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METHODOLOGIE DE REDACTION DU
MEMOIRE DE MASTER PROFESSIONNEL
SOMMAIRE
Introduction ................................................................................................................................ 3
CHAPITRE 1 : GENERALITE SUR LE MEMOIRE ............................................................... 4
1. Qu’est-ce qu’un mémoire ............................................................................................................ 4
2. L’utilité et la finalité du mémoire ................................................................................................ 4
3. Qu’est-ce qu’une recherche scientifique ?................................................................................... 4
4. Les différents types de recherche ................................................................................................ 5
CHAPITRE 2 : LE DESIGN DE LA RECHERCHE ................................................................ 7
1. Le choix du sujet ......................................................................................................................... 7
2. Construire son sujet ..................................................................................................................... 7
3. Les modes d’investigation (Le choix de la méthode de recherche)............................................. 9
4. Le positionnement épistémologique .......................................................................................... 10
5. Les critères de validité de la connaissance ................................................................................ 13
6. Les différentes formes de raisonnement .................................................................................... 14
CHAPITRE 3 : LA STRUCTURE DU MEMOIRE ................................................................ 16
1) Le fond du mémoire .................................................................................................................. 16
2) La forme du mémoire ................................................................................................................ 24
CHAPITRE 4 : LA SOUTENANCE ....................................................................................... 27
1. A quoi sert la soutenance ? ........................................................................................................ 27
2. La présentation du travail .......................................................................................................... 27
3. Le déroulement de la soutenance .............................................................................................. 28
4. L’évaluation............................................................................................................................... 28
5. Quelques conseils utiles ............................................................................................................ 28
Conclusion générale ................................................................................................................. 29
Table des matières .................................................................................................................... 30
Objectifs pédagogiques :
Au terme de ce cours, l’étudiant doit être capable de :
o Définir un mémoire, de façon spécifique un mémoire professionnel ;
o Savoir comment on construit un mémoire depuis la définition du problème jusqu’à la
conclusion ;
o Présenter un mémoire (Forme du mémoire, soutenance du mémoire)
Introduction
Le mémoire de Master consiste, dans le cadre d’une spécialisation, en un travail de recherche
approfondi. Ce travail qui est essentiel en raison de ses enjeux scientifiques, sociaux,
économiques, politiques et prospectifs demande que l’on en étudie les fondamentaux et la
méthode. En effet, le mémoire est une clef qui non seulement ouvre les portes du changement,
de la prospective et de l’innovation, mais également aide à optimiser les outils et techniques de
production et à améliorer les conditions de vie et travail.
Selon Thiétart (2003), l'entrée du chercheur dans une démarche scientifique, suppose une
réflexion préalable sur les différents choix de méthodes qui conditionnent la manière de
conduire la recherche Il s'agit en d'autres termes de définir clairement le canevas et les moyens
nécessaires pour répondre à la problématique. Son élaboration se situe entre la définition de la
problématique et le recueil des données. Ainsi, pour une bonne compréhension des résultats de
la recherche, il est indispensable qu’au préalable des précisions soient apportées, d’une part sur
le positionnement épistémologique et d’autres parts, sur les outils, les méthodes utilisées, les
variables retenus ainsi que les données utilisées.
Ce cours traite de ces différents aspects et est organisé autour de trois parties. La première partie
s’attarde sur les concepts clés de ce cours, la seconde partie présente le design de la recherche
et la dernière revient sur la forme du document mémoire et sur sa soutenance.
1. La recherche doit porter sur un objet reconnaissable et défini, de telle manière qu’il
soit reconnaissable également par les autres ;
2. La recherche doit dire des choses qui n’ont pas encore été dites ou le reconsidérer
dans une optique différente de ce qui a déjà été publié ;
3. La recherche doit être utile aux autres ;
4. La recherche doit fournir les éléments qui permettent de vérifier ou de falsifier les
hypothèses qu’elle présente ; en quelque sorte, elle doit fournir les éléments qui
permettent sa discussion publique.
La recherche scientifique est donc un processus dynamique ou une démarche rationnelle qui
permet d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre, et d’obtenir des réponses
précises à partir d’investigations
Le design de la recherche est la trame qui permet d’articuler les différents éléments d’une
recherche : problématique, littérature, données, analyses et résultats (Thietart, 2000). Les
éléments constitutifs d’un design doivent être cohérents et souligner une logique d’ensemble.
Dans notre cas ici, il s’agit de construire son mémoire, rédiger le mémoire. Pour ce faire, il faut
respecter les étapes suivantes :
Etape 1 : sélectionner un sujet.
Etape 2 : Construire son sujet
Etape 3 : planifier la stratégie de recherche (choix de la méthode).
Etape 4 : procéder à la collecte des données.
Etape 5 : analyser les résultats.
Etape 6 : rédiger le rapport de recherche et donc le mémoire.
1. Le choix du sujet
Bien choisir son sujet de mémoire, c’est rendre plus plaisant le processus de recherche et
d’écriture. Il est donc extrêmement important de choisir un sujet de mémoire pertinent, faisable
et qui vous intéresse. Il faut donc tenir compte des éléments suivants dans votre décision :
o Vos intérêts personnels ;
o La valorisation future du mémoire sur le plan professionnel ;
o La faisabilité de l’enquête ;
o L’attrait intellectuel.
Il faut aussi trouver un axe nouveau, peu ou pas exploré, pour que le mémoire contribue à une
vision nouvelle de la thématique étudiée. Cela demande de nombreuses recherches et lectures
préalables pour cerner au mieux votre thématique, la façon dont elle a déjà été traitée et les
éventuelles questions qui émergent sans réponse pour le moment.
Choisir un sujet de recherche ou particulièrement un sujet de mémoire, c’est aussi choisir un
champ, un domaine de recherche. Il faut donc s’assurer que les données existent et sont
accessibles dans ce domaine.
Le sujet doit être en rapport avec la mission à accomplir en entreprise. Il se focalisera sur une
problématique managériale liée à cette mission. Cependant, c’est en communiquant
régulièrement avec son directeur de mémoire que l’étudiant parviendra, en fonction de son
expérience et de ses recherches bibliographiques ; à resserrer le sujet. Le directeur doit en effet
vous aider à définir le sujet, la problématique, etc.
2. Construire son sujet
La construction du sujet aboutit à l’élaboration d’une question d’investigation qui guidera la
recherche. Tout le processus démarre avec l’identification d’un problème concernant une
fonction, une activité, un processus de l’entreprise que l’on souhaite améliorer.
entreprises. Il est aussi important de montrer que la problématique choisie est partagée par
d’autres entreprises que celle dans laquelle on travaille.
C’est pour cela que la question de recherche doit remplir ces 3 critères :
- Elle doit être claire, précise, concise et univoque
- Elle doit être faisable, réaliste
- Elle doit être pertinente, c’est-à-dire résoudre un vrai problème.
En générale, Il faut identifier la question principale qui ressort du problème retenu. Ensuite,
énoncer les sous-questions comprises dans la question principale.
Tout le développement du mémoire, répond à la question centrale de recherche qui découle de
la problématique.
3. Les modes d’investigation (Le choix de la méthode de recherche)
Les modes d’investigations sont déterminés par les paradigmes de recherche et les objectifs du
chercheur. Ce dernier a le choix entre trois modes d’investigation : l’approche quantitative,
l’approche qualitative et l’approche mixte.
3.1.L’approche quantitative
Elle consiste :
o À collecter des données observables et quantifiables ;
o À décrire, expliquer, contrôler et prédire en se fondant sur des faits et événements
existants.
Exemple : La facture d’électricité augmente avec le nombre d’appareils actifs dans la maison.
Cette affirmation contient les variables « facture d’électricité » et « nombre d’appareils
actifs » et le lien entre les 2 est exprimé par les mots « augmente avec ».
L’approche quantitative repose sur un corpus théorique qui permet de poser des hypothèses.
La phase empirique d’une telle recherche se réalise souvent en conduisant une enquête par
questionnaires. Elle aboutit à des données chiffrées qui permettent de faire des analyses
descriptives, des tableaux et graphiques, des analyses statistiques de recherche de liens entre
les variables ou facteurs, des analyses de corrélation ou d’association, etc.
3.2.L’approche qualitative
Dans l’approche qualitative, le chercheur part d’une situation concrète comportant un
phénomène particulier qu’il ambitionne de comprendre et non de démontrer, de prouver ou de
contrôler. Il veut donner sens au phénomène à travers ou au-delà de l’observation, de la
description de l’interprétation et de l’appréciation du contexte et du phénomène tel qu’il se
présente.
Elle consiste donc en résumer à :
o Partir d’une situation concrète ;
o Comprendre un phénomène particulier ou des comportements ;
o Utiliser des techniques de recherche qualitatives : études de cas, observation, entretiens
individuels, etc.
Le mode qualitatif fournit des données de contenu, et non des données chiffrées. Elle permet
de développer une théorie et relève donc d’un processus inductif.
3.3.L’approche mixte
Elle combine les deux approches précédentes. Elle permet de « maîtriser » un phénomène dans
toutes ses dimensions.
4. Le positionnement épistémologique
Définir une posture de recherche, peut être envisagé comme la construction d’un chemin
argumentatif. C’est la manière dont le chercheur souhaite créer de la connaissance. Le travail
de recherche est ainsi, fonction de la posture épistémologique retenu par le chercheur. On parle
de posture ou de position épistémologique pour indiquer le paradigme de recherche dans lequel
s’inscrivent les choix théoriques et méthodologiques effectués.
4.1.Qu’est-ce que l’épistémologie ?
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Selon Piron (1996), dans le paradigme positivisme, le chercheur étudie le monde et tente de
le connaître et de l’expliquer. Il observe, peut éventuellement participer, mais il est bien
distinct de ce qu’il observe. En faisant preuve d’objectivité, le chercheur est en mesure de se
rendre compte de la réalité ; parce qu’il exclut tout jugement de valeur susceptible de
l’influencer. La logique de cette recherche est la description, la compréhension et l’explication.
Ainsi, pour Charmillot (2021), ce qui fonde le paradigme explicatif, c’est la recherche de
causalité. Il s’agit d’expliquer la réalité humaine par des relations causales. Le phénomène
étudié (variable dépendante) varie en fonction de causes à déterminer (variables indépendantes).
L’hypothèse émise est déterministe. Selon ce paradigme, la finalité de l’activité scientifique
est une finalité de contrôle, orientée par une éthique standardisée et le pôle théorique se
caractérise par les théories de l’ordre, par la formulation de lois. En outre, les résultats
sont généralisables et la méthode préconisée est celle qui consiste à vérifier les hypothèses
au travers des tests statistiques.
En somme, pour les positivistes, la réalité existe en soi, elle possède sa propre essence. Il
importe de la vérifier pour la confirmer ou la réfuter selon l’objet de l’étude. La réalité pouvant
être définit comme, ce qui ne disparaît pas quand on arrête d’y croire. Elle est indépendante de
son observation et des descriptions humaines que l’on peut en faire. Ainsi, la recherche est
formulée en termes de « pour quelles raisons… ? ». Autrement dit, elle tente de mettre en
évidence des facteurs explicatifs du phénomène étudié.
Exemples : Pour quelles raisons y a-t-il eu des détournements de fonds à la banque X ? Les
causes de l’échec entrepreneurial des femmes.
Dans le deuxième exemple, la variable dépendante ou expliquée est l’échec entrepreneurial,
et les variables indépendantes ou explicatives peuvent être le niveau d’éducation de
l’entrepreneur, le secteur d’activité choisi, la nature des produits ou services proposées, etc.
Pour le chercheur, cette approche entraîne un travail de recherche linéaire : théorie-hypothèses-
observations-généralisation-théorie. Ce paradigme est aujourd’hui de plus en plus remis en
cause car les entreprises sont soumises à des facteurs contingents qu’il est difficile de formaliser
par une théorie universaliste (Coutelle, 2005). Néanmoins, les bases de ce paradigme peuvent
permettre de donner un schéma directeur à une recherche : on pose des hypothèses à l’issue
d’une revue de la littérature et on cherche à les confronter à une réalité la plus représentative
possible. Cette confrontation peut se faire de manière quantitative ou qualitative.
4.2.2. Le constructivisme
Le constructivisme et l’interprétativisme sont des paradigmes à vocation compréhensive. Les
caractéristiques de la figure du chercheur ou de la chercheuse correspondent, à l’intérieur de
ces paradigmes, à celles du « chercheur ou de la chercheuse solidaire » (Piron, 1996). Autrement
dit, le chercheur qui se soucie d’autrui. Le chercheur ou la chercheuse solidaire se demande «
quelle forme d’humanité, quel modèle des rapports avec autrui et quelle représentation du lien
social » (Piron, 1996 : 141) produisent ce phénomène. Il s’agit de « faire advenir avec les autres
ce qu’on ne pense pas, plutôt que de vérifier sur les autres ce qu’on pense ».
Ainsi, dans les paradigmes compréhensifs, tout processus de création d’un savoir est traversé
par des « couches signifiantes », comme par exemple des souvenirs de moments particuliers,
des rencontres ou des discussions plus ou moins repérables dans le temps et l’espace, des textes
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qui les figent et les archivent en « données », des interlocuteurs ou interlocutrices qui
interpellent une sensibilité à des configurations cognitives variées, etc.
Le paradigme compréhensif se caractérise, de ce fait, par le recours aux théories de l’action. La
finalité de l’activité scientifique est une finalité d’émancipation, orientée par une éthique située
et par la contribution au bien commun (Piron, 2005 ; Charmillot, 2017). En outre, les hypothèses
sont définies de manière progressive, tout au long du processus d’analyse. Elles servent à guider
la construction de l’objet. Les méthodes d’enquêtes privilégiées sont les méthodes qui
permettent l’émergence de savoirs inattendus, comme l’entretien compréhensif (Kaufmann,
2006 ; Matthey, 2005) ou les récits biographiques (Bertaux, 1997). L’analyse qualitative
domine, mais la combinaison qualitatif/quantitatif n’est pas exclue. L’analyse consiste à faire
des propositions interprétatives, à prendre des « risques interprétatifs »
De façon particulière, dans le constructivisme, le chercheur cherche à construire la réalité.
Autrement dit, pour les tenants du paradigme constructiviste, le chercheur produit des
explications qui ne sont pas la réalité mais un construit sur une réalité susceptible de l’expliquer.
La réalité est donc dépendante de l’observateur, qui lui-même la construit au travers de ses
interactions avec et entre les acteurs du phénomène étudié. La connaissance produite est alors
subjective et contextuelle.
Pour le chercheur, la prise de position constructiviste implique de démembrer les
représentations de la réalité en autant d’éléments pouvant servir d’unités d’analyses et de
trouver des règles d’association explicatives de ces phénomènes. La recherche est formulée,
dans ce paradigme, en termes de « pour quelles finalités… ? ».
Selon Wacheux (1996), dans le paradigme constructivisme :
- Les phénomènes sont des tissus de relations,
- La pensée est un programme d’expériences à réaliser,
- La démonstration prime sur la constatation.
Par ailleurs, les partisans de l’approche constructiviste proposent des démarches plus
qualitatives.
En sommes, pour le chercheur constructiviste, toute réalité est construite. Elle est créée par le
chercheur à partir de sa propre expérience, dans le contexte d’action et d’interactions qui est le
sien.
4.2.3. L’interprétativisme
L’interprétativisme peut être envisagé comme un constructivisme modéré. Il défend
l’hypothèse relativiste selon laquelle on ne peut avoir qu’une représentation unique de la réalité.
La particularité du paradigme interprétativisme réside dans son objectif, qui est de comprendre
la réalité à l’aide des interprétations qu’en font les acteurs. La démarche de recherche dépend
alors du contexte et de la période (de la date, du moment). Et la recherche est formulée en
termes de « pour quelles motivations les acteurs… ? ».
En effet, selon les partisans de ce paradigme, le monde est fait de possibilités. L’objet de
recherche, émane donc de l’intérêt du chercheur pour un phénomène et se précise à mesure que
sa compréhension, par l’empathie et une adaptation constante au terrain, se développe.
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Les chercheurs qui optent pour un positionnement positiviste considèrent que leur rôle est de «
découvrir les raisons simples par lesquelles les faits observés sont reliés aux causes qui les
expliquent » (Lapalle 2012). Ils vont ainsi mobiliser une méthodologie hypothético-déductive
c’est-à-dire « émettre des hypothèses qui seront ensuite testées à l’épreuve des faits » (Rivière,
2009).
L’interprétativisme postule que le monde est fait d’interprétations et que ces dernières se
construisent à travers les interactions entre les individus (Perret et Girod-Séville 2002). Le
chercheur opte pour un positionnement interprétativiste quand son objectif est
d’interpréter la représentation que les acteurs de l’entreprise d’accueil se font de leurs
actions (Corbett 2009). L’interprétativisme est assimilé sur le plan méthodologique au
raisonnement abductif qui consiste en une interprétation par le chercheur de la situation
étudiée. Il confère à la découverte un statut explicatif ou compréhensif qui nécessitera d’être
testé plus avant pour tendre vers le statut de règle (Savall et Zardet 2004).
Le constructivisme est un positionnement épistémologique basé sur la relativité de la notion
de vérité ou de réel. La réalité est définie par la représentation de l'expérience du réel que
s'en construit un sujet. Les hypothèses constructivistes s’expriment souvent sous forme
méthodologique par le principe d’induction (Charreire et Huault, 2002 ; David, 2000), qui
consiste à rassembler une série d’observations spécifiques pour arriver à formuler une
conclusion générale. Le chercheur opte pour un positionnement constructiviste du fait de
la complexité de l’objet étudié avec des enjeux sociopolitiques et des interactions avec les
acteurs du terrain. Il se trouve ainsi confronté à « une réalité difficile à simplifier » dans des
liens de causes à effets (Bou Saba 2011)
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Les hypothèses sont des réponses présumées aux questions qui orientent un travail d’enquête.
Ils structurent la pensée et la recherche d’un enquêteur et apparaissent comme des balises utiles
pour garder le cap d’une recherche sans perdre de vue l’angle de l’étude. Le travail de recherche
visera de ce fait, à infirmer ou confirmer ces différentes hypothèses de travail rédigées en amont,
afin de tirer des conclusions sur le sujet ou le phénomène que l’on étudie.
En ce sens, les hypothèses permettent de tester l’impact d’un ou plusieurs facteurs (Variables
Dépendantes ou explicatives) sur un sujet ou un phénomène précis (Variable indépendante ou
expliquée) à travers une expérimentation. Il faut donc construire ensuite le cadre opératoire qui
permettra de vérifier les hypothèses : définir les variables et les indicateurs.
Exemple d’hypothèse : Les cadres motivés de l’entreprise sont performants.
Variable dépendante : Cadres motivés Variable indépendante : la
performance
Méthodologie de la recherche
Il s’agit de présenter de façon générale, comment vous comptez vous s’y prendre pour mener à
bien cette étude.
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1.2.2. La méthodologie
Cette partie doit pouvoir répondre à la question COMMENT ? Avec quels moyens vous
comptez vérifier votre hypothèse ? Il faut expliquer en détail comment vous avez mené votre
étude. Comment avez-vous fait pour atteindre vos objectifs ? Dans quelle mesure pourrait –on
considérer que vos résultats sont pertinents ?
Cette partie comprend donc en générale les éléments suivants :
La population cible : Qui sont-ils ? Y avait-il une raison particulière pour se centrer
sur cette population ? Combien sont-ils ? Comment ont-ils été sélectionnés ? Certains
se sont-ils désistés ou ont-ils été écartés ? Pourquoi ?
Ces renseignements sont tout à fait indispensables pour évaluer jusqu’à quel point les résultats
peuvent être généralisés.
Les outils de collecte de données : Liste des outils de mesure utilisés, leurs
caractéristiques techniques en détail ainsi que leur validation.
Pour vous aider dans le choix des outils, vous pouvez vous posez 3 questions fondamentales :
Informations nécessaires ? Sources d’informations ? Instruments de collecte des informations
?
Le déroulement de l’étude : il s’agit de présenter votre lieu de stage, les dates, les
personnes avec lesquelles vous avez eu à vous entretenir, la durée, le moment des
entretiens, etc. Cette description doit se faire avec le plus de précision possible.
Les outils de traitement des données : Il s’agit de décrire les outils utilisés pour traiter
les données collectées. De façon concrète il s’agit de donner des précisions sur comment
vous avez fait pour parvenir aux résultats (Calculs, formules, tests, tableaux, logiciels,
etc.).
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1.2.4. La discussion
Cette section est destinée à discuter les implications des résultats que vous venez d’exposer.
En QUOI les résultats répondent-ils à la question initiale ? Sont-ils en accord avec l’hypothèse
? Jusqu’ici, vous étiez limité aux faits. Il est temps de placer vos résultats dans une perspective
plus large.
La discussion doit constituer un miroir de l’introduction. Qu’est-ce qu’on a appris depuis ?
L’hypothèse a-t-elle été infirmée ou confirmée ?
C’est également le moment de comparer vos résultats avec les données obtenues par d’autres
chercheurs (dans la littérature) avant vous, expliquer les différences (s’il y en a).
S’il y a des résultats surprenants, vous pouvez vous pencher sur les éléments méthodologiques
susceptibles de les expliquer.
Structure la discussion :
Il faut faire des recommandations pour chaque résultat demandant « amélioration » ou « remède
». Et pour chaque recommandation, il faut préciser les conditions de sa mise en œuvre : les
moyens (humains, techniques, financiers), un chronogramme.
1.3.Conclusion
La conclusion est aussi importante que l’introduction. Elle donne la dernière impression au
lecteur du mémoire, l'image finale qui influencera "fortement" le jury dans son évaluation. En
règle générale, la conclusion comprend les éléments suivants :
- Un rappel de la problématique ou de la question centrale ;
- Les principaux résultats de l’étude ;
- Les apports théoriques de l’étude (la pertinence des résultats et la valeur ajoutée du
mémoire par rapport à la littérature existante) ;
- Les limites de la recherche au niveau théorique, empirique et méthodologique
(Mentionner les limites de l’étude, de la méthode. Quels sont les éléments qui n’ont pas
été pris en compte et comment vous pourriez améliorer votre protocole ?) ;
- Les voies futures de recherche (Ouvrir si possible un ou des champs de recherche
découlant de notre travail et/ou essayer de montrer les voies d’amélioration de ce
travail scientifique).
1.4.La bibliographie
Elle doit contenir l'ensemble des textes scientifiques auxquels vous avez fait référence dans
votre travail. Respectez une certaine norme (vous pouvez choisir parmi celles existantes).
L’important, quelque soit la norme que vous utiliserez, est que toutes les références se
21
présentent de la même manière. Car l'homogénéité est une qualité essentielle pour n'importe
quelle bibliographie.
Noter, qu’il faut commencer à faire votre bibliographie dès le début de la rédaction de votre
mémoire (A chaque fois que vous lisez un ouvrage ou article, insérez-le dans la bibliographie.
Il existe des logiciels pour vous y aider comme EndNotes).
Nous vous présentons ici la norme la plus suivie à l’université : la norme APA ;
Tout d’abord, lorsqu’il y a des références dans le texte, elles s’inscrivent entre parenthèses :
- Si un seul auteur :
(Martinez, 1993)
- Si deux auteurs :
Exemple :
Ensuite, après la conclusion, toute une section (bibliographie) reprend tous les livres et articles
qui ont été cités dans le corps du texte (liste des références complètes des travaux mentionnés
dans le mémoire). Vous veillerez à chaque fois d’utiliser le même format.
Les références peuvent être regroupées en trois parties distinctes :
- Les ouvrages
- Les articles
- Les sites internet
Les références sont présentées par ordre alphabétique en fonction du nom de famille du
premier auteur ; et, pour un auteur, par ordre chronologique des dates de parution.
La qualité d’une bibliographie s’apprécie non tant à sa quantité qu’à sa diversité, sa présentation
et à son utilité. Elle s’adresse autant au spécialiste qu’aux non-initiés. Elle permettra de
compléter la connaissance de l’un, ou au contraire, d’initier l’autre.
22
Exemples :
Le Her, M. (1992). Imagerie mentale et apprentissage en golf. STAPS, 29, 7-17.
Magill, R.A. et Hall, K.G. (1990). A review of the contextual interference effect in
motor skil acquisition. Human Movement Science, 9, 241-289.
Nom de(s) l’auteur(s), Initiale du prénom (année de publication). Titre. Editeur, lieu
de publication.
Exemple :
Defrance, J. (1987). L’excellence corporelle. AFRAPS, Paris.
c) Pour une contribution dans un ouvrage, indiquer :
Exemple :
Schmidt, R.A. (1991). Frequence augmented feedback can degrade learning:
Evidence and interpretations. In Tutorials in motor neurosciences (edited by J.
Requin and G.E. Stelmach), pp 59-85. Kluwer, The Netherlands.
Exemple :
Martinez C. (1993). Microgenèse de la compétence enseignante. Thèse de doctorat
non publiée, Université Montpelllier I, Montpellier.
e) Pour une référence prise sur un site internet (attention, source non-
Vérifiée)
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24
- Page de couverture
- Page blanche
- Page de titre répétée
- Dédicaces (s’il y a lieu)
- Remerciements,
- Sommaire
- Sigles et Abréviations
- Glossaire
- Listes des tableaux et des figures (avec indication des pages)
- Résumé
- Introduction
- Développement (Cadre théorique, partie empirique)
- Conclusion générale
- Bibliographie (ouvrages, articles, site internet)
- Annexes
- Table des matières
2.3. La pagination
Il y a 3 niveaux de paginations dans le mémoire :
Les pages qui précèdent l’introduction : doivent faire l’objet d’une pagination à part en
chiffres romains en minuscules (i, ii, iii, iv, etc.).
De l’introduction jusqu’à la bibliographie (on commence la pagination par 1, 2, 3, etc.)
Les annexes (On utilise les chiffres romains en majuscule I, II, III, IV, etc.).
2.4. Autres aspects du mémoire
Les chapitres du mémoire doivent toujours commencer sur une nouvelle page.
La page de garde ne doit pas être paginé, ni comporter d’en-tête ou / et de pied de page.
Les schémas et les tableaux doivent être numérotés et avoir un titre. Lorsqu’ils sont empruntés
à la littérature, la source doit être indiquée juste après. Une liste des tableaux et des figures doit
être dressée afin de faciliter la lecture du document.
Tous les exemplaires à déposer avant et après soutenance doivent être reliés sous forme
cartonnée et imprimés en tenant compte du nombre des membres du jury.
2.5. La page de couverture du mémoire
La couverture doit comporter les éléments suivants et se présenter comme suit :
25
MEMOIRE PROFESSIONNEL
Pour l’obtention du diplôme de MASTER EN MANAGEMENT GLOBAL Spécialité
MARKETING DIGITAL ET DISTRIBUTION
SUJET DU MEMOIRE
PRESENTE PAR
Nom et prénoms de l’étudiant (e)
26
CHAPITRE 4 : LA SOUTENANCE
La soutenance, c’est l’épreuve finale. Il s’agit de présenter le travail devant un jury composé de
trois membres ou plus et de se soumettre à leurs critiques, suggestions et questions. Pour ce
faire, l’étudiant prépare un résumé de son travail pour un exposé oral d’environs quinze à vingt
minutes.
1. A quoi sert la soutenance ?
La soutenance consiste à se présenter, présenter son travail et répondre aux questions des
membres du jury. Il s’agit :
Pour le candidat de :
Mettre en valeur son travail de recherche
Mettre en valeur les connaissances acquises pendant ses 4 ans d’études.
Pour le jury de :
Evaluer le travail du candidat ainsi que ses compétences
Mieux comprendre certains points présentés dans le mémoire
Evaluer l’aptitude du candidat à exposer clairement ses idées et à répondre aux questions
posées
2. La présentation du travail
2.1.Contenu de la présentation orale
Afin de bien présenter votre mémoire, il faut prévoir une présentation PowerPoint. Le contenu
de cette présentation porte sur le contexte et la justification de votre étude, la problématique,
la méthodologie, les principaux résultats, la discussion des résultats, les recommandations
et la conclusion.
La première chose à faire est d’exposer le plan de la présentation orale ensuite, l’essentiel de
votre travail repartir dans les rubriques citées ci-dessus.
Le temps de présentation doit être absolument respecté. Pour vous y aider, entraînez-vous
devant un jury « fictif » de camarades, etc. C’est une très bonne préparation et peut amener
certaines questions que vous ne vous étiez pas posées.
2.2.La présentation de l’étudiant : quelques conseils
Il faut bien préparer la soutenance. Elle est tout aussi importante dans l’évaluation du candidat
que le document lui-même.
Il est donc vivement recommandé de rédiger à l’avance le plan d’intervention, en insistant sur
la manière de commencer le discours et la manière de le conclure.
Il faut aussi faire attention au débit de parole (inutile de parler trop vite, on ne comprend rien
et cela peut vite être monotone, de plus les membres du jury prennent en général des notes et/ou
essaient de retrouver dans le texte ce que vous êtes en train de dire), au langage utilisé, et éviter
les expressions familières, ainsi que les apocopes (ex. : compta pour comptabilité, …)
La présentation ne doit pas être basée sur la lecture des diapos car le contact visuel avec le
jury doit être maintenu.
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Il ne faut pas aussi hésiter à faire appel à d’autres compétences pour certaines parties du travail
qui défient votre savoir. Par exemple pour le traitement des données statistiques, pour une
présentation PowerPoint, …
Conclusion générale
C’est l’aboutissement d’un processus par lequel vous apprenez à travailler de manière autonome
et à devenir producteur de savoir. C’est vous qui, en dialogue avec votre directeur/trice de
mémoire, définissez votre sujet.
Votre mémoire est le reflet de votre capacité à définir et mener un projet. Par le respect des
normes régissant la présentation et la rédaction, vous démontrez que vous savez concilier prise
d’initiative et capacité à assimiler des exigences institutionnelles.
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Introduction ................................................................................................................................ 3
CHAPITRE 1 : GENERALITE SUR LE MEMOIRE ............................................................... 4
1. Qu’est-ce qu’un mémoire ............................................................................................................ 4
2. L’utilité et la finalité du mémoire ................................................................................................ 4
3. Qu’est-ce qu’une recherche scientifique ?................................................................................... 4
4. Les différents types de recherche ................................................................................................ 5
4.1. Les recherches exploratoires ............................................................................................... 5
4.2. Les recherches descriptives ...................................................................................................... 5
4.3. Les recherches explicatives ................................................................................................. 5
4.4. Les recherches prédictives ................................................................................................... 6
CHAPITRE 2 : LE DESIGN DE LA RECHERCHE ................................................................ 7
1. Le choix du sujet ......................................................................................................................... 7
2. Construire son sujet ..................................................................................................................... 7
2.1. Le problème de recherche ................................................................................................... 8
2.2. Construire sa problématique ................................................................................................ 8
2.3. La question de recherche ..................................................................................................... 8
3. Les modes d’investigation (Le choix de la méthode de recherche)............................................. 9
3.1. L’approche quantitative ....................................................................................................... 9
3.2. L’approche qualitative ......................................................................................................... 9
3.3. L’approche mixte............................................................................................................... 10
4. Le positionnement épistémologique .......................................................................................... 10
4.1. Qu’est-ce que l’épistémologie ? ........................................................................................ 10
4.2. Qu’est-ce qu’un paradigme ?............................................................................................. 10
4.2.1. Le positivisme ........................................................................................................... 10
4.2.2. Le constructivisme..................................................................................................... 11
4.2.3. L’interprétativisme .................................................................................................... 12
5. Les critères de validité de la connaissance ................................................................................ 13
5.1. Pour le positivisme ............................................................................................................ 13
5.2. Pour les interprétativistes .................................................................................................. 13
5.3. Pour les constructivistes .................................................................................................... 14
6. Les différentes formes de raisonnement .................................................................................... 14
6.1. Déduction .......................................................................................................................... 14
6.2. Induction ............................................................................................................................ 14
6.3. Abduction .......................................................................................................................... 15
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