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Droit
Cours 2
8 4104 TE PA 01 14/08/07 6
Séquence 1
Sommaire
Séquence 6 ...................................................................................................................................... 5
Chapitre 8 : Les contrats ...................................................................................................................... 7
Séquence 7 .................................................................................................................................... 47
Chapitre 9 : La responsabilité ............................................................................................................ 49
Séquence 8 .................................................................................................................................... 79
Thème 2 : L’évolution de la responsabilité du producteur ................................................................ 79
Séquence 9 .................................................................................................................................... 87
Chapitre 10 : L’entreprise et l’activité commerciale .......................................................................... 89
Conseils généraux
Planning de travail
Après cette date, vos notes ne pourront pas être prises en compte pour votre passage en classe
supérieur.
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Séquence 1
8 4104 TE PA 01 14/08/07 6
Séquence 6
SÉQUENCE 06
II. L’ACCORD DES VOLONTÉS, FORMATION, VALIDITÉ ET NULLITÉ DES CONTRATS .............. 16
A. LES CONDITIONS DE FORMATION ET DE VALIDITE DES CONTRATS ................................... 16
1. L’accord des volontés : le consentement ............................................................................................................. 17
2. La capacité .......................................................................................................................................................... 18
3. L’objet ................................................................................................................................................................. 18
4. La cause ............................................................................................................................................................... 18
B. LA NULLITE DES CONTRATS .......................................................................................................... 19
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Séquence 6
PRESENTATION DE LA SEQUENCE 06
Chapitre 8
Les contrats Dégager les conséquences du Autonomie de la volonté
(6 heures) principe de l’autonomie de la Ayant cause
volonté. Capacité
Cause
Identifier des limites à la liberté
Conditions de validité des contrats
contractuelle et leur raison
Consentement
d’être.
Contrat
Reconnaître l’existence et la Dol
validité d’un contrat, le situer Effet relatif des contrats
dans une classification et en Erreur
tirer des conséquences. Exécution forcée
Force majeure
Analyser quelques contrats
Force obligatoire des contrats
d’usage courant pour repérer
Inexécution
les obligations des parties, la
Irrévocabilité
portée de clauses particulières.
Lésion
Repérer l’influence du droit Nullité
communautaire sur le contenu Objet
des contrats à partir de Obligation de moyen
quelques exemples. Obligation de résultat
Résiliation
Repérer l’influence de l’activité
Résolution
économique sur les contrats :
Violence
existence, développement et
conséquences des contrats
innomés.
À retenir
Exercices d’entraînement à ne pas
envoyer à la correction
QCM
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Séquence 6
Toutefois, la loi exige le respect de certaines conditions pour la formation du contrat sous peine de nullité.
Enfin, dès que le contrat est légalement formé, il devient obligatoire pour les parties qui l’ont formé.
Les tiers (ceux qui sont restés en dehors de l’acte) ne sont pas tenus de l’exécuter ; cependant, le contrat
peut leur être opposable (caractère d’un droit ou d’une obligation qui conduit les tiers à le respecter ou à
ne pas le méconnaître).
Être capable de
Reconnaître l’existence et la validité d’un contrat, le situer dans une classification et en tirer des
conséquences
A. Les obligations
1. Définition
Une obligation est un lien de droit entre deux personnes en vertu duquel l’une d’elles, le créancier,
peut exiger de l’autre, le débiteur, l’exécution d’une prestation ou le respect d’une abstention.
Exemple
L’acheteur, le débiteur, doit payer le prix convenu au vendeur, le créancier.
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Séquence 6
B. Les contrats
1. Définition
L’article 1101 du Code civil stipule que « le contrat est une convention par laquelle une ou
plusieurs personnes s’obligent, envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou à ne pas faire
quelque chose ».
Contrat consensuel : le contrat ne se forme que par l’accord des volontés des parties (ex. : vente en
magasin).
Contrat solennel (ou formel) : la loi exige pour ce contrat, outre l’accord des volontés, le respect de
certaines formes (ex. : la rédaction d’un acte notarié est nécessaire à la validation d’un contrat de mariage) ;
aujourd’hui, le nombre des contrats solennels est en constante augmentation.
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Séquence 6
Contrat réel : ce contrat exige pour sa formation la remise d’une chose qui vient s’ajouter à l’accord des
parties ; ainsi, le contrat ne naît effectivement qu’à la remise de la chose objet du contrat (ex. : contrat de
gage avec remise de la chose).
Contrat synallagmatique (ou bilatéral) : contrat par lequel les contractants s’obligent
réciproquement les uns envers les autres ; chacune des parties devient à la fois créancière et
débitrice de l’autre. L’obligation de l’une des parties a pour cause l’obligation de l’autre : les
obligations sont interdépendantes (ex. : le contrat de travail) ;
ou
Contrat unilatéral : contrat qui ne crée d’obligations que pour l’une des parties ; chacune des parties a
uniquement la qualité de créancier ou uniquement la qualité de débiteur (ex. : dans le cas d’une donation, le
donateur s’engage à transférer la propriété de la chose donnée au donataire ; le donataire n’assume pas
d’engagement réciproque ; il n’est que créancier) ;
Contrat à titre onéreux : contrat par lequel chaque partie reçoit un avantage qui est la contrepartie
de celui qu’elle procure à l’autre (ex. : le contrat de travail) ;
ou
Contrat à titre gratuit : contrat par lequel l’une des parties procure à l’autre un avantage sans rien recevoir
en contrepartie (ex. : la donation, aussi appelée contrat de bienfaisance, est un contrat à titre gratuit) ;
Contrat aléatoire : contrat par lequel l’étendue de l’obligation de l’une des parties au moins
dépend d’un événement soumis au hasard ; au moment de la formation du contrat, l’avantage qu’en
retireront les parties n’est pas appréciable. En effet, cet avantage dépend d’un événement incertain
(ex. : la vente moyennant une rente viagère sera payée jusqu’au décès du créancier) ;
ou
Contrat commutatif : les deux parties connaissent au moment de la conclusion du contrat l’avantage
qu’elles peuvent en retirer ; elles connaissent également l’étendue des obligations auxquelles elles se sont
engagées (ex. : la vente d’un bien à prix fixé).
ou
Contrat à exécution successive : les obligations doivent être exécutées sur une certaine durée (ex. : contrat
de location) ;
Contrat à durée déterminée : le terme du contrat et sa durée sont fixés à sa signature (ex. : contrat
de travail à durée déterminée).
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Séquence 6
ou
Contrat à durée indéterminée : la date d’expiration du contrat n’est pas déterminée à sa
signature ; il se poursuit tant qu’il n’est pas rompu par l’une des parties (ex. : contrat de travail à
durée indéterminée).
d. Selon la réglementation
Les contrats peuvent être classés selon la réglementation : contrat nommé ou innommé.
Contrat nommé : les règles sont fixées par la loi sous une dénomination propre, ce qui rend son
interprétation plus aisée (ex. : le contrat de travail est régi par le Code du travail) ;
ou
Contrat innommé : le contrat est, dans ce cas, librement aménagé par les parties à condition que soient
respectées les conditions générales de formation et de validité des contrats et les dispositions générales de la
loi ; par exemple, le respect des bonnes mœurs ; on rencontre souvent ce type de contrat dans les domaines
liés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication ; petit à petit, ces contrats innommés
deviennent des contrats nommés s’ils donnent satisfaction à leurs utilisateurs (ex. : contrat de crédit-bail).
ou
Contrat d’adhésion : les clauses sont imposées par l’une des parties, généralement la plus puissante
économiquement, à l’autre qui ne peut qu’y adhérer ou les refuser ; elles ne sont donc pas librement
débattues ; le législateur veille, par des règles impératives, à ce que le consentement de la partie la plus faible
soit libre et éclairé (ex. : contrat d’assurance) ;
Contrat individuel (ou intuitu personae) : il n’y a d’obligations qu’à l’égard des contractants (ex. :
contrat des sociétés de personnes telles que les sociétés en nom collectif) ;
ou
Contrat collectif : les clauses s’appliquent à d’autres personnes qui n’ont pas été directement parties au
contrat alors que le même contrat a été conclu entre deux ou plusieurs individus ou groupements d’individus
(ex. : la convention collective, conclue entre employeur et syndicats, s’applique à tous les contrats de travail
conclus dans son champ d’application professionnel et territorial).
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Séquence 6
DOCUMENT 1
VENTE AU CONSOMMATEUR
Vente dans une foire – Droit commun de la vente
CA Lyon, 24 juin 2004, épx Mazoyer c/ SARL SCM Confort plus cuisines : Juris-Data
n° 2004-248571
(...)
Attendu que, le 22 mars 2001 à la Foire de Lyon, les époux Mazoyer ont signé un document écrit
intitulé « proposition de contrat » par lequel ils ont commandé une cuisine et des appareils
électroménagers, pour un montant total de 69 000 francs ;
qu’ils ont versé à cette occasion un acompte de 10 000 francs ;
qu’ils ont également accepté la pose et des travaux pour un montant de 5 730 francs outre un
contrôle technique chiffré à 3 000 francs ;
que, par lettre recommandée en date du 4 avril 2001 avec accusé de réception reçu le 5 avril 2001,
ils ont demandé l’annulation de leur commande et sollicité la restitution de l’acompte versé ;
mais attendu que la réalisation de l’achat litigieux qui s’est négociée dans les locaux de la Foire de
Lyon, dans un lieu précisément destiné à la commercialisation des biens vendus, ne relève pas de
la réglementation sur le démarchage ;
qu’il n’est ni soutenu ni démontré que les époux Mazoyer aient été invités dans ces lieux par voie
de démarchage ;
que les époux Mazoyer ne peuvent donc pas se prévaloir du délai légal de réflexion prévu par
l’article L. 121-5 du Code de la consommation ;
attendu que la lecture du document en question fait apparaître clairement et sans ambiguïté qu’il
s’agissait d’un contrat par lequel les époux Mazoyer commandaient une cuisine et son installation
dont ils acceptaient le prix ;
que, en signant ledit contrat et en versant un acompte sur le prix, les époux Mazoyer ont bien
manifesté leur volonté ferme et définitive de contracter avec la SARL Société de communication
et marketing (SCM) ;
que les acquéreurs ne démontrent pas que leur consentement ait été vicié ;
qu’ils n’établissent ni l’erreur ni le dol ni, en quoi, le vendeur aurait manqué, en l’espèce, à son
devoir de conseil ;
que les parties, en effet, ne peuvent par leurs propres affirmations se constituer des preuves à elles-
mêmes ;
que le fait de soutenir que les plans établis par le vendeur n’étaient pas, tels quels, réalisables dans
leur cuisine ne suffit pas à justifier les prétentions des époux Mazoyer, dès lors, au surplus, que,
sur les plans réalisés lors de la commande, le vendeur avait mentionné que, « lors du contrôle
technique, toutes modifications utiles ou souhaitées seraient apportées au prorata des conditions
consenties ce jour » ;
qu’il convient, dès lors, de débouter les époux Mazoyer de l’ensemble de leurs prétentions et de
confirmer le jugement entrepris ;
que les demandes en dommages et intérêts et en application de l’article 700 du Nouveau Code de
procédure civile de la SARL Société de communication et marketing (SCM) ne sont pas, en
l’espèce, justifiées ; (...)
Revue mensuelle LexisNexis JurisClasseur – Contrats, Concurrence, Consommation,
janvier 2005, p. 33
Questions
1. Quelles sont les parties au litige ?
2. Rappelez rapidement les faits.
3. CA : qui est l’appelant ? l’intimé ?
4. Le document s’intitule « proposition de contrat » ; sur quels éléments se base la Cour pour le qualifier de
contrat ?
5. Quelle est la problématique ?
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Séquence 6
Votre réponse
Réponses
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Séquence 6
DOCUMENT 2
8 4104 TE PA 02 13
Séquence 6
DOCUMENT 3
La convention collective des assistants maternels règle les rapports entre le parent particulier
employeur et l’assistant maternel auquel il confie son ou ses enfant(s)(1). Elle prévoit des
obligations administratives qui doivent être remplies à la fois par l’employeur et par l’assistant
maternel.
A. Les obligations de l’employeur
Le parent employeur doit s’assurer que le salarié à qui il va confier son enfant est bien titulaire de
l’agrément délivré par le conseil général. Il doit déclarer l’emploi à l’Urssaf, à la MSA ou à la
CAF, vérifier l’assurance responsabilité civile professionnelle du salarié, vérifier l’assurance
automobile et, notamment, la clause particulière de la couverture de transport des enfants
accueillis à titre professionnel.
Après toutes ces vérifications, il doit établir un contrat de travail écrit, établir mensuellement un
bulletin de paie et procéder à la déclaration nominative mensuelle ou trimestrielle des salaires à
l’Urssaf.
B. Les obligations du salarié
En vue d’être embauché, le salarié doit présenter la copie de l’agrément et informer l’employeur
de toutes les modifications de cet agrément et de conditions d’accueil. Il doit communiquer
l’attestation personnelle d’assuré social, les attestations d’assurance responsabilité civile
professionnelle et d’assurance automobile. Le salarié doit faire visiter les pièces auxquelles
l’enfant aura accès et conclure un contrat de travail écrit.
LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Les négociateurs de la convention collective des assistants maternels ont estimé, compte tenu des
spécificités de la profession, que la formation professionnelle est un élément essentiel de la
professionnalisation. À cet effet, et dans le cadre qui leur est réservé(2), ils ont affirmé une
politique de formation adaptée aux spécificités du métier et de son contexte et se sont engagés
paritairement dans une négociation pour la mise en œuvre de la formation professionnelle qui
passe par la création d’une Commission paritaire nationale de formation professionnelle
(CPNEPP).
8 4104 TE PA 02 14
Séquence 6
LE CONTRAT DE TRAVAIL
L’accord entre l’employeur et le salarié est établi par un contrat écrit pour chaque enfant. Il est
rédigé en deux exemplaires datés, paraphés et signés par l’employeur et le salarié qui en gardent
chacun un exemplaire. Ce contrat de travail précise les obligations administratives et
conventionnelles mais aussi les conditions d’accueil de l’enfant. Il est signé lors de l’embauche et
toute modification ultérieure entre les parties devra faire l’objet d’un avenant au contrat.
(1) Convention collective nationale de travail des assistants maternels du particulier employeur du 1er juillet
2004, code NAF : 85.3G.
(2) Loi n° 2004-391 du 7 avril 2004, JO du 5 mai 2004 ; voir RPDS 2004, n° 712-713, « La formation
professionnelle après la loi du 4 mai 2004 ».
Marie-Madeleine LEGOUHY
RPDS, n° 71, janvier 2005
DOCUMENT 4
Tous les parents qui emploient une assistante maternelle agréée pour la garde de leurs enfants
doivent adapter son contrat de travail pour se conformer à la nouvelle convention collective entrée
en vigueur le 1er janvier dernier (arrêté publié au JO du 28.12.04). À cet effet, ils pourront trouver
un modèle de contrat à l’annexe 5 de la convention et s’informer auprès de la Fédération nationale
des particuliers employeurs (Fepem, au 08 25 07 64 64, 0,15 €/min).
Le Particulier, n° 986, février 2005
Questions
1. À quelle date a été signée la première convention collective concernant le métier d’assistant maternel ?
2. Que permet-elle de préciser en plus des dispositions contenues dans le Code du travail ?
3. Quel est son but ?
4. Listez rapidement les obligations de l’employeur.
5. Celles du salarié.
6. Le contrat de travail, autrefois consensuel, devient solennel. Précisez son formalisme.
7. À votre avis, quelles peuvent être les craintes des assistantes maternelles ?
Votre réponse
8 4104 TE PA 02 15
Séquence 6
Réponses
1. La première convention collective concernant le métier d’assistant maternel a été signée en juillet 2004
avec mise en application au début de l’année 2005.
2. Elle met « noir sur blanc » les obligations du salarié et de l’employeur.
3. Son but est de permettre aux assistants maternels de bénéficier d’une meilleure couverture de droits au
niveau de la formation professionnelle, des rémunérations et des conditions de travail.
4. Les obligations de l’employeur sont de :
– s’assurer de l’agrément du salarié par le conseil général ;
– déclarer l’emploi à l’Urssaf, à la MSA ou à la CAF ;
– vérifier l’assurance responsabilité civile professionnelle, du salarié et son assurance automobile (clause
particulière) ;
– établir un contrat de travail écrit ;
– établir une fiche de paie mensuelle.
5. Les obligations du salarié sont de :
– présenter une copie de l’agrément ;
– communiquer l’attestation d’assuré social et les attestations d’assurance ;
– faire visiter les pièces d’accès à l’enfant ;
– conclure un contrat de travail écrit.
6. Un contrat, écrit pour chaque enfant en deux exemplaires datés, paraphés et signés par l’employeur et le
salarié est nécessaire.
7. La lourdeur du formalisme et des contraintes peuvent effrayer les parents. Le coût financier plus important
peut conduire les parents à renoncer à leur activité professionnelle.
Ainsi, seule une personne capable, et qui le veut, peut s’engager. Ce qui signifie que chacun est libre de
contracter ou de ne pas contracter, de choisir la forme, le contenu du contrat et le cocontractant. Cependant,
l’article 6 du Code civil rappelle que « on ne peut déroger, par des conventions particulières, aux lois qui
intéressent l’ordre public et les bonnes mœurs ».
Cette liberté contractuelle connaît des limites, en particulier par certains contrats dont la
conclusion est obligatoire (ex. : contrat d’assurance automobile) et par d’autres contrats dont le
contenu ne peut être discuté (ex. : contrat de travail en ce qui concerne la durée du travail).
Être capable de
Dégager les conséquences du principe de l’autonomie de la volonté.
Article 1108 du Code civil : « Quatre conditions sont essentielles pour la validité d’une
convention :
– le consentement de la partie qui s’oblige,
– sa capacité de contracter,
– un objet certain qui forme la matière de l’engagement,
– une cause licite dans l’obligation. »
8 4104 TE PA 02 16
Séquence 6
L’offre, précise et complète, est la manifestation de volonté de celui qui propose la conclusion du contrat.
Elle peut être tacite ou expresse :
– Offre expresse : il s’agit d’une offre faite par voie d’annonces ou d’affiches et qui s’adresse au public ;
– Offre tacite : une étiquette indiquant le prix d’un article dans la vitrine d’un commerçant.
L’acceptation est la manifestation de volonté par laquelle le destinataire d’une offre adhère à la proposition
qui lui est faite. Comme l’offre, elle peut être tacite ou expresse :
– Acceptation expresse : manifestation claire de la volonté du contractant d’adhérer à l’offre ; par exemple,
la signature d’un acte sous seing privé ;
– Acceptation tacite : dans ce cas, l’acceptation résulte de l’exécution ; par exemple, le fait de monter dans
un autobus vaut acceptation du contrat de transport.
À noter que le silence ne vaut pas acceptation, sauf dans certains cas d’affaires.
8 4104 TE PA 02 17
Séquence 6
La violence Contrainte exercée sur l’une des parties à un contrat afin de l’amener à donner
son consentement.
(art. 1111 à 1115 du Code
Le cocontractant ne donne son consentement que parce qu’il est contraint à le faire
civil)
sous l’effet d’une pression morale ou physique. Cette menace est suffisamment
grave pour qu’il puisse craindre une atteinte considérable pour lui-même, ses
proches ou ses biens. Le cocontractant n’a pas donné librement son
consentement au contrat qui lui a été proposé.
La lésion Grave déséquilibre entre les avantages réciproques stipulés dans le contrat,
apprécié au moment de la conclusion du contrat.
(art. 1118 du Code civil)
C’est donc un préjudice subi par une des parties du fait que les prestations pour
l’une et l’autre des parties sont réellement déséquilibrées. Mais, l’action en rescision
pour lésion n’est possible que dans certains cas (ex. : à l’égard de certaines
personnes ; mineurs ou incapables majeurs).
2. La capacité
Article 1123 du Code civil : « Toute personne peut contracter, si elle n’en est pas déclarée
incapable par la loi. »
Article 1124 du Code civil : « Sont incapables de contracter, dans la mesure définie par la loi : les mineurs
non émancipés et les majeurs protégés au sens de l’article 488. »
On distingue :
– la capacité de jouissance : aptitude à avoir des droits et des obligations,
– la capacité d’exercice : aptitude à exercer, par soi-même, les droits et obligations dont on a la jouissance.
Quand capacité de jouissance et capacité d’exercice sont restreintes ou supprimées, il y a incapacité.
3. L’objet
Article 1126 du Code civil : « Tout contrat a pour objet une chose qu’une partie s’oblige à donner,
ou qu’une partie s’oblige à faire ou à ne pas faire. »
L’objet est la prestation que chaque partie s’engage à fournir et il doit présenter certains caractères pour
que soit assurée la validité de la convention :
– s’il s’agit d’une obligation de donner, la chose qui est l’objet du contrat doit exister (le contrat peut
porter sur une chose future, un immeuble en construction, mais pas sur une chose qui n’existe pas), être
déterminée ou déterminable (la chose doit être identifiée et quantifiée) et être dans le commerce (le
corps humain est hors commerce) ;
– s’il s’agit d’une prestation de service : l’objet doit être possible (« à l’impossible, nul n’est tenu »),
déterminé (identification de la prestation et de sa durée) et licite.
4. La cause
Article 1131 du Code civil : « L’obligation sans cause, ou sur une fausse cause, ou sur une cause
illicite, ne peut avoir aucun effet. »
On distingue :
– La cause de l’obligation : c’est la raison immédiate pour laquelle le débiteur s’est engagé à fournir la
prestation convenue ; ce sont donc les motifs propres à chaque partie pour lesquels chacune d’elles a
conclu le contrat. Par exemple, pour les contrats synallagmatiques, la cause de l’obligation de chaque
partie est l’exécution de l’obligation de l’autre : l’acheteur paie le prix pour obtenir livraison de la chose.
8 4104 TE PA 02 18
Séquence 6
– La cause du contrat : c’est le but que chaque partie veut atteindre en contractant ; le contrat doit
avoir une cause morale et licite.
Être capable de
Identifier les limites à la liberté contractuelle et leur raison d’être.
Tout contrat qui ne respecte pas une des quatre conditions imposées (consentement, capacité, cause,
objet) est déclaré nul. Le législateur considère qu’il est privé d’effets.
Mais la nullité n’est pas automatique et doit être demandée en justice ; elle sera prononcée par un jugement.
Le jugement a pour effet d’anéantir le contrat.
L’action en justice sera différente selon qu’il s’agit de nullité absolue ou de nullité relative.
DOCUMENT 1
8 4104 TE PA 02 19
Séquence 6
revanche aucune sanction civile particulière n’a été édictée et l’on sait que la Cour de cassation a,
dans ces conditions, refusé l’idée d’une nullité automatique : pour que la nullité du contrat soit
prononcée, il ne suffit pas de relever un manquement à l’obligation précontractuelle
d’information ; il faut encore que les juges du fond recherchent si le défaut d’information a eu
pour effet de vicier le consentement de celui que la loi impose d’informer (Cass. com., 10 févr.
1998, préc. – consom. 2001, comm. 20).
Mais ceci n’a rien d’automatique. La présente affaire le montre parfaitement. Ici, le pompiste, qui
n’avait pas reçu l’information légale avant la signature du contrat litigieux, avait déjà exploité
pendant plus de six ans, avant la conclusion de ce nouveau contrat, d’autres stations-service de la
même compagnie pétrolière ! Et la Cour d’appel avait constaté qu’« il avait été à même
d’apprécier les chances et les risques d’une telle exploitation ».
Revue mensuelle du JurisClasseur – Contrats, Concurrence, Consommation,
décembre 2004, p.21
Questions
1. Qu’a imposé la loi Doubin du 31 décembre 1989 en ce qui concerne certains contrats d’organisation de la
distribution commerciale ?
2. Cette obligation comporte deux documents. Lesquels ?
3. La nullité n’est pas automatique, quelle condition doit-elle remplir ?
Votre réponse
Réponses
DOCUMENT 2
8 4104 TE PA 02 20
Séquence 6
3. La plupart des contrats de service proposés aux consommateurs prévoient, lorsqu’ils ne sont
pas fixés pour une durée déterminée non renouvelable, leur tacite reconduction au-delà de la
période initiale, égale en général à douze, dix-huit ou vingt-quatre mois. Passé cette durée initiale,
le consommateur ne peut résilier le contrat, hors circonstances spécifiques légales ou prévues par
celui-ci, qu’à la date anniversaire de sa signature, après en avoir informé son cocontractant en
respectant un délai de préavis généralement fixé à deux mois. À défaut d’avoir respecté ce préavis,
le contrat est automatiquement reconduit pour la durée qu’il a fixée, en général annuelle.
Ces règles les plus communes peuvent être toutefois différentes, comme en témoignent notamment
des contrats qui prennent une importance de plus en plus grande dans la vie quotidienne : les
contrats de téléphonie mobile, d’accès à Internet ou de télévision à péage. Ainsi, la plupart des
contrats de téléphonie mobile transforment, à l’issue de la durée initiale fixée lors de l’ouverture
de la ligne, le contrat à durée déterminée en contrat à durée indéterminée.
Afin de faciliter la résiliation des contrats à tacite reconduction, la loi nouvelle impose au
professionnel prestataire de services d’informer le consommateur par écrit, « au plus tôt trois
mois et au plus tard un mois avant le terme de la période autorisant le rejet de la reconduction », de
la possibilité de ne pas reconduire le contrat (C. consom. art. L. 136-1, al. 1 nouveau).
Cette disposition sera applicable à tous les contrats tacitement reconductibles, à l’exception de
ceux qui seront soumis à des dispositions législatives particulières en ce qui concerne
l’information du consommateur (C. consom. art. L. 136-1, al. 3 nouveau), tels que les contrats
relevant du Code des assurances, du Code de la mutualité et du Code de la sécurité sociale (n° 7).
En ce qui concerne les contrats transformés en contrats à durée indéterminée (par exemple,
contrats de téléphonie mobile), ces nouvelles dispositions ne seront applicables qu’une seule fois,
à l’échéance de la période initiale.
Par ailleurs, cette disposition n’étant applicable qu’aux contrats conclus entre un professionnel et
un consommateur, les personnes morales ne bénéficieront pas de l’obligation d’information.
En ce qui concerne les modalités de l’information, le législateur n’a pas souhaité imposer au
professionnel l’envoi d’une lettre recommandée AR en raison des coûts qu’aurait engendrés une
telle obligation. Un courrier simple suffira, sans qu’il soit nécessairement spécifique.
Bulletin rapide de droit des affaires, Francis Lefebvre,
n° 11, 15 février 2005
Questions
1. À quoi correspond la loi « Chatel » (loi 2005-67) débutée le 11 décembre 2003, adoptée et publiée le
28 janvier 2005 ?
2. Quels sont les quatre domaines concernés par la loi ?
3. À partir de quand parle-t-on de contrats à tacite reconduction ?
4. Que précise le nouvel alinéa 1 de l’article L. 136-1 du Code de la consommation ?
5. Quelles sont les personnes concernées ?
Votre réponse
8 4104 TE PA 02 21
Séquence 6
Réponses
8 4104 TE PA 02 22
Séquence 6
Ainsi, cet article pose le principe de l’effet relatif du contrat : il stipule que le contrat ne peut nuire ou
profiter à ceux qui n’y ont pas été parties dans la mesure où ils sont étrangers à l’accord des volontés.
Mais deux exceptions existent qui montrent que certains contrats produisent des effets à l’égard des tiers ;
d’une part, lorsqu’un contrat est conclu à l’intention d’un tiers (article 1121) : un contrat d’assurance vie
produit des effets à l’égard d’un tiers alors qu’il n’était pas partie au contrat. D’autre part, les contrats
collectifs, qui sont des contrats négociés et conclus entre deux ou plusieurs personnes, mais qui s’appliquent
à un ensemble d’individus aux intérêts communs : par exemple, une convention collective d’entreprise qui
s’applique à tous les salariés même s’ils n’ont pas signé personnellement la convention.
B. L’inexécution du contrat
De par la force obligatoire du contrat, toute inexécution contractuelle doit être sanctionnée. Le
débiteur peut, en effet, ne pas tenir ses engagements et le créancier dispose de moyens d’action qui
sont au nombre de trois.
1. L’exécution forcée
Elle a pour objectif d’exiger du débiteur d’exécuter en nature la prestation promise, au besoin
par la contrainte, à condition que la prestation soit :
– certaine : elle n’est pas contestée par le débiteur ;
– liquide : elle est évaluée en argent et d’un montant déterminé ;
– exigible : le terme est échu.
L’exécution forcée se réalise de façon différente selon le type d’obligation.
Soit l’obligation de donner concerne une somme d’argent : les biens du débiteur sont saisis et vendus ou une
saisie peut se faire sur son salaire.
Soit l’obligation de donner concerne un corps certain (objet unique et individualisé) : lorsque le débiteur
détient la chose d’autrui alors qu’il y a eu contrat préalable et qu’il refuse maintenant la livraison, le
créancier peut procéder à une saisie pour se la faire remettre et effectuer ainsi le transfert immédiat de la
propriété.
Soit l’exécution en nature n’exige pas l’intervention personnelle du débiteur : dans ce cas, la contrainte est
inutile. Le débiteur devra indemniser le créancier (par exemple, pour pallier la défaillance de son fournisseur,
le client passe commande à l’un de ses concurrents en faisant supporter la différence de prix au fournisseur
défaillant : il s’agit là de faire faire par une autre partie que le débiteur ; également, le créancier peut faire
détruire par quelqu’un d’autre un ouvrage érigé en violation d’une obligation de ne pas construire, à charge
pour le débiteur de payer). Dans ce cas : exécution forcée par nature.
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Séquence 6
Soit l’exécution en nature exige l’intervention personnelle du débiteur (contrat conclu intuitu personae) : le
tribunal condamnera le débiteur à une astreinte qui consiste à verser une somme d’argent par jour de retard
dans l’exécution d’une obligation (par exemple, un architecte s’est engagé à réaliser les plans d’un bâtiment
et il accuse un retard dans l’exécution du travail).
2. La responsabilité contractuelle
Lorsque le créancier n’a pas pu obtenir l’exécution en nature, il ne peut avoir satisfaction que par
équivalent, c’est-à-dire en mettant en œuvre une action en responsabilité civile contractuelle pour
inexécution de l’obligation. Il pourra obtenir des dommages et intérêts qui compenseront
l’inexécution totale ou partielle de l’obligation. Mais, cette mise en œuvre est soumise à certaines
conditions.
a. L’exception d’inexécution
Si l’exécution des obligations doit être simultanée et si l’une des parties refuse de s’exécuter, l’autre
partie peut alors refuser également de s’exécuter : il s’agit de l’exception d’inexécution. Le contrat
se trouve alors suspendu ; c’est le cas du contrat de travail qui est suspendu en cas de maladie du
salarié : ce dernier n’accomplit pas sa prestation de travail et l’employeur ne lui verse pas de salaire.
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Séquence 6
DOCUMENT 1
Constitution pour l’Europe et contrats, concurrence, consommation :
universalité et diversité
La version provisoire du traité établissant une constitution pour l’Europe agréé par la Conférence
intergouvernementale du 18 juin 2004 consacre à la fois l’universalité et la diversité.
L’équilibre de l’Europe se trouvera donc continuellement dans la reconnaissance de ces deux
principes d’universalité et de diversité.
Il en sera ainsi particulièrement des « matières » qui nous occupent, des contrats, de la
concurrence, de la consommation.
Dans ces matières, l’intervention de l’Union, lorsqu’elle est compétente, peut être matérielle et/ou
stucturelle.
L’intervention matérielle peut consister à proposer un droit considéré comme universel. C’est
notamment le cas du droit de la concurrence. La concurrence libre et non faussée figure à
l’article 1-3.
L’intervention structurelle est différente au sens où elle vise seulement à coordonner les
solutions nationales existantes, et diverses, par des règles qui s’inspirent de la technique des règles
de conflit de lois.
Les contrats, entre autres, sont au centre du débat entre les deux méthodes d’intervention, fondant
les avancées parallèles de l’ordre communautaire entre la recherche d’un droit commun des
contrats et des règles de conflit de lois communes.
La Constitution a le mérite de donner à l’Union des valeurs et d’insister sur l’Europe humaniste
plutôt qu’économique.
En affirmant les principes d’universalité/diversité, elle a également le mérite de proposer une voie
ouverte aux évolutions des engagements et de la pensée.
Sylvaine POILLOT-PERUZZETTO
Professeur à l’Université des sciences sociales de Toulouse
Revue mensuelle du JurisClasseur – Contrats, Concurrence, Consommation,
août-septembre 2004, p. 3
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Séquence 6
Questions
Votre réponse
Réponses
DOCUMENT 2
Droit européen des contrats
L’échange de biens et de services est géré par la conclusion de contrats. Des problèmes concernant
l’utilisation, l’accord, l’interprétation et l’application de contrats en matière de transactions trans-
frontalières peuvent dès lors affecter le bon fonctionnement du marché intérieur.
Jusqu’à maintenant, le législateur européen a abordé les problèmes de conclusion des contrats au
sein du marché intérieur en adoptant des mesures relatives à des contrats ou des secteurs
spécifiques. Cette approche spécifique sectorielle n’a cependant pas permis de résoudre un certain
nombre de problèmes. Dès lors, le Parlement européen et le Conseil ont soutenu le besoin d’une
plus grande cohérence du droit des contrats afin d’assurer le bon fonctionnement du marché
intérieur.
La Commission européenne entreprend actuellement une série d’initiatives destinées à accroître la
cohérence générale du droit européen des contrats.
Derniers développements
– Première Conférence du CFR-net, 15 décembre 2004.
– Groupe de travail des experts nationaux concernant le Cadre commun de référence, 3 décembre
2004.
– Communication de la Commission : droit européen des contrats et révision de l’acquis : la voie
à suivre.
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Séquence 6
Historique
– Cadre commun de référence
– La Communication 2004
– Plan d’Action 2003
– La Communication 2001
– Études
– Événements
– Communiqués de Presse
http ://europa.eu.int/comm/consumers/cons_int/safe_shop/fair_bus_pract/cont_law/ind...
29.01.2005
DOCUMENT 3
54. Communication de la Commission des communautés européennes
au Parlement européen et au Conseil concernant le droit européen des
contrats
Source : Commission des communautés européennes, COM (2004) 651 final. Tous les documents
relatifs au droit européen des contrats peuvent être consultés sur le site Internet de la Commission :
http ://europa.eu.int/comm/consummers/cons_int/safe_shop/fair_bus_ pract/cont_law/index_fr.htm
Dans une communication en date du 11 octobre dernier, la Commission expose les suites au plan
d’action de 2003, élaborées en fonction des réponses des institutions européennes, des États
membres et des parties prenantes. Ce texte présente le plan de développement du Cadre commun
de référence qui définira avec précision les termes juridiques, énoncera les principes
fondamentaux et présentera des modèles cohérents de règles du droit des contrats inspirés de
l’acquis communautaire ou des meilleures solutions contenues dans l’ordre juridique interne des
États membres. L’adoption du Cadre commun de référence est prévue pour 2009. Il sera utilisé
comme « boîte à outils » par la Commission lorsqu’elle soumettra ses propositions pour
l’amélioration de la qualité et de la cohérence de l’acquis existant et futur dans le domaine des
contrats.
Cette communication présente également les plans pour le travail futur concernant les autres
mesures mentionnées dans le plan d’action : promouvoir l’élaboration de conditions contractuelles
types à l’échelle européenne.
Questions
1. Comment le législateur européen a-t-il abordé jusqu’à maintenant les problèmes de conclusion des
contrats ?
2. Quel est le souhait du Parlement européen ?
3. À quoi correspond la « boîte à outils » dont l’adoption est prévue en 2009 ? Quel en est l’objectif à long terme ?
Votre réponse
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Séquence 6
Réponses
1. Le législateur européen a abordé jusqu'à maintenant les problèmes de conclusion des contrats de manière
ponctuelle ou pour des secteurs spécifiques.
2. La réalisation d’une plus grande cohérence du droit des contrats est souhaitée par le Parlement européen.
3. La « boîte à outils » présentée par la Commission des communautés européennes le 11 octobre 2004
propose la définition des termes juridiques, l’énoncé des principes fondamentaux, la présentation de modèles
cohérents, des règles du droit des contrats. Ce cadre commun a pour but de promouvoir l’élaboration de
conditions contractuelles européennes.
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ANNEXE 2
Le Code de commerce est muet sur la définition du contrat de franchise et sur sa forme. Par contre,
la loi Doubin en exigeant le DIP (Document d’information précontractuelle) montre qu’un écrit est
nécessaire.
Loi n° 89-1008 du 31 décembre 1989
Art. 1er
Toute personne qui met à la disposition d’une autre personne un nom commercial, une marque ou
une enseigne, en exigeant d’elle un engagement d’exclusivité ou de quasi-exclusivité pour
l’exercice de son activité, est tenue préalablement à la signature de tout contrat conclu dans
l’intérêt des parties de fournir à l’autre partie un document donnant des informations sincères qui
lui permettent de s’engager en connaissance de cause.
Ce document dont le contenu est fixé par décret, précise notamment l’ancienneté et l’expérience
de l’entreprise, l’état et les perspectives de développement du marché concerné, l’importance du
réseau d’exploitants, la durée, les conditions de renouvellement, de résiliation et de cession du
contrat ainsi que le champ des exclusivités.
...
Le document prévu au premier alinéa ainsi que le projet de contrat sont communiqués vingt jours
au minimum avant la signature du contrat...
Décret n° 91/337 du 4 avril 1991
Art. 1er
Le document prévu au premier alinéa de l’article 1er de la loi du 31 décembre 1989 susvisée doit
contenir les informations suivantes :
1. l’adresse du siège...
etc.
Seule la jurisprudence a donné une définition.
Définition de la jurisprudence : Un contrat de franchise doit comporter la mise à la disposition
du franchisé par le franchiseur d’un nom commercial, de sigles et symboles, d’une marque ainsi
que d’un savoir-faire et d’une collection de produits et services offerts d’une manière originale et
spécifique et exploités suivant des techniques commerciales uniformes préalablement
expérimentées et constamment mises au point et contrôlées.
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Séquence 6
INSTANTANE OU SUCCESSIF INSTANTANE : Les obligations s’exécutent en À exécution successive puisque les
une seule fois. prestations se font dans le temps.
SUCCESSIF : L’exécution des obligations
s’étend sur une certaine durée déterminée ou
indéterminée.
A DUREE DETERMINEE OU DETERMINEE : Le terme du contrat est fixé avec La loi ne donne pas d’information, les
INDETERMINEE précision lors de sa conclusion. Seul un accord deux formules sont possibles.
des parties peut le modifier.
INDETERMINEE : Le contrat se poursuit
indéfiniment tant qu’il n’est pas rompu par
l’une des parties.
(interprétation)
CONTRAT La qualité des signataires est importante. C’est Contrat intuitu personae car la qualité
INTUITU PERSONAE elle qui détermine la décision de s’engager par des parties est importante compte tenu
contrat. du transfert de savoir-faire.
CONTRAT INDIVIDUEL Le contrat ne fait naître d’obligations qu’à Contrat individuel qui ne fait naître des
l’égard des parties au contrat. obligations qu’à l’égard des parties.
CONTRAT COLLECTIF Le contrat est passé par les contractants au nom
d’un groupement de personnes pour lesquelles
il produira des effets (groupement d’employeurs
ou syndicats de salariés par exemple).
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Séquence 6
À RETENIR
Classification
des D’après leur objet
obligations
De résultats De moyens
En fonction de la réglementation
– Contrat nommé
– Contrat innommé
En fonction de lʼimportance de
la volonté individuelle
– Contrat de gré à gré
– Contrat dʼadhésion
– Contrat individuel
– Contrat collectif
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Séquence 6
le consentement
= offre + acceptation
libre, exempt de vices
(erreur, dol, lésion, violence : art. 1109 du Code civil)
la capacité
la cause
nullité relative
nullité absolue
– nullité relative : protège uniquement l’un des contractants, 5 ans pour agir (ex. : absence de cause : arrêt
du 9 novembre 1999) ;
– nullité absolue : protège l’intérêt général ;
– par un arrêt du 30 mai 2000, la jurisprudence admet que la violence économique peut également vicier le
consentement.
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Séquence 6
Parties concernées
les contractants
les représentés
les ayants cause universels (héritiers)
les proches du cocontractant
Créanciers chirographaires
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Séquence 6
Responsabilité contractuelle
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Séquence 6
5. La vente d’une voiture d’occasion entre particuliers est un contrat de gré à gré.
6. Le prêt sans intérêts est un contrat à titre onéreux.
13. Lorsque l’atteinte à l’ordre public est prouvée, la nullité est relative.
14. Un droit réel est un droit qui porte directement sur une chose.
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Séquence 6
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Séquence 6
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