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Plan Provisoire : La Tarification dans le Contexte de la Fiscalité au Canada et au Québec

I. Introduction
1. Présentation de l'équipe
2. Contexte de la tarification
3. Objectif de la présentation

Bonjour à tous, Je souhaite aborder aujourd'hui un sujet qui connaît un regain d'intérêt. Bien que cela
fasse des années qu'il soit un sujet de discussion entre les chercheurs et les parties concernées., mais
toujours s'efforcent constamment de définir les méthodes optimales pour le rendre plus convivial,
facile à utiliser, et bien sûr en adéquation avec cette nouvelle ère.
Ce sujet va être discuter et expliquer par vos collègues Neila, Saad et Achraf. Et moi-même Oussama.
Donc Nous sommes ravis de vous présenter aujourd'hui notre exposé sur le sujet de la tarification dans
le contexte de la fiscalité au Canada et au Québec.
La tarification, est un élément important de la fiscalité et des décisions d'affaires. Et apparaît donc
comme un outil essentiel pour améliorer l'offre et la qualité des services municipaux, mais aussi
l'efficacité et l'équité du système fiscal.
Au fil de cette présentation, nous allons examiner ce que dit la littérature fiscale sur la tarification,
analyser les impacts de celle-ci sur la politique fiscale au Canada et au Québec, et expliquer comment
cela influe sur les décisions d'investissement, que ce soit ici, au Canada (Québec bien précisément), ou
à l'étranger.
Présentation du plan
Maintenant laissez-moi vous donner un aperçu de la structure qui guidera notre présentation.
Dans la première partie, nous allons plonger dans la définition de la tarification. Cela inclut une
explication détaillée de ce que signifie réellement la tarification et la distinction entre impôts, taxes
et tarification. Vous aurez ainsi une base solide pour comprendre les concepts clés.
Ensuite, nous aborderons les mythes et les vertus de la tarification. Nous allons discuter des idées
préconçues qui entourent souvent ce sujet et mettre en évidence les avantages et les bénéfices que la
tarification peut apporter, tant du point de vue économique que fiscal.
Nous n'oublierons pas d'examiner les limites de la tarification aussi. Tout comme il y a des aspects
positifs, il existe aussi des défis et des limites à considérer. Nous vous montrerons comment la
tarification peut être un outil puissant, mais qu'elle n'est pas sans ses défis.
Dans la quatrième section, nous effectuerons des comparaisons. Nous examinerons comment la
tarification au d’ici se compare à d'autres provinces et à l’échelle international se compare avec d’autre
pays.
Après, on passe à l'impact de la tarification sur les décisions d'investissement au Québec. Nous
vous donnerons un exemple concret d'une entreprise qui prend en compte la tarification dans sa
décision d'investissement au Québec.
Enfin, nous aborderons l'influence de la tarification sur les décisions d'affaires internationales.
Nous expliquerons comment la tarification canadienne influence les décisions d'investissement dans
d'autres pays, en vous fournissant un exemple concret pour éclairer de plus notre concept clé.
Avec ce plan, nous espérons vous offrir une vision complète et structurée de la tarification fiscale au
Canada et au Québec. Alors, continuons et explorons ensemble ce sujet passionnant.

Donc, notre objectif est de vous offrir une vision complète de l'importance cruciale de la tarification
dans le paysage fiscal actuel. Nous vous invitons à explorer ce sujet avec nous et à poser des questions
à la fin de notre présentation.

Maintenant on passe à la définition des concepts clés :

II. Définition de la Tarification


(Source : https://www.cirano.qc.ca/files/publications/2014RP-15.pdf )
1. Explication détaillée de la notion de tarification
2. Différenciation entre impôt, taxes et tarification

La tarification, telle qu'elle est définie dans notre contexte, est le montant exigé en contrepartie d'un
bien ou d'un service offert par l'État à un utilisateur identifiable qui en bénéficie directement.
Autrement dit, lorsque vous utilisez un service public ou un bien fourni par une administration
publique, vous payez un tarif en échange de cette utilisation. Par exemple, lorsque vous consommez de
l'électricité fournie par Hydro-Québec, vous recevez directement une facture pour couvrir le coût de
cette consommation. De nombreux autres exemples de tarification incluent la location d'espaces de
bureau dans des édifices gouvernementaux, les droits d'accès aux musées, parcs nationaux, sites
historiques, les frais de scolarité universitaire, les chambres privées dans les hôpitaux, les frais de
camping dans les parcs nationaux, les droits de péage pour l'utilisation de routes, de ponts, de
tunnels, etc.

Cependant, il est essentiel de comprendre la différence entre impôts, taxes et tarification :

Impôt : L'impôt est un montant prélevé généralement sur les revenus ou les actifs (comme le capital
ou la propriété immobilière) des individus ou des entreprises. Il constitue le fonds général utilisé pour
financer les missions de l'État, telles que la justice, la sécurité publique et le fonctionnement des
administrations. L'impôt est la contribution du citoyen au financement des missions de l'État et reflète
notre appartenance à la collectivité. (Prenons l'exemple de l'impôt sur le revenu).

Taxe : Les taxes peuvent être classées en deux catégories. Dans la première catégorie, une taxe est
prélevée sur un bien au moment de sa consommation, sans nécessairement être liée à son coût. Elle
peut servir à financer une externalité positive, dissuader de consommer un produit (comme les taxes
d'accise : impôt indirect qui est perçu sur la consommation. Elle est imposée sur les véhicules
énergivores, les climatiseurs pour automobiles ainsi que certains produits pétroliers.) ou alimenter le
fonds général (comme la taxe à la consommation). Dans la seconde catégorie, les taxes sont prélevées
pour financer un service public précis, même si la personne ne l'utilise pas directement. Cela concerne
principalement des services publics sociaux et sanitaires. Prenons l'exemple de la taxe sur l'essence.
Lorsque vous faites le plein d'essence pour votre voiture, une partie du coût que vous payez à la
pompe est constituée de taxes. Ces taxes sont utilisées pour financer des projets routiers et
d'infrastructure. Vous payez donc une taxe au moment de la consommation d'un bien, mais elle n'est
pas nécessairement liée au coût réel de l'essence que vous avez utilisée.

Tarification : La tarification repose sur le principe du bénéficiaire/payeur. L'individu paie un montant


spécifique pour utiliser un bien ou un service public. Contrairement aux taxes ou aux impôts, le niveau
de tarification est lié au coût du bien ou du service public. Prenons l'exemple des parcs nationaux.
Lorsque vous visitez un parc national, vous payez un droit d'entrée. Ce droit d'entrée est un tarif que
vous payez pour utiliser le parc et bénéficier de ses installations. Le montant que vous payez est
généralement lié aux coûts de maintenance du parc. Vous payez directement pour l'utilisation d'un
service public spécifique, en l'occurrence, l'accès au parc national.

En gros-là, la tarification implique le paiement d'un montant spécifique en échange de l'utilisation


directe d'un bien ou d'un service public fourni par l'État. Cela se distingue des impôts, qui financent les
missions de l'État de manière générale, et des taxes, qui peuvent être prélevées au moment de la
consommation d'un bien ou pour financer des services spécifiques, qu'ils soient utilisés ou non.

Maintenant, Les revenus issus de la tarification peuvent être répartis en deux catégories : On parle ici :

De la tarification fiscale et la tarification ponctuelle :

La tarification fiscale désigne l'imposition d'une taxe au propriétaire ou à l'occupant d'un immeuble
sur une base autre que la valeur foncière (par exemple : la gestion des eaux usées, égouts, matières
résiduelles, etc.). Dans la comptabilité des municipalités québécoises, cette forme de tarification
correspond en partie aux taxes sur une autre base.

La tarification ponctuelle désigne l'imposition d'un tarif pour le recours à l'utilisation de services
publics (bibliothèque, installations récréatives, etc.). Dans la comptabilité des municipalités
québécoises, cette forme de tarification correspond aux services rendus à la collectivité et aux autres
administrations publiques.
(Source : Gouvernement du Québec (2008), Mieux tarifer pour mieux vivre ensemble, Groupe de travail sur la tarification des services publics; pp. 13-
38 et 71-126, en ligne : https://www.aqcpe.com/documentation/2008-rapport-du-groupe-de-travail-sur-la-tarificationdes-services-publics-mieux-tarifer-
pour-mieux-vivre-ensemble/ )
Maintenant on passe à la partie qui parle de la diversité et la mixité des modes de
financement :
3. La diversité et la mixité des modes de financement

Pour financer les services publics, il existe plusieurs moyens, dont la tarification (payer pour
l'utilisation d'un service), les impôts (contributions obligatoires), et les taxes (prélèvements sur certains
biens ou services).
Tous les services publics ne doivent pas être financés de la même manière. Certains sont mieux
adaptés à la tarification, tandis que d'autres dépendent davantage des impôts.

1. Biens Publics Purs :


- Définition : Ce sont des biens ou services qui profitent à tous sans exclusion. Leur consommation
par un individu n'entrave pas celle d'un autre.
- Caractéristiques : Ils sont caractérisés par la non-rivalité et la non-exclusion.
- Financement : Financés principalement par les impôts (sur le revenu, les entreprises ou la
consommation).
- Exemple : La défense nationale, la sécurité publique, la qualité de l'air, la protection de
l'environnement, et le contrôle des épidémies.
2. Biens Privés :
- Définition : Ce sont des biens ou services produits par l'État pour des raisons diverses, comme des
raisons historiques ou lorsque le secteur privé ne s'y intéresse pas.
- Financement : L'utilisateur paie directement sous la forme d'un tarif.
- Exemple : Les traversiers, les palais des congrès, et certaines formes d'assurances comme
l'assurance automobile.
3. Biens Privés Collectivement Financés (aussi appelés biens méritoires ou services publics
mixtes) :
- Définition : Ils se situent entre les biens publics purs et les biens privés. Ils ne peuvent pas être
partagés, mais leur utilisation a des effets plus larges que pour le seul utilisateur.
- Caractéristiques : Ils créent des externalités, c'est-à-dire des effets secondaires, qui peuvent être
positifs ou négatifs pour la société.
- Exemple : La santé, l'éducation, le transport en commun, les services de garde, les installations
sportives, et les activités culturelles.
Mixité de financement
Il est parfois nécessaire de combiner différents modes de financement pour certains biens, comme
l'éducation ou la santé, car ils ont à la fois des caractéristiques de biens publics collectivement financés
et des éléments de biens privés.
Par exemple, les impôts peuvent financer une partie de l'éducation, tandis que les utilisateurs paient
des tarifs pour certaines prestations spécifiques.
Cette combinaison permet d'assurer un accès équitable à ces services tout en reconnaissant que ceux
qui les utilisent doivent aussi contribuer.
En résumé, il n'y a pas de méthode unique pour financer les services publics, car ils varient en fonction
de leurs caractéristiques. Il est essentiel de choisir le mode de financement approprié pour chaque
service, en tenant compte de qui en bénéficie et de comment les coûts sont répartis.

III. Les Mythes et les Vertus de la Tarification


(Source : Gouvernement du Québec (2008), Mieux tarifer pour mieux vivre ensemble, Groupe de travail sur la tarification des services publics; pp. 13-
38 et 71-126, en ligne : https://www.aqcpe.com/documentation/2008-rapport-du-groupe-de-travail-sur-la-tarificationdes-services-publics-mieux-tarifer-
pour-mieux-vivre-ensemble/ )
1. Analyse des mythes courants liés à la tarification
2. Exploration des avantages et des vertus de la tarification

Dans cette section, nous allons explorer les mythes et les vertus de la tarification, en nous basant sur
les informations fournies par le rapport de 2008 du Groupe de travail sur la tarification des services
publics du gouvernement du Québec.
Le premier mythe : les services publics sont gratuits.
Ce mythe est largement répandu et repose sur l'idée que les services publics, tels que la santé et
l'éducation, ne devraient pas être facturés aux utilisateurs, car ils sont financés par les impôts.
Cependant, la réalité est plus complexe. De nombreux services publics ont un coût, et ce coût est
généralement couvert par les fonds publics. Par exemple, les hôpitaux, les écoles et les routes sont
financés par des fonds publics, mais cela ne signifie pas qu'ils sont gratuits. Le contribuable paie pour
ces services indirectement via ses impôts. Le problème avec cette perception de la gratuité est qu'elle
peut conduire à un gaspillage des ressources publiques, car les utilisateurs ne sont pas conscients du
coût réel des services qu'ils reçoivent.
Exemple : Les services de santé ou d'éducation sont souvent perçus comme gratuits, bien que leur coût
réel soit financé par les impôts.
L'exemple donné concerne les services de garde au Québec. Bien que les parents paient un tarif
symbolique pour la garde de leurs enfants (8,70 $ CAN par jour et par enfant au 1er janvier 2022), le
coût réel de ce service est beaucoup plus élevé. Le gouvernement du Québec subventionne une grande
partie de ce coût par le biais de l'impôt. Ainsi, le tarif que les parents paient ne couvre qu'une petite
fraction du coût réel, ce qui crée l'illusion que le service est presque gratuit. Cette sous-tarification
peut conduire à un gaspillage de ressources publiques et à une mauvaise utilisation du service.
Le deuxième mythe : les tarifs augmentent toujours.
Beaucoup de gens ont l'impression que les tarifs des services publics augmentent constamment.
Cependant, une analyse objective montre que, dans de nombreux cas, les tarifs n'ont pas augmenté
plus rapidement que l'inflation au cours des dernières années. Ce mythe peut découler du fait que les
services essentiels, tels que l'électricité ou les transports en commun, ont un impact direct sur le budget
des ménages, de sorte que toute augmentation est fortement ressentie. De plus, les médias ont tendance
à mettre en avant les augmentations de tarifs, renforçant ainsi cette perception.
Exemple : Les tarifs des transports en commun ou de l'électricité ont augmenté, mais pas
nécessairement à un rythme supérieur à l'inflation.
Cet exemple met en évidence la perception que les tarifs augmentent constamment, ce qui peut
provoquer l'inquiétude du public. Cependant, une analyse comparative des tarifs par rapport à
l'inflation montre que, dans de nombreux cas, les tarifs n'ont pas augmenté de manière
disproportionnée. Les augmentations sont souvent plus visibles dans les services essentiels, tels que
l'électricité, car elles ont un impact direct sur les dépenses des ménages.
Le troisième mythe : les tarifs au Québec sont plus élevés qu'ailleurs.
Il est souvent dit que les tarifs au Québec sont plus élevés que dans d'autres provinces ou pays.
Cependant, une comparaison rigoureuse montre que les revenus de tarification au Québec sont en
réalité plus bas que dans de nombreuses autres juridictions. Le Québec dépend également moins des
revenus de tarification que d'autres provinces. Par exemple, les tarifs d'électricité au Québec sont
souvent cités, mais ils sont en réalité parmi les plus bas en Amérique du Nord.
Exemple : Comparaison des tarifs d'électricité entre le Québec et l'Ontario.
Cet exemple remet en question la croyance selon laquelle les tarifs au Québec sont plus élevés que
dans d'autres provinces ou pays. Il souligne que les tarifs d'électricité au Québec, bien qu'ils soient
souvent cités comme élevés, sont en réalité parmi les plus bas en Amérique du Nord. Cette
comparaison met en lumière le fait que les perceptions peuvent parfois être en décalage avec la réalité.
Le quatrième mythe : les tarifs sont des impôts déguisés.
Ce mythe suggère que les tarifs sont en réalité des impôts déguisés. Cependant, il est important de
comprendre la différence fondamentale entre les deux. Les tarifs sont des prix que les utilisateurs
paient en échange de biens ou de services spécifiques fournis par l'État. Les impôts, en revanche, sont
des contributions générales au financement des missions de l'État, sans lien direct avec l'utilisation de
biens ou de services spécifiques. Par exemple, payer pour l'électricité que l'on consomme est un tarif,
tandis que les impôts que l'on paie au gouvernement servent à financer divers services publics, que l'on
utilise ou non.
Les tarifs ne sont donc pas des impôts déguisés. Par contre, dans le cas du Québec, on pourrait même
en arriver à inverser la formulation et constater qu’à bien des égards, les impôts sont des tarifs
déguisés, dénaturés ou maquillés. On veut souligner par là que dans de nombreux cas, les prix des
biens ou des services offerts par l’État sont acquittés principalement par le contribuable, et non pas par
l’utilisateur – ce qui contribue directement à accroître le fardeau fiscal des Québécois, par rapport aux
autres provinces, tout en atténuant ou supprimant le signal de prix envoyé à l’utilisateur.
Exemple : Les frais de garde d'enfants sont un tarif, car les parents paient directement pour le service
de garde.
Le cas des services de garde illustre bien cette situation. En 2006, le budget des services éducatifs à
l’enfance, hors du milieu scolaire, a atteint environ 2 milliards de dollars. Sur ce total, les parents
n’ont en fait acquitté sous forme de tarifs que 16 % de la facture globale, soit un peu plus de 300
millions de dollars. Sur une base journalière, le gouvernement du Québec – donc le contribuable, par
la voie de l’impôt – verse une allocation qui varie de 20 $ à 40 $ selon le mode de garde (milieu
familial, garderie privée ou centre de la petite enfance), pendant que l’utilisateur paie 7 $.
Le cinquième mythe : les tarifs sont inéquitables.
Ce mythe concerne l'équité des tarifs, suggérant qu'ils ne sont pas justes. L'équité est une notion
complexe et subjective, mais il est important de reconnaître qu'il n'y a pas de solution unique pour
tous. Les politiques de tarification sont souvent un compromis entre l'efficacité globale et l'équité.
Cependant, il est souvent plus efficace et équitable de subventionner directement les ménages à faible
revenu plutôt que de maintenir des tarifs artificiellement bas pour tous. Cette approche cible l'aide là
où elle est nécessaire, tout en préservant le signal de prix pour encourager une utilisation responsable
des services publics.
Exemple : Les programmes de subventions pour aider les ménages à faible revenu à payer leurs
factures d'électricité.

Sur les vertus de la tarification, nous parlons de 3 points :


La qualité du bien ou du service
Lorsque les tarifs sont correctement définis et que les citoyens perçoivent que les revenus
supplémentaires sont utilisés pour améliorer les services, ils sont plus enclins à accepter des
augmentations tarifaires.
Exemple : L'introduction de tarifs pour l'accès aux parcs nationaux au Québec a entraîné une
augmentation des revenus. Les fonds supplémentaires ont été réinvestis pour améliorer les
installations, ce qui a conduit à une augmentation de la fréquentation des parcs, démontrant ainsi la
corrélation entre tarification et qualité.
L'efficacité du bien ou du service (meilleur ciblage de la clientèle)
La tarification permet aux utilisateurs d'évaluer la valeur réelle du bien ou du service, évitant ainsi la
surconsommation et le gaspillage de ressources.
Exemple : Au Québec, l'eau est rarement tarifée en fonction de la consommation. Cela a conduit à une
surconsommation d'eau, ce qui pourrait être évité par une tarification basée sur l'utilisation réelle.
Le financement du bien ou du service
Les tarifs incitent à poser des questions importantes sur le financement des services publics. Ils
obligent à réfléchir à la manière dont un service est financé et à trouver des réponses appropriées en
fonction de sa nature.
Exemple : Si un service public était insuffisamment financé, l'introduction d'un nouveau tarif ou une
augmentation tarifaire pourrait contribuer à combler ce déficit. À l'inverse, si un service était déjà
suffisamment financé par des impôts, l'introduction de tarifs pourrait entraîner une réduction
équivalente des impôts.
IV. Les Avantages et Limites de la Tarification
(Source : https://www.cirano.qc.ca/files/publications/2014RP-15.pdf )
1. Présentation des avantages de la tarification en fiscalité
2. Discussion des limites et des inconvénients de la tarification

En ce qui concerne les avantages :


Impact potentiel sur la croissance économique
La tarification, comme la taxe à la consommation, est un moyen de financer le gouvernement. Elle
provoque moins de problèmes économiques par rapport à d'autres méthodes, comme les impôts sur le
revenu.
Exemple : Si le gouvernement augmentait les taxes sur vos achats de 1 milliard de dollars, l'économie
réelle (le PIB) baisserait de seulement 280 millions de dollars, alors qu'une augmentation similaire de
l'impôt sur votre salaire réduirait l'économie de 760 millions de dollars. Cela montre que la tarification
peut être moins nuisible à l'économie.
Amélioration des comparaisons fiscales
La tarification pourrait aider le Québec à réduire les impôts, ce qui le rendrait plus attrayant pour les
investissements et le rapprocherait de ses voisins en termes de coûts.
Exemple : Si le Québec avait moins d'impôts sur les investissements grâce à une tarification plus
élevée pour certains services, cela pourrait attirer davantage d'entreprises, ce qui serait bon pour
l'économie.
Meilleure gestion des coûts
La tarification oblige le gouvernement à surveiller et à réduire les coûts des biens et services publics,
ce qui peut permettre de faire des économies d'argent tout en maintenant la qualité.
Exemple : La Société des parcs nationaux du Québec a amélioré ses finances en surveillant
attentivement ses dépenses et en améliorant ses installations, ce qui a rendu les parcs plus agréables à
visiter.
Prise en compte des coûts directs et indirects
La tarification permet au gouvernement de tenir compte des coûts directs et indirects, y compris les
externalités positives et négatives, dans la détermination des coûts des biens et services.
Exemple : Si vous utilisez les transports en commun, cela réduit la pollution, ce qui est bon pour tout
le monde. La tarification peut prendre en compte ces avantages pour définir un prix équitable.
Équité fiscale
La tarification peut réduire les injustices fiscales en s'assurant que ceux qui utilisent davantage d'un
service public contribuent plus à son financement.
Exemple : Certaines personnes utilisent beaucoup plus d'électricité que d'autres, mais elles paient
moins cher. Une tarification équitable pourrait aider à résoudre ce problème en faisant payer plus à
ceux qui en utilisent le plus.
Parmi les limites de la tarification
La tarification peut être inéquitable et régressive
Parfois, la tarification peut pénaliser les personnes ayant de faibles revenus, car elles utilisent moins
certains services publics. Par exemple, un péage pour conduire en centre-ville coûterait
proportionnellement plus cher aux personnes à faible revenu.
Certaines personnes suggèrent de fixer des tarifs très bas pour aider les moins fortunés, mais cela peut
entraîner du gaspillage et faire payer plus aux riches.
Une meilleure solution pourrait être d'aider directement les personnes à faible revenu avec des
subventions pour qu'elles puissent accéder aux services tarifés sans créer de gaspillage.
Une évaluation complexe et coûteuse
Évaluer et suivre les coûts des services tarifés peut être compliqué, car il existe divers types de coûts,
notamment les coûts directs (comme le fonctionnement d'un service) et indirects (comme les coûts
administratifs).
Certains coûts, comme les externalités (les effets indirects sur la société), sont difficiles à quantifier.
Malgré ces défis, il est essentiel de comprendre les coûts pour fixer des tarifs appropriés, même si cela
peut être plus coûteux que le financement par l'impôt.
Une mauvaise perception de la tarification
La population peut mal comprendre la tarification et la percevoir comme une manière de générer des
revenus pour le gouvernement, plutôt que de financer des services publics de manière plus efficace.
Le but de la tarification est de rendre le système fiscal global plus efficace en remplaçant les impôts ou
les taxes par des tarifs lorsque cela est approprié.
La transparence est essentielle pour éviter que les fonds générés par la tarification ne soient détournés
vers le budget général, comme cela s'est produit par le passé, lorsque le gouvernement a utilisé l'argent
de la Société de l'assurance automobile du Québec pour combler les déficits budgétaires.
Ces limites soulignent les défis de la tarification des services publics et l'importance de l'appliquer
avec soin pour éviter des impacts injustes ou une mauvaise compréhension par le public.

V. Comparaison avec d'Autres Provinces et Pays


1. Comparaison de la tarification au Canada avec d'autres provinces
2. Comparaison de la tarification canadienne avec des exemples internationaux

1. Comparaison de la tarification au Canada avec d'autres provinces


Québec vs. Ontario - Frais de scolarité:

Québec: Pour l'année académique 2020-2021, les frais de scolarité moyens pour les étudiants de
premier cycle à temps plein étaient d'environ 3 000 CAD pour les résidents de la province.
Ontario: Les frais de scolarité moyens pour la même période étaient d'environ 7 000 CAD.
Source: Statistiques Canada (Frais de scolarité)
https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/min/education/publications-adm/enseignement-
superieur/organismes-lies/CCAFE/CCAFE_Avis-frais-uni-mai-2022.pdf

2. Comparaison de la tarification canadienne avec des exemples internationaux


Canada vs. Reste du monde Frais de scolarité:
Les frais d'inscription universitaire varient considérablement selon les pays, reflétant la politique
éducative et les subventions gouvernementales. Alors que des pays comme l'Angleterre et les États-
Unis ont des frais élevés en raison de moindres subventions et d'une forte autonomie universitaire en
matière de tarification, d'autres, comme la France, l'Allemagne et la Suède, maintiennent des frais bas
ou inexistants grâce à d'importantes subventions publiques. Le Canada, avec des frais moyens de 5
060 $, se situe entre ces extrêmes, reflétant un équilibre entre la qualité de l'éducation et le soutien
gouvernemental.
Source: OCDE (2021), Education at a Glance 2021 : OECD Indicators, Éditions OCDE, Paris,
https://doi.org/10.1787/b35a14e5-en.

VI. Impact sur la Décision d'Investir au Québec


(Source : ???? )
1. Comment la tarification affecte-t-elle les décisions d'investissement au Québec ?
2. Exemple concret d'une entreprise prenant en compte la tarification dans sa décision
d'investissement au Québec
La tarification des services publics au Québec, en étant compétitive et équilibrée, joue un rôle crucial
dans l'attrait des investisseurs. Des tarifs abordables sur les services essentiels comme l'électricité, le
transport, et l'eau peuvent réduire les coûts opérationnels des entreprises, rendant la province plus
attractive pour les investisseurs. Par exemple, Hydro-Québec offre des tarifs compétitifs qui sont
souvent cités comme un avantage pour les entreprises, en particulier celles à forte consommation
d'énergie.
C’est le cas par exemple de Google.
En 2021, Google a choisi le Québec pour ouvrir un centre de données à cause, entre autres raisons, des
tarifs compétitifs de l'électricité offerts par la province. Le Québec, grâce à sa riche ressource en
hydroélectricité, peut offrir des tarifs d'électricité parmi les plus bas en Amérique du Nord. Ces tarifs
attractifs, associés à un climat froid réduisant les coûts de refroidissement des serveurs, ont joué un
rôle crucial dans la décision de Google.
Google says Quebec is an “important region” that helps the company achieve its “ambitious
sustainability goals.”
Sourec : https://dailyhive.com/montreal/google-quebec-data-centre

VIII. Influence sur les Décisions d'Affaires Internationales


1. Comment la tarification au Canada influence-t-elle les décisions d'investissement dans d'autres
pays ?
2. Exemple concret d'une entreprise tenant compte de la tarification canadienne dans sa décision
d'investissement à l'étranger

Le Canada est généralement perçu comme attractif pour plusieurs raisons :


Tarification compétitive de l'électricité : En raison de l'abondance de ressources hydroélectriques, en
particulier au Québec, le Canada offre des tarifs d'électricité parmi les plus compétitifs en Amérique
du Nord. Ceci est particulièrement avantageux pour les industries à forte consommation énergétique.
Transparence dans la tarification : Le Canada offre une tarification transparente pour les services
publics, ce qui permet aux entreprises de prévoir leurs coûts opérationnels avec précision.
Subventions et crédits d'impôt : Dans certains secteurs, comme la technologie ou la recherche et le
développement, des crédits d'impôt et des subventions peuvent réduire efficacement la tarification
effective des services publics.
Tesla, le géant de l'automobile électrique, considère toujours les structures tarifaires des pays lorsqu'il
envisage d'investir à l'étranger. En examinant le Canada, Tesla a remarqué la tarification avantageuse
de l'électricité, résultat de la riche infrastructure hydroélectrique du pays, et les incitatifs
gouvernementaux pour les véhicules électriques. Ces facteurs pourraient réduire considérablement les
coûts opérationnels de Tesla pour la production de véhicules et pour les clients, rendant leurs voitures
plus attractives sur le marché canadien. Bien que Tesla décide d'investir dans un autre pays pour sa
prochaine usine, le Canada reste un marché clé en raison de sa tarification favorable. La stratégie de
Tesla d'examiner la tarification avant d'investir à l'étranger montre l'importance de comprendre les
structures tarifaires locales et leur impact sur les coûts de production et de vente.

IX. Conclusion
1. L'importance de la tarification dans le contexte fiscal
2. Lien avec les objectifs de la fiscalité au Canada et au Québec

L'importance de la tarification dans le contexte fiscal


La tarification joue un rôle crucial dans l'équilibre fiscal en permettant de diversifier les sources de
financement des services publics. Elle assure que ceux qui bénéficient directement de ces services
contribuent à leur coût, allégeant ainsi la pression fiscale générale.
Diversification des sources de financement:
Explication: La tarification permet aux gouvernements de générer des revenus en dehors des taxes
traditionnelles, tels que l'impôt sur le revenu ou la TVA. Cela fournit une source de revenus stable et
prévisible.
Argument: La diversification des revenus offre une certaine protection contre les fluctuations
économiques. Par exemple, en période de récession, lorsque les recettes fiscales peuvent diminuer en
raison de la baisse des revenus des citoyens, les revenus de tarification peuvent rester relativement
stables si les services restent utilisés.
Redistribution équitable des coûts:
Explication: La tarification assure que ceux qui utilisent un service paient pour cela, plutôt que de
répartir le coût sur toute la population via la fiscalité générale.
Argument: Cela est perçu comme plus équitable, car cela évite que ceux qui n'utilisent pas un service
aient à le subventionner. De plus, cela peut encourager une utilisation plus responsable des services
publics, car ceux qui en abusent en assument le coût.
Lien avec les objectifs de la fiscalité au Canada et au Québec
La tarification s'aligne avec plusieurs objectifs de la fiscalité, notamment la promotion de l'efficacité
économique, la redistribution des ressources vers les moins fortunés, et la création d'un environnement
propice aux investissements nationaux et internationaux. Elle contribue également à l'accessibilité et à
la qualité des services publics, favorisant ainsi le bien-être de la population.
Promotion de l'efficacité économique:
Explication: La tarification peut orienter le comportement des consommateurs et des entreprises de
manière à favoriser une utilisation optimale des ressources.
Argument: Par exemple, une tarification basée sur l'utilisation incite à une consommation réfléchie des
ressources, comme l'eau ou l'électricité. Cela favorise une économie plus durable et efficace.
Redistribution des ressources:
Explication: Les revenus générés par la tarification peuvent être réinvestis dans des programmes
sociaux ou des subventions pour les moins fortunés.
Argument: Cela permet d'assurer que les services essentiels restent accessibles à tous,
indépendamment de leurs moyens financiers.
Création d'un environnement propice aux investissements:
Explication: La tarification peut influencer la décision d'investissement en fournissant une prévisibilité
des coûts pour les entreprises.
Argument: Les entreprises valorisent la prévisibilité et la clarté des coûts lorsqu'elles envisagent
d'investir. Une tarification transparente et équitable peut donc attirer davantage d'investissements.
Bien-être de la population:
Explication: Les fonds recueillis par la tarification sont souvent réinvestis dans l'amélioration de la
qualité des services publics.
Argument: Des services publics de haute qualité, tels que les soins de santé, l'éducation et les
transports, contribuent directement à la qualité de vie et au bien-être de la population.
En somme, la tarification n'est pas seulement un outil de génération de revenus; elle s'inscrit dans une
stratégie plus large de gestion fiscale et d'atteinte des objectifs sociétaux.
Conclusion :
La tarification est un élément central de la finance publique au Canada et au Québec bien précisément,
offrant un équilibre entre l'efficacité, l'équité, et la compétitivité. Elle joue un rôle fondamental dans la
prise de décision des entreprises et des investisseurs, tout en contribuant aux objectifs fiscaux
nationaux. La compréhension de ses nuances et de son impact est essentielle pour une gestion
financière efficace et équitable des services publics.
Comme les meilleures pratiques répertoriées en Amérique du Nord, contribuerait à restaurer la
confiance et à renforcer les valeurs publiques de gouvernance, de transparence et de clarté que
réclament les citoyens. Et dans le cadre de la révision des pratiques de tarification, les municipalités
québécoises par exemple devraient s'inspirer de ce qui se fait ailleurs, mais surtout de la politique de
financement des services publics du gouvernement du Québec. Il est indéniable que celle-ci compte
parmi les mesures les plus exhaustives adoptées au cours des dernières années.
Comme point à améliorer concernant l’affectation des revenus de tarification fiscale :
En considérant les pratiques que nous avons observées, et mentionnées dans notre présentation.
Donc on dirait : Mieux tarifer pour mieux vivre ensemble. Il semble judicieux de présenter des
solutions plus globales en ce qui concerne la gestion d’imposition fiscale, afin de favoriser une
réduction de la charge fiscale pour les individus à revenu plus bas par rapport à ceux ayant un revenu
plus élevé.

Et en fin Merci de votre attention.

X. Références Additionnelles
1. Présenter d'autres sources consultées en plus de celles fournies.

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