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Par :
KIALU NKULU Juska
Graduée en Droit
DÉDICACE
REMERCIEMENTS
Al. : Alinéa.
Art. : Article.
A.U . : Acte uniforme.
AUPC : Acte uniforme portant organisation des procédures collectives
d’apurement du passif.
AUSCGIE : Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du
Groupement d’intérêt économique.
AUDCG : Acte uniforme relatif au droit commercial général.
E : Economica.
Éd : Edition.
Ibidem : Au même endroit.
N° : Numéro.
OHADA : Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires.
Op. Cit. : Opere citatere (cité plus haut).
P. : Page.
Pp : Page .
Préc. : Précité.
PUA : Presse universitaire d'Afrique.
RCCM : Registre du commerce et du crédit mobilier.
RDC : République démocratique du Congo
TFC : Travail de fin de cycle.
TPI : Tribunal de première instance.
U.A. : Union Africaine.
UPC : Université Protestante au Congo.
v
1
INTRODUCTION
I. Problématique
Les entreprises sont des structures commerciales, qui, comme tout
être humain, naissent, vivent et meurent.1
Elles s’épanouissent sans encombre mais, elles sont souvent
victimes de pathologies c’est-à-dire, elles peuvent rencontrer de multiples
situations difficiles qui, si elles ne sont pas surmontées, peuvent les conduire à
leur disparition.2
En effet, l'activité des acteurs économiques a des répercussions
financières sur leur entourage familial et professionnel spécialement leurs
partenaires d'affaires avec lesquels ils nouent des relations contractuelles de façon
habituelle ou occasionnelle.3
Les signes visibles de ces difficultés sont extrêmement variés et
vont depuis leur apparition jusqu’aux reports d’échéances, un règlement tardif des
impôts, taxes, et cotisations sociales, l’inscription de privilèges de protêts, un
recours permanent au découvert bancaire, ou encore des cessions d’actifs, une
paralysie des organes des gestions etc. Chacune des causes spécifiques entraîne son
lot de conséquences, et l’accumulation des facteurs d’aggravation financière et
sociale désespérée.4
S’il arrivait que pour diverses raisons , une entreprise commerciale
se retrouvait dans une situation irréversible dans laquelle elle n’arrivait plus à
honorer ses engagements vis-à-vis de ses créanciers et perdait ainsi la confiance
des personnes avec lesquelles , elle est censé interagir dans l’exercice de son
commerce, elle serait obligée de recourir à toutes les solutions disponibles , afin
1
https://guilaw.com cour commune de justice et d’arbitrage, chambre 3, Arrêt N °098 -2016 du 02 juin 2016 »
consulté le 3 juillet 2023.
2
EBONZO MPUTU (Y.), Analyse des procédures préventives en droit des entreprises en difficulté issues de l’OHADA,
mémoire de D.E.S ,UNIKIN, Kinshasa,2021, p. 1.
3
Ibidem.
4
MUKUKU MALEKELELE (E .), Le Règlement préventif comme solution à la dissolution de l’entreprise en difficulté,
travail de fin de cycle en D.E.S ,UPC, Kinshasa, 2020 ,p.2.
2
d’éviter que ses créanciers , ou l’Etat lui-même la force à mettre la clé à la porte
c’est-à-dire enclencher la procédure pour la dissolution. 5
Les conséquences économiques et sociales de l’ouverture des
procédures collectives à l’égard d’une entreprise en difficulté peuvent s’avérer
désastreuses, autant pour les débiteurs que pour les créanciers. Pour éviter cela, il
faut en amont, être en mesure de détecter à temps les difficultés de l’entreprise, car
la détection précoce des difficultés est le préalable à toute recherche de solution. 6
La détection efficace suppose que l’on connaisse les origines ou les
causes des difficultés des entreprises ,leurs manifestations et le déclenchement de
la procédure d’alerte ainsi que les moyens d’y faire face avant l’ouverture des
procédures collectives lorsque la situation de l’entreprise n’évolue pas. 7
Ces procédures collectives constituent donc le traitement prescrit
aux entreprises en difficulté. C’est l’ensemble des mécanismes juridiques
permettant de réunir les créanciers en vue de régler les difficultés financières et
économiques de leur débiteur. Ces procédures sont dites collectives en ce qu’elles
conduisent à réunir les créanciers en une masse d’une part et en ce qu’elles visent à
satisfaire collectivement les intérêts mis en péril par les difficultés de l’entreprise
débitrice d’autre part.8
Celles-ci comprennent d’une part, les procédures de prévention des
difficultés tendant à éviter la cessation de paiements il s’agit à cet effet, de la
procédure de conciliation9 et celle du règlement préventif. D’autre part, les
procédures curatives ou de traitement des difficultés à savoir, le redressement
judiciaire10 et la liquidation des biens.
5
BASHI RUDAHINDWA (J.), Notes du cours de droit commercial général, éd..justou, Kinshasa 2019, p.111.
6
EBONZO MPUTU (Y.), op.cit., p.1.
7
FILIGA SAWADOGO(M.), droit des entreprises en difficultés Bruylant, Bruxelles, 2002, p.25
8
FIDEGNON (J .), Le règlement des procédures collectives par le tribunal de première instance de première classe de
Cotonou, mémoire de fin du cycle 2 ,UAC ,2011,p.17.
9
Pour plus de commentaires à ce sujet, lire EBONZO MPUTU (Y.), « Brève esquisse de la procédure de conciliation
en droit des entreprises en difficulté issue de l’OHADA : Approche doctrinale et jurisprudentielle », in Cahiers
Africains des Droits de l’Homme et de la Démocratique ainsi que du Développement Durable, 25ème année, n°073,
volume 2, Octobre-Décembre 2021, Kinshasa, p.56.
10
EBONZO MPUTU (Y.), « La procédure de redressement judiciaire en droit des entreprises en difficulté issue de
l’OHADA : entre sauvetage et intervention agonisante », in Cahiers Africains des droits de l’homme et de la
démocratie ainsi que du développement durable, 26ème année, n° 77, volume 2, octobre -Décembre,2022, Kinshasa,
3
p, 48.
11
Article 2al.2 de l’AUPC.
12
GUYON (Y.), Droit des affaires 2 : Entreprises en difficulté : Redressement judiciaire, faillite, économica, Paris, 7
ème
éd .n°1031.
13
KOM(J.) ,Droit des entreprises en difficulté OHADA : prévention –traitement- sanction,PUA ,Yaoundé ,2013 ,p.13.
14
Idem,p.14 .
15
Idem,p.15.
4
16
Ibidem .
5
17
DJOLI ESENG’EKELI , Droit constitutionnel tome1 : principes fondamentaux , ,Éd .DJES,Kinshasa,2017,p.35.
6
18
Article 2al.2 de l’AUPC.
7
19
MUKUKU MALEKELELE( E.) .,op,cit.,p.7.
20
Idem,p.8.
21
Art.6al.1 de l’AUPC.
22
https://biblio.Ohada.org procédure collective d’apurement du passif, formation des magistrats des Cours d’Appel
en Droit de l’OHADA. Consulté le 14 août 2023
23
Art.5 de l’AUPC.
8
24
Art.1-1 Al.1 de l’AUPC.
25
Art.1-1 Al2 de l’AUPC.
26
MESMIN KOUMBA (E.), Droit de l’OHADA : Prévenir les difficultés des entreprises, l’harmattan, Paris, 2013, p.95.
27
Art44, 46 de l’AUDCG et 97, 98 de l’AUSCGIE.
9
33
MESMIN KOUMBA (E.),op.cit.p.96.
34
Le principe de l’insaisissabilité des biens publics justifie l’exécution des personnes morales de
droit public du champ d’application des procédures collectives. Pour l’affirmation de ce
principe, voir la CCJA, pourvoi n°013/2003, arrêt du 07 juillet 2005, affaire AZIABLEVI YOVO
et autres contre Société TOGO TELECOM ; Voir aussi ONANA ETOUNDI (F.), Grandes
tendances jurisprudentielles de la CCJA en matière d’interprétation et d’application du droit OHADA
(1997-2010), ERSUMA, 2011, pp. 425 et s.
35
Avis n°02/2000 EP/2000 EP de la CCJA du 26 avril 2000.
36
Loi n°15/005 du 17 mars 2015 portant code des assurances.
37
Loi n° 22/069 du 27 décembre 2022 modifiant et complétant la loi n°003/2002 du 2 février 2002 relative au
contrôle des établissements de crédit.
11
l’impossibilité de faire face à son passif exigible avec son actif disponible, à
l’exclusion des situations où les réserves de crédit ou les délais de paiements dont
le débiteur bénéficie de la part de ses créanciers lui permettent de faire face à son
passif exigible 54»
Dans cette deuxième condition aussi importante que la première, le
débiteur tente d’affronter les difficultés de l’entreprise dès la manifestation de leurs
premiers symptômes, afin d’éviter la cessation des paiements. Comme pour le cas
d’une maladie dont l’évolution n’a pas encore atteint une phase critique.
Il s’agit donc de difficultés passagères dont l’accroissement peut
être freiné ou anéanti par une prise en charge efficiente et à bon escient. C'est donc
une notion de droit contrôlée par la juridiction de cassation qui vérifie que les faits
souverainement constatés par les juridictions du fond sont constitutifs de la
cessation des paiements. Elle est définie par l'AUPC comme : « la situation où le
débiteur est dans l'impossibilité de faire face à son passif exigible avec son actif
disponible (article 25) ».
La doctrine estime que cette définition apparemment simpliste,
paraît difficile d’application. En effet, le législateur n’a pas précisé le sens exact de
l’expression « passif exigible ». La créance dont question doit présenter les
caractères certain (l’existence de la créance ne doit souffrir d’aucune contestation),
liquide (le montant de la créance est déterminable en somme d’argent) et enfin,
exigible (le montant de la créance est arrivé à l’échéance, et que le titulaire peut
exiger le paiement immédiat55
Pendant longtemps a prévalu une conception dualiste de la cessation des paiements
distinguant :
la cessation des paiements ouverte qui se traduit par l'arrêt matériel du
service de caisse, autrement dit le non-paiement d'une ou de plusieurs dettes
54
Art .1-3 de l’AUPC.
55
EBONZO MPUTU Y.) « La procédure de redressement judiciaire de l’entreprise en droit des entreprises en
difficulté issue de l’Ohada : entre sauvetage et intervention agonisante », in cahier Africains de Droit de l’Homme
et de la Démocratie ainsi que du Développement Durable, 26ieme année, n° 77, volume 2, octobre -décembre 2022,
Kinshasa, p.51.
16
manière générale, l'on peut estimer que la cessation des paiements, même
lorsqu'elle ne recouvre pas une véritable insolvabilité, correspond à une situation
qui est irrémédiablement compromise. De ce fait, le redressement de l’entreprise
est rendu très difficile, voire impossible, et les créanciers ont très peu de chance de
recevoir un paiement substantiel58.
Quant à l’insuffisance d’actif, elle a été définie par le professeur
FILIGA SAWADOGO d’une façon assez simple : « il y’a insuffisance d’actif
lorsqu’il n’y a pas d’actif du tout ou lorsque les frais de réalisation de l’actif
excèdent les recettes attendues ».
Section 2 : conditions de forme
La juridiction compétente et la saisine feront l’objet de cette
section.
Paragraphe 1 : De la juridiction compétente
La juridiction à laquelle est soumise la requête devra être celle
compétente matériellement (ratione materiae) et territorialement (ratione loci)
A. La juridiction matériellement compétente
Il ressort de la combinaison des articles 3 et 3-1 de l'AUPC que la
procédure du règlement préventif relève de la juridiction compétente en matière de
procédures collectives. C'est dans cette juridiction que la requête en règlement
préventif doit être initiée.
En effet, la juridiction compétente pour ouvrir une procédure de
conciliation, de règlement préventif, de redressement judiciaire ou de liquidation
des biens c’est le tribunal de commerce ou le tribunal de première instance ou de
grande instance statuant en matière civile ou commerciale 59.
Dans plusieurs États membres de l’OHADA, il n’y a pas des
tribunaux de commerce et la compétence est attribuée aux tribunaux de première
instance ou de grande instance selon le montant de la demande. Mais ,s’il révèle
que la procédure ouverte devant une juridiction doit être étendue à plusieurs
58
EBONZO MPUTU (Y.), op.cit., p.51.
59
KOM (J.), op.cit., p.99.
18
personnes les unes civiles, les autres commerciales , le tribunal initialement saisi
reste compétent quelle que soit la qualité de la personne visée par l’action en
extension, le tribunal compétent sera toujours le tribunal ayant ouvert la procédure
qu’il s’agit d’étendre60
Cependant, en RDC, c’est le tribunal de commerce qui est
compétent car il connait en matière de Droit privé des faillites et concordats
judiciaires61. Le tribunal connaitra donc de toute demande d’ouverture d’un
règlement préventif. Il connaitra aussi de toutes les contestations nées du règlement
préventif ainsi que de celles sur lesquelles le règlement préventif exercera une
influence62.
B. La juridiction territorialement compétente
La compétence territoriale est réglementée par l’article 3-1 de
l’AUPC qui dispose que :
« la juridiction territorialement compétente pour connaître des
procédures collectives est celle dans le ressort de laquelle le débiteur a son
principal établissement si ce débiteur est une personne physique ou, si le débiteur
est une personne morale, c’est la juridiction du lieu de son siège social ou, à
défaut de principal établissement ou de siège social sur le territoire national, si le
siège social est à l’étranger, la procédure se déroule devant la juridiction dans le
ressort de laquelle se trouve le principal centre d’exploitation situé sur le
territoire national ».63
Cependant, le siège de l’entreprise doit s’entendre du centre de la
direction qui est souvent situé au lieu du principal établissement .Dans les
entreprises individuelles, lorsque le domicile commercial est distinct du domicile
civil du débiteur, seul le premier est attributif de compétence. Pour souligner
l’autonomie de l’entreprise dans le patrimoine du débiteur, la jurisprudence étend
60
Ibidem.
61
Article 3 de loi n° 002/2001 du 3 juillet 2001 portant création, organisation, et fonctionnement des tribunaux de
commerce.
62
Article 3 al.2 de l’AUPC.
63
Article 3-1 de l’AUPC.
19
personne morale de droit privé ainsi qu’à toute entreprise publique ayant la
forme d’une personne morale de droit privé 68. Les personnes morales de
droit privé désignent comme auparavant des sociétés commerciales ou
civiles et plus généralement tous les groupements de droit privé ayant la
personnalité morale ;
Le débiteur ne doit pas être en état de cessation de paiement mais justifier
de difficultés financières ou économiques sérieuses69.
du débiteur de faire face à son passif exigible avec son actif disponible si la
requête est introduite par un débiteur répondant à la définition de la petite
entreprise conformément à l’article 1‐3 ci‐ dessus ;
un document indiquant le nombre de travailleurs et le montant des salaires et
des charges salariales à la date de la demande ou, à défaut, tout autre
document de nature à permettre d’identifier et de dénombrer les travailleurs
du débiteur et d’estimer le montant des salaires et des charges salariales si la
requête est introduite par un débiteur répondant à la définition de la petite
entreprise conformément à l’article 1‐3 ci‐dessus ;
une attestation émanant du débiteur par laquelle il déclare sur l’honneur ne
pas être en état de cessation des paiements ;
l’état détaillé, actif et passif, des sûretés personnelles et réelles données ou
reçues par l’entreprise et ses dirigeants;
une attestation du débiteur indiquant qu’il ne bénéficie pas d’un accord de
conciliation en cours d’exécution et, en tout état de cause, qu’il n’est pas
soumis à une procédure de règlement préventif, de redressement judiciaire
ou de liquidation des biens, qui ne serait pas clôturée et qu’il remplit les
conditions du dernier alinéa de l’article 6 ci‐dessus ;
l’inventaire des biens du débiteur avec indication des biens mobiliers soumis
à revendication par leurs propriétaires et de ceux affectés d’une clause de
réserve de propriété ou, à défaut, un inventaire provisoire si la requête est
introduite par un débiteur répondant à la définition de la petite entreprise
conformément à l’article 1‐3 ci‐dessus ;
un document indiquant les noms, prénoms et adresses des représentants du
personnel ;
s’il s’agit d’une personne morale, la liste des membres solidairement ;
responsables des dettes de celle‐ci, avec indication de leurs noms, prénoms
et domiciles, ainsi que des noms et adresses de ses dirigeants;
22
70
Article 6 de l’AUPC .
71
Article 7 de l’AUPC.
23
72
Article 7 de l’AUPC.
73
MUKUKU MALEKELELE (E.), op.cit., p.16.
24
assorties certaines dettes (article 9 de l’AUPC), elle ne suspend pas le cours des
intérêts légaux ou conventionnels, des intérêts moratoires et majoritaires, bien que
ceux-ci ne seront plus exigibles immédiatement74.
A l’issue de sa mission, l’expert soumet un rapport au président du
tribunal de commerce, qui prend une décision soit de constat d’absence d’accord
sur un concordat préventif en quel cas les créanciers recouvrent l’exercice de tous
leurs droits, soit d’homologation du concordat qui met fin à la mission de l’expert
et nomme les personnes chargées de contrôler l’exécution du concordat préventif
homologué.75
Il convient de noter qu’il existe aussi une procédure de règlement
préventif simplifié prévue à l’article 24 de l’AUPC pour les petites entreprises, à
savoir toute entreprise individuelle, société ou autre personne morale de droit privé
dont le nombre de travailleur est inférieur à vingt, et dont le chiffre d’affaires
n’excède pas cinquante millions de FCA, hors taxe, au cours des douze mois
précédant la saisine de la juridiction compétente76.
Cette procédure est applicable aux personnes visées à l’article 1-1
de l’AUPC.
Dès qu’il est informé de sa désignation, l’expert au règlement
préventif atteste qu’il remplit les conditions énoncées par les articles 4-4 et 4-5 de
l’AUPC. A tout moment, durant le déroulement du règlement préventif, s’il lui
apparait qu’il ne remplit plus ces conditions, il en informe sans délai le président
de la juridiction compétente, qui met fin à sa mission et nomme un remplaçant. Il
peut être remplacé sur demande du débiteur ou du créancier s’il tombe sous le coup
de ces incompatibilités77.
D. Les obligations spécifiques et dépôt du rapport de l’expert
74
Art.10 de l’AUPC.
75
Art.15 à 17 de l’AUPC.
76
Voir article 1-3 de l’AUPC ,cité par BASHI RUDAHINDWA (J.),Notes du cours de Droit commercial général ,
Kinshasa ,éd .Justou,2019,p.117.
77
Art.8-1 de l’AUPC.
25
78
EBONZO MPUTU (Y.), op.cit., p.207.
79
Article 8 de l’AUPC.
80
CHIRIBAGULA NYUMPA-BASHIMBA (L.), Précis de droit commercial général, 1ère édition,
CEDI, Kinshasa, 2015, p. 198.
81
Article 59 et s. du décret du 27 juillet 1934 sur la faillite, cité par SAKATA M. TAWAB (G.) Droit commercial
congolais : Commerçants, actes de commerce, registre de commerce, capacité, fonds de commerce, concurrence
déloyale, faillite, PUK, Kinshasa, 2012, p.157.
82
EBONZO MPUTU (Y.), op.cit., p.208.
27
83
Ibidem.
28
84
Pour plus de commentaires sur le statut de l’expert au règlement préventif, lire les articles 4- 2, 4-4, 4-5,8, 8-1,
9-1, 12 et 13 de l’AUPC.
85
Article 5 de l’AUPC.
86
MESMIN KOUMBA (E.) .op.cit. p.105.
29
93
Article 8 de l’AUPC.
94
FILIGA SAWADOGO (M.), op.cit., p.66.
95
Article 8 de l’AUPC.
96
FILIGA SAWADOGO (M.), op.cit., p.66.
31
97
Article 13 alinéa 1 de l’AUPC .
98
Article 13 alinéa 2 de L’AUPC.
99
Article 13 alinéa 3 de L’AUPC.
100
Article 13 alinéa 4 de L’AUPC.
101
FILIGA SAWADOGO(M.), op.cit., p.67.
102
Article 4 et suivants de L’AUPC.
32
103
Article 4-4 de l’AUPC.
104
Article 4-5 de l’AUPC.
105
Article 8 -1 de l’AUPC.
106
Article 9-1 de l’AUPC .
107
Article 9 de l’AUPC.
33
108
MESMIN KOUMBA (E.), op.cit., p.108.
109
Ibidem.
110
Article 7 de l’AUPC.
34
111
Article 7 de L’AUPC.
112
MESMIN KOUMBA (E.), op.cit., p.111.
35
113
Ibidem.
114
EBONZO MPUTU (Y.), op.cit., p.211.
115
Ibidem.
116
Article 11 de l’AUPC
36
principe est appliqué à toutes les saisies quelle que soit leur
nature, mobilière ou immobilière. Cette suspension concerne aussi
bien les saisies-attributions que les saisies conservatoire.
Tout ceci démontre que, le législateur de l’OHADA, qui a fait de la
sauvegarde de l’entreprise la finalité première de la loi, a véritablement voulu
laisser à l’entreprise le répit nécessaire pour lui permettre de rétabli les conditions
normales de fonctionnement sans permettre aux créanciers antérieures de saisir ses
éléments d’actif.
Néanmoins, la décision de suspension des poursuites individuelles
connait quelques exceptions. En effet, elle ne s’étend pas :
Exception :
Aux actions tendant à la reconnaissance des créances ou de droits contestés
ni aux actions cambiaires dirigées contre les signataires d’effets de
commerce, autres que le bénéficiaire de la suspension des poursuites
individuelles120 ;
Aux créances de salaires et d’aliments ;
Aux poursuites pénales en raison de l’autonomie du droit pénal ;
Aux créances nées régulièrement après la décision de suspension des
poursuites. Celles-ci seront payées à leur échéance. Mais alors, qu’en est-il
si tous les créanciers postérieurs n’exigent un paiement au comptant au
débiteur? ;
La décision de suspension des poursuites ne s’applique pas également :
Aux créances non-répertoriées (ou non mentionnées) dans le projet du
concordat préventif déposé par le débiteur121 ;
enfin, sauf remise par les créanciers, les intérêts légaux et conventionnels
ainsi que les intérêts moratoires et les majorations continuent à courir mais
ne sont pas exigibles122. Ceci paraît évident d’autant plus que l’entreprise
120
Article 9 alinéa 4 et 5 de l’AUPC.
121
EBONZO MPUTU (Y.), op.cit., p.213.
122
Article 10 de l’AUPC
38
n’est pas encore en cessation des paiements. Il n’est donc pas question de
l’arrêt du cours des intérêts, règle que prévaut en cas de redressement
judiciaire et de liquidation des biens123.
Section II. Les effets de l’homologation du concordat préventif
L’homologation du concordat préventif rend celui-ci obligatoire
pour tous créanciers antérieurs à la décision d’ouverture du règlement préventif,
quelle que soit la nature de leurs créances, sauf disposition législative particulière
interdisant à l’administration de consentir des remises ou des délais.
L’homologation du concordat préventif rend celui-ci également
obligatoire pour les personnes coobligées ou qui ont consenti une sûreté
personnelle ou affecté ou cédé un bien en garantie lorsqu’elles ont acquitté des
dettes du débiteur nées antérieurement à cette décision.
Les effets diffèrent selon qu’ils touchent l’expert, le débiteur et les
Créanciers.
A. Les effets à l’égard des organes de procédure
En vue d’assurer la mise en exécution du concordat préventif
homologué par le président de la juridiction compétente, la décision de
l’homologation du concordat préventif met fin à la mission de l’expert et à la
procédure du règlement préventif124. Cela est logique puisque sa mission consistait
à faciliter le débiteur et ses principaux créanciers à parvenir à la conclusion d’un
concordat préventif qui devrait faire l’objet d’une homologation par le président de
la juridiction compétente.
La juridiction compétente peut désigner pour la mise en œuvre de
l’accord à savoir, de manière facultative, le syndic et/ou des contrôleurs et, de
manière obligatoire, un juge-commissaire dont la mission est de contrôler les
activités du syndic ou des contrôleurs chargés de surveiller l’exécution du
concordat préventif homologué125 .
123
FILIGA SAWADOGO (M.), op. cit., p.64.
124
Article 16 de l’AUPC.
125
Article 16 de l’AUPC.
39
126
Article 20 de L’AUPC.
127
Article 20 Al 2 de L’AUPC.
128
Article 16 Al 2 de L’AUPC.
129
Article 20 Al.3 et 4 de l’AUPC.
130
FILIGA SAWADOGO (M.), op.cit., p.72.
131
Idem.p.73.
40
règlement, celle y mettant fin dans les conditions de l’article 9-1 de l’acte uniforme
précité, et celle rendue en application de l’article 15 du même acte uniforme sont
notifiées par le greffe au ministère public et aux créanciers concernés 132.
B. Les effets à l’égard du débiteur
Il recouvre la liberté d’administration de son entreprise et la libre
disposition de ses biens dès que la décision homologuant le concordat préventif
passe en force de chose jugée.133
C.Les effets à l’égard des créanciers
En ce qui concerne les créanciers, le concordat homologué s’impose
obligatoirement à ceux-ci. Il s’impose à tous les créanciers antérieures à la décision
d’ouverture de la procédure du règlement préventif, quelques soient la nature de
leurs créances. C’est-à-dire que leurs créances soient chirographaires ou munis de
sûretés, dans les conditions de délais et de remises qu'ils ont consenties au
débiteur sauf, si le délai n'excédant pas deux ans, la juridiction l'a rendu opposable
même aux créanciers qui ont refusé tout délai et toute remise 134.
Il en est de même à l'égard des cautions qui ont acquitté des dettes
du débiteur nées antérieurement à la décision 135. Les créanciers munis de sûretés
réelles ne perdent pas leurs garanties mais ils ne peuvent les réaliser qu'en cas
d'annulation ou de résolution du concordat auquel ils ont consenti ou qui leur a été
imposé136.
Or une sûreté n'a d'intérêt que si elle garantit le paiement dans le
délai convenu. Mais l'on sait que l'exercice prématuré des sûretés aurait constitué
un frein ou un obstacle au redressement de l'entreprise. Néanmoins, la situation des
créanciers munis de sûretés ne se confond pas avec celle des créanciers
chirographaires137.
132
Article 17 de l’AUPC.
133
Article 18 Al.6.de L’AUPC.
134
Article .18 de l’AUPC.
135
Ibidem.
136
Article.18 Al.2 de l’AUPC.
137
FILIGA SAWADOGO (M.), op.cit., p.71.
41
138
Article 18 Al.3 de l’AUPC.
139
FILIGA SAWADOGO (M.), op.cit.p.71.
140
EBONZO MPUTU (Y.), op.cit., p.118.
42
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
I. Textes juridiques
- Acte uniforme portant organisation des procédures collectives d’apurement
du passif, révisé le 10 septembre 2015 ;
- Acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
économique, révisé le 30 janvier 2014 ;
- Acte uniforme portant sur le droit commercial général, révisé le 15
décembre 2010 ;
- Loi n°22/069 du 27 décembre 2022 modifiant et complétant la loi n°
003/2002 du 02 février 2002 relative à l’activité et au contrôle des
établissements de crédit ;
- Loi n°15/005 du 17 mars 2015 portant codes des assurances ;
- Loi n°11/020 du 15 septembre 2011 fixant les règles relatives à l’activité de
la microfinance en République démocratique du Congo ;
- Loi n°002/2001 du 03 juillet 2001 portant création, organisation et
fonctionnement des tribunaux de commerce.
II. Jurisprudences
III. Ouvrages
- CHIRIBAGULA NYUMPA BASHIMBA (L.), Précis de droit commercial
général, 1ère édition, CEDI, Kinshasa, 2015 ;
- DJOLI ESENG’EKELI (J.), Droit constitutionnel tome 1 : principes
fondamentaux ,édition DJES, Kinshasa,2017 ;
- FILIGA SAWADOGO (M.), Droit des entreprises en difficultés
,Bruylant,Bruxelles,2002 ;
- GUYON (Y.),Droits des affaires 2 :Entreprises en difficultés :redressement
judiciaire, faillite, économica, 7ieme édition, Paris,1993 ;
- KOM (J.), Droit des entreprises en difficulté OHADA : prévention -
traitement -sanction, PUA, Yaoundé,2013 ;
- MAMADOU ISMAILA KONATE, Guide des procédures collectives
d’apurement du passif en droit OHADA, LGDJ, Paris, 2019 ;
- MESMIN KOUMBA (E.), Droit de l’OHADA, prévenir les difficultés des
entreprises , l’Harmattan, Paris, 2013 ;
- SAINT -ALARY-HOUIN (C.),Droits des entreprises en difficultés,6e
édition .,Montchrestien,2009 ;
- SAKATA M. TAWAB (G.), Droit commercial congolais : Commerçants,
actes de commerce, registre de commerce, capacité, fonds de commerce,
concurrence déloyale ,faillite, PUK, Kinshasa, 2012 ;
- VIDAL (D.), Droit des procédures collectives , GUALINO éditeur, Paris,
2006.
IV. Articles
- EBONZO MPUTU (Y.), « La procédure de redressement judiciaire en droit
des entreprises en difficulté issue de l’OHADA : entre sauvetage et
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DÉDICACE..........................................................................................................ii
REMERCIEMENTS............................................................................................iii
INTRODUCTION................................................................................................1
I. Problématique.................................................................................................1
I. Hypothèse.......................................................................................................4
CONCLUSION...................................................................................................43
BIBLIOGRAPHIE..............................................................................................45