des électrons autour du noyau.
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

6.1 Modèle de RUTHERFORD

Dans cette représentation, les électrons se


déplacent sur des orbites circulaires centrées sur
le noyau. Toutes les orbites ayant même rayon
constituent une couche électronique, chaque
couche de rang «n» ne pouvant recevoir que 2n2
électrons. Ces couches sont notées K, L, M, N...
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

 Limites du modèle de RUTHERFORD

Les lois de l'électromagnétisme imposent que l'électron en mouvement doit

perdre de l'énergie sous forme de rayonnement par conséquent il finira par

s'écraser sur le noyau d’une part. D’autre part, la diminution continue de r

implique la variation continue de la fréquence de rayonnement et un spectre

d’émission de l’atome continu alors qu’il est discontinu.


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

 Energie dans un état stationnaire donné :


(cas de l’atome de l’hydrogène : répartition des électrons autour du noyau-détermination de l’énergie)

a) Hypothèse (postulats) de Bohr :

En s'inspirant du modèle de Rutherford, Niel Bohr a proposé en 1913 une théorie, en se basant sur la mécanique
classique, permettant de remédier aux défauts de Rutherford.
Dans l'atome de Bohr, le noyau est immobile alors que l'électron de masse m se déplace autour du noyau selon une
orbite circulaire de rayon r.
Son modèle est fondée sur trois postulats :
1. L'électron ne peut se trouver que sur des orbites précises ou permises, de telle sorte que son énergie reste
constante "orbites stationnaires".
2. Lorsqu'un électron passe d'un niveau à un autre (change d’orbite ou niveau d’énergie), il émet ou absorbe de
l'énergie : ΔE = h.ν.
3. Le moment cinétique de l'électron ne peut prendre que des valeurs entières (quantification du moment
cinétique) : 2πr = n.λ
A toute particule en mouvement (de masse m et de vitesse v) on associe une onde de longueur λ = h/mv
–Louis De Broglie- :
h: constante de Planck = 6.626 10-34 J.s et n : entier naturel.
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

 Energie dans un état stationnaire donné :


(cas de l’atome de l’hydrogène : répartition des électrons autour du noyau-détermination de l’énergie)

Les transitions spectrales entre les différents niveaux électroniques de l’atome d’hydrogène sont représentées dans
le diagramme énergétique suivant :
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

 Energie dans un état stationnaire donné :


(cas de l’atome de l’hydrogène : répartition des électrons autour du noyau-détermination de l’énergie)
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

 Limites du modèle de RUTHERFORD-BOHR

La théorie classique de Bohr utilise arbitrairement le concept de la quantification.


Elle ne considère que des orbites circulaires, définies par un nombre quantique n,
qui sont incapables d’expliquer le dédoublement des raies spectrales observées
lors de l’application d’un champ magnétique intense (effet Zeeman) ou d’un
champ électrique intense (effet Starck) au tube émetteur contenant H2.
Par conséquent ce modèle basé sur la mécanique classique a été abandonné et
remplacé par le modèle quantique de l’atome basé sur la mécanique quantique ou
ondulatoire.
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

6.2 Modèle quantique

Le modèle de Rutherford-Bohr basé sur la mécanique classique ne permet pas

de décrire correctement le comportement des atomes. Le début du XXème siècle a

vu naître une nouvelle théorie mécanique appelée mécanique ondulatoire ou

mécanique quantique capable d’étudier des systèmes microscopiques.


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

6.2.1. Equation de Schrödinger


C’est l’équation d’onde, d’une particule, qui correspond à des états stationnaires, elle est l’équation fondamentale de
la mécanique quantique, elle permet de :
1. Calculer 
2. Relier l’énergie de la particule à sa fonction d’onde,
3. Régir l’évolution dans l’espace de la fonction d’onde,
4. Trouver, ou estimer, la valeur de l’énergie E de la particule étudiée, dans un état donné
(Électron lié à un atome ou atome lié à une molécule…)
5. Déterminer la structure des atomes et des molécules.
L'équation de Schrödinger relative aux états stationnaires traduit la conservation de l'énergie du système :

H/ = E/
Où ψ (x, y, z) est une fonction purement mathématique, elle n’a pas de signification physique, elle décrit le
comportement de la particule soumise à des forces représentées par leur énergie potentiel Ep et dont l’énergie totale
est E.
H représentant l’opérateur Hamiltonien, qui est l’opérateur énergie totale.
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

6.2.1. Equation de Schrödinger

 L’équation de Schrödinger ne contient pas de variables discontinues et ne donne


naissance qu'à des fonctions d'onde continues.
 Elle n’admet de solution exacte que pour l’atome d’hydrogène et les ions hydrogénoïdes,
en raison de l’absence de répulsion inter électronique.
 La probabilité de trouver l’électron au point M(x, y, z) est indépendante du temps ; on
considère ψ(M).
 La résolution de cette équation pour des états stationnaires d’un électron de l’atome,
permet de déterminer les fonctions d’onde ψ appelées fonctions propres auxquelles
correspondent des valeurs propres de l’énergie de l’électron.
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

6.2.2. Densité de probabilité


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

7.1. Nombres quantiques

Sans entrer dans des explications qui seraient trop complexes, nous retiendrons

que l’état d’un électron dans un atome, c’est-à-dire : (son énergie, ses mouvements

autour du noyau, la forme de l’orbitale), est défini par 4 paramètres appelés

nombres quantiques.
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

7.1. Nombres quantiques

Le nombre quantique principale n : n= 1, 2, 3, …∞

n : Quantifie l’énergie de l’électron, et définit une couche électronique ou un niveau d’énergie.

n=1 couche K, n=2 couche L, n=3 couche M….


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

7.1. Nombres quantiques

Le nombre quantique secondaire l : 0≤l ≤n-1

l : caractérise la forme de l’orbitale ; il définit une sous-couche électronique, ou

un sous-niveau d’énergie.

l= 0  sous-couche s, l= 1  sous-couche p, l= 2  sous-couche d,

l= 3  sous-couche f.
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

7.1. Nombres quantiques

Le nombre quantique magnétique ml : -l  ml  l

ml : l= 0  ml = 0  1 seule orientation  1 orbitale s  1 case quantique

l= 1  ml = -1 ;0 ;1  3 orientations  3 orbitales p de même énergie 3 cases quantiques


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

7.1. Nombres quantiques

Le nombre quantique de spin s : s= +1/2

s : est dû à la rotation de l’électron sur lui-même

Deux orientations sont possibles : ms = +1/2 () et ms = -1/2 ()

Remarque : la fonction d’onde  est définit alors par les 3 nombres quantiques (n, l et ml soit n,l,ml)
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

7.2. Représentation graphique des fonctions n,l,ml

On appelle orbitale atomique, pour un électron donné, un volume limite qui

entoure une région de l’espace à l’intérieur de laquelle, on a 95% de chance et plus

de trouver l’électron. Les orbitales atomiques sont représentées par un chiffre

suivi d’une lettre : 2s, 2p, 3d…


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

7.2. Représentation graphique des fonctions n,l,ml

Description de l’orbitale « ns » :

Si l=0 alors ml = 0, ces fonction d’onde s’écrivent : n,0,0 ou ns.


Pour les orbitales s, la densité de probabilité de présence Ψ 2 de l’électron à la
surface d’une sphère de rayon r est la même dans toutes les directions de l’espace,
mais elle varie avec r.
L’orbitale est dite de symétrie sphérique
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

7.2. Représentation graphique des fonctions n,l,ml

Description de l’orbitale « np » :

Les orbitales p (l = 1) peuvent être représentées par deux lobes à peu près
sphériques, accolés, ayant pour axes de symétrie les axes x, y et z du trièdre de
référence.
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

7.2. Représentation graphique des fonctions n,l,ml

Description de l’orbitale « nd» :

Dans ce cas aussi la fonction d'onde dépend des grandeurs angulaires. Cette dépendance angulaire est à l'origine du
caractère directionnel de ces orbitales. La probabilité de présence prend des valeurs différentes en fonction de la
direction. La symétrie de ces orbitales n'est plus sphérique. Elles possèdent une certaine forme géométrique qui leur
est propre. Pour représenter cette forme géométrique, on utilise le carré de leur partie angulaire. On obtient ainsi une
enveloppe en forme de lobe qui correspond à une probabilité de présence de l'électron préalablement fixée.
La façon la plus simple de représenter une orbitale consiste à dessiner sa surface à l’intérieure de laquelle la
probabilité de trouver l’électron est grande.
Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

7.2. Représentation graphique des fonctions n,l,ml

Description de l’orbitale « nd, nf » :


Chapitre 2 l’atome (structure et représentation)

La mécanique quantique décrit le comportement des objets microscopiques : atomes.

A chaque particule matérielle est associée une fonction d'onde dont le carré représente la

probabilité de présence de la particule. Elle repose sur la résolution de l'équation de

Schrödinger. Cette équation n'est rigoureusement résolue que dans le cas de l'atome

d'hydrogène ou des ions hydrogénoïdes.

Les résultats obtenus pour l'hydrogène seront supposés généralisables aux atomes

polyélectroniques.
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

II est commode de pouvoir, dans une formule symbolique, représenter 1'état des

différents électrons composant le nuage électronique d'un atome. Pour cela on remplace

l'ensemble [n, l], un peu lourd à utiliser, par les notations : ns, np, nd, nf.

s, p, d, f, correspondent aux valeurs du nombre quantique secondaire, « l » 0, 1, 2, 3.

Ainsi le niveau [3.2] correspond au niveau 3d.

Enfin, on indique en exposant le nombre d'électrons occupant le niveau concerne. 2p3

signifie donc 3 électrons dans l'état [2.1].


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

3 Occupation électronique de la sous-couche


Valeur de n (couche)  2p

Valeur de l (sous-couche)

Selon la forme de la sous-couche il y a un nombre limité d’électrons :


 sous-couche de type s : 2 électrons maximum
 sous-couche de type p : 6 électrons maximum
 sous-couche de type d : 10 électrons maximum
 sous-couche de type f : 14 électrons maximum
La répartition Z électrons de tout atome de numéro atomique Z pris dans l’état fondamental, -c'est à dire- l’état
plus basse énergie, obéit aux trois règles suivantes :
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

1.1. Règle de PAULI

« Deux électrons d’un même atome ne peuvent avoir leurs quatre nombre quantiques égaux».

 Donc, si n, l et ml sont identiques pour deux électrons, on a obligatoirement :

ms = +1/2 pour l’un et on le note : (), et ms = -1/2 pour l’autre et on le note : ()

 Une orbitale atomique ne peut contenir au maximum que 2 électrons qui sans ce cas auront des

spins opposés, On dit que ces deux électrons sont « antiparallèles » ou appariés.

 On représente cette case ainsi saturée par le symbole : 

 Si l’orbitale ne contient qu’un électron, celui-ci est dit non-apparié ou célibataire.

 Un orbital vide constitue une lacune électronique.


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

1.2. Règle de KLECHKOWSKY (Principe de stabilité)

L’état de plus basse énergie étant celui de stabilité maximale, les électrons occupent d’abord les
orbitales vacantes de plus basse énergie au cours de l’édifice de l’atome dans l’ordre : 1s, 2s, 2p, 3s,
3p… c’est la règle dite du « (n+l) minimal » : (n+l) minimal  E minimale.
Pour les niveaux ayant le même (n+l) : n minimal  E minimale.
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

1.2. Règle de KLECHKOWSKY (Principe de stabilité)

Exceptions à la règle de Klechkowski.

Exemple :

 Le chrome : 24Cr : 1s2 , 2s2 , 2p6 , 3s2 , 3p6 / 3d5 , 4s1 et non pas : 3d4 , 4s2

 Le cuivre : 29Cu : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6 / 3d10, 4s1 et non pas : 3d9, 4s2

Généralement :

(n‐1)d4 ns2 est remplacé par (n‐1)d5 ns1 et (n‐1)d9 ns2 est remplacé par (n‐1)d10 ns1
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

1.3. Règle de HUND (règle de spin maximale)

Lorsque des orbitales atomiques ont même énergie (dégénérées), les électrons se répartissent avec un

nombre maximum de spins parallèles.

Exemple :

       

np2 np3 np4


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

Dimitri Ivanovitch Mendeleïev est un chimiste russe, né en


2.1. Classification de MENDELEÏEV 1834 à Tobolska (Sibérie) et décédé en 1907 à St-Pétersbourg
(Russie).

Basée initialement par MENDELEÏEV sur le classement des éléments par masse atomique
croissante, la classification moderne est basée sur le classement des éléments par numéro atomique Z
croissant, donc s’appuie sur la structure électronique des atomes.

Elle est constituée de 7 lignes appelées "périodes" et de 18 colonnes appelées "familles".

Le numéro atomique croît de gauche à droite dans une période et de haut en bas dans une colonne.

Les éléments appartenant à une même colonne ont généralement la même structure électronique
externe, donc souvent des propriétés chimiques ou physiques voisines.

(attention : ne pas généraliser !).


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.1. Classification de MENDELEÏEV

La classification périodique est divisée en 4 blocs en fonction de la structure électronique


externe des éléments :
1. Bloc s : ns1 ou ns2 ; colonnes 1 et 2.

2. Bloc p : ns2, npx (avec : 1 ≤ x ≤ 6) ; colonnes 13 à 18.

Remarque : 2He (configuration : 1s2) est classé dans la colonne 18, en raison de la similitude de ses
propriétés avec celles des éléments de cette colonne (gaz inertes).

3. Bloc d : (n-1) dx, nsy (avec : 1 ≤ x ≤ 10 et 0≤ y ≤ 2) ; colonnes 3 à 12 : "métaux de transition".

4. Bloc f : (n-2)fx, (n-1)dy , ns2 (avec n = 6 ou 7, 0 ≤ x ≤14 ; y = 0 ou 1 ou exceptionnellement 2 pour


90Th).

Les éléments pour lesquels n = 6 sont appelés "Lanthanides"; ceux pour lesquels n = 7 sont appelés
"Actinides" (ces derniers sont tous radioactifs).
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.1. Classification de MENDELEÏEV

Répartition des quatre blocs dans le tableau périodique


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.2 Propriétés physiques des éléments

On distingue trois catégories :

1. Les métaux :

 Ils sont situés à gauche et au centre de la classification périodique : blocs s (hormis H), d, f et

une moitié du bloc p (en bleu-clair ou gris-clair sur la figure du tableau périodique : ex. Al, Sn,

Pb, Bi, Po...).

 Ils sont tous solides à température ambiante (25°C), excepté le mercure (80Hg) qui est liquide.

 Ils sont bons conducteurs de la chaleur et de l'électricité.


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.2. Propriétés physiques des éléments

On distingue trois catégories :

2. Les non-métaux :

 Ils sont situés à droite dans la classification périodique : seconde moitié du bloc p (en bleu-vert

ou gris-foncé sur la figure du tableau périodique : ex. F, O, N, C, P ...).

 Ils sont solides ou gazeux à 25°C, exceptionnellement liquide (le dibrome, Br2).

 Ils sont mauvais conducteurs de la chaleur et ce sont des isolants électriques. (Sauf le carbone

qui est isolant (diamant) ou conducteur (graphite)).


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.2. Propriétés physiques des éléments

On distingue trois catégories :

3. Les semi-métaux :

A la frontière des deux catégories précédentes, ils se comportent comme des semi-conducteurs

(composés dont la conductivité augmente avec la température, par exemple le Silicium (14Si) et le

Germanium (32Ge) utilisés en électronique).

Remarque : L'hydrogène est un cas à part : c'est un gaz moléculaire (H2) à 25°C. Il peut donner

un ion positif (H+), mais aussi l'ion hydrure (H-).


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.3. les familles

Colonne 1 : les alcalins

La structure électronique externe est : ns1

⇒ ils donnent des cations monovalents : Na+, K+ …

⇒ ils donnent des oxydes basiques : Na2O + H2O → 2 NaOH


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.3. les familles

Colonne 2 : les alcalino-terreux

La structure électronique externe est : ns2

⇒ ils donnent des cations bivalents : Mg2+, Ca2+…

⇒ ils donnent des oxydes basiques : CaO + H2O → Ca(OH)2


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.3. les familles

Colonnes 3 à 12 : les métaux de transition

Leur structure électronique externe est : (n-1)dx, ns2 (ns1 ou ns0) avec 1 ≤ x ≤ 10.

⇒ ils donnent des cations à valences multiples : Fe2+, Fe3+, Cu+, Cu2+ ...
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.3. les familles

Colonne 13 : la famille du bore


La structure électronique externe de ces éléments est : ns2, np1

Colonne 14 : la famille du carbone


La structure électronique externe est : ns2, np2
Ils forment principalement des liaisons de covalence
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.3. les familles

Colonne 15 : la famille de l’azote

La structure électronique externe est : ns2, np3

⇒ ils donnent principalement des liaisons de covalence

⇒ ils donnent des oxydes acides (N2O3, N2O5, P2O5...) : N2O5 + H2O → 2HNO3
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.3. les familles

Colonne 16 : la famille de l’oxygène

Leur structure électronique externe est : ns2, np4

⇒ ils donnent des anions bivalents : O2-, S2-…

⇒ ils donnent des oxydes acides (SO2, SO3...) : SO3 + H2O → H2SO4
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.3. les familles

Colonne 17 : les halogènes

Leur structure électronique externe est : ns2, np5

⇒ ils donnent des anions monovalents : F-, Cl-, Br-...


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

2.3. les familles

Colonne 18 : les gaz rares


La structure électronique externe est : ns2, np6, sauf pour He (1s2)
La configuration de gaz rare correspond à la saturation de la couche électronique externe :
⇒ ils présentent une grande inertie chimique, mais leur réactivité augmente avec Z, ainsi le Xénon (54Xe) donne des
composés stables lorsqu'il se combine avec des atomes très électronégatifs comme F et O (XeF2, XeF4, XeOF2, XeO3).
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

3.1. Énergie d’ionisation et affinité électronique

L’énergie de première ionisation, EI, est l'énergie minimale qu'il faut fournir à un

atome isolé (Ag) (état gazeux), pour lui arracher un électron selon la réaction :

Ag  Ag+ + 1é (EI1  0)

Affinité électronique, AE. Energie de fixation électronique Efix


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

3.2. Variation de l’énergie d’ionisation EI dans le tableau périodique

a) Dans une colonne, lorsque Z augmente (en allant de haut en bas) :


- Le nombre de couches augmente,
- La distance noyau - électron périphérique augmente
- Le rayon atomique augmente : « effet distance »
- La force d’attraction noyau - électron périphérique diminue (l’électron est de plus en plus libre)

Par conséquent l’énergie d’ionisation diminue


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

3.2. Variation de l’énergie d’ionisation EI dans le tableau périodique

b) Dans une période, lorsque Z augmente (en allant de gauche à droite) :


- le nombre de couches est le même; mais Z augmente (le nombre de charges + dans le noyau augmente) ⇒ « effet de charge »,
- la force d’attraction noyau - électron périphérique augmente,
- la distance noyau - électron périphérique diminue (le rayon atomique diminue)

Par conséquent l’énergie d’ionisation augmente


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

3.2 Variation de l’énergie d’ionisation EI dans le tableau périodique


Chapitre 3 Structure électronique des atomes

3.4. rayon atomique rc

Définition basée sur l’expérience:


Le rayon atomique d’un atome est égal à la moitié de la distance qui sépare les 2 noyaux
d’une molécule diatomique homonucléaire liés par une liaison de covalence simple.
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

3.5 Variation du rayon atomique dans le tableau périodique

a) rc diminue dans une période (effet de charge)


b) rc augmente dans une colonne (effet de distance)
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

3.5. Électronégativité

Echelle de MULLIKEN

L'électronégativité d'un élément dans l'échelle de Mulliken est égale à la moyenne


arithmétique de l'énergie de première ionisation, EI , et de l'affinité électronique,
AE.
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

3.5. Électronégativité

Echelle de PAULING
Chapitre 3 Structure électronique des atomes

3.6. variation de Électronégativité dans le tableau périodique

Quelques valeurs des électronégativités dans l’échelle de Pauling


(valeurs indiquées en eV1/2)
Chapitre 3 (suite) Structure électronique des atomes

Plus le système est stable plus son énergie est faible

On cherche à déterminer l’écrantage que produit chaque électron sur l’électron qui
appartient à une orbitale atomique (i)
Chapitre 3 (suite) Structure électronique des atomes

 Constantes d’écran
Chapitre 3 (suite) Structure électronique des atomes

 Constantes d’écran
Chapitre 3 (suite) Structure électronique des atomes

 Énergie orbitalaire selon Slater


Chapitre 3 (suite) Structure électronique des atomes

 Exemple:
Chapitre 3 (suite) Structure électronique des atomes

 Exemple:

ou
Chapitre 3 (suite) Structure électronique des atomes

 Exemple:
Chapitre 3 (suite) Structure électronique des atomes

 Exemple:
Chapitre 3 (suite) Structure électronique des atomes

 Exemple:
Chapitre 3 (suite) Structure électronique des atomes

 Exemple:
Chapitre 3 (suite) Structure électronique des atomes

 Exemple:

E= -342,46 eV E’= -354,20 eV


Plus le système est stable plus son énergie est faible
Chapitre 4 Oxydo-Réduction
Plan de cours
1. Introduction et historique

2. Oxydation et Réduction

3. Couple oxydoréducteur

4. Réaction d’oxydo-Réduction

5. Nombre d’oxydation

6. Potentiel d’oxydo-réduction

7. Applications 100
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

Historiquement, le terme « oxydation », tel qu’il fut employé par Antoine


Lavoisier (1743-1794), a d’abord signifié « réaction avec l’oxygène ». Lorsqu’on fait
bruler du sodium dans le dioxygène, selon (4Na +O2→2NaO), on réalise l’oxydation du
sodium.
Par la suite, la notion d’oxydoréduction s’est introduite, correspondant au
transfert d’oxygène d’une espèce chimique à une autre. Lors de la réaction du
dihydrogène et de l’oxyde cuivrique (H2+Cu→H2O+Cu), l’hydrogène « enlève
l’oxygène » à l’oxyde de cuivre qui est réduit, et fixe cet oxygène : l’hydrogène est
oxydé.
Puis cette notion a été étendue à d’autres cas que le transfert d’oxygène et
différentes définitions furent proposées. Par exemple l’oxydation et la réduction ont
également été associées à la perte et la fixation d’hydrogène ; de même, la réaction avec
un corps comme le chlore a été très tôt considérées comme une oxydation.
101
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

Cependant, ce n’est qu’au vingtième siècle, après la découverte de l’électron

(J.J.Thomson 1897) et l’introduction du modèle atomique de Bohr (1913) que les

réactions chimiques ont été réexaminées à la lumière de ces nouveaux modèles et que

les similitudes observées permirent de dégager progressivement le concept actuel

d’oxydoréduction qui s’exprime en terme de transferts d’électrons, soit une

transformation de la matière à l’échelle atomique par déplacement d’électrons.

102
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

 L'oxydation d'une espèce chimique (atome, molécule ou ion)

consiste en une perte d‘électrons par cette espèce.

 La réduction d'une espèce chimique consiste en un gain

d‘électrons par cette espèce.

103
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

 Un oxydant est une espèce chimique susceptible de capter des

électrons (perdus par une autre espèce chimique)

 Un réducteur est une espèce chimique susceptible de céder des

électrons (gagnés par une autre espèce chimique).

104
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

 Une espèce (oxydant) qui gagne des électrons est réduite;

 Une espèce (réducteur) qui perd des électrons est oxydée.

Oxydant + né  Réducteur

105
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

 S’agissant de transferts d’électrons entre espèces chimiques, il n’est pas possible de


réaliser l’oxydation d’une espèce sans la réduction simultanée d’une autre espèce une
réaction.

 Une réaction d’oxydoréduction fait intervenir deux couples oxydoréducteurs et son


équation chimique peut être considérer comme la superposition de deux demi-équations
électroniques.

Ox1 + n1 é  R1
R2  Ox2 + n2 é
n2 Ox1 + n1 R2  n1 Ox2 + n2 R1
106
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

Le transfert d’électrons d’une espèce à l’autre peut se faire par


contacte « direct » entre les réactifs en solution, ou par
acheminement des électrons par l’intermédiaire d’un conducteur
métallique réaction électrochimique

107
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

C’est la charge fictive portée par un élément dans un composé


chimique.

 Le degré d’oxydation est lié à l’électronégativité d’un élément,


c’est à dire à la tendance de cet élément à attirer vers lui les
électrons de la liaison chimique.

 C’est une grandeur entière positive ou négative et notée en


chiffres romains.
108
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

Plusieurs conventions peuvent être mises en œuvre pour déterminer les nombres
d’oxydation, celle qui est généralement adoptée en chimie inorganique repose sur les règles
empiriques suivantes :

Règle 1 : pour toute substance élémentaire (corps simple) le nombre d’oxydation de


l’élément est zéro (H2, Cl2, O2, Zn, Hg…).

Règle 2 : à l’état d’ion monoatomique, le nombre d’oxydation de l’élément est égal à la


charge de l’ion (+I dans Na+, +III dans Fe3+, -I dans Cl-, -II dans O2-…).

Règle 3 : la somme des nombre d’oxydation des éléments dans un composé (ion
polyatomique ou molécule neutre) est égale à le nombre de charge du composé.

109
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

Compte tenu des valeurs de l’électronégativité des éléments, on peut retenir que:

 Le nombre d’oxydation de l’hydrogène dans la plus part des composés est égale à +I (en dehors du
dihydrogène H2 où il vaut 0 et de l’ion hydrure H- où il vaut –I).

 Le nombre d’oxydation de l’oxygène dans la plus part des composés est égale à -II (en dehors du
dioxygène O2 où il vaut 0 et de l’ion peroxydes O22- où il vaut –I et des composés fluorés
comprenant des liaisons oxygène-fluor où il est supérieur ou égale à +I).

 Le nombre d’oxydation d’un atome d’halogène (F, Cl, Br, I et astate At) dans la plus part des
composés halogénés est égale à –I (en dehors des corps purs du type X2 où il vaut 0, et des composés
comprenant au moins une liaison de X avec un élément plus électronégatif comme les ions ClO- où
ClO4- où il est positif).

 Le nombre d’oxydation d’un atome d’alcalin (Li, Na, K, ..) dans la plus part des composés est égale
à +I (en dehors des métaux correspondants où il vaut 0).
110
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

Dans un couple redox, le composé chimique de plus grand nombre


d’oxydation jouera le rôle d’oxydant

Celui de nombre d’oxydation plus faible sera le réducteur du couple

111
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

Exercice : déterminer le nombre d’oxydation des espèces suivantes et indiquer


dans quel couple redox ces espèces interviennent.
1. Cu2+ ; Cu ; Cu+ (NO de Cu)

2. Cr3+ ; Cr2O72- ; CrO42- (NO de Cr)

3. MnO4- ; Mn2+ (NO de Mn)

4. Cl2 ; Cl- ; ClO4- ; ClO- (NO de Cl)

5. H2O ; O2 (NO de O)

6. BrO3- ; Br- ; Br2 (NO de Br)

7. LiH ; H2 (NO de H)

8. Hg ; Hg2Cl2 ; Hg2+ (NO


112 de Hg)
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

 Le potentiel standard d’oxydoréduction est une grandeur


exprimée en Volts (V) associée à un couple rédox. Il permet de
situer le couple sur une échelle des couples rédox.

 Par convention, le couple H+/H2 est associé au potentiel


V(H+/H2)= 0 V.

113
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

 Le potentiel standard d’oxydoréduction est une grandeur


exprimée en Volts (V) associée à un couple rédox. Il permet de
situer le couple sur une échelle des couples rédox.

 Par convention, le couple H+/H2 est associé au potentiel


V(H+/H2)= 0 V.

 Tout couple rédox oxyde un couple rédox de potentiel inférieur

114
Chapitre 4 Oxydo-Réduction
La classification électrochimique permet de prévoir la réaction entre deux couples rédox en utilisant la
règle GAMMA 

115
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

116
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

Méthode des demi-réactions:

En plus des atomes, les charges électriques doivent être équilibrées (le nombre d’électrons produits par l’oxydation est
égal à celui gagné lors de la réduction).

1. Identifiez les demi réactions.

2. Équilibrez les atomes qui subissent l’oxydation ou la réduction.

3. Équilibrez les atomes d’oxygène en y ajoutant le nombre approprié de molécules d’eau.

4. Équilibrer les atomes d’hydrogène en y ajoutant le nombre approprié d’ions (H+)aq.

5. Équilibrez les charges en y ajoutant le nombre approprié d’électrons.

6. Multipliez, si c’est nécessaire, les demi-réactions de manière à obtenir le même nombre d’électrons dans chacune.

7. Additionnez les deux demi-réactions en éliminant les électrons.

8. Simplifiez l’équation.

9. En milieu basique(/acide), ajoutez de chaque coté de l’équation autant de OH-aq (/H+aq) qu’il y a de H+aq (OH-
aq) et simplifiez de nouveau l’équation en tenant compte de la réaction: H+ aq + OH- aq  H2O (l)

10. Vérifiez l’équation 117


Chapitre 4 Oxydo-Réduction

Remarques importantes :

 N’équilibrez jamais les atomes d’hydrogène avec l’ajout de H ou de H2.

 N’équilibrez jamais les atomes d’oxygène avec l’ajout de O ou de O2 ou O2-.

 Les ions H+ aq, en milieu acide, ou les ions OH- aq, en milieu basique, peuvent être présents dans une équation
équilibrée, mais pas les deux à la fois.

 Le nombre d’électrons mis en jeu dans une demi-réaction correspond à la variation de l’état d’oxydation d’un des
éléments.

 Les électrons font partie des demi-réactions, mais n’apparaissent pas dans l’équation de la réaction
d’oxydoréduction.

 N’oubliez pas de noter les charges des ions.

118
Chapitre 4 Oxydo-Réduction

1. Rôle de l’eau :

l’eau peut être soit oxydant soit réducteur vis-à-vis certain couples redox :

 Oxydant (couples : H2O / H2 ou H+ / H2) : 2H2O + 2é  H2 + 2OH- (réduction de l’eau  basification)

 Réducteur (couples: O2 / H2O) : 2H2O  4H+ + O2 + 4é (oxydation de l’eau  acidification)

2. L’acidité des solution (pH):

Certains oxydants et leurs réducteurs associés peuvent échanger des protons en même temps qu’ils
échangent des électrons.

3. Réactions de complexation
La complexation rend un couple redox plus réducteur -d’autant plus que le complexe est stable-.

119
Chapitre 4 Applications
I. Définitions
1. Électrolyte:
Un électrolyte est une substance chimique capable de transporter ou de conduire une charge électrique
dans une solution. Les électrolytes se dissocient en ions.

 Electrolytes forts:
Ils sont complètement dissociés et leur dissociation est une réaction totale : CA  C+ + A-
Exemple : HCl ; NaOH

 Electrolytes faibles:
Ils sont partiellement dissociés et leur dissociation est réversible : CA  C+ + A-
Exemple : NH4OH
120
Chapitre 4

II. Électrodes

Le système électrochimique “simple” appelé électrode est souvent formé d’un conducteur

électronique: métal ou composé métallique conducteur ou semi-conducteur, au contact d’un

conducteur ionique ou électrolyte : sel dissous dans l’eau ou dans un solvant organique, sel

fondu à haute température, oxyde métallique à conduction ionique également à haute

température, polymère conducteur ionique...

La surface de contact entre les deux conducteurs est appelée interface.

D’autres phases peuvent éventuellement être présentes à cette interface: phase gazeuse ou

composé peu soluble.


121
Chapitre 4

II. Électrodes

II.1. Électrode de référence

Le potentiel d’électrode est la différence de potentiel (d.d.p) de contact entre l’électrode et

la solution électrolytique dans laquelle elle plonge.

Parce qu'on ne sait pas mesurer directement le potentiel d’une électrode qu’on associe à

celle_ci, une électrode appelée électrode de référence.

122
Chapitre 4

II. Électrodes
II.1. Électrode de référence
a) Électrode normale d’hydrogène

La référence des électrochimistes est l’ électrode à dihydrogène (ENH) réalisée en faisant

barboter ce gaz pur dans une solution d’ion H+, au contact d’une lame de platine.

L’équilibre électrochimique H++ e- ⇔ 1/2 H2 est réalisé à l’interface Pt / solution.

123
Chapitre 4
II. Électrodes
II.1. Électrode de référence
a) Électrode au calomel saturé (ECS)
L’électrode standard d’hydrogène n’est pas pratique à employer (barbotage de H2).
Les électrochimistes préfèrent le plus souvent utiliser des électrodes de référence dites secondaires, de
mise en œuvre plus aisée que l’ENH. La plus classique de ces références est l’électrode au calomel Cl-
/Hg2Cl2/Hg dont l’électrolyte est une solution de chlorure de potassium.
La tension de l’électrode au calomel relative à l’électrode normale à dihydrogène est égale à 0,245 V /
ENH à 25 °C lorsque la solution de KCl est saturée. Une tension d’électrode mesurée par rapport à la
référence précédente est exprimée en V / ECS.

124
Chapitre 4

III. Cellules électrochimique

 L’association d’au moins deux électrodes constitue une cellule électrochimique.

 Si, au sein d’un circuit électrique, la cellule fonctionne en générateur d’énergie, on est en

présence d’une pile.

 Au contraire, si la cellule joue le rôle d’un récepteur d’énergie, il s’agit d’un

électrolyseur.

 Une électrode et son électrolyte constituent un compartiment électrodique.

125
Chapitre 4
IV. Cellules électrolytique

Si on établie une différence de potentiel suffisante, de l’ordre de plusieurs volts, entre deux

électrodes plongeant dans une solution électrolytique, on observe des réactions chimiques

aux électrodes : c’est le phénomène d’électrolyse. Le champ ainsi crée, au cours de

l’électrolyse, oriente les ions qui se déplacent vers l’électrode de signe opposé au leur et s’y

déchargent en donnant l’élément correspondant.

Un courant sort la cellule par son pôle négatif (cathode) traverse le circuit puis entre dans la

cellule par son pôle positif (anode).


126
Chapitre 4

IV. Cellules électrolytique

127
Chapitre 4

V. Lois de Nernst

128
Chapitre 4

I. Cellule galvanique

129
Chapitre 4

I. Cellule galvanique
Pour les cellules, on symbolise l’interface entre phases par un tiret vertical.
a. Cellules à un compartiment

130
Chapitre 4

I. Cellule galvanique
Notation des cellules
b. Cellules à deux compartiments (piles)

131
Chapitre 4

II. Piles
II.1. Définition
Une pile électrochimique est un dispositif qui permet d’avoir un courant électrique à partir
d’une réaction chimique spontanée
II.2. Exemple

anode cathode

132
Chapitre 4

II. Piles
II.3. Grandeurs électriques

anode cathode

133
Chapitre 4

II. Piles
II.4. Exercices 1:
(Électrode standard à hydrogène):

3. La mesure de la tension aux bornes de la pile permet d’obtenir une f.e.m. E=0,34 V.
quelle grandeur détermine-t-on?

On donne: pH = -log [H3O+], [Cu(s)]= 1mol.L134


-1 et [H ]= 1mol.L-1
2
Chapitre 4

II. Piles
II.4. Exercices 1:
(Électrode standard à hydrogène):

135
Chapitre 4

II. Piles
II.4. Exercice 2:

136
Chapitre 4

II. Piles
II.4. Exercice 3:

137
Chapitre 5 Liaison chimique
Modèle de Lewis
Ce modèle permet de réaliser une simple représentation bidimensionnelle de molécules à

partir de leurs formules brutes.

Les trois type de liaisons: AB, AB, AB


138
Chapitre 5 Liaison chimique
Modèle de Lewis
 La Règle de l’octet

 Gaz rares  Configuration stable  Huit électrons sur la couche externe


(sauf pour He : 2 électrons)
 Chaque atome engagé dans une liaison cherche à acquérir la configuration électronique
du gaz rare qui le suit dans la classification périodique (sauf pour H : 2 électrons « règle du Duet»)

Octet Duet

139
Chapitre 5 Liaison chimique
Modèle de Lewis
 Méthode générale

140
Chapitre 5 Liaison chimique
Modèle de Lewis
 Exemple 1: NF3

A=V donc la règle de l’octet est respectée

141
Chapitre 5 Liaison chimique
Modèle de Lewis
 Exemple 2: l’ion oxonium H3O+

V = 3+ 3x1 = 8  4 paires

A = 6x1 + 2 = 8  AV

 

142
Chapitre 5 Liaison chimique
Modèle de Lewis
 Exemple: BF3

V = 3+ 3x7 = 24  12 paires

A = 6x4 + 2 = 26  AV
Lacune
électronique

B est électrodéficitaire  instable

143
Chapitre 5 Liaison chimique
Modèle de Lewis
 Exemple: le méthanal H2CO

V = 3+ 4+6 = 12  6 paires

A = 6x2 + 2 = 14  AV

I=(A-V)/2 = (14-12)/2 =1  liaison double


144
Chapitre 5 Liaison chimique
Modèle de Lewis
-
 Exemple: NH2

V = 5 (azote) + 2(hydrogène) + 1(charge négative) = 8  4 paires

A = 6x1 + 2 = 8  AV

L’azote est directement entouré de 6 électrons, soit un de plus que sa configuration


neutre de la classification périodique, d’où sa charge négative.

145
Chapitre 5 Liaison chimique
Modèle de Lewis
 Exemple: SO3

V = 6 (soufre Z=16) + 3x6 (oxygène Z=8) = 24  12 paires

A = 6x4 + 2 = 26  AV

I=(A-V)/2 = (26-24)/2 =1  liaison double

146
Chapitre 5 Liaison chimique
Modèle de Lewis
 Exemple: IF4+
V = 7 (iode Z=53) + 4x7 (fluor Z=9) – 1(charge positive) = 34  17 paires

A = 6x5 + 2 = 32  AV
Donc on doit utiliser la règle de l’octet généralisée pour égaliser les termes A et V
On aura A= 34 si : A = 34 = 2 + 6N8 + 8N10
Avec N8 = 4 et N10 = 1
Un des atomes devra être globalement entouré
de 10 électrons périphériques

147

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