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Pour éviter cette misère, nous fuyons dans l’avenir en passant notre temps à nous projeter dans le
futur. Du coup, l’être humain n’est jamais heureux car son bonheur est toujours à venir. Ainsi,
notre présent s’épuise à préparer un bonheur futur.
La solution se trouve dans la régulation sociale du désir. Durkheim affirme que l’être humain, en
tant qu’individu, de part sa nature, est incapable de trouver un état stable et durable de
satisfaction par lui-même. C’est pourquoi c’est à la société que vient cette régulation du désir. Car
elle seule est capable de modérer les désirs de l’être humain, elle seule a un pouvoir moral
supérieur à l’individu, et dont celui-ci accepte la supériorité.
Le bonheur stoïcien
Pour les stoïciens, le bonheur réside dans la maîtrise des passions et l'acceptation des
événements de la vie, considérés comme inévitables. Ils prônent l'indépendance face aux aléas,
en ne désirant que ce qui est sous notre contrôle et en éliminant les désirs dépendant du hasard
ou des autres. Le bonheur est donc atteint par la vertu, qui permet un état stable et durable,
contrairement au plaisir éphémère. Le bonheur stoïcien n'est pas seulement un état, mais une
activité : en agissant conformément à la vertu, l'être humain réalise son essence et trouve le
bonheur. Vivre une vie en accord avec l'excellence humaine devient alors source de plaisir.
Pour Spinoza, le désir n'est pas quelque chose d'extérieur à l'être humain : c'est l'expression de
son essence. Notre corps et notre esprit ont des désirs qui les incitent à continuer d'exister et à se
développer. Il faut apprendre à suivre notre nature profonde, laquelle s'exprime par ces désirs,
par cette force vitale qui anime l'être humain.