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❑ 𝜎 𝑋, 𝑡 étant symétrique à coefficients réels, il existe des directions propres orthogonales appelées
directions principales des contraintes. Les valeurs propres sont appelées contraintes normales
principales (ou contraintes principales) et notées 𝜎𝐼 , 𝜎𝐼𝐼 et 𝜎𝐼𝐼𝐼 .
Soit (𝑒𝐼 , 𝑒𝐼𝐼 , 𝑒𝐼𝐼𝐼 ) une base de directions principales, on peut écrire :
𝜎 𝑋, 𝑡 = 𝜎𝐼 𝑋, 𝑡 𝑒𝐼 ⨂𝑒𝐼 + 𝜎𝐼𝐼 𝑋, 𝑡 𝑒𝐼𝐼 ⨂𝑒𝐼𝐼 + 𝜎𝐼𝐼𝐼 𝑋, 𝑡 𝑒𝐼𝐼𝐼 ⨂𝑒𝐼𝐼𝐼
❑ Si 𝑛 est parallèle à une direction principale, alors le vecteur contrainte 𝑇 𝑋, 𝑡, 𝑛 est parallèle à 𝑛. La
contrainte est purement normale.
❑ Si 𝜎𝐼 ≠ 𝜎𝐼𝐼 ≠ 𝜎𝐼𝐼𝐼 , il existe une seule base principale orthonormée.
❑ Si 𝜎𝐼 = 𝜎𝐼𝐼 ≠ 𝜎𝐼𝐼𝐼 , il existe une infinité de bases principales orthonormées se déduisant l’une des
autres par une rotation arbitraire autour de la direction de 𝑒𝐼𝐼𝐼 . Le tenseur des contraintes
correspondant est un tenseur cylindrique.
❑ Si 𝜎𝐼 = 𝜎𝐼𝐼 = 𝜎𝐼𝐼𝐼 , toutes les directions sont des directions principales. Le tenseur des contraintes
correspondant est un tenseur sphérique.
Octobre 2023 Cours MMC 16
Propriétés du tenseur des contraintes
Σ1 = tr𝜎 = 𝜎𝐼 + 𝜎𝐼𝐼 + 𝜎𝐼𝐼𝐼
1 2
❑ Les quantités Σ2 = tr𝜎 − tr(𝜎. 𝜎) = 𝜎𝐼 𝜎𝐼𝐼 + 𝜎𝐼𝐼 𝜎𝐼𝐼𝐼 + 𝜎𝐼 𝜎𝐼𝐼𝐼
2
Σ3 = det𝜎 = 𝜎𝐼 𝜎𝐼𝐼 𝜎𝐼𝐼𝐼
sont appelées invariants principaux du tenseur des contraintes.
Ces invariants seront utilisés pour définir des critères de résistance pour un matériau donné (Cf.
Chapitre V).
❑ Tout tenseur des contraintes peut se décomposer comme suit :
𝜎 = 𝜎𝑚 1 + 𝜎 𝐷
1 𝜎𝐼 +𝜎𝐼𝐼 +𝜎𝐼𝐼𝐼
✓ la quantité 𝜎𝑚 est appelée contrainte normale moyenne, définie par : 𝜎𝑚 = tr𝜎 = ;
3 3
✓ le tenseur 𝜎 𝐷 est appelé déviateur des contraintes, défini par : 𝜎𝑖𝑗𝐷 = 𝜎𝑖𝑗 − 𝜎𝑚 𝛿𝑖𝑗 .
❑ On montre aisément que le tenseur des contraintes et le tenseur déviateur des contraintes
correspondant ont les mêmes directions principales.
Le système d’équations linéaires en (𝑛12 , 𝑛22 , 𝑛32 ) n’admet de solutions que si 𝑇𝑛 = 𝜎𝑚 et 𝑇𝑡 = 0, et alors
𝑛 est arbitraire.
❑ Le vecteur contrainte correspondant à ces facettes est représenté dans le plan (𝑂, 𝑇𝑛 , 𝑇𝑡 ) par :
𝜎𝐼 + 𝜎𝐼𝐼𝐼 𝜎𝐼 − 𝜎𝐼𝐼𝐼
𝑇𝑛 = + cos(2α)
2 2
𝜎𝐼 − 𝜎𝐼𝐼𝐼
𝑇𝑡 = − sin(2α)
2
On obtient les mêmes résultats pour les deux autres cercles de Mohr.
Octobre 2023 Cours MMC 21
Cercles de Mohr 5
❑ Dans le cas où 𝜎𝐼 > 𝜎𝐼𝐼 > 𝜎𝐼𝐼𝐼 , le maximum de contrainte de cisaillement est égal à :
𝜎 −𝜎 𝜎 +𝜎
Sup𝑛 𝑇𝑡 = 𝐼 𝐼𝐼𝐼 pour une contrainte normale 𝑇𝑛 = 𝐼 𝐼𝐼𝐼 .
2 2
En tenant compte des expressions de (𝑛12 , 𝑛22 , 𝑛32 ) en fonction de (𝑇𝑛 , 𝑇𝑡 ), on obtient :
2
𝑛1 = ±𝑛3 = ± ,𝑛 = 0
2 2
Donc : 𝑛 ∈ plan(𝑀, 𝑒𝐼 , 𝑒𝐼𝐼𝐼 ).
❑ Remarque : 𝑒𝐼 et 𝑒𝐼𝐼𝐼 représentent respectivement les directions principales relatives à la plus grande
contrainte principale et la plus petite contrainte principale.
❑ Application :
On considère le tenseur des contraintes de l’application précédente (page 14), dont les valeurs principales
2
sont : 𝜎𝐼 ≈ 3,45 MPa, 𝜎𝐼𝐼 = −1 MPa, 𝜎𝐼𝐼𝐼 ≈ −1,45 MPa. On pose 𝑛3 = (𝑒𝐼 + 𝑒𝐼𝐼 ).
2
1. Tracer le tricercle de Mohr correspondant avec le vecteur contrainte de normale 𝑛3 .
2. Vérifier l’égalité des invariants dans la base initiale et principale.
1. Déterminer les composantes normales et tangentielle du vecteur contrainte sur la facette de normale
1
𝑛 = (𝑒1 + 𝑒2 ).
2
2. Etablir les expressions des contraintes principales ainsi que l’angle de la direction principale 𝑒𝐼 avec
le repère initial.
3. Déterminer numériquement les grandeurs précédentes ainsi que les invariants du tenseur des
contraintes avec : 𝜎11 = 10 MPa, 𝜎22 = 5 MPa et 𝜎12 = 6 MPa.
𝜎 = 2(𝑒1 ⨂𝑒1 + 𝑒2 ⨂𝑒2 + 𝑒3 ⨂𝑒3 ) + (𝑒1 ⨂𝑒3 + 𝑒3 ⨂𝑒1 ) + 3(𝑒2 ⨂𝑒3 + 𝑒3 ⨂𝑒2 )
3. Tracer le tricercle de Mohr correspondant à cet état de contrainte tout en représentant le vecteur
contrainte de la question 2.
4. En déduire la contrainte de cisaillement maximale ainsi que la contrainte normale du vecteur
contrainte correspondant.
−4 2 − 2
𝜎 = 2 −1 3
− 2 3 −1