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Précautions à respecter avant le prélèvement :
Interpréter en fonction :
● de l’âge.
● du sexe.
● de la présence éventuelle d’une anémie.
● du contexte clinique…
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Le fer sérique = sidérémie. Mesure isolée : aucun intérêt.
↑ ↓
Surcharges en fer Carence martiale
Cytolyse hépatique Inflammation aiguë ou chronique
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Transferrine, Capacité totale de fixation (CTF), Coefficient de saturation de la Trf (CST)
Transferrine : protéine de transport du fer (Fe3+) dans la circulation. MM : 80 000 Da, β1 glycoprotéine,
riche en ac.sialique (9 isoformes, β1 = tétrasialylée, la + abondante), ½ vie ≈ 1 semaine.
Synthèse hépatique régulée par la quantité de fer intracellulaire : ↓ stocks ⇒ ↑ Σ.
Variations physiologiques : pas d’influence du sexe, pas de cycle nycthéméral, pas de variation lors
du cycle menstruel.
↓ progressive après 60 ans.
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CTF : 25 µmol de fer par g de Trf
La CTF sert avant tout à calculer le CST qui est utilisé dans le diagnostic.
Principal intérêt : orienter vers une surcharge en fer, quelle qu’en soit l’étiologie quand > 45%.
Si < 16% : stade avancé de carence en fer.
Physiologiquement, la Trf n’est jamais saturée pour pouvoir prendre en charge le fer et ainsi
protéger les cellules de son action toxique à l’état libre.
Dans les surcharges en fer, la Trf peut être totalement saturée. D’autres protéines jouent alors
le rôle de transporteurs comme l’albumine ou la lactoferrine. Mais seule la Trf est capable
d’alimenter la moelle érythropoïétique en fer.
Sidérémie, Trf, CTF, CST ne reflètent pas les réserves en fer et sont peu sensibles aux variations
de ces réserves tant qu’elle ne sont pas épuisées.
Seule la Trf commence à augmenter avant l’épuisement complet des réserves : le CST devient
alors un indicateur fiable en diminuant.
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Ferritine : forme de stockage du fer (Fe3+) essentiellement dans foie et rate (macrophages).
70% sous forme de ferritine (fer rapide à mobiliser) et 30% sous forme d’hémosidérine.
Sa concentration circulante (très faible) est le reflet des réserves en fer de l’organisme.
Variations physiologiques :
F < H, pas de variations sous oestroprogestatifs, ↑ après la ménopause.
F enceinte : Pb interprétation car hémodilution, nécessité d’apport en fer sinon ↓ ++ dès le 3ème mois.
Pas de variations circadiennes.
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Variations pathologiques :
Ferritine ↑ Ferritine ↓
Surcharges en fer Carence martiale (marqueur précoce)
Inflammation aiguë et chronique (si CRP > 30 mg/L
sinon peu d'influence de l'infl°)
Cytolyses hépatiques
Alcoolisme
IRC
K (sein, poumons, ovaires, testicules, leucémies…)
Ferritine ↑ : causes nombreuses ⇒ ne peut à elle seule permettre le dg. Mais utile ++ pour
le suivi du traitement de la cause.
C’est souvent le dernier paramètre à se normaliser.
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Ferritine ↑
CS : N CS > 45 % CS >>> 45 %
Cytolyse hépatique
- Inflammation avec Fe sérique ↓ Alcoolisme chronique
- Maladie de Still (rhumatisme infl rare) Cytolyse musculaire (+CK)
- Syndr. d’activation macrophagique (↑↑↑) Hémolyse
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Autres causes + rares :
Hyperthyroïdie : ↑ très modérée avec diminution de 50% après 1 mois de traitement.
Cancers : si localisés ↑ modérée (< 500 µg/L). Si métastatiques : souvent > 1000 µg/L
(car facteurs associés : inflammation, cytolyse etc…).
Toutes causes de dysérythropoïèse : ↑ variable selon son intensité, de l’importance de l’anémie
et de l’hypoxie (↓ Σ hepcidine). Ex : drépanocytoses, syndromes myélodysplasiques, anémies
hémolytiques corpusculaires.
Transfusions : 1 concentré globulaire apporte 200 mg de fer. Surcharge en fer peut apparaître
au-delà de 20 CG. CST souvent très ↑.
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Marqueurs du pool de fer fonctionnel (cad celui qui permet la Σ de l’Hb) ???
● Le contenu en Hb des réticulocytes (sur certains automates) (28-35 pg)
● Le % de GR hypochromes : < 2% chez le sujet sain et >6% quand le pool de fer fonctionnel est
diminué.
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Quelques compléments sur carence martiale et anémie :
Ferritine : marqueur le + sensible puisque ↓ dès la phase latente. Sous traitement, se normalise 1,5 à 2 mois
après l’Hb et la sidérémie mais est la preuve d’une bonne reconstitution des réserves.
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Lorcerie B 2015
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