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Ainsi, dans la doctrine classique, il existe deux grands courants qui s’opposent. Au
moment où le premier met l’accent sur le volontarisme, le second se situe en dehors du
volontarisme, notamment l’objectivisme.
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COMBACAU (Jean) et SUR (Serge), Droit International Public, 12e édition, Paris, L.G.D.J., 2016, p. 41.
2
De nationalité allemande, Georg Jellinek (né à Leipzig – Saxe – le 16 juin 1851 et mort à Heidelberg – Prusse,
Allemagne – le 12 janvier 1911) est un éminent philosophique et juriste. Il est notamment connu dans le monde
juridique francophone pour être à l'origine d'une définition de la souveraineté qui serait la faculté de pouvoir
disposer de la "compétence de la compétence" (Kompetenz-Kompetenz).
3
Heinrich Triepel fut un juriste allemand (né en 1868 à Leipzig et décédé en 1946). Il fut l'un des plus grands
penseurs du droit international public. Il est le fondateur de la doctrine dualiste, théorie qu'il expose en 1899 dans
son œuvre magistrale, Landesrecht und Völkerrecht (Droit international et droit interne).
3. la doctrine positiviste : soutenue par Dionisio Anzilotti4, cette démarche fait de
l’expression de la volonté de l’État est nécessaire du point de vue formel.
Le courant objectiviste, à l’inverse, met l’accent sur des éléments objectifs. À l’instar
de la conception volontariste, on retrouve ici trois tendances de la vision objectiviste. Il s’agit
de :
1. la théorie du droit naturel : cette position philosophique estime que la raison
naturelle impose certaines règles aux relations humaines, même en dehors de toute
autorité sociale. Ces règles s’imposent aux États dans leurs relations mutuelles.
2. la théorie normativiste : chère à Hans Kelsen5, cette tendance soutient qu’il existe une
norme fondamentale d’où découlent toutes les règles de droit.
3. l’école sociologique : défendue par Georges Scelle6, cette déclinaison soutient que la
règle de droit positif a son origine dans le fait social : elle est un mode de
constatation de la conscience collective.
1. Les règles : elles caractérisent par leur force obligatoire. Appréhendé dans le sens
d’un droit positif, le droit de la société internationale se distingue à la fois de la
courtoisie internationale (usages suivis à titre de simple convenance et pour des
raisons de commodité) et de la morale internationale, et se compose de règles qui
s’imposent aux États et OI, telle une loi au niveau nationale à l’égard des individus,
même si la pratique distingue un droit « judiciaire » d’un droit « politique ».