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Guide méthodologique

2021 - 2022
REUSSIR SON MEMOIRE EN 7 ETAPES

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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION - PRESENTATION GENERALE D’UN MEMOIRE DE RECHERCHE ......................................3
1. Qu’est-ce qu’un mémoire de recherche ?................................................................................... 3
2. Les objectifs pédagogiques ......................................................................................................... 3
3. Présentation générale des différentes étapes du mémoire ....................................................... 4
ETAPE 1 : LE CHOIX DU SUJET ...................................................................................................................5
1. Comment choisir votre sujet ? .................................................................................................... 5
2. L’importance d’un carnet de recherche ...................................................................................... 6
ETAPE 2 : PRISE DE CONTACT AVEC VOTRE DIRECTEUR/ DIRECTRICE .....................................................7
1. Le premier contact ...................................................................................................................... 7
2. La relation avec le directeur / directrice de mémoire................................................................. 7
ETAPE 3 : DEFINITION DE VOTRE SUJET ...................................................................................................9
1. Définissez les termes de votre sujet ............................................................................................ 9
2. Délimiter le sujet dans l’espace ................................................................................................... 9
3. Définir les limites chronologiques du sujet ............................................................................... 12
ETAPE 4 : LE PROJET DE MEMOIRE (10 janvier 2022) ........................................................................... 14
1. Etablir un premier calendrier prévisionnel de la recherche...................................................... 14
2. Réaliser une première revue de la littérature ........................................................................... 14
3. Enrichir son analyse avec des entretiens .................................................................................. 21
4. Rédiger votre projet de mémoire.............................................................................................. 22
ETAPE 5 : LE RAPPORT INTERMEDIAIRE DE MEMOIRE (15 AVRIL 2022) ............................................... 24
1. Définition de la problématique de votre mémoire ................................................................... 24
2. Le début de l’analyse ................................................................................................................. 27
3. Structure de votre rapport intermédiaire ................................................................................. 28
ETAPE 6 : LA REDACTION DE VOTRE MEMOIRE .................................................................................... 29
1. La forme de votre mémoire ...................................................................................................... 29
2. L’organisation de votre mémoire .............................................................................................. 30
3. Soignez votre écriture ............................................................................................................... 31
4. Soignez votre table des matières .............................................................................................. 32
5. Soignez vos notes de bas de page et votre bibliographie ......................................................... 33
6. L’introduction ............................................................................................................................ 33
7. Introductions / transitions /conclusions partielles ................................................................... 34
8. Conclusion ................................................................................................................................. 34
9. Les annexes ............................................................................................................................... 34
10. « SAV » de la méthodologie .................................................................................................. 35
ETAPE 7 : LA SOUTENANCE.................................................................................................................... 37
1. Présentation liminaire par l’étudiant (15 à 20 minutes) ....................................................... 37
2. Questions/Réponses avec le jury (30 à 60 mn selon le souhait du jury)............................... 38
3. L’évaluation du mémoire ...................................................................................................... 38

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« Creuse sur place. (…) Double triple fond des choses », Robert Bresson

INTRODUCTION - PRESENTATION GENERALE D’UN MEMOIRE DE RECHERCHE

1. Qu’est-ce qu’un mémoire de recherche ?

Le mémoire peut être assimilé à une grosse dissertation, un exercice auquel vous avez déjà
été confronté durant vos études. Si le sujet de la dissertation vous est imposé dans un temps
imparti de quelques heures, le mémoire sera, quant à lui, un travail d’une année, temps que
vous devrez apprendre à gérer.

Le mémoire vous offre la possibilité de choisir un sujet qui vous intéresse et vous interroge.
Il vous faudra délimiter les contours chronologiques et spatiaux de votre sujet, découvrir
progressivement sa complexité – il y a ce qui apparait d’emblée évident et ce qui peut être
contrecarré et/ou déconstruit au fil de la recherche – et organiser votre pensée afin de faire
émerger des hypothèses, une question de recherche puis une problématique.

Le mémoire est un travail long d’environ 40 pages (en première année) et 70 pages (en
deuxième année). Il va vous mobiliser un an durant, en parallèle, de vos autres activités. Il est
donc indispensable de vous organiser et d’organiser la recherche d’information. C’est cela
que l’on appelle la méthodologie, autour de deux questions centrales :
- Comment s’organiser : définition d’un calendrier du mémoire.
- Comment organiser sa recherche : recherche des informations qui vont nourrir votre
analyse.

2. Les objectifs pédagogiques

La réalisation d’un mémoire de recherche a pour objectif de démontrer la capacité de


l’étudiant à penser par lui-même selon une démarche construite et critique, grâce à la
mobilisation de sources pertinentes, à appliquer une méthodologie rigoureuse et à
développer une réflexion personnelle et argumentée.
Cet exercice permet également d’évaluer les capacités analytiques et rédactionnelles de
l’étudiant. Il ne s’agit donc pas d’une simple compilation des travaux existants sur le sujet
traité, d’un rapport de stage, d’une étude de marché, d’un article journalistique, ou d’un essai,
etc.

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Centré sur une thématique particulière, et/ou sur les enjeux d’une zone géographique, le
mémoire doit aussi permettre à l’étudiant d’acquérir des connaissances approfondies sur un
sujet et de les valoriser sur le marché du travail.
N’oubliez jamais qu’il s’agit d’une occasion parfaite pour rencontrer des professionnels, des
experts, autant de personnes susceptibles de vous recruter une fois diplômé.

3. Présentation générale des différentes étapes du mémoire

Afin de réaliser votre mémoire, vous allez devoir passer par plusieurs étapes. Elles ne vous
sont pas soumises à titre aléatoire mais doivent servir à vous organiser tout au long de l’année
de sorte à ne pas vous laisser déborder. Certains, au regard de la durée, ont tendance à
repousser les échéances, une fois les examens et/ ou stages finis. Commencer vos recherches
en juin ou juillet est contre-productif. Face à l’étendue du travail, vous risquez de vous
éparpiller et, in fine, de vous épuiser. Un mémoire bâclé n’est satisfaisant ni pour vous ni pour
votre directeur/directrice de mémoire.

Dans le cadre de ce travail, plusieurs types d’exercices vous sont demandés : deux rapports
écrits, votre mémoire achevé, et un oral venant « clôturer » votre travail. Les trois devront
être rendus suivant un calendrier précis, vous permettant ainsi d’avancer chaque mois sur
votre réflexion et votre rédaction.

DATES CLES :

➔ Un projet mémoire : 10 janvier 2022 au plus tard


➔ Un rapport intermédiaire : 15 avril 2022 au plus tard
➔ Votre mémoire : 1er septembre 2022 (RI1) / 9 septembre 2022 (2ème année)
➔ Votre soutenance : 15 septembre 2022 (RI1) /7 octobre 2022 (2ème année)

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ETAPE 1 : LE CHOIX DU SUJET

OBJECTIFS

Trouver la thématique de votre mémoire puis préciser progressivement un sujet sur lequel
vous allez travailler tout au long de l’année.
Se poser les bonnes questions.

1. Comment choisir votre sujet ?

Afin de choisir le sujet du mémoire sur lequel vous allez travailler toute l’année, plusieurs
critères doivent guider votre réflexion :

• L’intérêt personnel : le sujet doit vous plaire. Vous allez vivre, lire, écouter, dormir,
manger une année durant avec.
• La pertinence : par rapport aux enjeux géopolitiques, géoéconomiques ou de relations
internationales qu’il sous-tend.
• L’intérêt professionnel : votre mémoire doit s’inscrire, dans la mesure du possible,
dans votre projet professionnel.
• La faisabilité du sujet : posez-vous les questions suivantes : « Mon sujet est-il assez
précis ? Le sujet traité n’est-il pas trop complexe ou trop théorique ? Ai-je accès à des
sources disponibles, dans des langues que je maîtrise ? Quels organismes et
professionnels puis-je contacter ? etc. »
• L’originalité : il est difficile de trouver un sujet qui n’ait jamais été traité. Cependant,
d’une époque à l’autre, les questionnements se renouvellent, c’est dans cet interstice
que vous allez pouvoir dégager un propos novateur qui suppose de bien connaître la
littérature, soit ce qui a été écrit par les auteurs qui ont déjà écrit sur votre sujet. Votre
originalité s’imposera par l’angle que vous aurez choisi de traiter.

Exemple :

Sur la question des frontières en Afrique, il est assez commun de lire ou d’entendre que les
frontières ont été tracées à la règle et au crayon.
Pourtant, en regardant une carte de l’Afrique, on peut objectivement observer que nombre
de frontières sont extrêmement sinueuses, étranges pour ne pas dire absurdes. La Gambie
anglophone est enchâssée dans le Sénégal francophone. D’aucuns ont la réponse facile : c’est
le résultat de la colonisation. Reste quand même quelques interrogations : pourquoi et sur

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quels critères Britanniques et Français ont arrêté cette configuration ? Pourquoi perdure-t-
elle ? A partir de questions assez simples, vous commencez à instruire une démarche de
recherche et vous choisissez un angle original qui déroge aux affirmations couramment
admises. C’est à ce moment précis que la recherche devient indispensable. Vous avez besoin
de matériau sur lequel vous appuyer pour comprendre votre sujet, et patiemment construire
votre analyse.

Ici, deux options se présentent à vous :

• Vous êtes curieux et vous souhaitez découvrir une thématique ou une zone
géographique. Vous pouvez vous lancer dans ce pari mais anticipez la cohérence de
votre parcours professionnel.
• Vous êtes plus prudent et vous souhaitez approfondir des compétences que vous avez
déjà.

A RETENIR

N’oubliez jamais que le mémoire est un prétexte utile pour contacter des professionnels pour
des entretiens vous permettant de constituer et/ou d’étoffer votre réseau.

2. L’importance d’un carnet de recherche

Votre travail de recherche va durer neuf mois, au cours desquels vous allez apprendre, lire et
emmagasiner de nombreuses connaissances. Afin de consigner toutes vos réflexions, vos
avancées, mais également les comptes-rendus des livres/ articles/ que vous aurez lus, prenez
des notes. Ce qui vous semblera limpide et incontournable en janvier pourrait être oublié en
mai.
Aussi, nous vous conseillons de tenir un carnet de recherche, qui vous permettra non
seulement de ne jamais oublier où vous en êtes de vos réflexions, mais également de noter
les citations (entre guillemets et avec mention de la source) que vous voulez utiliser pour votre
mémoire.
Utilisez également ce carnet pour vous fixer des objectifs, définir un calendrier, poser des
jalons qui vous permettront d’avancer progressivement dans votre travail. Bref, l’organisation
est la clé de voûte de votre travail.

A RETENIR

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Dans le cadre de ce carnet, avancez des hypothèses, poser des questions, ou écrire des bouts
de paragraphes. Pensez à relire souvent ce carnet, vous verrez que votre réflexion mûrira au
fur et à mesure de vos recherches.
ETAPE 2 : PRISE DE CONTACT AVEC VOTRE DIRECTEUR/ DIRECTRICE

OBJECTIF

Identifier la personne idoine pour vous accompagner tout au long de l’année.

Un mémoire ne se réalise pas sans l’encadrement avisé d’un directeur / directrice, spécialiste
du sujet ou de l’un de ses aspects, qui saura vous orienter dans vos recherches.
• Principe n°1 : tout étudiant d’IRIS Sup’ peut choisir son directeur / directrice de
mémoire parmi l’ensemble des intervenants d’IRIS Sup’ et l’équipe de recherche de
l’IRIS.
• Principe n° 2 : tout intervenant d’IRIS Sup’ et membre de l’équipe de recherche de
l’IRIS est libre d’accepter ou non la demande de l’étudiant.

1. Le premier contact

Identifiez sur le site internet de l’IRIS (organigramme) et d’IRIS Sup’ (listes des intervenants
sur chaque formation) les chercheur/e/s qui travaillent sur le sujet ou la zone géographique
choisis. Une fois que vous pensez avoir trouvé la personne idoine pour vous accompagner
dans votre travail, sollicitez-la par courriel en lui explicitant votre projet de mémoire.

Soyez professionnel ! Votre demande doit être soignée, précise et motivée. Expliquez votre
intérêt pour le sujet et vos motivations professionnelles.

Une fois l’accord de votre directeur/ directrice écrit obtenu, transférez-le à la scolarité.
N’oubliez pas, le mémoire est une course contre la montre et dont le premier rendu (le
« projet de mémoire ») est prévu pour le 11 janvier 2021. Par ailleurs, certains membres de
l’équipe de recherche sont très rapidement sollicités pour être directeur/ directrice de
mémoire. Afin d’assurer un suivi professionnel, ils se fixent une limite de mémoire à encadrer.
Plus vous repousserez votre réflexion et plus le risque de voir votre potentiel directeur ou
directrice refuser de vous encadrer augmente. Ne perdez pas de temps !

2. La relation avec le directeur / directrice de mémoire

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Lors de vos premiers échanges, il est vivement conseillé de discuter, si possible de vive voix,
avec votre directeur/directrice de ses exigences et du rythme attendu des échanges.
Respectez vos engagements. Plus vous lui montrez que vous travaillez, que vous vous
investissez, plus il sera enclin à vous aider.
Soyez responsable. C’est à vous de solliciter votre directeur / directrice de mémoire et de
l’informer de l’état d’avancement de votre travail. Ce n’est pas à lui de s’enquérir auprès de
vous pour savoir où vous en êtes.
NB : les étudiants qui souhaitent rédiger leur mémoire en anglais doivent obtenir l’autorisation
de leur directeur / directrice.

A EVITER

➔Travailler seul et envoyer son mémoire trois jours avant la date limite sans avoir jamais
donné de nouvelles à son directeur / directrice de mémoire. Le nom de votre directeur /
directrice de mémoire figure sur la page de garde de votre mémoire, valider votre mémoire
signifie qu’il cautionne votre travail. S’il estime que la qualité de votre mémoire est
insuffisante, il ne le validera pas.

➔Considérer son directeur / directrice de mémoire comme un assistant de recherche.


Préparez bien vos échanges, posez des questions précises. Ne le sollicitez pas au moindre
problème.

➔Commencer à travailler sérieusement son mémoire début juillet, envoyer à son directeur
/ directrice de mémoire sa bibliographie le 14 juillet et son plan détaillé le 15 août en espérant
qu’il/elle réponde par retour de mail. Discutez avec lui/elle au préalable de ses périodes
éventuelles d’indisponibilité. Si vous rencontrez des difficultés à joindre votre directeur /
directrice de mémoire, n’hésitez pas à en informer les services de la scolarité ou votre
responsable pédagogique. Le projet de mémoire et le rapport intermédiaire constituent les
étapes indispensables à l’organisation de votre travail de recherche.

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ETAPE 3 : DEFINITION DE VOTRE SUJET

OBJECTIF

Définir un cadre spatio-temporel et les concepts-clés qui vous permettront d’appréhender la


complexité sous-tendue dans votre sujet.

1. Définissez les termes de votre sujet

Trop de travaux passent à côté de cette étape pourtant indispensable. Il y a des concepts qui
vous semblent a priori clairs. Pourtant, tous les termes communs à la géopolitique nécessitent
ce travail (territoire, État – à ne pas confondre avec état –, mondialisation, etc.). Il est donc
essentiel que vous définissiez vos concepts afin que le lecteur sache de quoi vous parlez et
comment vous abordez tel ou tel concept. La définition que vous faites de vos concepts est un
choix méthodologique et analytique qu’il est fondamental d’expliquer dès le début de votre
mémoire.
La définition des concepts apparait le plus souvent en introduction. Lorsque cette définition
doit être plus longuement justifiée et discutée, cela peut faire l’objet d’une partie dans le corps
du mémoire.

Exemple

Une frontière, par exemple, est une ligne qui sépare deux États. Pourtant à l’épreuve de la
réalité, ce concept est beaucoup plus complexe. S’il y a bien une acception juridiquement
admise (la ligne) ; à l’échelle des populations, le franchissement des frontières peut se révéler
une opportunité pécuniaire (on parle d’opportunité de frontière) ou simplement une
formalité pour rendre visite aux membres de sa famille situés de l’autre côté de la frontière
(nb : cette situation familiale à cheval sur deux territoires est issue d’un processus historique).
Dans ces différents cas, la frontière n’est plus seulement une ligne mais un pont, un passage,
un lien. La frontière en soi, et considérant les jeux d’échelle précédemment décrits, est un
concept ambivalent d’où la nécessité de s’y confronter et de le définir en s’appuyant sur des
lectures.

2. Délimiter le sujet dans l’espace

Si votre sujet s’y prête, commencez par définir les territoires et les limites géographiques de
votre sujet. Interrogez l’acception géographique retenue :

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- signification du terme,
- histoire de sa signification,
- histoire des différentes acceptions du terme,
- représentations associées aux termes géographiques.
Il est important de « débroussailler » la complexité (ou non) contenue dans les limites
géographiques du sujet que vous avez choisi d’étudier.

Exemple

Le Sahel est un terme générique que tout le monde utilise sans qu’il soit réellement défini. C’est
un terme qui vient de l’arabe qui signifie rivage. Le Sahel est donc le rivage du Sahara. Bien
d’autres pays d’influence arabe ont des régions nommées Sahel ou Sahil (généralement des
régions littorales), jusqu’à swahili, terme dérivé de l’arabe qui permet de nommer la civilisation
côtière qui s’est développée d’abord sur les rives africaines de l’océan indien avant de gagner
l’intérieur du continent.
Dans la réinterprétation coloniale, le Sahel a pris un sens biogéographique, caractérisé par
des précipitations annuelles entre 250 et 500 mm/an, la végétation qui y est associée, etc. Dans
ce cadre précis, le Sahel est alors encadré par l’Afrique forestière au sud (précipitations
supérieures à 500mm/an) et le Sahara au nord (désert, précipitations inférieures à 250mm/an).
Passons quelques étapes : aujourd’hui, depuis les interventions militaires, le Sahel est délimité
de toutes sortes de manières, des auteurs le menant même jusqu’en Somalie. Dans les années
2010, la définition de « Sahel » est devenue géopolitique et par extension compris dans les
médias comme englobant toutes les régions africaines plus ou moins arides dans lesquelles sont
en cours des opérations militaires de lutte contre des groupes armées terroristes.

Certains d’entre vous choisissent plus volontiers de travailler sur une région, une sous-région,
un pays. Ces cadres géographiques, et quelle que soit l’échelle retenue, doivent être définis.
Il ressort que tout espace géographique doit être clairement défini ce qui vous donnera des
clés de lecture pour la suite de vos recherches. C’est une étape essentielle pour comprendre
votre sujet.

a. Quelle délimitation géographique retenir par rapport au sujet choisi ?

Ce sera à vous de la définir en fonction des questions qui vous interrogent et de ce que vous
souhaitez in fine démontrer. Si vous choisissez une approche plus thématique que
géographique, ce paragraphe vous concerne moins.

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Exemple

Si le Sahel est un sujet touchant plutôt aux conflits pasteurs/éleveurs, on peut garder la
délimitation guidée par la biogéographie et le déplacement de cette limite Sahara/Sahel. En
revanche, si le sujet est un sujet touchant à la lutte contre le terrorisme, on va adopter la
définition « par États » telle que posée par les acteurs étatiques du conflit et les organisations
internationales. Dans les deux cas, l’étape préalable de définition du terme géographique aura
été essentielle, permettant de justifier en connaissance le choix retenu mais vous savez que
d’autres définitions existent.

b. Quelles échelles géographiques prendre en compte ?

Une petite échelle géographique est un grand


territoire (la carte du monde est une carte à petite
échelle, puisque souvent au 1/10 000 000), une
carte à grande échelle est une carte qui représente
un petit territoire (exemple, les cartes de
randonnée, souvent au 1/25 000). Dans l’acception
commune et par facilité de langage, la définition est
inversée.
La zone géographique choisie est celle où se passe
l’action. Les échelles concernent donc l’échelle des
enjeux (et là commence à intervenir la géopolitique). Pour connaitre les échelles des enjeux,
il faut avoir une idée initiale des acteurs.
Les « jeux d’échelles » dans l’analyse géopolitique sont particulièrement pertinents dans
l’étude des enjeux liés aux ressources (mais pas uniquement). C’est un jeu de loupe qui vous
permet d’embrasser la complexité de votre sujet.

Exemple

En Syrie, les acteurs du conflit syrien ont des enjeux dont la portée va souvent dépasser les
frontières de la Syrie : Daech et sa dimension régionale, la Turquie qui intervient en lien avec
des enjeux sur son propre territoire, la question kurde, mais on peut également y voir une
action qui s’inscrit dans un redéploiement dans les enjeux régionaux, la Russie dans le cadre
de sa nouvelle stratégie mondiale, etc.

Au stade de défrichage de votre sujet, ces différents jeux d’échelle peuvent être formulés sous
forme de questions, puisque vous n’avez pas encore pu déterminer ni l’ensemble des acteurs

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qui interviennent, ni la portée de leurs stratégies. Et vous l’aurez compris, à différents niveaux
d’échelle, différents niveaux d’acteurs.

3. Définir les limites chronologiques du sujet

a. Conseils généraux

Vous pouvez choisir une date qui vous semble signifiante : 1989 avec la chute du mur de Berlin,
2001 avec les attentats du 11 septembre. Si ces dates s’inscrivent en réalité dans une histoire
sur la courte, moyenne ou longue durée – ce dont vous avez conscience, elles vous permettent
d’avoir des repères tangibles sans oblitérer les processus sous-jacents que vous pourrez
égrener à titre d’arguments dans le corps de votre mémoire.

Exemple

Si le sujet concerne le(s) conflit(s) au Sahel, par exemple, on peut remonter, pourquoi pas,
aux djihadismes du XIXe siècle, puisque certains mouvements djihadistes se réclament de ce
passé, autant que des revendications ethniques et leurs représentations qui mobilisent la
mémoire précoloniale. On peut également considérer que les colonisations sont un
événement perturbateur majeur des écosystèmes sociopolitiques, ou encore autre option, il
est possible de faire démarrer votre analyse dans les années 1960 qui correspondent aux
indépendances. Enfin, on peut décider qu’il est pertinent de faire démarrer l’analyse en 2011
à la chute de Kadhafi (de nombreux Touaregs en camps d’entraînement libyens ont quitté le
pays avec des armes pour rejoindre le Nord Mali), ou en 2012 avec le mouvement
indépendantiste de l’Azawad et le début de la guerre au Mali. Toutes ces dates sont
pertinentes, c’est vous qui, sur des critères de pertinence comme de faisabilité, allez décider
de borner votre sujet.

b. Quand arrêter le sujet ?

Evitez la formulation générique « jusqu’à nos jours ». Lors de la rédaction, vous pourriez être
contraint de courir après les faits d’actualité au détriment de votre argumentaire. Dans tous
les cas, vous risquez de tomber dans une impasse. Le mieux est de convenir avec votre
directeur / directrice de mémoire d’une date qui est signifiante dans la mesure où elle ouvre
et réciproquement ferme un cycle, tout du moins dans le cadre de votre étude.

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Il vous faut être vigilant quant au choix de votre borne temporelle. Si la
tentation peut être forte de retenir un événement très récent comme fin de
votre étude, le risque de compilation simple d’informations ou d’analyse
journalistique est très important. Par exemple, en septembre 2020,
s’intéresser au Sommet de Nouakchott du 30 juin 2020 (G5 Sahel), aux conséquences de la
Covid-19 sur telle économie ou à l’investissement récent de l’Arabie Saoudite pour le rachat
de clubs de football est évidemment passionnant mais ces bornes temporelles ne vous
permettront pas d’analyser en profondeur ces événements et vous contraindront à verser
dans le commentaire d’actualité.

NB : N’oubliez pas non plus qu’entre le moment de rédaction, le rendu de votre mémoire et
votre soutenance, plusieurs semaines se seront écoulées. N’oubliez pas d’en tenir compte,
notamment lors de la soutenance.

c. Justifiez votre choix

Vous devez être capable de justifier votre choix, vous êtes donc obligé, dans le cadre d’un
travail préliminaire, d’établir une chronologie des faits.
Il est généralement conseillé pour les mémoires en géopolitique et relations internationales
de ne pas traiter un temps trop long (qui pourra être mobilisé dans l’introduction et parfois
pour soutenir votre propos et le contextualiser à titre d’exemple au fil du texte).

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ETAPE 4 : LE PROJET DE MEMOIRE (10 janvier 2022)

OBJECTIFS

Réaliser votre revue de littérature ;


Réunir des sources pertinentes ;
Rédiger votre projet de mémoire.

1. Etablir un premier calendrier prévisionnel de la recherche

À l’issue du travail de définition, et considérant que vous aurez un projet de mémoire à


soumettre à votre directeur / directrice le 10 janvier 2022, vous devrez être en capacité de
répondre aux différents éléments mentionnés ci-après, de présenter une question de
recherche ainsi que la méthodologie que vous souhaitez retenir.
De manière très concrète, vous devrez savoir répondre aux questions suivantes : où ? qui ?
quoi ? comment ? pourquoi ?

A RETENIR

Ce travail est à rendre pour le 10 janvier 2022. Soyez à l’heure ! Au-delà de la prise en compte
dans votre note finale du respect des délais, votre capacité à rendre vos travaux en temps et
en heure sera une compétence indispensable dans votre vie professionnelle.

2. Réaliser une première revue de littérature

L’expression peut a priori impressionner. En réalité, ce travail est assez simple et consiste à
identifier les auteurs essentiels, les ouvrages ou articles incontournables sur votre sujet de
manière large, sans restriction de date de publication. Vous devez vous familiariser avec la
littérature qui existe sur votre sujet, c’est-à-dire les articles académiques, les publications
scientifiques qui traitent de ce sujet.

Vous n’êtes pas en thèse, il ne s’agit pas non plus d’établir une liste exhaustive mais de repérer
la matière théorique et pratique qui vont guider votre réflexion et votre démarche de
recherche.

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Exemple

Prenons l’exemple des nouvelles routes de la Soie. Depuis 2015, vous trouverez une quantité
importante d’articles de presse évoquant ce projet. Il vous faut aller au-delà pour constituer
votre revue de littérature.
Quels ont été les ouvrages, articles scientifiques publiés à ce sujet ? Par qui ? Où ? Quels
rapports ont été écrits à ce sujet ? Par quelle(s) institution(s) ? Quelles sont les thèses
défendues ? Existe-t-il plusieurs analyses de ce projet ? Des controverses ? Ce sujet ne
concerne évidemment pas que les voies de communication terrestres ou maritimes, quels
sont les autres enjeux ?

À cette étape, il est important de repérer les différents courants de pensée et les débats qui
existent sur le sujet. Par exemple, sur la question des frontières africaines, deux courants
cohabitent voire se concurrencent. D’un côté, certains affirment que les frontières africaines,
tracées à la règle et au crayon, sont artificielles. Cela peut être leur postulat de départ afin de
montrer, par ailleurs, le mal développement du continent, l’impossibilité de faire converger
État et nation. D’autres, au contraire, montrent que l’artificialité est sous-jacente à toute
frontière dans la mesure où ces dernières sont une convention, produit d’une négociation
entre deux ou plusieurs parties à un niveau étatique. Dans ce dernier cas, c’est l’histoire de ce
processus qui est interrogé.
À partir de cet exemple, vous comprenez que vous allez choisir une direction que vous aurez
par ailleurs à motiver. Et progressivement, au fil de la réappropriation de votre sujet, vous
allez instruire une démarche de recherche (méthodologie), une question de recherche, qui,
affinée, deviendra une problématique.

A RETENIR

L’ensemble des définitions spatio-temporelles, conceptuelles, l’élaboration d’une revue de


littérature, etc. peuvent vous apparaître comme un travail fastidieux. Ces différentes étapes
sont pourtant nécessaires pour la suite de vos recherches. Elles vous permettront notamment
de trouver un angle d’attaque original pour votre sujet.
Evitez d’en faire l’économie car, à un moment ou à un autre, vous serez rattrapé par ces
questions. Autant gagner du temps, ce qui vous permettra de mieux vous organiser.

a. Identifier les sources pertinentes

Un travail de recherche se base sur l’exploitation de sources. Ces dernières constituent le


terreau auquel vous allez vous référer pour construire votre revue de littérature : ouvrages,

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articles scientifiques et rapports institutionnels. Il existe deux types de sources : primaires et
secondaires.

A RETENIR

➔ Les sources primaires sont les documents ou données brutes, qu’il s’agit d’analyser pour
en tirer une conclusion : fait d’actualité, discours de dirigeants politiques, base de données
statistiques, entretiens… Elles sont incontournables dans un mémoire comme dans tout travail
de recherche et doivent être privilégiées à toute autre source.
➔Les sources secondaires sont les analyses ou synthèses déjà réalisées à partir de sources
primaires. Elles sont le plus souvent littéraires : ouvrages, articles scientifiques. Attention :
mettre en source Wikipédia nuit gravement à la scientificité de votre travail !

Les différentes ressources proposées ci-dessous sont loin d’être exhaustives, mais peuvent
être considérées comme fiables et les étudiants doivent les privilégier dans leurs recherches
(au moins 80% de la bibliographie). A vous de compléter cette liste par vos recherches
personnelles :

o Centres de recherches/Think tanks : IRIS, IFRI, FRS, CERI, International Crisis Group,
EUISS, ECFR, GRIP (Belgique), CSIS (États-Unis), Council on Foreign Relations (États-Unis),
Brooking Institution (États-Unis), Carnegie (États-Unis), IISS (Royaume-Uni), Chatham
House (Royaume-Uni), SWP (Allemagne), PISM (Pologne), IAI (Italie)… Vous pouvez
également consulter le classement mondial des think tanks établis par l’Université de
Pennsylvanie qui dresse la liste des meilleurs think tanks internationaux (Global Go To
Think Tank).

o Sources universitaires numériques : Google Scholar, Cairn.info1, revues.org, Cartothèque


de Science Po, OpenEdition.org ; persee.fr ; Academia.edu, Researchgate, Les grands
classiques des sciences sociales ; Taylor&Francis Online (payant), JSTOR (payant),
ScienceDirect (payant), Scholar Vox (payant)… Il existe également des moyens plus ou
moins légaux de trouver les articles gratuitement (Sci Hub ; Library Genesis ; BookSC), ou
des livres (Z-Library ), ou bien des réseaux sociaux scientifiques comme Academia ou
Researchgate où vous trouverez des publications gratuites.

1 En tant qu’étudiant/e d’IRIS Sup’, vous bénéficiez d’un accès gratuit au bouquet de revues EcoSocPol de Cairn, voir le
document « Outils pour la recherche documentaire ».

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o Organisations internationales : un certain nombre d’organisations internationales
publient des rapports d’experts et possèdent des bases de données statistiques. On
appelle parfois ces sources « littérature grise2 ». N’oubliez pas que la vision d’une
institution n’est pas forcément neutre. Sur les bases de données statistiques, ce sont les
références en la matière utilisées par tous les chercheurs. Elles sont donc
incontournables !
Organisation des Nations unies (ONU) et ses institutions affiliées (PNUD, UNHCR, OMS,
UNICEF, FAO,…), Banque mondiale, Fonds monétaire international (FMI), Organisation
mondiale du commerce (OMC), Conférence des Nations unies pour le commerce et le
développement (CNUCED), Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE), Union européenne (Eurostat), Banque européenne pour la
reconstruction et le développement (BERD), Banque africaine de développement (BAD),
Banque asiatique de développement (ADB), Agence internationale de l’énergie (AIE), BP
Statistical Review of World Energy (énergie), données du SIPRI pour les dépenses
militaires ou exportations d’armes, IISS sur les questions d’armements…

b. L’indispensable travail d’analyse des sources

Face à l’étendue du sujet que vous avez choisi, vous pouvez vous sentir rapidement
submergé/e par la tâche. Il vous faudra donc être efficace dans votre recherche de
documentation bibliographique. Pour ce faire, nous vous conseillons de procéder, une fois
encore, par étapes :

1. Identifier les mots-clés pertinents pour effectuer une recherche sur Google (pour les
articles de presse et autres documents), Google Scholar et sur Cairn (pour les articles
académiques)3.
2. Lisez le titre des articles ou sites web. Si le titre est pertinent par rapport à votre
recherche, enregistrez l’article ou le document dans un dossier que vous aurez intituler
‘mot clé’ – 1er cycle.
3. Consultez votre dossier ‘mot clé – premier cycle’ et ouvrez les documents un par un.
Lisez le résumé et le plan de l’article, ou les chapô : cela vous permet de savoir très
rapidement si cet article est pertinent et s’il va vous servir. Si cela est pertinent, placez
ces documents dans un dossier ‘mot clé – 2e cycle’.
4. Lisez les articles finalement sélectionnés. Entre la première sélection et la dernière,
vous pouvez arriver à 10% d’articles initiaux se retrouvant dans votre dernier dossier.
C’est normal, ne vous inquiétez pas.

2 Pour plus de détails : https://www.cairn.info/revue-i2d-information-donnees-et-documents-2015-1-page-30.htm

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5. Identifiez la source précise de vos documents, plus particulièrement pour les
documents non académiques. Qui produit le document ou l’article ? Dans quel cadre ?
Qui est l’éditeur ? L’auteur ou l’éditeur a-t-il un intérêt économique ou idéologique à
produire ce document ou cet article ? Deux éléments seront intéressants à noter :
o Source d’informations brutes (faits, lieux et dates qui permettent d’alimenter
l’analyse) : territoires, acteurs, enjeux
o Source d’informations sur les représentations des acteurs (le contenu de
l’article ou du document n’est pas très fiable, mais il dit quelque chose de la
représentation que son auteur a du sujet) : enjeux et échelles des enjeux

A RETENIR

Quelques critères d’exclusion des articles :


- Hors sujet (1er ou 2e cycle)
- Trop technique (si on a un sujet sur la géopolitique du pétrole dans tel pays, on peut tomber
sur des articles de géologie pure). (1er ou 2e cycle, en fonction du titre)
- Titre trompeur (découverte grâce au 2nd cycle).
- Redondant (1er cycle) : concerne surtout les articles de presse. Si un sujet a connu un buzz
médiatique, vous trouverez sur une période courte un très grand nombre d’articles, il n’est
donc pas nécessaire de tout lire : vous y retrouverez à peu près les mêmes
informations. Sélectionnez-en deux ou trois, puis passez votre chemin et cherchez des articles
à d’autres dates.

Cette méthode peut vous aider à présélectionner vos sources en sachant sur quels critères.
N’effacez pas les articles du 1er cycle, car ils pourraient, lorsque vous aurez avancé dans
votre recherche, venir renseigner des points précis de votre analyse.

c. Comment exploiter vos sources ?

• Exercez votre esprit critique : quelle est la nature du document ? qui est son auteur ?
quand a-t-il été publié ? par qui ? dans quel contexte ?... Vous pourrez ainsi
hiérarchiser vos sources, selon leur scientificité et/ou éventuel biais politique ;
• Référencez dès sa lecture le document dans votre bibliographie : Cela vous fera
gagner un temps précieux ! Petite astuce, sur Google Scholar si vous cliquez sur
« Citer » en dessous de l’article que vous souhaitez référencer, la source apparaît et
vous n’avez plus qu’à la copier-coller au format souhaité (ISO 690 recommandé) ;
• N’essayez pas de retenir de mémoire le contenu d’un document. Vu le nombre
d’ouvrages, d’articles, de rapports que vous aurez à lire, tout au long de votre année,

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sans compter vos autres activités, vous oublierez nécessairement des informations :
notez tout dans votre carnet de recherche, en n’omettant pas de dater. Relisez ce
carnet régulièrement.
• Lorsque vous identifiez un bon article, ayez deux réflexes :
1) faites des recherches sur son auteur pour connaître ses autres travaux ; 2) si
cela est pertinent, exploitez les sources et références qu’il utilise, référencés
dans sa bibliographie. Vous arriverez ainsi à obtenir une bibliographie
cohérente et vous identifierez rapidement les travaux importants (souvent
cités) sur votre sujet ;
• Comparez régulièrement l’état de vos sources et votre plan afin d’identifier les
éventuelles lacunes sur certains thèmes que vous avez à traiter. Si des informations
vous manquent, allez ponctuellement consulter des ouvrages ou des articles afin de
compléter vos connaissances. C’est ce que l’on appelle des recherches ciblées.

d. Aide à la rédaction

Il existe des logiciels ou applications permettant d’exploiter des ressources bibliographiques


dans le cadre de recherches académiques. C’est le cas de DOCEAR (http://www.docear.org/)
conçu par le ministère de la Recherche allemand et accessible pour une grande part en open
source. Vous pouvez aussi utiliser Zotero, un logiciel de gestion bibliographique gratuit,
téléchargeable en ligne et qui vous permet de classer vos documents, d’y ajouter des notes,
et de les citer directement dans votre document Word (Zotero vous permet en effet de
générer automatiquement des notes de bas de page et des bibliographies dans Word). Une
présentation pourra être faite en cours.

OUTILS D’AIDE A LA REDACTION


- Antidote (ancienne version trouvable gratuitement) : logiciel d’assistance à l’écriture
- Zotero (accès basique gratuit) : logiciel de gestion bibliographique
- Endnote (payant) : logiciel de gestion bibliographique
- Evernote (gratuit) : gestion de notes, utiles pour ficher des livres ou des articles, ou noter
des idées sans les perdre, sur ordinateur ou mobile.
- Piktochart (accès basique gratuit) : site de création infographique, simple à utiliser, pour
réaliser des cartes ou des graphiques.
- Le Trésor de la Langue Française Informatisé (TLFI) : dictionnaire en ligne
- N’oubliez pas que les logiciels de traitement de texte classiques (Word, Pages) sont
également de formidable outils si l’on sait s’en servir ! Explorer les différentes
fonctionnalités (feuille de style, sommaire automatique, etc.) et vous gagnerez en rigueur et
en rapidité.

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e. Présentation des ressources bibliographiques

La présentation de la bibliographie et des notes de bas de page obéira aux principes


suivants (selon le type de document) :

OUVRAGE : Prénom Nom, Titre de l'ouvrage, éditeur, lieu d’édition, année, pagination.
o Ex. : Vincent Desportes, L'Amérique en armes : anatomie d'une puissance
militaire, Economica, Paris, 2002, 348 p.

CHAPITRE D'UN OUVRAGE : Prénom Nom, « Titre du chapitre », in Titre de l’ouvrage, éditeur, lieu
d’édition, année, pagination.
o Ex. : Michel Llory, « Conséquences sur l’environnement », in L’accident de la
centrale nucléaire de Three Mile Islands, L’Harmattan, Paris, 1999, p. 99-125.

ARTICLE DE PERIODIQUE : Prénom Nom, « Titre de l'article », Titre du périodique, date, (volume,
numéro), pagination.
o Ex. : John Lewis Gaddis, « A grand strategy of transformation », Foreign Policy,
novembre/décembre 2002, n°133, p.50-57.

ARTICLE SUR UN SITE INTERNET : Prénom Nom, « Titre de la contribution », Titre du site, date de
mise à jour ou de révision, [date de consultation], disponible sur…
o Ex. : Joseph S. Nye, « Limits of American power », Political Science Quarterly,
Hiver 2002-2003 [consulté le 19 octobre 2016], disponible sur :
http://www.psqonline.org/cgi-
bin/99_article.cgi?byear=2002&bmonth=winter&a=01free&format=view
o « Levée de l’embargo contre Cuba : pour la première fois, les États-Unis
s’abstiennent », Le Monde.fr, 26 octobre 2016 [consulté le 28 octobre 2016],
disponible sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/10/26/levee-
de-l-embargo-contre-cuba-pour-la-premiere-fois-les-États-unis-s-
abstiennent_5020879_3222.html

DOCUMENTS AUDIOVISUELS : Prénom Nom, Titre, Editeur/producteur, date de publication.


Description technique. (Collection).

o Ex. : Thierry Derouet, Tchernobyl, vingt ans après. CNDP, 2006, DVD, 54 min.

L’accès à l’information passe essentiellement par les ouvrages, les articles de revues
spécialisées, les rapports aujourd’hui largement accessibles sur internet. Cette information ne

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doit, malgré tout, rester qu’un support à votre analyse. Les « copier/coller » de documents
existants feront l’objet de sanctions.

3. Enrichir son analyse avec des entretiens

Les entretiens avec des spécialistes, des professionnels, des acteurs de terrain ou parfois de
simples témoins peuvent également se révéler très utiles pour nourrir la réflexion et apporter
des éléments nouveaux, des nuances, un peu de recul et une perception différente de votre
sujet. Accéder à certaines personnes est parfois délicat. Restez courtois/e, respectez votre
interlocuteur/trice. Les entretiens constituent une source complémentaire, ni exclusive, ni
unique.
Réaliser des entretiens constitue également un moyen de commencer à structurer un réseau,
sur lequel vous pourrez ensuite vous appuyer dans votre parcours professionnel. Cette
dimension est très importante dans la valorisation de votre mémoire, ne la négligez pas.

QUELQUES CONSEILS POUR LA REALISATION D’ENTRETIENS

Il est souvent nécessaire d’utiliser des contacts avec des administrations,


des professionnels, des instituts, des ONG, etc. mais il faut être conscient qu'ils ne sont pas
à la disposition des étudiants. En cas de refus, n’oubliez pas que toute
attitude malencontreuse à leur égard rejaillit sur la réputation de l’IRIS et de ses étudiants,
et pourrait conduire ces interlocuteurs à ne plus donner suite aux demandes dans l'avenir.
• Ne prenez de tels contacts qu'à un degré d'avancement de la recherche suffisant
pour avoir une bonne connaissance du sujet, et une bonne perception des difficultés
qu'il soulève.
• Indiquez très précisément à l'interlocuteur sollicité le cadre et l'objet de la visite ou
de la demande de communication.
• N'attendez pas de ces contacts plus qu'ils ne peuvent donner, et prévoyez le refus
de rencontre ou de divulgation de documentation.
• Tenez compte des réticences légitimes ou inévitables des personnes sollicitées à
fournir certaines informations (organes élus en période électorale par exemple) et
de l'impossibilité légale dans laquelle elles se trouvent parfois de le faire
(obligation de discrétion, secret professionnel).
• Préparez très soigneusement la liste des questions à poser et des documents
à demander. Si vous avez bien préparé votre entretien en fonction de l’interlocuteur
sollicité, astreignez-vous à maximum 4- 5 questions.
• Proposez aux interlocuteurs de les tenir informés du résultat de la recherche.

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• Notez le nom et le titre exacts du service ou des personnes sollicitées, pour pouvoir
les remercier en tête de l'ouvrage (leur demander leur accord sur ce point).
• Si vous citez votre interlocuteur, ne trahissez pas ses propos ; inversement, n'oubliez
pas que ces derniers expriment un point de vue souvent engagé : conservez
votre esprit critique à leur égard, comme à l’égard de toute source. Un interlocuteur
aussi pertinent soit-il, ne saurait « être bouche de vérité ».
• Ne vous engagez jamais à soumettre votre texte à l'approbation préalable de votre
interlocuteur. Si vous rencontrez une difficulté de cet ordre (ce qui
est heureusement très rare), informez-en votre directeur / directrice. »

4. Rédiger votre projet de mémoire

Normalement, si vous avez suivi les différents conseils, vous devez à partir de janvier :
• avoir défini les termes de votre sujet,
• avoir établi une première revue de littérature,
• pouvoir expliquer comment vous allez travailler et pourquoi

Cette première étape de la recherche doit pouvoir aboutir à élaborer une question de
recherche et investiguer des pistes susceptibles d’apporter des réponses à cette question, fil
rouge de votre travail.

Exemples de question de recherche :

Pourquoi les réfugiés climatiques ne sont-ils pas considérés dans la définition du droit d’asile
français ? Pourquoi la Gambie est-elle « enfoncée dans la gueule » [sic] du Sénégal ? Pourquoi
observe-t-on un retour d’investisseurs chinois ou russes en Afrique ? Que revêt l’expression
« route de la soie » ?

À partir de cette question de recherche, il s’agit de commencer à identifier et de collecter des


données utiles qui vous serviront à établir un plan dont l’objectif est d’apporter des éléments
de réponse à ladite question.

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Structure du projet de mémoire

1. Quel est votre sujet ? Définissez-en les termes. Quelles en sont les limites chronologiques ?
Quelle zone géographique ou étude de cas éventuelle ? Justifiez en une dizaine de lignes les
raisons qui vous poussent à choisir ce sujet. Proposez une formulation précise du sujet.
2. Présentez votre revue de littérature.
3. Après ce travail de recherche et de définition, quel est, selon vous, l’angle du sujet pertinent
à approfondir ou actualiser ? Pourquoi ?
4. A partir de ces réflexions, formulez votre question de recherche.

Ne négligez pas ce travail conditionné par les conseils qui vous ont été donnés, de sorte à
avoir, entre octobre et janvier, défriché dans ces grandes lignes votre sujet. Au risque de se
répéter, un mémoire se construit pas à pas. Toutefois, il y a des impondérables comme la
définition du cadre spatio-temporelle, des concepts utilisés et l’élaboration d’une revue de
littérature. Ce travail préalable, bien géré, vous permettra de gagner en temps et en efficacité.
Inutile de le repousser, vous y serez confronté/e à un moment ou à un autre.

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ETAPE 5 : LE RAPPORT INTERMEDIAIRE DE MEMOIRE (15 AVRIL 2022)

OBJECTIFS

Permettre au directeur / directrice d’évaluer la méthodologie et les capacités de


problématisation de son étudiant/e.
Obliger l’étudiant/e à formaliser par écrit comment il ou elle a abouti à une problématisation
de son sujet et à expliciter sa méthodologie.

1. Définition de la problématique de votre mémoire

Dans le cadre de votre projet de mémoire intermédiaire, vous allez donc franchir une nouvelle
étape dans votre réflexion, faisant donc évoluer votre question de recherche à une
problématique.

a. Qu’est-ce qu’une problématique ?

La problématique, autant vous prévenir, c’est votre bête noire. Vous identifiez parfois un
problème avéré et tentez d’y apporter des solutions. Or, ce n’est pas ce qui vous est demandé.
Afin de savoir ce qu’est une problématique, définissons en creux ce concept.

Une problématique ne doit pas être :


• Descriptive : Qu’est-ce que...quel est...
• Prospective : Quel sera...
• Normative : c’est-à-dire contenir ou sous-entendre un jugement
• Hors-sujet : votre problématique ne doit pas déborder du périmètre défini par
votre sujet
• Fermée : réponse par oui ou non–par définition un mémoire est un travail
d’analyse sur un sujet complexe !

Exemple

Voici un exemple d’une proposition de problématique dans le cadre d’un mémoire qui a été
proposé l’année dernière : « Comment résoudre la crise au Mali ? »
Cela n’est pas une problématique pertinente parce que :
1) C’est tout de même un brin ambitieux compte-tenu de la complexité de la situation et du
nombre d’experts issus de différents corps qui travaillent sur le sujet depuis de nombreuses
années…
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2) Une problématique n’est pas une « recette de cuisine », à base de « comment ».

En conséquence, mieux vaudra se focaliser sur un aspect précis, en appréhender la


complexité sans prétendre avancer des voies de solutions.

Formuler une problématique revient à développer un sujet pour découvrir les


questionnements, les paradoxes et la complexité qu’il sous-tend.

Prenons l’exemple d’un accordéon. Le sujet, c’est l’accordéon fermé. On le voit mais on sait
qu’il renferme quelque chose. La problématique, c’est l’accordéon ouvert : on voit toutes les
facettes qu’il cache.

La méthode pour problématiser est la même que pour la dissertation, à la différence que vos
sujets de mémoire sont plus lourds, qu’ils peuvent cacher des questions sous-jacentes plus
nombreuses ou plus complexes et que vous allez, par conséquent, beaucoup plus développer
les questionnements.

L’erreur la plus fréquemment rencontrée : Les étudiant/e/s qui ne se posent pas de questions
et qui n’ont, dès le projet de recherche, que des réponses à apporter. Si vous faites partie de
ceux-là, vous faites fausse route.
Ayez en tête cette phrase de Lévi-Strauss (Le Cru et le Cuit, 1964) : « Le savant n’est pas l’homme
qui fournit les vraies réponses ; c’est celui qui pose les vraies questions ». Il est demandé les
mêmes qualités de questionnements à l’analyste.

A RETENIR

La problématique est le fil conducteur de votre mémoire, qui va donner un sens, une direction
à votre recherche, à votre plan.
Elle doit vous permettre de générer non pas une description, mais une interprétation, une
explication, en un mot : une analyse. La problématique est le questionnement posé par
l’articulation des paradoxes contenus dans votre sujet.
Il est donc important de bien se la formuler à soi-même et de bien la formuler à l’écrit.

b. La problématique initiale

Elle est formulée lorsque vous n’avez pas encore effectué de recherches très poussées et après
avoir défini les contours de votre question de recherche. Afin d’y parvenir, vous listez
l’ensemble des éléments qui vous permettent de comprendre le sujet :
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• Définition des termes du sujet : Ne vous limitez pas à une définition du dictionnaire (qui
parfois peut être utile car elle permet de ramener les termes à leur sens premier,
et cela peut ouvrir votre réflexion). Ne contournez pas les sens multiples et les
différentes connotations contenues dans les termes de votre sujet. Au contraire : c’est
le début de l’analyse. N’ayez donc pas peur d’affronter ces multiples sens. Explorez-
les. Cela vous permet d’identifier le problème contenu dans votre sujet.
• Identifiez la littérature académique produite sur le sujet et autour du sujet, et
notamment les « incontournables ». La connaissance du pays/ de la région dans lequel
votre sujet évolue, la connaissance générale de la thématique au-delà des frontières
dans lesquelles vous la placez : ces éléments vont vous permettre de vous poser les
bonnes questions dans le bon contexte.
• Rassemblez vos connaissances de départ et celles que vous avez acquises dans
une première phase de bibliographie, listez-les, classez-les et essayez d’en dégager un
grand questionnement, l’idée directrice qui va guider vos premières recherches,
notamment orienter vos recherches bibliographiques et vous permettre d’établir un
plan de travail (et surtout pas encore le plan de votre mémoire).

c. Evolution de la problématique

Votre problématique devrait évoluer au fil de vos recherches. C’est normal !


Avant de commencer à travailler sur un sujet, vous ne maitrisez pas l’ensemble de ses aspects.
Votre travail est un cheminement qui s’opère à mesure que vous lisez, observez, réfléchissez
et menez des entretiens. Vous allez ainsi faire des allers-retours constants entre vos
recherches et votre problématique. Vous allez peut-être découvrir des faits, des acteurs, des
représentations, des événements qui viennent déranger votre problématique de départ :
c’est un enrichissement, qui vous pousse à aller plus loin dans votre questionnement.
Autrement dit : les fruits de vos recherches viendront déranger vos certitudes. C’est une
bonne chose : cela vous amènera à vous poser de nouvelles questions, à formuler des
hypothèses et ainsi à affiner votre problématique.

La problématique est l’idée principale qui va d’une part guider vos recherches et d’autre part
vous permettre d’organiser vos idées lorsque vous en serez à l’étape du plan. Le plan est à
comprendre comme un plan d’attaque, ou un plan géographique qui parcourt votre recherche
en tendant toujours vers l’analyse qui doit répondre à votre problématique. Lors de la
définition de chacune de vos parties, posez-vous la question suivante (vous pouvez même
l’écrire, ce que font de nombreux chercheurs) : « qu’est-ce que je veux démontrer ici ? qu’est-
ce que j’apporte par rapport à ma problématique initiale » ? Cela vous aidera à ce que
chaque paragraphe écrit soit justifié et utile à votre démonstration, à expliquer à votre

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lecteur/lectrice pourquoi vous faites le choix de développer tel ou tel aspect de la question.
S’il y a des mauvaises problématiques, L A bonne problématique n’existe pas dans le sens
où plusieurs personnes peuvent travailler sur un même sujet et formuler plusieurs
problématiques et analyses très différentes et toutes tout à fait valides. C’est pour cela que
nous vous demandons initialement de choisir un « angle d’approche » pour votre sujet, parfois
aussi appelé prisme d’analyse.

Exemple

Sur la question des frontières africaines, il existe différents courants de pensées


intellectuelles : frontières artificielles (courant qui au demeurant s’est structuré dans la longue
durée et a lui-même sa propre histoire) et frontières qui sont le fruit de négociations humaines
(courant qui invite à s’intéresser à l’histoire des négociations et du tracé). Considérant ces
différents mouvements et la configuration singulière de la Gambie, pays dans le Sénégal, la
problématique suivante peut être traitée : Pourquoi au-delà d’une absurdité apparente, qui
présuppose une artificialité, la frontière qui sépare le Sénégal et la Gambie perdure-t-elle ? En
intégrant différents niveaux d’échelle, et l’ambivalence du concept même de frontière, il est
possible de complexifier cette problématique initiale.

2. Le début de l’analyse

Fort des retours effectués sur votre rapport intermédiaire, vous reprenez vos recherches,
éventuellement les réorientez et les affinez suivant les conseils de votre directeur /
directrice. Si le projet de mémoire offre un espace de liberté puisque vous déterminez le sujet
qui vous intéresse, le directeur / directrice comme un tuteur, fort de son expérience, pourra
vous permettre de revoir ou renforcer votre méthodologie, vous donnera des conseils de
lecture, voire pourra vous ouvrir son carnet d’adresses et vous mettre en relation avec des
personnes ressources pertinentes pour l’avancement de vos recherches.

Durant cette étape d’approfondissement, continuez comme suit :


• Etoffez, régulièrement, votre bibliographie qui doit être de plus en plus spécifique à
mesure que le sujet se précise.
• Cette phase est également propice aux entretiens. L’orientation générale du mémoire
a été validée par votre directeur / directrice, normalement vous commencez à être
suffisamment spécialisé pour poser des questions pertinentes aux personnes
ressources identifiées.

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3. Structure de votre rapport intermédiaire

Dans le cadre de votre projet de mémoire intermédiaire, il sera important de décrire cette
méthodologie, les questions que vous vous posez, et comment vous allez vous y prendre pour
y répondre. Votre rapport intermédiaire, que vous rendrez à votre directeur/ directrice de
mémoire pourra s’organiser comme suit :
• Formulation d’une problématique, aussi précise que possible ;
• Plan expliqué, ou plan justifié : au stade du rapport de mémoire, chaque partie et sous-
partie doivent être suivies d’une phrase qui explique pourquoi il est pertinent de la
placer là. Votre directeur / directrice doit comprendre la logique de votre analyse et
comment elle s’insère par rapport à votre problématique. Ces justifications pourront,
par la suite, vous servir pour l’écriture de vos introductions partielles.
• Recherche bibliographique (revue de littérature et recherches en fonction des besoins
de votre argumentation), entretiens ;
• La méthode de travail envisagée (calendrier, visite de terrains, liste des entretiens etc.)
• Les difficultés que vous avez éventuellement rencontrées et les solutions imaginées
pour y remédier (ex : manque de sources, absence d’entretiens, actualité bouleversant
l’approche adoptée dans le cadre de votre mémoire).

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ETAPE 6 : LA REDACTION DE VOTRE MEMOIRE

OBJECTIF

Apprendre à rédiger, correctement, sur le fond comme sur la forme votre mémoire

A RETENIR

• 1ère année :
Le mémoire complet doit compter – hors pages de présentation, bibliographie et annexes –
environ 40 pages, ce qui correspond à environ 96 000 / 100 000 signes espaces et notes de bas
de page compris.
Date limite : 1er septembre 2022

• 2ème année :
Le mémoire complet doit compter – hors pages de présentation, bibliographie et annexes
– environ 70 pages, ce qui correspond à environ 170 000/180 000 signes espaces et notes
de bas de page compris.
Date limite : 9 septembre 2022

La présentation et le choix de la police n’ont aucune incidence sur le volume global du


mémoire, c’est le nombre de signes qui compte : ne cherchez pas à gagner ou perdre du
volume en modifiant la taille des caractères ou des marges.

Vous avez travaillé tout au long de l’année, arrêté un plan et une problématique avec votre
directeur / directrice de mémoire. Sans doute également avez-vous rédigé des idées, des
paragraphes, vous êtes donc prêt pour la phase de rédaction. C’est un moment fastidieux,
parfois difficile, mais c’est aussi le moment d’accomplissement de votre travail et vous en
serez fier à la fin. Surtout gardez courage !

1. La forme de votre mémoire


« La forme, c’est le fond qui remonte à la surface », Victor Hugo

Cela peut sembler élémentaire, mais soyez conscient que vous êtes jugé sur le fond, comme
sur la forme de votre mémoire.
Pour rappel, la présentation d’un mémoire de recherche doit être comme suit :
I. XXX
A. XXX

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1. XXXX
Vous le savez peut-être déjà et êtes rompu à ce type d’exercice mais l’examinateur est parfois
confronté à des nomenclatures fantasques qui rendent le travail illisible. Ce n’est pas le plus
sûr moyen de le mettre dans de bonnes prédispositions…

2. L’organisation de votre mémoire

Rendre un mémoire broché, bien mis en page (utilisez les fonctionnalités de Word) et rédigé
avec soin est ici essentiel pour votre réussite.

a. La présentation générale du mémoire

Le mémoire se présente sous la forme d’un document proprement mis en page, imprimé
recto-verso, relié ou broché, protégé par des couvertures en carton ou plastique souple. Ne
négligez pas la présentation et souvenez-vous que la forme se met au service du fond.

La page de couverture doit mentionner :


• le nom de l’école et son logo ;
• le nom du diplôme ;
• le titre du mémoire qui doit être percutant, clair et concis ;
• le nom de l’auteur ;
• le nom et les qualités du directeur /de la directrice de mémoire (« Sous la direction
de ») ;
• la date d’impression.
Il est également possible d’inclure un dessin ou une photographie illustrant ou résumant le
mémoire ou le sujet.

Le texte courant doit obéir à des règles dictées par la lisibilité. Il est donc nécessaire de
respecter des règles élémentaires :
• Justifier le texte ;
• Choisir une police courante (pour éviter les problèmes de compatibilité) de bonne
lisibilité d'une taille suffisante : 12 points en moyenne. Par exemple : Times, Arial,
Calibri, Garamond… ;
• Taper le texte avec un interligne 1,5.

b. La présentation des pages et l’organisation du manuscrit

Dans la mesure du possible, les pages doivent être imprimées dans un format recto-verso.

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Le texte principal doit commencer sur un nouveau feuillet. Et il en est de même pour tout
début de texte amorçant une nouvelle rubrique principale (partie ou chapitre). Cela permet
visuellement de voir que vous passez d’un argument à un autre. Pensez à structurez vos
paragraphes qui chacun développe une nouvelle idée. Lorsque vous commencez une nouvelle
phrase, n’allez pas forcément à la ligne car cela nuit au suivi de votre argumentaire.
Les pages doivent impérativement être numérotées (sauf la couverture). Les numéros sont
placés dans l'en-tête ou en bas de page. Il est conseillé de laisser une marge de 2,5 cm à
gauche et à droite, 1,5 cm minimum en haut, 2 cm minimum en bas.

Après la page de garde, le mémoire s’organise généralement comme suit :


• Avant-propos qui peut comprendre les remerciements (espace personnel dans lequel
vous adressez vos remerciements à tous ceux qui vous ont aidé à réaliser ce travail. Il
est d’usage d’adresser en priorité vos remerciements à votre directeur / directrice de
mémoire). Une citation peut également être incluse. La phrase choisie doit illustrer de
façon pertinente et originale votre propos.
• Sommaire
• Liste des acronymes
• Dossier de cartes
• Introduction du mémoire
• Corps du mémoire
• Conclusion générale
• Bibliographie et notes de bas de page

3. Soignez votre écriture

a. Allez droit au but

Inutile de faire des phrases de 5-6 lignes qui cumulent les propositions relatives. Une phrase
c’est : sujet + verbe + complément. Si vous avez plusieurs idées, faites plusieurs phrases.
En cas de doute, n’hésitez pas à oraliser ce que vous avez écrit. Vous verrez tout de suite, si
votre phrase est compréhensible ou non. Cela peut vous débloquer. N’oubliez pas : ce qui se
conçoit bien, s’énonce clairement !

CONSEIL

La relecture est une étape essentielle. Ce n’est pas toujours évident mais si vous avez un
parent ou un bon ami, demandez que certaines de vos parties soient relues. Sur un travail de

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longue haleine, il est tout à fait normal de faire des fautes d’orthographe, de grammaire, de
syntaxe ou des ellipses. La relecture d’un tiers peut aider à identifier ces petites erreurs.
b. Prenez garde au temps de conjugaison

Soyez également vigilant au temps de conjugaison de votre mémoire. En effet, certains


passent parfois du présent au passé ou l’inverse. C’est peu agréable à lire et le lecteur finit par
s’y perdre. Il est vivement conseillé de choisir soit le présent soit le passé de l’indicatif et de
tâcher de s’y tenir pendant toute la rédaction. Evitez si possible l’utilisation du futur sauf
éventuellement dans la deuxième partie de votre conclusion.

c. Soyez précis

On observe que lorsqu’il s’agit de citer un auteur, sa spécialisation n’est pas toujours
mentionnée. Pourtant, le fait que l’auteur soit sociologue, géographe, historien etc. est
souvent signifiant. Par ailleurs, certains d’entre vous auront pu mener des entretiens. Si vous
ne précisez pas ces informations, il est difficile de faire la différence entre un chercheur et un
témoin. Lorsque cela est possible et que l’autorisation vous a été donnée, citez les fonctions
du témoin et ajoutez en note de bas de page le lieu et la date de la rencontre (si c’est par
courriel, téléphone, ou Skype, précisez-le). Il est entendu que votre directeur / directrice
connaît les auteurs que vous citez. Mais il est possible qu’à l’avenir, l’école ou vous-même
donniez à lire votre travail à l’un de vos camarades qui effectue des recherches sur un sujet
similaire mais sur une autre zone géographique. Il n’aura peut-être pas les mêmes références
que vous, ces précisions lui seront donc utiles.

A RETENIR

Copier/coller = plagier : Les mémoires des étudiants sont SYSTEMATIQUEMENT analysés par
un logiciel anti-plagiat qui fait ressortir tous les copier/coller avec les sources. En la matière,
vous êtes votre pire ennemi car le plagiat n’est pas que l’affaire d’étudiants paresseux ou
malhonnêtes intellectuellement : dès le début de vos recherches, interrogez vos méthodes de
travail. Soyez rigoureux/se lorsque vous faites des fiches de lecture sur les ouvrages que vous
lisez, identifiez bien les passages que vous copiez, notez scrupuleusement les sources. Mais
attention, vous ne pourrez pas mettre entre guillemets des pages entières, même si vous citez
vos sources. La meilleure garantie contre le plagiat, c’est votre réflexion personnelle.

4. Soignez votre table des matières

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Souvent le correcteur s’y reporte d’emblée de sorte à avoir une idée de l’analyse que vous
proposez. N’oubliez jamais que chaque partie doit apporter un élément de réponse à votre
problématique. Vous pouvez vous mettre en marge « qu’est-ce que je veux démontrer » et
« en quoi j’apporte un éclairage nouveau à la question posée en introduction ». Evidemment,
ce sont là deux phrases que vous enlèverez au moment de rendre votre travail.

5. Soignez vos notes de bas de page et votre bibliographie

Les notes de bas de pages doivent être soigneusement présentées (voir infra). Elles sont
présentées dans la même police que le corps de votre rédaction mais à une taille inférieure.
• Texte : police Times, Arial ou Calibri. Taille : 12
• Note de bas de pages. Même police que dans le texte. Taille : 10.

Les notes de bas de pages ont deux fonctions :


• Référencer avec précision la source citée. Cela atteste de la scientificité de votre
travail.
• Développer un point qui vous semble utile de porter à la connaissance de votre lecteur
mais qui, intégré dans le corps de votre rédaction, pourrait alourdir votre propos.

En ce qui concerne les acronymes que vous utilisez fréquemment, évitez de les développer en
notes de bas de page. Il est conseillé de réserver une page avant l’introduction pour les
développer.

6. L’introduction

Vous êtes coutumier de la formalisation de l’introduction dite « en entonnoir ». Toutefois,


une introduction se découpe en trois paragraphes distincts :
• Vous amenez votre sujet. Cela peut être un fait d’actualité, une citation qui font sens
dans l’organisation de votre développement et qui ont retenu votre attention.
• Vous posez votre sujet, en définissant les termes de votre sujet à partir de vos
différentes lectures et vous développez votre problématique.
• Vous annoncez enfin votre plan. Si vous l’amenez sous forme de questions ou de
phrases (dans un premier temps, nous montrerons, etc.), il faut que, d’emblée, votre
correcteur identifie des éléments de réponse à votre problématique.

A RETENIR

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Soignez votre introduction, c’est l’entrée dans votre travail et autant qu’elle mette votre
correcteur/correctrice en appétit.
7. Introductions / transitions /conclusions partielles

Ces étapes sont nécessaires pour comprendre ce que vous allez montrer dans chacune de vos
parties (deux ou trois selon le plan que vous aurez retenu).
Les introductions partielles permettent de présenter ce que vous souhaitez montrer et vous
permet de poser des questions auxquelles vous répondrez dans vos sous-parties.
Les conclusions partielles permettent de résumer, synthétiser les arguments que vous avez
avancés. Ces conclusions font également office de transition pour avancer vers la partie
suivante.

Attention ! Ne négligez pas ces étapes parce que cela permet précisément de suivre votre
pensée et la construction de votre réflexion. Lorsque ces éléments manquent, le travail est
considéré comme incomplet.

8. Conclusion

La conclusion se fait en deux temps :


• Vous résumez l’ensemble de votre travail en valorisant notamment les arguments qui
répondent à votre problématique ;
• Vous ouvrez sur une ou deux questions de sorte à montrer que votre réflexion s’inscrit
dans un raisonnement plus global qui pourra être complété, amélioré, contesté par
une autre personne qui reprendra vos travaux.

9. Les annexes

Celles-ci ont pour objectif de présenter des documents utiles à la démonstration qui n’ont pas
pu être inclus dans le corps du texte pour des raisons de taille et de présentation. Elles ne
doivent pas servir à « colorer » le manuscrit par des cartes, tableaux ou graphes. Une annexe
n’a d’intérêt que si elle est utilisée au cours du mémoire. Si aucune référence n’y est faite dans
le corps du texte, elle n’a pas de raison d’y figurer. Peuvent y être intégrés des comptes-rendus
d’entretiens ou des textes de lois qui sont souvent sollicités lors de la rédaction.

CARTOGRAPHIE

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Comme vous êtes inscrit dans un parcours de géopolitique, n’hésitez pas à mettre un dossier
de cartes cohérent avec votre sujet avant votre introduction. Pensez bien à mettre la source
et où vous avez trouvé lesdites cartes. S’il vous semble pertinent d’en ajouter dans le corps de
votre démonstration, ne vous restreignez pas. Parfois, la visualisation cartographique permet
de voir des informations qui ne sont pas tangibles à l’écrit et, dans certains cas, cela peut
même vous aider dans votre rédaction.

10. « SAV » de la méthodologie

• Vous êtes bloqué? Il y a toujours des solutions !


Vous avez organisé votre plan, mais vous rencontrez toujours des obstacles et ne parvenez
pas à trouver différentes informations. Pas de panique ! Il existe toujours des solutions. Vous
pouvez retravailler votre plan pour le rééquilibrer, ou alors si vous vous posez des questions
et que vous n’avez pas les réponses, avancez des hypothèses. Vous pouvez annoncer que vous
avez trouvé différentes informations qui ne vous permettent pas, en l’état de vos recherches,
d’aller plus loin. Cela ne vous défavorisera nullement, voire même au contraire, cela montrera
à votre correcteur que vous êtes inscrit dans une démarche de recherche : vous vous
interrogez.

Exemple

Pendant la Première Guerre mondiale, de jeunes Sénégalais étaient enrôlés pour intégrer, plus
volontiers de force que de gré, l’armée française. Afin d’échapper à ces enrôlements, de
jeunes hommes partaient se réfugier en Gambie sous domination britannique dont les
autorités n’étaient pas dans les mêmes prédispositions. En 1918, beaucoup des jeunes issus
de la colonie du Sénégal retournèrent au Sénégal. Dans de nombreux ouvrages, il est avancé
qu’il n’y avait pas suffisamment de terres cultivables en Gambie et que ce surcroît de
population pesait sur le foncier. Cette analyse est recevable. Or entre 1918 et les années 2000,
la Gambie a connu une croissance démographique. Si la question foncière se pose toujours
cela ne saurait être dans les mêmes termes qu’en 1918. Cela pose évidemment question. D’où
« hypothèse suivante : le partage du foncier avec des Sénégalais créait des tensions. Une
hypothèse qui a pu d’ailleurs être confirmée auprès de chefs de village sénégalais qui ayant
vécu cette période racontaient s’être vu allouer les terres les moins fertiles. Mais lorsque
l’échantillon de personnes rencontrées est insuffisant autant amener l’information sous la
forme d’une hypothèse que d’une affirmation. C’est là juste un exemple pour vous montrer
que lorsque l’on n’a pas les réponses, du fait aussi que le travail soit à rendre sous un délai
imparti, des solutions alternatives peuvent toujours être trouvées. Ces hypothèses s’insèrent
dans le cadre d’une bonne compréhension de l’écosystème étudié. Le chercheur compose

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avec les difficultés et apprend à les contourner, ce qui peut parfois également faire tout le sel
de son travail.

• Le syndrome de la page blanche

Lorsque l’on débute la rédaction, certains peuvent être pris de vertige. C’est normal ! Chacun
de nous est déjà passé par là. Et a réussi à le surmonter.
Vous avez tous les éléments en votre possession pour ne pas y céder. En effet, tout au long de
l’année, vous avez accumulé des lectures. Certains d’entre vous ont déjà écrit des paragraphes
dans leur carnet de recherche (d’où son utilité). Et bien entendu vous avez votre plan et l’idée
de la démonstration que vous souhaitez construire. Donc vous remplissez au fur-et-à mesure
votre plan. Vous mettez vos idées principales, les éléments que vous avez déjà rédigés et vous
allez voir que tout va se mettre en place progressivement. Pensez bien qu’au stade de la
rédaction, vous n’êtes plus dans une phase de recherche. Chacune de vos parties doit déjà
être instruite. En revanche, s’il vous manque des informations sur un point précis, n’hésitez
pas à effectuer des petites recherches extrêmement précises. Mais il n’est plus temps de lire
des ouvrages généralistes. Ne vous perdez pas en route, vous avez déjà effectué votre travail
préparatoire. Donc pour chaque partie et/ou sous-partie commencez par rédiger votre
argument et reportez la littérature (ouvrages, articles etc.) qui vous semble utile et pertinente.
A partir de ce premier jet (draft), vous affinerez votre rédaction. Ce sont là des petits conseils
pour ne pas céder au syndrome de la page blanche. Vous verrez cela fonctionne et cela vous
permettra de prendre conscience du travail que vous avez accompli tout au long de cette
année !

• Si vos questions persistent ?

Avant toute chose, lisez et relisez ce guide. Par ailleurs, n’hésitez pas non plus (évidemment
pas tous les deux jours) à demander des conseils à vos directeur / directrice de mémoire, ainsi
qu’à vos responsables méthodologie au sein de vos promotions. Cela montre aussi que vous
êtes pleinement investi dans votre travail.

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ETAPE 7 : LA SOUTENANCE

A RETENIR

1ère année : La soutenance doit avoir lieu avant le 15 septembre 2022


2ème année : La soutenance doit avoir lieu avant le 7 octobre 2022

Lors de l’envoi de votre travail à votre directeur/ directrice de mémoire, ainsi qu’à
l’administration votre travail, n’hésitez pas à proposer à votre encadrant de fixer dans les
semaines suivantes un rendez-vous pour la soutenance. N’imposez évidemment rien et
n’hésitez pas à proposer de larges plages de rendez-vous.

Cette dernière étape intervient au cours du mois de septembre ou octobre selon l’année de
votre apprentissage. C’est un exercice différent du mémoire. Il s’agit d’en raconter sa genèse,
les résultats obtenus, en décrivant le biais méthodologique retenu, ce que vous apportez
dans le maillon de la recherche et les pistes qui pourraient être creusées à l’avenir.
Soyez pertinent. Travaillez votre texte pour qu’il puisse être oralisé et non lu. Exercez-vous,
chronomètre en main, devant des amis, devant votre glace. Il faut que ce texte soit pleinement
vôtre !
La soutenance du mémoire se déroule en deux temps : la présentation suivie d’un jeu de
questions/réponses avec votre directeur/directrice.

1. Présentation liminaire par l’étudiant (15 à 20 minutes)

Le jour de la soutenance, que vous souteniez par Skype ou en présentiel, adoptez la tenue
adéquate. Si vous soutenez en présentiel, vous pouvez préparer un support visuel clair et
vivant. Si vous optez pour une présentation avec PowerPoint, assurez-vous qu’elle apporte
une plus-value et prévenez votre directeur / directrice pour les aspects logistiques
(rétroprojecteur, écran) si la soutenance ne se déroule pas dans les locaux de l’IRIS.

Evitez de raconter votre mémoire à votre directeur / directrice de mémoire qui l’a déjà lu !
Insistez plutôt sur la manière dont vous l’avez construit, les difficultés que vous avez pu
rencontrer ou encore ce que vous a apporté cet exercice.

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QUELQUES CONSEILS POUR PREPARER VOTRE SOUTENANCE.

Justifiez en préambule le choix de votre sujet : Quel intérêt intellectuel, personnel et


professionnel a-t-il représenté pour vous ? Quelle est sa valeur ajoutée par rapport aux travaux
existants ? De même, exposez les difficultés rencontrées ainsi que vos choix méthodologiques.
Vous devez conclure en évoquant les recherches qui pourraient prolonger votre travail et son
inscription dans votre projet professionnel.

2. Questions/Réponses avec le jury (30 à 60 mn selon le souhait du jury)

Votre directeur / directrice de mémoire, seul ou accompagné d’une autre personne, va lancer
une discussion sur votre travail, vos méthodes, vos choix, pointer les éventuelles faiblesses de
votre argumentation. Il vous appartient de les défendre de façon pertinente, en vous
appuyant sur vos sources, vos entretiens. C’est l’occasion de prouver votre maîtrise du sujet,
en n’oubliant jamais de démontrer votre propos.

LE CAS DE LA SOUTENANCE REFUSEE

Si le mémoire rendu ne correspond pas à la problématique validée avec le directeur /


directrice de mémoire quelques mois plus tôt, ou bien si la réalisation de ce mémoire apparaît
très en deçà du niveau attendu pour un mémoire de niveau bac+4, bac +5, l’étudiant peut se
voir refuser la soutenance.
La note minimale de 10/20 au mémoire étant requise pour valider la formation, l’étudiant
aura alors le choix entre renoncer à son diplôme ou faire une demande de reconduction pour
retravailler son mémoire sur une année supplémentaire.

3. L’évaluation du mémoire

Le mémoire est noté sur 20 points sur la base de deux notes :


• Le mémoire représente 80% de la note,
• La soutenance, quant à elle, représente 20% de la note
Ne négligez, toutefois pas les rendus intermédiaires, s’ils ne sont pas notés à proprement
parler, ils servent d’évaluation et permettent à votre examinateur au regard de l’ensemble du
travail accompli et des compétences acquises, à ajuster la notation finale.

Les critères d’évaluation sont les suivants :


• Qualité rédactionnelle : orthographe, style, syntaxe ;

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• Construction : logique du plan, volume du mémoire ;
• Contenu : le sujet a-t-il été traité ? (ou hors sujet ?) ; réflexion personnelle de
l’étudiant ; apport (valeur ajoutée) du mémoire par rapport au sujet choisi ; références
bibliographiques, référence à des entretiens éventuels ; intérêt des annexes ;
• Relationnel avec le directeur / directrice de mémoire pendant la phase de préparation
du mémoire : remise des documents intermédiaires ; respect des délais dans la
réalisation et la remise du mémoire ;
• Soutenance : l’expression orale, l’organisation des idées lors de la présentation ; la
pertinence des réponses de l’étudiant/e et son dynamisme dans la discussion avec le
jury seront déterminants.

DERNIER MOT

Le mémoire est un exercice intellectuel extrêmement enrichissant, à condition de le


conduire avec rigueur et ténacité. Ne vous laissez pas abattre par certaines déconvenues
ou blocages éventuels. Profitez également du travail de recherche pour vous immerger dans
un sujet, et en tirer une réflexion approfondie et novatrice. L’opportunité d’un exercice
aussi stimulant ne se retrouve pas si souvent dans la vie active. Le mémoire est également
un exercice littéraire : soignez votre écriture, pesez chaque mot pour que le texte soit dense
et précis.

Enfin, n’oubliez pas que les compétences et connaissances que vous allez acquérir en
réalisant ce travail (rigueur, synthèse, réflexion, rédaction, networking…) vous serviront
pour l’ensemble de votre vie professionnelle.

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