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Revue des
schizoanalyses
Guattari Félix. Des subjectivités, pour le meilleur et pour le pire. In: Chimères. Revue des schizoanalyses, N°50, été 2003.
Félix Guattari, recueil. pp. 62-75;
doi : https://doi.org/10.3406/chime.2003.1268
https://www.persee.fr/doc/chime_0986-6035_2003_num_50_1_1268
Des subjectivités
pour
et pour
le meilleur
le pire
Mes
—
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4. « On peut dire avançons. L’important dans cette affaire n’est pas le résultat
qu’entre les trois final, mais le fait que la méthode cartographique coexiste avec
germes de satisfaction
le procès de subjectivation et que soient ainsi rendues pos¬
(pour l’agréable, le
beau et le bon), celle sibles une réappropriation, une autopoïèse des moyens de pro¬
du goût pour le beau duction de la subjectivité.
est seule une
Qu’il soit bien clair que nous n’assimilons pas la psychose à
satisfaction
désintéressée et libre ; une œuvre d’art et le psychanalyste à un artiste ! Nous affir¬
en effet, aucun intérêt mons seulement que leur façon d’assumer leur existence
ni des sens ni de la engage une dimension d’autonomie d’ordre esthétique. Il y a
raison, ne contraint
là un choix éthique crucial : soit on objective, on réifie, on
l’assentiment. »
Emmanuel Kant, « scientifise » la subjectivité, soit, au contraire, on tente de la
Critique de la faculté saisir dans sa dimension de créativité processuelle. Kant avait
de juger, Vrin. 1986, souligné que le jugement de goût engage la subjectivité et son
pp. 54-55. rapport à autrui dans une certaine modalité de « désintéresse¬
5. « Le problème du ment <4) ». Mais il ne suffit pas de désigner ces catégories de
contenu, du matériau liberté et de désintéressement comme dimensions essentielles
et de la forme dans de l’esthétique inconsciente, encore convient-il de rendre
l’œuvre littéraire », in
compte de leur mode d’insertion effectif dans la psyché.
Esthétique et théorie
du roman, Comment certains segments sémiotiques prennent-ils leur
Gallimard, 1978. autonomie, se mettent-ils à travailler à leur propre compte et
à sécréter de nouveaux champs de référence ? C’est à partir
d’une telle rupture qu’une singularisation existentielle corré¬
lative de la genèse de nouveaux coefficients de liberté devien¬
dra possible. Un tel détachement d’un « objet partiel » du
champ des significations dominantes correspond à la fois à la
promotion d’un désir mutant et du parachèvement d’un cer¬
tain désintéressement. On trouve ici les termes de Mikhaïl
Bakhtine dans son premier essai théorique de 1924 l5), où il
met lumineusement en relief la fonction d’appropriation
énonciative de la forme esthétique par l’autonomisation du
contenu cognitif ou éthique et le parachèvement de ce
contenu en objet esthétique que, pour ma part, je qualifierai
d’énonciateur partiel. Bakhtine décrit un transfert de subjec¬
tivation qui s’opère entre l’auteur et le contemplateur d’une
œuvre — le « regardeur », au sens de Marcel Duchamp. Dans
ce mouvement, pour lui, le « consommateur » devient, en
quelque sorte, co-créateur. La forme esthétique ne parvient à
ce résultat que par le biais d’une fonction d’isolement ou de
séparation, de telle sorte que la matière d’expression devienne
formellement créatrice. Le contenu de l’œuvre se détache de
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