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Madeleine Pelletier : 1874-1939

● Première femme interne des asiles en 1903, alors qu’elle n’avait pas le droit de passer le concours car il
était réservé aux personnes ayant des droits politiques (exclusion pas explicite, mais on s’arrange pour
que ça n’arrive pas), lutte dans le journal « La Fronde » lui permet de passer le concours, elle est reçue.
● Militantisme : loges franc-maçonniques « le droit humain » de Maria Deraismes, mouvement incarne
le républicanisme et l’anticléricalisme, MP milite pour l’admission des femmes dans les grandes loges
(grand orient, grande loge). Elle se définit comme féministe intégrale, revendications pol, éco, soc,
sexuelles, intellectuelles. MAIS trop en avance sur son temps, trop marginale, isolée pour ses positions
trop radicale
● Utopie = qui n’est d’aucun lieu = Une vie nouvelle, 1932, enfants élèves par l’Etat, éclatement de la
famille, femmes et hommes vivent séparés, peuvent former des couples mais le mariage n’existe pas.
● Brochure « L’émancipation sexuelle de la femme », 1911 : va contre l’argument familiste selon lequel
sans la famille l’espèce humaine retournerait à un état de sauvagerie originel. Traite du célibat comme uns
situation tout à fait possible pour les femmes qui le souhaitent, mais elle est pour cela obligée de
reconnaître le stéréotype de la vieille-fille, ce qui fragilise son argumentation, perdue d’avance (« dans
l’rap, dans l’taf, dans la vie, avec les filles… »). Effectivement augmentation du nombre de célibataires
dans l’E2G car avant le divorce était certes légal mais mal vu par la bourgeoisie.

Allocations familiales ( source : vie-publique.fr)

● 11 mars 1932 : loi Landry , principe des sursalaires familiaux pour tous les salariés de l’industrie et du
commerce ayant au moins deux enfants.
● 1936 : allocations familiales étendues aux agriculteurs
● 12 novembre 1938 : décret-loi qui crée des allocations familiales indépendantes du salaire et des
entreprises, allocation progressive selon la taille de la famille, majorations pour les familles dont la
femme n’a pas d’activité professionnelle.
● Juillet 1939 : Code de la Famille, politique familiale avec une volonté nataliste manifeste, prime à la
première naissance (à partir du 3è enfant désormais)

Femmes et Front Populaire ( Louis-Pascal Jacquemond, « L’espoir brisé. 1936, les femmes et le Front
populaire », 2016)

● Alliance SFIO, PC et radicaux face aux ligues d’extrême droite et à la crise éco, victoire aux législatives de
36, Blum est le premier président du conseil socialiste
● Accords de Matignon du 7 juin 1936 : hausse des salaires de 7 à 15 %, mesure qui profite de facto aux
femmes, mais l'écart entre les salaires demeure (20 à 30%, les AM légitiment cette double grille des
salaires), ce qui incite tours le patronat à employer de la main d’oeuvre féminine pour réduire les couts de
production, le salaire féminin est toujours considéré comme un salaire d’appoint
● Entrée des femmes en politique par le haut : femme ni élisantes ni éligibles, pourtant 3 sous secrétaires
d’Etat du gouvernement du FP nommé par LB sont des femmes
● Cécile Brunschwicg à l’Education Nationale
● Irène Joliot-Curie à la recherche scientifique
● Suzanne Lacore à la protection de l’enfance (domaine domestique qui renvoie au rôle
traditionnel de la femme à une bipartition de l’espace)
● Gauche très dure avec les féministes comme Louise Weiss (suffragette), interdite de manifester car ils
sont les représentants des femmes donc il n’y a pas besoin des féministes pendant le Front Populaire
● Dans les domaines concernant la situation des femmes, le gouvernement Blum a été particulièrement
timoré, se soumettant aux radicaux, des notables qui ne voulaient en aucun cas que la situation de
domination masculine ne change. Quant au PCF, qui défendait jusque-là des idées progressistes sur
l’émancipation des femmes, il effectue brusque en 1934 (alignement sur le PCUS et sa politique familiale
conservatrice)
● Les représentants syndicaux, très majoritairement des hommes, devant le fait que les femmes veulent
prendre toute leur place dans les grèves, s’efforcent de limiter leur présence au nom de leur faiblesse
naturelle. De fait, elles participent très peu aux occupations : une femme dans une usine occupée, a
fortiori la nuit, c’est subversif, les femmes sont réduites à être les petites mains des syndicats et à
assumer des rôles logistiques (comme sous la RF, comme sous la Commune)
● « il appartient au Front Populaire de réaliser l’émancipation de la femme », déclarait encore Jacques
Duclos, dirigeant du PCF, en 1936, promesse non tenue

Fin de la période concernée par le DS : 1939

● 2GM, défaite de l’armée française, armistice du 22 juin 1940, pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940
● fer de lance de l’Etat Français est la Révolution Nationale et sa vision sexuée de la société. Pour Pétain,
les femmes sont responsables de la défaite, « l’esprit de jouissance l’a emporté sur l’esprit de sacrifice »,
tableau de la dégénérescence de la société des années 30 par sa féminisation (trop de libertés laissée aux
femmes notamment concernant le corps, brouillage des rôles sexués dont le travail est le principal
responsable car il éloigne la femme du foyer et de l’Eglise, femmes qui trahissent la nation en la priant de
ses enfants). Restaurer l’éternel féminin : freiner la mixité à l’école, enseignement ménager obligatoire,
fêtes des mères, seule figure féminine valorisée et essentialisée (différentialisme) dans un contexte
d’obsession démographique. Mouvements féministes interdits sous l’Etat Français
● Brigades policières créées pour traquer les avorteuses, arrestation de Madeleine Pelletier

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