Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Présenté par :
Année universitaire :
2022-2023
Master 1 Droit des Affaires
“Le courage n’est pas l’absence de peur mais la capacité de vaincre ce qui fait
peur "
Nelson Mandela
SOMMAIRE
1
INTRODUCTION
Le droit se définit comme l’ensemble des règles visant à organiser les rapports entre les
hommes au sein d’une société. Dans ces rapports, l’un des plus importants est le rapport de
commerce. En effet, les hommes ne peuvent se passer du commerce car il représente non
seulement un moyen d’acquisition de biens du point de vue des consommateurs, mais aussi une
source de création de richesses pour les commerçants . Se pose ainsi le problème pour le droit
de réglementer le monde du commerce. Est ainsi créé le droit commercial qui a pour but
d’établir les règles applicables au domaine commercial. Ce droit regorge de multiples
particularités en raison même du caractère spécial du commerce. Ce droit commercial a un
double objet, en tant qu’il s’intéresse à la fois aux personnes et à l’activité de celles-ci1. En
l’occurrence, ce sont les activités commerciales qui retiendront notre attention particulière.
L’activité commerciale peut se définir comme une activité exercée par une personne qui
pratique des actes de commerce par nature ou par la forme2. Les activités commerciales ont
pour particularité de naitre de la pratique des commerçants. Ces activités peuvent être exercées
autant par les personnes physiques que morales. Le droit commercial emplit souvent le terme
acte de commerce pour désigner toutes les activités et les actes effectués par les commerçants
à l’occasion de leur commerce. Pour mieux cerner le cadre de cet exposé, il convient d’opérer
une nuance entre actes de commerce et activité commerciale. Les actes de commerce sont
constitués de toutes les opérations et actes effectués par les commerçants et sont souvent classés
en catégories à savoir les actes de commerce par nature, les actes de commerce par la forme ,
les actes de commerce par accessoires ou encore les actes mixtes. Les activités commerciales
quant à elles constituent une catégorie plus restreinte et sont composés des actes par nature et
des actes accessoires. On opère souvent une distinction entre l’activité commerciale et l’activité
civile en raison de critères économiques et juridiques3. On applique à ces activités la législation
commerciale.
Au Maroc, la première codification des activités commerciales a vu le jour à travers le
code de commerce de 1913 qui a pour l’essentiel été inspiré du code de commerce français de
1807. Suite au constat que ce code n’était pas adapté aux réalités socio-économiques du
royaume, le législateur marocain a procédé à l’adoption de la loi 15-95 en 1996 et qui a doté le
Maroc d’un nouveau code de commerce cette fois ci mieux adapté à l’environnement marocain.
Cependant, sous l’influence du changement de l’univers des affaires, le législateur a laissé dans
le code une brèche permettant d’étendre la législation commerciale à des activités qui ne sont
pas nécessairement énoncées dans le code mais qui s’en rapprochent. L’évolution des activités
commerciales sur le cours de l’histoire et de l’évolution des peuples. Plus ceux-ci se
développent, plus il y a le besoin de créer de nouvelles activités répondant à leurs besoins réels.
1
R.Roblot, Traité de droit commercial, Paris, LGDJ, 14em ed, 1991.
2
G. Ripert et R. Roblot par L. Vogel, Traité de Droit Commercial, Tome 1- Volume 1, 18ème édition, éd. LGDJ,
pp. 2- 5 ; Giverdon, « Le droit commercial, droit des commerçants », JCP, 1949, 1,770.
3
Disponible sur https://www.dynamique-entreprendre.com/ce-quil-faut-savoir-sur-les-differences-entre-
societe-civile-et-societe-commerciale/, consulté le 14-11-22
2
L’étude de ce thème revêt une importance capitale en ce que les activités commerciales
constituent le cœur du droit commercial. En raison de leur importance économique, nous
devrions y accorder une importance particulière. Sur le plan théorique, ce sujet nous permet de
mieux aborder l’objet principal des entreprises, leur activité. Ensuite sur le plan pratique, le
monde d’aujourd’hui nous offre d’assister à un bouleversement socio-économique causé par
les différents événements le monde fait face. Ceci dit, il semble important d’appréhender les
activités commerciales dans leur réalité actuelle.
La problématique qui se dégage de ce sujet se présente comme suit : dans quelle mesure
le législateur marocain a-t-il défini les activités commerciales et règlementer leur exercice ?
Répondant à cette question, il convient de revisiter dans un premier temps la
classification des activités commerciales (I) et ensuite de voir les règles régissant l’exercice de
ces activités.
3
Sous-section 1 : Les activités de distribution
Constitue une activité commerciale : l'achat pour revendre, mentionné à l'article 6 al 1
et 2. Lorsque les biens sont acquis dans les perspectives de les revendre en réalisant un bénéfice,
on est en présence d'une activité de nature commerciale.
L’achat pour revendre suppose 3 éléments :
Un achat initial ;
Que l’achat porte sur des biens meubles ou immeubles (l’objet) ;
Et avoir l’intention de les revendre soit en nature, soit après transformation.
La distribution comprend donc l’activité d’achats pour revente, mais aussi l’activité de
fourniture.
La fourniture : C’est le contrat par lequel le fournisseur s’engage, moyennant un prix, à
délivrer des produits qu’il se procure (achète) préalablement aux livraisons ou à effectuer des
services à ses clients, de manière périodique ou continue.
Conformément au législateur à travers le Code de commerce, nous pouvons citer
quelques activités de distribution comme l’achat de meubles corporels ou incorporels en vue de
les revendre soit en nature soit après les avoir travaillés et mis en œuvre ou en vue de les louer,
l'achat d'immeuble en vue de les revendre en l'état ou après transformation, la distribution d'eau,
d'électricité et de gaz.
En droit, un bien meuble désigne un objet matériel, mais aussi tout droit ayant une
valeur pécuniaire. Cette définition permet de distinguer les biens meubles corporels, objets qui
ont une existence physique et une valeur pécuniaire, et les biens incorporels, constitués des
droits dépourvus de matérialité, mais ayant une valeur pécuniaire.
Les meubles sont des objets mobiles, déplaçables qui concourent à l’aménagement ou à
la décoration des locaux. On distingue en effet :
Les meubles corporels : Ce sont des biens matériels, tangibles qui peuvent se
transporter d'un lieu un autre, soient par eux-mêmes, soit par le fait de l’homme…
Les biens corporels sont des objets matériels qui servent à l’usage de l’homme et ont
pour lui une valeur appréciable en argent : voiture, machine, maison, par exemple. Mais
toute chose du langage courant n’est pas un bien : les choses communes, telles l’air,
l’eau de la mer, la lumière du soleil, ne sont pas des biens, car elles ne peuvent appartenir
à personne en particulier.
Les meubles incorporels : Biens qui n’ont pas d’existence matérielle. En tant que biens
immatériels, ils n’ont pas une valeur certaine dans le patrimoine des personnes EX : une
somme d’argent, les parts d’une société. Il s'agit des biens qui ne sont ni immeubles ni
4
meubles corporels. La catégorie des biens meubles incorporels peut comprendre le
fonds de commerce, les parts sociales, les droits de propriété littéraire et artistique.
Les biens incorporels sont abstraits, ce sont les droits représentant eux-mêmes une
valeur pécuniaire car ils permettent d’utiliser des choses ou d’obtenir certains avantages sur
d’autres personnes. Ce sont essentiellement les droits réels accessoires, les droits personnels et
les droits intellectuels.
Ainsi, la revente ou la location de ces biens en l’état ou après transformation doit
rechercher un seul but la réalisation du bénéfice. Ainsi toute personne qui embrasse le secteur
de la revente ou location des biens achetés en l’état ou après transformation acquiert la qualité
de commerçant selon les dispositions du code de commerce et il est nécessaire de faire de cette
activité une profession habituelle.
2- L'achat d'immeuble en vue de les revendre en l'état ou après transformation
En termes juridiques, un immeuble est un bien non susceptible d’être déplacé. Il peut
donc s’agir d’un bâtiment, d’une maison, d’un terrain, d’une propriété agricole. Le principe de
l’achat revente correspond à l’achat d’un bien immobilier (maison, immeuble, local commercial
etc.) à un prix inférieur à sa valeur puis le mettre à la vente sur le marché à un prix plus élevé,
le tout sur une période réduite de quelques mois. Le but est d’engendrer rapidement une plus-
value. Le principal bénéfice de l’achat revente est que cela permet de générer un maximum de
profits sur une courte durée. Par conséquent, plusieurs stratégies vont être adoptées pour réaliser
le maximum de marge à l’issue de l’opération.
3- La distribution d'eau, d'électricité et de gaz
Le législateur a été très clair dans l’énoncé de ces activités. Il s’agit donc ainsi de toute
activité qui consiste à faciliter l’accès de ces ressources aux populations contre un prix que ces
derniers payent.
5
1- La recherche et l’exploitation des mines et carrières
La distinction entre mine et carrière n’a aucun lien avec le fait que l’exploitation soit
souterraine ou à ciel ouvert. On trouve des carrières souterraines et des mines à ciel ouvert. La
différence entre mine et carrière dépend de la substance extraite.
La recherche minière englobe l’ensemble des opérations ayant pour objet la mise en
évidence et l’étude des gisements en vue de leur exploitation.
Le législateur inclut aussi dans cette catégorie toute activité consistant en la recherche
et la commercialisation des sources d’eau.
Il faut en effet prévoir les locaux de recherche pour la mise au point du produit. Il
faut des locaux pour l'administration qui organise la vie interne de l'entreprise et
cherche les fournisseurs et les clients. Il faut surtout des installations de production.
Ces locaux peuvent être achetés ou loués.
Dans l'économie de type libéral (propriété privée des moyens de production) les
moyens financiers peuvent provenir de l'épargne d'un individu ou d'une famille ; ce
qui suffisait au début de l'industrialisation. Mais les installations devenant très
importantes, il faut trouver plus d'argent. Le moyen est de fonder des sociétés qui
regroupent des centaines, voire des milliers, de personnes désirant investir leur
épargne dans l'industrie. Ces associés deviennent alors les actionnaires de
l'entreprise (leur apport financier sera récompensé par le versement d'un dividende
6
annuel ; mais il se peut que les résultats de la société soient insuffisants pour
permettre ce versement).
Le capital peut aussi provenir de l'État (c'est le cas dans les pays d’économies
socialistes)
Certains pays attirent les entreprises étrangères en leur accordant des facilités
d'installation (terrain gratuit, subventions financières, allègement des impôts sur les
sociétés ...). Cela s'appelle le dumping.
La main d’œuvre
La main d'œuvre doit être formée et il lui faut différents niveaux de compétences
professionnelles. Le système scolaire fournit cette main d'œuvre. Celle-ci peut être
aussi formée directement par l'entreprise avant l'entrée dans la profession et en cours
d'exercice (formation continue). Dans les pays où l'industrialisation débute et où le
système scolaire ne fournit pas le personnel de direction ou les techniciens très
qualifiés, l'entreprise peut les faire venir de pays plus performants dans ce domaine.
C'est l’expatriation soit temporaire soit définitive de ces personnels étrangers.
Les matières premières
Elles seront transformées en biens d'équipement ou de consommation
Dans l'industrie de base, les matières premières sont souvent très lourdes donc
coûteuses à transporter. Ces industries se sont d'abord localisées près des sources de
matières premières (bassins miniers, ports maritimes, près des cours d'eau).
Aujourd'hui ce type d'industrie se crée dans les zones industrialo-portuaires où elles
peuvent s'approvisionner dans le monde entier et réduire le coût des transports (le
transport maritime est le moins cher).
L’énergie
La production de biens par l'industrie se fait par l'intermédiaire de machines. Au départ
c'était la machine à vapeur qui était le moteur ; cela explique la localisation des industries sur
les bassins charbonniers. Les pays et régions qui disposaient de ces mines, comme le Royaume-
Uni, la Belgique intérieure, le Nord de la France, ont eu une industrialisation précoce, rapide et
massive....
Certaines industries, comme la production d'aluminium, sont très gourmandes en
énergie électrique, d'où la localisation dans les vallées montagneuses près des centrales hydro-
électriques.
7
Des consommateurs de biens
La production est destinée à être vendue afin de récupérer les coûts de production,
comme l'achat des machines, celui des matières premières, l'énergie et le coût de la main
d'œuvre, auxquels s'ajoutent la rémunération des propriétaires et les dépenses d'investissement
pour renouveler le parc de machines et pour prévoir l'avenir.
Il faut donc qu'il y ait des clients en nombre suffisant et ayant des moyens financiers
pour acheter les biens proposés. Si la clientèle nationale n'est pas suffisante, il faut l’exporter.
8
Quant au terme travaux publics, il désigne des infrastructures come les routes, les
tunnels, les canalisations, les ouvrages d'art et de génie civil, tels que les ponts, les
barrages, les pistes d'aéroport, etc…Quelques entreprises interviennent dans les deux
activités. Les deux professions sont distinctes, mais voisines avec des zones de
recouvrement.
La location est une offre d’usage temporaire d’un bien dans un esprit lucratif. Ces
activités doivent porter sur des biens meubles corporels ou incorporels. Toutefois, elle
peut porter sur des immeubles lorsque des meubles sont loués en même temps que
l’immeuble en question et constituent l’objet essentiel de la location.
Cela consiste à mettre à la disposition de l’acquéreur le bien meuble corporel ou
incorporel pendant une durée en contrepartie de laquelle la personne commerçante perçoit une
valeur pécuniaire ou des droits. A la fin de la période de location, le bien meuble doit être
restitué en l’état à son propriétaire. D’ailleurs, la location au Maroc constitue la solution la plus
pratique pour l’organisation d’un évènement et permet au locataire de se défaire du mobilier
après leur usage
3- Les activités de dépôt et garde
En vertu de l’article 780 du DOC, le dépôt est « un contrat par lequel une
personne remet une chose mobilière à une autre personne, qui se charge de garder la
chose déposée et de la restituer dans son intégralité ». Ces activités se font soit dans des
magasins, soit des entrepôts.
9
Le magasin est un espace toujours couvert. A l’intérieur, chaque article a un
emplacement fixe (gestion statique des emplacements) qui ne change que très rarement
au cours du cycle de vie du magasin. Les mêmes produits sont régulièrement
approvisionnés. En l’absence d’un produit, son emplacement reste vide.
L’entrepôt quant à lui est un espace qui peut être ouvert (il est alors appelé « yard » ou
« parc »), ou couvert comme un magasin. A l’intérieur, un produit peut régulièrement
changer ou occuper différents emplacements (gestion dynamique des
emplacements) cela se justifie parfois par le fait qu’ils appartiennent à des clients
différents. Dans l’entrepôt, les produits sont généralement en transit. Un emplacement
libéré pourrait être occupé par un nouveau produit totalement différent.
Il s’agit des activités de banque, le crédit et les transactions financières et les opérations
d’assurance à prime fixe.
La banque est une institution financière essentielle qui collecte l’épargne, accorde des
prêts et met à la disposition des clients, des moyens de paiement. Bien encadrée, l’activité
bancaire est un puissant levier de développement économique.
Bien qu’elle fasse beaucoup d’opérations telles que la distribution de crédits et gestion
de moyens de paiement, sa principale fonction est de recueillir des fonds, appelés dépôts, de les
assembler et de les prêter à ceux qui en ont besoin. Les banques sont des intermédiaires entre
les déposants (qui leur prêtent de l’argent) et les emprunteurs (à qui elles en prêtent). On qualifie
d’intérêt la rémunération des dépôts par les banques et ce qu’elles perçoivent en contrepartie de
leurs prêts. Les déposants peuvent être des personnes, des ménages, des entreprises financières
et non financières, des États ou des collectivités locales. Il en va de même pour les emprunteurs.
Les dépôts peuvent être à vue (cas d’un compte courant) ou disponibles avec certaines
restrictions (dépôts d’épargne et à terme). Le crédit sert à financer des opérations sur les
marchés financiers qui peuvent être très rentables.
De façon générale, le droit bancaire réglemente l’activité des établissements de crédit et
les acteurs des marchés financiers et boursiers.
Les opérations d’assurances à prime fixe
Une assurance est un service qui fournit une prestation lors de la survenance d'un
événement incertain et aléatoire souvent appelé « risque ». La prestation, généralement
financière, peut être destinée à un individu, une association ou une entreprise, en échange de la
perception d’une cotisation ou prime. Par extension, l'assurance est le secteur économique qui
regroupe les activités de conception, de production et de commercialisation de ce type de
service.
La définition la plus courante de l’opération d’assurance est celle de Joseph Hémard
(1876-1932), juriste français et professeur en faculté de droit : « L'assurance est une opération
par laquelle une partie, l’assuré, se fait promettre moyennant une rémunération (la prime ou
cotisation) pour lui ou pour un tiers, en cas de réalisation d'un risque, une prestation par une
autre partie, l'assureur, qui prenant en charge un ensemble de risques, les compense
10
conformément aux lois de la statistique ». Les risques se répartissent sur l’ensemble de la
mutualité.
5- Les activités d’intermédiaire
Le rôle de l’intermédiaire est de faciliter aux commerçants ou aux particuliers l’exercice
de leurs activités sans leur fournir de biens ou de produits. Il s’agit donc des opérations de
courtage, de commission et toute autre opération d’entremise.
Le courtage est une activité de médiation qui consiste à mettre en relation, un vendeur
et un acheteur potentiel en vue de faciliter la réalisation d’une opération financière. Le courtier
est un intermédiaire sensé maîtriser le domaine dans lequel il travaille. C’est un fin
négociateur qui travaille sans commettre un conflit d’intérêt.
Le courtier est également un mandataire qui agit au nom et à la place de son client
pour effectuer toutes les démarches nécessaires comme la présentation de dossier, la
négociation pour la réalisation d’une transaction. Non seulement il permet à son client de
bénéficier le service ou d’acquérir le produit dont il besoin, mais il permet aussi et surtout
d’accélérer les procédures et de faciliter la tâche du consommateur.
A titre d’illustration, il y a le courtage en douane où le courtier sert d’intermédiaire
entre une entreprise d’importation (ou d’exportation) et l’administration douanière. Son rôle
est d’accomplir toutes les formalités relatives au dédouanement des marchandises entrantes
ou sortantes.
Dans le langage de la technique juridique et celui de la pratique commerciale, la
"commission" est la rémunération propre aux intermédiaires du commerce. Elle est
généralement calculée en fonction de l'importance de l'affaire traitée par leurs soins. Parmi les
personnes percevant des commissions, figurent les courtiers, les apporteurs d'affaires, les
"commissionnaires" et d'une manière plus générale, les agents commerciaux.
Les commissionnaires sont des commerçants qui réalisent des opérations commerciales
en leur nom propre ou sous un nom commercial. Le commissionnaire peut se porter garant de
son mandant. On dit, dans ce cas, qu'il est « ducroire ».
En ce qui concerne les opérations d’entremise, Le "contrat d'entremise" est celui par
lequel une personne charge une autre, généralement un professionnel, de rechercher et de lui
présenter une personne avec laquelle il souhaite de conclure une ou plusieurs conventions dans
un type d'activité économique (opération immobilière, recherche de capitaux création d'une
entreprise ou création d'une activité culturelle). Ainsi, les actes d’entremise consistent à
rapprocher deux personnes, en général un producteur et un consommateur, afin de favoriser la
conclusion des opérations qui leur sont nécessaires.
11
Section 2 : Activités innommées
Encore appelées activités assimilées, elles sont mentionnées à l’article 8 de la loi 15-95
qui stipule que : « La qualité de commerçant s'acquiert également par l'exercice habituel ou
professionnel de toutes activités pouvant être assimilées aux activités énumérées aux articles 6
et 7 ci-dessus ».
L’article 8 ne mentionne aucune activité commerciale à laquelle le commerçant doit se
référer mais affirme que la qualité de commerçant peut s'acquérir à travers l'exercice habituel
ou professionnel de "toutes activités pouvant être assimilées aux activités énumérées par les
articles «6 et 7 ». De cet article, nait L'activité qu’on appelle communément l’activité assimilée
à l'activité commerciale. Ici, le commerçant peut toutefois acquérir sa qualité de commerçant à
travers l'exercice habituel ou professionnel de l’une des activités assimilées.
Dans la pratique, nous pouvons relier ces activités aux catégories d’activités
commerciales. Nous aurons ainsi les activités assimilées portant sur la distribution(sous-section
1), les activités assimilées portant sur la production(sous-section 2) et les activités assimilées
portants sur les services(sous-section 3).
12
mise en place des affiches utilisées pour la signalétique ponctuelle et pour les opérations
promotionnelles. Parmi les métiers de décoration on peut citer : le décorateur scénographe,
l’architecte d’intérieur, le wedding planner… Il y’a aussi des services ayant trait à la cuisine, à
la restauration.
13
Chapitre 2 : Exercice des activités commerciales
Les activités commerciales constituent depuis la révolution française la principale
source de production de richesses. Compte tenu de leur importance économique, il s’est alors
présenté le besoin de leur assurer un encadrement juridique particulier sur plusieurs axes
Certes, il semble que le législateur ait mis un point d’honneur à spécifier les activités
pouvant être considérées comme commerciales, toutefois, il convient de se demander quel est
l’intérêt de cette démarche.
En effet, l’exercice d’une activité commerciale est soumis à certaines conditions
essentielles(Section 1), ensuite, lorsque ces conditions sont remplies et que l’exploitation de
l’activité débute, il en découle certains effets(Section 2) qu’il convient de mentionner.
4
Art 6 Dahir des obligations et contrats : «la qualité de commerçant s'acquiert par l' exercice habituel ou
professionnel des activités suivantes »
14
L’exercice habituel d’une activité commerciale suppose donc la réunion de deux
éléments.
Un élément matériel qui se manifeste par un accomplissement répétitif de ces activités,
peu importe que l’activité soit exercée de manière occasionnelle. Il n’est donc pas indispensable
que l’exercice de ces activités s’inscrive dans la continuité ou dans un certain délai périodique.
Aussi, il faut qu’il y’ai un élément intentionnel. C’est-à-dire que ces activités doivent
être accomplies de manière volontaire et consciente. Ainsi, lorsque ces actes sont accomplis de
façon accidentelle, il ne peut y avoir acquisition de la qualité de commerçant en raison du défaut
de cet élément intentionnel. La personne qui exerce ces actes doit être motivé par l’intention de
spéculer, c’est-à-dire de réaliser un profit personnel. Cela exclut donc les personnes qui
accomplissent ces actes dans le compte d’autres personnes tels que les salariés et les
mandataires.
Ensuite, le législateur prévoit que l’acquisition de la qualité de commerçant peut se faire
par l’exercice professionnel d’une activité commerciale.
L’exercice professionnel sous-entend la mise en œuvre organisée de ressources pour
exploiter une activité commerciale de façon répétitive, dans le but de pouvoir en tirer des
moyens de subsistance. Ici, il faut non seulement un exercice répétitif de ces actes, mais aussi
un exercice continu. D’ailleurs, cette continuité est présumée à travers l’article 54 du code de
commerce qui dispose que : « Est radié d’office tout commerçant : …s'il est établi que la
personne immatriculée a cessé effectivement depuis plus de trois ans l'exercice de l'activité pour
laquelle elle a été inscrite ».
Ainsi, l’exercice professionnel d’une activité commerciale suggère que le commerçant
exerce cette activité de manière apparente aux yeux de tous, de sorte à ne laisser planer aucun
doute sur le fait qu’il exerce réellement cette activité.
La distinction principale entre l’habitude et la profession se situe donc au niveau du fait
que l’exercice professionnel suppose un exercice répétitif sans que le commerçant ne marque
de pauses trop prolongées entre les différentes opérations qu’il réalise.
A cette condition, s’ajoute l’absence de restrictions
5
Al 3, Art 35 Constitution Marocaine : « L’Etat garantit la liberté d’entreprendre et la libre concurrence »
15
Commerce que : « …la capacité pour exercer le commerce obéit aux règles du statut
personnel ». Il y’ a donc lieu de se référer au statut personnel marocain qui fixe la majorité à
dix-huit ans grégoriens révolus. Cela revient donc à dire que la capacité commerciale ne peut
s’acquérir qu’à cet âge. Cette règle vaut pour toute personne, national ou étranger, qui entend
exercer le commerce sur le territoire du royaume. Une personne ne peut prétendre à exercer
une activité commerciale en dessous de cet âge sauf exception de la loi.
En effet , répondant à l’adage selon lequel c’est l’exception qui confirme la règle, un
mineur peut exercer le commerce s’il répond à certaines exigences. Lorsque le mineur âgé de
seize ans montre des signes de maturité, il peut être autorisé par sa famille et son tuteur à gérer
une partie de ses biens. Il se voit ainsi remettre une partie de son patrimoine sur laquelle il aura
plein droit de gestion en guise de test visant à éprouver sa capacité à gérer ses biens.
Ensuite, après cette étape, le mineur qui a atteint l’âge de dix-sept ans révolus peut
bénéficier d’une émancipation totale lui donnant le droit d’administrer et de gérer la totalité de
ses biens. Cette autorisation doit être faite avec l’accord du juge et constatée par acte adoulaire.
Au cas contraire, lorsque le mineur n’arrive pas à passer avec succès la phase de test, le
tuteur peut lui retirer la partie des biens qu’il lui avait confié.
Pareillement, l’étranger qui est toujours considéré mineur par le législateur marocain
peut exercer le commerce s’il reçoit une autorisation du président du tribunal du lieu où il entend
exercer son activité commerciale.
Toutes ces autorisations doivent être enregistrées au registre de commerce6.
Concernant le majeur incapable à savoir le dément, le faible d’esprit ou le prodige, le
droit ne lui donne la possibilité d’exercer une activité commerciale. Le juge désignera dons un
tuteur chargé de gérer les biens du majeur incapable.
La notion de risque inhérente à l’exercice des activités commerciales explique en grande
partie le choix du législateur d’écarter ces personnes des activités commerciales.
De surcroit, il existe encore d’autres restrictions quant à l’exercice des activités
commerciales. Ces restrictions ont pour but de protéger le commerce en soi.
Il s’agit notamment des cas d’incompatibilité, d’interdiction ou de déchéance.
En ce qui concerne les interdictions, il s’agit des cas ou l’exercice de l’activité est
interdite soit parce que l’état en conserve le monopole, ou encore lorsque l’objet de l’activité
est contraire aux bonnes mœurs tels que les maisons closes ou encore le commerce de
stupéfiants.
Aussi, l’exercice de certaines activités commerciales est soumis à l’obtention d’une
autorisation administrative (vente d’alcool, transport public…) ou encore à la possession de
connaissances bien précises dans le domaine dans lequel l’on souhaite exercer l’activité
(ouverture d’une pharmacie).
6
Art 13 et suivants du Code de commerce
16
Il faut préciser que l’exercice de certaines activités commerciales n’est ouvert qu’à
certaines personnes. Il s’agit par exemple des activités bancaires dont l’exercice n’est ouvert
qu’aux personnes morales.
Dans certains cas, l’interdiction peut provenir de conventions comme lorsqu’il existe
des clauses de non rétablissement, d’exclusivité ou encore de non-concurrence. Ou encore elle
peut résulter de décisions judicaires prononcées dans le cadre de condamnations pénales comme
peines accessoires ou de mesures de sureté.
En ce qui concerne les incompatibilités, la loi interdit à certaines personnes d’exercer le
commerce en raison de leur activité principale. Cette interdiction se justifie par le caractère
noble de ces professions. Il en est ainsi par exemple des avocats, des médecins…qui ne peuvent
exercer le commerce en raison d’incompatibilité légale de leur profession avec le commerce.
Relativement à la déchéance, cela concerne les personnes ayant fait l’objet d’une
condamnation et qui sont jugées indignes d’exercer le commerce. Il s’agit par exemple des
commerçants et les dirigeants de sociétés commerciales ayant fait l’objet d’une procédure de
redressement ou de liquidation judiciaire dans les cas où ces derniers ont étés poursuivis pour
une exploitation déficitaire devant conduire inéluctablement à la cessation de paiement ou
encore lorsqu’ils ont omis de tenir une comptabilité régulière, ou ont fait disparaître tout ou
partie des documents comptables. Ces déchéances peuvent être d’ordre général ou particulier.
Il ressort donc de ces dispositions que l’accès à l’exercice des différentes activités
commercial est soumis au respect des règles générales édictées par le législateur et aussi au
respect des conditions spécifiques de capacité relatives à l’exercice de certaines catégories
d’activité commerciale.
7
G. Cornu, Vocabulaire Juridique, Association Henri Capitant, 12e édition, mise à jour, quadrige,Puf.
17
commerciale, la personnalité de la personne physique n’est pas distincte de celle de son
entreprise, ce qui entraine comme caractéristique principale la confusion du patrimoine de la
personne et de la personne qui ne forme qu’un seul et même patrimoine.
Ainsi, ce mode d’exploitation permet à l’entrepreneur d’exercer son activité et de
pouvoir appréhender les bénéfices de son activité sans passer par un intermédiaire qui serait la
personnalité morale de l’entreprise. Ici, l’entrepreneur reste lui-même le gérant de son activité,
en d’autres termes il reste le seul maître à bord.
La simplicité de ce mode d’exploitation en fait son principal avantage en ce que sa
création et sa gestion offrent à l’employeur des facilités de manœuvre. Toutefois, il est aussi
assorti d’inconvénients tenants notamment à la confusion des patrimoines en ce sens que les
poursuites contre l’entreprise pourront s’exécuter directement sur le patrimoine personnel de
l’entrepreneur.
En outre, ce mode limite l’entrepreneur si celui-ci est désireux d’accroitre son activité
ou encore de l’étendre à certains types d’activités qui ne sont pas compatibles avec le mode
unipersonnel d’exercice de l’activité commerciale. L’exercice de l’activité commerciale sous
ce mode est surtout réservé à des petites et moyennes entreprises réalisant des bénéfices
relativement modestes.
-Ensuite, le droit marocain prévoit la forme d’exploitation sociétaire de l’activité
commerciale dans les dispositions du Dahir des obligations et contrats. L’Art 982 dudit code
dispose que : « La société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes mettent en
commun leurs biens ou leur travail, ou tous les deux à la fois, en vue de partager le bénéfice qui
pourra en résulter. »
Aujourd’hui, avec le développement économique et la croissance fulgurante des grandes
entreprises et des multinationales, l’exploitation de l’activité commerciale par le biais de la
création d’une société semble être une solution qu’adoptent de plus en plus d’entrepreneurs. Le
législateur a d’ailleurs laissé la possibilité aux entrepreneurs de choisir entre diverses formes
de sociétés qu’on classe en trois grands groupes à savoir les sociétés de personnes(société en
nom collectif, société en commandite simple), les sociétés de capitaux(société anonyme, société
en commandite par action), les sociétés hybrides(SARL). En plus des avantages sécuritaires
qu’offre cette forme sociétale d’exploitation, elle propose aussi un réel avantage sur le plan
financier.
En premier lieu, la constitution d’une société a pour conséquence immédiate de conférer
la personnalité juridique à l’entreprise. La naissance de cette personne morale permet à la
société d’avoir un patrimoine propre distinct de celui de ceux qui l’ont créé. Cette technique a
pour utilité de servir à la protection du patrimoine des associés de la société. Il s’agit là du
principal intérêt qui réside dans ce mode d’exploitation de l’activité commerciale. En effet, la
séparation des patrimoines permet à celui ou ceux qui exploitent l’activité commerciale à
travers la personnalité morale de la société de protéger leurs biens personnels en cas de
poursuite contre le patrimoine de la société. Léon Duguit exprimait cela à travers un
aphorisme : « Je n’ai jamais déjeuné avec une personne morale » . Formule à laquelle Jean
Claude Soyer répondait en ces termes : « moi non plus, mais je l’ai souvent vu payé l’addition ».
L’activité commerciale constituant un moyen de production de richesses et d’emplois,
il se manifeste le besoin d’assurer sa continuation indépendamment des inconvénients que
18
posent la nature humaine. Ainsi, un autre avantage, non des moindres, qu’offre la forme
sociétaire d’exploitation de l’activité commerciale est le caractère non personnel de certaines
de ces sociétés. Le cas le plus palpable étant celui des sociétés anonymes qui ne prennent pas
en compte la personnalité des associés. Cette caractéristique permet à ces derniers de bénéficier
de largeurs et de grandes libertés quant à la cession de leurs actions. De surcroit, elle permet de
ne pas lier l’état de la personne qui exploite l’activité commerciale à l’exercice effectif de cette
activité. Ainsi, l’exploitation de l’activité commerciale peut continuer même en cas de maladie
ou de décès de l’associé.
L’inconvénient de cette forme d’exploitation de l’activité commerciale réside dans la
complexité qu’elle contient. Elle requiert généralement un formalisme très strict et des règles
édictées par la loi et qui s’avèrent assez contraignantes.
-Il serait inconcevable de ne pas mentionner la forme d’exploitation qui permet à une
personne physique d’exercer une activité commerciale sans pour autant mettre en péril son
patrimoine personnel. Il s’agit de la société unipersonnelle qui permet à une personne d’affecter
un patrimoine propre à une société tout en étant le seul et unique associé. En dépit des avantages
que présentent manifestement cette forme, des auteurs ont émis des réserves notamment le
doyen Carbonnier qui a qualifié cela de création d’une véritable chimère juridique en ce sens
qu’elle renonce au caractère contractuel de la société et à l’affectio societatis8.
8
François de Sales Gildas Bile, « Les formes d’exploitation de l’activité commerciale en droit OHADA », Village
de la justice, https://www.village-justice.com/articles/les-formes-exploitation-activite-commerciale-droit-
ohada,42762.html
19
De surcroit, en plus de l’inscription d’immatriculation, le commerçant est tenu de faire
inscrire au registre de commerce toute modification ou radiation9.
Une inscription modificative fait allusion à une demande visant à inscrire sur le registre
de commerce toute information relative au fonds de commerce servant à exploiter l’activité, ou
encore visant à modifier la nature de l’activité ou toute autre information contenue dans le
registre. Par exemple le nantissement du fonds de commerce doit faire l’objet d’une inscription
au registre de commerce, ainsi que les jugements prononçant des mesures quelconques vis-à-
vis de l’entreprise.
Aussi, doivent être portées sur le registre de commerce les radiations. La radiation
comme l’indique le dictionnaire est l’acte de radier une personne d’un registre. Dans notre cas,
il s’agit de radier la personne exerçant l’activité commerciale du registre de commerce.
Toutes ces informations ont pour but de pouvoir informer les tiers qui y ont intérêt de la
situation réelle de l’entreprise.
-Ensuite, chaque commerçant est tenu dans le cadre de son activité commerciale en
application de l’article 18 du code de commerce d’ouvrir un compte. Cette opération doit se
faire auprès d’un établissement bancaire ou d’un centre de chèques postaux.
-Le commerçant a aussi une obligation de conservation. En effet, il doit établir un
dossier contenant l’ensemble des originaux et des copies de toutes les correspondances qu’il a
reçu ou envoyé. Ces documents doivent être conservés pour une période de dix ans à compter
de leur date respective. Cette mesure à l’allure quelque peu inutile révèle pourtant une grande
importance puisque ces documents peuvent valoir de preuve pour le commerçant en cas de litige
quelconque à l’occasion de son activité commerciale. Toutefois, reste à déterminer si cette règle
est vraiment appliquée dans la pratique surtout pour les petites entreprises qui font fi de cette
obligation.
-Il serait approprié maintenant de mentionner les obligations comptables auxquelles sont
tenues toute personne exerçant une activité commerciale. La personne exerçant une activité
commerciale, doit tenir une comptabilité régulière conformément aux règles prévues par la loi.
La loi exige que soit obligatoirement tenues certains documents comptables comme le grand
livre, le livre journal ou encore le livre inventaire. Une tenue régulière de ces documents peut
tenir lieu de preuve à l’occasion de litiges entres commerçants, ou même entre un commerçant
et un tiers lorsque le double de ces documents se trouvent en possession du tiers.
Le commerçant est encore tenu à de nombreuses obligations . Nous pouvons citer entre
autres ses obligations fiscales, ainsi que d’autres obligations formelles quant à l’exercice de son
activité.
Il ressort donc clairement de tout ceci que l’activité commerciale, en raison de ses
caractéristiques exceptionnelles tels que le risque qui y est lié ainsi que son caractère
particulièrement économique, ait besoin d’un encadrement particulier, encadrement dont tente
de s’occuper le droit commercial.
9
Art 36 Code de commerce
20
Conclusion :
En somme, nous relevons de tout ceci que le législateur a accordé une attention
particulière aux activités commerciales. Non seulement il a pris la peine d’en dresser les
contours en établissant une liste bien que non limitative, mais en plus, il a prévu l’éventualité
d’activités sortants de cette liste mais qui en raison de leur nature devraient être soumises aux
mêmes règles. Pour pallier à cet éventuel problème, il a instauré le principe des activités
assimilées. Ensuite, pour étayer son travail, il a édicté des mesures visant à encadrer
juridiquement ces activités commerciales quant à leur exercice. C’est ainsi que nous retrouvons
un ensemble de règles, les unes supplétives et les autres impératives, qui règlementent les
formes d’exercice, les conditions d’exercice , ainsi que les obligations relatives à l’exercice de
l’activité commerciale. Aujourd’hui, malgré le travail incessant du législateur marocain pour
adapter le code de commerce au progrès, il subsiste quelques lacunes. La lenteur de l’appareil
législatif ne permet pas tout d’abord une adaptation rapide du droit aux faits, nous assistons
ainsi à des acs où certaines activités échappent au cadre des activités commerciales malgré leur
caractère flagramment commercial. Ensuite, la machine exécutive aussi peine le plus souvent à
l’application effective de ces règles. Il serait légitime dès lors de s’interroger sur une nécessaire
visite du code de commerce qui semble devenir vétuste. Le monde évolue et le droit doit
effectuer un effort constant pour suivre le rythme.
21
Table des matières
INTRODUCTION
22
Sous-section 1 : L’habitude et la profession
Sous-section 2 : Absence de restrictions
23
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux
(G) Cornu, Vocabulaire Juridique, Association Henri Capitant, 12e édition,
mise à jour, quadrige,Puf.
(H) DAHDOUH et (C) LABASTIE-DAHDOUH ,Droit commercial , Tunis,
I.O.R.T, 2002, Volume 1
Giverdon, « Le droit commercial, droit des commerçants », JCP, 1949, 1,770.
(C) Lebel, droit des affaires, cursus, 2012
(G) Ripert et (R) Roblot par L. Vogel, Traité de Droit Commercial, Tome 1-
Volume 1, 18ème édition, éd. LGDJ, pp. 2- 5 .
Ouvrages spéciaux
(J) Cayron ,La location de biens meubles, éd. Presses universitaires
(J) Hémard, Théorie et pratique des assurances terrestres, t. 1
(N) MEZGHAZNI : Droit commercial, actes de commerce, commerçants et
fonds de commerce, Tunis, C.P.U, 2006".
Sitographie
https://www.village-justice.com/articles/les-formes-exploitation-activite-
commerciale-droit-ohada,42762.html
Bamdé & (J) Bourdoiseau ,Le droit dans tous ses états.
Gobat ,L’ABC de l’économie.
24
25