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Soins en Ophtalmologie Dr

DAHMANI. D

SOINS INFIRMIERS EN OPHTALMOLOGIE

I/ Instillation de collyre

1/ BUTS
A visée thérapeutique en post opératoire ou dans le cadre d’infection oculaire
A visée diagnostic pour les examens de fonds d’œil par exemple
2/MATÉRIEL
Compresses . collyre selon la prescription médicale (ouverture de moins de 15 jours)
3/ TECHNIQUE
Prévenir le patient , Se laver les mains , Préparer le matériel , Se placer face au malade
Le patient met sa tête en arrière et regarde vers le bas
Baisser la paupière inférieure de façon à bien découvrir le cul de sac conjonctival à l’aide d’une
compresse . Laisser tomber une goutte de collyre dans le cul de sac
Le patient doit fermer la paupière pour faire pénétrer le produit
Essuyer les gouttes de collyre pouvant couler sur la joue à laide d’une compresse
Pour les personnes sensibles des yeux les faire allonger pour faciliter le geste. Se laver les mains
Transmissions .

II/ Pansement oculaire

1/BUTS
Protection de l'œil en post-opératoire. Prévention de l’infection oculaire
2/MATÉRIEL
compresses oculaires stériles . sparadrap pour peau sensible
collyre ou pommade ophtalmique selon la prescription médicale
3/TECHNIQUE

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Prévenir le patient . Se laver les mains. Préparer le matériel


Déposer une goutte de collyre ou autre dans le cul de sac de la paupière inférieur
Faire fermer la paupière pour la pénétration du produit
Déposer une compresse sur la paupière et la maintenir avec le sparadrap
Pour la nuit ou pour les personnes qui risque de souiller le pansement, mettre une coque en plastique
sur le pansement et la maintenir avec le sparadrap
Se laver les mains.
II/ Le soin des yeux

1/ Définition
Le soin des yeux consiste à nettoyer les yeux afin de prévenir les problèmes infectieux oculaires.

2/Indications
Conserver les yeux en état de propreté.Préserver les yeux des agressions.
Nettoyer les sécrétions. Nettoyer les paupières.
Enlever un corps étranger volatile : poussière. Ramollir et enlever les croûtes.
3/Matériels
Compresses. Sérum physiologique ou eau stérile ou Dacryosérum®.
Gants non stériles à usage unique si sécrétion importante.
Réniforme (haricot) ou un sac à élimination des déchets. Nécessaire à l'hygiène des mains.
4/Réalisation du soin
Prévenir le patient. Vérifier la date de péremption du matériel.
Imbiber les compresses de sérum physiologique ou eau stérile ou Dacryosérum®.
Règles générales, conduite infirmière et NB :
Nettoyer toujours de l'intérieur (angle interne de l'œil) vers l'extérieur (vers l'oreille) : permet de ne pas
ramener de germes vers le cul de sac conjonctival et de ne pas boucher le sac lacrymal.
Utiliser un autre compresse par passage.
Ne jamais revenir en arrière
Changer de compresses aussi souvent que nécessaire.
Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par frictions
avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains.
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En cas de sécrétion importante, mettre des gants non stériles à usage unique.
Nettoyer un œil à la fois. Nettoyer la paupière. Nettoyer les cils.
Nettoyer l'œil : écarter les paupières en prenant appui sur la pommette et l'arcade sourcilière.
Jeter le matériel utiliser.
Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par frictions
avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains.
Transmission : propreté des yeux, qualités et quantités des sécrétions.

IV/ Mesure de l’acuité visuelle

Échelle de Snellen à lettres multiples et échelle avec des illustrations.


1/ Indications
Mesure de l’acuité visuelle (AV) : début de tout examen de la vue
Examen ophtalmologique, diagnostic et suivi des maladies oculaires ou des amétropies
Indications médico-légales
2/Matériel nécessaire
Échelle de Snellen à lettres multiples
Échelle de Snellen avec des E ou C directionnels ou échelle avec des illustrations pour les patients qui
ne peuvent pas lire ou parler
Cache-œil simple
Trou sténopéique
Lampe de poche
Dossier ou fiche du patient
Mesure de l’acuité visuelle avec une échelle de Snellen.

3/Méthode
S’assurer que l’échelle de Snellen est bien éclairée (lumière naturelle ou artificielle)
Expliquer la procédure au patient

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Nettoyer et sécher le cache-œil et le trou sténopéique. Si vous ne disposez pas d’un cache-œil,
demandez au patient de se laver les mains puis de se couvrir l’œil avec la main, un œil après l’autre
Tester chaque œil séparément ; commencer par ce qui semble être « le moins bon » œil et s’assurer que
le patient a bien compris ce qu’on lui demande de faire
Positionner le patient, assis ou debout, à 6 mètres de l’échelle de Snellen
Demander au patient de porter ses lunettes pour voir de loin, le cas échéant, de couvrir un œil avec sa
main et de lire l’échelle en commençant par les caractères les plus grands
La ligne présentant les caractères les plus petits que le patient peut lire (qui correspond à son AV) sera
exprimée sous la forme d’une fraction, par exemple 6/18
V/ Méthode d’examen de la conjonctive

La conjonctive bulbaire est bien observable à l’oeil nu surtout si, écartant les paupières entre le pouce
et l’index, nous découvrons le globe.
Autour de la cornée transparente, le limbe apparaît net. Le “blanc de l’oeil”, formé de l’épisclère
couvrant la sclérotique, que l’on voit à travers la conjonctive transparente, réellement blanc.
La conjonctive elle-même n’est que discrètement vascularisée par des vaisseaux venus de l’angle
interne et de l’angle externe. La caroncule lacrymale occupe la région commissurale comprise entre les
bords palpébraux mousses qui enferment les canalicules lacrymaux.
1/ La conjonctive palpébrale inférieure
La conjonctive palpébrale inférieure est facile à examiner. Il suffit d’abaisser la paupière avec l’index
ou l’auriculaire placé horizontalement.
Le cul-de-sac inférieur ou fornix apparaît d’abord plissé ; il s’étale si le malade regarde en haut. La
conjonctive qui couvre le tarse est :
De couleur : rose clair. Jaune chamois . Unie
Aperçue par transparence la rangée des glandes de Meibomius, sous forme de stries jaunâtres finement
lobulées, parallèles entre elles, orientées en dents de peigne perpendiculairement au bord libre
Le cul-de-sac est d’apparence veloutée.
2/La conjonctive palpébrale supérieure
Retournement de la paupière
La conjonctive palpébrale supérieure ne peut être observée que grâce au retournement de la paupière.
Le retournement peut être fait au doigt :
on demande au malade de regarder en bas, mais sans fermer les yeux

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on place l’index horizontalement sur la paupière supérieure qu’il abaisse avec douceur et sans pression
à la rencontre du pouce pour :
saisir les cils s’ils sont assez fournis
saisir le bord marginal de la paupière si les cils font défaut
Un mouvement de renversement suffit à faire basculer le cartilage tarse, à étaler la partie tarsale de la
paupière et à voir le sillon subtarsal, où se logent avec élection les corps étrangers.
3/Autres méthodes
Mais cela ne suffit pas si l’on veut explorer la conjonctive du cul-de-sac ou fornix supérieur. Il faut
alors se servir :
soit d’une baguette de verre
soit du releveur de Desmarres
soit, mieux encore, du releveur de Terson
4/L’utilisation de la lampe à fente
Il convient de se familiariser avec l’aspect normal de la circulation conjonctivale observée à la lampe à
fente, afin d’en apprécier les états pathologiques.
La circulation conjonctivale est bien visible dans le cas d’hyperhémie.
Les artères, venues des artères conjonctivales postérieures, entremêlées d’artères conjonctivales
antérieures, se portent en sens radiaire vers le limbe, où elles s’épanouissent en un réseau élégant
d’arcades terminales où le courant est ralenti ; dans ces mailles, un matériel nutritif est apporté en
bordure de l’épithélium cornéen.
Les veines qui ramènent le sang des mailles terminales forment parfois un plexus circulaire
périlimbique. On peut reconnaître parmi elles, surtout dans la partie voisine de l’angle interne, des
veines pâles.
A intervalles assez réguliers, une antériole venue de la sclérotique par une orifice perforant, à petite
distance du limbe, se porte en direction récurrente ou se divise pour s’anastomoser avec les artères
conjonctivales.
Ces artérioles sont particulièrement apparentes dans le cas d’inflammation ciliaire ; elles concourent
alors à former la vascularisation anormale appelée : “injection ciliaire” ou “cercle périkératique”.
Les lymphatiques, rangés autour des vaisseaux sous forme de “fentes lymphatiques périvasculaires” en
bordure du limbe, ne sont bien visible que dans certaines conditions : pigmentation anormale,
ecchymose sous-conjonctivale.
Des ectasies lymphatiques sont bien visibles dans la leucémie lymphoïde.

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