La Formation des Maîtres d’apprentissage

Gérer les processus d’« apprendre, mémoriser, oublier »

Sommaire du module

Sujet 1 Qu’est-ce qu’apprendre? 2

Sujet 2 Déroulement de l’acquisition du savoir 3

Sujet 3 Types d’acquisition du savoir 5

3.1 Apprendre par imitation
3.2 Apprendre par habitude
3.3 Apprendre par le succès
3.4 Apprendre par l’essai, l’erreur et le succè
3.5 Apprendre par la compréhension

Sujet 4 Facteurs d’influence sur l’acquisition du savoir 7

4.1 Degré d’acquisition du savoir en rapport avec la reconnaissance et
l’intériorisation de faits
4.2 Phase d’attention et fatigue en rapport avec le temps
4.3 Capacité de mémorisation du savoir en rapport avec le temps
4.4 Capacité de mémorisation du savoir par rapport à l’implication des canaux
sensoriels dans la prise de conscience
4.5 Niveau de performance au cours d’une journée de travail
4.6 Influence du contenu de formation sur la capacité de mémorisation

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Sujet 1 : Qu’est-ce qu’apprendre?

Apprendre désigne en général l’acquisition d’une nouvelle forme de

comportement ou la transformation d’un comportement déjà
existant.
Sous ce rapport le mot « comportement » signifie l’usage d’un
savoir et d’une capacité ainsi que les réactions d’une personne par
rapport à son attitude vis-à-vis d’une activité donnée (par exemple
exécuter un travail).

Peut être exprimé par la formule suivante:

Attitude
Attitude de
de départ
départ + savoir
savoir = attitude
attitude modifiée
modifiée

Essai d’une définition plus précise :

Apprendre est un processus par lequel un individu modifie son comportement par
l’acquisition de savoirs et la confrontation avec son environnement et les expériences
accumulées à cette occasion.
Le comportement comprend :
− Les intentions de comportement
− Les possibilités de comportement
− Les modes de comportement

En apprenant, on acquiert des compétences d’action, des aptitudes, des manières de voir et des
opinions. De nouveaux comportements et de nouvelles performances sont la preuve tangible de
l’acquisition d’un savoir.
Cependant, toutes les modifications de comportement ne sont pas provoquées par l’acquisition
d’un savoir. Des maladies, des blessures, la fatigue, les drogues, des changements récents
d’opinion et des processus biologiques de maturation peuvent être également la cause de
modifications de comportement.
Les fonctions innées de l’être humain se développent sous forme de processus lents de
maturation et permettent à l’acquisition du savoir d’arriver à pleine maturation.
Il existe des interactions entre la maturation et l’acquisition du savoir.
Les processus de maturation peuvent s’effectuer indépendamment de leur environnement (par ex.
la nouvelle dentition), ils peuvent aussi être une condition pour l’acquisition du savoir. (par ex. la
modification de la mémoire).
La « maturation fonctionnelle » se déroule dans le milieu physique et psychique et procure à l’être
humain des possibilités particulières d’apprendre qui se modifie au cours de la vie.

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Sujet 2 : Déroulement de l’acquisition du savoir

Apprendre peut être défini comme un processus qui passe par plusieures étapes d’une qualité de
plus en plus élevée. De telles étapes se retrouvent dans tous les domaines d’apprentissage. De
telles manières, on distingue les domaines cognitif, psychomoteur et affectif d’apprentissage.
L’acquisition du savoir faisant partie du domaine cognitif d’apprentissage, peut se distinguer en six
étapes (d’après BLOOM) :
1. Etape - Savoir
désigne une personne qui a acquis du
savoir et qui est capable de s’en souvenir 6.Evaluation

5.Synthèse
2. Etape - Compréhension
4.Analyse
désigne une personne qui comprend les
Étapes 3.Mise à disposition
rapports et l’importance des états de
du déroulement
choses et qui peut les décrire dans leurs de l'acquisition
2.Compréhension

actions du savoir 1. Savoir

3. Etape – Mise à disposition

désigne une personne qui peut transférer
et appliquer le savoir acquis en pratique
4. Etape - Analyse
désigne une personne qui peut décomposer le savoir acquis en différentes parties de l’état de
choses pour les regarder dans leur utilisation isolée
5. Etape - Synthèse
désigne une personne qui peut classer un état de choses dans un rapport plus grand ou différent
et qui peut le lier aussi avec d’autres matières de savoir
6. Etape - Evaluation
désigne une personne qui peut établir des instruments de l’évaluation et appliquer ses critères

En pratique, il est démontré que l’efficacité d’apprendre est aussi influencée par la situation de
départ existante avant le processus d’apprentissage. Il faut tenir compte de l’une des trois
conditions de départ avant l’acquisition du savoir :
Apprendre comme réaction à des actions Condition de départ avant l'acquisition du savoir
Représente les difficultés à résoudre avant
d’effectuer une certaine action
Apprendre en toute conscience
C’est l’attente ou la conception claire du but à Apprendre
Apprendre comme
comme Apprendre
Apprendre en
en toute
toute
Apprendre
Apprendre par
par des
des
impulsions
impulsions venues
venues
atteindre réaction
réaction àà des
des actions
actions conscience
conscience de l'extérieur
de l'extérieur

Apprendre par des impulsions venues de

l’extérieur
C'est l’impulsion donnée à la personne non motivée par une autre personne qui doit provoquer une
motivation

Le moment déterminant d’apprentissage est étroitement lié avec les termes « attention »,
« perception » et « prise de conscience »:

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1. Attention
Il est tout d’abord nécessaire de réveiller l’attention 1.Étape: Attention
et de montrer de la compréhension pour l’objet du
savoir

2. Étape : Perception
2. Perception
C’est par l’un ou plusieurs des canaux sensoriels
(vue, ouïe, toucher, goût et odorat) que l’on
« appréhende » et que l’on enregistre les 3. Étape : Prise de conscience
informations.

3. Prise de conscience
En analysant et en déduisant la signification des informations reçues, on forme une conception qui
provoque une prise de conscience de l’objet du savoir indépendamment de l’individu.

Le Maitre d’apprentissage et l’enseignant devrait prendre en considération ces relations. Il peut

poser la première pierre pour un apprentissage efficace grâce à ses possibilités d’influencer
l’attention et la perception. Toutefois, il est nécessaire d’estimer si la non réussite du transfert de
savoir n’est pas causée par une négligence de la conditionnalité « attraction de la attention ».

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Sujet 3 : Types d’acquisition du savoir

L’acquisition du savoir peut se faire de différentes sortes : Types d'acquisition du savoir

• par imitation
Apprendre
Apprendre par
par l'imitation
l'imitation

• par habitude
Apprendre
Apprendre par
par l'habitude
l'habitude
• par le succès
• par l’essai, l’erreur et le succès Apprendre
Apprendre par
par le
le succès
succès

• par la compréhension Apprendre

Apprendre par
l'erreur
par l'essai,
l'essai,
l'erreur et
et le
le succès
succès

Apprendre
Apprendre par
par la
la compréhension
compréhension
3.1 Apprendre par l’imitation
L’imitation repose sur la perception de modèles de comportement de personnes de références et
sur sa reproduction en grande partie fidèle du comportement observé. Elle peut se réaliser
consciemment ou inconsciemment. Cette façon d’apprendre est la plus efficace pour la
transmission de gestes simples (par ex. nouer une cravate).
On l’observe dans la vie quotidienne lorsque des enfants imitent leurs parents ou des jeunes leur
idole.

3.2. Apprendre par l’habitude

Cette façon d’apprendre est définie comme :
• Apprendre par des réflexes donnés
• Apprendre par un conditionnement classique
Elle fait référence aux travaux du psychologue russe Ivan Pavlov. Des réactions données jouent
un grand rôle dans la formation d’habitudes, dans les comportements des individus devant des
situations particulières à l’exemple d’accidents professionnels ou domestiques, dans le
comportement dans la vie de tous les jours à l’exemple de la conduite automobile.
Cette façon d’apprendre intervient lorsqu’une réaction non donnée devient en liaison avec une
excitation une réaction donnée.
Prenons l’exemple la couleur rouge. Avant l’acquisition du savoir elle était ressentie comme une
couleur parmi les autres (excitation non donnée). En liaison avec l’acquisition du comportement
correct dans le cadre du code de la route la couleur rouge apparaît comme un signal
d’avertissement avec l’ordre de s’arrêter (excitation donnée) dans la circulation automobile. On
s’arrêtera plus tard au feu rouge sans même y penser. La couleur provoque une activité donnée
qui amène un changement de comportement – s’arrêter et non pas passer.

3.3 Apprendre par le succès

Cette façon d’apprendre est aussi désignée comme un acquis de savoir par un conditionnement
opérant et on entend par là un processus par lequel l’acquisition de réactions données se déroule
avec l’aide d’une chaîne de succès. Cette façon d’apprendre fait référence aux recherches des
psychologues américains SKINNER et THORNDIKE.
On observe chaque pas de celui qui apprend sur le chemin d’un comportement indépendant dans
l’acquisition du savoir et dans le travail et on récompense par des compliments les succès qui
dépassent la moyenne des performances. Les compliments sont une excitation qui provoque un
nouveau processus d’acquisition de savoir.
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Si l’effet positif (sentiment de succès) est reconnu lors de recherches définies de solutions, le
comportement à succès se répétera (loi des effets).
Lorsque le comportement exact se répète souvent, il sera d’autant mieux ancré comme acquis de
savoir (loi de la fréquence).

3.4 Apprendre par l’essai, l’erreur et le succè

Cette façon d’apprendre est voisine de la précédente. Il n’est pas nécessaire d’y introduire des
succès de l’extérieur.
Le point de départ de cette façon d’apprendre est une situation embrouillée qui doit être résolue
par des « essais » (par ex. trouver la clé juste dans un trousseau de clés étranger).
Lors de ce processus les mauvaises solutions sont abandonnées lorsqu’elles sont restées sans
succès. Par contre les bonnes solutions sont découvertes par des succès partiels ou totaux et sont
enregistrées pour longtemps, si bien que l’effet positif reste en mémoire.
Comme cette façon d’apprendre est un processus long, complexe et déterminé par le hasard, elle
ne devrait être utilisée que lorsqu’il faut s’exercer à résoudre des problèmes par tatonnements.

3.5 Apprendre par la compréhension

Avec la compréhension on entend la « vision soudaine d’un rapport ». On saisit ici des processus,
des rapports d’influence, de sens ou d’action qui étaient peu clairs auparavant.
Comprendre est une performance du cerveau, par laquelle de nouveaux enchaînements
s’établissent par l’intermédiaire de processus de désordre ou de structuration lors de l’évaluation
d’informations. Chacun connaît le dicton : « La nuit porte conseil ». Les caractéristiques de cette
façon d’apprendre sont la présence d’un problème que l’on peut saisir, mais dont le rapport de
sens n’est pas clair. Une solution immédiate n’est pas possible, mais on envisage plusieurs
solutions dans le domaine de la conception. La solution devient spontanément claire et est
disponible – sans exercice et sans répétition – pour une action future de compréhension.

Les Maître d’apprentissage peuvent exploiter ces types d’acquisition du savoir par une réalisation
consciente des exercices lors de la formation. Apprendre par la compréhension devrait être le
processus le plus avantageux car il a un effet à longue durée sur l’apprentissage.

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Sujet 4 : Facteurs d’influence sur l’acquisition du savoir

Les facteurs d’influence sont ceux qui Degré

Degré d’acquisition
d’acquisition du
du savoir
savoir
en
en rapport
rapport
exercent une influence sur les savoir acquis, avec
avec lala reconnaissance
reconnaissance et
l’intériorisation
et
l’intériorisation de
de faits
faits
leur qualité, la mémoire ainsi que le temps
mis à les apprendr, indépendamment des Influence
Influence du
du contenu
contenu Phase
Phase d’attention
d’attention
de
de formation
formation sur
sur et
et fatigue
fatigue en
en rapport
rapport
diverses conditions d’apprendre comme les la
la capacité
capacité dede mémorisation
mémorisation
Facteurs
avec
avec le
le temps
temps

connaissances préalables, la disposition d'influence

sur
d’apprendre, la capacité individuelle l'acquisition
Niveau
Niveau de
de performance
d’apprendre et de réfléchir. au
performance
au cours
cours
du savoir Capacité
Capacité de
du
du savoir
de mémorisation
savoir en
mémorisation
en rapport
rapport avec
avec
d’une
d’une journée
journée de
de travail
travail le
le temps
temps
Des recherches dans le domaine de la
psychologie d’acquisition du savoir se Capacité
Capacité dede mémorisation
mémorisation dudu savoir
savoir
par
par rapport
rapport àà
concentrent sur le problème de stockage de l’implication
l’implication des
des canaux
canaux sensoriels
sensoriels
dans
dans la
la prise
prise de
de conscience
la mémoire et de la reproduction du savoir. conscience

4.1 Degré d’acquisition du savoir en rapport avec la reconnaissance et l’intériorisation

de faits
Des recherches ont montré que le degré d’acquisition du savoir chez une personne qui apprend,
se réalise avec les expériences réelles,
iconiques et symboliques.
Cône d'expériences ( d'après Dale)
Expériences réelles :
Expériences
Un apprenti compare le savoir qui lui symboliques
Symboles
est donné (les faits) avec sa vie réelle verbaux
dans son environnement privé ou Symboles
professionnel (expérience personnelle visuelles
Expériences de la réalité décroissante

réelle). Il reconnaît et intériorise vite des Prises de son

objets ou des faits réels, par ex. des
machines, des outils ou des situations Photos Expériences
qu’il a vus ou vécus justement comme iconiques
Films
des objets ou des faits réels.
Télévision scolaire
Un Maître d’apprentissage doit donc
créer la plupart du temps des situations Pièces d'exposés
de formation qui ont un rapport avec la Excursions,
vie réelle. L’accent est porté sur des
méthodes de formation telles que : la Démonstrations, expérimentations
présentation d’objets, la démonstration Simulation, jeux de rôles, spectacles
Expériences
et l’exploration. réelles
Expériences directes et résolutions

Expériences iconiques (par images) :

Un apprenti reconnaît des objets présentés sur des photos, films, tableaux etc. qui demandent un
sens élevé de l’observation et de l’imagination. Si une expérience réelle est difficile à réaliser (par
ex. l’objet est trop loin ; trop grand etc.) le Maître d’apprentissage devrait se servir des
représentations imaginaires pour faciliter le transfert du savoir.

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Expériences symboliques :
Ces expériences d’acquisition du savoir se trouvent au plus haut niveau de l’imagination et de
l’abstrait. Il y a de nombreuses situations où l’on ne peut apprendre qu’à travers les expériences
symboliques , par ex. dans les mathématiques, la physique, etc. l’usage mathématique du symbole
« F » pour la force n’est possible que si ce symbole est appris dans ce contexte. D’autres
exemples sont entre autres des objets dessinés par symbole, tels que les pictogrammes pour la
signalisation routière ou dans les gares et les aéroports. On trouve aussi des représentations
techniques par des symboles, il n’y a pas de meilleur moyen pour la construction d’un groupe de
bâtiments que de les représenter par un dessin technique avec des lignes et des symboles.

Les Maîtres d’apprentissage doivent juger du choix des expériences à favoriser en fonction de leur
propre expérience et de chaque situation donnée. Pour apprendre les situations, on devrait
privilégier systématiquement de les aborder dans leur cadre réel. Une autre recommandation
serait que le Maître d’apprentissage utilise judicieusement tous les degrés d’acquisition du savoir
par une variété d’expériences, afin de les prendre en considération dans leur différences pour
transmettre le savoir aux apprentis dans des conditions adéquates.

4.2 Phase d’attention et fatigue en rapport avec le temps

Apprendre est également un travail et souvent dur, entrainant la fatigue. Des expériences ont
montré que la phase d’attention maximale d’un apprenant adulte dure environ vingt minutes
lorsqu’une la séance de formation est
présentée avec une certaine méthode Attention
pédagogique. Cette attention se réduit à un
minimum après 60 minutes environ. Ce qui
a conduit à limiter la séance de formation
entre 45 et 60 minutes, suivie d’une pause Phase d'attention
optimale
de repos.
Une règle pratique recommande d’effectuer Temps
l’introduction d’un nouveau savoir dans les 20 Minutes 60 Minutes
20 premières minutes. Cette introduction
est suivie d’un approfondissement par des phases actives d’exercices – comme des discussions
ou le travail en groupe, etc.
En règle générale, un exposé ne devrait pas durer plus de 20 minutes lors d’une séance de
formation.
Des pauses de 5 minutes sont également recommandées car elles procurent un effet de repos.
Dans les 3 premières minutes, le repos est le meilleur, mais après 30 minutes la motivation à
apprendre baisse rapidement. Toutes ces recommandations servent à soutenir l’attention le plus
longtemps possible dans l’intérêt de la personne qui apprend, mais aussi du formateur et du
maître d’apprentissage par le fait d’une meilleure structuration et organisation de sa séance de
formation.

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4.3. Capacité de mémorisation du savoir en rapport avec le temps

La capacité de mémorisation est liée à la qualité du savoir acquis qui est elle même influencée par
la mesure de la compréhension. Le professionnalisme de transfert du savoir joue un grand rôle
dans sa mémorisation en relation avec le temps qui passe. Si le
savoir est structuré en séquences pédagogiques cohérentes et son Temps qui capacité de
acquisition répartie sur des périodes de temps, il sera plus passe mémorisation
compréhensible et facile à retenir. 20 minutes 58 %
1 heures 44 %
1 jour 34 %
2 jours 28 %
6 jours 25 %
D’après EBBINGHAUS, les expériences montrent que le savoir 30 jours
21 %
mémorisé diminue avec le temps, comme le montrent les pourcentages indiqués ci-dessus.
Aussi, il est recommandé la règle pratique suivante :
Pour une meilleure mémorisation, le savoir doit être présenté et répété (au moins 3 fois) de points
de vue différents par l’usage de méthodes pédagogiques différentes et par des exercices
domestiques.

Recommandations aux formateurs et aux maîtres d’apprentissage :

1. Résumer à la fin de la séance de formation, les principaux contenus et les instructions
pratiques (règles et synthèse de cours, exercices ou travaux)
2. Répéter le résumé au début de la séance de formation suivante, avant le nouveau contenu de
formation.
3. Effectuer des tests écrits ou oraux, des travaux ou des exercices domestiques à la fin de
chaque unité pédagogique pour vérifier et consolider la mémorisation du savoir acquis par
l’apprenti (préférable à la fin de chaque semaine).

4.4 Capacité de mémorisation du savoir par rapport à l’implication des canaux

sensoriels dans la prise de conscience

On a constaté que la mesure de la qualité et de la capacité de mémorisation du savoir est d’autant

plus haute que plusieurs canaux sensoriels sont
utilisés pour emmagasiner le savoir. Capacité de mémorisation

100 %

Certaines études montrent que si le savoir a été

regarder,
transmis uniquement par des « exposés » 75 % écouter,
(écoute passive), après 3 jours, on ne s’en discuter et toucher
souvient qu’à 25%. Si par contre le savoir est regarder & écouter
transmis par l’écoute, la vue et le toucher, et si
en plus on en discute, après trois jours, on s’en écouter
Temps
souvient à 75%. après 3 heures après 3 jours
L’explication de ce phénomène vient du fait que
le processus de transmission d’informations de
la mémoire courte à la mémoire longue, est accéléré lorsque des canaux sensoriels différents
contribuent à la prise de conscience.
La mémorisation est renforcée par une troisième phase de l’acquisition du savoir, qui est la prise
de conscience par la participation active de la personne qui apprend dans le cadre d’une situation
pédagogique adaptée.
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Les règles suivantes peuvent en être déduites :

1. Une séance de formation doit être préparer avec soins, en créant une situation
pédagogique dans laquelle il fait usage de méthodes pédagogiques différentes et faisant
appel à plusieurs canaux sensoriels.
2. Il faut toujours organiser une discussion sur le sujet de formation avec la participation
active des apprentis et l’animation du formateur du maître d’apprentissage et dans certains
cas (si possible) organiser des discussions en groupe.

4.5. Niveau de performance au cours d’une journée de travail

Il est connu chez l’être humain que les fonctions de ses organes sont soumises pendant une
journée de 24 heures à des fluctuations caractéristiques. A certains moments, elles sont
programmées sur des fonctions de veille et de performance, alors qu’à d’autres moments sur des
fonctions de sommeil et de repos. Bien que ces phases soient très variables d’un individu à l’autre,
il est reconnu que durant les premières heures de la matinée on enregitre un maximum de
performance comme le montre la courbe d’après GRAF :
A partir de 7 H en ascendance et ensuite entre 9 et 11 H les êtres humains sont en général au
summum de leur performance - un « haut » peut être enregistré.
Vers 12 H la performance diminue et atteint son point le plus bas entre 14 et 15 H – visible grâce à
des signes reconnaissables de fatigue (par ex. ralentissement du rythme de travail, fautes de
lecture, bâillements,…), ce qui est vrai Niveau
pour la plupart des personnes. de performance optimum

Après 15 H la performance augmente minimum

légèrement, mais n’atteint plus
toutefois le niveau de la matinée. Elle
reste à ce niveau de 17 à 19 H. Au cours
d'une journée
Certaines personnes ont à nouveau 9 heures 14 heures de travail
après 20 H un « haut » qui peut durer
jusqu’à 22 H. Ce sont cependant des 12 heures 15 heures
exceptions.
Recommandations :
1. Préférablement, organiser les séances de formation aux moments où les performances des
apprenants sont les plus élévées pour les contenus qui demandent le plus d’attention. Par
exemple les matinées ;
2. Au cours des après midi, privilégier des exercices et des travaux pratiques ou des travaux
de groupe. Dans tous les cas éviter des exercices ou des travaux complexes ou à risques
qui peuvent entrainer une lassitude (manque de motivation) ou des accidents chez les
apprenants au moment où leur attention est la plus diminuée.
Toutes ces règles ont pour but de porter le processus pédagogique au niveau optimal des
performances humaines.

4.6. Influence du contenu de formation sur la capacité de mémorisation

Lorsque les contenus de formation sont analogues et appris l’un après l’autre, ils se gênent
mutuellement par la superposition de nouvelles impressions.
Dans ce cas, il est nécessaire de changer la méthode de transmission du savoir d’une séance de
formation à l’autre. Par exemple, le contenu suivant devrait être choisi par contraste par rapport au
précédent. Cela peut s’effectuer par un nouveau contenu – lequel se distingue du précédent, - ou
par une méthode pédagogique complètement différente. C’est pourquoi des journées entières
avec seulement 1 ou 2 sujets de formation manquent totalement leur but.

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