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court.
Ce poème est un exemple de la poésie moderne et symboliste, caractérisée par des images
évocatrices et des métaphores suggestives. Apollinaire y explore la thématique du temps
qui passe et de la fugacité de l'amour.
```Texte:
1) Analyse textuelle :
Dans le poème "Le Pont Mirabeau" de Guillaume Apollinaire, on peut observer quelques
exemples d'anaphores et de cataphores. Voici quelques-uns de ces éléments :
**Anaphores :**
1. L'anaphore de l'expression "Vienne la nuit sonne l'heure" se répète au début de chaque
strophe, créant une structure récurrente.
2. La répétition de l'image de la Seine qui coule sous le pont crée une anaphore visuelle
tout au long du poème.
**Cataphores :**
1. La mention précoce du mot "amour" dans le poème peut être considérée comme une
cataphore, car il est ensuite développé et associé à d'autres éléments, comme l'eau de la
Seine.
2. L'utilisation du terme "les mains" au début du poème crée une cataphore, car il est suivi
plus tard par la description détaillée de "mains dans les mains".
Ces exemples contribuent à la cohésion du poème en reliant des idées et des images tout au
long du texte. Les anaphores et les cataphores sont des éléments stylistiques qui ajoutent à
la richesse de la langue poétique utilisée par Apollinaire.
Il est important de noter que "Le Pont Mirabeau" est un poème, et les séquences peuvent
se chevaucher ou être intégrées de manière particulière pour créer l'effet poétique souhaité.
Les travaux de Jean-Michel Adam fournissent une base théorique solide pour analyser la
structure et la cohérence d'un texte.
### Macrostructure :
2. **Chronologie :**
- La séquence des strophes suit une chronologie temporelle, illustrant le déroulement du
temps et l'évolution des sentiments du locuteur.
### Microstructure :
1. **Répétitions :**
- La répétition de l'expression "Vienne la nuit sonne l'heure" crée une structure
récurrente, renforçant l'idée du passage du temps.
1. **Oppositions :**
- L'opposition entre la constance du locuteur ("Les jours s'en vont je demeure") et
l'écoulement du temps crée une tension sémantique.
2) Analyse énonciative :
Les traces de subjectivité dans "Le Pont Mirabeau" de Guillaume Apollinaire sont
perceptibles à travers les émotions, les impressions et les réflexions personnelles du
locuteur. Voici quelques exemples de ces traces de subjectivité :
Exemple : "Faut-il qu'il m'en souvienne / La joie venait toujours après la peine."
Exemple : "Les jours s'en vont je demeure" - indique le sentiment de perte du locuteur
face à la fuite du temps.
Exemple : "L'amour s'en va comme cette eau courante / L'amour s'en va / Comme la vie
est lente."
Le poème "Le Pont Mirabeau" de Guillaume Apollinaire est riche en figures de style
caractéristiques du mouvement symboliste. Voici quelques-unes des figures de style
présentes dans le poème :
1. **Métaphore :**
- "Sous le pont Mirabeau coule la Seine" : La Seine est métaphorisée comme un élément
en mouvement, symbolisant le temps qui passe.
2. **Personnification :**
- La Seine et l'amour sont personnifiés, leur donnant des caractéristiques humaines.
Exemple : "L'amour s'en va comme cette eau courante."
3. **Comparaison :**
- "Les jours s'en vont je demeure / Les mains dans les mains restons face à face" :
Comparaison entre le passage du temps et la constance de l'amour.
4. **Antithèse :**
- "Passent les jours et passent les semaines / Ni temps passé / Ni les amours reviennent" :
Opposition entre le temps qui s'écoule et l'immutabilité des amours passées.
5. **Allitération :**
- "Vienne la nuit sonne l'heure" : Répétition du son "n" créant une sonorité musicale.
6. **Anaphore :**
- La répétition de l'expression "Vienne la nuit sonne l'heure" au début de chaque strophe
crée un effet de refrain.
7. **Énumération :**
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- "Sous le pont Mirabeau coule la Seine / Et nos amours / Faut-il qu'il m'en souvienne" :
Utilisation de l'énumération pour décrire les éléments clés du poème.
8. **Asyndète :**
- "Sous le pont Mirabeau coule la Seine / Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en
vont je demeure" : Utilisation de virgules au lieu de conjonctions pour créer une
succession rapide des événements.
9. **Litote :**
- "Les jours s'en vont je demeure" : Atténuation de l'expression pour intensifier le
sentiment de perte.
Ces figures de style contribuent à la richesse poétique du texte en créant des images
évocatrices, en renforçant le ton émotionnel et en apportant une musicalité à la langue.
Dans "Le Pont Mirabeau" de Guillaume Apollinaire, les traces d'interaction sont subtiles
mais présentes. L'interaction se manifeste à travers les relations évoquées et les éléments
du poème qui semblent dialoguer avec le lecteur ou avec d'autres entités. Voici quelques
exemples :
Exemple : "Faut-il qu'il m'en souvienne / La joie venait toujours après la peine."
Exemple : "Passent les jours et passent les semaines / Ni temps passé / Ni les amours
reviennent."
Psycholinguistique
La Compréhension et L'Expression du Langage
- ça coupe un couteau ;
Permet la COMPREHANSION, parce que chaque fois que l’enfant reconnaît ce mot,
il retrouvera la Signification, sa signification propre de l’objet.
D. L’EXPRESSION DU LANGAGE
Jusqu’ici l’enfant a :
- des phrases, d’abord perçues comme étant des mots plus longs que les autres
- Le son [m] est produit en serrant les lèvres, en abaissant le voile du palais et en
faisant vibrer les cordes vocales (production de la voix).
On peut ainsi se représenter les schèmes d’action articulatoires comme des cartes
perforées qui, l’impulsion donnée, émettent les signaux qui actionneront les divers organes
de la machine en vue de la production d’un objet donné, le mot.
VÉCU
Sur le plan linguistique tout particulièrement il tire de son vécu les significations, la
connaissance qu’il acquiert de lui-même d’abord, des personnes et du monde qui
l’entourent ensuite.
Remarquons que d’un enfant à l’autre l’engrammation des significations sera très
variable.
- En qualité : il s’agit là de la nature des émotions éprouvées par l’enfant qui. ajoute à
l’engramme une teinte affective positive, neutre ou négative.
L’exploration de soi-même.
Observer le bébé qui, couché dans son berceau, observe fixement sa main qu’il déplace
devant son visage. Il réalise que le bras et cette main lui appartient, et plus encore, que
c’est LUI qui actionne les doigts…
- Que son corps lui appartient en propre – succède la connaissance proprement dite de ce
(son) corps. L’enfant construit son SHÉMA CORPOREL.
- Connaissance de la surface, des postures que peut prendre son corps, développement de
la perception intérieure, de la tension des muscles, du jeu des articulations…
De l’Orientation propre
- d’être efficace, précis dans le mouvement qui lui permet de saisir cet objet.
a- l’ESPACE
b- Le TEMPS
- les séquences
- les successions
- les rythmes
Il prend conscience qu’il se situe dans un espace et que ce qu’il VIT et FAIT s’inscrit dans
une durée. Il engramme ensuite les SIGNIFICATIONS des objets, des personnes et des
situées vécues.
Elle parle de ce qu’elle vit en ce moment même avec l’enfant, ou de que l’enfant est en
train de faire, ou devrait faire, ou encore ne devrait pas faire… comme ex :
- Va pas du côté escalier. (Le timbre et le rythme de cette phrase sont différents des
précédentes.
En parlant à l’enfant, maman, le père mais aussi la grande sœur, son oncle…lui fournissent
LE CODE c'est-à-dire :
- La phrase
a. En quantité
b. En qualité
- Des mots et des phrases pour communiquer c'est-à-dire pour réunir, relier, accorder
- Le mot juste, articulé avec précision, des phrases simples, accessibles à l’enfant, bien
équilibré.
- Un langage significatif, qui parle de ce qu’on est en train de vivre, qui permet à
l’enfant d’établir un rapport entre ce qu’il fait et le mot ou la phrase correspondante.
La parole est également un geste dirigé vers autrui, un geste qui expose, qui demande, qui
existe, qui ordonne, qui influence, qui explique. L’influx moteur qui déclenche le geste,
celui de la parole entre autres, franchit les centres sous-corticaux régulateurs de tonus et de
l’affectivité.
L’ÉMOTION sous-tend donc toujours le geste. Elle est toujours présente dans la parole, y
ajoutant le rythme et l’intonation. Il arrive d’ailleurs que l’intonation et le rythme de la
phrase que l’on entend – ou que l’on dit – démentent ce qu’exprime les mots.
Le bégaiement, qui est aussi une atteinte du rythme, et de la mélodie de la parole, signe
ainsi son caractère émotionnel. Il est essentiellement trouble de la communication.
L’émotion est une réaction apprise, conditionnée, et qui résulte donc pour une large part
Le vécu émotionnel de l’enfant, dans une situation donnée, est de nature à libérer, à
favoriser ou au contraire à restreindre ou bloquer :
I. Le Signe Linguistique
Conditions d’achèvement
I. Le Signe Linguistique
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Le principe fondamental de l’arbitraire du signe, selon Saussure, n’empêche pas de
distinguer dans chaque langue ce qui est radicalement arbitraire, c’est-à-dire immotivé, de
ce qui ne l’est que relativement », ce qui veut dire qu’il y a des cas d’arbitraire absolu.
Les signes linguistiques prennent le caractère de motivation dans des cas comme :
- La dérivation
- Le signe linguistique : est étudié par Saussure d’un point de vue synchronique, donc il est
généralement arbitraire. Mais si le signe est étudié d’un point de vus diachronique, il sera
motivé. Ce qu’appelle Jacques Pohl : motivation étymologique.
Ex : le mot « fenêtre » qui est, synchroniquement arbitraire, est motivé d’un point de vue
diachronique puisqu’il remonte à l’ancien français « fenestre » qui provient lui aussi du
latin « fenestra »,
Le mot « maison » n’est pas « arbitraire » dérivé du mot latin mansionem, mansǐo,
mansiōnis »
Le rapport entre ces deux composantes du signe linguistique a été précisé par
arbitraire, il est nécessaire. Le concept (signifié) « arbre » est forcément identique dans
[l'arbitraire du signe] implique que la forme du mot n'a aucun rapport naturel avec son
sens : pour désigner un arbre (i.e. le référent), peu importe qu'on prononce arbre, tree,
Baum ou derevo. »
considérant que les fenêtres donnent passage aux vents, ils les appellent ventana, de
ventus. Les portugais ayant regardé les fenêtres comme de petites portes, ils les ont
appelées janella, de janua. Nos fenêtres étaient autrefois partagées en quatre parties
avec des croix de pierres, on les appelait pour cela des croisées, de crux. »
En arabe, šubbâk veut dire “filet, grillage” : la fenêtre est donc nommée comme
En russe, okno, la fenêtre, est à relier à oko, “oeil”. La fenêtre est un petit oeil, ce
qui rappelle le français “oeil de boeuf” ; on a donc une métaphore. en anglais, windows est
composé de “wind” : “vent” et de ows ; d'où vient ce composé ? From Old Norse
‘vindauga,’ literally “wind’s eye.” “Windows”est donc l'oeil par lequel passe le vent.
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Dans leurs divers écrits, les arbitristes font une petite concession, comme le fait
Saussure p. 101 : « on pourrait s’appuyer sur les onomatopées pour dire que le
Création de mots par imitation de sons évoquant l'être ou la chose que l'on veut
« Quant aux onomatopées authentiques (celles du type glou-glou, tic-tac, etc.), non
seulement elles sont peu nombreuses, mais leur choix est déjà en quelque mesure
ne peint les référents que pour les évoquer et non pas pour les reproduire, elle repose
On ne peut manquer d’observer qu’il y a une masse de termes qui réalisent cette
nez ». Pourquoi ne s’en est-on pas aperçu plus tôt ? Simplement parce que l’organi-
-sation des dictionnaires en racines, qui sont des composés ordonnés de phonèmes,
occulte complètement les relations que l’organisation en traits met en valeur. Pour
matrice. Si donc on motive la relation entre les traits phonétiques qui composent cette
matrice et l’invariant notionnel « le nez », on motive ipso facto tous les mots qui en sont
issus.
Cette corrélation entre les [nasal] et l’invariant notionnel qui s’organise autour du
nez, ne semble pouvoir s’expliquer que par la motivation corporelle, le trait [nasal]
admet, que le signe linguistique est arbitraire, selon Martinet, (1993) rappelons-le :
« En termes simples, il [l'arbitraire du signe] implique que la forme du mot n'a aucun
rapport naturel.
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Rapport naturel avec son sens : pour désigner un arbre, peu importe qu'on prononce
arbre, tree, Baum ou derevo. ». Les données que nous venons d’analyser devraient
poser un problème : il semble en effet difficile de nier l’existence d’un rapport naturel
entre [nasal] et le nez ce rapport étant de type mimophonique. Nous entendons par
l’objet auquel renvoie l'invariant notionnel. Selon Guiraud (1967), les bases physiolo-
-giques de cette analogie sont de trois types : « acoustique, là où les sons reproduisent
d’ailleurs des éléments cinétiques. » Pour nous, la mimophonie est donc conçue comme
une caractéristique des signes linguistiques qui conservent des propriétés naturellement
perceptibles des objets auxquels ils renvoient.
Quand je dis que šamma «flairer» est motivé parce qu’il est un développement de
glouglou. La motivation tient à la mimophonie, ou, comme le dit Allott (cité dans un
article de G. Bohas), à ce que, en ce cas, le schéma sous-tendant le mot se trouve être,
typiquement, le produit de l’état d’organisation cérébrale qui accompagne le mouvement
de la partie du corps
concernée. Cette motivation qui tient à l’organisation même de l’être humain est le plus
souvent inconsciente, et c’est pour cela qu’il est si facile de « faire avaler » aux
gens que le signe est arbitraire. En revanche, on peut amener les gens à une prise de
vous paraît-il pas curieux que dans les mots suivants : français, nez, italien, naso,
Le langage se développe à partir de l'hypothèse selon laquelle les procès linguistiques (la
langue) et mentaux (la pensée) sont virtuellement identiques, similaires, semblables. Le
langage qui donne les solutions, premières, à l’expression de la pensée, du sentiment, de
l’état psychologique…(On exprime notre pensée grâce au langage ; qui dit langage pense
aux constituants de la phrase à savoir :
Soit la phrase suivante non ponctuée : « Rachid dit Ali est malade. »
La structure profonde est une structure abstraite, cérébrale, cachée (la pensée) dont elle
(la pensée) est exprimée à partir de sa forme physique (à savoir, une concaténation, une
suite, une succession de signes ( de sons = phonétique, forme physique, selon
Troubetskoy), avec une organisation, une combinaison d’une suite d’unités linguistiques,
qui constitue une phrase, un énoncé compréhensible, intelligible, qui est la structure de
surface.
Selon Reuchlin (1986), le comportement verbal est une variété de comportements ayant
un effet sur l’environnement qui exerce en retour sur le sujet ayant émis ce comportement,
par exemple lorsque dit « ma » pour obtenir un verre d’eau, cette production, à condition
d’être comprise par l’adulte, va permettre va permettre à son auteur (l’enfant) de recevoir
la boisson désirée. Si cette production est régulièrement suivie du même renforcement (le
fait d’apporter un verre d’eau à l’enfant), elle va acquérir une certaine force. Ainsi, dans
un premier temps, une approximation du mot ou l’expression « ma », va être renforcée par
l’entourage, dès qu’elle apparaît, puis les adultes exigeront progressivement une
expression de plus en plus proche des mots de la langue. Les productions de l’enfant qui
ne sont renforcées par l’entourage finiront par disparaître.
La capacité d’apprentissage, dont les modalités de mise en œuvre sont sous la dépendance
de déterminants externes, c à d des interactions entre l’organisme et son environnement.
Un apprentissage peu s’établir, lorsqu’une première condition est remplie, à savoir une
production d’un comportement.
L’apparition d’un comportement peut être suscitée par imitation ; elle peut aussi, dans
certains cas, être spontané (éléments innés s’un comportement), les renforcements issus de
l’environnement servent alors à contrôler les conditions de production.
A partir d’un système infini de règles, le sujet peut comprendre et générer un nombre
infini de phrases, sans les avoir entendues ou produits auparavant, ce qui correspond à une
« grammaire générative ».
Tout être humain possède une connaissance suffisante d’une langue, sait si une phrase
est correcte ou non, même s’il ne connait pas la règle qui empêche qu’une phrase est
correcte. La grammaire universelle n’est pas un ensemble pour une langue donnée, mais
un ensemble de principes généraux qui s’appliquent à toutes les grammaires.
Le français n’est pas une langue pro-drop : le sujet est obligatoire. Les jeunes omettent
le sujet dans leurs productions, jusqu’à vers 3 ans : ils commencent par fixer le paramètre
pro-drop (à la valeur +pro-drop). Vous cherchez : Qu’est-ce qu’une langue pro-drop ?
Quelles sont les langues pro-drop ?
Dans les années 80, un certain nombre de chercheurs, dans la lignée de Chomsky, ont
défendu l’idée d’un langage autonome.
Slobin, Bates et Mac Whynney ont critiqué Chomsky. Ils soulignent que le « modèle de
compétition » cherche à prendre en compte tous les aspects, fonctionnels et structuraux des
langues.
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Il peut y avoir un délai entre le moment ou un enfant est cognitivement capable d’une
intention sémantique, et le moment où il maîtrise le code linguistique qui permet
d’exprimer cette intention. L’acquisition du langage implique de pouvoir établir une
correspondance entre des formes et des fonctions (la position du Sujet, du C.O …)
4. Interactionnisme :
Tout adulte se doute que l’enfant n’apprend pas à parler tout seul, mais ce qui peut
paraître une évidence n’a été véritablement étudié qu’à partir des années 70, lorsqu’on a
commencé à s’intéresser aux premiers échanges entre les mères et leurs enfants, (aussi, le
triangle parental : la mère, le père et l’enfant).
Selon Vygotsky, l’individu est le résultat de ses rapports sociaux et il s’agit de comprendre
comment l’interaction entre l’enfant et son environnement constitue le moteur de
l’acquisition du langage, comment les adultes experts aident au développement des
compétences de l’enfant novice, apprenti, en guidant son activité de manière à lui
permettre de réaliser de manière autonome ce qu’il a d’abord pu effectuer avec l’aide de
l’adulte.
Toujours selon Vygotsky, le langage est un outil social, il est un moyen de communication
qui sert à établir des relations inter individuelles. L’acquisition du langage se fait à travers
des interactions. Au-delà de 2 ans, le langage devient un outil de l’esprit chez l’enfant : il
contribue à travers un processus d’internalisation à l’organisation de la pensée. De ce point
de vue, le langage structure la pensée.
Pour Piaget c’est l’inverse. Au-delà de 2 ans, on trouve un langage intériorisé dans de
nombreuses activités cognitives, comme la résolution de problèmes.
Pour Bruner, le langage permet d’obtenir avec des mots des phrases qui ont un sens dans le
monde réel. Son acquisition est nécessaire à la survie. Le langage est un outil d’interaction.
Son acquisition doit se faire dans le cadre d’une interaction.
Vers 12 mois, la mère devient plus exigeante, les productions vocales trop approximatives,
sont suivies d’une nouvelle demande (c’est quoi ?) l’enfant améliore sa performance, non
pas, simple imitation de la mère, mais parce qu’il est engagé dans la structure du dialogue.
L’adulte qui corrige, complète, contribue à faire progresser l’enfant sur la base de ses
capacités, à travers des interactions qui conduisent à développer chez lui des énoncés.
Approche communicative
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3068 Psycholinguistique
IV. La Grammaire Universelle V. La Compétence et la Performance VI. La Grammaire
Générative
Chomsky (1975) a supposé qu’il doit exister un modèle d’acquisition inné (LAD).
Si l’acquisition d’une L1 est garantie, l’acquisition d’une L2 ne l’est pas. (Cook et al.,
1996). Autrement dit, les principes de la GU s’appliquent à toutes les langues, par contre,
les valeurs de paramètres, quant à eux, varient seulement dans le cas de la l’acquisition de
la L1, mais aussi dans le cas de l’acquisition de la L2.
V. La Compétence / La Performance
La grammaire c’est « le bien dire ». C’est une description totale et explicite des règles
grammaticales, syntaxiques, lexicales et phonologiques d’une langue.
Cette grammaire doit être capable de produire, de constituer, de former des phrases
grammaticalement correctes mais surtout ayant une valeur sémantique.
Elle doit aussi rendre compte des jugements de grammaticalité que le sujet parlant porte
sur les productions verbales. Ainsi, lorsque je rencontre un énoncé comme « La maladie
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craint l’homme » ou en anglais « Colourless is green » (Incolore est vert). Ma grammaire
doit justifier, expliquer le pourquoi de l’agrammaticalité des phrases. Elles doivent aussi
correspondre à des interprétations / valeurs sémantiques.
Ma grammaire doit aussi constater que du fait que la même structure d’une phrase produite
peut correspondre conformément à l’acte, à l’intention du locuteur selon la situation.
Par exemple, la phrase suivante : « Le magistrat juge les enfants coupables ». Cette phrase
est ambiguë, parce qu’elle nous révèle deux valeurs sémantiques distinctes comme :
- Le magistrat juge les enfants qui sont coupables (Il prend la décision de condamner les
enfants coupables.
- Le magistrat juge que les enfants sont coupables. (il va les juger en tant que coupables.)
Les deux phrases, ci-dessus, nous renvoient à une structure profonde composée de deux
propositions.
Les structures de surface peuvent aussi nous renvoyer à deux structures profondes,
complètement différentes comme « Rachi dit Ali est malade ».
ou ambigüité de surface
L’ambigüité résulte de ce que la même structure de surface peut être dérivée de deux
structures profondes différentes. L’ambigüité de deux interprétations sémantiques
distinctes qui doivent être données au même énoncé.
- Ambigüité lexicale
- ambigüité de surface
- ambigüité profonde
- ambigüité pragmatique
- ambigüité sémantique
Tout acte de langage nécessite une sélection des mots, et leur organisation ; il aura des
conséquences, prévisibles ou non, telle que convaincre, rassurer, informer,…il assure une
certaine fonction de communication, qui peut être différente de celle induite d’après des
règles la langue : « Peux-tu ouvrir la fenêtre ? » n’est pas une demande d’information,
mais une demande d’action, que par politesse, je n’exprime pas sous la forme d’un ordre.
Cette approche permet de distinguer ce qui est dit et ce que cela veut dire : la forme du
message et la signification transmise. Elle permet de rende compte également du fait que
« la signification d’un énoncé ne peut se définir complètement qu’en référence à ses
conditions d’utilisations » (Caron, 1992, p.176). Trois aspects de ces conditions
d’utilisation peuvent être considérés :
- un énoncé est produit dans une certaine situation et il comporte un ensemble de repérage
par rapport à celle-ci ; par exemple, « Viens ici », « Qu’est-ce-que vous faites ici ? » ou «
je passerai demain » ne se comprennent que par référence à la situation particulière où ils
énoncés ;
- l’énoncé met en jeu des sujets énonciateurs qui entretiennent certaines relations entre
eux (amicale, d’autorité,…) et avec l’énoncé (certitude, croyance, …) et vont les signifier
dans l’énoncé lui-même.
L’enfant qui apprend une langue maternelle n’apprend pas seulement du vocabulaire ou
des règles syntaxiques et d’organisation du discours ; il développe aussi des stratégies pour
traiter l’information verbale, en automatisant progressivement des procédures de
traitement.
VIII. La Latéralisation
Quel avantage évolutif apporte le fait que l’hémisphère gauche de notre cerveau
commande le côté droit du corpus, et non l’inverse ?
La partie droite de notre cerveau gère la partie gauche de notre corps, tandis que notre
hémisphère gauche commande la partie droite de notre corps.
(dans la revue Sciences et Avenir « Marc Sidier » avait posé la question suivante , Quel est
l’intérêt de cette latéralisation ? La réponse est, à ma connaissance à ce jour, n’a de
réponse solide à la question de savoir pourquoi l’hémisphère droit commande la partie
gauche du corps et vice versa, répond Michel Thiebaut de Schotten, chercheur CNRS. Ses
deux hypothèses sur le plan évolutif :
- Les fonctions sont croisées pour optimiser l’intégration entre le sens et la partie gauche
et droite du corps et du cerveau. Mais cela reste à DÉMONTRER.
Une de ses observations portent sur les oies : les nouveaux nés s’adaptent comme parent le
premier objet mouvant de grandes dimensions vu après la naissance : tout individu vivant
quelque soit son espèce. Ce dernier se traduit par une réaction de poursuite. Les
observations mettent l’accent sur l’interaction fondamentale entre l’innée et l’acquis.
Les oisillons qui se sont attachés à un parent « humain » ne font pas la différence entre un
homme et une jeune fille.
On peut aussi mentionner par exemple des chants de certaines espèces d’oiseaux. Ce
comportement peut être sous la dépendance d’aires cérébrales spécialisées, mais qu’il ne
s’installe que s’il y a exposition du nouveau-né au chant d’un adulte et ce durant une
période. L’interprétation de ce schéma, en termes d’interaction entre déterminants
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biologiques (spécialisation cérébrale) et environnement (exposition à un modèle
comportemental) a été reprise à propos du langage humain.
L’acquisition naturelle d’une langue n’est plus possible au delà d’un certain âge. La
possibilité d’acquérir une langue nécessite l’existence d’un support (substrat) organique.
En plus, des organes périphériques qui permettent de réaliser des activités de perception et
de production du langage.
L’aphasie de l’enfant
Les lésions cérébrales (quelle qu’en soit la cause) qui déclenchent une aphasie
n’empêchent pas la reconstruction ultérieure du langage lorsqu’il s’agit d’enfants jusqu’à 8
à 9 ans. Au-delà, le réapprentissage complet du langage n’est plus possible, ni de manière
rapide, ni même souvent à long terme.
Toutes les études faites dans ce domaine conduisent à penser qu’il n’existe pas de frontière
nette pour ce qui concerne l’âge à partir duquel la récupération devient impossible :
- au-delà de 20 ans, une lésion sévère ne permet plus qu’une récupération incomplète. Il
n’existe en fait aucune limite supérieure claire pour laquelle on pourrait considérer qu’il
n’y aurait aucune récupération.
- chez l’adulte, soit la récupération se fait de manière spontanée dans les 6 mois suivant le
traumatisme, soit elle ne se fait jamais, et ce quelle que soit l’intensité des entraînements
auxquels on peut soumettre le patient.
Panneau latéral
3068 Psycholinguistique
X. L'effet de l'Isolement
X. L'effet de l'Isolement
Conditions d’achèvement
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X. L’Effet de l’Isolement
L’hypothèse de période critique prédit qu’un enfant qui n’est exposé au langage durant
cette période ne peut acquérir une langue correctement.
Le cas de GÉNIE, aux États Unis, cette fillette, apparemment normale à la naissance, a été
enfermée par ses parents dans une pièce isolée (son père ne supportant aucun bruit dans la
maison), de l’âge de 20 mois jusqu’à 14 ans. Durant toutes ces années, ses seuls contacts
n’ont été que de quelques minutes chaque jour avec sa mère, pour sa nourriture. Quand
cette fillette a été enlevée a sa famille, elle ne disposait quasiment d’aucune capacité de
langage. La période critique étant supposée terminée à l’âge de 14 ans, les tenants de cette
hypothèse prédiraient également une incapacité à acquérir le langage malgré une
exposition normale à cette langue. Pourtant, après entraînement, Génie a pu maîtriser
quelques capacités linguistiques, sans atteindre jamais cependant des capacités normales.
Au regard de la notion de critique, lorsqu’un enfant souffre d’un isolement social précoce,
par simple exposition, puisque cet isolement cesse à un âge suffisamment précoce.
Le cas d’ISABELLE, élevée par sa mère sourde et muette, jusqu’à l’âge de 6 ans et demi.
L’exposition au langage parlé lui a permis de suivre ensuite, de manière accélérée, les
phrases normales de développement de langage. Les observations faites sur ce cas ont
montré que les capacités cognitive et linguistique sont redevenues normales après 18 mois
dans un environnement social.
Le cas de JIM, élevé par des parents sourds qui utilisaient le langage de signes entre eux
sans l’utiliser avec l’enfant. Il n’avait eu, jusqu’à son succès à l’école maternelle à 3 ans,
d’autres exposition à la langue que celle offerte par la TV. Les capacités de langage à
l’issue de la période d’isolement sont appauvries. L’exposition ultérieure à la langue,
comme dans le cas d’Isabelle, a conduit assez rapidement à des performances normales.
Mais, la simple « exposition » à la langue à travers la TV, donc sans interaction sociale,,
n’avait pas suffi pour déclencher une acquisition normale de la langue.
Lenneberg et Chomsky
Chomsky aussi considère que la langue maternelle est apprise par simple exposition, que
son acquisition se fait de manière automatique, c à d sans effort, et même de manière
obligatoire, » qu’il est très difficile d’empêcher un enfant d’apprendre sa langue
maternelle, sauf cas extrêmes d’isolement social. Il considère la langage comme une
faculté liée à des contraintes biologiques innées.