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Rappel : le principe de l’immobilisation

Les amortissements comptables ne s’appliquent que sur les biens dits immobilisés. Les biens
immobilisables sont ceux acquis et utilisés par le professionnel pendant plus d’un an. Il en
existe trois types :

 Les immobilisations corporelles : tout bien physique incluant véhicules, cabinets, ou tout
équipement matériel utilisé plus d’un an. A noter que le matériel de moins de 500 € peut-
être directement déduit en charge au choix du professionnel.
 Les immobilisations incorporelles : les biens immatériels du professionnel (brevets, logiciels,
marques…). Elles se limitent généralement à la patientèle du cabinet pour la plupart des
libéraux, mais peuvent être constituées de licences et de logiciels pour les suites les plus
onéreuses.
 Enfin, les immobilisations financières : parts de société, prêts accordés à d’autres
entreprises…

L’amortissement comptable : définition et différents types

L’amortissement comptable consiste à déduire en charge chaque année un pourcentage du


prix d’achat du bien, sur toute sa période d’utilisation. Par exemple, pour un véhicule de
tourisme, la durée d’utilisation retenue est généralement de 5 ans (vous pouvez retrouver
toutes les durées d’amortissement dans notre article sur les immobilisations). Vous déduirez
donc chaque année pendant 5 ans une part du prix d’achat de ce véhicule. Cette part change
selon le type d’amortissement choisi. Il en existe quatre :

 L’amortissement linéaire
 L’amortissement dégressif
 L’amortissement variable
 L’amortissement exceptionnel

Les amortissements linéaires et dégressifs sont dits traditionnels car ils sont les plus
couramment utilisés. Les deux autres types, variable et exceptionnel, sont très rares chez les
indépendants et relèvent souvent de biens d’exception. Pour les professions libérales, le plus
simple et le plus efficace est d’opter systématiquement pour l’amortissement linéaire.

Attention : Certaines opérations telles que l’achat d’un terrain, d’un fonds de commerce ou le
versement d’un droit au bail ne sont pas amortissables.

L’amortissement linéaire

L’amortissement linéaire est le plus simple et le plus utilisé de ces différents types. Son
principe est de déduire tous les ans la même somme. L’amortissement ne change donc pas
de valeur d’une année sur l’autre, il reste identique tout au long de la vie du bien.

Prenons l’exemple d’une voiture achetée 10 000 € HT. La durée générale d’utilisation est de 5
ans.

10 000 / 5 = 2 000 €
L’amortissement linéaire pour ce véhicule sera donc de 2 000 € par an. Ce montant doit être
bien entendu proportionnel à la durée de détention du bien.

La première année, vous devrez calculer l’amortissement au prorata de votre utilisation.


Admettons que vous achetez ce bien le 1er octobre, vous allez donc l’utiliser 90 jours sur
l’année 2018.
2000 x (90/365) = 493,15. Vous pourrez donc amortir 493,15€ la première année.

Si vous avez beaucoup de biens dans vos immobilisations, tous ces calculs peuvent être
fastidieux. Avec Indy, plus besoin de sortir votre calculatrice, il calcule tous vos
amortissements automatiquement et les déduit en charge dans votre 2035. Indy gère
l’amortissement linéaire, le plus couramment utilisé, et l’amortissement dégressif.

L’amortissement dégressif

Comme son nom l’indique, l’amortissement dégressif diminue avec les années, les sommes à
déduire sont donc de moins en moins élevées. Certains biens utilisables par les professions
libérales peuvent bénéficier de cet amortissement :

 Les installations de sécurité : équipement d’extinction et d’alarme incendie, détection et


protection contre le vol
 Les installations à caractère médico-social : le BOFIP précise que les équipements utilisés en
libéral peuvent bénéficier d’un amortissement dégressif s’ils sont identiques à ceux des
hôpitaux
 Les machines de bureau : interphones, répondeurs, standards téléphoniques notamment

Seuls les biens neufs sont concernés, les biens d’occasion et les biens dont la durée
d’utilisation est inférieure à 3 ans sont exclus.

Le coefficient dégressif est fixé par décret :

 1,25 si la durée normale d’utilisation est de 3 à 4 ans


 1,75 si cette durée est de 5 à 6 ans
 2,25 si cette durée est supérieure à 6 ans

Le calcul du taux d’amortissement dégressif se fait suivant cette formule :

(100 / durée normale d’utilisation) x coefficient

Nous obtenons ainsi un taux applicable chaque année sur la valeur comptable du bien.

Exemple : Le 1er janvier 2021, vous achetez un système de sécurité pour 10 000 €,
amortissable sur 5 ans.

Le coefficient est donc de 1,75. Selon le calcul : (100/5) x 1,75 = 35.

Le taux d’amortissement est donc de 35 %.


(35/100) x 10 000 = 3 500. La première année, l’amortissement sera donc de 3 500 €. La
valeur comptable du système est alors de 6 500 (10 000 – 3 500).

Attention : n’oubliez pas de calculer au prorata de l’utilisation du bien si vous l’achetez en


cours d’année.

(35/100) x 6 500 = 2 275. La deuxième année, l’amortissement sera donc de 2 275 €. La


valeur comptable du système est alors de 4 225 €.

Et ainsi de suite pendant 5 ans.

Comparaison entre un amortissement linéaire et un amortissement dégressif sur un bien


de 10 000€, amorti sur 5 ans.
L’amortissement variable

L’amortissement variable, aussi appelé « par unité d’œuvre » est assez rare chez les
professions libérales. Il consiste à amortir le bien suivant l’unité d’œuvre qu’il consomme
ou qu’il produit. Cette unité peut être en nombre d’heures, en nombre de kilomètres ou
encore en nombre de pièces. Par exemple pour une voiture, elle sera amortie suivant le
nombre de kilomètres qu’elle parcourt. Pour une machine, elle sera amortie suivant le nombre
de pièces qu’elle fabrique. Logiquement, cet amortissement ne concerne que les biens qui
permettent une prévision sur leur utilisation.

Le calcul s’effectue comme suit : valeur du bien x (consommation annuelle /


consommation totale sur la durée de vie du bien)

Prenons un exemple : Vous achetez une voiture au prix de 15 000 €, censée parcourir 50 000
km sur 5 ans. Elle parcourt la première année 11 500 km.

15 000 x (11 500 / 50 000) = 3 450. L’amortissement variable sera donc de 3 450 € la
première année.

Attention : n’oubliez pas de calculer au prorata de l’utilisation du bien si vous l’achetez en


cours d’année.

La deuxième année, elle parcourt 9 600 km.

15 000 x (9 600 / 50 000) = 2 880. L’amortissement variable sera donc de 2 880 € la


deuxième année.

La dernière année, il convient de faire la somme des amortissements déjà déduits et d’amortir
le reste du prix du véhicule, pour ne pas dépasser ou être en dessous des 15 000 € d’achat.

L’amortissement exceptionnel

L’amortissement exceptionnel, aussi appelé amortissement accéléré, n’existe quasiment pas


pour les professionnels libéraux. Il concerne des biens très spécifiques comme le matériel
agricole ou les nouvelles technologies. Ce régime de faveur est accordé par l’administration
fiscale uniquement, après une demande justifiée de l’entreprise. Il consiste à amortir très
rapidement les coûts importants pour éviter de mettre le professionnel en difficulté. C’est par
exemple le cas d’un agriculteur qui doit acheter une moissonneuse-batteuse à plus de 150 000
€.

Nous arrivons à la fin de cette présentation des différents types d’amortissements. Comme
nous l’avons vu, les types d’amortissements les plus utilisés par les professionnels
libéraux sont l’amortissement linéaire et, dans une plus faible mesure, l’amortissement
dégressif.
Contenu

L'amortissement consiste pour l'entité à répartir le montant amortissable du bien sur sa durée
d'utilité selon un plan prédéfini.

Le montant du bien amortissable s'entend de la différence entre le coût d'entrée d'un actif et sa
valeur résiduelle prévisionnelle.

La valeur résiduelle d'un actif est le montant estimé qu'une entité obtiendrait actuellement de
la sortie de l'actif, après déduction des coûts de sortie estimés, si l'actif avait déjà l'âge et se
trouvait déjà dans l'état prévu à la fin de sa durée d'utilité.

Différents modes d'amortissement peuvent être utilisés pour répartir de façon systématique le
montant amortissable d'un actif sur sa durée d'utilité. Ces modes incluent :

 le mode linéaire ;
 le mode dégressif ;
 le mode des unités de production ;
 et tout autre mode mieux adapté.

Un mode d'amortissement basé sur les revenus générés par l'utilisation de l'actif est interdit
pour les immobilisations corporelles.

Le mode d'amortissement retenu est appliqué de manière cohérente d'une période à l'autre,
sauf en cas de changement du rythme attendu de consommation de l'actif.

La date de début d'amortissement est la date à laquelle l'actif immobilisé est en l'état et en lieu
d'utilisation prévue par l'entité.

Contenu

L'amortissement consiste pour l'entité à répartir le montant amortissable du bien sur sa durée
d'utilité selon un plan prédéfini.

Le montant du bien amortissable s'entend de la différence entre le coût d'entrée d'un actif et sa
valeur résiduelle prévisionnelle.

La valeur résiduelle d'un actif est le montant estimé qu'une entité obtiendrait actuellement de
la sortie de l'actif, après déduction des coûts de sortie estimés, si l'actif avait déjà l'âge et se
trouvait déjà dans l'état prévu à la fin de sa durée d'utilité.

Différents modes d'amortissement peuvent être utilisés pour répartir de façon systématique le
montant amortissable d'un actif sur sa durée d'utilité. Ces modes incluent :

 le mode linéaire ;
 le mode dégressif ;
 le mode des unités de production ;
 et tout autre mode mieux adapté.
Un mode d'amortissement basé sur les revenus générés par l'utilisation de l'actif est interdit
pour les immobilisations corporelles.

Le mode d'amortissement retenu est appliqué de manière cohérente d'une période à l'autre,
sauf en cas de changement du rythme attendu de consommation de l'actif.

La date de début d'amortissement est la date à laquelle l'actif immobilisé est en l'état et en lieu
d'utilisation prévue par l'entité.

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