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Évaluation

des actifs et passifs


Séance 1 – Immobilisations corporelles
et spécificités
vendredi 6 octobre 2023 - Année 2023/2024
Sommaire
Immobilisations corporelles
➢ Définition et problématique,
➢ Distinction des immobilisations et des charges,
➢ Décomposition des immobilisations complexes,
➢ Le cas particulier des coûts de démantèlement,
➢ Valeur d'entrée dans le patrimoine (règles générales, biens acquis à titre
onéreux, biens produits, biens acquis par crédit-bail, existence d’une clause
de réserve de propriété),
➢ Traitement clôture d'exercice (règles générales, amortissement,
dépréciation, aspect fiscal de l’amortissement dérogatoire)
➢ Sortie de l'immobilisation (cession, rebut).

Spécificité des immobilisations corporelles


➢ Construction sur sol d'autrui,
➢ Sinistre et expropriation (procédure comptable),
➢ Subventions d'investissement (acquisition, inventaire, cession).

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Immobilisations corporelles
Définition et problématique
Définitions
L’immo. corporelle est un actif physique détenu, soit pour être utilisé dans la
production ou la fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à des tiers, soit
à des fins de gestion interne et dont l’entité attend qu’elle soit utilisée au-delà de
l’exercice en cours. (PCG Art. 211-6)
Son inscription à l’actif est possible à 2 conditions cumulatives :
Il est probable que l’entité bénéficiera des avantages économiques futurs
correspondants ou du potentiel des services attendus,
Son coût ou sa valeur peut être évalué avec une fiabilité suffisante ou, à titre
d’exception, par différence. (PCG Art. 212-1)

La problématique va alors résider dans son évaluation lors de son


acquisition, son utilisation et sa cession, en fonction de son origine et des
composantes de sa valeur.
Cette évaluation impactant le patrimoine de l’entreprise.

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Immobilisations corporelles
Distinction entre immobilisations
et charges
• L’immobilisation corporelle est destinée à un
usage supérieur à la durée de l’exercice, soit un
usage supérieur à 12 mois.
C’est à ce titre qu’elle diffère de la charge
d’exploitation, qui a vocation à être consommée
durant l’exercice comptable.

• Cependant, si la valeur de l’immobilisation est


inférieure ou égale à 500€ HT, elle peut être
inscrite en charges même si elle répond aux
critères de reconnaissance d’une immobilisation.

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Immobilisations corporelles
Décomposition des immobilisations complexes
Si un actif est composé d’éléments exploités de façon indissociable, l’entité
retiendra un plan d’amortissement unique (exemple : unité centrale + écran).

En revanche, si, dès l’origine, un ou plusieurs éléments de l’actif ont chacun


des utilisations différentes, chaque élément est comptabilisé séparément et
l’entité retiendra un plan d’amortissement propre à chacun de ces éléments.
(PCG Art. 214-9 inspiré de la norme IAS 16 pour convergence)

Ainsi, une immobilisation décomposable est une immobilisation corporelle


dont un ou plusieurs composants doivent être enregistrés à l’actif séparément
de leur « structure » pour pouvoir être amortis de façon distincte ; dès le coût
d’entrée (cf quel principe ?)

Exemples :
Immeuble : toiture, ascenseurs, chaufferie…
Semi-remorque : cabine, moteur, amortisseurs…
Train : wagons, sièges, locomotives…
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Immobilisations corporelles
Décomposition des immobilisations complexes
Exemple :
Une entreprise achète un immeuble au prix de 1 000 000 d’euros.
La toiture est à remplacer tous les 40 ans et la chaufferie, tous les 20 ans.

Le coût de la toiture est estimée à 100 000 euros.


Le coût de la chaufferie est estimée à 50 000 euros.

Abstraction faite de la TVA, l’écriture sera la suivante :


Débit Crédit
-------- début N --------
2131 Constructions - structure (1 000 000-100 000-50 000) 850 000,00
2132 Constructions - toiture 100 000,00
2133 Constructions - chaufferie 50 000,00
404 Fournisseurs d'immobilisations 1 000 000,00
Enregistrement structure et composants

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Immobilisations corporelles
Décomposition des immobilisations complexes
Par ailleurs, il faut distinguer :

Les composants de première catégorie (éléments principaux)


• doivent faire l’objet de remplacement à intervalles réguliers,
• procurent des avantages économiques ou ont une utilisation selon un rythme
différent,
• nécessitent l’utilisation de taux ou de modes d’amortissement propres,
• doivent être comptabilisés séparément dès l’origine et lors de leur remplacement.

Les composants de seconde catégorie (dépenses d’entretien)


• qui font l’objet de programmes pluriannuels de gros entretiens ou de grandes
révisions en application des lois, règlements ou pratiques constantes de l’entité,
• ont pour objet de vérifier le bon fonctionnement des installations et d’y apporter
entretien sans prolonger la durée de vie initialement prévue à l’immobilisation,
• doivent être comptabilisées dès l’origine comme un composant distinct si aucune
provision n’a été constatée et qu’ils répondent aux conditions suivantes : avantages
économiques futurs pour l’entreprise et coût pouvant être évalué de façon fiable.

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Immobilisations corporelles
Décomposition des immobilisations complexes
S’agissant des composants principaux, dit de première catégorie, le CGI
précise qu’il s’agit de composants :
➢ ayant une durée réelle d’utilisation différente de celle de l’immobilisation,
➢ devant être remplacés au cours de la période prévue de l’immobilisation.

Selon l’état et la situation de l’immeuble 3 autres composants peuvent être identifiés.

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Immobilisations
corporelles
Décomposition des
immobilisations
complexes

La méthode de comptabilisation par


composants de gros entretiens ou
grandes révisions exclut la constatation
de provision pour gros entretiens ou
grandes réparations.

L’entité a le choix entre l’une ou l’autre de


ces méthodes.

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Immobilisations corporelles
Décomposition des immobilisations complexes

Exemple :

L’entreprise acquiert une nouvelle chaufferie d’une valeur de 100 000 euros
dont la durée d’utilisation est estimée à 20 ans.
Cette chaufferie nécessite d’être révisée en profondeur tous les 3 ans pour un
coût estimé à 15 000 euros.

La première révision est effectuée en N+2 et son coût réel est de 16 000 euros.

Deux méthodes de comptabilisation sont donc possibles :


➢ L’option de la provision pour gros entretien et grande réparation,
➢ L’option de comptabilisation par composants.

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Immobilisations corporelles
Décomposition des immobilisations complexes
Méthode 1 : option de la provision pour dépenses d'entretien
Débit Crédit
-------- Début N --------
2135 Installations générales - chaufferie 100 000,00
44562 TVA déd./immos 20 000,00
404 Fournisseurs d'immobilisations 120 000,00
Enregistrement acquisition - option provision gros entretien

Débit Crédit
-------- Fin N à Fin N+2 --------
6815 Dot. Aux provisions d'exploitation (15 000 / 3 ans) 5 000,00
1572 Provisions pour gros entretiens/gdes révisions 5 000,00
Enregistrement provision gros entretien

Débit Crédit
-------- Fin N+2 --------
615 Entretiens réparations 16 000,00
4456 TVA déd. 3 200,00
401 Fournisseurs 19 200,00
Enregistrement de la charge d'entretien
Débit Crédit
-------- Fin N+2 --------
1572 Provisions pour gros entretiens grandes révisions 15 000,00
7815 Reprises sur provisions d'exploitations 15 000,00
Reprise provision gros entretien
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Immobilisations corporelles
Décomposition des immobilisations complexes

Méthode 2 : option de la comptabilisation par composants


Débit Crédit
-------- début N --------
21351 Installations générales - chaufferie 85 000,00
21352 Installations générales - composant révision 15 000,00
44562 TVA déd.immos 20 000,00
404 Fournisseurs d'immobilisations 120 000,00
Enregistrement structure et composants

Le composant sera ensuite amorti sur une durée de 3 ans en linéaire alors que la
structure de la chaufferie sera amortie sur 20 ans.

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Immobilisations corporelles
Décomposition des immobilisations complexes
Suite exemple :

Qu’elle que soit l’option retenue, l’impact en charges est identique.

Seule la présentation des états financiers diffère :


Le niveau de résultat impacté est différent
(résultat d’exploitation pour l’option 1 et résultat exceptionnel pour l’option 2).

Dans le bilan, l’option 1 (provision) augmente le passif et l’option 2 (amortissement)


diminue l’actif.
Option 1 (provision) Option 2 (immo par composants)
Montant en charges Montant en charges
N N+1 N+2 N N+1 N+2
Provision 5 000 5 000 5 000
Entretien réel 16 000 16 000
Reprise provision -15 000
Amortissement 5 000 5 000 5 000
Sortie du composant -15 000
Totaux sur 3 exercices 5 000 5 000 6 000 5 000 5 000 6 000

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Immobilisations corporelles
Le cas particulier des coûts de démantèlement
Dès lors qu’il y a une dégradation immédiate et nécessaire à l’exploitation future
et une obligation de remise en état impliquant une sortie de ressources
probable (estimation fiable), une provision pour coûts de démantèlement est
obligatoire.

La provision est constituée en contrepartie du coût d’immobilisation : elle vient


l’augmenter.
Ce coût est amorti selon un plan d’amortissement propre.

Son évaluation est difficile car souvent estimative sur un horizon lointain avec
des modifications des prévisions en cours d’exploitation.
L’évaluation par méthode d’actualisation est possible. Dans ce cas, la provision
fait l’objet d’un ajustement à chaque clôture.

Exemples : dégradation du milieu marin lors de constructions de plates-formes


pétrolières ou du milieu terrestre pour les centrales nucléaires.

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Immobilisations corporelles
Le cas particulier des coûts de démantèlement
Exemple :

Une société d’exploitation de carrières vient d’acquérir un gisement au début


de l’année N.
Les conditions relatives à la constatation d’une provision pour
démantèlement sont réunies.

Les données à notre disposition sont :


➢ L’exploitation aura lieu sur 10 ans,
➢ Le démantèlement (comblement) sera effectué le 31/12/N+9,
➢ Le coût estimé à l’acquisition est de 500 000 euros,
➢ Le taux d’actualisation est fixé à 6%,
➢ Le taux d’inflation à 2,55%.

Il faut alors :
➢ Calculer le coût de démantèlement actualisé à l’acquisition
➢ Comptabiliser la provision et l’actif.

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Immobilisations corporelles
Le cas particulier des coûts de démantèlement
Suite exemple :

1) Calcul du coût de démantèlement


Coût du démantèlement
Début N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7 N+8 N+9
Coût estimé
500 000 512 750 525 825 539 234 552 984 567 085 581 546 596 375 611 583 627 178
coût estimé = valeur d'acquisition x taux d'inflation

2) Coût actualisé à l’acquisition puis ajustement de la provision à chaque clôture


Coût actualisé à l'acquisition
= 643 171 x (1+0,06)-10 = 359 143
Coût estimé en fin d'utilisation x (1 + taux d'actualisation) -durée exploitation

Coût actualisé à fin N


= 643 171 x (1+0,06)-9 = 380 692
-durée d'exploitation restante
Coût estimé en fin d'utilisation x (1 + taux d'actualisation)

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Immobilisations corporelles
Le cas particulier des coûts de démantèlement
Suite exemple :

On comptabilise la provision au coût actualisé à l’acquisition :


-------- début N --------
21141 Terrains de carrière - démantèlement 359 143,00
1581 Provision pour remise en état 359 143,00
Enregistrement du coût prévisionnel actualisé

La provision ajustée à Fin N :


-------- 31/12/N --------
6815 Dotations aux provisions d'exploitation (380 692 - 359 143) 21 549,00
1581 Provision pour remise en état 21 549,00
Ajustement de la provision

L’augmentation du coût d’acquisition de l’immobilisation en contrepartie :


-------- 31/12/N --------
68112 Dotation amortissement immos corporelles (359143/10) 35 914,30
281141 Amortissement terrains de carrière - démantèlement 35 914,00
Dotation amortissement du coût de démantèlement

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Immobilisations corporelles
Le cas particulier des coûts de démantèlement

Suite exemple :

Ainsi, à chaque clôture, :


➢ La provision sera ajustée pour représenter son coût actualisé,
➢ L’actif de démantèlement sera amorti pour que sa valeur soit nulle au
bout des 10 ans.

Au démantèlement, la provision sera reprise, ce qui compensera les coûts


réellement constatés au résultat de l’exercice de remise en état.

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Immobilisations corporelles
Valeur d’entrée dans le patrimoine
Règles générales

Les immobilisations corporelles qui répondent aux conditions de définition et


comptabilisation d’un actif doivent être évaluées à leur coût à date d’entrée dans
le patrimoine de l’entité. (PCG Art. 213-1)

Sauf cas particuliers, ce coût est définitif et dissocié des modalités de règlement.

Cette valeur est déterminée différemment selon les conditions d’obtention de


l’actif :
➢ Coût d’acquisition pour les actifs acquis à titre onéreux,
➢ Coût de production pour les actifs produits par l’entité,
➢ Valeur vénale pour les actifs acquis à titre gratuit ou par voie d’échange,
➢ Valeur résiduelle pour les actifs acquis en crédit-bail.

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Immobilisations corporelles
Valeur d’entrée dans le patrimoine
Biens acquis à titre onéreux

La composition du coût d’acquisition d’une immobilisation corporelle acquise à


titre onéreux est la suivante :

➢ Prix d’achat, incluant droits de douane et taxes non-récupérables, après


déductions des remises et rabais commerciaux et escomptes de règlement,
➢ Coûts directement attribuables (cf slide suivante), engagés pour mettre l’actif
en place et en état de fonctionnement selon l’utilisation prévue par la
direction,
➢ Sur option, les coûts de démantèlement, d’enlèvement et de restauration,
➢ Sur option, les coûts d’emprunts (sur conditions : conditions d’activation de
l’immobilisation remplies, la durée d’emprunt concerne la durée de
production/construction, ils peuvent être évalués de façon fiable).

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Immobilisations corporelles
Valeur d’entrée dans le patrimoine
Biens acquis à titre onéreux
Coûts directement attribuables Coûts ne pouvant pas être rattachés

• les rémunérations et autres avantages • Coûts administratifs et autres frais généraux


versés au personnel lors de l'acquisition et à l’exception des coûts structures dédiées
la mise en état de fonctionner de • coût d’ouverture d’une nouvelle installation
l'immobilisation corporelle ; • coût de publicité et de promotion d’un
• les coûts de préparation de site et des frais nouveau produit ou de service en vue de
de démolition ; son introduction
• les frais de livraison et de manutention • coûts de relocalisation d’une affaire dans un
initiaux ; nouvel emplacement ou avec une nouvelle
• les frais de transport, d'installation, de catégorie de clients (incluant le coût de la
montage nécessaire à la mise en état de formation de personnel)
fonctionner de l'immobilisation ; • Coût des rémunérations et autres avantages
• les coûts liés aux premiers essais après du personnel ne résultant pas directement
déduction des revenus nets de la revente de la construction ou de l’acquisition de
des premières pièces éventuellement l’immobilisation
fabriquées ; • Coûts postérieures à la date d’état de
• sur option, les honoraires des fonctionner selon l’utilisation prévue par la
professionnels (architectes, géomètres, direction.
experts...) qui sont intervenus aux
différentes étapes de l'acquisition de
l'immobilisation le cas échéant et les frais
de formation externe uniquement.

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Immobilisations corporelles
Valeur d’entrée dans le patrimoine
Biens acquis à titre onéreux
Exemple :

Une entreprise acquiert une machine-outil en N pour les coûts suivants (en € HT) :
- prix d’achat : 10 000
- frais de transport : 500
- frais d’installation : 300
- test de fonctionnement : 100
- formation du personnel par un salarié ingénieur : 1 500
- honoraire de l’ingénieur-conseil prestataire : 1 000
- remise sur prix d’achat de 5%

Le coût d’acquisition de la machine est donc de :


95 000 + 500 + 300 + 100 + 1 000
= 11 400 euros HT

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Immobilisations corporelles
Valeur d’entrée dans le patrimoine
Biens produits par l’entité
La composition du coût de production d’une immobilisation corporelle produite
par l’entité est la suivante :

➢ Matières consommées
➢ Autres coûts directs et indirects de production pouvant être raisonnablement
rattachés à la production de l’immobilisation. (PCG Art.2013-14)
➢ Sur option, les coûts d’emprunts.

Le coût de la sous-activité n’est pas incorporable au coût de


production car le coût d’acquisition augmenterait
artificiellement de ce fait. On applique donc un coefficient
d’activité afin de stabiliser le coût de revient unitaire.
C’est la méthode de l’imputation rationnelle des charges
fixes.
La suractivité n’est pas incorporable, les charges fixes
indirectes ne seront comptées qu’à 100%.
Les charges administratives ne sont pas incorporables.
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Immobilisations corporelles
Valeur d’entrée dans le patrimoine
Biens produits par l’entité
Exemple :

Une entreprise de bâtiment construit pour sa propre utilisation un hangar pour


entreposer son matériel.
La période de construction s’étale du 1er octobre N au 30 juin N+1.
Le taux d’activité est de 80% en N et de 85% en N+1.
Selon les coûts suivants, quelle sera le coût de production final ?
N N+1
Charges variables de production 28 000 25 000
Matières premières 10 000 7 500
Salaires et charges sociales 18 000 17 500
Charges fixes indirectes de production 5 000 6 000
Charges administratives 1 000 1 500

Charges variables de production 28 000 25 000


Charges fixes indirectes (80% / 85%) 4 000 5 100
Total 32 000 30 100
En-cours N et N+1 tenant compte de la sous-activité
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Immobilisations corporelles
Valeur d’entrée dans le patrimoine
Biens produits par l’entité
Suite exemple :

On comptabilise alors l’en-cours de l’année N en Production immobilisée (72)


Débit Crédit
-------- 31/12/N --------
231 Immos corporelles en cours (en-cours N) 32 000,00
722 Production immobilisée - immos corporelles 32 000,00
En-cours de production hangar

On comptabilise l’immobilisation à son coût de production à son entrée dans le


patrimoine, en annulant les charges enregistrées en 72 :
Débit Crédit
-------- 30/06/N+1 --------
213 Constructions (32 000 + 30 100) 62 100,00
722 Production immobilisée - immos corporelles 30 100,00
231 Immos corporelles en cours 32 000,00
Coût de production hangar terminé

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Immobilisations corporelles
Valeur d’entrée dans le patrimoine
Biens acquis par crédit-bail
Au cours de la réalisation du crédit-bail, le loyer est constaté en charges en
contrepartie du fournisseur (612D/401C).

Au moment de la levée de l’option d’achat, on comptabilise la valeur résiduelle


-indiquée au contrat de crédit-bail- et les éventuels frais d’acquisition comme
coût d’acquisition de l’immobilisation acquise par crédit-bail.

Débit Crédit
-------- date de levée d'option ha --------
2182 Matériel de transport 8 000,00
44562 TVA/immos 1 600,00
404 Fournisseurs d'immos 9 600,00
Levée d'option d'achat véhicule

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Immobilisations corporelles
Date d’entrée dans le patrimoine
Clause de réserve de propriété
Lorsqu’une transaction est assortie d’une clause de réserve de propriété, la
comptabilisation se fait à la date de livraison du bien et non à la date de
transfert de propriété.

Chez l’acquéreur, le bien en question doit figurer à l’actif sur une ligne
distincte.
Il y a cependant lieu de constater l’amortissement (dans le cas d’une
immobilisation) ou la dépréciation (le cas échéant) entre le moment de la
livraison et celui du transfert de propriété puisque l’acquéreur détient le
contrôle du bien même s’il n’en est pas encore propriétaire.

Chez le vendeur, la créance relative à la vente doit également figurer à l’actif


sur une ligne distincte.

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Immobilisations corporelles
Traitement à la clôture
Règles générales

L’évaluation en période de clôture s’effectue selon que l’actif a une durée


d’utilisation limitée ou une durée d’utilisation non-limitée.
(ANC Règlement 2015-06 modifiant PCG pour les exercices ouverts à partir du 1er
janvier 2016).

Tout dépend donc de l’usage fait de l’actif par l’entité.

Exemple non-limité : fonds commercial (peut-être amorti par dérogation


cependant)

28
Immobilisations corporelles
Traitement à la clôture
Règles générales
L’évaluation en période de clôture s’effectue selon que l’actif a une durée d’utilisation
limitée ou une durée d’utilisation non-limitée.
(ANC, règlement 2015-06 modifiant PCG pour exercices ouverts à partir du 1/01/2016).

Tout dépend donc de l’usage fait de l’actif par l’entité.

Un actif dont la durée est limitée fait obligatoirement l’objet d’un amortissement et
d’un plan d’amortissement.
Le caractère limité est déterminé dès l’origine mais peut se voir modifié en cours de
période (obsolescence).

Les actifs corporels (hors terrain) sont par principe de durée limitée.

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Immobilisations corporelles
Traitement à la clôture
Amortissement comptable (ou économique)
L’amortissement d’un actif est la répartition systématique de son montant
amortissable en fonction de son utilisation.

L’amortissement commence à la date de début de consommation des


avantages économiques qui lui sont attachés : généralement la mise en service
de l’actif (ou la date d’utilisation prévue par la Direction ou dès livraison si
clause de réserve de propriété) – attention au prorata temporis.

L’amortissement doit traduire au mieux le rythme de consommation des


avantages économiques attendus de l’actif par l’entité et peut-être défini soit
en unités de temps (années), soit en unités d’œuvre (km parcouru, heures de
service).

Le mode linéaire s’applique à défaut de mode mieux adapté. (PCG Art. 214-12
et 214-13)

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Immobilisations corporelles
Traitement à la clôture
Amortissement fiscal et Amortissement dérogatoire
Il est toutefois permis de se référer aux durées d’amortissement des usages
professionnels pour amortir un actif.

Dans ce cas, la différence entre la durée d’usage admise au plan fiscal et la


durée d’utilisation donnera lieu à la comptabilisation d’un amortissement
dérogatoire.

Cette situation peut être élargie à toutes celles donnant lieu à un


amortissement fiscal supérieur à l’amortissement comptable :
➢ Durée d’usage > Durée économique
➢ Base fiscale > Base comptable
➢ Taux fiscal > Taux comptable

L’amortissement fiscal est comptabilisé au passif dans un compte de


provisions réglementées.

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Immobilisations corporelles
Traitement à la clôture
Amortissements

En fonction du plan d’amortissement, à chaque clôture, l’actif sera amorti


pour sa fraction amortissable de l’exercice.
Seront comptabilisés les amortissements comptable, fiscal et dérogatoire.

Exemple :

Une entreprise acquiert le 1er septembre N une machine-outil au prix de


40 000 euros HT (base amortissable) dont la durée d’utilisation est fixée à
5 ans.

Fiscalement, elle choisit d’amortir le bien en mode dégressif (coef. 1,75)


alors que l’amortissement économique correspond au mode linéaire.
L’exercice comptable correspond à l’année civile.

32
Immobilisations corporelles
Traitement à la clôture
Amortissements
Suite exemple /plan d’amortissement

Amortissement comptable Amortissement fiscal Dérogatoire


Valeur
Valeur Taux nette Amortiss
Base Cumul Amortiss VNF fin
Amortiss nette Taux appliqué fiscale ements
Exercice amortiss amortiss ement de Dotation Reprise
ement comptab linéaire (coeff. (VNF) fiscaux
able ement fiscal période
le (VNC) 1,75) début de cumulés
période
N (4 mois) 40 000 2 667 2 667 37 333 20% 35% 40 000 4 667 4 667 35 333 2 000
N+1 37 333 8 000 10 667 29 333 25% 35% 35 333 12 367 17 033 22 967 4 367
N+2 29 333 8 000 18 667 21 333 33% 35% 22 967 8 038 25 072 14 928 38
N+3 21 333 8 000 26 667 13 333 50% 50% 14 928 7 464 32 536 7 464 536
N+4 13 333 8 000 34 667 5 333 100% 100% 7 464 7 464 40 000 0 536
N+5 (8 mois) 5 333 5 333 40 000 0 5 333
Totaux 40 000 40 000 6 405 6 405

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Immobilisations corporelles
Traitement à la clôture
Amortissements
Suite exemple /comptabilisation
Débit Crédit
-------- 01/09/N --------
2154 Matériel industriel 40 000,00
44562 TVA/immos 8 000,00
404 Fournisseurs d'immos 48 000,00
Acquisition machine-outil
-------- 31/12/N --------
68112 Dotations aux amortissements immos corporelles 2 667,00
28154 Amortissement matériel industriel 2 667,00
Amortissement comptable (40 000 / 5 ans) x 4 / 12
-------- 31/12/N --------
68725 Dotations aux amortissements dérogatoires 2 000,00
145 Amortissement dérogatoire 2 000,00
Amortissement fiscal en complément (4 667 - 2 667)
-------- 31/12/N+3--------
68112 Dotations aux amortissements immos corporelles 8 000,00
28154 Amortissement matériel industriel 8 000,00
Amortissement comptable (40 000 / 5 ans)
-------- 31/12/N+3 --------
145 Amortissement dérogatoire 536,00
78725 Rerpises sur amortissements dérogatoires 536,00
Amortissement fiscal repris (7 464 - 8 000)

34
Immobilisations corporelles
Traitement à la clôture
Dépréciations
Les dépréciations se définissent comme le constat d’une différence de valeur
entre la VNC d’un actif et sa valeur actuelle (valeurs d’inventaire, usage ou
vénale).

Les dépréciations sont réversibles et peuvent être modifiées à chaque clôture


d’exercice selon :
➢ Aggravation de la perte de valeur : la dépréciation augmente,
➢ Réduction de la perte de valeur : la dépréciation diminue,
➢ Disparition de la perte de valeur : la dépréciation est annulée.

Même en cas d’absence ou d’insuffisance du bénéfice, il faut procéder aux


dépréciations (et aux amortissements) nécessaires pour que les comptes
annuels donnent une image fidèle de la situation financière et du résultat de
l’entité.

Les dépréciations sont inscrites en diminution de la valeur des éléments


d’actifs correspondants.
35
Immobilisations corporelles
Traitement à la clôture
Dépréciations
Le test de dépréciation d’un actif consiste alors à comparer sa valeur actuelle
(valeur la plus élevée entre valeur d’usage et valeur vénale) à sa valeur nette
comptable inscrite au bilan.

Selon le principe de prudence, dès lors que la valeur actuelle est inférieure à
la VNC, une dépréciation doit être constatée.

La dépréciation viendra impacter la VNC :

Cumul Cumul
Valeur
VNC amortis- déprécia-
brute
sements tions

Le plan d’amortissement sera alors modifié.


36
Immobilisations corporelles
Traitement à la clôture
Dépréciations
Exemple :

Dans les immobilisations d’une entreprise figure un four professionnel acquis


début N-3 pour 16 000 euros : un F12, amorti sur 8 ans.
Le fournisseur ayant sorti un four F13, le prix de marché du F12 a baissé pour
atteindre 8 000 euros en N-1 pour remonter à 10 000 euros en décembre N à
la suite d’un rappel du modèle F13.
La valeur d’usage du four F12 reste de 7 000 euros.

Selon le plan d’amortissement initial, la VNC du four F12 au 31/12/N-1 était de


10 000 euros.

Selon les informations, la valeur vénale doit être retenue pour effectuer le test
de dépréciation (Valeur vénale > Valeur d’usage).
La VNC étant de 10 000 euros, elle est supérieure à la valeur vénale retenue de
8 000 euros en N-1.

Une dépréciation de 2 000 euros doit être constatée (10 000 – 8 000).
37
Immobilisations corporelles
Traitement à la clôture
Suite exemple :
Dépréciations
Le plan d’amortissement va donc devoir être modifié tenant compte de la dépréciation
en N-1.
Cumul
Années Base Amortissement VNC
amortissement
N-3 16000 2000 2000 14000
N-2 14000 2000 4000 12000
Plan amortissement initial N-1 12000 2000 6000 10000
N 10000 2000 8000 8000
N+1 8000 2000 10000 6000
N+2 6000 2000 12000 4000
N+3 4000 2000 14000 2000
N+4 2000 2000 16000 0

Pour cela, il faut déterminer la VNC du four à la clôture de l’exercice N.


(1) Nouvelle base amortissable, selon VNC –
dépréciation à amortir sur la durée
Cumul résiduelle (8-3 = 5 ans)
Base Amortissement VNC
Années amortissement (2) Dotations aux amortissements pour
(1) (2) (4)
(3) l’année N selon 8 000 / 5 = 1 600
N 8 000 1 600 7 600 6 400 (3) Cumul amortissements selon 6 000 à fin
N-1 + 1 600 en N
(4) VNC au 31/12/N, selon 16 000 – (6 000 +
1 600) – 2 000
38
Immobilisations corporelles
Traitement à la clôture
Dépréciations
Suite exemple /comptabilisation de la dépréciation

Débit Crédit
-------- 31/12/N --------
68162 Dotations aux dépréciations des immos corp. 2 000,00
291 Dépréciations des immos corporelles 2 000,00
Déprépciation Four F12

39
Immobilisations corporelles
Sortie de l’immobilisation
Règles générales

En théorie, une sortie de l’immobilisation est une opération non-courante qui


impactera le résultat exceptionnel.

Les immobilisations sont sorties du patrimoine lorsque :


➢ Elles sont cédées volontairement ou non (vente, donation, confiscation),
➢ Elles sont détruites, mises au rebut ou reprises à l’achat d’un bien neuf.

Dans les deux cas, à la date de l’opération, l’immobilisation est retirée du bilan
par l’annulation de sa valeur brute, de ses amortissements et de ses
éventuelles dépréciations.

40
Immobilisations corporelles
Sortie de l’immobilisation
La VNC apparait distinctement dans le compte 675 (Valeur comptable des
éléments d’actifs cédés –VCEAC), compte de charges exceptionnelles selon :

Amortis-
Valeur
VCEAC sements
brute
cumulés

Les composants doivent faire l’objet du même traitement.

Les amortissements dérogatoires attachés et les éventuelles dépréciations


seront repris par un compte 78.

Le prix de cession sera constaté en 775 (Produit de cession des éléments


d’actifs).

La différence entre le prix de cession et la VNC constituera le gain ou la


perte comptable de cession.

41
Immobilisations corporelles
Sortie de l’immobilisation
Exemple :

Un immeuble acquis le 1er avril N au prix de 500 000 euros est revendu le
1er octobre N+8 au prix de 600 000 euros.
Il est amorti sur 20 ans en linéaire.
Les amortissements cumulés s’élèvent à 193 750 euros à date de la
dernière clôture.
L’amortissement complémentaire, du 1er janvier au 30 septembre N+8, est
de 18 750 euros.

La TVA déduite lors de l’acquisition est de 100 000 euros.


La TVA à reverser dépend du nombre d’années acquis sachant que chaque
fraction d’année compte pour une unité, soit 9 années de N à N+8 ;
TVA à reverser = 100 000 – (100 000 x 9 / 20) = 55 000 euros.

42
Immobilisations corporelles
Sortie de l’immobilisation
Suite exemple :
Débit Crédit
-------- 01/10/N+8 --------
462 Créances sur cession d'immobilisations 600 000,00
775 Produit de cession des éléments d'actifs cédés 600 000,00
Constatation de la vente
Débit Crédit
-------- 01/10/N+8 --------
213 Constructions 55 000,00
445 Tva collectée 55 000,00
Tva à reverser
Débit Crédit
-------- 01/10/N+8 --------
2813 Amortissements des constructions (193 750 + 18 750) 212 500,00
675 VCEAC (500 000 + 55 000 - 212 500) 342 500,00
213 Immos corporelles en cours 555 000,00
Sortie de l'immobilisation

Le résultat de cession s’établit alors à :


= Prix de cession – VNC (VCEAC)
= 600 000 – 342 500 = 257 500 euros 43
Cas spécifiques des immos corporelles
Construction sur sol d’autrui
Comme leurs noms l’indiquent, il s’agit de constructions édifiées sur un sol
appartenant à un tiers propriétaire.
Elles répondent à la même comptabilisation qu’une construction classique, pour
leur durée normale d’utilisation.

Cependant, les constructions sur sol d’autrui pourront être amorties à deux
conditions :
➢ Être inscrites à l’actif du bilan,
➢ Correspondre à une gestion commerciale normale.

Attention, sauf clause contraire au


contrat, les constructions sur sol
d’autrui reviennent au propriétaire
du sol à expiration du bail ou à sa
rupture anticipée.

44
Cas spécifiques des immos corporelles
Sinistre et expropriation
En cas d’immobilisations sinistrées, deux cas de figure :
➢ Elles sont réparables : le sinistre est comptabilisé en charges et l’indemnité
d’assurance en transfert de charges (compte 79),
➢ Elles ne sont pas réparables : elles sortiront de l’actif et le prix de cession
sera l’indemnité d’assurance.

Exemple :
Le 30 septembre N, un incendie a détruit un module de cuisson qui n’est pas
réparable et endommagé l’atelier qui peut être remis en état par un artisan le
14 octobre N.
Le 22 décembre N, l’entité reçoit une indemnité d’assurance de 19 000 euros,
décomposée selon 16 000 euros pour le module détruit et 3 000 euros pour
l’atelier.
Immobilisations Module Atelier
Date d'achat 02/01/N-2 15/07/N-4
VO 32 000 € HT 8 000 € HT
Mode d'amortissement Linéaire Linéaire
Durée d'utilissaiton prévue 4 ans 10 ans
Compte 2154 2135
45
Cas spécifiques des immos corporelles
Sinistre et expropriation
Suite exemple :

L’atelier est réparable, il n’est donc pas sorti de l’actif, sa remise en état sera
comptabilisée en charges :

Débit Crédit
-------- 14/10/N --------
6152 Entretien 3 000,00
4456 Tva déd/abs 600,00
401 Fournisseurs 3 600,00
Facture de réparation atelier

46
Cas spécifiques des immos corporelles
Sinistre et expropriation
Suite exemple :

Le module est lui détruit, non-réparable : il va donc sortir de l’actif.


Au préalable, il faut donc déterminer la VNC à date de sinistre :
= VO (32 000) – Cumuls amortissements (8 000 x 2 + (8 000 x 9 / 12))
= 10 000 euros
Débit Crédit
-------- 30/09/N --------
68112 Dotations aux amortissements 6 000,00
28154 Amortissement du matériel industriel 6 000,00
Amortissement complémentaire N

-------- 30/09/N --------


3871 Dotations aux amortissements exceptionnels 10 000,00
28154 Amortissement du matériel industriel 10 000,00
Amortissement exceptionnel par annulation VNC

-------- 30/09/N --------


28154 Amortissement du matériel industriel 32 000,00
2154 Matériel industriel 32 000,00
Sortie de l'immobilisation

47
Cas spécifiques des immos corporelles
Sinistre et expropriation
Suite exemple :

L’indemnité d’assurance est versée.

Débit Crédit
-------- 22/12/N --------
467 Autres comptes débiteurs 19 000,00
775 Produits de cession des éléments d'actifs PCEA 16 000,00
791 Transferts de charges d'exploitations 3 000,00
Indemnité d'assurance

48
Cas spécifiques des immos corporelles
Subventions d’investissement
Règles générales

On distingue trois types de subventions :


➢ Les subventions d’exploitation : compensent l’insuffisance de produits ou
permettent de faire face à certaines charges d’exploitation,
➢ Les subventions d’équilibre : compenserait une perte globale en l’absence de
la dite subvention,
➢ Les subventions d’investissement : permettent de financer un projet à long
terme (conception, acquisition, recrutement, implantation…).

Traitée différemment selon leur nature, on distingue là encore les subventions


de fonctionnement des subventions d’investissement.

49
Cas spécifiques des immos corporelles
Subventions d’investissement
Acquisition
La subvention d’investissement est enregistrée au passif dans un compte de
capitaux propres de classe 13 :
➢ Subvention d’équipement : 131,
➢ Autres subventions d’investissement : 138.

Elle n’est généralement pas soumise à TVA.

Elle dite « rapportée au résultat » : elle est amortie sur la durée de vie du projet
qu’elle finance, c’est un produit étalé.

On utilise dans un second temps, pour l’imputer au résultat, le compte 777


(Quote-part de la subvention virée au résultat), c’est un produit exceptionnel.

Trois étapes de comptabilisation :


➢ notification et attribution,
➢ imputation au résultat,
➢ cession de l’immobilisation qui ouvre droit à la subvention.
50
Cas spécifiques des immos corporelles
Subventions d’investissement
Acquisition
Exemple :
Une entreprise est subventionnée à hauteur de 30% par la mairie pour un matériel
industriel d’un montant de 150 000 euros HT.
La notification est reçue le 15 septembre N.
L’installation est acquise le 1er octobre N (amortissement fiscal sur 5 ans).
Le versement est reçu le 15 octobre N.
Débit Crédit
-------- 15/09/N --------
441 Etat - subventions à recevoir (150 000 x 30%) 45 000,00
131 Subvention d'équipement 45 000,00
Notification subvention

-------- 01/10/N --------


215 Installations techniques 150 000,00
44562 TVA/immos (150 000 x 20%) 30 000,00
404 Fournisseurs d'immobilisations 180 000,00
Acquisition immobilisation

-------- 15/10/N --------


512 Banque 45 000,00
441 Etat - subventions à recevoir 45 000,00
Encaissement subvention
51
Cas spécifiques des immos corporelles
Subventions d’investissement
Inventaire
Le PCG prévoit l’imputation au résultat au taux de subvention déterminé par le
rapport subvention/immobilisation.

La reprise de la subvention est donc, pour une immobilisation amortissable,


au même rythme et durée que la dite immobilisation.
Fiscalement, un taux identique doit être utilisé chaque fin d’exercice pour le
calcul des annuités d’amortissement et la part de la subvention à intégrer au
résultat.

La reprise s’effectue dès la première annuité d’octroi de la subvention,


indépendamment de son versement effectif.

Pour les immobilisations décomposables, il convient de ventiler la subvention


entre les différents composants.

52
Cas spécifiques des immos corporelles
Subventions d’investissement
Suite exemple :
Inventaire
Enregistrement des dotations aux amortissements et réintégration de la
subvention au prorata des amortissements fiscaux.

Quote-part = Dotation aux amort. x (montant subv./montant investissement)


Débit Crédit
-------- 31/12/N --------
681 Dotations aux amortissements - charges d'exploitation 7 500,00
2815 Amortissements installations techniques 7 500,00
Amortissement linéaire (150 000 x 20% x 3/12)

-------- 31/12/N --------


687 Dotations aux amortissements - charges exceptionnelles 5 625,00
145 Amortissements dérogatoires 5 625,00
Amortissement dérogatoire ((150 000 x 35% x 3/12 ) - 7 500)

-------- 31/12/N --------


139 Subventions d'investissement inscrites au CR 4 593,75
777 Quote-part des subventions d'investissement 4 593,75
Réintégration subv. d'investissement (13 125 x 35%)

53
Cas spécifiques des immos corporelles
Subventions d’investissement
Inventaire
Suite exemple :

Complément
En l’absence d’amortissement dérogatoire, la subvention serait réintégrée sur la
durée de l’amortissement et selon son rythme, soit sur 5 ans :
= 45 000 / 5
= 9 000 euros / exercice.

Si l’immobilisation n’était pas amortissable, et à défaut de clause d’inaliénabilité,


la reprise est faite sur 10 ans (un dixième par an pendant 10 ans).

54
Cas spécifiques des immos corporelles
Subventions d’investissement
Cession
En cas de cession de l’immobilisation acquise à l’aide de la subvention, le solde de
la subvention doit être rapporté au résultat de l’exercice de cession.

Suite exemple :

La société revend son matériel industriel le 31 mars N+3 au prix de


30 000 euros HT.

Les soldes sont les suivants :


➢ VNC : 75 000 euros
➢ Amortissements dérogatoires créditeurs à reprendre : 24 399 euros
➢ Compte de subvention d’investissement débiteur : 15 188 euros

55
Cas spécifiques des immos corporelles
Subventions d’investissement
Cession
Débit Crédit
-------- 31/03/N+3 --------
512 Banque 36 000,00
775 Produits de cession des éléments d'actifs PCEA 30 000,00
4457 Tva collectée 6 000,00
Cession matériel

675 Valeur comptables des éléments d'actifs cédés 75 000,00


2815 Amortissement installations techniques 75 000,00
215 Installations techniques 150 000,00
Sortie de l'immobilisation

145 Amortissements dérogatoires 24 399,00


787 Reprises sur provisions - pdts exceptionnels 24 399,00
Reprise amortissements dérogatoires

139 Subventions d'investissement inscrites au CR 15 188,00


777 Quote-part de subvention inscrure virée au CR 15 188,00
Solde subvention d'investissement non rapportée au CR

131 Subvention d'équipement 45 000,00


139 Subventions d'investissement inscrites au CR 45 000,00
Soldes des comptes de subvention

56
Evaluation des actifs et passifs
Immobilisations corporelles

Avez-vous des questions ?

Merci !

57

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