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III / Une République contestée mais solide

1) La montée des oppositions (1887-1894) : une république fragile à cause de la montée


de l’antiparlementarisme et la crise boulangiste
Durant les années 1880 la République a confronté un mécontentement social qui est lié à la
crise économique. Accusé à la fois d’incompétence et de corruption suite à une série de
scandales politiques et financiers qui sont révélés par la presse, les républicains modérés
connaissent un recul aux élections de 1885. Avec une majorité parlementaire plus étroite,
l’instabilité ministérielle s’accroit. Dans ce cadre l’antiparlementarisme se développe dans
l’opinion notamment entre 1887 et 1889 avec la crise boulangiste. Ainsi les monarchistes qui
sont écartés du pouvoir, ils constituent une force d’opposition. Cette opposition culmine en
1889 après la victoire électorale de générale Boulanger. Un ancien ministre de la guerre
(1886), un chef du camp nationaliste. Ce député a appelé de dissoudre le parlement et a
demandé la révision de la constitution en faveur d’une République plus autoritaire. Le
gouvernement a dénoncé les actes de générale Boulanger et lui a exilé à Bruxelles.
2) L’affaire Dreyfus (1894-1906) : Un combat idéologique et une société antisémite
En 1894, le capitaine Dreyfus, un juif d’origine alsacienne, est condamné par un tribunal
militaire à la déportation à vis au bagne en Guyane pour espionnage au profit de l’Allemagne.
En 1898, le véritable coupable est identifié. Il s’agit du capitaine Esterhazy, qui est
finalement gracié par un tribunal militaire. L’armée refuse de reconnaître son erreur. Ce
scandale, s’explose rapidement après la publication de l’article « j’accuse » d’Emile Zola. Ce
dernier attaque l’armée, l’Etat et le gouvernement car ces derniers sont accusés de ne pas
reconnaître une erreur judiciaire. L’affaire a traversé une grande de la société française qui est
divisée en deux camps. D’un côté, les « dreyfusards » qui demandent le respect des droits de
l’Homme et prônent l’innocence de Dreyfus et de l’autre côté les « antidreyfusards » qui
veulent le respect de l’autorité de l’armée et proclament haut et fort leur antisémitisme et la
culpabilité de Dreyfus. A l’issue d’un second procès militaire, Dreyfus est de nouveau
condamné mais aussitôt par le président de la république Emile Loubet. Enfin Dreyfus est
innocenté en 1906 et réintègre l’armée. Mais l’affaire Dreyfus montre la faiblesse et la
fragilité des institutions de la République
Conclusion :
Pour conclure, la 3ème République a été bien ancrée entre 1870 et 1914, malgré qu’elle a
connu de nombreuses transformations suite à la crise de la Commune de Paris. En premier
lieu le régime a été consolidé par des libertés fondamentales inspiré de 1789. Par la suite, elle
a diffusé ses valeurs par plusieurs moyens tels que les mairie-écoles au centre des villages de
France…après l’affaire de Dreyfus l’Etat devient neutre face aux religions, il ne
subventionnera plus aucune d’entre elles grâce à la loi de séparation des Eglises et de l’Etat.
Mais durant la République il y avait un certain nombre de contradictions entre les principes
universalistes de la 3ème République et sa politique colonialiste (impérial) en Tunisie, Maroc,
Afrique occidentale…

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