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© Dunod, 2023
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN : 978-2-10-086438-6
Page de Copyright
Avant-propos
Outil 1 : Le brainstorming
Outil 35 : CMMI
Bibliographie
OUTILS ET
THÉMATIQUE PAGE OBJECTIFS
TECHNIQUES
Obtenir rapidement
La technique
ici le consensus d’un groupe
de Delphes
d’experts
Techniques de
planification Identifier les activités
La méthode du chemin
ici qui peuvent mettre en péril la
critique
durée du projet
Le lissage
Prendre en compte
et le nivellement ici
les contraintes de ressources
des ressources
Estimer en partant de
L’estimation ascendante la décomposition des travaux et
ici
(Bottom Up) en sommant l’estimation
de chaque lot de travail
Comprendre la résistance
La courbe de deuil ici au changement et les phases
du changement
Accompagner le changement en
La méthode ADKAR ici prenant en compte les aspects
humains de manière structurée
Cerner davantage
Le plan d’expérience ici
un phénomène non maîtrisé
Le diagramme
d’Ishikawa – Diagramme
Clarifier la relation entre causes
Cause-Effet – ici
et effets
Diagramme arêtes de
poissons
Sommaire
• Outil 1 : Le brainstorming
• Outil 2 : Le brainstorming inversé
• Outil 3 : La technique de Delphes
• Outil 4 : Le vote pondéré par capital de points
• Outil 5 : Le diagramme d’affinité
• Outil 6 : La technique du groupe nominal
• Outil 7 : L’analyse des champs de forces
• Outil 8 : Les six chapeaux de la réflexion
OUTIL 1 : LE BRAINSTORMING
Contexte et définition
Le brainstorming est la technique de créativité la plus connue, la plus
employée et aussi la plus mal utilisée ; elle est souvent réduite à quelques
minutes de « délire incontrôlé » ou à l’inscription de quelques mots sur des
Post-it®. En réalité, elle exige une grande discipline.
Avec l’invention de la méthode du « brainstorming » en 1935, Alex Osborn
est reconnu comme un pionnier de la créativité en entreprise.
Utilisation
L’idée du brainstorming est de réunir un certain nombre de personnes sur
une thématique précise. Il s’agit de générer autant d’idées que possible dans
un temps très court grâce au jugement différé qui consiste à :
Bénéfices
Le brainstorming est une technique qui peut être utilisée dans un grand
nombre de contextes tels que :
- la résolution de problèmes ;
- la recherche d’idées innovantes ;
- la définition d’une stratégie.
Le principe est de générer autant d’idées que possible : la quantité semble
l’emporter sur la qualité ! Mais au final, ce sont bien des idées de qualité
qui apparaissent.
Même connectée de façon mineure au sujet, toute idée est bienvenue.
L’attitude « candide » est nécessaire pour trouver des idées improbables,
novatrices, décalées…, et des solutions nouvelles.
Précautions
- La critique des avis bruts se fait dans une phase ultérieure, où une
solution adaptée à la situation est construite.
- Prenez garde à une définition trop large du sujet : les solutions exposées
seront trop vagues et inexploitables.
Démarche
Régulateur Veille au respect des règles. … sans gérer le contenu des idées
Stimule la génération d’idées. fournies.
Implique tous les participants … sans mettre en compétition.
dans le processus. … avec favoritisme et exclusion de
Maintien le bon niveau d’énergie certains participants.
et la motivation. … avec manipulation
des participants.
Explique le problème.
Expert Répond aux questions et donne … en étant un « tueur d’idées ».
des informations
complémentaires.
Exemple
Des thèmes de réflexion peuvent être proposés sous forme de camembert. Prenons le
cas d’identification des risques sur un projet.
• Dessinez les secteurs avant de lancer la session de brainstorming.
• Accordez 10 minutes pour noter les risques sur une note Post-it® (un risque par
papier).
• Quand tout le monde a terminé, pendant 10 minutes, chacun vient coller sa
contribution sur le cercle. Tout le monde a le droit d’avoir de nouvelles idées et de
coller d’autres étiquettes. C’est d’ailleurs l’intérêt de l’atelier.
• Enfin, un partage en commun permet d’échanger sur les risques, leur
compréhension, etc.
• On pourra ensuite mener une deuxième réunion pour chiffrer ces risques.
Conseils pratiques
Préférez les outils numériques comme les tableaux blancs en ligne pour la
collecte d'idées au lieu des Post-it®. Utilisez des applications de
brainstorming pour la collaboration à distance et la facilitation de la
collecte, du tri et du partage des idées. Assurez une diversité d'expériences
en incluant des membres variés dans le groupe de brainstorming.
Commencez par permettre aux participants de réfléchir individuellement au
sujet, ce qui favorise les idées originales.
Contexte et définition
En tant qu’analystes, nous avons souvent des problèmes à résoudre et nous
aboutissons souvent aux mêmes conclusions.
Le brainstorming inversé, ou brainstorming négatif, vous aide à résoudre les
problèmes en combinant les techniques de brainstorming et l’inversion.
Vous obtiendrez des idées plus créatives.
Utilisation
Le brainstorming inversé sera utilisé pour favoriser la génération d’idées
nouvelles et inattendues. Vous pouvez utiliser cette méthode durant un
brainstorming comme technique de relance.
Cette technique est très efficace pour aider l’équipe à trouver des
opportunités sur le projet mené.
Bénéfices
Précautions
Les participants peuvent avoir l’impression de devoir résoudre un paradoxe
ou même de répondre à côté de la question de départ. Cela provoquera
parfois une incompréhension de la démarche. Il est alors utile que
l’animateur rassure le groupe et précise l’intérêt de ces détours, à savoir
qu’ils permettent de favoriser la production d’idées et de changer d’angle de
vue.
Les compétences en dynamique de groupe et en animation de groupe de
l’animateur sont essentielles pour mener à bien ce travail de production
d’idées.
Démarche
Conseils pratiques
Quand vous annoncez un brainstorming inversé, dans un premier temps, les
gens sourient en se demandant si vous êtes sérieux ou pas ! Ensuite après
Exemple
Nous avons repris chaque proposition pour les détailler. Bien entendu, chaque chef de
projet réalise un planning. En creusant, nous nous sommes aperçus que les plannings
étaient constitués en début de projet sans mise à jour durant la vie du projet !
Ces plannings étaient basés sur un modèle type que l’on présentait au client pour le
rassurer mais comme chacun s’accordait à dire que l’on serait en retard, la mise à jour
était inutile…
Les chefs de projets ont pris conscience de nombreuses mauvaises habitudes. Nous
avons mis en place des formations sur les pratiques de gestion de projet en insistant
sur le sens de chaque action pour pérenniser la démarche. Durant ces ateliers, nous
avons utilisé les exemples concrets obtenus lors du brainstorming inversé.
Conseils pratiques
Bien entendu, la prise de recul sur les idées reçues demande un peu de
dextérité mais associez votre équipe en utilisant l’intelligence collective,
cela fonctionne à merveille ! Un projet se construit ensemble et c’est une
erreur de croire que le chef de projet doit tout faire seul.
OUTIL 3 : LA TECHNIQUE
DE DELPHES
Contexte et définition
Il nous faut remonter à la Grèce antique pour trouver les origines de cette
technique. À Delphes, la Pythie, porte-parole du dieu Apollon, délivrait ce
qu’il lui dictait : les oracles. Il fallait ensuite les déchiffrer.
En référence au modus operandi de ce déchiffrage, la « Delphi Technique »
apparaît en 1959 dans un article d’Olaf Helmer et Nicholas Rescher publié
Utilisation
Lors d’une réunion, vous avez parfois envie de connaître les véritables
opinions des participants sur un sujet précis.
La pression du groupe, de la hiérarchie et de la majorité, exprimée ou tacite,
crée souvent une autocensure qui cantonne certains participants dans un
silence d’acquiescement. Il importe alors d’agir sur ce que Neumann (1993)
pointait comme la « spirale du silence », c’est-à-dire la pression croissante
que subissent les personnes dans un groupe qui les conduit à réserver leur
opinion quand elles se sentent en minorité.
De même, il convient d’éviter le phénomène inverse de « pensée de
groupe », introduit par Irving Janis (1972). Basée sur le comportement
humain, cette théorie montre que préserver la cohésion et la solidarité du
groupe peut, parfois, être plus important que de voir les faits de manière
réaliste.
La technique de Delphes permet de s’affranchir de ces désagréments.
Vous l’utiliserez pour :
Bénéfices
Cette technique de travail de groupe permet d’atteindre de manière certaine
un consensus autour d’une zone d’hésitation ou d’une orientation à prendre.
L’information obtenue est souvent riche, abondante et pertinente.
Elle permet :
Exemple
La démarche proposée ici est largement simplifiée pour nécessiter le minimum de
moyens pour sa mise en œuvre.
Elle est particulièrement adaptée pour collecter et classer les exigences d’un projet,
pour identifier des risques ou trouver des actions face à ceux-ci.
Prenons le cas d’un programme, vous souhaitez collecter les cinq risques majeurs
identifiés par vos chefs de projets.
• Vous réunissez vos chefs de projet (vos experts) ; vous distribuez des notes Post-it®
à chaque participant.
• Chacun écrit cinq risques (un par note). Il peut être nécessaire de rappeler ce qu’est
un risque.
• En binôme, chaque participant devra sélectionner cinq risques parmi les dix initiaux.
Ils ont cinq minutes pour échanger sur leurs risques et réaliser leur choix.
• On réitère la même procédure avec deux groupes de deux personnes, puis deux
groupes de quatre personnes.
• Chaque groupe de huit personnes présente alors ses cinq risques majeurs lors de la
mise en commun. Le groupe peut alors travailler sur les cinq éléments principaux.
Conseils pratiques
Utiliser cette technique permet à votre équipe de prendre conscience de
nombreux risques sur le projet. Évitez de remplir un fichier puis de le
transmettre en demandant une relecture. Impliquez l’équipe dans les
activités de recherche et vous verrez, elle sera plus engagée ! Lors de mes
prestations de conseils, on me remonte souvent la crainte que le client
pourrait prendre peur en prenant conscience des risques du projet. Je pense
que s’il est activement impliqué et que vous présentez le processus de
gestion des risques (cf. chapitre 8 pour vous aider) dans une démarche
professionnelle, il vous fera confiance et vous suivra. En 20 ans de carrière,
aucun de mes clients n’a exprimé cette peur…
Contexte et définition
On peut reporter ces résultats dans un tableau croisé dans lequel on place
les opinions en en-tête de ligne, et les votants en en-tête de colonne. Les
valeurs du tableau représentent alors la note accordée par chaque votant.
À sa guise, chaque votant va donc classer les différentes opinions en leur
affectant une valeur. Le tableau final est la synthèse de tous les classements.
Utilisation
Cette méthode est utile pour classer des idées ou des actions selon leur
importance, et pour obtenir un consensus au sein d’un groupe. Elle peut être
utilisée dans différentes situations, telles que :
- Après un brainstorming [cf. outils 1 et 2] pour classer les idées selon leur
pertinence.
- Lorsque vous devez choisir les actions les plus importantes à mener, en
sélectionnant les trois principales actions à réaliser. Dans ce cas, vous
classerez les items en dégageant ceux qui répondent le mieux à la
question : « Quelles sont les trois principales actions que nous devons
mener ? »
Bénéfices
L’utilisation de cette méthode présente plusieurs avantages, tels que :
- Elle répond à une attente humaine naturelle, celle de donner son avis sur
plusieurs éventualités.
Cet outil est rapide et facile d’utilisation. Il nécessite peu de préparation et
peut très facilement être utilisé en séance pour sélectionner des idées et
obtenir un consensus.
Précautions
Démarche
Étape 1 : Définissez les possibilités de vote en limitant le choix des votants
à trois ou cinq possibilités seulement parmi tous les choix possibles.
Étape 2 : Distribuez des points au groupe et définissez les règles strictes
Exemple
Conseils pratiques
La plupart des personnes sont habituées à ce type d’exercice. Je vous invite
à bien maîtriser la démarche décrite ci-dessus. En réunion, proposez une
méthode structurée de vote pour montrer votre leadership et orienter
naturellement les participants. Définissez clairement les choix, limitez-en le
nombre pour éviter la complexité, encouragez la participation et établissez
des règles équitables. Utilisez le vote pondéré par capital de points en
contexte de projet agile pour prioriser le backlog. Les membres allouent des
points aux éléments en fonction de leur importance, focalisant les efforts sur
les aspects critiques. Cette technique rapide et adaptable est utile pour les
projets agiles. Privilégiez des sessions de vote brèves, adaptez les règles,
favorisez les retours sur les fonctionnalités pour mieux comprendre les
choix.
Contexte et définition
Kawakita Jiro était un ethnologue japonais. Grâce à son expérience du
terrain, vers 1960, il a établi une méthode pour élaborer le diagramme KJ
(appelé aussi diagramme d’affinité en français). Cette technique a été
introduite en France par le professeur Shoji Shiba.
Les participants à un groupe KJ mettent en commun leur représentation de
la situation. Ils utilisent leur vécu et leur expérience sans nécessairement
aboutir à la vérité absolue sur un sujet ou un problème. Le procédé consiste
à mettre en relation des propositions qui aboutissent à une démonstration de
vérité, de fausseté ou de probabilité.
Utilisation
On l’utilise souvent pour :
Bénéfices
Précautions
- Ne pas exclure les idées qui semblent inadaptées ou qui semblent ne pas
être importantes au premier abord. Toutes les idées doivent être prises
en compte et discutées avant de prendre une décision finale.
Démarche
Exemple N° 1
Dans l’exemple qui suit, nous allons voir comment utiliser le diagramme d’affinité pour
définir le périmètre et la trajectoire d’un projet.
Votre démarche :
• Vous invitez deux ingénieurs du bureau d’études, trois techniciens de la maintenance
et quatre opérateurs de production.
• Vous écrivez sur le tableau le sujet : « Goulots d’étranglement de la chaîne de
production ».
• Vous demandez aux participants de noter tout ce qui peut causer ces goulots
d’étranglement. Une idée par papier.
• Chaque idée est collée au hasard sur le tableau.
• Vous obtenez ainsi près de 100 idées en 30 minutes.
Conseils pratiques
Cette méthode active engage les membres à coopérer debout. Chacun doit
se sentir impliqué dans la construction ou la décision. Moins connue, mais
efficace, elle fonctionne bien avec un groupe de moins de quinze personnes.
Au-delà, l’interaction devient ardue. Les outils numériques peuvent
remplacer le papier.
En mode agile, cette technique permet d’impliquer fortement l’équipe et
ainsi favorise l’engagement et l’appropriation du résultat. Utilisez des
itérations courtes pour améliorer progressivement la qualité et l’efficacité
du diagramme d’affinité et, enfin, utilisez cette technique pour identifier des
opportunités d’amélioration continue dans le processus de développement
agile.
Exemple N° 2
OUTIL 6 : LA TECHNIQUE
DU GROUPE NOMINAL
Contexte et définition
La technique du groupe nominal a été développée par Andrew H. Van de
Ven et André Delbecq en 1972 dans un article intitulé « The nominal group
as a research instrument for exploratory health studios » (American
Journal of Public Health, March, 337-342).
Le principe de base est relativement simple :
Utilisation
La méthode du groupe nominal est une technique qui permet de nombreuses
utilisations, telles que :
- Prendre des décisions : elle améliore le tri des idées et permet de choisir
la meilleure décision en groupe.
- Organiser des idées : elle permet de fixer des priorités par un échange et
une discussion structurée.
Précautions
Démarche
Étape 1 : À la suite d’une question posée par l’animateur, les participants,
en silence, formulent par écrit le plus grand nombre possible d’opinions.
Ceci se réalise dans un laps de temps déterminé à l’avance.
Étape 2 : L’animateur demande à chaque participant de communiquer,
à tour de rôle, la première pensée inscrite sur sa feuille.
Au fur et à mesure, il ou elle écrit cet avis sur un tableau ou sur des feuilles
mobiles grand format. Il y a autant de tours de table que de points de vue
à exprimer.
Exemple
Dans le domaine du mécénat, prenons le cas d’une fondation d’entreprise qui déploie
ses actions auprès d’associations grâce à une dynamique de réseau. Ce sont près de
500 projets soutenus par an pour plusieurs millions d’euros de dotation annuelle.
Grâce à ces financements, elle aide plusieurs milliers de bénéficiaires à faire face à
leurs difficultés.
La fondation est cependant confrontée à plusieurs problématiques :
• Comment optimiser au mieux ses ressources au profit des projets associatifs ?
• Comment améliorer l’impact vis-à-vis des bénéficiaires (augmentation de l’efficacité
des actions et du volume de personnes aidées) ?
• Face à ces contraintes, les pratiques de gestion de portefeuilles s’avèrent utiles.
Ainsi pour améliorer la sélection des projets et réaliser les bons arbitrages, nous
avons défini deux grilles de notation. Deux catégories de critères propres au
contexte de cette association ont été définies :
3 : Situation d’exclusion
3 : De 101 à 500 3 : Montage d’un projet
ou d’échec avérée et durable
Subvention et frais de
12 K€ 5 K€ 6 K€
fonctionnement (C)
Il suffit de calculer le coût moyen d’un critère pour identifier les priorités.
Un critère est obtenu pour un coût plus faible avec le projet 2 puis arrive le projet 1 et
enfin le numéro 3. Ce dernier semble être celui qu’il faut écarter. Sa
« rentabilité sociale » est deux fois moins bonne que celle du projet 1 !
Dans cet exemple, j’ai adapté la technique pour aboutir à un résultat rapidement. Nous
sommes dans le cadre d’une gestion de portefeuilles (aspect priorisation des projets),
et le vote par la technique du groupe nominal pour faire converger les avis a été utilisé.
Les projets ont été sélectionnés sur des critères communs.
Conseils pratiques
Dans ce contexte, il est important que chaque votant comprenne les critères
et les objectifs attendus. Sans cela, vous risquez de dégrader la qualité des
résultats obtenus et vous pourriez « perdre » certaines personnes qui
seraient alors incapables de fournir des notes.
Contexte et définition
Utilisation
Cette technique permet d’analyser et de représenter graphiquement une
situation en identifiant et en pondérant les facteurs « pour » et « contre ». Il
est alors possible de capitaliser les forces positives et d’orienter
stratégiquement les efforts vers les forces négatives.
Bénéfices
Cette technique permet :
Précautions
Démarche
Étape 1 : Définissez précisément le projet dont il est question.
Pour évaluer l’intensité des forces, le projet doit être défini précisément.
Au-delà de l’objectif général, il doit décrire les moyens utilisés.
Par exemple :
- la peur du changement ;
- l’apathie ;
- le manque de formation ;
- certaines réglementations ;
- les problèmes de relations de travail.
Étape 4 : Attribuez un poids à chaque force, sur une échelle de 1 (faible)
à 5 (fort).
Pour aboutir à une évaluation la plus juste possible, faire participer
plusieurs personnes connaissant bien le contexte. Les poids combinés sont
établis en utilisant des techniques comme le vote pondéré.
Étape 5 : Faites les totaux du poids des forces.
Additionnez les poids de chaque colonne. Si vos totaux des colonnes
« pour » et « contre » sont égaux, le système est en équilibre. Ce sera
notamment le cas d’un système qui nécessite peu de changements.
Reportez les résultats de votre réflexion dans un tableau comme celui
proposé. Vous aurez alors la matrice de départ des forces et faiblesses du
projet.
Étape 6 : Élaborez la stratégie.
L’objectif de cette analyse est bel et bien l’action. Votre cartographie ainsi
réalisée vous permet de disposer des forces sur lesquelles agir.
Conseils pratiques
Cette technique offre l’avantage d’ouvrir le dialogue entre les membres de
l’équipe en leur permettant d’exprimer certaines craintes ou réticences.
C’est aussi l’occasion d’identifier des aspects positifs sur lesquels s’appuyer
durant toute la vie du projet.
En mode agile, on pourra utiliser cette technique lors d’une session de
rétrospective de sprint pour identifier les facteurs qui ont contribué ou
limité la réussite du sprint ou même lors d’une planification de sprint pour
identifier les obstacles potentiels et les mesures à prendre pour les
surmonter.
Exemple
Si vous avez à communiquer votre analyse, je vous conseille l’utilisation d’un
diagramme ou d’un graphique, comme ceux illustrés ci-dessous.
Contexte et définition
Lors de comités ou de réunions, certaines personnes censurent les idées
nouvelles ou inhabituelles. Cela rend la recherche d’idées d’autant plus
difficile lorsque cette personne possède du pouvoir et/ou de l’influence sur
le projet. Nous recherchons alors des moyens pour éviter ce type de
blocage. Les méthodes de pensée traditionnelles sont généralement
tributaires de l’argumentation et de la critique, ce qui les rend moins
performantes. Dans son livre Les six chapeaux de la réflexion (Eyrolles,
2005) Edward de Bono a exposé une approche intéressante de « pensée
- Elle s’applique à tous les domaines et donne les moyens d’aborder tous
les problèmes.
Bénéfices
Précautions
L’utilisation de cette méthode nécessite un peu de pédagogie auprès des
autres participants qui doivent comprendre le concept global.
- Éviter les débats : la méthode des 6 chapeaux vise à générer des idées
et des perspectives de manière constructive et collaborative. Il est donc
important d’éviter les débats stériles qui pourraient perturber la
dynamique de groupe.
Exemple
Supposons que l’idée à discuter soit : « seules les femmes devraient piloter nos
projets » et que la séquence de chapeaux soit : jaune, vert, blanc, noir, bleu, rouge.
On pourrait obtenir :
• Chapeau jaune :
– « Les femmes ont tendance à être plus pragmatiques et moins agressives que les
hommes, peut-être pourrait-on éviter les conflits durant la vie du projet ? »
– « Les femmes sont plus intuitives. »
– « Les femmes sont aussi moins réticentes à travailler en groupe. »
• Chapeau vert :
– « Pour chaque poste, élire à la fois un homme et une femme. »
– « Il doit y avoir la parité homme-femme dans les équipes. »
• Chapeau blanc :
– « Faisons une enquête ou un sondage : les femmes veulent-elles être les seules à
piloter les projets ? Comment réagissent les hommes à cette idée, etc. »
• Chapeau noir :
– « Cette idée est injuste envers les hommes. »
– « Les femmes pourraient se montrer trop émotives dans leurs fonctions. »
• Chapeau bleu :
– « Avons-nous les ressources pour suivre ce genre de décision ? »
• Chapeau rouge :
– « C’est une idée intéressante. »
– « C’est une idée terrible. »
Pour revenir à la question un peu déplacée de cet exemple, je tenais à insister sur un
point : une étude du Massachusetts Institute of Technology auprès de près de
700 personnes a prouvé que l’intelligence collective d’un groupe était meilleure quand
ce groupe comportait des femmes. Alors tentez d’avoir des équipes mixtes et vos
projets seront plus performants.
Conseil pratique
Imaginons qu’une équipe agile travaille sur un nouveau produit et doit
décider de la fonctionnalité principale à inclure dans la prochaine version.
Techniques de planification
« Un but sans plan est juste un souhait. »
Antoine de Saint-Exupéry
Sommaire
• Outil 9 : Le WBS (Work Breakdown Structure)
• Outil 10 : La matrice de traçabilité
• Outil 11 : La méthode MoSCoW
• Outil 12 : La planification par vagues
• Outil 13 : La méthode du chemin critique
• Outil 14 : La méthode de la chaîne critique
• Outil 15 : Le lissage et nivellement des ressources
• Outil 16 : Le diagramme temps-temps
Il est important que le chef de projet prenne en compte l’ensemble de ces niveaux
d’information. Et même s’il a la responsabilité d’établir le planning du projet, il lui est
vivement conseillé de le bâtir avec son équipe. Elle s’appropriera plus facilement le
travail à mener.
Il faut également éviter l’écueil de se lancer directement dans une liste d’activités. Les
bonnes pratiques nous proposent de définir d’abord les livrables du projet puis les
activités qui construisent ces livrables. On évite les activités inutiles, et l’oubli
d’activités.
La démarche de construction d’un planning pour un projet classique est la suivante :
Étape 1 : Clarifier le périmètre du projet
Étape 2 : Définir l’arbre des livrables du projet (création du WBS, Work Breakdown
Structure)
Étape 3 : Définir les activités à mener pour réaliser les livrables
Étape 4 : Séquencer les activités
Étape 5 : Estimer les ressources (moyens humains et matériels) nécessaires
Étape 6 : Estimer les durées des activités
Étape 7 : Créer le planning
Chaque étape nécessite bien entendu l’utilisation de divers outils et techniques.
Concernant les projets agiles, il s’agit de construire des itérations courtes, quelques
semaines, pour fournir des résultats fréquents et de manière incrémentale.
On privilégiera alors de nombreuses itérations plutôt que le passage d’une phase à
une autre. Le travail à réaliser est alors décomposé en élément plus petits et plus
facilement réalisables.
Il existe de nombreuses techniques de planification :
– La planification basée sur la localisation géographique indique le lieu et l’heure
d’une activité en plus des mouvements des équipes dans le temps et l’espace.
– La planification Lean évite les gaspillages en maximisant la valeur. L’idée est de
mettre à jour le planning chaque semaine. C’est l’équipe qui définit son calendrier
Contexte et définition
Même si le WBS trouve son origine dans le programme ayant réalisé le
missile POLARIS (premier missile à tête nucléaire) du département
américain de la défense, c’est la NASA qui en 1962, publie un article
décrivant l’approche en question.
Utilisation
Le WBS a pour objectif de décomposer tout le travail du projet en éléments
plus petits et gérables. Son intérêt réside dans le fait qu’il permet de
travailler sur des composants plus faciles à estimer, à planifier et à
contrôler.
Bénéfices
Le WBS, Work Breakdown Structure, identifie le travail à accomplir et
empêche les surprises, car chaque tâche doit être liée à un livrable du WBS.
Il évite les oublis et favorise la standardisation grâce à des modèles. Un
WBS solide agrège les coûts et améliore le suivi, les estimations et la
communication. En ajustant les niveaux, on peut communiquer sur
l’avancement et la santé du projet. Souvent, tous les livrables tiennent sur
une page. L’organigramme, créé avec l’équipe, renforce la cohésion, donne
du sens et facilite la délégation en identifiant des responsables dès le niveau
le plus bas.
Démarche
Étape 1 : Identifiez ce qui doit être réalisé pour obtenir le succès du projet.
En général, vous devrez utiliser les documents de description du projet et
les exigences de haut niveau durant cette étape.
Étape 2 : Définissez les livrables majeurs de votre projet. Ces livrables sont
souvent des éléments intermédiaires qui ne satisfont pas directement aux
Précautions
Le WBS comprend tout le travail à réaliser sur le projet. Cela signifie que
vous devez identifier les éléments du système à réaliser (le Livrable du
projet) ainsi que le travail relatif à la gestion de projet (gestion de la
communication, gestion de la planification, gestion des risques…).
Les chefs de projet commettent souvent l’erreur de croire qu’ils doivent
écrire seul ce document. Il est préférable de réaliser ce travail avec les
membres de l’équipe pour mieux sensibiliser et responsabiliser chacun des
acteurs du projet.
En règle générale, on décompose le WBS en plusieurs niveaux. Ces niveaux
doivent faciliter les efforts de pilotage du projet. Ainsi trop de détails seront
contre productifs. Trop peu de détails n’aideront en rien le chef de projet
pour maîtriser son projet.
La décomposition s’arrête lorsqu’une personne peut être responsable du lot
de travail de niveau le plus faible, le/les livrables sont clairement identifiés,
le travail requis peut être estimé (ressources et durée), le niveau de contrôle
est acceptable.
Chaque lot de travail du WBS devra être associé à un dictionnaire. Celui-ci
permet de clarifier le lot de travail en question : de quoi il s’agit, ce qu’il y a
à faire, quand il est prévu. Le dictionnaire permet de faciliter la
Exemple
Des amis avaient le projet d’ouvrir un restaurant bistronomique. Deux mois avant
l’ouverture, lors d’une discussion, ils me disaient être totalement noyés par les activités
à mener sans même savoir si les tâches qu’ils réalisaient étaient les bonnes ou pas. Ils
craignaient d’oublier des actions importantes. Ces dernières étaient, soit reportées sur
un calendrier, soit sur différentes feuilles sous forme de listes, soit sur des Post-it®
collés par-ci ou par-là !
Nous avons mené deux ateliers de quelques heures pour centraliser toutes les actions
à mener et décisions à prendre avec un outil de mind mapping. Très vite, nous avons
identifié des catégories pour chaque action : Travaux, Achats, Ressources Humaines,
Fournisseurs, Banques, Communication, Gestion, Carte, etc.
Dans un second temps, nous avons défini la semaine dans laquelle l’activité devait être
finalisée puis en dernier lieu, nous avons positionné un responsable de tâche.
Le WBS obtenu a été imprimé en grand dans le bureau pour que mes amis puissent
suivre l’avancement des actions à mener. Un extrait ci-dessous :
Conseils pratiques
Lors de la réalisation d’un WBS avec mes clients, j’ai souvent remarqué
que la prise de conscience par ceux-ci de l’ampleur du travail à réaliser
donne lieu à une petite crise de panique. C’est totalement normal, il suffit
d’expliquer que nous allons y aller par étapes et que nous avons plusieurs
semaines/mois pour réaliser tout ce travail. C’est un peu comme effectuer
une randonnée en montagne, quand on voit le pic à atteindre, on se dit que
c’est impossible d’y arriver mais quand on est en haut, on se rend compte
OUTIL 10 : LA MATRICE
DE TRAÇABILITÉ
Contexte et définition
Quand on se lance dans un projet, il nous est demandé de répondre aux
besoins des parties prenantes. Le chef de projet sait que la satisfaction du
client est une priorité. Quand le nombre d’intervenants augmente, que le
contexte est incertain, que le projet est innovant, il devient plus difficile de
maîtriser les exigences à couvrir. La matrice de traçabilité est un excellent
moyen pour garder le cap sur le besoin à couvrir en lien avec les livrables
du projet (cf. outil 10).
La matrice est alors utilisée pour vérifier que toutes les exigences sont
remplies et pour identifier les modifications apportées au contenu du projet
lorsqu’elles se produisent.
Utilisation
Au niveau le plus basique, la traçabilité répond à deux attentes :
Bénéfices
Cet outil permet de :
- S’assurer que toutes les exigences ont été couvertes et vérifiées au cours
du processus de vérification.
- Retracer les défauts pour déterminer s’il s’agit d’un défaut de réalisation,
de conception ou d’exigences.
Précautions
La matrice doit être créée au tout début du projet car elle constitue la base
de la portée du projet et intègre les exigences spécifiques et les produits
livrables qui seront produits. Ensuite, ce tableau doit évoluer tout au long
du projet pour prendre en compte les évolutions d’exigences et les
nouvelles directions prises par le projet.
Il est important de maintenir et de mettre à jour le contenu régulièrement.
Les règles de base du projet doivent stipuler la fréquence des mises à jour et
le délai autorisé entre un changement approuvé et la mise à jour de la
matrice de traçabilité. Cependant, les règles principales concernant la
traçabilité des exigences sont très simples :
Conseils pratiques
La matrice de traçabilité peut se compliquer. Évitez qu’elle soit gérée par
une seule personne. Utilisez-la pour la communication et la collaboration
d’équipe. En reliant exigences, cas d’utilisation, tests et livrables, elle
montre comment chaque membre contribue et impacte les autres. En
démarrant les discussions sur besoins et priorités depuis la matrice, l’équipe
avance plus efficacement vers les objectifs du projet.
Exemple
Voici un exemple de matrice de traçabilité que vous pouvez utiliser sur vos projets.
Contexte et définition
- Should have : Ce sont les besoins importants mais pas vitaux. Ils
peuvent être livrés plus tard même s’ils sont aussi importants qu’un
« Must Have », on peut attendre.
Utilisation
On utilise cette technique pour hiérarchiser les besoins et répondre
rapidement aux besoins métier ou commerciaux les plus essentiels et les
plus urgents. Ceci est incontournable lorsque les délais de livraison sont très
courts. La hiérarchisation MoSCoW est généralement utilisée dans
l’analyse commerciale, la gestion de projet et le développement de
logiciels.
Même si dans un projet, chaque exigence est à prendre en compte
(cf. outil 10), il convient, pour finir dans les temps et optimiser le budget,
de classer les exigences selon leur priorité. Cette technique fonctionne très
bien sur tout type de projet, surtout dans les projets dits agiles.
Bénéfices
L’avantage de la méthode MoSCoW réside dans la signification de
l’acronyme, qui est plus compréhensible que d’autres techniques de
priorisation comme élevé, moyen et faible.
Démarche
Étape 1 : Collecter les besoins
Quels sont les besoins de mes parties prenantes ?
Étape 2 : Organiser une réunion et rappeler à tous la différence entre les
niveaux de priorité
Étape 3 : Classer les besoins avec MoSCoW
Étape 4 : Classer la liste
Est-ce que la liste triée dans l’ordre des priorités semble cohérente quand on
regarde les besoins deux à deux ?
Étape 5 : Valider
Précautions
Conseils pratiques
Cette technique de priorisation est plus efficace lorsqu’elle est utilisée de
manière collaborative avec l’ensemble de l’équipe. Encouragez la
participation de tous les membres de l’équipe et donnez-leur l’opportunité
de contribuer à la hiérarchisation des éléments. Cela permettra d’obtenir
une compréhension plus complète des besoins et des priorités de l’équipe.
Elle peut être utilisée de manière itérative tout au long du projet pour
s’assurer que les priorités soient toujours alignées sur les besoins actuels du
projet. Il est donc important d’éviter de considérer la hiérarchisation des
éléments comme une tâche unique et statique. Au contraire, la priorisation
des items doit être revue régulièrement pour s’adapter aux changements et
aux besoins changeants du projet. Cela permettra de garantir que le projet
reste sur la bonne voie et que les objectifs sont atteints dans les délais
impartis.
Exemple
Lors d’une mission sur un très gros programme, nous avions un grand nombre
d’exigences provenant de nombreuses parties prenantes. Nous avons, dans un
premier temps, collecté toutes les exigences puis nous les avons classifiées :
Produit
Projet
• décrit les actions, processus ou autres conditions que le projet doit respecter comme
les dates étapes, les obligations contractuelles et contraintes diverses.
Qualité
• ces exigences décrivent toutes les conditions ou contraintes nécessaires pour valider
la réussite d’un livrable ou obtenir la satisfaction d’autres exigences.
Pour prioriser les exigences par domaine, des ateliers ont rassemblé les parties
prenantes par thèmes. Les exigences ont été triées via la méthode MoScoW et
validées avec des parties prenantes clés après des ajustements mineurs. L’évolution
du programme a nécessité un processus de gestion des changements pour ajuster les
priorités au fil de l’avancement.
Les priorités ont alors été plus claires et nous avons lancé les travaux sur ce qui était
classé :'M', puis 'S', etc. Cette hiérarchisation nous a aussi aidés lors des tests de
réception (voir outil 10).
OUTIL 12 : LA PLANIFICATION
PAR VAGUES
Contexte et définition
Quand vous lancez un projet, vous disposez parfois d’un niveau de
connaissance insuffisant des tâches à réaliser sur l’ensemble du projet. Vous
êtes donc dans l’incapacité de définir un planning de manière détaillée sur
la durée.
Parfois, prévoir des actions à long terme peut être contre-productif en
attendant des décisions cruciales ou en raison de changements rapides.
Cependant, un planning détaillé à court terme peut suffire pour débuter.
Par exemple, vous attendez le feu vert pour utiliser une société prestataire
pour réaliser des tests sur votre projet. Si, finalement, vous avez à réaliser
Utilisation
- Cette méthode est surtout utile pour des projets avec une forte
incertitude.
Par exemple, dans les projets de développement d’un nouveau produit
innovant, vous devez réaliser un prototype de ce produit. Vous utiliserez la
planification par vagues pour le prototype pour décider d’un GO/NOGO sur
la réalisation du produit final. À l’issue de cette étape, vous recommencerez
une phase de planification…
On l’utilise essentiellement dans les projets d’inventions, de R & D
(Recherche et Développement), où le périmètre est changeant.
Vous utiliserez cette technique si :
- vous devez avoir réalisé certains livrables, atteint certains jalons de votre
projet pour définir la suite.
Démarche
La planification des périodes à venir s’effectue pendant la phase en cours.
La planification par vagues consiste à planifier tant qu’on a de la visibilité
puis on planifie à nouveau de manière itérative.
Imaginons que vous devez planifier un projet de 8 mois mais possédez
seulement une bonne visibilité sur 3 mois. Dans ce cas, vous réalisez un
planning sur 3 mois. Puis au fur et à mesure que le projet progresse et que
vous obtenez de la visibilité, vous planifiez les mois suivants. Vous utilisez
ainsi la planification par vagues.
Précautions
Exemple
Prenons le cas d’une famille qui débute ses vacances pour une semaine dans un
village de vacances. Nous sommes le dimanche, elle prévoit d’aller à un parc
d’attractions le lundi et de dîner le soir, vers 20h00, dans un restaurant à proximité
du logement.
Les membres de la famille ont convenu également d’aller visiter le zoo à 50 km de là
mais n’ont pas encore décidé du jour exact.
Une excursion magnifique est organisée dans la semaine par le village mais la date
n’est pas encore connue de la famille. L’expédition est prioritaire sur le zoo, que l’on
peut décaler facilement.
À ce stade, il est simplement décidé de prévoir un pique-nique pour la sortie zoo et
l’itinéraire sera étudié la veille du départ. L’objectif est d’arriver vers 10h00 au zoo.
Ils comptent sur des échanges avec d’autres vacanciers pour décider éventuellement
d’autres sorties.
De cette manière, la prochaine journée à venir est prévue dans le détail, mais la
planification au-delà est plus macroscopique et définie à un haut niveau. C’est de la
planification par vagues, la famille sait qu’elle devra planifier à nouveau et à plusieurs
reprises les activités de son séjour.
Conseils pratiques
La nature itérative de la planification par vagues nécessite des revues
régulières pour garantir la précision de la planification des étapes suivantes
et l’ajout des détails manquants.
En règle générale, que ce soit en mode projet agile ou pas, on pourra
commencer par planifier les fonctions critiques à réaliser pour la réussite du
projet. Cela permettra de minimiser les risques et de mieux comprendre les
besoins du projet, ce qui aidera l’équipe à planifier les itérations ultérieures
OUTIL 13 : LA MÉTHODE
DU CHEMIN CRITIQUE
Contexte et définition
En 1957, la société DuPont a développé une méthode permettant d’arrêter
des usines chimiques pour raison de maintenance et de les redémarrer.
Compte tenu de la complexité de ce processus, la méthode du chemin
critique (Critical Path Method = CPM) a été inventée.
Utilisation
- Vous pouvez utiliser cette méthode sur tout type de projet : construction,
développement de logiciels, recherche, développement de produits,
ingénierie et maintenance des installations…
TYPE FONCTION
Indique le temps minimum qui doit s’écouler entre la fin d’une tâche et
Directe (FD)
le début de l’autre tâche.
Indique le temps minimum qui doit s’écouler entre le début d’une tâche
Inverse (DF)
et la fin de l’autre tâche.
Tableau 2.2 – Précisions sur l’utilisation des relations dans la méthode des antécédents
Bénéfices
- Vous identifiez les tâches critiques du projet. Ainsi vous ajustez vos
priorités sur ce qui compromet la date de fin du projet.
Démarche
Pour faciliter la compréhension de la démarche, je vous propose un
exemple.
Dans le quotidien d’un projet, vous utiliserez un outil de planification. Il
demeure cependant essentiel de connaître le procédé pour comprendre la
notion de chemin critique.
PRÉDÉCESSEUR
N° NOM DE LA TÂCHE DURÉE
S
2 Choix du matériel 1 sm 3
5 Passation du marché 1 sm 2
Date de début au plus tôt Date de fin au plus tôt Marge Libre
Date de début au plus tard Date de fin au plus tard Marge Totale
DÉBUT AU PLUS
NOM DE LA TÂCHE FIN AU PLUS TÔT
TÔT
DÉBUT AU PLUS
NOM DE LA TÂCHE FIN AU PLUS TARD
TARD
Approvisionnement matériel
02/09/2013 09:00 27/09/2013 18:00
(délai d’attente)
Précautions
Exemple
Reprenons notre exemple précédent. Vous êtes fournisseur.
Votre contrat fixe :
– une pénalité de 2 000 € par semaine de retard ;
– un bonus de 1 000 € par semaine d’avance.
Vous avez estimé les coûts de chaque étape dans le cadre d’un déroulement
« normal » et « accéléré ».
Récupérer
1 les propositions 2 sms 2 sms 1 000,00 € 1 000,00 €
des fournisseurs
Démonstrations
3 des différents 2 sms 2 sms 1 000,00 € 1 000,00 €
fournisseurs
Installation d’un
4 pilote pour tester en 1 sm 1 sm 4 000,00 € 4 000,00 €
grandeur nature
Approvisionnement
6 matériel (délai 4 sms 3 sms 500,00 € 500,00 €
d’attente)
Préparation
7 des emplacements 3 sms 2 sms 3 000,00 € 3 000,00 €
finaux pour matériels
Communication
8 2 sms 2 sms 1 000,00 € 1 000,00 €
dans l’entreprise
Déploiement et mise
9 en production 2 sms 2 sms 4 000,00 € 4 000,00 €
des matériels
Formation
10 du personnel 2 sms 1 sms 3 000,00 € 3 000,00 €
à l’utilisation
Conseils pratiques
Dans les projets agiles, les différentes itérations font partie du chemin
critique, c’est pourquoi tout est fait pour éviter les retards. Dans les projets
classiques, bon nombre de chefs de projet oublient de regarder et sécuriser
ce chemin. Remarquez qu’un projet non agile devient tendu avec plus de
30 % d’activités critiques, exerçant ainsi une pression sur l’équipe. Si plus
de 50 % des tâches sont sur le chemin critique, l’équipe est sous pression.
Souvenez-vous que derrière chaque planning il y a des individus !
OUTIL 14 : LA MÉTHODE
DE LA CHAÎNE CRITIQUE
Contexte et définition
Dans son ouvrage Le But, publié en 1984, Eliyahu Goldratt aborde pour la
première fois le concept de théorie des contraintes (Theory Of Constraints
Utilisation
La chaîne critique apporte des avantages indéniables dans le management
multi-projets et dans la gestion des programmes. Cette technique est
souvent comparée à une course de relais. Certaines ressources courent alors
que d’autres attendent leur tour. Le passage de relais permet une montée en
vitesse de la prochaine ressource (les tâches démarrent au plus tôt et non
pas au plus tard). C’est une méthode pleine de bon sens qui nécessite
toutefois un changement de paradigme de la part de certains managers de
projet. En effet, l’un des points clés réellement original est d’éviter de
protéger isolément chaque tâche d’un projet, mais plutôt, de sécuriser le
projet dans son ensemble.
Bénéfices
Les avantages listés ci-après proviennent de retours d’expérience
d’entreprises ayant appliqué cette méthode :
Démarche
L’approche par la chaîne critique peut se résumer en cinq principes
directeurs.
L’analyse sur les projets montre que les retards sont autant liés à des
décalages sur des tâches critiques qu’à des dépassements sur des tâches en
dehors du chemin critique. Ainsi, la méthode protège le chemin critique en
Exemple
La gestion multi projets et le suivi des réserves
La gestion des tampons est un élément clé du suivi de la performance d’un projet selon
la chaîne critique. Une approche très intéressante pour gérer les tampons consiste à
diviser ceux-ci en trois zones de taille égale.
Par exemple, la première zone pourrait être de couleur verte (gris clair ici), la seconde
de couleur orange (gris) et la troisième de couleur rouge (gris foncé). Si l’impact sur le
tampon se limite à la zone verte, aucune action n’est nécessaire. Lorsqu’il atteint la
zone orange, il faut évaluer le problème et réfléchir à une action. S’il atteint la zone
rouge, il faut agir immédiatement.
(A)
(B) AVANCEMENT (A)/(B) INDEX
CONSOMMATION
PROJET BUFFER
BUFFER PROJET
Projet 1 60 % 50 % 1,2
Projet 2 20 % 25 % 0,8
La ressource sera affectée au projet ayant l’index le plus important (ici le numéro 1).
Sur un portefeuille projets ou un programme vous pouvez utiliser la représentation que
l’on appelle « Fever Chart » :
Conseils pratiques
La méthode de la chaîne critique prend en compte les aspects humains des
causes de retard. Il est à noter que les projets agiles permettent également
de sécuriser certains retards liés aux personnes : les syndromes de l’étudiant
et de parkinson sont évités. Car sur une itération de quelques semaines,
on supprime les sensations d’avoir le temps avant de se lancer. Les
membres de l’équipe sont tous impliqués dans les estimations, d’où une
responsabilisation forte de chacun d’entre eux.
OUTIL 15 : LE LISSAGE
ET LE NIVELLEMENT
Contexte et définition
Des ressources (humaines et matérielles) sont nécessaires pour mener un
projet. Celles-ci ne sont jamais illimitées. Très souvent, elles sont
transversales et appartiennent à des services différents ou sont affectées
momentanément au projet.
L’optimisation du projet repose non seulement sur l’ordonnancement des
travaux mais aussi sur l’affectation des ressources associées aux activités
critiques.
Il est possible :
Bénéfices
Vous aboutissez à un planning plus réaliste. Contrairement à la méthode du
chemin critique (outil 13), vous prenez en compte les contraintes de vos
ressources.
Démarche
Étape 1 : Vous élaborez un planning calé au plus tôt (cf. outil 13).
Étape 2 : Vous tentez de déplacer les activités sans changer leurs
caractéristiques.
Étape 3 : Vous découpez l’activité en sous-activités qui pourront ensuite
être positionnées sur des périodes de sous charge.
Étape 4 : Vous pouvez aussi demander un effort à vos ressources en
recherchant la capacité nécessaire. Vous connaissez, en effet, la charge de
travail à réaliser pour finir dans les temps.
Précautions
Exemple
Après avoir affecté les ressources aux activités à mener, vous avez 2 cas de figures :
la sous charge ou la surcharge :
Conseils pratiques
De nombreux chefs de projets planifient la charge des membres projet à
100 % sur du très court terme. C’est une erreur ! Nous savons tous que les
projets comportent des événements non prévus, que l’on tente de minimiser,
en appliquant une gestion des risques (cf. chapitre 8).
Cependant, si votre temps est planifié sur les deux prochaines semaines à
100 %, vous n’avez plus de marge de manœuvre pour gérer les aléas. Et
donc vous prenez du retard, ou vous travaillez plus le soir ou le week-end
chez vous. Je vous invite à planifier votre temps sur les deux prochaines
semaines à 80/90 % et à réviser chaque semaine votre charge de travail à
court terme :
- Vous avez connu un aléa, pas de problème car vous aviez prévu du temps
pour cela. Et vous évitez de compromettre tout ce qui était déjà planifié.
Contexte et définition
Lors de l’évaluation du livrable du projet, l’équipe utilise la matrice de
traçabilité pour s’assurer que toutes les exigences ont été couvertes,
vérifiées et réalisées pour satisfaire les besoins des clients. Le processus de
validation doit alors prendre en compte une revue de la matrice de
traçabilité.
Bénéfices
Cette vue graphique permet d’identifier rapidement et facilement :
Démarche
Étape 1 : Définir les jalons de votre projet.
- Jalons contractuels
- Jalons externes
- Jalons internes/techniques
Étape 2 : Définir les dates de ces jalons en prenant en compte le chemin
critique (cf. outil 13).
Étape 3 : Élaborer le planning du projet en prenant en compte la
capacité de l’ensemble de vos ressources humaines et matérielles.
Étape 4 : Effectuer un suivi régulier de la date d’obtention estimée de
chaque jalon et mettre à jour votre graphique.
Précautions
Cet outil peut être utilisé sur des projets agiles. Il vous suffit d’éviter de
descendre au niveau des fonctionnalités (qui peuvent changer de priorité
pour répondre aux besoins métier).
Dans un contexte agile, on suivra sous forme de jalons :
Exemple
Les courbes montent, nous sommes en avance Les courbes descendent, nous
sommes en retard
SITUATION NORMALE :
Quand les dates sont
respectées, les lignes sont
horizontales avec de très
légères déviations
SYNDROME DU 99 % :
Quand les lignes sont
horizontales sur les premiers
temps puis qu’elles fléchissent
vers le bas en s’approchant
de la date de livraison, cela est
signe du syndrome des 99 %.
Tout va bien tant qu’on est loin
de la date de rendu du jalon.
PLANNING CONSERVATEUR :
Si tous les livrables sont fournis
plus rapidement que leur
estimation, cela peut mettre en
Techniques d’estimation
« Pour savoir combien de temps prend la réalisation d’un travail,
faites votre estimation la plus fiable, ajoutez un, multipliez par deux,
et arrondissez à la dizaine supérieure. »
Loi de Weinberg
Sommaire
• Outil 17 : La distribution PERT ou Bêta PERT
• Outil 18 : L’estimation ascendante (Bottom Up)
• Outil 19 : L’estimation par analogie
• Outil 20 : L’estimation paramétrique
• Outil 21 : La Loi de Parkinson
• Outil 22 : La courbe d’expérience
Contexte et définition
Peu avant 1960, de nouvelles techniques de management de projet ont été
introduites par le département américain de la défense durant le
développement du programme POLARIS (missile à ogive nucléaire) par
Willard Frazard.
Ainsi, la méthode PERT (Project Evaluation and Review Technique) a été
utilisée pour permettre d’ordonnancer les travaux. Le programme se
Ainsi pour estimer toutes les activités, l’équipe projet a utilisé une même
famille de bêta. La simplicité de cette formule a favorisé la généralisation
de son utilisation (parfois à tort).
Utilisation
Elle permet d’établir des estimations de toutes natures, nécessaires quand
on mène un projet. Cette technique est beaucoup utilisée sur les projets de
Systèmes d’Informations mais peut être élargie à tout type de projet.
On peut la mettre en pratique pour des estimations de durées, coûts
et charges.
Bénéfices
- Si vous avez une directive de diminution des coûts ou des délais, vous
pouvez alors donner des estimations chiffrées avec des probabilités de
tenir ou non ces demandes. « Si nous diminuons de 5 % le budget, nous
avons 30 % de chances de le dépasser. »
Démarche
LES
TITRE EXEMPLE
ESTIMATIONS
Étape 3 : Vous additionnez les temps obtenus sur chaque tâche du chemin
critique. Vous obtenez alors le temps estimé (Testimé) nécessaire pour réaliser
votre projet. On admet que la somme des durées aléatoires des tâches tend
à suivre une loi normale, définie par :
Précautions
- Cette technique est à utiliser avec votre équipe. Cela permet de tenir
compte des différentes visions et d’augmenter la qualité de l’estimation
en prenant en considération plus de contraintes.
Exemple N° 1
Une société doit réaliser un certain nombre de tâches pour un client à l’autre bout du
monde. Le contrat signé prévoit une durée de 11 jours. Compte tenu de la distance, un
retard au-delà des 11 jours aurait des conséquences importantes :
– perte de confiance du client ;
– frais complémentaires (billets d’avions, hébergement…).
Installation
en pré- 3 4 7 4,3 0,44
production
Import
0,5 1 3 1,3 0,17
des données
Configuratio
2,5 4 8 4,4 0,84
n
En cumulant les durées des tâches du chemin critique, le temps estimé pour réaliser le
projet est estimé à Testimé = 11,6 jours. On peut d’ores et déjà supposer que les 11 jours
au contrat seront insuffisants.
L’écart type du projet est :
Exemple N° 2
Un client industriel rencontre un problème courant : assembler des composants variés
pour créer des produits sur mesure. Chaque demande client est unique, et nécessite
des prototypages et des estimations de temps de montage. Des erreurs d’estimation
peuvent fausser les devis et les ressources. Pour minimiser cela, nous avons
décomposé les tâches, estimé les charges et décomposé les projets clients en micro-
tâches pour obtenir une charge estimée précise.
Montage
poignée 1 10 12 14 12,0
sortante
Montage
poignée non 9 11 12 0,0
sortante
Vissage
2 5 6 8 12,3
poignée
Assemblage
3 2 3 5 9,5
croisillons
Montage
1 1 4 6 3,8
croisillons
Total 30 42 54 67,7
Dans l’exemple donné, nous avons une estimation de 67,7 secondes pour le montage
de notre boîte (écart type = 1,62).
Dans un premier temps, nous avons fixé une règle : le devis se basera sur une
estimation à 85 %. En appliquant la démarche précédemment décrite, nous devrions
prendre une charge de 69,35 secondes au lieu de 67,7.
69,35 = 67,7 + 1,04 × 1,62.
Ainsi, s’il faut fabriquer 10 000 unités, il faudra prévoir une charge de travail de
(69,35 × 10 000) / 3 600 = 192,6 heures.
L’utilisation de cette technique a fourni au bureau d’études une façon de procéder
identique pour chaque commande.
Bien entendu, dès le lancement de cette nouvelle façon d’estimer, nous avons prévu
une démarche d’amélioration continue en prévoyant de réajuster les estimations à
chaque commande pour être le plus proche de la réalité. Nous avons ainsi évité des
sur estimations sur les chiffrages pour des produits qui n’avaient jamais été réalisés
auparavant.
Conseils pratiques
Cette technique est appréciée car elle englobe les scénarios anticipés et ceux
conformes aux prévisions. Elle rassure ceux moins familiers avec les
estimations ou confrontés à des tâches nouvelles. Rappelons qu’estimer
diffère de prédire et que l’erreur est possible pour tous. L’estimation PERT
repose sur des hypothèses statistiques, la réalité peut donc varier en raison
de facteurs comme les conditions météorologiques ou les retards. Ainsi,
l’estimation PERT doit s’adapter aux conditions réelles du projet.
Contexte et définition
Comme la méthode PERT, la méthode ascendante ou « Bottom-up
estimating » repose sur des estimations de composants élémentaires qui
sont ensuite agrégées (consolidées) jusqu’à l’obtention d’une estimation
globale du projet.
Vous devez ainsi décomposer les tâches les plus importantes en tâches fines,
puis estimer le temps nécessaire pour réaliser chacune d’elles.
L’utilisation combinée de plusieurs techniques d’estimation permet de les
sécuriser.
Utilisation
L’analyse ascendante sera utilisée quand on a peu de données historiques ou
quand il est difficile de trouver un projet analogue déjà mené.
Pour des projets complexes : l’estimation bottom-up est particulièrement
utile pour des projets complexes qui impliquent de nombreuses tâches
détaillées. En décomposant chaque tâche en sous-tâches plus petites, il est
plus facile de comprendre les exigences de chaque tâche et de faire des
estimations plus précises.
Pour des projets récurrents : lorsque vous avez déjà effectué des projets
similaires auparavant, l’estimation bottom-up peut être utilisée pour
capitaliser sur les données historiques et les expériences antérieures pour
estimer plus précisément les durées et les coûts.
Pour des projets qui nécessitent une précision accrue : cette technique
est plus précise que d’autres méthodes car elle prend en compte chaque
sous-tâche individuellement et fournit une estimation plus détaillée et plus
précise de la durée et des coûts du projet.
Bénéfices
Précautions
Planification 27 Heures
Chaque élément fin est estimé. Chaque niveau supérieur agrège les estimations pour
obtenir l’estimation globale du projet. Ici, la phase de planification prend 27 heures car
elle est composée de deux éléments de 12 et 15 heures.
Exemple N° 2
Estimation du prix de vente d’un projet
Pour fixer un prix de vente de projet, plusieurs éléments entrent en jeu, allant au-delà
de la simple estimation du coût du projet. Le schéma en page suivante illustre la
composition du prix de vente. Celui-ci résulte de l’addition du coût de revient et de la
marge désirée par l’entreprise, le coût de revient étant calculé, entre autres. à partir
des coûts directs et des frais généraux.
Conseils pratiques
OUTIL 19 : L’ESTIMATION
PAR ANALOGIE
Contexte et définition
L’estimation par analogie suppose de connaître et donc d’avoir défini le
produit à concevoir (ensemble des fonctionnalités). On utilise l’expérience
antérieure des projets passés pour obtenir un ordre de grandeur global du
coût ou du temps (selon l’estimation recherchée) de chaque fonction
élémentaire.
- globale car elle se rapporte, non pas à la valeur de chacun des différents
éléments constitutifs mais à l’ensemble de la réalisation ;
Bénéfices
Démarche
La mise en œuvre de la méthode peut être divisée en cinq étapes :
Étape 1 : Dès le début de la phase d’estimation, définissez le niveau
d’analyse pertinent. Cet ajustement doit s’appuyer sur votre capacité à
disposer du détail adéquat dans les projets servant de comparaison.
Étape 2 : Construisez une grille de comparaison, en déterminant les
caractéristiques sur lesquelles portera l’analogie.
Étape 3 : Recherchez-le ou les anciens projets ou produits sur lesquels
l’analogie sera conduite pour chaque fonction considérée.
Étape 4 : Comparez et chiffrez l’analogie pour chaque fonction élémentaire
étudiée. À ce niveau, vous pouvez ajuster les estimations au moyen de
coefficients d’impact et de taille.
Étape 5 : Évaluez le nouveau produit de façon à alimenter la base de
connaissances pour des estimations futures.
Précautions
- Reposant sur des comparaisons, elle suppose une faible évolution des
techniques et des technologies de conception et de production.
L’estimation par analogie doit nécessairement être effectuée pour des
réalisations identiques ou comportant peu d’évolutions.
Exemple
Vous devez estimer un projet. Vous avez identifié un projet similaire sur la quasi-totalité
du périmètre.
Pour les parties communes, vous allez utiliser l’analogie avec éventuellement quelques
réajustements pour prendre en compte la spécificité de votre projet.
Pour les parties différentes, vous pouvez réaliser une estimation différente
(paramétrique, ascendante…).
Vous pouvez ensuite utiliser la méthode de Delphes (cf. outil 3) pour vérifier vos
estimations sur cette deuxième partie :
– Plusieurs experts sont consultés.
– Chacun fournit des estimations.
– Les estimations sont rendues publiques mais restent anonymes.
– Les experts peuvent réviser au besoin leur estimation.
– Les estimations sont ensuite rendues avec justifications.
– Une dernière révision peut être menée par les experts.
Le tableau ci-dessous permet d’effectuer un choix si vous hésitez entre la méthode
ascendante ou par analogie :
Avantages Avantages
Inconvénients Inconvénients
Conseils pratiques
Cette méthode est puissante et dangereuse à la fois, car il faut comparer ce
qui est comparable. Par exemple, si une tâche précédente avait été réalisée
avec une équipe plus expérimentée ou avec un ensemble d’outils différent,
cela pourrait avoir un impact significatif sur la durée ou le coût de la tâche
actuelle. Il est donc important de prendre en compte ces différences et
d’ajuster l’estimation en conséquence. Elle apporte de bons résultats pour
des estimations de composants fins : des activités bien bornées et cadrées.
Si vous bâtissez des plannings, incitez votre équipe à faire de l’analogie.
Cette méthode est très utilisée sur des projets agiles (pour estimer la durée
d’une user story en se basant sur les données historiques de user stories
similaires).
OUTIL 20 : L’ESTIMATION
PARAMÉTRIQUE
- les barèmes ;
- les fonctions d’estimation paramétriques ;
- les modèles paramétriques.
Utilisation
Cette méthode permet de créer des estimations préliminaires d’une
précision de l’ordre de ± 20 %. Utilisée de préférence dans le cadre d’avant-
projet, elle s’avère un outil précieux de simulation durant cette phase.
La méthode la plus rudimentaire est l’utilisation des barèmes. Il s’agit de
rapporter l’estimation à une unité physique la plus significative du produit à
réaliser.
Bénéfices
- Les estimations sont plus précises, notamment grâce à une approche plus
rigoureuse sur un plan théorique.
Précautions
Exemple N° 1
La méthode « Price » (Parametric Review of Information for Costing and Evaluation) a
été élaborée dans les années 1960 aux États-Unis. Elle propose une évaluation des
coûts de développement et de production d’un système sur la base de paramètres
physiques. Ces variables peuvent être la quantité, la masse, la complexité ou le
volume.
Très utilisée dans l’industrie, la méthode apporte des résultats rapides et pertinents.
Eurocopter, premier fabricant d’hélicoptères civils et militaires de l’Europe, a
récemment utilisé le modèle PRICE H (H pour Hardware), pour sa capacité à les aider
lors des négociations d’achats de matériaux. Un fournisseur avait proposé un coût
unitaire pour un composant vital très élevé. Le service achats a estimé que le coût
proposé par unité était excessif. À l’aide de PRICE H, Eurocopter a effectué une
analyse des coûts en quelques jours. Après examen, les soupçons sur la proposition
Exemple N° 2
De nombreux modèles existent :
INDUSTRIE D’APPLICATION
COnstructive
Rapid Méthode dérivée de COCOMO
Application 2.0 adaptée pour les techniques
×
Development du Rapid Application
MOdel Development.
(CORADMO)
Utilisation du nombre
Point de fonctions qui seront mises
×
de fonction à disposition d’un utilisateur par
un système informatique.
Conseils pratiques
Les estimations paramétriques sont très utiles pour fournir des chiffrages en
charge de travail, en coût, en temps… En mode agile, vous pouvez utiliser
la méthode du diagramme d’affinité pour estimer l’effort de réalisation à
l’aide des tailles (S – M – L). Puis en fonction de la réalisation du projet,
vous comparez l’effort réellement fourni pour chaque fonction de chaque
taille et vous pouvez alors construire un abaque permettant de transformer
une taille en durée effective.
Contexte et définition
1914 1928 %
Appliquée dans notre quotidien, cette théorie émet l’idée que lorsqu’on
dispose d’un délai pour accomplir une tâche, la tendance est d’utiliser toute
Utilisation
La prise de conscience de cette loi va vous permettre de mieux estimer les
temps nécessaires pour effectuer des tâches, et d’éviter des surestimations
au risque de démotiver vos équipes et allonger la durée de vie de vos
projets.
Ci-dessous, deux cas de figure peuvent se produire pour réaliser une même
tâche. Soit vous concentrez les efforts sur une période courte pour
rapprocher le jalon de fin, soit vous étalez l’effort sur toute la durée pour
obtenir un jalon plus éloigné.
Figure 3.5 – Différentes façons de répartir l’effort pour réaliser une tâche
Bénéfices
Démarche
Étape 1 : Ajustez au plus juste le temps consacré aux tâches
Si vous devez avoir finalisé dans 3 semaines une tâche d’une demi-journée,
évitez de vous accorder toutes les 3 semaines pour réaliser cette tâche.
Définissez le moment pour la traiter, réservez le temps nécessaire dans
votre agenda. Surpassez la peur de prendre plus de temps. Mieux vaut figer
une demi-journée et travailler une journée plutôt que de ne rien fixer et d’y
revenir pendant deux semaines en perdant beaucoup de temps.
Étape 2 : Décomposez et segmentez votre travail
Souvent, les tâches volumineuses ne démarrent pas, simplement parce que
l’on n’est pas capable de les débuter. Seule l’arrivée du jalon vous mettra
suffisamment de pression pour que la peur de ne pas réussir l’emporte sur
l’angoisse du démarrage.
Il vaut ainsi mieux décomposer en éléments plus fins le travail à mener et
segmenter les activités : une heure pour faire le planning, une heure pour
rédiger la note de lancement, etc. Un alpiniste n’arrive pas immédiatement
en haut de la montagne, il l’escalade petit à petit et fait face aux aléas au fur
et à mesure de sa progression.
Étape 3 : Agissez et lancez-vous dans l’action
En complément de la décomposition, efforcez-vous de passer à l’action.
Placez-vous dans un contexte favorable sans sources de distraction.
Définissez une plage horaire de travail et prévoyez des pauses. Évitez la
procrastination (remettre à demain).
Étape 4 : Chargez le planning
Précautions
- Donnez-vous des jalons assez courts pour les objectifs les plus
importants. Vous allez naturellement déployer plus d’énergie et vous
allez améliorer votre organisation grâce à cela.
- Faites en sorte que les gens s’engagent auprès des autres sur des délais
plus courts. Cela accentuera ce sentiment d’urgence et donc l’efficacité.
Bien entendu, évitez de fixer des dates de fin irréalistes, cela serait
source de démotivation. Il s’agit ici, de maximiser la productivité de
chacun sans mise sous pression excessive.
- Cette technique est à utiliser pour les tâches les plus importantes. Cela
n’a pas de sens d’appliquer la même logique pour des tâches à faible
valeur ajoutée (en dehors du chemin critique).
Conseils pratiques
Une mauvaise interprétation peut pousser certains responsables à réduire les
estimations pour éviter la loi de Parkinson, mais cela serait contre-
productif. Il est préférable d’engager une discussion sur les estimations,
comprendre leur base et les hypothèses de l’estimateur. Cette
communication constructive atténue les risques d’erreur et les incertitudes
en créant une vision partagée. Normalement, le management projet agile
tente à éviter l’impact de cette loi. Il convient cependant de s’assurer que
les objectifs de chaque itération soient clairs et la durée de celles-ci soient
correctement définie pour éviter toute démotivation des équipes.
OUTIL 22 : LA COURBE
D’EXPÉRIENCE
RAISONS COMMENTAIRES
C2i = k. Ci T2i = k. Ti
Avec : Avec :
k = coef. d’apprentissage (< 1) k = coef. d’apprentissage (< 1)
i = le rang de l’unité dans la série i = le rang de l’unité dans la série
Ci = Coût de l’unité de rang i Ti = temps de réalisation de l’unité rang i
C2i = Coût de l’unité de rang 2i T2i = temps de réalisation de l’unité de rang 2i
Conseils pratiques
Il est surprenant que les notions de courbes d’apprentissage soient aussi
bien connues dans le monde industriel et très peu connues dans le monde de
l’ingénierie des projets. Pourtant, la prise en compte de ce phénomène est, à
mon sens, vitale pour établir des plannings réalistes, pour adapter l’action
du chef de projet en début de projet et pour soutenir les équipes au moment
où elles en ont le plus besoin. Finalement, connaître cette technique permet
d’ajuster le comportement managérial du chef de projet !
En utilisant la courbe d’expérience, basée sur les coûts et les volumes
passés, les estimations futures peuvent être plus précises. Cela améliore la
planification et anticipe les coûts potentiels du projet, aspect
particulièrement important en mode agile. Cependant, il faut considérer les
variables qui influencent coûts et volumes, comme les changements de
périmètre, retards ou erreurs de conception. Il faut ajuster les estimations en
conséquence pour éviter des surprises coûteuses.
Utilisation
Sur un projet, il s’agit de descendre le plus vite possible le long de la courbe
d’expérience pour avoir les coûts unitaires de production les plus bas
possible et les temps de production les plus efficients.
Bénéfices
- Vous pouvez identifier les activités qui ont une forte courbe
d’apprentissage et planifier en conséquence pour maximiser les
bénéfices de l’expérience accumulée par l’équipe. Cela peut inclure la
planification des formations pour les membres de l’équipe afin de
renforcer leur expertise et leur efficacité, ou la mise en place de
Démarche
Étape 1 : Auditez les projets passés pour collecter des données.
Étape 2 : Établissez le coefficient d’apprentissage. Vous pouvez tracer des
abaques ou établir une formule de calcul. Plusieurs types de formules
peuvent être appliqués, il est nécessaire de l’adapter au contexte de votre
entreprise. Inspirez-vous du tableau 3.5.
Étape 3 : Analysez les projets en cours et à venir pour vérifier où
positionner vos priorités. Cela fonctionne aussi pour les phases d’un projet.
Étape 4 : Enregistrez les données et enrichissez la pertinence d’obtention
du coefficient d’apprentissage.
Précautions
- La nature des travaux à réaliser dans le temps évolue, ainsi il est parfois
difficile de constater un effet d’expérience sur le projet. Cet effet est
surtout visible sur de gros projets.
Exemple
CRITÈRE COMMENTAIRE
Après quelques réunions avec des experts internes (la technique de Delphes a été
utilisée, cf. outil 3), la formule interne de calcul du coefficient d’apprentissage pour
chaque projet a été validée (puis vérifiée et réajustée par la suite avec les projets
menés).
J’insiste sur le fait que cette formule a été élaborée dans un contexte particulier pour
une entreprise spécifique, je la livre à titre d’exemple. Elle avait essentiellement pour
but d’aider à la prise de décision :
Coefficient d’apprentissage = k = 70 % + 2,5 % (K1 + K2 + K3 + K4 + K5)
1 Plus de 6 mois
Stabilité
K2 0,5 1 à 2 changements
de l’équipe
1 Très expérimentée
Expérience
K3 0,5 50 % équipe expérimentée
de l’équipe
1 Beaucoup de compétences
Compétence
K4 0,5 Compétences moyennes
sur le domaine
Stabilité
K5 Changements probables (entre
du périmètre 0,5
5 % et 10 %)
Le coefficient de chaque projet du portefeuille a été calculé, cela a permis de fixer les
priorités et de sélectionner les projets à soutenir avant leur lancement.
Puis le suivi des projets a facilité l’ajustement des efforts sur les projets le nécessitant.
Durant une phase de conception, des ateliers étaient nécessaires. Les méthodes
choisies sur chaque projet identifiaient le nombre par semaine et la charge totale
estimée de chaque atelier. La comparaison du réalisé par rapport au planifié et la prise
CONTEXTE PROJET N° 1
Selon la formule établie et sans aléas particuliers, ce projet devrait récupérer son
retard au bout de 4 semaines avec des ressources peu expérimentées et sans aucune
aide !
Nous avions un projet N° 2 qui démarrait au même moment avec les données
suivantes :
CONTEXTE PROJET N° 2
Sommaire
• Outil 23 : La matrice d’évaluation de l’engagement des parties prenantes
• Outil 24 : Les matrices de positionnement des parties prenantes
• Outil 25 : Le modèle de prédominance – Diagramme de Venn à 3 ensembles
• Outil 26 : Le prisme de la performance
• Outil 27 : La courbe de deuil
• Outil 28 : La méthode ADKAR
• Outil 29 : Le modèle de Kano
Bénéfices
– Vous pourrez utiliser les opinions des parties prenantes les plus influentes dès le
démarrage. Leur apport peut améliorer la qualité de votre projet et vous garantir de
leur soutien.
– Ce soutien des parties prenantes peut vous aider à obtenir plus de ressources – ce
qui augmente la probabilité de succès de vos projets.
– Une communication fréquente avec les parties prenantes augmente les chances de
compréhension des objectifs du projet et de ses avantages.
– Vous anticipez beaucoup mieux les réactions vis-à-vis de votre projet. Vous pouvez
affiner votre plan d’actions pour emporter l’adhésion de tous.
Généralement, les chefs de projet présentent les parties prenantes sous forme de
tableau. Pour faciliter la compréhension de tous les niveaux hiérarchiques, et pour
s’adapter à l’ensemble des acteurs, vous pouvez utiliser une cartographie synthétique.
Je vous propose une adaptation de la représentation donnée par la norme ISO 21 500
– Lignes directrices sur le management de projet.
Comprendre la résistance
La courbe de deuil ici au changement et les phases
du changement
Accompagner le changement en
La méthode ADKAR ici prenant en compte les aspects
humains de manière structurée
Tableau 4.1 – Techniques de gestion des parties prenantes, des acteurs projet et du changement
OUTIL 23 : LA MATRICE
D’ÉVALUATION DE L’ENGAGEMENT
DES PARTIES PRENANTES
Contexte et définition
Le pilotage de projets nécessite l’implication efficace de différentes parties
prenantes tout au long de la vie du projet. Il est nécessaire d’élaborer des
stratégies adéquates pour interagir avec ces acteurs et gérer au mieux la
motivation, la politique organisationnelle et les intérêts de tous.
La matrice d’engagement est un outil synthétique et efficace tant sur les
projets complexes que sur les projets plus simples ou plus petits.
Vous positionnez toutes les parties prenantes d’un projet dans un tableau et
indiquez leur niveau d’engagement actuel par rapport au niveau souhaité
pour la réussite de votre projet.
Bénéfices
Cet outil fournit une vision synthétique de toutes les parties prenantes et de
leur engagement. Sur un projet, on utilisera a minima cette matrice qui
permet d’affiner sa stratégie des parties prenantes mais aussi sa stratégie de
communication.
Vos priorités sont plus simples à identifier : « Quelle partie prenante dois-je
rencontrer ? », « Quelle action mettre en place en premier lieu pour engager
tel ou tel groupe de personnes ? ».
Démarche
Étape 1 : Dressez la liste des parties prenantes et indiquez leur
rôle/fonction dans le projet. Les parties prenantes sont des personnes, des
groupes ou des organisations. Il se peut que vous ayez dans votre liste à la
fois des groupes et des personnes (nommées) faisant partie de ces derniers.
Étape 2 : Établissez le niveau d’engagement actuel et souhaité de chaque
partie prenante avec les membres de votre équipe. Il est intéressant de faire
l’évaluation séparément et de confronter les résultats obtenus. Cela permet
d’éviter de s’affranchir de l’influence des uns sur les autres.
Le niveau d’engagement est classé sous 5 catégories différentes :
Ignorant : Ignore l’existence du projet et ses impacts.
Réticent : Conscient du projet et de ses impacts potentiels, mais réticent au
changement.
Neutre : Conscient du projet, mais, pour autant ni favorable, ni réticent.
Favorable : Conscient du projet et de ses impacts potentiels, et favorable
au changement.
PARTIE PLAN
IGNORAN RÉTICEN NEUTR FAVORABL MENEU
PRENANT D’ACTION
T T E E R
E S
PP 1 A S
PP 2 A S
PP 3 AS
Précautions
Les informations que l’on inscrit sur ce tableau sont relativement
subjectives. Il convient de confronter notre avis avec plusieurs personnes
(les membres de l’équipe, le sponsor…).
Le positionnement du niveau d’engagement actuel se base sur des faits
tangibles. Une partie prenante vous signale : « Je suis réellement engagée
pour ton projet ! » est insuffisant pour mettre son niveau à « Favorable » ou
« Meneur ». D’ailleurs, l’expérience me pousse à considérer qu’une
Exemple
Dans l’exemple suivant le chef de projet et son bras droit m’exposent leur projet
comme complexe. Je les questionne et très rapidement aboutis à la conclusion que
techniquement le projet est sur les rails.
D’où vient la complexité alors, des parties prenantes ! Je leur propose de construire
la matrice d’engagement, voici ce qu’elle donne :
F
R A
N ACTIONS POSSIBLES
É V
IG E (COMMUNICATION,
TI O ME
A = ACTUEL NO U RÔLE DANS PRÉSENTATION,
C R NE
S = SOUHAITÉ RA T LE PROJET FAIRE PARTICIPER
E A UR
NT R À L’ÉLABORATION
N B
E DU PROJET)
T L
E
Pilote
Chef de projet AS
le projet
S’assurer avec
Sponsor que
les priorités de
Co-pilote
Assistant AS l’Assistant soient
du projet
toujours sur ce projet
pour le finir dans
les temps
Mettre en place un
reporting avec Sponsor
Supervise pour lui permettre
le projet d’être informé,
Sponsor A S
et facilite d’appuyer le projet
la réalisation auprès du Resp.
Qualité et du Resp.
de Production
Informer le Resp.
Appuie Qualité
les demandes de l’avancement
de réalisation du projet et
des travaux le sensibiliser sur
Resp. qualité A S
pour les l’importance
aspects de maintenir les jalons
qualité (rôle qualité pour ne pas
de facilitateur) prendre de retard
sur le projet
Fournir au Resp.
Qualité les supports
Agent de nécessaires pour
Validation des
maîtrise les prévenir ou informer
A S documents
contrôle les Agents Contrôle
qualité
qualité Qualité
lors d’une réunion
de service
Présenter le projet au
Resp. Appros et
convenir avec lui
Resp. des Supervise les
des prochaines étapes
approvisionne A S approvisionne
et des attendus vis-à-
ments ments outils
vis des appros
pour éviter les ruptures
production
Impliquer
Représentant le responsable
des de la production lors
Responsable
A S utilisateurs d’un COPIL
de production
finaux du pour l’informer
projet et l’embarquer
sur ce projet
Informer et impliquer le
Resp. Achats
Négocie avec
sur le projet et cela
les
le plus rapidement
fournisseurs
possible, voir
Responsable d’outils et
A S avec lui les différents
des Achats établit les
jalons du projet relatifs
contrats
aux achats et
d’approvision
notamment
nement
la négociation
des contrats
Service
AS RAS
maintenance
Vous remarquez qu’il est apparu que le Responsable des Achats n’avait pas été
informé du projet bien qu’il ait un rôle clé dans celui-ci. De même, le sponsor n’était
pas suffisamment investi dans le projet. Ce tableau a permis au chef de projet de
redresser rapidement le tir et de lui simplifier la gestion. Ce projet était très en retard
(plusieurs mois). En quelques semaines, il a été terminé grâce à l’appui du
Responsable des Achats et à un meilleur investissement du sponsor.
Conseils pratiques
Cette technique est simple à appliquer et adaptée à tous les projets, y
compris agiles. Pour des organisations peu matures en agilité, cette matrice
peut aider à générer des plans d’action. L’objectif est d’impliquer chaque
partie prenante selon le niveau requis par le projet et sa disponibilité. Bien
que rapide à formaliser, de nombreux chefs de projet négligent encore son
utilisation.
Contexte et définition
Votre projet s’insère dans un environnement. Vous devez gérer une
communication et développer une stratégie vis-à-vis des parties prenantes
de votre travail.
Utilisation
La phase d’analyse des parties prenantes nécessite, dans un premier temps,
leur identification. Pour cela, on peut mener des sessions de brainstorming
(cf. outils 1 et 2) et mener des enquêtes.
Interrogez-vous, vis-à-vis de votre projet :
Bénéfices
L’utilisation de ces outils vous facilite l’élaboration d’une stratégie de
gestion des parties prenantes et propose des types de communication.
Démarche
Matrice Pouvoir/Prévisibilité
Vous utiliserez cet outil pour adapter les « efforts politiques » durant votre
projet. On positionne les parties prenantes selon leur pouvoir et leur
Les parties prenantes se trouvant dans les cases A et B sont les plus simples
à gérer.
Dans la case D, même si leur pouvoir est important, leur dynamisme est
relativement faible. Leurs attentes sont généralement prévisibles et on peut
les gérer de manière relativement aisée.
Dans la case C, elles requerront toute votre attention. Leur pouvoir est
important et elles sont difficilement prévisibles. Vous pouvez les solliciter
pour tester de nouvelles trajectoires, avant qu’une décision soit prise.
Matrice Pouvoir/Intérêt
Matrice Intérêt/Influence
L’influence représente le pouvoir que les intervenants ont sur un projet :
Matrice Pouvoir/Intérêt/Attitude
PROFIL DESCRIPTION
Ils doivent être compris afin que vous puissiez avancer étape par
Détonateur (D)
étape et éviter l’« explosion ».
Géant dormeur (E) Ils doivent être engagés afin de les éveiller.
Bombe Ils doivent être compris afin qu’ils puissent être « désamorcés
à retardement (F) avant que la bombe n’explose ».
Prêtez-leur toute votre attention, vous devriez faire tout ce qui est
Sauveur (G) nécessaire pour les garder à vos côtés – répondez à leurs
besoins.
Ils doivent être engagés afin de les (en)cadrer. Vous devriez être
Saboteur (H)
prêt à « faire le ménage derrière eux ».
Précautions
Exemple 1
Dans un groupe international, le directeur commercial français demande à une
personne du service formation de bâtir une formation sur un sujet bien précis. La
mission est claire : 1,5 jour de formation, dans les locaux de l’agence de Paris. La cible
est définie : 12 responsables commerciaux des pays de la zone euro. Trois mois plus
tard, la formation est montée, conforme au cahier des charges du directeur.
Les invitations sont lancées et le jour J, 2 participants sur 12 sont présents.
Le chef de projet est stupéfait : le directeur commercial aurait dû vendre la formation, il
est leur supérieur hiérarchique donc tous devaient être présents, il connaissait
parfaitement leurs besoins…
Ici, le chef de projet s’est contenté de réaliser le projet en répondant strictement au
cahier des charges. C’est déjà un bon point. Par contre, cela s’avère insuffisant en
termes de qualité notamment. Dans le chapitre concernant la qualité (cf. chapitre 5),
nous définissons la qualité comme un ensemble de propriétés et de caractéristiques
d’un produit, ou d’un service, qui lui confère l’aptitude à satisfaire les besoins des
utilisateurs (exprimés ou implicites). Ici, clairement, les besoins des utilisateurs n’ont
pas été pris en compte.
Il aurait fallu dans un premier temps cartographier les utilisateurs en prenant en
compte leur différence de culture. Puis le chef de projet aurait pu cartographier ces
parties prenantes à l’aide des matrices citées ci-dessus. Ainsi, il serait apparu la
nécessité de communiquer sur les enjeux et les objectifs de cette formation. Les
différents commerciaux se seraient ainsi faits à l’idée du déplacement et auraient
probablement pu se rendre compte de l’intérêt de la formation. Pour rendre plus
Exemple 2
Pour rendre plus concret mon propos, j’ai extrait un tableau réalisé sur un tout autre
projet. Le tableau ci-contre, nous permet de positionner les parties prenantes sur le
graphique Pouvoir/intérêt.
Conseils pratiques
Ces matrices sont des outils d’aide à la décision et rien de plus. Il ne s’agit
pas de mettre des personnes dans des cases mais bien de clarifier qui sera
destinataire de telle ou telle communication ou action. On peut enrichir cet
outil par l’utilisation de « persona ». Il s’agit d’un rôle endossé, pour servir
un objectif précis, ou d’un profil fictif, représentatif d’une cible en
marketing. Le nombre de personae à créer dépend bien entendu de votre
projet. Il est préférable de garder un nombre de personae raisonnable
permettant leur exploitation.
OUTIL 25 : LE MODÈLE
DE PRÉDOMINANCE – DIAGRAMME
DE VENN À 3 ENSEMBLES
Contexte et définition
En partant de la représentation d’Euler, John Venn (1834-1923), logicien
anglais, eut l’idée de représenter les attributs non plus seulement par des
cercles mais aussi par toutes formes de courbes simples fermées.
Bénéfices
Cette technique permet d’aider le chef de projet à adapter ses efforts en
fonction de la position des parties prenantes. Elle permet de regrouper les
parties prenantes en fonction de leur niveau d’influence ou d’intérêt dans le
projet, ce qui permet aux gestionnaires de projet de comprendre rapidement
et facilement qui sont les acteurs clés du projet.
Ce diagramme facilite l’identification des zones où les intérêts et les
préoccupations des parties prenantes se rejoignent, ce qui peut faciliter la
gestion de l’engagement des parties prenantes. Ainsi le gestionnaire de
Utilisation et démarche
Vous pouvez positionner les parties prenantes sur le diagramme de Venn
suivant. En fonction des notes attribuées à chacune, vous attribuez un
« profil ». À partir de ces informations, vous pourrez définir votre stratégie
de gestion des parties prenantes.
TYPE
DE PARTIE
NIV. CLASSEMENT
PRENANT
E
3 Décisive 7 – Décisives
4– 6–
En 5–
2 Dominante Dépendante
expectative Dangereuses
s s
2–
1– 3–
1 Latente Discrétionnair
Dormantes Exigeantes
es
Non partie
0 8 – Non partie prenante
prenante
Précautions
- Durant la vie d’un projet, un « échelon » peut être gagné ou perdu par
une partie prenante, il convient d’être vigilant sur les changements de
position de celles-ci. Vous devrez donc mettre à jour régulièrement ce
diagramme tout au long du projet (A minima, à chaque changement de
phase).
Exemple
DAF × Exigeant
Investisseur × × × Décisif
Discrétionnai
Medias ×
re
OUTIL 26 : LE PRISME
DE LA PERFORMANCE
Contexte et définition
Le prisme de la performance se base sur la conviction que les organisations
doivent avoir une image claire de la nature de leurs partenaires et de ce
qu’ils en attendent. À partir de là, il convient, pour ces entreprises, de
définir des stratégies compatibles avec les attentes des parties prenantes.
Utilisation
Par rapport à d’autres cadres, il couvre toutes les parties prenantes d’un
projet. Principalement investisseurs, clients et intermédiaires, employés,
fournisseurs, régulateurs et communautés.
Ceci est réalisé de deux manières :
Bénéfices
- Cet outil tient compte des modifications qui doivent être apportées aux
stratégies, aux processus et aux aptitudes du projet afin de répondre aux
besoins des parties prenantes.
Démarche
- Qui sont les parties prenantes clé (on utilisera les matrices de
positionnement cf. outil 24) ?
Précautions
Un prisme réfracte la lumière. Il illustre la complexité cachée de quelque
chose d’aussi évident et simple que la lumière blanche, en la décomposant
en plusieurs couleurs. De la même manière, il met en évidence la
complexité cachée de nos projets. Pour comprendre la réalité d’un projet
dans sa totalité, il est essentiel de la regarder sous de multiples perspectives.
Exemple
Niveau d’accréditation
Capacités Personnes
des bénévoles
Contexte et définition
Réagir au changement est un phénomène psychologique normal. Chaque
personne réagit positivement ou négativement selon un certain nombre de
facteurs :
Utilisation
Tout commence par l’annonce d’un changement perçu comme négatif.
Cette annonce est vécue comme un choc, cela représente la perte de quelque
chose pour la personne concernée. Le travail de deuil ne pourra commencer
que lorsqu’il y aura eu prise de conscience d’une perte.
Dans le cadre d’un projet, chaque changement de phase représente un
changement pour l’équipe projet :
- changement d’habitude ;
- changement de rôles et de responsabilités ;
- changement d’intervenants…
Il convient d’anticiper et de préparer l’équipe. Sinon, vous pouvez
rencontrer des résistances collectives et individuelles.
Plusieurs réactions sont possibles autour de vous :
Bénéfices
L’utilisation de la courbe de deuil permet d’accompagner efficacement les
équipes ou les utilisateurs en anticipant sur un changement.
Démarche
Le schéma suivant retrace une proposition d’actions du chef de projet à
mener en fonction de la phase où se trouve la personne.
Nous pouvons utiliser sur pratiquement sur tous nos projets la courbe de
comportement d’une équipe inspirée des travaux d’Élisabeth Kübler-Ross.
Exemple
Vous lancez un projet qui va aboutir à un changement. Toutes les parties prenantes ont
reçu une information de niveau différent et à des moments distincts.
Par souci de simplification, nous pouvons regrouper les parties prenantes de nos
projets en trois catégories :
– Nous avons ceux qui disposent de l’information très tôt dans la vie du projet. Ce sont
les membres du comité de pilotage qui décident, les membres de l’équipe qui
réalisent et l’ensemble des partenaires très proches du projet.
– Nous avons ensuite les membres plus éloignés comme les responsables
opérationnels et les utilisateurs finaux.
– Enfin nous avons les employés de l’entreprise, non-utilisateurs finaux.
– La transposition sur la courbe précédente de cette situation nous montre que la
troisième catégorie sera, dans un premier temps, incapable d’être dans une
démarche pro active vis-à-vis du projet.
Lorsque l’on travaille sur des projets d’envergure ou sur des programmes, cette
méthode est également applicable. Supposons que vous travaillez sur un projet de
plusieurs années, vos équipes travaillent sur des phases qui durent parfois une ou
Conseils pratiques
La courbe de deuil est pour moi un outil fondamental à connaître par tout
manager. Chaque mauvaise nouvelle place une personne dans cette courbe.
Elle permet au chef de projet d’identifier sur quelle partie de la courbe la
personne se trouve, afin d’ajuster son discours pour l’accompagner et la
faire progresser sur la courbe.
La courbe de deuil met en lumière les émotions et les sentiments que les
personnes peuvent éprouver lorsqu’elles traversent une période de
changement ou de perte. Il est donc important de faire preuve d’empathie et
de compréhension envers les personnes qui traversent cette période.
Laissez-leur le temps et l’espace nécessaires pour exprimer tout cela.
Souvenez-vous : la communication est essentielle lorsqu’il s’agit de
traverser une période de changement ou de perte.
En plus d’offrir un soutien émotionnel, il peut être utile d’offrir un soutien
pratique aux personnes qui traversent une période de changement ou de
perte. Cela peut inclure plus de temps pour effectuer des tâches ou la mise
en place de ressources supplémentaires pour aider à gérer la charge de
travail…
Contexte et définition
Il est important de prendre en compte les aspects humains dans le cadre du
management de projet. La mise en place d’un projet peut provoquer des
craintes et des résistances au changement, ce qui peut entraver l’adoption
des nouvelles pratiques. Il est donc important de communiquer de manière
claire et transparente, de fournir une formation et un soutien adéquats, et de
Utilisation
C’est une approche structurée pour s’assurer que les parties prenantes sont
prêtes à adopter les changements et que les projets soient livrés avec succès.
Chaque étape de la méthode est conçue pour s’assurer que les personnes
impliquées sont conscientes de la nécessité du changement, qu’elles sont
motivées à le faire, qu’elles ont les connaissances et les compétences
nécessaires pour l’adopter et qu’elles sont encouragées à maintenir les
comportements souhaités dans le temps.
Chaque lettre d’ADKAR porte une signification particulière et représente
une étape à franchir pour avancer dans le changement. Par exemple, avant
qu’une personne puisse développer les compétences nécessaires pour
utiliser une nouvelle technologie issue d’un projet, elle doit d’abord être
consciente de son existence et avoir un désir de l’utiliser…
Bénéfices
Cette technique permet d’identifier les facteurs qui peuvent entraver
l’adoption d’un changement et ainsi permet la mise en place d’actions pour
les surmonter. Elle permet également de s’assurer que chacun soit préparé à
adopter le changement et que chacun possède les compétences nécessaires
pour le faire.
Précautions
Cependant, il est important de comprendre que les personnes impactées par
le changement ont des motivations et des besoins différents, et que la
méthode doit être adaptée en conséquence.
Il est également important de s’assurer que la communication soit
transparente et régulière tout au long du processus de changement.
Cette méthode propose un processus clair, il convient au chef de projet
d’adapter en fonction du contexte du projet, de ses moyens et des personnes
à accompagner. Nous sommes « dans l’humain », les processus ont parfois
leurs limites et il convient d’ajuster pour faciliter l’appropriation et
l’acceptation par tous.
Contexte et définition
En 1984, Noriaki Kano, a développé une approche qualitative
multidimensionnelle de prise en compte des attentes des clients.
D’après lui, l’existence d’une caractéristique d’un produit/service peut
satisfaire un utilisateur, sans que son absence ne provoque une sensation
d’insatisfaction.
- pour l’axe des abscisses : la prise en compte des attentes (à gauche faible
couverture, à droite forte couverture).
TYPES
DESCRIPTION EXEMPLE
D’EXIGENCES
Bénéfices
Démarche
Étape 1 : Menez un brainstorming (cf. outils 1 et 2) pour :
Précautions
Exemple
Au moment où j’écris ces lignes, je suis dans une problématique de choix d’un
nouveau téléphone portable. Mon besoin initial est le remplacement de mon ancien
téléphone, qui est tombé en panne. Je veux pouvoir téléphoner à nouveau, c’est tout.
Je n’ai pas conscience à ce moment des éléments clés qui vont me permettre de faire
mon choix et
quels seront les éléments discriminants. C’est d’ailleurs très souvent le cas lorsqu’un
client/utilisateur vous fait une demande, de nombreuses choses pourtant
fondamentales pour lui restent implicites. Il ne vous parlera pas de ce qui est évident
en termes de fonctionnalités.
Vous pouvez maintenant identifier les fonctionnalités selon les critères « Kano » en
utilisant la table de correspondance suivante.
On obtient alors :
Techniques de management
de la qualité
« On ne peut pas définir la qualité, on la reconnaît quand on la voit. »
Henry Mintzberg
Sommaire
• Outil 30 : La roue de Deming
• Outil 31 : TQM (Total Quality Management)
• Outil 32 : Le coût de la qualité
• Outil 33 : L’analyse Coût-bénéfice de la qualité
• Outil 34 : La méthode Six Sigma
• Outil 35 : CMMI
• Outil 36 : Le plan d’expérience
PRINCIPES COMMENTAIRE
Contexte et définition
Dr W. Edwards Deming était un statisticien américain. Il est considéré
comme le père des méthodes de qualité modernes. Il faisait partie des forces
d’occupation alliées basées au Japon après la Seconde Guerre mondiale et
fut un acteur majeur du redressement économique de ce pays. Il a apporté
de nombreuses méthodes d’amélioration de la qualité aux Japonais.
En partant des travaux de Walter A. Shewhart, basés sur le concept de Plan-
Do-See, Deming a créé la roue PDSA (Plan-Do-Study-Act) ou aussi
Utilisation
C’est une méthode itérative décomposée en 4 étapes et permettant
l’amélioration continue de la qualité.
Bénéfices
C’est une démarche d’amélioration continue fournissant des avantages dans
le mode projet, le développement de nouveaux produits et lors d’essais de
processus (cadrage d’une méthodologie).
Démarche
Précautions
Exemple
Quand j’interviens sur des projets, je garde à l’esprit la roue de Deming. Chacun
admettra que l’importance à accorder aux 4 activités décrites ci-dessus devrait être
égale ; nous aurions alors une roue uniforme.
Trop souvent encore, au sein d’un projet, on consacre trop peu d’énergie à la
préparation et à la planification. La première étape est amputée en faveur du
développement et de la réalisation. Nous avons tendance à nous lancer dans l’action.
La dernière étape, « Agir », consistant à ajuster les estimations à la réalisation, est
également négligée. De nombreux chefs de projet sont convaincus de l’intérêt de
mener un processus de leçons apprises mais estiment que le temps manque !
Il est nécessaire pour cela d’intégrer la démarche d’amélioration continue à nos
habitudes et surtout en mode projet. On part d’un management traditionnel pour
aboutir à un management centré sur la qualité totale (ci-dessous).
Contexte et définition
Deming était inconnu aux États-Unis, jusqu’au jour où il publia son livre
Out of the crisis, en 1982. Dans ce livre, il expose 14 règles que le
management peut mettre en œuvre de manière pratique pour assurer le
contrôle de la qualité et améliorer la productivité. Le management de la
qualité totale est centré sur le client.
Utilisation
Précautions
Conseils pratiques
Dans un contexte agile, cela signifie impliquer les clients, les utilisateurs
finaux et les membres de l’équipe de développement dès le début du projet.
Impliquez-les dans la définition des objectifs du projet, l’identification
des exigences et la planification des itérations. Cela permettra d’assurer que
les besoins de toutes les parties prenantes sont pris en compte et que les
livrables du projet sont conformes aux attentes.
Le TQM est centré sur l’amélioration continue de la qualité et cela ne peut
être réalisé sans une attention particulière accordée aux aspects humains. Il
est important de créer un environnement de travail où les membres de
l’équipe peuvent échanger des idées, partager des connaissances et
travailler ensemble de manière transparente. Assurez-vous que tous les
membres de l’équipe se sentent valorisés et impliqués dans le processus de
prise de décision. Cela contribuera à améliorer la qualité du travail
accompli par l’équipe et à renforcer l’engagement de tous envers le projet.
Exemple
Les principes exposés sont de bons sens et pourtant, nous oublions souvent la plupart
d’entre eux durant le projet. Nous (les managers de projets) avons tous en tête de
livrer en qualité. Mais nos indicateurs se limitent essentiellement au suivi d’activités et
à la mesure de la qualité du livrable à fournir. Par livrable, j’entends le produit, service
ou résultat qui est « fabriqué » par le projet.
Selon la norme NF X50-171, un indicateur qualité est « une information choisie,
associée à un phénomène, destinée à en observer périodiquement les évolutions au
regard d’objectifs qualité ».
Notre difficulté est de mettre en place des indicateurs qualité pertinents, simples, utiles
et économiques (cf. coût de la qualité, outil 32).
Les indicateurs ne sont pas uniques et sont spécifiques aux projets et produits à
réaliser. Je vous propose quelques pistes de réflexion pour vous permettre de trouver
plus facilement les bons indicateurs.
Plus concrètement, nous pouvons représenter les différents axes de la qualité totale.
INDICATEURS
Résultats Processus
Nombre d’opportunités
Nombre d’initiatives d’amélioration
d’amélioration mises en
sur une période donnée
œuvre suite à un audit
Qualité de
réalisation
Fréquence moyenne Temps moyen pris par le management
de mise à jour de la base pour répondre à une proposition
de connaissances d’amélioration
Résultats Processus
Qualité
Taux de sous-traitance Fourniture et prestation fiables
d’achat
Coûts de prévention
La prévention a pour objectif la minimisation des coûts de pannes et de
contrôle en prévoyant les défauts avant leur apparition. On peut citer dans
cette catégorie :
Coûts de contrôle
Le contrôle consiste à vérifier la conformité aux attentes (exigences) des
clients. On peut citer dans cette catégorie :
- les signatures/approbations ;
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- les revues de direction ;
- les tests des approvisionnements reçus (logiciel, matériel, matériaux) ;
- les contrôles et tests durant le cycle de vie du projet (vérifications
diverses) ;
- les frais généraux inutiles, le projet loue au mois une salle de vidéo
conférence mais ne l’utilise que 2 heures par semaine (on peut alors
tenter de louer seulement une demi-journée par semaine).
Alors, le processus projet fera un compromis concernant le coût de la
qualité en recherchant un point de rentabilité de la qualité. Le schéma ci-
après fournit une meilleure compréhension de la réflexion à mettre en
œuvre pour mener à bien cette étude.
On peut tracer sur un graphique le coût de réalisation nominal d’un produit.
Dans un premier temps (cadre 1 sur le graphique), les actions qualité de
prévention et de contrôle créent un surcoût car elles représentent un
investissement. Ces actions sont mises en œuvre pour éviter des surcoûts
Conseils pratiques
Le coût de la qualité ne se limite pas aux coûts financiers, il inclut
également les coûts associés aux aspects humains, tels que la formation et la
sensibilisation des membres de l’équipe à la qualité. Impliquez les membres
de l’équipe dans la gestion de la qualité : Les membres de l’équipe sont
souvent les mieux placés pour identifier les problèmes de qualité et
proposer des solutions. Impliquez-les dans la définition des normes de
qualité et la planification des activités de qualité. Veillez à ce que les
membres de l’équipe reçoivent tous une formation et une sensibilisation aux
exigences de qualité du projet. Cela assurera que chacun soit conscient de
son rôle dans l’atteinte des objectifs de qualité et que le coût de la qualité
soit minimisé grâce à la collaboration et à l’engagement de l’équipe.
OUTIL 33 : L’ANALYSE
COÛT-BÉNÉFICE DE LA QUALITÉ
- les assurances ;
- la surveillance ;
- les validations ;
- les vérifications ;
- la documentation.
On appelle CNOQ le Coût de la Non Obtention de la Qualité généré par :
- les réparations ;
- les reprises ;
- les rebuts ;
- les pertes de confiance du client.
Bénéfices
1. En optant pour la méthode coût-bénéfice, les parties prenantes évaluent
la rentabilité d’un projet, décident mieux, allouent les ressources
judicieusement et communiquent les résultats du projet de manière
transparente.
2. Cette approche limite également les risques en permettant aux parties
prenantes d’atténuer les risques et d’amoindrir les coûts associés.
3. Elle facilite la communication grâce à une analyse nette des coûts et
avantages potentiels du projet. Ainsi, les résultats et décisions peuvent
être communiqués et justifiés aux parties prenantes.
Démarche
Les services maintenance des industries connaissent bien cette
problématique. À cet effet, une courbe en « cuvette » est utilisée pour
représenter l’évolution des coûts d’obtention de produit en qualité.
Sur ce type de courbe, on représente en ordonnée le coût et en abscisse le
nombre d’actions pour prévenir ou corriger une anomalie.
Coût total = Coût de prévention + Coût de correction
Plus l’on fait d’actions en préventif, plus l’on augmente le coût du
préventif.
Plus l’on fait d’actions en correctif, plus l’on augmente le coût du
correctif/conditionnel.
Conseils pratiques
L’analyse coût-bénéfice est un concept assez mal connu dans le monde des
projets en dehors de l’industrie. Pourtant, elle permet d’ajuster l’effort de
l’équipe sur des tests, de la documentation en prenant en compte les
conséquences sur le livrable final et sur son exploitation. Dans le monde
informatique, on va parler de dette technique, métaphore inventée par Ward
Cunningham (1992). Si la qualité de vos développements est insuffisante
(livraison trop rapide, manque de contrôles, etc.), vous allez alors créer une
dette technique qu’il faudra rembourser tout au long du cycle de vie du
logiciel fourni : nombreuses anomalies, temps plus longs pour les
développements des améliorations (car pas assez de documentation, code
ou paramétrages incompréhensibles ou mal faits, etc.).
Contexte et définition
Six Sigma ou 6 Sigma est une adaptation moderne de TQM (Total Quality
Management). Tout a commencé en 1986, 6 Sigma était alors une méthode
statistique basée sur la réduction des variations dans les processus de
fabrication de produits électroniques à Motorola Inc. aux États-Unis.
Aujourd’hui c’est une marque déposée de Motorola désignant une méthode
structurée (par étapes) de management visant à une amélioration de la
qualité et de l’efficacité des procédés. Cette méthode, axée sur la
prévention, vise la maîtrise statistique des procédés.
Utilisation
Six Sigma est une méthode qui exige et encourage les chefs d’équipe à :
Précautions
La méthode Six Sigma repose sur l’utilisation de données pour évaluer les
processus et identifier les problèmes. Il est donc important d’utiliser des
Bénéfices
La méthode permet de diminuer les défauts du processus de production en
mettant sous contrôle les procédés, en diminuant les temps et en minimisant
les coûts. Une « performance de 6 Sigma » signifie qu’en moyenne, le
processus produira 3 ou 4 défauts pour chaque million d’opportunités de
créer une erreur, le tableau ci-dessous fournit une idée de la qualité obtenue
avec différentes valeurs de σ.
3σ 66 807 93,32 %
4σ 6 210 99,379 %
5σ 233 99,9767 %
6σ 3,4 99,99966 %
Conseils pratiques
Les projets agiles se caractérisent par des itérations rapides et des cycles de
développement courts. Pour appliquer la méthode Six Sigma dans un
Exemple
Supposons que vous ayez le projet de rédiger un livre sur le management de projet.
Ce livre comporte 350 pages et 70 000 mots. Bien entendu, vous désirez vous fixer un
bon niveau d’orthographe.
Quel niveau allez-vous viser ?
ÉCHELLE
POURCENTAGE ORTHOGRAPHE
SIGMA
4σ 6σ
OUTIL 35 : CMMI
Contexte et définition
En 1982, le Department of Defence (DoD) recherche une solution à ses
problèmes de développement de logiciels. Une des initiatives est de créer le
Software Engineering Institute (SEI). En 1984, le SEI s’établit à l’université
Carnegie Mellon de Pittsburg.
Le but du SEI est de prendre en charge les besoins d’amélioration des
logiciels du DoD.
À la fin des années 1980, le SEI développe le Capability Maturity Model
Integration (CMMI). Ce modèle est issu de modèles valides pour
l’ingénierie logicielle et proche des métiers connexes. Il a pour finalité
essentielle de mesurer la capacité des projets à s’achever correctement en
termes de délais, de fonctionnalités et de budget.
Bénéfices
Le modèle CMMI apporte les fondations pour l’amélioration globale dans
l’entreprise :
- il met l’accent sur la conception des produits aussi bien que sur
l’amélioration des processus ;
Démarche
Deux représentations sont possibles.
- Process Management ;
- Project Management ;
- Engineering ;
- Support.
Conseils pratiques
Le modèle CMMI peut être complexe et difficile à mettre en œuvre dans sa
totalité. Il est important de sélectionner les processus et les pratiques qui
sont les plus pertinents pour votre projet et de les adapter à vos besoins
spécifiques. C’est une approche axée sur les processus, elle ne peut réussir
que si les aspects humains sont également pris en compte.
Exemple
Je viens de vous présenter Six Sigma et CMMI, il peut être intéressant de détailler les
similitudes et différences.
Gestion de la configuration
N2 : Géré
Gestion des fournisseurs
Validation
Vérification
L’intégration du produit
Solution technique
Contexte et définition
Une expérience se définit comme le fait de provoquer un phénomène dans
l’intention de l’étudier et de révéler des connaissances nouvelles pour
maîtriser le dit phénomène. Au début du XXe siècle, ces concepts ont été
introduits en Angleterre par Ronald A. Fisher dans le secteur agronomique
puis dans l’industrie et dans les domaines biologique et médical.
Bénéfices
Cet outil permet :
Démarche
Exemple
L’exemple suivant vous permettra d’optimiser vos campagnes de tests et divisera
même par deux la charge pour les réaliser en augmentant la couverture de ceux-ci.
Pour cela, vous pouvez partir de la méthode du docteur Genichi Taguchi. Le dispositif
expérimental proposé implique l’utilisation de matrices orthogonales pour choisir les
bons paramètres et les bonnes valeurs. Au lieu de tester toutes les combinaisons
possibles, vous ne testez que des paires de combinaison, cela fait gagner du temps
et de la charge de travail.
Supposons que vous ayez à tester les fonctionnalités d’un photocopieur.
FONCTIONNALITÉS
P1 P2 P3 P4
Nombre
Recto/Verso Assemblage Sortie
d’originaux
1 1 Non Standard
2 1 Oui Interne
3 1 Agrafé Plateau
4 10 Oui Plateau
5 10 Agrafé Standard
6 10 Non Interne
7 50 Agrafé Interne
8 50 Non Plateau
9 50 Oui Standard
Techniques de résolution
de problèmes
« Peu importe la compétence de votre équipe ou l’efficience
de la méthode. Si vous ne résolvez pas les bons problèmes, le projet
échoue. »
Woody Williams
Sommaire
• Outil 37 : La matrice d’affectation des responsabilités (RACI ou RASCI)
• Outil 38 : Le diagramme de Pareto, ou le principe des 80/20
• Outil 39 : Le diagramme d’ISHIKAWA – Diagramme Cause-Effet – Diagramme Arêtes de
poissons
• Outil 40 : La méthode des « 5 pourquoi »
• Outil 41 : La matrice d’Eisenhower
• Outil 42 : Le diagramme SIPOC
Dans les projets, ces techniques seront utilisées par exemple pour : améliorer la
qualité ; comprendre les raisons de conflits ; éviter des erreurs de trajectoire ; préparer
des comités de projet ; animer des sessions de crise.
Certes, lorsqu’un problème apparaît, il est parfois nécessaire de repérer rapidement
les dégâts causés. Les méthodes de résolution de problèmes sont là pour éviter la
répétition des mêmes soucis.
Votre démarche de résolution de problèmes pourra être décomposée en 5 phases :
Le diagramme d’ISHIKAWA –
Clarifier la relation entre causes et
Diagramme Cause-Effet – ici
effets
Diagramme Arêtes de poissons
OUTIL 37 : LA MATRICE
D’AFFECTATION
DES RESPONSABILITÉS
(RACI OU RASCI)
Contexte et définition
RACI est un outil simple représenté sous forme d’un tableau. Il liste
l’ensemble des participants d’un projet et leurs responsabilités. Il permet à
une équipe de discuter, de s’accorder et de communiquer les rôles et
obligations de chacun.
Cette matrice est aussi appelée matrice d’autorité.
DESCRIPTION
Approbateur, celui qui a autorité, qui signe et qui approuve le travail effectué avant
A
que ce soit OK.
Supporter, celui qui peut fournir des ressources ou jouer un rôle de soutien lors de
S
la mise en œuvre.
- Quelles sont les personnes susceptibles d’être sollicitées pour obtenir des
conseils ?
- Le « C » est consulté et donne son avis sur les sujets où il est expert. Le
« C » est sans autorité. En cas de désaccord, c’est le « A » qui décide de
prendre en compte ou non l’avis des « C ». Il peut y avoir des lignes
sans « C ».
Précautions
Exemple
Conseils pratiques
En méthode agile, on éprouve parfois des difficultés pour définir le
processus de mise en production ou release management et surtout le « qui
fait quoi ». Le release management permet au processus de déploiement
d’un logiciel d’être coordonné par les responsables d’équipe. La méthode
RACI sera alors votre alliée. Dans un premier temps, mettez-vous d’accord
sur le process de release management : activités, livrables,
documentation… Définissez ensuite les parties prenantes de ce processus
comme le release manager, les clients, l’équipe de production, le chef de
projet, le technical leader, les testeurs, les développeurs, l’équipe de
support, etc. Puis formalisez les tâches/actions, livrables produits (ou
requis) pour mettre en œuvre ce processus. Il vous reste à définir ensuite les
rôles et responsabilités.
OUTIL 38 : LE DIAGRAMME
DE PARETO, OU LE PRINCIPE
DES 80/20
Bénéfices
L’application de ce principe permet de séparer les problèmes vitaux des
problèmes secondaires. Ainsi, les équipes focalisent leur effort sur les
causes générant le plus grand nombre de défauts.
On trace généralement un diagramme (diagramme de Pareto) par fréquence
d’occurrences permettant d’offrir une vision graphique du phénomène à
observer et donc de mieux cibler l’action corrective. Il en résulte un gain de
productivité.
Démarche
Le diagramme de Pareto est construit en plusieurs étapes.
Étape 1 : Collectez les données.
Précautions
- Dans le cas d’un nombre très important de causes, regrouper les causes
par thèmes ou catégories puis décliner thème par thème.
Conseils pratiques
Cet outil est connu, et pourtant, trop peu utilisé en mode projet. Il permet à
une équipe de focaliser ses efforts sur peu d’actions. C’est un outil simple et
très puissant pour s’auto-fixer des priorités d’actions. Cela évite de
s’éparpiller et de gagner du temps, ce qui est précieux sur un projet. Si vous
vous sentez débordés, utilisez cette technique. En mode projet, vous pouvez
rechercher les causes de retard du projet et classer ses causes selon
PARETO et ainsi focaliser vos efforts sur les principales causes, de même
pour les problèmes de qualité. Ou encore, vous pouvez classer les coûts du
projet par ordre d’importance et travailler sur les ces principaux postes de
dépenses et tenter de les diminuer.
OUTIL 39 : LE DIAGRAMME
D’ISHIKAWA – DIAGRAMME
CAUSE-EFFET – DIAGRAMME
ARÊTES DE POISSONS
Contexte et définition
Utilisation
Démarche
Étape 1 : définissez avec précision l’effet (le problème, l’objectif…).
Étape 2 : recherchez l’ensemble des causes qui peuvent produire l’effet
recherché par brainstorming (cf. outils 1 et 2) ou avec la méthode des
5 pourquoi (cf. outil 40).
Étape 3 : assemblez les différentes causes par famille.
Étape 4 : construisez le diagramme.
Précautions
Exemple
L’exemple ci-dessous permet d’identifier les causes d’un coût de maintenance élevé.
OUTIL 40 : LA MÉTHODE
DES « 5 POURQUOI »
Contexte et définition
Démarche
Étape 1 : Clarifiez le problème à traiter.
Formalisez la question qui caractérise et décrit parfaitement votre
problème ; cette formalisation concentre les efforts de l’équipe vers la
résolution du même souci.
Étape 2 : Posez la première question « pourquoi ? » et écrivez la réponse
en dessous du problème.
Étape 3 : Recherchez la cause racine.
Si vous n’avez pas encore obtenu la cause racine de la question posée à
l’étape 1, demandez-vous à nouveau pourquoi et écrivez la réponse en
dessous.
Étape 4 : Réitérez l’opération.
Posez à nouveau la question du pourquoi jusqu’à ce que l’équipe soit
d’accord sur la cause racine du problème.
Précautions
Exemple
Vous devez mener un projet dont le résultat attendu est un désengorgement du service
en charge de la prise de commandes de clients par téléphone. Le niveau des
commandes est inférieur aux objectifs mensuels fixés par la direction. Cette dernière
suppose qu’il faut réorganiser le service de vente par téléphone car une enquête
auprès des clients a montré qu’en fin de mois il était difficile de passer une commande
pour cause de saturation des lignes.
La méthode des « 5 Pourquoi » va permettre de clarifier les causes principales. Le
schéma suivant met en évidence qu’il convient d’assigner les objectifs de vente de
manière hebdomadaire et non plus mensuellement.
Conseils pratiques
La méthode des 5 pourquoi peut ne pas être suffisante pour résoudre
certains problèmes complexes qui ont des causes multiples et
interdépendantes. Dans ces cas, il est nécessaire d’utiliser des techniques
d’analyse plus avancées ou de combiner plusieurs méthodes pour identifier
les causes profondes.
OUTIL 41 : LA MATRICE
D’EISENHOWER
Contexte et définition
Cette méthode a été rendue célèbre par le livre First things first de Stephen
Covey, mais elle a été conçue par l’ancien président des États-Unis, Dwight
David Eisenhower.
Confronté à de nombreuses tâches à réaliser, il s’interrogeait constamment
ainsi :
Utilisation
Bénéfices
Cette technique permet de :
TÂCHES DÉFINITION
Ces activités sont à prendre comme des distractions et devraient être évitées
si possible.
Précautions
Les notions d’urgence et d’importance ne sont pas figées dans le temps.
Prenons l’exemple d’une personne devant faire sécher son linge dès le
début de la journée. Il n’y a aucun caractère d’urgence à faire cette tâche
mais plus le jour avance, plus il deviendra urgent de le faire pour éviter de
désagréables odeurs. Nous pourrions tout autant prendre l’exemple de
l’urgence de laver et repasser ses habits, on peut reporter jusqu’au moment
où nous n’avons plus d’habits propres à se mettre. L’urgence croît avec le
temps.
La matrice d’Eisenhower peut sembler simple en théorie, mais son
application peut être plus complexe. Les tâches peuvent être difficiles à
classer en fonction de leur importance et de leur urgence, ce qui peut
entraîner des erreurs de classification.
Exemple
Imaginons que vous soyez en charge d’un projet en cours, confronté à des retards et
des défis. Vous cherchez à repérer les actions clés pour résoudre cette situation
critique et rétablir la trajectoire du projet.
Vous créez alors un tableau avec les actions à mener et vous leur donnez un poids.
CHARGE
IMPORTANCE URGENCE DE
TRAVAIL
Bâtir un planning
Tâche 1 7 6 15
commun
Mettre en place
Tâche 3 7 3 7
un reporting commun
Mettre en place
Tâche 4 une matrice 5 5 3
de risques
Réaliser
Tâche 5 une communication 4 1 3
sur le projet
Mettre en place
Tâche 7 6 3 6
un dictionnaire projet
Identifier et planifier
Tâche 9 les formations 8 3 2
des collaborateurs
Écrire le plan
Tâche 10 de management 8 8 10
du projet
Prévoir l’archivage
Tâche 11 des leçons apprises 3 2 1
pour la fin du projet
S’assurer
Tâche 12 de la logistique des 4 9 1
ateliers de conception
Conseils pratiques
Ainsi je vous invite à vous poser cette question : « Quelles actions pourriez-
vous entreprendre périodiquement dans votre projet pour générer un impact
positif (ou au sein de votre équipe) ? Il est certain que la réponse à cette
question vous positionnera dans le cadre B. Il vous faut alors petit à petit
apprendre à dire non pour passer des cadres C et D vers le cadre B.
Souvenez-vous que la matrice d’Eisenhower nécessite des choix et des
décisions sur ce qui est important et urgent. Cela peut être un défi pour ceux
qui ont du mal à prendre des décisions ou à prioriser les tâches.
De plus, cette matrice omet certains autres facteurs importants, tels que la
capacité à réaliser une tâche ou les conséquences de non-réalisation d’une
tâche.
Contexte et définition
Le diagramme SIPOC est utilisé comme outil dans la démarche Six Sigma
(cf. outil 34).
Utilisation
Cette méthode est utile pour aider à fournir les réponses aux questions
suivantes :
Bénéfices
Précautions
Assurez-vous d’avoir les personnes adéquates : la qualité du diagramme
obtenu est un reflet de la force de l’équipe rassemblée.
Exemple
L’utilisation de SIPOC a unifié les équipes d’un projet complexe d’implémentation de
progiciel. Le schéma a été créé avec l’équipe, malgré les réticences initiales envers le
projet. Cela a fourni une vue d’ensemble et une orientation claire. La représentation
était initialement macroscopique, puis détaillée par phase. Cela a affiné l’analyse des
parties prenantes au fil du projet. Nous avons également identifié les livrables par
phase et les risques liés aux déviations du processus. Le diagramme SIPOC a été
utilisé mensuellement pour renforcer la communication. Face aux contraintes
temporelles et à la résistance au changement, SIPOC a renforcé la cohésion entre
équipes internes et externes, conduisant au succès du projet.
Conseils pratiques
Sommaire
• Outil 43 : L’analyse « Produire » ou « Acheter » – « Make-Or-Buy »
• Outil 44 : Lancer un appel d’offres et conférence des soumissionnaires
• Outil 45 : L’évaluation des offres par l’analyse multicritères
Exemple
J’ai agi sur un projet avec des pénalités pour les retards dans la phase de tests. Le
contrat fixait 100 € par jour ouvré de retard par anomalie corrigée. Trois niveaux
d’anomalies existaient. Les délais variaient selon leur gravité. Le fournisseur avait
inclus un critère supplémentaire : fournir une solution de contournement. Avec plus de
200 anomalies, je vous laisse
imaginer le temps qu’il a fallu pour mettre en place le système de suivi.
Il est préférable d’adopter une stratégie d’alliance avec le service achat au moyen
d’une démarche commune projet/achat :
– Impliquer au plus tôt les achats. Les acheteurs fournissent souvent de très bons
conseils et ont généralement des propositions de modèles de documents à utiliser.
– Prévoir des réunions régulières avec les achats pour communiquer sur l’avancement
de l’appel d’offres, du projet…
– Définir une répartition des rôles et responsabilités pour équilibrer les devoirs de
chacun (projet/achat), pour cela consulter la fiche sur le RACI.
Contexte et définition
Il s’agit de sous-traitance qui repose sur une relation directe entre donneur
d’ordres et fournisseur. Généralement, le sous-traitant retenu effectue les
travaux et livre les produits à partir d’un cahier des charges.
Cette option est choisie si :
- l’entreprise considère que les travaux à mener ne sont pas son cœur
de métier.
Ce choix est régulièrement rencontré sur un projet. Une démarche doit être
mise en œuvre pour faciliter la prise de décision.
Utilisation
Tout l’enjeu de l’option « acheter » est donc d’évaluer les bénéfices au
regard des coûts de gestion des risques et des opportunités internes
d’optimisation. Dans certains cas, ce choix n’existe pas et il n’est pas
nécessaire de se poser de question.
Acheter
- Par définition, les activités sont externes, comme pour les métiers du
conseil. Les consultants ont (normalement) une expérience acquise
auprès des autres entreprises qui contribue à leur valeur ajoutée.
Produire
RAISONS
Bénéfices
- analyse du besoin ;
- étude coûts/bénéfices ;
- évaluation des avantages et inconvénients (Matrice SWOT, cf. outil 46) ;
- évaluation des impacts et des risques ;
- évaluation des résultats de l’appel d’offres éventuellement.
Étape 6 : Prenez la décision finale. Les critères les plus communément
utilisés sont les suivants :
- capacité ;
- investissement ;
- valeur ajoutée ;
- compétences internes ;
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- coût.
On peut également mener des analyses en prenant en compte d’autres
considérations :
- attractivité stratégique ;
- lien avec le cœur de métier ;
- apport de différenciation (produit/service/coût) ;
- taille et évolution des marchés ;
- analyse des risques (réduction des risques) ;
- analyse des marchés fournisseurs ;
- compétitivité interne ;
- compétitivité (expertise, taille critique, expérience cumulée, etc.) ;
Exemple
Les tableaux ci-dessous reprennent une liste non exhaustive des avantages et
inconvénients de l’une ou l’autre décision.
Les avantages
ACHETER PRODUIRE
Les inconvénients
ACHETER PRODUIRE
Conseils pratiques
Prenez soin de prendre en compte tous les coûts liés à la fabrication interne,
tels que les coûts de développement de l’expertise technique et des
compétences nécessaires, les coûts de gestion et les coûts indirects tels que
l’énergie, l’entretien et la gestion de la chaîne d’approvisionnement. De
même, la fabrication interne peut impliquer des processus complexes et des
investissements en équipements et en technologie qui peuvent prendre du
temps à mettre en place et à intégrer. Ces coûts de mise en place peuvent
être oubliés dans l’analyse. Je vous invite également à mener une analyse de
risques. Par exemple : L’achat auprès d’un fournisseur externe peut
entraîner une dépendance à l’égard de ce fournisseur, ce qui peut entraîner
des risques de qualité, de coûts et de délais ou des risques de confidentialité
et de propriété intellectuelle.
Utilisation
Bénéfices
- Identifier les fournisseurs les plus aptes à répondre à une demande par la
mise en concurrence de ceux-ci.
- Choisir des fournisseurs sur des critères précis. On juge sur des aspects
de fond et de capacité à faire plutôt que sur des facteurs de mise en
forme d’une offre.
Démarche
Étape 1 : Rédigez un cahier des charges.
- Tentez de participer à des salons pour faire une étude de l’offre standard,
cela évite de mettre des critères que tout le monde remplira (non-
discrimination).
- Présentez votre projet le plus tôt possible pour identifier les candidats
intéressés. Au travers des questions de vos interlocuteurs, vous
identifierez les zones du cahier des charges à creuser et à détailler.
Soyez vigilants sur les candidats potentiels. Si la taille de l’entreprise
est un critère discriminant, ne consultez pas les entreprises de taille
inadaptée à votre projet. Cela fera perdre du temps à tout le monde.
Étape 5 : Diffusez l’appel d’offres.
- Vous pouvez également inscrire vos critères de notation sans entrer dans
les détails, à titre d’exemple :
• 60 % sur des critères techniques ;
– couverture du besoin ;
– expérience de l’équipe ;
– qualité de la rédaction ;
• 40 % sur des critères financiers.
- Ce n’est pas un alignement des prix, mais un moyen de rendre les offres
comparables.
- Formalisez une grille de sélection sur les critères établis. Cela vous
permettra de diffuser un retour aux fournisseurs non retenus sur des
critères clairs.
- Au niveau du fournisseur :
• montrer que son offre est la meilleure ;
• comprendre les éléments tacites ou non du besoin client (cf. Modèle
de Kano, outil 29, ou méthode MoSCoW, outil 11) ;
• rassurer le client ;
• accompagner le client.
Précautions
- Utilisez l’appel d’offres pour des projets dont le coût est supérieur au
coût de la démarche de sélection.
- Plus le dossier est préparé en amont plus la production d’un modèle pour
la réponse est aisée, car elle se calque sur le document d’appel d’offres.
Exemple
Lors de la pratique de mon activité, des questions ou remarques reviennent
régulièrement concernant les appels d’offres. Je vous en livre quelques-unes.
Conseils pratiques
En management, on parle souvent d’éthique. Il m’arrive de m’interroger sur
ce point quand je vois des clients lancer leur appel d’offres, juste avant de
partir en congés, laissant alors les fournisseurs mettre en place des plans
d’actions en urgence pendant le mois d’août pour répondre au mieux au
cahier des charges. Laisser trois semaines aux fournisseurs pour bâtir
l’offre, c’est généralement trop peu !
OUTIL 45 : L’ÉVALUATION
DES OFFRES PAR L’ANALYSE
MULTICRITÈRES
Contexte et définition
Prix 6 1
Livraison 2 2
Qualité 1 3
Performance passée 3 9
Politique de garantie 4 14
Capacité de production 5 4
Localisation géographique 20 5
Capacité Technique 7 6
Des enquêtes plus récentes (Verma et Pullma [1998], Kannan et Tan [2002],
Katsikeas [2004]) nous permettent de tirer certaines conclusions :
Utilisation
Il s’agit ici de mettre en place des moyens de sélection parmi les meilleurs
fournisseurs. Vous utiliserez cette méthode dans le cadre d’un appel
d’offres.
Bénéfices
Démarche
Étape 1 : Choisissez et définissez des critères.
Taux de marge
Insertion
Évaluer la convergence
d’intérêts entre Maîtrise des partenaires
le fournisseur et le client
et l’efficacité Niveau de pilotage
de la démarche
de progrès continu
du fournisseur Management de la compétence
Organisation de la maintenance
Stratégie entreprise
Performance de propreté
Coûts de l’intervention 15 %
Compréhension du besoin
Adéquation de l’offre avec le besoin
20 %
Compréhension du problème et du besoin
Innovation proposée
- Ainsi, pour un critère prix, la note 10 sera attribuée à l’offre la plus basse
et 0 à l’offre la plus élevée.
- Pour les offres se trouvant entre 0 et 10, les notes s’obtiendront par
péréquation.
Attention à bien écarter les offres qui ont des valeurs trop éloignées des
autres. Sinon vous risquez de perdre en pertinence pour les notes
intermédiaires.
Offre N° 1 1 000 € 10
Offre N° 2 1 345 € 4
Offre N° 3 1 245 € 6
Offre N° 4 1 100 € 8
Offre N° 5 1 600 € 0
Précautions
Exemple
Voici un exemple de tableau de synthèse que j’ai déjà utilisé dans le cadre d’un appel
d’offres. On peut également représenter les résultats sous forme d’un graphique radar.
Ici, c’est la société 2 qui avait la meilleure offre.
Poid
Rubriques Notes de 0 à 10, 10 étant la meilleure
s
critères note
en %
Note
Couverture
25 pondérée 85 205 90 100
fonctionnelle
finale
Compréhensi
7 8 4 4
on du CDC
Interprétation
et propositio 2 8 4 4
n
… … … … …
Total brut
sous- 17 41 18 20
critères
= Nombre
5 de sous Note (/10) 3,4 8,2 3,6 4,0
critères
Poid
Rubriques Notes de 0 à 10, 10 étant la meilleure
s
critères note
en %
Note
Caractéristiques
16 pondérée 59 123 107 64
techniques
finale
Architecture/
standards 7 8 7 4
matériels
… … … … …
Total brut
sous- 11 23 20 12
critères
= Nombre
3 de sous Note (/10) 3,7 7,7 6,7 4,0
critères
Note
Délais 20 pondérée 170 140 130 40
finale
Délais
9 6 6 2
de livraison
Délais
8 8 7 2
de formation
Total brut
sous- 17 14 13 4
critères
= Nombre
2 de sous Note (/10) 8,5 7,0 6,5 2,0
critères
Note
Références
7 pondérée 18 39 25 25
fournisseur
finale
Nb
références –
importance 4 6 5 5
du fournisse
ur
Capacité
d’assistance
4 8 2 2
– SAV
(garantie)
… … … … …
Total brut
sous- 10 22 14 14
critères
= Nombre
4 de sous Note (/10) 2,5 5,5 3,5 3,5
critères
Note
Prix 20 pondérée 167 160 87 133
finale
Montant
Investisseme 10 8 6 4
nt
… … … … …
Total brut
sous- 25 24 13 20
critères
= Nombre
3 de sous Note (/10) 8,3 8,0 4,3 6,7
critères
TOTAL
546 756 528 410
GÉNÉRAL
Conseils pratiques
Sommaire
• Outil 46 : La matrice SWOT (FFOM)
• Outil 47 : Le registre des risques
• Outil 48 : Le diagramme en tornade
• Outil 49 : L’analyse des hypothèses
• Outil 50 : La matrice de probabilité et d’impact des risques
OUTILS ET
PAGE OBJECTIFS
TECHNIQUES
La matrice
de probabilité et Identifier quels sont les risques les plus importants
ici
d’impact de votre projet
des risques
Contexte et définition
Résultat d’une étude menée par Albert S. Humphrey en 1960, l’objectif
initial des matrices SWOT était de comprendre pourquoi les planifications
d’entreprise échouaient. Cette méthode d’analyse est devenue aujourd’hui,
un outil universel d’aide à la décision.
Utilisation
Bénéfices
C’est un outil idéal pour comprendre, communiquer et améliorer une
situation.
Cette représentation propose une vision synthétique d’une situation.
Elle focalise les pensées sur des aspects objectifs et moins subjectifs.
L’utilisation d’origines internes et externes permet la prise en compte de
l’environnement global du projet. L’utilisation de données ou d’arguments
d’origine interne ou externe apporte une vision élargie qui favorise
l’émergence de solutions innovantes répondant à des situations complexes.
Il s’agit d’un outil facile à mettre en œuvre et qui ne requiert pas d’outils
complémentaires. Il nécessite une préparation rigoureuse de la part du chef
de projet pour éviter toute digression lors de la réunion.
Démarche
- changement de législation ;
- crise économique (aboutissant à une diminution du chiffre d’affaires de
l’entreprise et pouvant impacter le budget du projet).
Étape 2 : Dessinez la matrice vide sur un tableau de manière à ce que
chaque participant puisse venir coller sa contribution.
Étape 6 : Relisez la production obtenue pour que le groupe ait une vision
commune du résultat. Permettez aux participants de fournir à nouveau des
informations complémentaires.
Précautions
- L’utilisation d’une matrice SWOT est inutile si elle n’est pas déclinée en
plan d’actions.
Conseils pratiques
L’analyse SWOT est une analyse statique, elle : peut être limitée dans la
mesure où elle prend en compte exclusivement les facteurs actuels qui ont
été identifiés au moment de l’analyse. Tentez de prendre en compte les
facteurs qui pourraient changer à l’avenir. De plus, cette analyse est
subjective, car elle est basée sur les opinions et les perceptions des
personnes impliquées dans l’analyse. Par conséquent, elle peut être
influencée par les biais cognitifs ou les opinions personnelles des personnes
impliquées. C’est également une méthode qualitative qui ne prend pas en
compte les chiffres et les données quantitatives. Par conséquent, elle ne peut
pas fournir de mesures quantitatives précises pour évaluer la situation.
Enfin, vous aurez certainement besoin de prioriser. Ainsi vous pourrez
utiliser les méthodes de ce livre pour hiérarchiser les facteurs identifiés en
termes d’importance ou d’impact sur l’entreprise ou le projet.
Exemple
Nous avons tous déjà croisé une cellule PMO (Project Management Office appelée
aussi, bureau de projets). Certains perçoivent ce cabinet comme une entité éloignée et
détachée des projets. D’autres réclament une entité PMO pour améliorer la situation.
Ceux-là ont parfois de grandes difficultés à justifier les avantages et les inconvénients
de ce type de services.
Créer une telle entité dans une organisation revient à mener un projet qui donc par
nature comporte des risques.
Quelle serait alors la matrice SWOT pour la mise en place d’un bureau de projet ?
Nous aiderait-elle dans la construction d’un argumentaire justifiant la mise en place
d’une telle entité ? Pourrions-nous identifier des opportunités ou menaces à prendre en
compte ?
Si vous étiez dans cette problématique, je vous propose de partir du tableau en page
suivante pour l’adapter au contexte de votre entreprise. Bien entendu, cette liste n’est
FORCES FAIBLESSES
OPPORTUNITÉS MENACES
OUTIL 47 : LE REGISTRE
DES RISQUES
Contexte et définition
Le registre des risques regroupe tous les risques identifiés au début et
pendant la durée de vie du projet. De manière générale, ils sont caractérisés
par deux éléments :
Pour simplifier le pilotage et la gestion des risques, ils peuvent être classés
sous forme de catégories : Métier, Technique, Législatif, Performance,
Hydraulique, Conception…
Le registre des risques est le document que vous utilisez quand vous
identifiez des risques sur votre projet, mais aussi à chaque mise à jour des
risques.
Utilisation
Le registre des risques est un outil important pour le suivi et le contrôle sur
le projet.
Il trouve son utilité tant sur de très petits projets que sur de gros projets :
il fournit une vision synthétique des risques sur le projet. Il compile toutes
les informations pertinentes sur chaque risque.
Le registre contient également les risques qui ne peuvent plus se produire
sur le projet (archive). Il est la mémoire du projet concernant les risques du
projet mais aussi des problèmes qui se sont réalisés.
Démarche
Dans de nombreuses organisations, aucun outil informatique n’a été défini
pour gérer les risques. Si tel est le cas dans votre entreprise, je vous propose
de constituer un registre des risques sous un tableur. Voici un exemple de
tableau :
- La matrice SWOT (cf outil 46) qui permet d’identifier certaines menaces
et opportunités sur le projet. Le SWOT fonctionne très bien avec un
comité de direction ou de pilotage.
- L’analyse des documents déjà réalisés sur le projet. C’est une excellente
source d’inspiration. Par exemple, comment tel ou tel composant a été
estimé ? A-t-on recourt à de la sous-traitance ? Etc.
- Tenter le plus souvent possible d’apporter des réponses face aux causes
du risque et pas simplement pour vous protégez de l’effet. Il est
préférable de s’attaquer à la source du souci.
Étape 5 : Lors de la revue des risques, rebalayez les risques du registre
pour voir si certains sont à clôturer ou si d’autres risques sont apparus.
Le chef de projet pourra prévoir de renseigner la raison de clôture d’un
risque : Ne s’est pas produit, Produit et plan de contournement mis en place,
Produit et impact sur le projet…
Précautions
Éviter de mélanger gestion des problèmes avec gestion des risques. Si vous
avez un client qui systématiquement prend du temps pour valider des
documents entraînant des retards. Considérez que c’est un problème qu’il
faut gérer et anticiper plutôt que de croire que c’est un risque. En effet,
votre client prendra plus de temps que prévu et l’impact sera un retard du
projet, nul besoin de mener une analyse détailler pour identifier les
conséquences. Donc agissez car c’est un problème connu.
De même, évitez de confondre risque avec objectif. On entend souvent :
« Nous avons un risque de finir en retard ! ». Ici, il est exprimé un objectif :
« Nous devons finir dans les temps ! ». Pour trouver le risque, il est
important de rechercher l’événement qui pourrait avoir un impact négatif
(ou positif dans le cas d’une opportunité) sur notre objectif, pour identifier
réellement un risque.
Le registre des risques n’est pas un document personnel que seul le chef de
projet consulte. Il doit être largement diffusé et partagé. Plus de personnes
seront sensibilisées, meilleures seront les chances de succès. Un homme
averti n’en vaut-il pas deux ?
Exemple N° 1
Pour identifier les risques sur un projet, vous pouvez le faire sous forme de jeu.
Chez un client, sur un programme international, le pilote du programme souhaitait
sensibiliser les chefs de projets locaux sur les risques. Son objectif était bien entendu
de compléter le registre des risques mais surtout de créer une culture commune et une
sensibilisation uniforme sur les risques.
Les membres de l’équipe venaient de localisation très diverses et il désirait créer une
cohésion d’équipe car ensuite tous les travaux se réaliseraient à distance (en mode
virtuel).
Ce pilote de projet avait prévu une réunion de 3 jours avec ces différentes personnes.
Nous avons décidé de mettre en place un jeu simple. Chacun dispose de notes Post-it®
de deux couleurs. La première permet de décrire un risque local, la seconde permet de
créer un risque plus transversal (tous les sites impactés). Ces papiers seront collés sur
un panneau dont le masque est présenté ci-dessous :
À l’aide de ce masque, on identifie facilement qui a rédigé le risque, quel est l’impact
majeur sur le projet (Contenu, Planning, Budget, Qualité ou Opérations).
Nous avons prévu quelques minutes de pédagogie sur les risques puis demandé
à chacun de définir des risques sur les notes autocollantes.
Durant les 3 jours, les participants à la réunion pouvaient naturellement coller de
nouveaux risques. Cela les sensibilisait au côté itératif du processus !
Exemple N° 2
Pour aider votre équipe à gérer les risques vous pouvez utiliser le « ROAM board ». La
signification de l’acronyme ROAM est la suivante :
• Resolved (résolu) : le risque est identifié et une action peut être mise en place pour
le contourner ou pour l’éliminer.
• Owned (pris en charge) : quelqu’un porte la responsabilité du traitement du risque et
de la mise en place des actions.
• Accepted (accepté) : le risque est identifié ainsi que ses conséquences potentielles.
L’équipe accepte le risque, cela signifie qu’elle ne le traite pas. C’est le cas de
risques mineurs qui n’auront que peu d’impact sur le déroulement du projet.
• Mitigated (atténué) : une action a été mise en place pour diminuer la probabilité
d’occurrence du risque.
• Lors de la revue des risques avec votre équipe, vous pouvez afficher un tableau
divisé en 4 parties : Resolved, Owned, Accepted, Mitigated. Vous identifiez et
classez les risques. Ce tableau peut être affiché tout au long du projet pour qu’il soit
visible par tous et pour s’assurer que les risques à traiter en priorité sont connus de
chacun.
Conseils pratiques
Gardez en mémoire que la multiplication de la probabilité par l’impact
donne une notion de la gravité. Cette gravité permet alors de classer et
prioriser les risques et donc de focaliser les efforts (financiers et de
l’équipe) sur les risques les plus « graves ».
Bien entendu, ce registre liste les risques identifiés et connus, vous aurez
toujours l’apparition d’événements non prévus. Il convient alors de se poser
la question : « est-ce que nous aurions pu le prédire ? », « quels sont les
éléments qui nous auraient permis de nous apercevoir que cela arrivait ? ».
Contexte et définition
Pour mieux maîtriser la stabilité de votre projet, il est important de
connaître quantitativement l’impact d’un risque sur vos objectifs. Vous
devez aussi déterminer les risques qui provoquent le plus de dégâts (ou
bénéfices) sur le projet. Le diagramme en tornade va simplement
représenter la variable ayant le plus d’impact en haut du graphique suivie
par d’autres variables (dans l’ordre décroissant d’impact) ce qui donne des
barres en forme de tornade.
La partie gauche d’une barre indique l’impact le plus faible d’un risque.
La partie droite de la barre indique la valeur haute de l’impact du risque sur
l’objectif du projet considéré.
Bénéfices
Ces diagrammes sont très intuitifs. Ils peuvent être utilisés avec une
audience sans connaissance spécifique concernant l’analyse des risques. La
lecture est relativement simple : les grandes barres ont besoin de plus
d’attention ; les petites barres sont ignorées.
Le diagramme en tornade fournit un moyen d’identifier clairement les
facteurs dont l’incertitude entraîne le plus d’impact sur le projet, de sorte
que vous pouvez vous concentrer objectivement sur ce qui est important.
Cela vous aide à gagner du temps, à réduire la frustration et à accroître
votre efficacité.
Vous pouvez identifier rapidement comment la valeur du projet est affectée
par les risques.
Ce graphique facilite la prise de décision en revue de risques car vous savez
sur quels risques vous avez besoin d’investir des efforts supplémentaires.
La ligne du milieu (Base) correspond à la situation planifiée, les parties
gauches et droites représentent les opportunités ou menaces selon les cas.
Démarche
Pour faciliter votre compréhension, parcourez cette liste puis consultez
l’exemple qui reprend chaque étape en détail avec un cas concret.
Étape 1 : Déterminer les variables/risques qui affectent votre projet.
Étape 2 : Donner une estimation basse, moyenne et élevée pour chaque
variable.
Précautions
Les risques sont incertains par nature. Il est parfois très difficile d’évaluer
l’impact de ceux-ci sur le projet. Il serait une erreur de prendre comme
variation +/– 10 % pour chaque risque, le graphique n’aurait plus d’intérêt.
Pour réaliser un diagramme en qualité, vous devrez vous assurer que les
risques n’ont pas de causes communes (ils doivent être indépendants les uns
des autres).
Exemple
Dans l’exemple suivant, un responsable d’agence doit mener une étude qui a été
vendue avec une marge très faible. Il souhaite maintenir la marge et pour cela il mène
une étude quantitative sur les risques identifiés. On recherche donc à identifier l’impact
des risques sur les coûts du projet pour focaliser l’effort de l’organisation sur le
maintien de la marge.
Dans un premier temps, on identifie tous les risques (étape 1) puis il est nécessaire de
définir pour chaque risque (menaces et opportunités) l’impact sur le budget du projet
(étape 2).
Remarque : « Permis de construire en retard » et « dossiers administratifs ne sont pas
validés » sont bien dans notre cas deux risques indépendants. Le permis de construire
est considéré comme une pièce indépendante des dossiers administratifs.
Un travail fini plus tôt libère des ressources (C) 1 000 1 500 3 000
Les dossiers administratifs ne sont pas validés (D) 500 2 000 2 500
Les autorisations arrivent plus vite que prévues (G) 2 000 2 500 3 000
Ici, l’équipe a estimé le coût d’un retard sur l’obtention du permis de construire à 7 k€.
Au mieux, le surcoût sera de 1 k€ et au pire 9 k€.
La formule reliant toutes ces variables est relativement simple (étape 3) :
Coût des risques = A + B – C + D + E + F – G
On calcule ensuite la base à partir des valeurs « moyennes » précisées dans le
tableau (étape 4) :
Base = 7 000 + 3 000 – 1 500 + 2 000 + 3 500 + 2 500 – 2 500 = 14 k€
On calcule ensuite la variance pour chaque risque (valeur haute et valeur basse) en
fixant toutes les autres valeurs à la valeur de base (étape 5). On montre ainsi l’impact
d’une seule variable sur le projet.
Pour clarifier, je vous donne le détail des calculs des deux premières lignes.
Concernant « permis de construire en retard », on calcule notre formule en fixant
toutes les variables à la valeur de base sauf pour le risque considéré. Pour le risque
que nous considérons, cela nous donne une valeur mini de 8 k€ et une valeur maxi de
16 k€.
« permis de construire en retard » :
(I) : 8 000 = 1 000 + 3 000 – 1 500 + 2 000 + 3 500 + 2 500 – 2 500
(II) : 16 000 = 9 000 + 3 000 – 1 500 + 2 000 + 3 500 + 2 500 – 2 500
« Difficulté d’embaucher un directeur de projet » :
(III) : 11 500 = 7 000 + 500 – 1 500 + 2 000 + 3 500 + 2 500 – 2 500
(IV) : 16 000 = 7 000 + 5 000 – 1 500 + 2 000 + 3 500 + 2 500 – 2 500
Il suffit ensuite de trier les variables et de représenter le diagramme en tornade :
On s’aperçoit que les priorités sont à positionner sur l’obtention du permis de construire
le plus rapidement possible, qu’il faut optimiser le recrutement du directeur de projet et
mettre en place un système de contrôle efficace sur l’avant-projet pour éviter toute
irrégularité. On évitera de focaliser les efforts sur l’obtention rapide des autorisations, ni
même sur l’obtention de ressources plus rapidement. En effet, ces deux variables sont
en bas du diagramme et possèdent donc un impact faible sur ce qui nous intéresse.
Contexte et définition
Chaque projet est bâti à partir de postulats, de suppositions et de scenarii
divers. En effet, on prend des hypothèses quand on réalise des estimations
de délais ou de coûts, quand on prévoit la disponibilité de telle ou telle
ressource pendant une période précise… Le danger réside dans le fait que
très souvent les hypothèses restent tacites et donc impossibles à vérifier.
Pourtant chacun continue d’agir comme si elles étaient connues et partagées
de tous.
Utilisation
Cette analyse est une des techniques qui permet d’identifier des risques sur
le projet à mener. Elle assure aussi un lien entre le processus
Bénéfices
Cette technique est assez simple à mettre en œuvre et facilite la discussion
en équipe.
De nombreux projets sont menés sans formalisation particulière des
hypothèses. Ainsi il en résulte des projets planifiés et exécutés sur des
informations erronées. L’analyse des hypothèses permet de les vérifier, de
les confirmer et/ou de les ajuster.
Cette technique permet d’éviter de mener certains travaux de planification
inutilement (car basés sur des hypothèses fausses ou incomplètes). Cela fait
gagner du temps et de l’argent.
Votre équipe sera sensibilisée très tôt sur l’impact d’activités de prévention
sur le cycle de vie du projet. Effectivement, il vaut mieux anticiper que de
subir des problèmes.
Cette démarche permet alors de faire prendre conscience de l’existence des
hypothèses, d’identifier la cause première de chaque opinion, d’enquêter
pour vérifier et de construire la confiance dans l’équipe en partageant les
résultats de ce travail d’analyse.
Démarche
Quand vous recherchez à vérifier des hypothèses, adoptez l’attitude des
scientifiques : « Fausse jusqu’à preuve concrète du contraire ». En effet, une
hypothèse est « un facteur considéré comme vrai » sur laquelle le chef de
projet s’appuie pour planifier et organiser le projet.
Étape 1 : Listez les hypothèses du projet.
Étape 2 : Testez les hypothèses à l’aide de deux questions :
Hypothèse 1 N
Hypothèse 2 O O O
Hypothèse 3 N
Précautions
De nombreuses hypothèses sont implicites, il est parfois difficile de
connaître les conjectures faites par tous les membres de l’équipe. Il
convient alors d’inclure un maximum de personnes dans ces analyses pour
éviter l’émergence de problèmes durant le projet.
Les hypothèses sont nécessaires pour mener un projet, évitez de trop les
considérer comme néfastes ou négatives.
L’analyse des hypothèses est un processus à mettre en œuvre tout au long
du cycle de vie du projet. Notamment, quand il est question du contenu du
- elle porte seulement sur les hypothèses qui ont été explicitées ;
- elle fonctionne correctement pour les menaces mais il est difficile
d’identifier des opportunités car généralement les hypothèses sont trop
optimistes.
Vous pouvez mener une analyse des contraintes pour identifier des
opportunités avec la technique SI-ALORS : SI telle contrainte peut être
levée/supprimée ALORS tel effet sera visible sur le projet…
Exemple
Cette analyse comporte une difficulté majeure. Il est nécessaire de mettre autour de la
table les différentes parties prenantes pour identifier et discuter des hypothèses. Pour
cela, je vous propose une démarche sous forme de jeu.
Étape no 1 : À partir de votre tableur, créer un fichier partagé avec les participants à
l’atelier. Réalisez le tableau suivant :
OUTIL 50 : LA MATRICE
DE PROBABILITÉ ET D’IMPACT
DES RISQUES
Contexte et définition
Utilisation
La matrice est utilisée après le processus d’identification des risques pour
les classer par ordre de priorité et favoriser la concentration des efforts vers
les risques à haute priorité.
On peut utiliser cette matrice en comité de pilotage. À partir du tableau, on
peut représenter un graphique qui est plus parlant et contribue à une
communication plus approprié.
Bénéfices
Les membres d’une équipe projet sont souvent débordés. Ici, la matrice
réalise un classement des risques par ordre d’importance, cela procure des
Démarche
Étape 1 : Listez les risques en suivant la démarche proposée précédemment
dans l’outil « registre des risques ».
Étape 2 : Pour chaque réponse, en équipe, tentez d’évaluer la probabilité et
l’impact résultant si le risque se produit. Il convient d’utiliser un modèle de
matrice pour fédérer les équipes autour des mêmes problématiques.
Précautions
Toutes les informations se trouvant dans le registre des risques (réponses) et
qui ont un impact sur l’activité du projet doivent être répercutées sur le
WBS et sur le planning. Trop souvent les chefs de projet gèrent les risques
dans des documents complètement décorrélés de ceux utilisés par les
équipes au quotidien. Il est logique alors de ne voir aucune action mise en
place concernant les risques.
Pour lever la subjectivité sur les notations, il est préférable de positionner
des valeurs concrètes derrière chaque niveau.
Le tableau ci-dessous vous donne un exemple :
1 TRÈS 5 TRÈS
2 FAIBLE 3 MODÉRÉ 4 ÉLEVÉ
FAIBLE ÉLEVÉ
Réduction Contenu du
Peu de Au moins un
du contenu à projet Produit final
domaines domaine
peine inacceptable éventuellem
Contenu mineurs majeur
décelable ou pour le ent
du contenu du contenu
réduction commanditai inutilisable
affectés affecté
mineure re
Dégradation
Seules Réduction
de la qualité Réduction
quelques de la qualité
à peine de la qualité
exigences exigeant Produit final
décelable, inacceptable
Qualité très l’approbation du projet
90 % des par le
importantes du inutilisable
exigences commanditai
sont commanditai
qualité re
affectées re
couvertes
Exemple N° 1
Dans l’exemple ci-après, j’accompagnais le directeur d’un projet stratégique. Jusque-
là, le comité de pilotage considérait qu’il y avait peu de risques sur ce projet.
Nous sommes partis d’une check-list et avons constitué le registre des risques.
Durant le COPIL, nous avons donc défini des actions pour répondre aux risques
identifiés. Et ensuite, nous avons retravaillé les probabilités et impacts résultants pour
obtenir ceci :
Exemple N° 2
Ici, je vous fournis simplement les matrices avec une partie du registre. L’intérêt de cet
exemple est de vous montrer que cela fonctionne également avec des opportunités !
Le projet était piloté par les délais, il fallait impérativement finir dans les temps.
Le registre des opportunités :
BELLUT S., Maîtriser les coûts d’un projet : le management par la valeur,
Afnor, 4e éd, 2023.
COLLERETTE P., DELISLE G., PERRON R., Le Changement organisationnel :
théorie et pratique, Presses Universitaires du Québec, 2005.
COUTU M., Guide pour l’élaboration d’un cahier des charges, disponible en
ligne : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/56957
CRAYE T., Appels d’offres : la stratégie gagnante pour les gérer et les
remporter, Chiron, 2013.
CROSBY B. L. « Stakeholder Analysis : A Vital Tool for Strategic
Managers », Technical Notes, No 2, Implementing Policy Change Project,
USAID, Mars 1992.
DELBECQ A., VAN DE VAN A., GUSTAFSON D., Group techniques for
program planning, Green Briar Pr, 1986.
FARNUM N.R., STANTON L.W., Some Results Concerning the Estimation of
Beta Distribution Parameters in PERT. J Operational Research Society,
38 (3) pp. 287-290, 1987.
Fiche technique du diagramme d’affinité :
https://www.leanenligne.com/blog/boite-outils-qualite-diagramme-des-
affinites
HARVEY J., The Abilene Paradox and Other Meditations on Management,
Jossey-Bass, 1988
LINSTONE H.A., TUROFF M. et al., The Delphi Method: Techniques
Applications, Addison-Wesley, 1975.
MAÎTRE T.P., « Les facteurs affectant le prix des avions », Journal de
Sciences Aéronautiques, 3 (4) : 122–128, 1936.
NEELY A., ADAMS C. KENNERLEY M., The Performance Prism: The
Scorecard for Measuring and Managing Business Success, éd. Financial
Référentiels
Lignes directrices pour le management de la qualité dans les projets, norme
internationale ISO 10006, Paris, Afnor, 2003.
Management des coûts, FD-X 50-137, Paris, Afnor, 2006.
Management des délais, FD-X 50-138, Paris, Afnor, 2006.
Recommandations pour le management d’un projet, FD-X 50-118, Paris,
Afnor, 2005.
Lignes directives sur le management de projet, norme internationale ISO
21500, Genève, 2012.