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LES FONDAMENTAUX
LES PRINCIPES GÉNÉRAUX
LES INHIBITEURS DU VEGF
LES KINASES ET LEUR
LE VEGF UNE CIBLE DE CHOIX...
INHIBITION
POURQUOI CETTE CIBLE ?
LES VOIES DE
TRANSDUCTION La croissance des tumeurs dépend de leur capacité de stimuler la création de nouveaux vaisseaux
LES FACTEURS DE ou angiogenèse.
Les récepteurs du facteur de croissance vasculaire VEGFR (Vascular Endothelial Growth Factor)
CROISSANCE CELLULAIRE sont des acteurs très importants pour l’angiogenèse et constituent une cible très intéressante pour
LES INHIBITEURS DES le traitement des tumeurs solides. De plus, dans un grand nombre de tumeurs, ils sont
FACTEURS DE CROISSANCE surexprimés.
Cancer du poumon non à petites cellules avancé et non opérable, métastatique ou en rechute,
dès lors que l'histologie n'est pas à prédominance épidermoïde en association à une
chimiothérapie à base de sels de platine, dans le traitement de première ligne.
Cancer du rein avancé et/ou métastatique en association à l'interféron alfa-2a, dans le traitement
de première ligne
EN PRATIQUE
Son administration
La tolérance
Elle est généralement acceptable. Les effets secondaires possibles, mais rares, seront, de toute
façon, anticipés par l’équipe soignante. Il peut s’agir :
LE ZALTRAP (AFLIBERCEPT)
MODE D'ACTION
Basé sur la même approche théorique, le VEGF-trap, est une protéine de fusion composée à partir
de VEGFR et comprenant des parties du VEGFR1 (FLT1) et du VEGFR2 (KDR). C'est une sorte de
piège à ligands du récepteur du VEGF
EN PRATIQUE
Il est homologué pour le traitement du cancer du côlon en seconde ligne en association avec une
chimiothérapie de type FOLFIRI.
La dose est de 4 mg/kg (perfusion intraveineuse) d'une heure, suivie de la chimiothérapie
conventionnelle, FOLFIRI (Irinotécan 180 mg/m² (perfusion IV pendant 90 minutes) et acide
folinique 400 mg/m² (perfusion IV pendant 2 heures à J1), suivis par du 5-FU 400 mg/m² (bolus IV
suivi par du 5-FU 2400 mg/m² administré par perfusion IV continue pendant 46 heures).
Le cycle de traitement est répété toutes les 2 semaines.
Le profil de tolérance est proche de celui du bevacizumab avec des retards de cicatrisation,
l'apparition d'une hypertension artérielle et/ou d'une protéinurie (albumine dans les urines), d'une
augmentation du risque d'’embolie et d’une tendance hémorragique, accrue.
LE CYRAMZA™ (RAMUCIRUMAB)
MODE D'ACTION
Le ramucirumab est un anticorps humain dont l’action bloque spécifiquement le récepteur du VEGF
de type 2 et empêche ainsi la liaison des VEGF-A, VEGF-C et VEGF-D. Il inhibe ainsi l’activation
du récepteur du VEGF de type 2 stimulée par le ligand et ses composants de signalisation en aval.
EN PRATIQUE
Le paclitaxel ou le FOLFIRI : 8 mg/kg les jours 1 et 15 d’un cycle de 28 jours avant la perfusion de
paclitaxel.
L’erlotinib : 10 mg/kg toutes les deux semaines.
Le docétaxel : 10 mg/kg le jour 1 d’un cycle de 21 jours avant la perfusion de docétaxel.
Une prémédication avec un antihistaminique H1 est nécessaire pour éviter les réactions
allergiques au médicament.
SON PROFIL
Les effets indésirables de ce type de médicament sont connus et seront pris en compte par l’équipe
soignante. Les plus souvent rapportés sont :
De la fatigue
Des diarrhées et mucites
Des problèmes dermatologiques, rashs cutanés et syndrome mains-pieds
Une augmentation de la tension artérielle
Des troubles métaboliques, en particulier des hypoglycémies
Parfois des retards de cicatrisation et des hémorragies (saignement)
LE SUTENT™ ( SUNITINIB)
SON MODE D'ACTION
C’est un inhibiteur actif par voie orale. En bloquant la tyrosine kinase du complexe Flk-1/KDR
associée au récepteur du facteur de croissance vasculaire, ce médicament bloque les signaux
commandants la croissance des vaisseaux nécessaires pour nourrir la tumeur.
SON PROFILE
Des tumeurs digestives stromales (GIST), après échec d’un traitement par Glivec™
Du cancer du rein avancé, après échec d’un traitement par l’interféron alpha ou l’IL-2 (interleukine
2)
Des tumeurs neuroendocrines du pancréas (pNET), non résécables ou métastatiques, bien
différenciées, avec progression de la maladie chez l'adulte.
La tolérance est acceptable, on peut néanmoins observer, surtout durant les 2 ou 3 premiers cycles
des effets indésirables dont les plus fréquents sont suivants :
De la fatigue
Des diarrhées, une mucite (stomatite), une dyspepsie, des nausées, et des vomissements
Une hypothyroïdie qui sera compensée si le taux de TSH dans le sang dépasse 6 ou 7
Des troubles métaboliques (hypo- ou hyperglycémie) en raison d'une interférence avec l'insuline
Une hypertension artérielle qui sera prise en charge
Les autres effets indésirables moins fréquents, comprennent des hémorragie, en particulier du nez
(épistaxis), des éruptions cutanées ou un syndrome mains-pieds, une modification de la couleur de
la peau, probablement due à la couleur du principe actif (jaune), une thrombopénie et/ou une
neutropénie et plus rarement des perturbations du fonctionnement du foie et du pancréas.
Des interactions médicamenteuses sont possibles (CYP3A et 4). Il vous faudra signaler à votre
médecin, tous les médicaments que vous prenez, quelle soit leur indication.
LE VOTRIENT™ (PAZOPANIB)
SON MODE D'ACTION
Le Votrient™ est un inhibiteur multikinase bloquant la transduction des messages transmis par les
récepteurs du VEGF et du PDGF ainsi que les voies du KIT et du FLT3. Il est actif par voie orale.
SON PROFIL
Des cancers du rein avancés chez les patients qui n’ont pas reçu de traitement antérieur ou chez
les patients qui ont déjà été traités par immunothérapie.
De certains sous-types histologiques spécifiques de sarcome des tissus mous (STS) avancé, qui
ont été préalablement traités par chimiothérapie au stade métastatique ou qui ont progressé dans
les 12 mois suivant un traitement (néo)adjuvant.
La dose quotidienne est de 800 mg, soit 4 comprimés à prendre en seule fois.
Sa tolérance est légèrement meilleure qu'avec les autres médicaments de cette classe. On peut
néanmoins observer, surtout durant les 2 ou 3 premiers cycles, les effets indésirables les plus
fréquents sont suivants :
C’est aussi un inhibiteur de la tyrosine kinase, actif par voie orale qui bloque l’activité des
récepteurs du facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGFR-1, VEGFR-2 et VEGFR-
3).
Il est homologué pour le traitement de seconde ligne de cancer du rein avancé après échec d'un
traitement antérieur par sunitinib (Sutent™) ou cytokine (IL2 ou IFN)
Il s'administre par voie orale sous forme de comprimés à 5 mg, à prendre matin et soir. Le
traitement doit être poursuivi tant qu'un bénéfice clinique est observé ou jusqu'à la survenue d'une
toxicité inacceptable.
Sa tolérance est comparable à celle des autres médicaments de cette classe.
VANDETANIB (CAPRELSA™)
C’est un inhibiteur mixte de la tyrosine kinase des récepteurs à l’EGF, du VEGF et du Ret actif par
voie orale à la dose de 100 mg.
Il est indiqué dans le traitement du cancer médullaire de la thyroïde (CMT) agressif et
symptomatique chez les patients avec une maladie localement avancée non opérable ou
métastatique.
La dose habituelle est de 300 mg à prendre une fois par jour. Le traitement doit être poursuivi
jusqu’à ce qu'il n'ait plus de bénéfice.
L'utilisation de ce médicament doit faire l'objet d'une surveillance très précise en raison des risques
cardiologiques et neurologiques.
CABOZANTINIB (CABOMETYX™)
Des cancers du rein chez les patients à risque intermédiaire ou élevé en première ligne (non
traités antérieurement) ou chez les patients après une thérapie ciblée des récepteurs du facteur
de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF).
Des carcinomes hépatocellulaire (CHC) en monothérapie chez les patients traités
antérieurement par le sorafénib.
La dose recommandée est de 60 mg/jour en prise continue. Le traitement doit être poursuivi
jusqu’à ce qu'il n'ait plus de bénéfice.
Les toxicités du cabozantinib sont communes avec celles des autres inhibiteurs de tyrosine kinase.
REGORAFENIB (STIVARGA™)
C'est un inhibiteur multikinase qui bloque les récepteurs du VEGF, du PDGFR-β (Platelet-derived
growth factor receptor ), du récepteur au facteur de croissance des fibroblastes 1, ainsi que
plusieurs autres kinases mutés oncogéniques. Ses indications homologuées sont :
Cancer colorectal métastatique qui a été traité antérieurement ou qui n'est pas éligible aux
traitements disponibles, notamment une chimiothérapie à base de fluoropyrimidine, un traitement
par anti-VEGF et un traitement par anti-EGFR
Tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) non résécables ou métastatiques ayant
progressé lors d’un traitement antérieur par imatinib et sunitinib ou en cas d’intolérance à ces
traitements
Carcinome hépatocellulaire (CHC) traité antérieurement par sorafénib.
LENVATINIB (LENVIMA™)
C'est un inhibiteur multikinase qui cible les récepteurs du VEGF1 et 3, du FGF1 et 4, du PDGFα du
RET et du KIT. En recherche clinique, il apparaît aussi efficace que le sorafénib.
Il est homologué en monothérapie pour le traitement :
La dose quotidienne recommandée de lenvatinib est de 8 mg (deux gélules de 4 mg) une fois par
jour.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont : hypertension, diarrhée, diminution de
l’appétit, perte de poids, fatigue, nausées/vomissements, protéinurie, stomatite, dysphonie,
céphalées et érythrodysesthésie palmo-plantaire (syndrome mains-pieds) (32,7 %).L’hypertension
et la protéinurie ont tendance à survenir en début de traitement.
REGORAFENIB (STIVARGA™)
C'est un inhibiteur multikinase qui bloque les récepteurs du VEGF, du PDGFR-β (Platelet-derived
growth factor receptor), du récepteur au facteur de croissance des fibroblastes 1, ainsi que
plusieurs autres kinases mutés oncogéniques.
Du cancer colorectal (CCR) métastatique en seconde ligne ou pour les patients qui ne sont pas
éligibles aux traitements disponibles, notamment une chimiothérapie à base de fluoropyrimidine,
un traitement par anti-VEGF et un traitement par anti-EGF
Des tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) non résécables ou métastatiques ayant
progressé lors d’un traitement antérieur par imatinib et sunitinib ou en cas d’intolérance à ces
traitements
Du carcinome hépatocellulaire traité antérieurement par sorafénib
La dose recommandée est de 160 mg (4 comprimés de 40 mg) une fois par jour pendant 3
semaines, suivies d’une semaine de pause. Cette période de 4 semaines correspond à un cycle de
traitement.
Les effets indésirables observés le plus fréquemment sont la douleur, le syndrome main-pied,
l’asthénie/la fatigue, la diarrhée, la diminution de l’appétit et de l’alimentation, l’hypertension et les
infections.
TIVOZANIB (FOTIVDA™)
LEUR NATURE
Cicatrisation
La toxicité cutanée domine les effets indésirables des anti-EGFR (TKI ou anticorps). Les problèmes
de cicatrisation impliquent que ce type de problème implique que le traitement par anti-VEGF ne
pourra pas être initié pendant au moins 4 semaines après une chirurgie lourde, ou tant que la plaie
chirurgicale n’est pas totalement cicatrisée.
Autres aspects
Les effets indésirables digestifs à type de diarrhée sont contrôlables, mais peuvent nécessiter une
réduction des doses.
Stomatite, ulcérations buccales, ou perforations digestives pour le bevacizumab sont beaucoup
plus rares.
IMPORTANT !
Cible
Médicament Cible Indications
inhibée
MISE À JOUR
12 septembre 2022
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