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Cours de Methodologie DE Redaction DU Memoire AA

Cours de méthodologie (Université Félix Houphouët-Boigny)

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METHODOLOGIE DE REDACTION DU
MEMOIRE DE MASTER PROFESSIONNEL

Support de cours préparé par : Dr ADOU Kanga Anick,


UNIVERSITE DES LAGUNES, ABIDJAN

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SOMMAIRE

Introduction ................................................................................................................................ 3
CHAPITRE 1 : GENERALITE SUR LE MEMOIRE ............................................................... 4
1. Qu’est-ce qu’un mémoire ............................................................................................................ 4
2. L’utilité et la finalité du mémoire ................................................................................................ 4
3. Qu’est-ce qu’une recherche scientifique ?................................................................................... 4
4. Les différents types de recherche ................................................................................................ 5
CHAPITRE 2 : LE DESIGN DE LA RECHERCHE ................................................................ 7
1. Le choix du sujet ......................................................................................................................... 7
2. Construire son sujet ..................................................................................................................... 7
3. Les modes d’investigation (Le choix de la méthode de recherche)............................................. 9
4. Le positionnement épistémologique .......................................................................................... 10
5. Les critères de validité de la connaissance ................................................................................ 13
6. Les différentes formes de raisonnement .................................................................................... 14
CHAPITRE 3 : LA STRUCTURE DU MEMOIRE ................................................................ 16
1) Le fond du mémoire .................................................................................................................. 16
2) La forme du mémoire ................................................................................................................ 24
CHAPITRE 4 : LA SOUTENANCE ....................................................................................... 27
1. A quoi sert la soutenance ? ........................................................................................................ 27
2. La présentation du travail .......................................................................................................... 27
3. Le déroulement de la soutenance .............................................................................................. 28
4. L’évaluation............................................................................................................................... 28
5. Quelques conseils utiles ............................................................................................................ 28
Conclusion générale ................................................................................................................. 29
Table des matières .................................................................................................................... 30

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Objectifs pédagogiques :
Au terme de ce cours, l’étudiant doit être capable de :
o Définir un mémoire, de façon spécifique un mémoire professionnel ;
o Savoir comment on construit un mémoire depuis la définition du problème jusqu’à la
conclusion ;
o Présenter un mémoire (Forme du mémoire, soutenance du mémoire)

Introduction
Le mémoire de Master consiste, dans le cadre d’une spécialisation, en un travail de recherche
approfondi. Ce travail qui est essentiel en raison de ses enjeux scientifiques, sociaux,
économiques, politiques et prospectifs demande que l’on en étudie les fondamentaux et la
méthode. En effet, le mémoire est une clef qui non seulement ouvre les portes du changement,
de la prospective et de l’innovation, mais également aide à optimiser les outils et techniques de
production et à améliorer les conditions de vie et travail.
Selon Thiétart (2003), l'entrée du chercheur dans une démarche scientifique, suppose une
réflexion préalable sur les différents choix de méthodes qui conditionnent la manière de
conduire la recherche Il s'agit en d'autres termes de définir clairement le canevas et les moyens
nécessaires pour répondre à la problématique. Son élaboration se situe entre la définition de la
problématique et le recueil des données. Ainsi, pour une bonne compréhension des résultats de
la recherche, il est indispensable qu’au préalable des précisions soient apportées, d’une part sur
le positionnement épistémologique et d’autres parts, sur les outils, les méthodes utilisées, les
variables retenus ainsi que les données utilisées.
Ce cours traite de ces différents aspects et est organisé autour de trois parties. La première partie
s’attarde sur les concepts clés de ce cours, la seconde partie présente le design de la recherche
et la dernière revient sur la forme du document mémoire et sur sa soutenance.

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CHAPITRE 1 : GENERALITE SUR LE MEMOIRE

1. Qu’est-ce qu’un mémoire


La notion de « mémoire » renvoie à plusieurs réalités distinctes. De façon général, Il désigne
un rapport établi par une administration, sur un sujet donné, dans le cadre d’un processus de
décision.
Dans le cadre du master, c’est un document qui est rédigé à la fin d’un cursus universitaire de
niveau Bac +5 ; dont le but est d’évaluer la capacité de l’étudiant à réfléchir sur une
problématique soulevée par un sujet. C’est l’évaluation de votre mémoire qui va déterminer si
vous obtenez votre diplôme de Master ou non.
De façon spécifique, dans le cadre du master professionnel, il est élaboré suite à un stage en
entreprise à la fin du dernier semestre du master. Il met en exergue les activités de l’étudiant
lors de son stage. Ce n’est pas un simple rapport de stage, mais une recherche scientifique ;
car il démontre la capacité d’analyse de l’étudiant et soulève une problématique rencontrée lors
du stage. Il met l’accent sur la présentation d’une expérience, son analyse, souvent la
comparaison avec d’autres activités similaires ; et débouche sur l’élaboration de propositions
permettant de mieux faire, voire de réorienter des actions.
En somme, Le mémoire est un travail de recherche individuel effectué sous la responsabilité
d'un directeur et qui débouche sur un rapport écrit, évalué lors d'une défense orale publique.
2. L’utilité et la finalité du mémoire
Le mémoire est un moyen qui permet d’évaluer l’aptitude de l’étudiant à approfondir ses
connaissances et à réfléchir sur un sujet précis et actuel. Il permet ainsi à l’étudiant de :
 Explorer un phénomène ;
 Résoudre un problème ;
 Questionner ou réfuter des résultats fournis dans des travaux antérieurs ;
 Expérimenter un nouveau procédé, une nouvelle solution, une nouvelle théorie ;
 Appliquer une pratique à un phénomène ;
 Décrire un phénomène ;
 Expliquer un phénomène.
Pour ce faire, l’étudiant choisit un thème d’étude ou de recherche sur la base de son expérience
vécue lors de son stage, il rassemble l’essentiel de la littérature qui traite de la question, il
l’analyse et en fait une présentation critique. Son effort consiste à montrer sa capacité de
compréhension des travaux déjà réalisés, sa perception des divers points de vue et son art
d’exposer l’état du débat.
En résumé, non seulement le mémoire permet à l’étudiant de démontrer sa capacité à apporter
une contribution personnelle dans le domaine professionnel choisi, mais il servira de base aux
membres du jury pour évaluer l’étudiant sur sa compréhension des enseignements reçus.
3. Qu’est-ce qu’une recherche scientifique ?
Selon Umberto Eco, une recherche peut être considéré comme scientifique, au sens large, dans
la mesure où elle respecte quatre règles :

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1. La recherche doit porter sur un objet reconnaissable et défini, de telle manière qu’il
soit reconnaissable également par les autres ;
2. La recherche doit dire des choses qui n’ont pas encore été dites ou le reconsidérer
dans une optique différente de ce qui a déjà été publié ;
3. La recherche doit être utile aux autres ;
4. La recherche doit fournir les éléments qui permettent de vérifier ou de falsifier les
hypothèses qu’elle présente ; en quelque sorte, elle doit fournir les éléments qui
permettent sa discussion publique.
La recherche scientifique est donc un processus dynamique ou une démarche rationnelle qui
permet d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre, et d’obtenir des réponses
précises à partir d’investigations

4. Les différents types de recherche


Une recherche part le plus souvent de quelque chose : un constat, une observation empirique,
une intuition, un intérêt personnel, parfois un présupposé, voire un a priori...
Nous distinguons quatre types de recherches :
o Les recherches exploratoires ;
o Les recherches descriptives ;
o Les recherches explicatives ;
o Les recherches prédictives.
4.1.Les recherches exploratoires
Elles consistent à :
o Explorer et à comprendre ;
o Collecter des données à partir des observations et des entretiens.
4.2. Les recherches descriptives
La description consiste à déterminer la nature et les caractéristiques des phénomènes et parfois
à établir les associations entre eux. Ainsi, elles consistent à :
o Décrire comment les variables ou les concepts interagissent et comment ils peuvent être
associés
o Découvrir les relations entre les facteurs ou les variables.
Exemple : faire ressortir tous les aspects d’un service, d’un département, d’une agence ou
d’une entreprise.
4.3.Les recherches explicatives
Expliquer, c’est répondre à la question : Pourquoi ? C’est montrer comment un phénomène est
né et pourquoi il est ce qu’il est. L’explication consiste à clarifier les relations entre des
phénomènes et à déterminer pourquoi ou dans quelles conditions tels phénomènes ou tels
événements se produisent.
Il s’agit donc de :
o Savoir s’il y a une association entre les variables ;
o Voir si les variables varient dans le même sens ;

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o Vérifier la nature de la relation, la direction de la relation et les conséquences de la


relation.
La question fondamentale est d’identifier ce qui se produit lorsqu’une relation particulière
existe.
4.4.Les recherches prédictives
Elles consistent à prédire une relation causale. Le chercheur agit ainsi sur l’une des variables
pour étudier son effet sur l’autre.

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CHAPITRE 2 : LE DESIGN DE LA RECHERCHE

Le design de la recherche est la trame qui permet d’articuler les différents éléments d’une
recherche : problématique, littérature, données, analyses et résultats (Thietart, 2000). Les
éléments constitutifs d’un design doivent être cohérents et souligner une logique d’ensemble.
Dans notre cas ici, il s’agit de construire son mémoire, rédiger le mémoire. Pour ce faire, il faut
respecter les étapes suivantes :
Etape 1 : sélectionner un sujet.
Etape 2 : Construire son sujet
Etape 3 : planifier la stratégie de recherche (choix de la méthode).
Etape 4 : procéder à la collecte des données.
Etape 5 : analyser les résultats.
Etape 6 : rédiger le rapport de recherche et donc le mémoire.
1. Le choix du sujet

Bien choisir son sujet de mémoire, c’est rendre plus plaisant le processus de recherche et
d’écriture. Il est donc extrêmement important de choisir un sujet de mémoire pertinent, faisable
et qui vous intéresse. Il faut donc tenir compte des éléments suivants dans votre décision :
o Vos intérêts personnels ;
o La valorisation future du mémoire sur le plan professionnel ;
o La faisabilité de l’enquête ;
o L’attrait intellectuel.
Il faut aussi trouver un axe nouveau, peu ou pas exploré, pour que le mémoire contribue à une
vision nouvelle de la thématique étudiée. Cela demande de nombreuses recherches et lectures
préalables pour cerner au mieux votre thématique, la façon dont elle a déjà été traitée et les
éventuelles questions qui émergent sans réponse pour le moment.
Choisir un sujet de recherche ou particulièrement un sujet de mémoire, c’est aussi choisir un
champ, un domaine de recherche. Il faut donc s’assurer que les données existent et sont
accessibles dans ce domaine.
Le sujet doit être en rapport avec la mission à accomplir en entreprise. Il se focalisera sur une
problématique managériale liée à cette mission. Cependant, c’est en communiquant
régulièrement avec son directeur de mémoire que l’étudiant parviendra, en fonction de son
expérience et de ses recherches bibliographiques ; à resserrer le sujet. Le directeur doit en effet
vous aider à définir le sujet, la problématique, etc.
2. Construire son sujet
La construction du sujet aboutit à l’élaboration d’une question d’investigation qui guidera la
recherche. Tout le processus démarre avec l’identification d’un problème concernant une
fonction, une activité, un processus de l’entreprise que l’on souhaite améliorer.

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2.1.Le problème de recherche


Toute recherche a pour point de départ une situation qui cause un malaise, une
incompréhension, une inquiétude ou une insatisfaction. Ce peut être aussi un intérêt, une
préoccupation, un besoin de changement.
Une problématique définit donc les différents éléments qui posent problème. L’essentiel de la
construction d’une problématique consiste donc à identifier, à définir, à préciser, à documenter
et à organiser les différents aspects de ce problème.
2.2.Construire sa problématique
La problématique décrit un problème qu’il faut résoudre dans le développement du mémoire.
Construire une problématique consiste en effet, à expliciter l’idée première (la question, le
problème) qu’on veut explorer pour en démontrer l’importance et la pertinence. Il décrit le
problème qu’il faut résoudre dans le développement du mémoire.
Ainsi, après le choix du sujet, il faut trouver la problématique qui est l’interrogation principale
(le problème) qui va vous permettre d’aborder le sujet scientifiquement. Pour y parvenir, après
avoir définir votre sujet de mémoire, il faut suivre la procédure suivante :
- Lire un ou deux ouvrages sur celui-ci (ouvrages de synthèse ou mieux articles
scientifiques).
- Repérez les préoccupations majeures sur le sujet qui vous intéresse ; qui n’ont pas
encore été résolues ou ont été mal résolues.
- Ecrire ce qui a été prouvé, trouvé, exploré, supposé.
- Noter les terrains, les données utilisées.
- Trouver les relations manquantes.
- Listez toutes les questions qui se posent à vous.
- Consultez des professionnels du sujet (Enseignants chercheur, les personnes
directement concernées par la question, les témoins privilégiés).
- Déterminer la relation avec ce qui se passe sur votre lieu de stage.
- N’essayez pas de résoudre tous les problèmes, réduisez plutôt votre champ de recherche
à un sujet clairement défini, faisable, qui apporte une vraie contribution à l’entreprise.
Ce travail préliminaire vous aidera à soutenir, raffiner, compléter ou justifier votre idée de
recherche. C’est un véritable travail d’organisation et d’analyse qui permet de formuler un ou
des objectifs précis pour la recherche à entreprendre et de choisir les principaux éléments de la
méthodologie. L’objectif de cette phase consiste donc à documenter et à préciser votre idée de
recherche pour développer un cadre général qui servira d’assise à la réalisation de votre projet.
Construire sa problématique permet ainsi de justifier l’intérêt, la pertinence et la faisabilité
d’une étude ainsi que de dégager la portée et les retombées des actions du chercheur.
2.3.La question de recherche
Au terme de la construction de la problématique, doit se dégager la question de recherche. Par
cette question, le chercheur tente d’exprimer le plus exactement possible ce qu’il cherche à
savoir, à élucider, à mieux comprendre. Elle doit donc correspondre à une situation, ou une
méthode qui « fait problème » pour l’entreprise ou à une interrogation que l’étudiant a cru
pouvoir soulever au cours de son stage. La relation avec la situation de l’entreprise est
essentielle ; car elle fournit à l’étudiant la possibilité d’illustrer ses propos. Le cas de
« L’entreprise X » doit donc venir en illustration d’une problématique connue d’autres

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entreprises. Il est aussi important de montrer que la problématique choisie est partagée par
d’autres entreprises que celle dans laquelle on travaille.
C’est pour cela que la question de recherche doit remplir ces 3 critères :
- Elle doit être claire, précise, concise et univoque
- Elle doit être faisable, réaliste
- Elle doit être pertinente, c’est-à-dire résoudre un vrai problème.
En générale, Il faut identifier la question principale qui ressort du problème retenu. Ensuite,
énoncer les sous-questions comprises dans la question principale.
Tout le développement du mémoire, répond à la question centrale de recherche qui découle de
la problématique.
3. Les modes d’investigation (Le choix de la méthode de recherche)
Les modes d’investigations sont déterminés par les paradigmes de recherche et les objectifs du
chercheur. Ce dernier a le choix entre trois modes d’investigation : l’approche quantitative,
l’approche qualitative et l’approche mixte.
3.1.L’approche quantitative
Elle consiste :
o À collecter des données observables et quantifiables ;
o À décrire, expliquer, contrôler et prédire en se fondant sur des faits et événements
existants.
Exemple : La facture d’électricité augmente avec le nombre d’appareils actifs dans la maison.
Cette affirmation contient les variables « facture d’électricité » et « nombre d’appareils
actifs » et le lien entre les 2 est exprimé par les mots « augmente avec ».
L’approche quantitative repose sur un corpus théorique qui permet de poser des hypothèses.
La phase empirique d’une telle recherche se réalise souvent en conduisant une enquête par
questionnaires. Elle aboutit à des données chiffrées qui permettent de faire des analyses
descriptives, des tableaux et graphiques, des analyses statistiques de recherche de liens entre
les variables ou facteurs, des analyses de corrélation ou d’association, etc.
3.2.L’approche qualitative
Dans l’approche qualitative, le chercheur part d’une situation concrète comportant un
phénomène particulier qu’il ambitionne de comprendre et non de démontrer, de prouver ou de
contrôler. Il veut donner sens au phénomène à travers ou au-delà de l’observation, de la
description de l’interprétation et de l’appréciation du contexte et du phénomène tel qu’il se
présente.
Elle consiste donc en résumer à :
o Partir d’une situation concrète ;
o Comprendre un phénomène particulier ou des comportements ;
o Utiliser des techniques de recherche qualitatives : études de cas, observation, entretiens
individuels, etc.

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Le mode qualitatif fournit des données de contenu, et non des données chiffrées. Elle permet
de développer une théorie et relève donc d’un processus inductif.
3.3.L’approche mixte
Elle combine les deux approches précédentes. Elle permet de « maîtriser » un phénomène dans
toutes ses dimensions.
4. Le positionnement épistémologique
Définir une posture de recherche, peut être envisagé comme la construction d’un chemin
argumentatif. C’est la manière dont le chercheur souhaite créer de la connaissance. Le travail
de recherche est ainsi, fonction de la posture épistémologique retenu par le chercheur. On parle
de posture ou de position épistémologique pour indiquer le paradigme de recherche dans lequel
s’inscrivent les choix théoriques et méthodologiques effectués.
4.1.Qu’est-ce que l’épistémologie ?

La réflexion épistémologique s’impose à tout chercheur soucieux d’effectuer une recherche


sérieuse, car elle permet d’asseoir la validité et la légitimité de la recherche (Girod-Séville et
Perret, 1999). L’activité scientifique relève en effet, de certains principes épistémologiques,
théoriques, méthodologiques et techniques dont il faut rendre compte, de manière non
seulement à valider les connaissances produites, mais aussi à discuter de leurs fondements
et de leur construction.
Etymologiquement, l’épistémologie est la théorie de la science. Au sens large, elle inclut la
théorie de la connaissance tout entière. Pour les philosophes, le terme épistémologie désigne
au sens strict « la philosophie des sciences. C’est essentiellement l’étude critique des
principes, des hypothèses et des résultats des diverses sciences, destinée à déterminer leur
origine logique (non psychologique), leur valeur et leur portée objective. » (André
LALANDE, 1991).
Thietart (2014) le définit simplement comme une activité réflexive qui porte sur la manière dont
les connaissances sont produites et justifiées. Ainsi, l’un des objectifs principaux de
l’épistémologie, c’est de montrer la spécificité des connaissances scientifiques par rapport aux
savoirs ordinaires.
4.2.Qu’est-ce qu’un paradigme ?
Le paradigme est un modèle théorique de pensée qui oriente la recherche et la réflexion
scientifiques. C’est une procédure méthodologique qui constitue un modèle de référence.
Le choix d’un paradigme permet au chercheur de prendre position et lui facilite le travail de
recherche.
Les sciences de gestion proposent un portefeuille varié de positionnements épistémologiques,
composé plus précisément des trois principaux paradigmes épistémologiques couramment
identifiés en sciences de l'organisation, que sont le paradigme positiviste, le paradigme
interprétativiste et le paradigme constructiviste (Perret et Girod-Séville, 2003).
4.2.1. Le positivisme
Le positivisme, désigné également comme la « logique de la preuve » ou encore paradigme
explicatif, est un ensemble de courants qui considèrent que seules l’analyse et la connaissance
des faits vérifiés par l’expérience, peuvent expliquer les phénomènes du monde sensible.

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Selon Piron (1996), dans le paradigme positivisme, le chercheur étudie le monde et tente de
le connaître et de l’expliquer. Il observe, peut éventuellement participer, mais il est bien
distinct de ce qu’il observe. En faisant preuve d’objectivité, le chercheur est en mesure de se
rendre compte de la réalité ; parce qu’il exclut tout jugement de valeur susceptible de
l’influencer. La logique de cette recherche est la description, la compréhension et l’explication.
Ainsi, pour Charmillot (2021), ce qui fonde le paradigme explicatif, c’est la recherche de
causalité. Il s’agit d’expliquer la réalité humaine par des relations causales. Le phénomène
étudié (variable dépendante) varie en fonction de causes à déterminer (variables indépendantes).
L’hypothèse émise est déterministe. Selon ce paradigme, la finalité de l’activité scientifique
est une finalité de contrôle, orientée par une éthique standardisée et le pôle théorique se
caractérise par les théories de l’ordre, par la formulation de lois. En outre, les résultats
sont généralisables et la méthode préconisée est celle qui consiste à vérifier les hypothèses
au travers des tests statistiques.
En somme, pour les positivistes, la réalité existe en soi, elle possède sa propre essence. Il
importe de la vérifier pour la confirmer ou la réfuter selon l’objet de l’étude. La réalité pouvant
être définit comme, ce qui ne disparaît pas quand on arrête d’y croire. Elle est indépendante de
son observation et des descriptions humaines que l’on peut en faire. Ainsi, la recherche est
formulée en termes de « pour quelles raisons… ? ». Autrement dit, elle tente de mettre en
évidence des facteurs explicatifs du phénomène étudié.
Exemples : Pour quelles raisons y a-t-il eu des détournements de fonds à la banque X ? Les
causes de l’échec entrepreneurial des femmes.
Dans le deuxième exemple, la variable dépendante ou expliquée est l’échec entrepreneurial,
et les variables indépendantes ou explicatives peuvent être le niveau d’éducation de
l’entrepreneur, le secteur d’activité choisi, la nature des produits ou services proposées, etc.
Pour le chercheur, cette approche entraîne un travail de recherche linéaire : théorie-hypothèses-
observations-généralisation-théorie. Ce paradigme est aujourd’hui de plus en plus remis en
cause car les entreprises sont soumises à des facteurs contingents qu’il est difficile de formaliser
par une théorie universaliste (Coutelle, 2005). Néanmoins, les bases de ce paradigme peuvent
permettre de donner un schéma directeur à une recherche : on pose des hypothèses à l’issue
d’une revue de la littérature et on cherche à les confronter à une réalité la plus représentative
possible. Cette confrontation peut se faire de manière quantitative ou qualitative.
4.2.2. Le constructivisme
Le constructivisme et l’interprétativisme sont des paradigmes à vocation compréhensive. Les
caractéristiques de la figure du chercheur ou de la chercheuse correspondent, à l’intérieur de
ces paradigmes, à celles du « chercheur ou de la chercheuse solidaire » (Piron, 1996). Autrement
dit, le chercheur qui se soucie d’autrui. Le chercheur ou la chercheuse solidaire se demande «
quelle forme d’humanité, quel modèle des rapports avec autrui et quelle représentation du lien
social » (Piron, 1996 : 141) produisent ce phénomène. Il s’agit de « faire advenir avec les autres
ce qu’on ne pense pas, plutôt que de vérifier sur les autres ce qu’on pense ».
Ainsi, dans les paradigmes compréhensifs, tout processus de création d’un savoir est traversé
par des « couches signifiantes », comme par exemple des souvenirs de moments particuliers,
des rencontres ou des discussions plus ou moins repérables dans le temps et l’espace, des textes

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qui les figent et les archivent en « données », des interlocuteurs ou interlocutrices qui
interpellent une sensibilité à des configurations cognitives variées, etc.
Le paradigme compréhensif se caractérise, de ce fait, par le recours aux théories de l’action. La
finalité de l’activité scientifique est une finalité d’émancipation, orientée par une éthique située
et par la contribution au bien commun (Piron, 2005 ; Charmillot, 2017). En outre, les hypothèses
sont définies de manière progressive, tout au long du processus d’analyse. Elles servent à guider
la construction de l’objet. Les méthodes d’enquêtes privilégiées sont les méthodes qui
permettent l’émergence de savoirs inattendus, comme l’entretien compréhensif (Kaufmann,
2006 ; Matthey, 2005) ou les récits biographiques (Bertaux, 1997). L’analyse qualitative
domine, mais la combinaison qualitatif/quantitatif n’est pas exclue. L’analyse consiste à faire
des propositions interprétatives, à prendre des « risques interprétatifs »
De façon particulière, dans le constructivisme, le chercheur cherche à construire la réalité.
Autrement dit, pour les tenants du paradigme constructiviste, le chercheur produit des
explications qui ne sont pas la réalité mais un construit sur une réalité susceptible de l’expliquer.
La réalité est donc dépendante de l’observateur, qui lui-même la construit au travers de ses
interactions avec et entre les acteurs du phénomène étudié. La connaissance produite est alors
subjective et contextuelle.
Pour le chercheur, la prise de position constructiviste implique de démembrer les
représentations de la réalité en autant d’éléments pouvant servir d’unités d’analyses et de
trouver des règles d’association explicatives de ces phénomènes. La recherche est formulée,
dans ce paradigme, en termes de « pour quelles finalités… ? ».
Selon Wacheux (1996), dans le paradigme constructivisme :
- Les phénomènes sont des tissus de relations,
- La pensée est un programme d’expériences à réaliser,
- La démonstration prime sur la constatation.
Par ailleurs, les partisans de l’approche constructiviste proposent des démarches plus
qualitatives.
En sommes, pour le chercheur constructiviste, toute réalité est construite. Elle est créée par le
chercheur à partir de sa propre expérience, dans le contexte d’action et d’interactions qui est le
sien.
4.2.3. L’interprétativisme
L’interprétativisme peut être envisagé comme un constructivisme modéré. Il défend
l’hypothèse relativiste selon laquelle on ne peut avoir qu’une représentation unique de la réalité.
La particularité du paradigme interprétativisme réside dans son objectif, qui est de comprendre
la réalité à l’aide des interprétations qu’en font les acteurs. La démarche de recherche dépend
alors du contexte et de la période (de la date, du moment). Et la recherche est formulée en
termes de « pour quelles motivations les acteurs… ? ».
En effet, selon les partisans de ce paradigme, le monde est fait de possibilités. L’objet de
recherche, émane donc de l’intérêt du chercheur pour un phénomène et se précise à mesure que
sa compréhension, par l’empathie et une adaptation constante au terrain, se développe.

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Ainsi, l’objet d’une recherche interprétative consiste à appréhender un phénomène dans la


perspective des individus participant à sa création, en fonction de leurs langages,
représentations, motivations et intentions propres (Hudson et Ozanne, 1988). Ce qui suppose
une immersion du chercheur dans le phénomène étudié et son observation plus ou moins
participante. Cette immersion et cette observation permettront de développer une
compréhension de l’intérieur de la réalité sociale, et en particulier d’appréhender les
problématiques, les motivations et les significations que les différents acteurs y attachent.
Tout comme pour la recherche constructiviste, l’objet d’une recherche interprétative ne trouve
sa forme définitive qu’à la fin de la recherche.
5. Les critères de validité de la connaissance
Des critères précis permettent de distinguer clairement les connaissances scientifiques de celles
qui ne le sont pas.
5.1.Pour le positivisme
Ces critères sont la vérifiabilité, la confirmabilité et la réfutabilité.
Selon le principe de vérifiabilité, « une proposition est soit analytique, soit synthétique, soit
vraie en vertu de la définition de ses propres termes, soit vraie, si c’est bien le cas, en vertu
d’une expérience pratique ; ce principe conclut alors qu’une proposition synthétique n’a de sens
que si et seulement si elle est susceptible d’être vérifiée empiriquement » (Blaug, 1982). Dans
ce cadre, il est nécessaire pour un chercheur de s’assurer de la vérité de ses énoncés au travers
d’une vérification empirique.
L’on désigne sous le terme confirmabilité la logique probabiliste proposée par Carnap. La
confirmabilité remet en cause le caractère certain de la vérité ; elle repose sur l’idée que l’on ne
peut pas dire qu’une proposition est vraie universellement mais seulement qu’elle est probable.
On ne peut jamais s’assurer cas par cas que, dans toutes les circonstances où elle s’applique,
elle est vraie. Dès lors, on ne pourra que la confirmer par des expériences ou en évoquant les
résultats d’autres théories, mais on n’établira pas sa vérité certaine (Hempel, 1972).
Selon le principe de la réfutabilité, défini par Popper, on ne peut jamais affirmer qu’une théorie
est vraie, mais on peut en revanche affirmer qu’une théorie n’est pas vraie, c’est-à-dire qu’elle
est réfutée. Dès lors, une théorie qui n’est pas réfutée est une théorie provisoirement corroborée.
Une théorie est scientifique si elle est réfutable c’est-à-dire si elle admet que certains résultats
peuvent l’infirmer.
L’idée maîtresse de Karl Popper est la suivante : « L’objectif de la science n’est pas de prouver
les théories vraies mais d’éliminer les théories fausses. »
5.2.Pour les interprétativistes
Les critères de validité sont d’une part le caractère idiographique des recherches et d’autres
parts les capacités d’empathie que développe le chercheur.
Une recherche présente un caractère idiographique si les phénomènes sont étudiés en situation.
La compréhension d’un phénomène est alors dérivée du contexte. La connaissance produite
doit intégrer une description détaillée du phénomène étudié, incluant ses aspects historiques et
contextuels.

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L’empathie est la faculté de se mettre à la place d’autrui, de percevoir ce qu’il ressent. Le


chercheur, pour développer une compréhension des réalités sociales qu’il observe, doit
s’approprier le langage et les terminologies propres aux acteurs. La valeur d’une recherche sera
mesurée au regard de sa dimension empathique, c’est-à-dire de sa capacité à mettre à jour et à
travailler non plus uniquement sur les faits mais sur la façon dont ceux-ci sont interprétés par
les acteurs.
5.3.Pour les constructivistes
Les constructivistes contestent l’alternative vérification / réfutation.
Si l’épistémologie constructiviste se refuse à donner un unique critère de validité. Certains
auteurs proposent cependant des sources de validation de la connaissance. Nous en présentons
ici deux : le critère d’adéquation ou de convenance (Glasersfeld, 1988) et le critère
d’enseignabilité (Le moigne, 1995).
Glasersfeld admet qu’une connaissance est valide dès lors qu’elle convient à une situation
donnée. Le critère de la connaissance enseignable s’énonce dans les termes de reproductibilité,
intelligibilité (facilement compris), constructibilité. Pour Le Moigne (1995), « le modélisateur
ne pourra plus assurer que les connaissances sont démontrées. Il devra montrer qu’elles sont
argumentées et donc à la fois constructibles et reproductibles, de façon à permettre leur
intelligibilité pour son interlocuteur. »
6. Les différentes formes de raisonnement
La formulation du design implique le choix de modes de raisonnement qui permettent de
développer la connaissance en reliant la théorie et l’étude empirique. Il y a trois formes de
raisonnement : la déduction, l’induction et l’abduction. Nous allons illustrer ces formes de
raisonnement à partir d’exemples donnés par PEIRCE. (Charles Sanders PEIRCE, Philosophe
et logicien américain (1839 – 1914)).
6.1.Déduction
La déduction part du principe que si les hypothèses formulées initialement sont vraies, alors la
conclusion doit nécessairement être vraie. La déduction fonde la démarche hypothético-
déductive. Cette démarche consiste à élaborer une ou plusieurs hypothèses et à les confronter
ensuite à une réalité.
Illustrations :
A – Tous les haricots de ce sac sont blancs (règle)
B – Ces haricots viennent du sac (cas)
C – Ces haricots sont blancs (conséquence)
6.2.Induction
Dans le raisonnement par induction, on vérifie une relation sur un certain nombre d’exemples
concrets et le chercheur pose que la relation est vraie pour toutes les observations à venir.
L’induction est une inférence logique qui confère à la découverte une constance (loi). Elle
conduit ainsi à la découverte de lois.
Illustration :
B – Ces haricots viennent du sac (cas)

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C – Ces haricots sont blancs (conséquence)


A – Tous les haricots de ce sac sont blancs (règle)
6.3.Abduction
L’abduction est une démarche issue de l’induction. Elle amène à des conceptualisations,
explications ou conjectures et non pas à des lois universelles. Elle consiste à tirer de
l’observation des conjectures, qu’il convient ensuite de tester et de discuter. L’abduction
confère à une inférence un statut explicatif ou compréhensif qui pour être une loi nécessite des
tests. L’abduction conduit ainsi à la découverte de causes.
Illustration
A – Tous les haricots de ce sac sont blancs (règle)
C – Ces haricots sont blancs (conséquence)
B – Ces haricots viennent du sac (cas)
Les trois formes de raisonnement sont conjecturales. La conjecture est une simple supposition ;
une hypothèse fondée sur des apparences, sur des probabilités.

Les chercheurs qui optent pour un positionnement positiviste considèrent que leur rôle est de «
découvrir les raisons simples par lesquelles les faits observés sont reliés aux causes qui les
expliquent » (Lapalle 2012). Ils vont ainsi mobiliser une méthodologie hypothético-déductive
c’est-à-dire « émettre des hypothèses qui seront ensuite testées à l’épreuve des faits » (Rivière,
2009).
L’interprétativisme postule que le monde est fait d’interprétations et que ces dernières se
construisent à travers les interactions entre les individus (Perret et Girod-Séville 2002). Le
chercheur opte pour un positionnement interprétativiste quand son objectif est
d’interpréter la représentation que les acteurs de l’entreprise d’accueil se font de leurs
actions (Corbett 2009). L’interprétativisme est assimilé sur le plan méthodologique au
raisonnement abductif qui consiste en une interprétation par le chercheur de la situation
étudiée. Il confère à la découverte un statut explicatif ou compréhensif qui nécessitera d’être
testé plus avant pour tendre vers le statut de règle (Savall et Zardet 2004).
Le constructivisme est un positionnement épistémologique basé sur la relativité de la notion
de vérité ou de réel. La réalité est définie par la représentation de l'expérience du réel que
s'en construit un sujet. Les hypothèses constructivistes s’expriment souvent sous forme
méthodologique par le principe d’induction (Charreire et Huault, 2002 ; David, 2000), qui
consiste à rassembler une série d’observations spécifiques pour arriver à formuler une
conclusion générale. Le chercheur opte pour un positionnement constructiviste du fait de
la complexité de l’objet étudié avec des enjeux sociopolitiques et des interactions avec les
acteurs du terrain. Il se trouve ainsi confronté à « une réalité difficile à simplifier » dans des
liens de causes à effets (Bou Saba 2011)

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CHAPITRE 3 : LA STRUCTURE DU MEMOIRE

Le mémoire a pour objectif de mettre en évidence la capacité de l’étudiant à développer un


travail de recherche sur la pratique professionnelle : problématisation, mobilisation des
références théoriques, rigueur méthodologique, analyse des données, solutions aux problèmes.
Il comporte donc des éléments techniques obligatoires.
1) Le fond du mémoire
Le mémoire est un document de 50 à 100 pages (en excluant les annexes) qui est rédigé
exclusivement par l’étudiant. Le rôle du directeur de mémoire se limite à l’encadrement.
Cependant, sa responsabilité est engagée quant à la qualité du travail présenté.
Un mémoire contient une introduction, deux grandes partie et une conclusion. Il peut également
comprendre des annexes, qui seront placées à la fin. Chaque partie comprend 2 chapitres qui
doivent être le plus équilibrés possible. Le document doit donc comporter au total 4 chapitres.
La fin de chaque chapitre comporte une conclusion intermédiaire (qui résume ce que ce chapitre
apporte à la problématique générale) et une transition vers le chapitre suivant.
Le mémoire est rédigé dans la langue officielle du pays de soutenance. Toutefois, il comprend
un résumé en français en anglais qui devra figurer sur l’une des premières pages du document.
Aussi est-il recommandé de ne pas employer la première personne du singulier et de bannir le
« on », tout en s’assurant que le mémoire est clair, fluide, cohérent et compréhensible pour le
lecteur.
Le mémoire se terminera par une conclusion (3 à 10 pages), qui reviendra :
 Sur les principales conclusions qui peuvent être tirées de la recherche et de l’analyse
menées ;
 Sur les apports et les limites du travail ;
 Sur les éventuels prolongements à lui donner.
1.1.L’introduction du mémoire
L’introduction (3 à 10 pages) est un bref exposé des motifs du choix des : thème, sujet, objet de
cette recherche. Il présente la problématique principale avec ses questions ; la question centrale
et les questions secondaires. Il présente également la posture épistémologique de la recherche,
ainsi que la méthodologie utilisé pour mener cette étude. L’introduction doit pouvoir répondre
à la question « POURQUOI cette étude ». Elle est essentielle car elle représente le premier
contact avec le lecteur. Elle doit donc l’accrocher et susciter son intérêt.
De façon spécifique, l’introduction se construire de la manière suivante :
 Un préambule qui amène le sujet et le replace dans son contexte général (s’appuyer sur
quelques documents de référence et indiquer les principaux résultats et modèles
explicatifs déjà énoncés dans ce domaine, faire le point sur l’avancement des recherches
dans le domaine). Il se structure en entonnoir ; c’est-à-dire, qu’il doit guider
progressivement le lecteur vers le fond du sujet. Pour ce faire, il faut débuter en des
termes assez généraux pour petit à petit cerner le sujet de façon de plus en plus détaillé.
 La définition des termes ambigus : Définir les concepts clés qui composent la question
de recherche.

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 La problématique de l’étude qui doit aboutir à la question centrale de la recherche,


ainsi que sur ces sous questions ;
 Les objectifs poursuivis par la recherche (Objectif principal et spécifiques).
Pour la définition des objectifs, il faudra utiliser des verbes d’action : observer, étudier, décrire,
vérifier, etc. On peut hiérarchiser les objectifs. Il faut dans ce cas :
- Enoncer l’objectif principal, en fonction de la question de recherche.
- Enoncer les objectifs spécifiques (ou opérationnels), en fonction des sous-questions.
Globalement, les objectifs doivent être très précis, limités en nombre, identifier ce que l’on
saura à l’issue de la recherche, montrer une avancée (mais rester très modestes !).
 L’originalité, l’intérêt, l’importance de cette recherche
Indiquer les avantages qu’il y a à traiter la question de recherche : pour l’entreprise, pour la
science, pour le chercheur, pour la communauté, etc. Si nécessaire, expliquer le point précis
auquel il vous semble que l’ensemble des études effectuées avant vous n’a pas répondu.

 Les hypothèses de la recherche


Une hypothèse de recherche est une réponse anticipée que le chercheur formule à sa question
de recherche. C’est une proposition offrant une explication possible ou une solution valable à
un problème précis. Selon Grawitz (1993), une hypothèse est « une proposition de réponse à la
question posée. Elle tend à formuler une relation entre des faits significatifs ». C’est le lien entre
la théorie et le monde observé et sa fonction est « de déterminer les informations qui sont jugées
pertinentes » (Trudel et Antonius, 1991). Ainsi, elle établit une relation qu’il faudra vérifier en
la comparant aux faits. Il faut s’assurer que les concepts utilisés soient bien précis et bien cernés
: que les hypothèses permettent de rendre compte d’une partie de la réalité ; que chaque
hypothèse est spécifique et vérifiable par des méthodes et des instruments disponibles. En effet,
chaque hypothèse doit être une supposition qui est faite en réponse à une sous-question de
recherche et qui aide à répondre à la question centrale.
Deux types d’hypothèses peuvent être distinguées :
- Les hypothèses « a posteriori » ou de type déductif : Ce sont des hypothèses inspirées
de théories déjà formulées ou de travaux antérieurs ou encore élaborée par analogie avec
d’autres phénomènes. L’analogie étant définie comme le rapprochement des
phénomènes d’une autre nature.
- Les hypothèses « a priori » ou de type inductif : il s’agit d’hypothèses liées à une
démarche inductive dans la mesure où elle est issue de l’observation et de l’examen
d’indices et de repères qui semblent significatifs et prometteurs. La démarche inductive
se caractérise par le fait qu’au lieu d’être une conclusion d’un raisonnement logique,
l’hypothèse naît ici d’une idée qui surgit de la confrontation et de l’examen d’éléments
peu nombreux, mais jugés particulièrement significatifs et éclairants pour le chercheur
(Loubet Del Bayle, 1989)
L’énoncé d’une hypothèse est au présent de l’indicatif et affirmatif. On peut avoir :
- Une ou plusieurs hypothèses
- Des sous hypothèses

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Les hypothèses sont des réponses présumées aux questions qui orientent un travail d’enquête.
Ils structurent la pensée et la recherche d’un enquêteur et apparaissent comme des balises utiles
pour garder le cap d’une recherche sans perdre de vue l’angle de l’étude. Le travail de recherche
visera de ce fait, à infirmer ou confirmer ces différentes hypothèses de travail rédigées en amont,
afin de tirer des conclusions sur le sujet ou le phénomène que l’on étudie.
En ce sens, les hypothèses permettent de tester l’impact d’un ou plusieurs facteurs (Variables
Dépendantes ou explicatives) sur un sujet ou un phénomène précis (Variable indépendante ou
expliquée) à travers une expérimentation. Il faut donc construire ensuite le cadre opératoire qui
permettra de vérifier les hypothèses : définir les variables et les indicateurs.
Exemple d’hypothèse : Les cadres motivés de l’entreprise sont performants.
Variable dépendante : Cadres motivés Variable indépendante : la
performance
 Méthodologie de la recherche
Il s’agit de présenter de façon générale, comment vous comptez vous s’y prendre pour mener à
bien cette étude.

 Présentation du plan de rédaction


Il s’agit ici de présenter le plan, les différentes parties de votre document et les éléments qui y
seront abordés.
1.2.Le corps du mémoire
Le corps du mémoire sera en général constitué de 2 grandes parties. Chaque partie étant précédé
d’une introduction et d’une conclusion. Chaque partie comportant 2 chapitres comportant
également une introduction et une conclusion. Dans chaque partie, on retrouvera, 2 sections. Le
tout rédigé avec cohérence et une logique mettant en relation chacun des éléments contenus
dans le document.
La première partie du mémoire présente le cadre théorique et faire l’état de l’art de cette étude.
Il s’agit de présenter les différents concepts de cette étude et les définitions s’y rapportant et
faire la revue de littérature sur la question. La revue de littérature permet de cerner et de
maîtriser les concepts ainsi que les méthodes au travers des résultats des études antérieures. Elle
permet également de justifier les hypothèses ou propositions formulées dans cette recherche.
Elle permet ainsi de mieux cerner son sujet et d’identifier la méthodologie adéquate pour le
traiter.
La 2ème partie fait le bilan de votre étude terrain en présentant la méthodologie générale, les
résultats de votre étude terrain, la discussion des résultats ainsi que les recommandations
managériales s’y afférents. Il s’agit de faire un point sur votre travail empirique qui s’appuie
sur les missions réalisées dans l’entreprise d’accueil.
Ces 2 parties ne doivent pas être déconnectées, mais mise en relation dans un document bien
construit et bien présenté.
1.2.1. La revue de littérature
La revue de la littérature consiste à :

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- Rappeler l’objectif général de l’étude


- Faire la recension des écrits portant sur la question de recherche.
- Dégager de la recension des écrits les dimensions et les éléments jugés pertinents.
- Regrouper les dimensions et éléments en un tout cohérent.
- Expliquer le lien entre les dimensions et les éléments en fonction de la question de
recherche.
L’argumentation doit s’appuyer sur des sources bibliographiques. On en distingue 2 types :
 Les sources pratiques se trouvent essentiellement dans la presse spécialisée, les rapports
d’études, les rapports de stages antérieurs ;
 Les sources théoriques se trouvent dans les ouvrages spécialisés (et non dans les
manuels de cours), dans les revues scientifiques.
L’étudiant doit s’orienter vers ces ressources en tenant compte de sa problématique. Il doit
cependant prendre en compte, le fait que ce n’est pas la quantité, mais plutôt la pertinence des
références qui fera la qualité de cette facette de son mémoire.
Exemple de site internet où trouver les articles :
o Google scholar
o www.ssrn.com
o Pour la définition des principaux termes du sujet :
▪ Encyclopédie de gestion Economica
▪ Encyclopédie de comptabilité Economica
▪ Les grands auteurs en contrôle de gestion (Henri Bouquin)
▪ Les grands auteurs en Finance (Michel Albouy)
▪ Encyclopédie de gestion Dalloz
Exemple de revues française où trouver les articles
o Comptabilité, contrôle, audit
o Revue française de comptabilité
o Finance, contrôle, stratégie
o Recherche appliquée en marketing
o Décisions marketing
o Revue française de gestion
NB : les citations directes doivent être présentées entre guillemets. A la fin de la citation, on
doit pouvoir trouver l’auteur et la date de publication correspondant. La citation consiste à
mentionner le texte exact avec les termes précis rédigés par l'auteur cité. La paraphrase est la
reproduction de la pensée d'un auteur, reformulée avec d'autres mots. Utilisez les citations avec
modération. Elles doivent étayer votre propre réflexion. Lorsque vous utilisez une citation, il
faut reproduire le texte exact avec les termes précis rédigés par l'auteur cité ; conserver la
ponctuation, les majuscules et même les fautes d'orthographe du texte original.
Citer un texte dont vous n’êtes pas l’auteur sans préciser quelle est sa source (références
bibliographiques, sites internet, …) et sans utiliser les guillemets, sera considéré comme du
plagiat.

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1.2.2. La méthodologie
Cette partie doit pouvoir répondre à la question COMMENT ? Avec quels moyens vous
comptez vérifier votre hypothèse ? Il faut expliquer en détail comment vous avez mené votre
étude. Comment avez-vous fait pour atteindre vos objectifs ? Dans quelle mesure pourrait –on
considérer que vos résultats sont pertinents ?
Cette partie comprend donc en générale les éléments suivants :
 La population cible : Qui sont-ils ? Y avait-il une raison particulière pour se centrer
sur cette population ? Combien sont-ils ? Comment ont-ils été sélectionnés ? Certains
se sont-ils désistés ou ont-ils été écartés ? Pourquoi ?
Ces renseignements sont tout à fait indispensables pour évaluer jusqu’à quel point les résultats
peuvent être généralisés.
 Les outils de collecte de données : Liste des outils de mesure utilisés, leurs
caractéristiques techniques en détail ainsi que leur validation.
Pour vous aider dans le choix des outils, vous pouvez vous posez 3 questions fondamentales :
Informations nécessaires ? Sources d’informations ? Instruments de collecte des informations
?
 Le déroulement de l’étude : il s’agit de présenter votre lieu de stage, les dates, les
personnes avec lesquelles vous avez eu à vous entretenir, la durée, le moment des
entretiens, etc. Cette description doit se faire avec le plus de précision possible.
 Les outils de traitement des données : Il s’agit de décrire les outils utilisés pour traiter
les données collectées. De façon concrète il s’agit de donner des précisions sur comment
vous avez fait pour parvenir aux résultats (Calculs, formules, tests, tableaux, logiciels,
etc.).

1.2.3. Les résultats


Cette partie doit pouvoir répondre à la question QUOI ? On y présente un résumé des données
collectées et les résultats qu’elles ont permis d’obtenir. Les résultats sont présentés en générale
sous forme de tableau, de graphiques, figures avec des légendes simples, précis et claires. Cette
partie étant très importante, les résultats mineurs, non pertinents par rapport aux hypothèses
doivent être placés dans les annexes.
Avant de présenter les résultats, il est intéressant d’expliquer en quelques mots dans quel ordre
vous allez les donner. De manière générale, on commence toujours par présenter les résultats
les plus importants. On les explique et ensuite, on présente les tableaux et figures qui s’y
rapportent.
Les informations collectées sur les caractéristiques d’une population particulière, sur
l’expérience d’une personne, sur un groupe ou toute autre entité sociale sont présentées sous
forme de mots, de nombres, de graphiques, de tableaux, d’énoncés descriptifs de relations entre
les variables.

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1.2.4. La discussion
Cette section est destinée à discuter les implications des résultats que vous venez d’exposer.
En QUOI les résultats répondent-ils à la question initiale ? Sont-ils en accord avec l’hypothèse
? Jusqu’ici, vous étiez limité aux faits. Il est temps de placer vos résultats dans une perspective
plus large.
La discussion doit constituer un miroir de l’introduction. Qu’est-ce qu’on a appris depuis ?
L’hypothèse a-t-elle été infirmée ou confirmée ?
C’est également le moment de comparer vos résultats avec les données obtenues par d’autres
chercheurs (dans la littérature) avant vous, expliquer les différences (s’il y en a).
S’il y a des résultats surprenants, vous pouvez vous pencher sur les éléments méthodologiques
susceptibles de les expliquer.
Structure la discussion :

 Rappel du (des) résultat(s) principal(aux) de l'étude (un paragraphe qui répond à


votre question).
 Comparaison des résultats avec la littérature.
 Discussion des résultats
 Conclusion
1.2.5. Les recommandations managériales

Il faut faire des recommandations pour chaque résultat demandant « amélioration » ou « remède
». Et pour chaque recommandation, il faut préciser les conditions de sa mise en œuvre : les
moyens (humains, techniques, financiers), un chronogramme.
1.3.Conclusion
La conclusion est aussi importante que l’introduction. Elle donne la dernière impression au
lecteur du mémoire, l'image finale qui influencera "fortement" le jury dans son évaluation. En
règle générale, la conclusion comprend les éléments suivants :
- Un rappel de la problématique ou de la question centrale ;
- Les principaux résultats de l’étude ;
- Les apports théoriques de l’étude (la pertinence des résultats et la valeur ajoutée du
mémoire par rapport à la littérature existante) ;
- Les limites de la recherche au niveau théorique, empirique et méthodologique
(Mentionner les limites de l’étude, de la méthode. Quels sont les éléments qui n’ont pas
été pris en compte et comment vous pourriez améliorer votre protocole ?) ;
- Les voies futures de recherche (Ouvrir si possible un ou des champs de recherche
découlant de notre travail et/ou essayer de montrer les voies d’amélioration de ce
travail scientifique).
1.4.La bibliographie
Elle doit contenir l'ensemble des textes scientifiques auxquels vous avez fait référence dans
votre travail. Respectez une certaine norme (vous pouvez choisir parmi celles existantes).
L’important, quelque soit la norme que vous utiliserez, est que toutes les références se

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présentent de la même manière. Car l'homogénéité est une qualité essentielle pour n'importe
quelle bibliographie.
Noter, qu’il faut commencer à faire votre bibliographie dès le début de la rédaction de votre
mémoire (A chaque fois que vous lisez un ouvrage ou article, insérez-le dans la bibliographie.
Il existe des logiciels pour vous y aider comme EndNotes).
Nous vous présentons ici la norme la plus suivie à l’université : la norme APA ;
Tout d’abord, lorsqu’il y a des références dans le texte, elles s’inscrivent entre parenthèses :
- Si un seul auteur :

(Nom de l’auteur, année de publication)


Exemple :

(Martinez, 1993)

- Si deux auteurs :

(Nom du 1er auteur et Nom du 2ème auteur, année de publication)


Exemple :

(Belli et Borrani, 1999)

- Si plus de deux auteurs :

(Nom du 1er auteur et al., année de publication)

Exemple :

(Schmidt et al., 2003)

Ensuite, après la conclusion, toute une section (bibliographie) reprend tous les livres et articles
qui ont été cités dans le corps du texte (liste des références complètes des travaux mentionnés
dans le mémoire). Vous veillerez à chaque fois d’utiliser le même format.
Les références peuvent être regroupées en trois parties distinctes :
- Les ouvrages
- Les articles
- Les sites internet

Les références sont présentées par ordre alphabétique en fonction du nom de famille du
premier auteur ; et, pour un auteur, par ordre chronologique des dates de parution.

La qualité d’une bibliographie s’apprécie non tant à sa quantité qu’à sa diversité, sa présentation
et à son utilité. Elle s’adresse autant au spécialiste qu’aux non-initiés. Elle permettra de
compléter la connaissance de l’un, ou au contraire, d’initier l’autre.

a) Pour un article, indiquer :

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Nom, initiale du prénom de l’auteur ou des auteurs (année de publication). Titre.


Revue, n°, première page-dernière page de l’article.

Exemples :
Le Her, M. (1992). Imagerie mentale et apprentissage en golf. STAPS, 29, 7-17.

Magill, R.A. et Hall, K.G. (1990). A review of the contextual interference effect in
motor skil acquisition. Human Movement Science, 9, 241-289.

b) Pour un livre, indiquer :

Nom de(s) l’auteur(s), Initiale du prénom (année de publication). Titre. Editeur, lieu
de publication.

Exemple :
Defrance, J. (1987). L’excellence corporelle. AFRAPS, Paris.
c) Pour une contribution dans un ouvrage, indiquer :

Nom de(s) auteur(s), Initiale du prénom (année de publication). Titre de l’article. In


titre de l’ouvrage (coordonné par ou edited by Initiale du prénom Nom), pp première
page-dernière page. Editeur, Lieu d’édition.

Exemple :
Schmidt, R.A. (1991). Frequence augmented feedback can degrade learning:
Evidence and interpretations. In Tutorials in motor neurosciences (edited by J.
Requin and G.E. Stelmach), pp 59-85. Kluwer, The Netherlands.

d) Pour un texte non publié, thèse, mémoire, rapport de recherche, indiquer :

Nom de l’auteur, Initiale du prénom (année). Titre. Nature du document. Institution,


Lieu. (Indiquer la nature du document dans la langue d’origine).

Exemple :
Martinez C. (1993). Microgenèse de la compétence enseignante. Thèse de doctorat
non publiée, Université Montpelllier I, Montpellier.

e) Pour une référence prise sur un site internet (attention, source non-
Vérifiée)

Adresse complète du site et « de quoi il s’agit »


Exemple :
http://www.entraineur.ch/entrainement/co/base.htm
(Notions physiologiques de base en rapport avec le football)

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1.5. Les annexes


On y place les copies des outils utilisés dans l’étude empirique : guide d’entretien,
questionnaire, images, résultats périphériques ou trop détaillés. Tout ce qui n’est pas nécessaire
à la compréhension ; mais qui permet au lecteur de mieux reproduire et comprendre vos
analyses empiriques. Il ne doit y avoir que les informations pertinentes, ciblées et nécessaires à
la compréhension du travail.
Les annexes sont placées par ordre de mention dans le texte, font l’objet d’une pagination à part
et doivent être numérotées en chiffres romains en majuscule (I, II, III, IV, …).
NB : Les annexes ne vous dispensent en rien d’être complet dans le corps du texte. En aucun
cas, votre lecteur ne doit se sentir obligé de se reporter aux annexes pour comprendre votre
raisonnement.
1.6. Le résumé et les mots clés (français et anglais)
Il s’agit d’un très bref résumé (entre 150 et 250 mots) du mémoire permettant au lecteur de
décider si son contenu l’intéresse. Il est assez difficile à écrire car il doit être très condensé, il
est donc conseillé de l’écrire en tout dernier lieu quand vous avez une idée claire de ce que
contient votre travail. De façon spécifique, il comprend les éléments suivants :
- La question et l’objectif de recherche ;
- Le cadre et les hypothèses ;
- Les grandes lignes de la méthodologie ;
- Les principaux résultats et leurs implications.
A la suite du résumé, faire une liste des différents mots-clés de l’étude. Il s’agit des principaux
thèmes abordés dans votre étude. Le résumé et les mots clés se font en français et anglais. Les
deux versions (anglais, français) doivent être sur la même page.
2) La forme du mémoire
2.1. Les règles typographiques et de mise en page
Le mémoire doit suivre certaines règles de mise en page, pour ce faire, les normes de
dactylographie suivantes doivent être respectées :
- Police de caractère : Times New Roman
- Taille des caractères pour le corps du texte : 12
- Taille de caractère pour les notes en bas de page : 10
- Interligne : 1,5 cm
- Marge de droite : 3,5 cm
- Marge de gauche : 1,5 cm
- Haut et bas de page : 2,5 cm
- Impression : recto verso
- Format du texte : Justifier (et non Aligné à gauche)
- Pas de ligne seule (isolée du reste du paragraphe) en début ou en fin de page

2.2. Organisation du mémoire


Les différentes parties du mémoire doivent respecter l’ordre suivant :

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- Page de couverture
- Page blanche
- Page de titre répétée
- Dédicaces (s’il y a lieu)
- Remerciements,
- Sommaire
- Sigles et Abréviations
- Glossaire
- Listes des tableaux et des figures (avec indication des pages)
- Résumé

- Introduction
- Développement (Cadre théorique, partie empirique)
- Conclusion générale
- Bibliographie (ouvrages, articles, site internet)

- Annexes
- Table des matières

2.3. La pagination
Il y a 3 niveaux de paginations dans le mémoire :
 Les pages qui précèdent l’introduction : doivent faire l’objet d’une pagination à part en
chiffres romains en minuscules (i, ii, iii, iv, etc.).
 De l’introduction jusqu’à la bibliographie (on commence la pagination par 1, 2, 3, etc.)
 Les annexes (On utilise les chiffres romains en majuscule I, II, III, IV, etc.).
2.4. Autres aspects du mémoire
Les chapitres du mémoire doivent toujours commencer sur une nouvelle page.
La page de garde ne doit pas être paginé, ni comporter d’en-tête ou / et de pied de page.
Les schémas et les tableaux doivent être numérotés et avoir un titre. Lorsqu’ils sont empruntés
à la littérature, la source doit être indiquée juste après. Une liste des tableaux et des figures doit
être dressée afin de faciliter la lecture du document.
Tous les exemplaires à déposer avant et après soutenance doivent être reliés sous forme
cartonnée et imprimés en tenant compte du nombre des membres du jury.
2.5. La page de couverture du mémoire
La couverture doit comporter les éléments suivants et se présenter comme suit :

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


LOGO DE L’ENTREPRISE
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

FACULTE DES SCIENCES


ECONOMIQUES ET DE GESTION

Année académique 2022 - 2023

MEMOIRE PROFESSIONNEL
Pour l’obtention du diplôme de MASTER EN MANAGEMENT GLOBAL Spécialité
MARKETING DIGITAL ET DISTRIBUTION

SUJET DU MEMOIRE

PRESENTE PAR
Nom et prénoms de l’étudiant (e)

DIRECTEUR DU MEMOIRE : RESPONSABLE DU STAGE :


Nom, prénoms et grade Nom, prénoms et responsabilité dans
l’entreprise

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CHAPITRE 4 : LA SOUTENANCE

La soutenance, c’est l’épreuve finale. Il s’agit de présenter le travail devant un jury composé de
trois membres ou plus et de se soumettre à leurs critiques, suggestions et questions. Pour ce
faire, l’étudiant prépare un résumé de son travail pour un exposé oral d’environs quinze à vingt
minutes.
1. A quoi sert la soutenance ?
La soutenance consiste à se présenter, présenter son travail et répondre aux questions des
membres du jury. Il s’agit :
Pour le candidat de :
 Mettre en valeur son travail de recherche
 Mettre en valeur les connaissances acquises pendant ses 4 ans d’études.
Pour le jury de :
 Evaluer le travail du candidat ainsi que ses compétences
 Mieux comprendre certains points présentés dans le mémoire
 Evaluer l’aptitude du candidat à exposer clairement ses idées et à répondre aux questions
posées
2. La présentation du travail
2.1.Contenu de la présentation orale
Afin de bien présenter votre mémoire, il faut prévoir une présentation PowerPoint. Le contenu
de cette présentation porte sur le contexte et la justification de votre étude, la problématique,
la méthodologie, les principaux résultats, la discussion des résultats, les recommandations
et la conclusion.
La première chose à faire est d’exposer le plan de la présentation orale ensuite, l’essentiel de
votre travail repartir dans les rubriques citées ci-dessus.
Le temps de présentation doit être absolument respecté. Pour vous y aider, entraînez-vous
devant un jury « fictif » de camarades, etc. C’est une très bonne préparation et peut amener
certaines questions que vous ne vous étiez pas posées.
2.2.La présentation de l’étudiant : quelques conseils
Il faut bien préparer la soutenance. Elle est tout aussi importante dans l’évaluation du candidat
que le document lui-même.
Il est donc vivement recommandé de rédiger à l’avance le plan d’intervention, en insistant sur
la manière de commencer le discours et la manière de le conclure.
Il faut aussi faire attention au débit de parole (inutile de parler trop vite, on ne comprend rien
et cela peut vite être monotone, de plus les membres du jury prennent en général des notes et/ou
essaient de retrouver dans le texte ce que vous êtes en train de dire), au langage utilisé, et éviter
les expressions familières, ainsi que les apocopes (ex. : compta pour comptabilité, …)
La présentation ne doit pas être basée sur la lecture des diapos car le contact visuel avec le
jury doit être maintenu.

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En cas de stress extrême, demandez un temps de réflexion, respirez et ne reprenez la parole


qu’une fois détendu !
Au cours de la soutenance, le candidat veillera à adopter une tenue vestimentaire (admise en
milieu professionnel) et une attitude correcte.
3. Le déroulement de la soutenance
A la suite de la présentation orale, la soutenance se poursuit par un entretien avec le jury. Il
s’agit pour l’impétrant de répondre aux questions posées en apportant les explications attendues
pour défendre son travail. Il doit éviter d’être agressif et accepter les critiques dont le but est
d’améliorer la qualité de son travail. Cette 2ème phase dure environ 45 minutes.
Au cours de cette phase, les membres du jury vont vous poser des questions pour vous amener
à expliquer vos choix, à justifier telle ou telle des explications que vous fournissez, à revenir
sur le texte lui-même (page x, vous avez écrit que…). En effet, tout ce que vous avez écrit dans
votre mémoire doit pouvoir être expliqué et justifié. Si vous avez jugé bon de citer un article,
un auteur, c’est que l’on peut supposer que vous y avez trouvé un intérêt, que vous l’avez lu. Il
ne faut dès lors pas essayer de s’échapper en disant que c’est la pensée d’un autre.
Il est important de savoir écouter le jury, afin de bien comprendre les questions posées, et de
prendre le temps de la réflexion. En cas d’incompréhension, l’étudiant peut reformuler la
question pour être sûr de bien répondre.
Attention, certains étudiants peuvent être tentés de répondre à côté de la question lorsque celle-
ci les embarrasse. Mais les membres du jury ne sont pas dupes, même s’ils ne disent rien. Il faut
rester honnête. Il ne faut pas faire semblant de connaître une information, une théorie, … Mieux
vaut dire simplement que l’on ne sait pas. Dites-vous que le jury n’est pas là pour vous
déstabiliser, mais pour estimer si vous avez le niveau de connaissance suffisant pour
l’acceptation de votre mémoire. Rappelez-vous, avant tout, qu’on ne peut pas tout connaître.
4. L’évaluation
Au terme de la soutenance, le jury délibère pour attribuer une note au candidat. L’évaluation du
candidat porte sur les qualités professionnelles de l’étudiant, la qualité du mémoire (aussi
bien le fond et la forme), l’originalité du mémoire, la connaissance du sujet par l’étudiant,
la qualité de la soutenance. Chacune des évaluations sera alors consignée par le jury sur le
procès-verbal de la soutenance avec les observations nécessaires à sa justification.
La note obtenue pour le mémoire a une influence directe et significative sur la mention globale
du Master.
NB : L’évaluation du stage de Master repose à la fois sur les qualités professionnelles de
l’étudiant, le mémoire (document) rendu et la soutenance effectuée devant un jury.
5. Quelques conseils utiles
Si vous avez découvert entre la remise du mémoire et sa soutenance des fautes grossières,
annoncez-les avec modestie au tout début de votre exposé, cela évite au membre du jury qui
s’en est aperçu de vous le faire remarquer au moment des questions/remarques.
Essayer de prévoir à l’avance une liste de questions qui peuvent pertinemment vous être posées
par le jury.
Il faut lire suffisamment et faire lire son travail pour des corrections de forme.

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Il ne faut pas aussi hésiter à faire appel à d’autres compétences pour certaines parties du travail
qui défient votre savoir. Par exemple pour le traitement des données statistiques, pour une
présentation PowerPoint, …

Conclusion générale

C’est l’aboutissement d’un processus par lequel vous apprenez à travailler de manière autonome
et à devenir producteur de savoir. C’est vous qui, en dialogue avec votre directeur/trice de
mémoire, définissez votre sujet.
Votre mémoire est le reflet de votre capacité à définir et mener un projet. Par le respect des
normes régissant la présentation et la rédaction, vous démontrez que vous savez concilier prise
d’initiative et capacité à assimiler des exigences institutionnelles.

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Table des matières

Introduction ................................................................................................................................ 3
CHAPITRE 1 : GENERALITE SUR LE MEMOIRE ............................................................... 4
1. Qu’est-ce qu’un mémoire ............................................................................................................ 4
2. L’utilité et la finalité du mémoire ................................................................................................ 4
3. Qu’est-ce qu’une recherche scientifique ?................................................................................... 4
4. Les différents types de recherche ................................................................................................ 5
4.1. Les recherches exploratoires ............................................................................................... 5
4.2. Les recherches descriptives ...................................................................................................... 5
4.3. Les recherches explicatives ................................................................................................. 5
4.4. Les recherches prédictives ................................................................................................... 6
CHAPITRE 2 : LE DESIGN DE LA RECHERCHE ................................................................ 7
1. Le choix du sujet ......................................................................................................................... 7
2. Construire son sujet ..................................................................................................................... 7
2.1. Le problème de recherche ................................................................................................... 8
2.2. Construire sa problématique ................................................................................................ 8
2.3. La question de recherche ..................................................................................................... 8
3. Les modes d’investigation (Le choix de la méthode de recherche)............................................. 9
3.1. L’approche quantitative ....................................................................................................... 9
3.2. L’approche qualitative ......................................................................................................... 9
3.3. L’approche mixte............................................................................................................... 10
4. Le positionnement épistémologique .......................................................................................... 10
4.1. Qu’est-ce que l’épistémologie ? ........................................................................................ 10
4.2. Qu’est-ce qu’un paradigme ?............................................................................................. 10
4.2.1. Le positivisme ........................................................................................................... 10
4.2.2. Le constructivisme..................................................................................................... 11
4.2.3. L’interprétativisme .................................................................................................... 12
5. Les critères de validité de la connaissance ................................................................................ 13
5.1. Pour le positivisme ............................................................................................................ 13
5.2. Pour les interprétativistes .................................................................................................. 13
5.3. Pour les constructivistes .................................................................................................... 14
6. Les différentes formes de raisonnement .................................................................................... 14
6.1. Déduction .......................................................................................................................... 14
6.2. Induction ............................................................................................................................ 14
6.3. Abduction .......................................................................................................................... 15

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CHAPITRE 3 : LA STRUCTURE DU MEMOIRE ................................................................ 16


1) Le fond du mémoire .................................................................................................................. 16
1.1. L’introduction du mémoire................................................................................................ 16
1.2. Le corps du mémoire ......................................................................................................... 18
1.2.1. La revue de littérature ................................................................................................ 18
1.2.2. La méthodologie ........................................................................................................ 20
1.2.3. Les résultats ............................................................................................................... 20
1.2.4. La discussion ............................................................................................................. 21
1.2.5. Les recommandations managériales .......................................................................... 21
1.3. Conclusion ......................................................................................................................... 21
1.4. La bibliographie................................................................................................................. 21
1.5. Les annexes ....................................................................................................................... 24
1.6. Le résumé et les mots clés (français et anglais)................................................................. 24
2) La forme du mémoire ................................................................................................................ 24
2.1. Les règles typographiques et de mise en page ........................................................................ 24
2.2. Organisation du mémoire ....................................................................................................... 24
2.3. La pagination .......................................................................................................................... 25
2.4. Autres aspects du mémoire ..................................................................................................... 25
2.5. La page de couverture du mémoire ........................................................................................ 25
CHAPITRE 4 : LA SOUTENANCE ....................................................................................... 27
1. A quoi sert la soutenance ? ........................................................................................................ 27
2. La présentation du travail .......................................................................................................... 27
2.1. Contenu de la présentation orale ....................................................................................... 27
2.2. La présentation de l’étudiant : quelques conseils .............................................................. 27
3. Le déroulement de la soutenance .............................................................................................. 28
4. L’évaluation............................................................................................................................... 28
5. Quelques conseils utiles ............................................................................................................ 28
Conclusion générale ................................................................................................................. 29
Table des matières .................................................................................................................... 30

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