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PLAN :
A. Les réactions acides-bases
B. Les réactions d’oxydoréduction
C. Les piles et potentiel de réduction
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A. Les réactions acide-base
1. INTRODUCTION
As-tu déjà entendu parler des acides et des bases, d’esprit de sel ou encore
d’acidité ou de basicité ?
Peux-tu donner un exemple de produit acide, basique et neutre que tu
connais ?
Faisons une expérience déterminons quels sont les produits domestiques qui
sont acides ?
Pour cela, on a besoin d’utiliser un indicateur coloré. En effet, les indicateurs
colorés ont la capacité de changer de couleur lorsqu’ils sont en présence de
solution acide, basique ou neutre.
Il y a des indicateurs synthétiques (que l’on va utiliser au laboratoire) et des
indicateurs colorés naturels (par exemple : le jus du chou rouge).
Le jus de chou rouge se colore en jaune et en vert pour les solutions basiques
et se colore en rose fuschia pour les solutions acides.
Pour cette expérience nous aurons besoin de :
- 1 citron
- De l’eau de Javel
- D’un détergent
- Du vinaigre
- Du jus de choux rouge
Complète ce tableau :
Solution testée Couleur de l’indicateur Acidité des solutions
Citron
De l’eau de javel
Détergent
Vinaigre
3
2. L’ACIDITÉ D’UNE SOLUTION
L’acidité d’une solution est une des propriétés des solutions aqueuses : elle
indique la concentration en ions H3O+ en solution. Le pH d’une solution aqueuse
permet de déterminer son caractère acido-basique et de le chiffrer sur une
échelle de 0 à 14.
Pour décrire l’acidité d’une solution, il faut étudier le comportement d’un acide
dans l’eau. Lorsqu’un acide tel que l’acide chlorhydrique HCl se dissout dans
l’eau, il génère une solution aqueuse qui conduit le courant électrique : il y a
donc présence d’ions dans la solution.
Rappels :
Il existe deux types d’ions : cations et anions
- Les cations sont chargés………………………………………………………… tandis que
les anions sont chargés……………………………………………..
Les ions se forment lorsque la molécule par exemple NaCl ou encore HCl entre
en contact avec de l’eau. On parle du phénomène d’ionisation.
Pour rendre compte de l’ionisation de l’acide chlorhydrique HCl, deux
chimistes, Brönsted et Lowry, ont émis une théorie selon laquelle les molécules
HCl réagissent avec les molécules d’eau de la façon suivante :
Equation :…………………………………………………………………………………………………..
4
Une solution d’acide chlorhydrique
contient donc des
………………………………………………...,
des …………………………………………………
et des molécules d’eau.
D’autres acides (HI, HNO3, H2SO4, …) engendrent également des ions par
réaction avec l’eau.
Ils ont la capacité de libérer un ion H+ au contact de l’eau pour former un ion
hydronium.
Exemples :
HNO3(l) + H2O(l) à …………………………………………………………..
H2SO4(l) + H2O(l) à ……………………………………………………………
L’équation générale d’une réaction d’ionisation d’un acide peut s’écrire :
……………………………………………………………………………………………
Quelle que soit la nature de l’acide, il y a libération d’ions H3O+ dans la solution
aqueuse.
La concentration de cet ion détermine l’acidité de la solution, comme vu dans
l’introduction.
L’acidité d’une solution aqueuse est mesurée
…………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………
Pour mesurer l’acidité d’une solution, il faut établir une échelle d’acidité en
fonction du produit ionique de l’eau.
Dans l’eau pure à l’état liquide, les molécules d’eau sont en mouvement
constant. Lors de ces mouvements, des molécules peuvent entrer en collision
plus ou moins fortement et on peut imaginer que lors de ces contacts, de temps
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en temps, un ion H+ soit arraché à une molécule d’eau et capturé par une autre
molécule d’eau.
Selon la réaction :
…………………………………………………………………………………………………………………………
Animation :
https://www.youtube.com/watch?v=ZGe9Xq-88ew
Kc = ……………………………………………..
6
Kc = ……………………………………………..
Kw = ……………………………………………………………………………………………………..
Le produit ionique de l’eau, Kw, est donc le produit des concentrations des ions
H3O+ et OH- présents dans l’eau pure.
A 25°C, Kw = ……………………………………………………………………………………….
7
Rappel : le produit ionique de l’eau est le produit des concentrations des ions
H3O+ et OH- présents dans l’eau pure et est exprimé par la relation suivante :
Kw= [H3O+] . [OH-]
Comme toute valeur de constante d’équilibre, la valeur de Kw varie avec la
température. Par exemple à 0°C, Kw= 2.10-15 et à 100°C, Kw= 3.10-13
La valeur du produit ionique de l’eau augmente avec la température. Cela veut
dire que l’autoprotolyse de l’eau est favorisée et que les concentrations en ions
H3O+ et OH- dans l’eau augmentent lorsque la température augmente.
La valeur de Kw à retenir est 10-14 à 25°C.
Donc, à cette température,
Kw = [H3O+] . [OH-]= 10-14 (1)
Dans l’eau pure à 25°C, les concentrations en ions [OH-] et [H3O+] valent toutes
deux 10-7 mol/L caractérisant le milieu neutre de l’eau pure.
Que vaudraient les concentrations en ions OH- et H3O+ dans les solutions
aqueuses ?
Toute solution basique, acide, neutre, quel que soit le soluté présent, contient
des ions H3O+ et OH-. Pour ces solutions, la valeur du produit ionique de l’eau
[H3O+] . [OH-] est toujours égale à 10-14 à 25°C. Mais les concentrations
respectives des ions [H3O+] et [OH-] à l’équilibre changent si on a plus d’acide
ou plus de base même si le produit ionique reste le même.
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de cette solution doit être plus petite que 10-7 mol/L, pour respecter la
valeur 10-14 de Kw.
4.C Généralisation
La concentration en ions H3O+ d’une solution aqueuse nous renseigne sur
l’acidité d’une solution :
- Si [H3O+]=10-7mol/L, la solution est neutre
- Si [H3O+] >10-7mol/L, la solution est acide
- Si [H3O+] < 10-7mol/L, la solution est basique
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5.B Echelle de pH
Exercices :
Calcule de ph pour les différentes solutions :
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• Solution neutre [H3O+]=……. pH=
• Solution acide [H3O+]= 10-2mol/L pH=
• Solution basique [H3O+]= 10-9mol/L pH=
En utilisant cette notion de pH, il est dès lors pratique d’établir une nouvelle
échelle d’acidité qui varie de ………. ([H3O+] = 1 mol/L) à ……………. ([H3O+] = 10-14
mol/L).
Une très forte augmentation de [H3O+] se traduit néanmoins par une faible
diminution du pH.
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5.C Techniques de mesure du pH
• Le papier pH
• Le pHmètre
13
Exercices
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6. FORCE DES ACIDES ET DES BASES EN SOLUTION AQUEUSE
Comment cela a été découvert ?
Suite à des expériences réalisées, il apparaît que :
- Une solution aqueuse de CH3COOH 0,1 M conduit moins bien le courant
électrique qu’une solution aqueuse de HCl 0,1 M ;
- Une solution aqueuse de NH3 0,1 M conduit moins bien le courant
électrique qu’une solution aqueuse de NaOH 0,1 M.
Pourquoi à ton avis ?
Qu’est-ce qui est responsable de la conduction de l’électricité dans une
solution ?
………………………………….
Il y a donc moins d’ions dans une solution de CH3COOH 0,1M que dans une
solution de HCl 0,1 M.
Schéma qui illustrent la situation dans deux solutions aqueuses de HCl et de
CH3COOH de même concentration :
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Ces schémas montrent qu’il y a davantage d’ions dans la solution de HCl que
dans celle de CH3COOH, ce qui explique la plus grande conductivité
électrique de HCl.
Conclusion :
Les acides (les bases), tous facteurs étant constants (concentration,
température…), n’ont donc pas la même tendance à réagir avec l’eau :
vis-à-vis de l’eau, ils (elles) ont des « forces différentes ».
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Envisageons ce que cela entraîne au niveau des concentrations en ions H3O+
et en ions OH- dans chaque type de solution.
[ &'()].[,!]
Kc.55,5=
[&,]
17
[ &'()].[,!]
Ka= [&,]
On remarque :
- HIO3 est un acide plus fort que les autres ;
- CH3COOH est un acide plus fort que H2S et HCN, mais plus faible de HF.
Pour évaluer, par rapport à l’eau, la force d’une base, symbolisée ici par B, nous
devons considérer l’équilibre suivant :
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Et la constante d’équilibre Kc de cette réaction est :
Si la solution basique est suffisamment diluée, [H2O] dans cette expression vaut
approximativement 55,5 mol/L et peut donc être assimilée à une constante.
On aura donc
[ &-)].[(&!]
Kc.[H2O]=
[-]
[ &-)].[(&!]
Kc.55,5=
[-]
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La lecture de ce tableau montre que :
- La base CN- est plus forte que la base F-.
- La base CH3COO- a une force intermédiaire par rapport aux deux bases
CN- et F-.
[ &,].[(&!]
A- + H2O(l) HA + OH- Kb= (2)
[,!]
En multipliant les expressions (1) et (2) l’une par l’autre, nous obtenons une
nouvelle relation :
[ &'()].[,!] [ &,].[(&!]
Ka.Kb= .
[&,] [,!]
20
Ka.Kb= ………………………………..
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Comme HCl, H2SO4,HNO3…, sont des acides forts, leurs bases conjuguées (Cl-,
HSO4-, ClO4- sont tellement faible, qu’on peut dire qu’elles sont de force nulle.
Cela veut dire qu’elles n’ont pratiquement aucune tendance à fixer un proton
venant de l’eau.
• Une base forte est une base dont la réaction avec l’eau est complète.
Cette réaction complète avec l’eau est symbolisée dans l’équation par
une simple flèche :
B + H2O(l) HB+ + OH-
Les bases fortes sont les hydroxydes alcalins et alcalino-terreux.
Pour obtenir une solution basique contenant une base forte, il suffit, dans la
pratique de dissoudre, dans l’eau, un hydroxyde alcalin ou alcalino-terreux
(NaOH,KOH,Ba(OH)2…).
Mis au contact avec de l’eau, ces composés libèrent, lors de leur dissolution,
autant de moles d’ions OH- qu’il y en a par mole d’hydroxyde.
Exemples :
- KOH :
- Ba(OH)2 :
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Les hydroxydes métalliques libèrent donc en solution :
- De la base forte OH-
- D’ions métalliques (Na+, K+, Mg2+…) neutres d’un point de vue acido-
basique puisqu’ils sont dans l’impossibilité de libérer ou de fixer un
proton H+.
• Un acide faible ou une base faible est un acide ou base dont la réaction
avec l’eau est incomplète.
Cette réaction incomplète est symbolisée dans l’équation par une double
flèche :
HA + H2O(l) H3O+ + A-
B + H2O(l) HB+ + OH-
Même si ces composées se dissocient en libérant des ions H3O+ ou OH- mais
lorsque nous observons les solutions, elles contiennent majoritairement les
espèces HA ou B.
Tous les acides dont le Ka est compris entre 55,5 (acide fort) et 1,8*10-16 sont
considérées comme faible.
Attention ! Les bases conjuguées aux acides faibles sont aussi faibles !
ii. Les acides/bases faibles polyfonctionnels
Certains acides renferment dans leurs molécules plusieurs atomes H qui
peuvent être libérés successivement : c’est le cas de H3PO4.
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Pour l’acide phosphorique H3PO4, on doit envisager trois équilibres
successifs, caractérisés par trois Ka différents.
Comme le montrent les valeurs des Ka, les acides H3PO4, H2PO4- et HPO4-2,
chargés négativement, ont respectivement de moins en moins tendance à
libérer un ion H+.
Il faut donc faire attention aux acides polyfonctionnels car souvent ils sont des
ampholytes.
• Les ions provenant de la dissociation des sels dans l’eau
En dissolvant un sel dans l’eau, on produit des ions (cations et anions). Ces
cations ou anions peuvent avoir des caractères acide, basique ou neutre vis-à-
vis de l’eau.
- Pour déterminer le caractère acido-basique des cations, il suffit de voir
s’ils sont capables ou non de capter ou de libérer un ion H+.
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Ainsi Na+, K+, Ca2+, de même que les autres ions métalliques, ne savent ni
libérer un ion H+ (ils n’en ont pas), ni accepter un H+ (les charges positives se
repoussent entre elles) : ils sont donc neutres d’un point de vue acido-
basique.
En revanche, NH4+ est un cation capable de libérer un ion H+ : il a un
caractère acide ;
- Pour déterminer le caractère acido-basique des anions, il suffit de se
référer à la table des valeurs des Ka.
Analysons le caractère acido-basique des solutions au départ de trois types
de sels.
i. Les sels donnent naissance à des cations « neutres » et des anions
« neutres » : la solution saline est neutre.
iii. Le sel donne naissance à des cations acides et des anions « neutres » :
la solution saline est acide.
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iv. Résumé
26
27
Exercices :
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7. CALCUL DU PH DES SOLUTIONS AQUEUSES
7.A Introduction
Le pH d’une solution aqueuse permet de quantifier facilement son caractère
acido-basique. La mesure du pH d’une solution aqueuse peut-être réalisée à
l’aide d’indicateurs colorés ou d’un pH-mètre. Des formules approchées
permettent de calculer le pH d’une solution d’acide fort/ faible ou de base
forte/faible connaissant la concentration initiale de l’acide ou de la base.
Un peu d’histoire, les anciens se referaient au sens du goût pour déterminer si la
solution était plus ou moins acide ou basique : le goût aigre assez prononcé des
jus d’agrumes révélait la présence, en solution, d’un ou plusieurs acides tandis
que la saveur amère du savon signalait la présence d’une base. L’utilisation
ultérieure d’un indicateur coloré comme le papier tournesol a permis d’identifier
visuellement l’acidité ou la basicité d’un milieu sans risquer l’irritation des
muqueuses buccales. (https://www.youtube.com/watch?v=tSBeGM7BAvY)
Devant certains problèmes comme dans l’agriculture, la plupart des plantes
comme les tomates, préfèrent des sols à faible acidité ou basique. Ou encore,
en industrie agroalimentaire (fermentation alcoolique) …, il s’est avéré
nécessaire de quantifier, avec précision, l’acidité d’un milieu c’est-à-dire de
déterminer la concentration en ions H3O+.
Voici un tableau qui classe certains produits en fonction du pH.
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7.B Mesure du pH d’une solution à l’aise d’indicateur coloré
Dans le premier laboratoire des acides-bases, nous avons utilisé le jus du chou
rouge pour identifier la caractère acido-basique des différents produits
domestiques que nous utilisons. Grâce à la couleur que prenait le jus du chou
rouge en contact avec les produits, nous avons pu déterminer le domaine de
pH où se trouvaient ces différentes solutions. Nous avions appelé le jus de
choux rouge sous le nom d’indicateur coloré naturelle.
Toutefois en laboratoire, nous utilisons des indicateurs colorés synthétiques et
donc, plusieurs questions se posent encore au sujet des indicateurs colorés.
Qu’est-ce qu’un indicateur coloré ?
Pourquoi change-t-il de couleur en fonction du pH de la solution ?
Permet-il de mesurer le pH d’une solution avec précision ?
Dès lors, l’indicateur se présente, dans l’eau, sous les formes HInd et Ind- :
- La forme acide HInd est caractérisé par une couleur qui lui est propre,
appelée « Teinte acide » ;
- La forme basique Ind- est caractérisé par une couleur qui lui est propre,
appelée « teinte basique ».
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Le tableau suivant donne les valeurs de Ka et de pKa1 ainsi que les couleurs des
formes acides et basiques de quelques indicateurs.
1
Comme les valeurs de Ka sont aussi petites, par analogie avec la définition du pH, on définit le pKa = -log Ka.
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En étudiant le comportement des indicateurs et de changement de leur
coloration en fonction du pH, nous avons déterminé les zones de virage des
indicateurs :
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Etudions chaque cas2 :
a) Calcul du pH d’une solution aqueuse contenant un acide fort
Soit une solution aqueuse d’un acide fort HA dont la concentration initiale Ca
est connue.
Nous savons que l’acide fort réagit complètement dans l’eau :
HA + H2O H3O+ + A-
L’espèce A- étant une base de force nulle, seule [H3O+] doit être prise en
considération pour le calcul du pH.
En effet, [H3O+]=Ca.
La valeur du pH sera donc pH= -log[H3O+] = -log Ca
Ex : Calculons le pH d’une solution de concentration 0,01 M en HCl
HCl : acide fort. Il se dissocie entièrement dans l’eau.
Equation :
…
[H3O+]= 10-2 mol/L
pH= -log[H3O+] = -log10-2= 2.
Et les ions H3O+ provenant de l’autoprotolyse de l’eau ? Il faut en tenir compte
ou pas ? Oui seulement si les concentrations en H3O+ sont inférieure à
10-4 mol/L. En effet, les ions H3O+ venant de l’eau sont très négligeables à des
concentrations supérieures ou égales à 10-4 mol/L. Mais cela ne va pas nous
concerner dans ce cours.
2
Rappelons d’abord les propriétés des logarithmes à connaître.
35
L’espèce HB+ étant acide de force nulle, seule [OH-] doit être prise en
considération pour le calcul du pH.
D’autre part, la lecture de l’équation pondérée nous renseigne que :
[OH-]= Cb
Or, nous savons que
Dans l’eau pure [OH-].[H3O+]= 10-14 (25°C)
".!"# ".!"#
Donc [H3O+]= [(&! ] = /0
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Ex : Calculons le pH d’une solution de concentration 0,01 M en NaOH
Equation :
[OH-]= 10-2 mol/L
pOH= -log [OH-]=-log(10-2)=2
pH= 14-2= 12. La solution est basique.
A ton tour de calculer avec l’autre formule.
HA + H2O H3O+ + A-
[1$ (% ].[,! ]
Ka= [&,]
HA + H2O H3O+ + A-
La lecture de l’équation pondérée
Ci Ca 0 0 permet d’écrire que [H3O+] = [A-]. Et
que, donc [HA]=Ca-[H3O+].
Cpdt Ca-x x x
C[] Ca-[H3O+] [H3O+] [H3O+]
Comme nous avons un acide faible, sa dissociation en [H3O+] est très faible par
rapport à sa concentration initiale Ca. Ainsi donc, on peut approximer
Ca-[H3O+]≈ Ca. L’expression de Ka devient alors :
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[1$ (% ].[1$ (% ] [1$ (% ]&
Ka= /2
= /2
Elle se transforme en :
[H3O+]2= 𝐶3 . 𝐾3
[H3O+]= )𝐶3 . 𝐾3
pH= -log)𝐶3 . 𝐾3
!"
pH= 4
𝑙𝑜𝑔(𝐶3 . 𝐾3 )
!𝟏 𝟏
pH= 𝟐
𝒍𝒐𝒈𝑲𝒂 − 𝟐
𝒍𝒐𝒈𝑪𝒂
𝟏 𝟏
pH= 𝒑𝑲𝒂 − 𝒍𝒐𝒈𝑪𝒂
𝟐 𝟐
38
d) Calcul du pH d’une solution aqueuse contenant une base faible
Si une base faible est dissoute dans l’eau, sa réaction est incomplète dû à son
caractère faible et cette réaction aboutit à un état d’équilibre caractérisé par
une constante d’acidité Kb.
B + H2O HB+ + OH-
[&-% ].[(&! ]
Kb= [-]
Comme nous avons une base faible, sa dissociation en [OH-] est très faible par
rapport à sa concentration initiale Cb. Ainsi donc, on peut approximer
Cb-[OH-]≈ Cb. L’expression de Kb devient alors :
[(&! ].[(&! ] [(&! ]&
Kb= 8'
= 8'
Elle se transforme en :
[OH-]2= 𝐶9 . 𝐾9
[OH-]= )𝐶9 . 𝐾9
Comme nous avons une base, calculons dans ce cas le pOH :
!"
pOH= -log[OH-]= . 𝑙𝑜𝑔(𝐶9 . 𝐾9 )
4
!" "
pOH= 𝑙𝑜𝑔𝐾9 − . 𝑙𝑜𝑔𝑪𝒃
4 4
39
" "
pOH= 4
𝑝𝐾9 − 4
. 𝑙𝑜𝑔𝐶9 (1)
".!"#
𝑝𝐾9 = -log𝐾9 = -log ( ;(
)= -log (10-14)-(-log Ka)
<;( "
pOH= @7 − B − . 𝑙𝑜𝑔𝐶9
4 4
40
C[] ≈0,01 [OH-] [OH-]
𝒑𝑲𝒂 𝟏
pH= 𝟕 + 𝟐
+ 𝟐
. 𝒍𝒐𝒈𝑪𝒃
41
[1$ (% ].[,! ]
Ka= [&,]
[1$ A% ].8'
Ka=
8(
𝐾# . 𝐶#
[𝐻! 𝑂" ] =
𝐶$
Le pH sera donc :
;( . 8(
pH= - log [𝐻' 𝑂) ]=-log( )= -log(𝐾3 . 𝐶3 )-(-log𝐶9 )
8'
42
Exercices :
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45
46
22
23
24
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RAPPEL
Soit la réaction suivante :
On fait réagir l’acide chlorhydrique en solution avec du magnésium solide, la
réaction produit du chlorure de magnésium en solution et du dihydrogène
gazeux.
En d’autres termes :
Mg + 2HCl MgCl2 + H2
Une première lecture peut se faire au niveau atomique et moléculaire à partir
des coefficients de l’équation de la réaction, c’est la lecture microscopique :
« Un atome de magnésium et deux molécules d’acide chlorhydrique réagissent
pour former une molécule de chlorure de magnésium et une molécule
dihydrogène »
48
Exemples :
Pour cette réaction
Mg + 2HCl MgCl2 + H2
- Si j’engage 3 grammes de Magnésium, combien de mole de HCl devrai-je
engager pour que la réaction soit complète ?
Etapes :
1. Calcul du nombre de mol de Mg dans 3 gr:
'
n = 4#,'.C = 0,12 𝑚𝑜𝑙
49
Comme j’ai engagé 0.08 mol de Mg, et qu’il me faut 0.0411 mol de Mg avec
0.0823 mol de HCl, le réactif en excès est le Magnésium et le réactif limitant (en
défaut) est l’HCl.
Pour connaître, le réactif limitant ou en excès d’une réaction :
aA+bB cC+dD
Formule :
𝑛𝐴 𝑛𝐵 𝑛𝐶 𝑛𝐷
= = =
𝑎 𝑏 𝑐 𝑑
Nombre de mol (n)= nombre de mol engagé.
50
Exercices
52
8. LE TITRAGE ACIDE-BASE
Les réactions acide-base sont souvent des réactions de neutralisation entre un
réactif A et un réactif B. Et grâce à ce principe, on peut déterminer facilement
le nombre de mole d’un des deux réactifs (A) , connaissant le nombre de mole
de l’autre réactif (B) qui ont été nécessaire pour la neutralisation de A .
En effet, le principe de titrage consiste à mesurer, à l’aide d’une burette, le
volume de réactif titrant de concentration connue nécessaire pour neutraliser
exactement un volume de réactif à titrer de concentration inconnue, prélevé à
l’aide d’une pipette jaugée.
53
https://www.youtube.com/watch?v=4BaM6wGlwco
Pour savoir que nous avons neutralisé toute la substance A, nous placerons
quelques gouttes d’indicateurs dans la solution à titrer. Cet indicateur changera
donc de couleur lorsque la solution prendra une coloration différente en
présence d’un milieu acide ou basique.
Exemple :
Ainsi donc le titrage de la solution inconnue d’acide acétique (vinaigre dilué)
par le NaOH, le virage de la phénolphtaléine (incolore à rose indien) nous
indique que la réaction de neutralisation est terminée : on est à l’équivalence.
+
Phénolphtaléine
S. titrée S. titrant
A l’équivalence, la même quantité de matière d’acide (nA) a réagi avec la même
quantité de matière de base (nB) comme le montre l’équation moléculaire (cfr
coefficients stœchiométriques).
nA = nB
Dès lors,
CA . VA = CB . VB
Où
CA est la concentration inconnue de CH3COOH à titrer ;
VA est le volume de CH3COOH à titrer ;
CB est la concentration connue de NaOH ;
VB est le volume de NaOH nécessaire pour le titrage.
54
Donc, après avoir lu sur la burette, le volume VB qui ont été nécessaires pour
titrer CH3COOH, on peut facilement trouver la concentration de la solution
titrée.
Par
8+ .D+
CA =
D,
Attention !!!!! Cette formule n’est applicable que lorsque le titrage correspond
à une neutralisation équimolaire entre l’acide et la base.
Contre-exemple :
On titre de l’acide sulfurique de titre inconnu par du NaOH de titre connu en
présence de la phénolphtaléine.
Ici, l’équivalence est atteinte lorsque la quantité de matière de base (nB) est
égale à deux fois la quantité de matière d’acide (nA) étant donné que l’acide
sulfurique est un acide bifonctionnel (2 H+ libérables) :
𝑛E 𝑛F
=
1 2
2. 𝑛E = 𝑛F
Dès lors,
2. 𝑛E = 𝑛F
2. 𝐶E . 𝑉E = 𝐶F . 𝑉F
8+ .D+
Donc, 𝐶E =
4
8.A Courbes de pH
Les courbes de titrage résultent de l’évolution du pH de la solution en fonction
de l’ajout du réactif titrant.
55
Etablissons les courbes de pH à partir des résultats des mesures effectuées à
l’aide d’un pH-mètre :
- Lors du titrage d’une solution de HCl 0,10 M par NaOH 0,10 M ;
56
(3) Lente augmentation du pH. L’acide
HCl étant neutralisé, l’ajout de NaOH
augmente la concentration en ions OH-
(3) dans la solution et par conséquent le pH.
57
- Lors du titrage d’une solution de CH3COOH 0,10 M par NaOH 0,10 M ;
58
Méthode des droites parallèles pour mesurer le volume de réactif titrant et du
pH au point d’équivalence.
Cette méthode consiste à repérer le plus exactement possible le point
d’inflexion dans le saut de pH.
Pour le faire, il faut :
- Tracer sur la courbe de pH deux droites parallèles et tangentes aux
points de courbure de part et d’autre du saut du pH.
- Et une troisième droite parallèle aux deux premières et située à égale
distance de celles-ci.
L’intercession de cette troisième droite et de la courbe de pH définit la
coordonnée du point d’équivalence.
Cette méthode nous renseigne donc sur le pH à l’équivalence (phéq) , mais
également sur la valeur du volume du réactif titrant (Véq) à l’équivalence.
59
8.B Le diagramme bilan
Le diagramme de bilan représente une autre manière d’étudier le titrage
acide-base. Il montre l’évolution, dans le milieu réactionnel, de la quantité de
matière des espèces majoritaires réactionnelles acide ou basique en fonction
de la quantité de matière de réactif titrant ajouté.
Pour tracer un digramme bilan, il est nécessaire de déterminer la quantité de
matière initiale en réactif à titrer et de raisonner sur l’équation ionique de la
réaction acide-base.
Exemple 1 :
Soit la neutralisation de 10,0 mL d’une solution d’HCl 0,10 M par le NaOH de
0,10 M ayant pour équation ionique :
H3O+ + OH- 2 H2O
60
Reporter ce point sur les ordonnées.
Calculer la quantité de OH- à l’équivalence.
……
Avant l’équivalence
61
A l’équivalence
Après l’équivalence
Exemple 2 :
62
Exercices :
63
64
65
66
67
B. Les réactions d’oxydoréduction
Nous avons déjà tous rencontré ceci une fois dans notre vie :
Ex : Les piles
68
Les réactions d’oxydoréduction sont des réactions très importantes car elles
font partie des grands types de réactions que l’on retrouve dans la vie
courante.
Pourquoi la statue de la liberté est-elle verte ?
https://www.youtube.com/watch?v=_ZSLrXtg1-o&t=153s
Une réaction d’oxydoréduction englobe deux types de réactions : une réaction
d’oxydation et une réaction de réduction. De plus, elle étudie le transfert
d’électrons e- du réducteur d’un couple à l’oxydant d’un autre couple.
Voyons un exemple celui de l’arbre de Diane.
Regardons attentivement cette expérience puis analysons-la.
https://www.youtube.com/watch?v=eUncaVtLzrY
Ex : L’arbre de Diane
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Lors de cette expérience, la solution incolore au départ est devenue bleuâtre.
Cette coloration bleuâtre est caractéristique de la présence d’ions Cu2+ en
solution.
En effet, tous les sels de cuivre (II) comme Cu(NO3)2, CuSO4, CuCl2… colorent
leur solution aqueuse en bleu.
Lors de cette expérience, d’un côté, des atomes de cuivre Cu(Cuivre) ont donc
été transformés en ions Cu2+ conférant à la solution une coloration bleuâtre : ce
phénomène ne peut se concevoir que par la perte de 2 e- par chaque atome de
cuivre.
Ce phénomène à l’échelle atomique est traduit par l’équation suivante :
Cu(s) Cu2+ + 2e-
Dans cette expérience, le cuivre est passé de l’état solide (charge nulle) à l’état
ionique à charge 2+, le cuivre a donc perdu des électrons. Les chimistes disent
qu’il a été oxydé en Cu2+.
Rappel : quand on perd des électrons, on se charge positivement (cation) et
quand on gagne des électrons, on se charge négativement (anion).
D’un autre côté, dans cette expérience, les ions Ag+ ont été transformés en
cristaux gris blancs constitués d’atomes d’Argent Ag(s) (Charge nulle). Ce
phénomène s’explique, à l’échelle atomique, par la capture d’un électron par
chaque ion d’argent (Ag+).
Comme les ions Ag+ ont capturé un électron, les chimistes disent que les ions
Ag+ ont été réduits en Ag.
Les ions Nitrate (NO3-) n’ont pas réagi, ce sont des ions spectateurs.
70
Petite synthèse importante :
- Une réaction au cours de laquelle un réactif capture un ou des électrons
s’appelle REDUCTION.
Le réactif qui CAPTURE un ou des électrons s’appelle oxydant (parce qu’il
permet l’oxydation de l’autre réactif en acceptant les électrons de cet autre
réactif !). Dans l’expérience de l’arbre de Diane, l’oxydant
est…………………………………………..
- Une réaction au cours de laquelle un réactif perd un ou des électrons
s’appelle OXYDATION.
Le réactif qui PERD un ou des électrons s’appelle réducteur (parce qu’il permet
la réduction de l’autre réactif en cédant ses électrons !). Dans l’expérience de
l’arbre de Diane, le réducteur est…………………………………………..
L’oxydant subit toujours la réduction et le réducteur subit toujours
l’oxydation.
Les ions Ag+ ont été réduits en atomes Ag(s) en capturant chacun un électron.
Cet électron capturé provient des atomes Cu qui, eux, ont été oxydés en ions
Cu2+. On a eu transfert d’électron d’un réducteur vers un oxydant.
Pour cela, il suffit d’additionner membre à membre les termes des deux
équations d’oxydation et de réduction.
Attention : Veuillez à ce que le nombre d’électron capturés par l’oxydant soit
égal au nombre d’électron perdus par le réducteur, car il ne peut y a voir
d’électron libres dans la solution.
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On aura donc :
Equation d’oxydation :
Equation de réduction :
Equation d’oxydoréduction :
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Exemples :
a. Quand on plonge un morceau de Fer dans une solution contenant des
ions de Pb2+ (Solution de Pb(NO3)2 par exemple), il se forme un dépôt de
plomb Pb et des ions Fe2+.
Identifiez l’oxydant et le réducteur.
Ecrivez les deux demi-équation (Réduction et Oxydation)
Ecrivez la réaction d’oxydoréduction. Comment appelle-t-on NO3- ?
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Avant d’encadrer la réaction d’oxydoréduction, il faut vérifier TROIS
éléments :
• Que les électrons échangés sont identiques de part et d’autre
• Qu’il y a le même nombre d’atomes ou ions de part et d’autre
• Qu’il y a le même nombre de charge de part et d’autre
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2) Dans l’exemple de l’arbre de Diane, l’atome Cu est un réducteur :
Chaque atome perd 2 électrons au cours de la réaction avec l’ion Ag+
selon l’équation :
Cu(s) Cu2+ + 2 e-
Cu(s) est le réducteur conjugué de Cu2+
L’ensemble « oxydant et réducteur conjugués » s’appelle couple
oxydoréducteur ou couple rédox ou couple Ox/Red.
Par convention, on écrit toujours à gauche du trait oblique l’oxydant et à
droite du trait oblique le réducteur.
Ex : Le couple redox du cuivre (II) est Cu2+/ Cu(s)
Il existe aussi d’autres couples comme :
Ag+/ Ag(s) , Pb2+/ Pb(s) , Fe2+/ Fe(s) , Cu2+/Cu+
De manière générale, on peut remarquer que les réactions rédox sont des
interactions entre deux couples.
Ox + n e- Red
Red Ox + n e-
Où n e- est le nombre d’électrons mis en jeu au cours de la réaction.
Cu2+/ Cu(s)
75
La corrosion des métaux est une oxydation d’un métal par un agent oxydant.
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4. ECRITURE DES EQUATIONS IONIQUES DES REACTIONS REDOX.
NOMBRE D’OXYDATION
Ce sous-chapitre est important pour savoir qu’elle est le composé qui a subi
une oxydation ou une réduction dans une équation redox.
1) Le nombre d’oxydation ou étage d’oxydation
Est la charge calculée attribuée à cet élément. L’étage d’oxydation positif
correspond au nombre d’électrons perdus tandis que le nombre d’oxydation
négatif correspond à un nombre d’électrons gagnés par un élément par rapport
à son état fondamental (tel qu’il se trouve dans le tableau périodique).
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Que vaut le N.O de C dans la molécule H2CO3 ?
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Ainsi, pour la réaction dans l’arbre de Diane,
Cu + 2 Ag+ Cu2+ + 2 Ag
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5. DÉMARCHE DE PONDÉRATION DE L’ÉQUATION IONIQUE D’UNE
RÉDOX EN MILIEU ACIDE, NEUTRE OU BASIQUE
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Exemples :
1. Soit la réaction entre des ions MnO4- et Fe2+ réalisée en milieu acide dont
l’équation non pondérée est :
MnO4- + Fe2+ Fe3+ + Mn2+
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2. Soit la réaction, en milieu acide, entre l’ion Cr2O72- et la molécule NO2,
dont l’écriture de l’équation non pondérée est :
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3. Soit la formation du dioxygène par réaction, en milieu neutre, du
peroxyde d’hydrogène H2O2 avec l’ion permanganate MnO4-.
Même démarche, sauf qu’à la place des H+ (protons), il faut ajouter des ions
OH- qui caractérisent le milieu basique.
H2O2 + MnO4- MnO2 + O2
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6. TITRAGES REDOX
Nous allons développer deux types de titrages rédox :
- Les titrages iodométriques
- Les titrages manganimétriques
Le principe est similaire à celui des titrages acide-base. Il s’agit de mesurer le
volume d’oxydant (ou de réducteur) de concentration connue à ajouter à un
volume connu de réducteur (ou d’oxydant) de concentration inconnue pour
atteindre l’équivalence.
Il est possible, ainsi, de déterminer par exemple :
- La concentration en SO2 dans un vin blanc sec ou moelleux par titrage
iodométrique ;
- La concentration en H2O2 dans l’eau oxygénée par titrage
manganimétrique ;
Exemple :
Soit le titrage, en milieu acide, d’une solution SO2 par une solution d’I2 0,050
mol/L .
Quelle est la concentration du SO2 dans le vin blanc ? Si il faut 20 mL d’I2 pour
titré 50 mL de SO2.
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2) Titrage manganimétrique du H2O2 dans l’eau oxygénée
L’ H2O2 dans l’eau oxygénée sera titré par une solution de KMnO4 en milieu
acide. Ce titrage doit s’effectuer en milieu acide. La solution de KMnO4 a une
coloration roue violet.
Au moyen d’une burette graduée, on ajoute progressivement la solution de
KMnO4 dans un volume de la solution du réducteur H2O2. Les ions MnO4- se
décolorent alors en se transformant en ions Mn2+.
Dès que le réducteur a été complètement oxydé, la première goutte de KMnO4
en excès ne se décolore plus : l’équivalence est atteinte.
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Exemple :
Soit le titrage, en milieu acide, d’une solution d’H2O2 par une solution de
KMnO4 (Source d’ions MnO4-) 0,002 mol/L.
On sait qu’il a fallu 20 mL de MnO4- pour titrer un volume de solution d’H2O2 de
20 mL aussi.
Quelle est la quantité d’H2O2 dans la solution titrée ?
Quelle est la concentration de la solution d’H2O2 ?
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Exemple :
Calculer la concentration molaire d’une solution de SnCl2 (Source d’ions Sn2+)
dont 20 mL sont titrés, en milieu acide, par 30 mL de KIO3 10-2mol/L.
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C.Piles et potentiel de réduction
Dans le chapitre traitant des réactions acide-base, nous avons établi une table
des couples acide/base où les acides sont classés selon leur tendance à céder
un proton à l’eau, exprimé par leur constante d’acidité Ka.
Cette classification nous permettait de prévoir le sens de l’évolution d’une
réaction acide-base et d’écrire ensuite la réaction (complète ou incomplète).
Dans ce chapitre, nous allons établir une table des différents couples Ox/Red
où les oxydants sont classés selon leur tendance à capturer un ou plusieurs
électrons.
Cette dernière classification nous permettra, par la suite, de prévoir le sens de
l’évolution d’une réaction rédox et d’écrire ensuite l’équation ionique de la
réaction.
Pour ce faire construisons une pile électrochimique. C’est une pile capable de
convertir l’énergie chimique en énergie électrique. La réaction chimique au
cours de laquelle cette libération d’énergie a lieu est nommée oxydoréduction.
Laboratoire : Construire une pile pour prouver l’existence d’un courant
électrique dans le circuit et mesurer la différence de potentiel aux bornes de
la pile.
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Que constatons-nous ?
Au niveau de la petite lampe………………………………………………………………………………
Au niveau du voltmètre………………………………………………………………………………………
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Quels sont les phénomènes chimiques aux bornes de la pile ?
Si la pile débite un courant électrique pendant plusieurs heures, une étude
quantitative montrerait qu’au cours du temps :
- La masse de l’électrode de fer diminue ;
- La concentration en Fe2+ augmente dans le berlin A ;
- La masse de l’électrode de cuivre augmente ;
- La concentration en Cu2+diminue dans le berlin B ;
a) Dans le berlin(bécher) A
La diminution de la masse de l’électrode de Fe et l’augmentation de la
concentration en Fe2+ne peuvent s’expliquer que par la transformation du
Fe en ions Fe2+ :
𝐹𝑒 → 𝐹𝑒 4) + 2é
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2. CIRCULATION DES ÉLECTRONS DANS LE CIRCUIT EXTÉRIEUR
La différence de potentiel permet la circulation des électrons qui circulent de la
borne négative (anode) à la borne positive (cathode).
Dans le cas de notre exemple, on aura :
Une circulation de l’électrode du Fe (anode) vers l’électrode positive Cu
(Cathode).
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• Dès que la pile débite du courant :
- Dans le berlin A : [Fe2+] > [SO42-], ce qui entraîne un excès d’ions positifs ;
- Dans le berlin B : [Cu2+] <[SO42-], ce qui entraîne un excès d’ions négatifs.
La circulation des ions en solution et dans le pont, ainsi que la circulation des
électrons dans le circuit extérieur métallique, se font simultanément.
101
4. RÉACTION D’OXYDORÉDUCTION DANS UNE PILE ET
TRANSFORMATION D’ÉNERGIE
L’oxydant Cu2+ du couple Cu2+/Cu capture les électrons fournis par le réducteur
Fe du couple Fe2+/Fe donnant naissance au réducteur Cu et à l’oxydant Fe2+
conjugués, selon l’équation de la réaction rédox spontanée suivante :
Capture d’électrons
𝐶𝑢4) + 𝐹𝑒 → 𝐶𝑢 + 𝐹𝑒 4)
Perte d’électrons
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Le potentiel standard de réduction est symbolisé par E° ; l’exposant « zéro »
signifie que ce potentiel est mesuré dans des conditions standard :
concentration de la solution 1 M, pression de 1013 millibars et température de
25°C.
En conclusion, le potentiel standard de réduction du couple Cu2+/Cu est plus
élevé que le potentiel standard de réduction du couple Fe2+/Fe.
Mais jusqu’à présent, nous n’avons pu mesurer expérimentalement qu’une
différence de potentiel entre deux demi-piles constituées chacune d’un couple.
La connaissance des différences de potentiel ne nous permet pas de connaître
la valeur du potentiel standard de réduction de l’oxydant de chaque couple.
Si nous réalisons d’autres piles, nous conclurions chaque fois qu’un oxydant
d’un couple a toujours plus tendance à capturer des électrons que l’oxydant de
l’autre couple.
Les oxydants des différents couples n’ont pas la même tendance à capturer des
électrons et donc la valeur de leur potentiel standard de réduction diffère.
Comment les scientifiques ont-ils déterminer les valeurs des potentiels standard
de réduction des différents couples Ox/Red ?
Dans la pile réalisée, il se passe la réaction rédox dont l’équation ionique est :
𝐶𝑢4) + 𝐹𝑒 → 𝐶𝑢 + 𝐹𝑒 4)
Les oxydants conjugués sont : 𝐶𝑢4) et 𝐹𝑒 4)
103
Le dihydrogène H2 appartient au couple H+/H2 qui est choisi comme couple de
référence.
La même démarche a été faite lorsqu’il s’agissait de comparer la force des
acides vis-à-vis de la même base de référence, H2O.
Le principe consiste à mesurer des différences de potentiel de piles ayant en
commun la demi-pile de référence contenant le couple H+/H2 dans les
conditions standard.
Comme cette demi-pile ne contient pas d’électrode métallique, une lame de
platine inaltérable plonge dans la solution acide ([H+]= 1 mol/L) et le transfert
des électrons s’effectue à sa surface.
104
Faisons quelques exemples :
a. Quel est le potentiel standard d’une pile contenant les couples Fe2+/Fe et
H+/H2 ?
Dans ce cas, une demi pile contient une électrode de Fe plongeant dans une
solution 1M d’ions Fe2+. L’autre demi-pile contient le couple H+/H2.
En voici le schéma lorsque cette pile fonctionne :
105
b. Quel est le potentiel standard d’une pile contenant les couples Cu2+/Cu
et H+/H2 ?
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La différence de potentiel mesurée est de 1,49 V lorsque l’électrode de platine
plongeant dans une solution acide contenant les ions MnO4- 1 M et 1 M de Mn2+
est relié à la borne positive du voltmètre.
107
Analysons la table des valeurs des potentiels standard de réduction E° des
couples Ox/Red nous permet de déduire diverses informations.
• La force des oxydants augmente de bas vers le haut : F2 est le
……………………..oxydant et Li+ est ………………………….oxydant.
• La force des réducteurs augmente de haut en bas : F- est
le……………………………. Réducteur et Li…………………………………..réducteur.
• Tous les métaux sont des réducteurs car ils ne peuvent que donner un ou
plusieurs électrons à un oxydant.
• Etc
Comment calculer la différence de potentiel de réduction ∆𝑬° aux bornes
de la pile ?
Lors de la réalisation de la pile contenant les couples Fe2+/Fe et Cu2+/Cu,
nous avons mesuré expérimentalement une différence de potentiel
d’environ 0,75 V.
La table des valeurs des potentiels standard permet de calculer la différence
de potentiel aux bornes de n’importe quelle pile, dans les conditions
standard.
En utilisant la formule suivante :
∆𝑬° = 𝑬°𝟏 − 𝑬°𝟐
Où :
- 𝑬°𝟏 est le potentiel standard de réduction du couple contenant
l’oxydant le plus fort.
- 𝑬°𝟐 est le potentiel standard de réduction du couple contenant
l’oxydant le plus faible.
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7. LES PILES
La pile construite lors de l’expérience n’est guère pratique et ne ressemble pas
aux piles que nous utilisons de nos jours.
Mais qui a inventé la pile ? Pile vient du mot latin pila qui signifie
« empilement ». La première pile fut constituée de plaques de zinc et de cuivre
séparées par des tissus imbibées d’une solution saline.
C’est le physicien Alessandro Volta.
Voici son histoire : https://www.youtube.com/watch?v=qPP05z-1BCM
La borne négative d’une pile fournit les électrons qui sont captés par à la borne
positive par l’intermédiaire d’un circuit électrique extérieur fermé.
Il y a deux réactions en milieu basique :
Une réaction d’oxydation :
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La réaction rédox :
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Exercices
111
112
113