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UNIVERSITE HASSAN 2

FSJES AIN SEBAA

MODULE : ACTIVITES ET BIENS DE L’ENTREPRISE

LES ACTIVITES COMMERCIALES

Présenté par :

MAHOUTO Kodjo Moïse Rudy


KOUNOUDJI Ablavi Mawunyo

Sous l’encadrement de:


Pr. S. BEL AMIN

Année universitaire :
2022-2023
Master 1 Droit des Affaires

“Le courage n’est pas l’absence de peur mais la capacité de vaincre ce qui fait
peur "

Nelson Mandela
SOMMAIRE

Chapitre 1 : Classification des activités commerciales

Section 1 : Activités nommées


Section 2 : Activités innommées

Chapitre 2 : Exercice des activités commerciales

Section 1 : Conditions d’exercice


Section 2 : Effets de l’exercice

1
INTRODUCTION

Le droit se définit comme l’ensemble des règles visant à organiser les rapports entre les
hommes au sein d’une société. Dans ces rapports, l’un des plus importants est le rapport de
commerce. En effet, les hommes ne peuvent se passer du commerce car il représente non
seulement un moyen d’acquisition de biens du point de vue des consommateurs, mais aussi une
source de création de richesses pour les commerçants . Se pose ainsi le problème pour le droit
de réglementer le monde du commerce. Est ainsi créé le droit commercial qui a pour but
d’établir les règles applicables au domaine commercial. Ce droit regorge de multiples
particularités en raison même du caractère spécial du commerce. Ce droit commercial a un
double objet, en tant qu’il s’intéresse à la fois aux personnes et à l’activité de celles-ci1. En
l’occurrence, ce sont les activités commerciales qui retiendront notre attention particulière.
L’activité commerciale peut se définir comme une activité exercée par une personne qui
pratique des actes de commerce par nature ou par la forme2. Les activités commerciales ont
pour particularité de naitre de la pratique des commerçants. Ces activités peuvent être exercées
autant par les personnes physiques que morales. Le droit commercial emplit souvent le terme
acte de commerce pour désigner toutes les activités et les actes effectués par les commerçants
à l’occasion de leur commerce. Pour mieux cerner le cadre de cet exposé, il convient d’opérer
une nuance entre actes de commerce et activité commerciale. Les actes de commerce sont
constitués de toutes les opérations et actes effectués par les commerçants et sont souvent classés
en catégories à savoir les actes de commerce par nature, les actes de commerce par la forme ,
les actes de commerce par accessoires ou encore les actes mixtes. Les activités commerciales
quant à elles constituent une catégorie plus restreinte et sont composés des actes par nature et
des actes accessoires. On opère souvent une distinction entre l’activité commerciale et l’activité
civile en raison de critères économiques et juridiques3. On applique à ces activités la législation
commerciale.
Au Maroc, la première codification des activités commerciales a vu le jour à travers le
code de commerce de 1913 qui a pour l’essentiel été inspiré du code de commerce français de
1807. Suite au constat que ce code n’était pas adapté aux réalités socio-économiques du
royaume, le législateur marocain a procédé à l’adoption de la loi 15-95 en 1996 et qui a doté le
Maroc d’un nouveau code de commerce cette fois ci mieux adapté à l’environnement marocain.
Cependant, sous l’influence du changement de l’univers des affaires, le législateur a laissé dans
le code une brèche permettant d’étendre la législation commerciale à des activités qui ne sont
pas nécessairement énoncées dans le code mais qui s’en rapprochent. L’évolution des activités
commerciales sur le cours de l’histoire et de l’évolution des peuples. Plus ceux-ci se
développent, plus il y a le besoin de créer de nouvelles activités répondant à leurs besoins réels.

1
R.Roblot, Traité de droit commercial, Paris, LGDJ, 14em ed, 1991.
2
G. Ripert et R. Roblot par L. Vogel, Traité de Droit Commercial, Tome 1- Volume 1, 18ème édition, éd. LGDJ,
pp. 2- 5 ; Giverdon, « Le droit commercial, droit des commerçants », JCP, 1949, 1,770.
3
Disponible sur https://www.dynamique-entreprendre.com/ce-quil-faut-savoir-sur-les-differences-entre-
societe-civile-et-societe-commerciale/, consulté le 14-11-22

2
L’étude de ce thème revêt une importance capitale en ce que les activités commerciales
constituent le cœur du droit commercial. En raison de leur importance économique, nous
devrions y accorder une importance particulière. Sur le plan théorique, ce sujet nous permet de
mieux aborder l’objet principal des entreprises, leur activité. Ensuite sur le plan pratique, le
monde d’aujourd’hui nous offre d’assister à un bouleversement socio-économique causé par
les différents événements le monde fait face. Ceci dit, il semble important d’appréhender les
activités commerciales dans leur réalité actuelle.
La problématique qui se dégage de ce sujet se présente comme suit : dans quelle mesure
le législateur marocain a-t-il défini les activités commerciales et règlementer leur exercice ?
Répondant à cette question, il convient de revisiter dans un premier temps la
classification des activités commerciales (I) et ensuite de voir les règles régissant l’exercice de
ces activités.

Chapitre 1 : Classification des activités commerciales


Une activité commerciale permet de développer les ventes d’une entreprise, quelle que
soit la forme juridique, en fonction des objectifs fixés. Elle consiste à tirer un revenu après
fourniture de biens ou de services. Son but est de faire toujours plus de profits. En principe, elle
est réalisée par une personne qui opère un acte de commerce. Notons qu’il n’y a pas besoin
d’apporter un savoir-faire spécifique pour pouvoir la pratiquer.
C’est l’activité professionnelle commerciale qui confère à son auteur la qualité de
commerçant, l’immatriculation au registre n’étant qu’une conséquence de la qualité de
commerçant et ne jouant qu’un rôle de preuve.
Une personne pratique une activité commerciale lorsqu’elle entreprend des actes de
commerce. L’acte doit d’abord avoir été accompli dans l’esprit de la spéculation. Le
commerçant veut tirer des bénéfices, qu’ils soient directs ou indirects. Dans la plupart des cas,
il achète un bien dans le but de le revendre et prend une marge bénéficiaire ce faisant.
Il convient également de savoir que si une personne acquiert un bien dans le but de le
revendre, ce n’est pas forcément un acte de commerce. Il doit effectuer plusieurs achats et
organiser de nombreuses reventes.
Ainsi, nous distinguons entre des activités que nous pouvons appeler activités
nommées(Section 1) et d’autres dites innommées(section 2)

Section 1 : Activités nommées

Les activités commerciales constituent un grand groupe d’activités qui sont


généralement divisés en trois grands groupes. Ces activités sont regroupées conformément aux
caractéristiques qui gouvernent chacune d’entre elles. Nous avons ainsi les activités de
distribution(sous-section 1), les activités de production(sous-section 2), les activités de
service(sous-section 3).

3
Sous-section 1 : Les activités de distribution
Constitue une activité commerciale : l'achat pour revendre, mentionné à l'article 6 al 1
et 2. Lorsque les biens sont acquis dans les perspectives de les revendre en réalisant un bénéfice,
on est en présence d'une activité de nature commerciale.
L’achat pour revendre suppose 3 éléments :
 Un achat initial ;
 Que l’achat porte sur des biens meubles ou immeubles (l’objet) ;
 Et avoir l’intention de les revendre soit en nature, soit après transformation.

La distribution comprend donc l’activité d’achats pour revente, mais aussi l’activité de
fourniture.
La fourniture : C’est le contrat par lequel le fournisseur s’engage, moyennant un prix, à
délivrer des produits qu’il se procure (achète) préalablement aux livraisons ou à effectuer des
services à ses clients, de manière périodique ou continue.
Conformément au législateur à travers le Code de commerce, nous pouvons citer
quelques activités de distribution comme l’achat de meubles corporels ou incorporels en vue de
les revendre soit en nature soit après les avoir travaillés et mis en œuvre ou en vue de les louer,
l'achat d'immeuble en vue de les revendre en l'état ou après transformation, la distribution d'eau,
d'électricité et de gaz.

1- L’achat de meubles corporels ou incorporels en vue de les revendre soit en nature


soit après les avoir travaillés et mis en œuvre ou en vue de les louer

En droit, un bien meuble désigne un objet matériel, mais aussi tout droit ayant une
valeur pécuniaire. Cette définition permet de distinguer les biens meubles corporels, objets qui
ont une existence physique et une valeur pécuniaire, et les biens incorporels, constitués des
droits dépourvus de matérialité, mais ayant une valeur pécuniaire.
Les meubles sont des objets mobiles, déplaçables qui concourent à l’aménagement ou à
la décoration des locaux. On distingue en effet :
 Les meubles corporels : Ce sont des biens matériels, tangibles qui peuvent se
transporter d'un lieu un autre, soient par eux-mêmes, soit par le fait de l’homme…
Les biens corporels sont des objets matériels qui servent à l’usage de l’homme et ont
pour lui une valeur appréciable en argent : voiture, machine, maison, par exemple. Mais
toute chose du langage courant n’est pas un bien : les choses communes, telles l’air,
l’eau de la mer, la lumière du soleil, ne sont pas des biens, car elles ne peuvent appartenir
à personne en particulier.
 Les meubles incorporels : Biens qui n’ont pas d’existence matérielle. En tant que biens
immatériels, ils n’ont pas une valeur certaine dans le patrimoine des personnes EX : une
somme d’argent, les parts d’une société. Il s'agit des biens qui ne sont ni immeubles ni

4
meubles corporels. La catégorie des biens meubles incorporels peut comprendre le
fonds de commerce, les parts sociales, les droits de propriété littéraire et artistique.

Les biens incorporels sont abstraits, ce sont les droits représentant eux-mêmes une
valeur pécuniaire car ils permettent d’utiliser des choses ou d’obtenir certains avantages sur
d’autres personnes. Ce sont essentiellement les droits réels accessoires, les droits personnels et
les droits intellectuels.
Ainsi, la revente ou la location de ces biens en l’état ou après transformation doit
rechercher un seul but la réalisation du bénéfice. Ainsi toute personne qui embrasse le secteur
de la revente ou location des biens achetés en l’état ou après transformation acquiert la qualité
de commerçant selon les dispositions du code de commerce et il est nécessaire de faire de cette
activité une profession habituelle.
2- L'achat d'immeuble en vue de les revendre en l'état ou après transformation

En termes juridiques, un immeuble est un bien non susceptible d’être déplacé. Il peut
donc s’agir d’un bâtiment, d’une maison, d’un terrain, d’une propriété agricole. Le principe de
l’achat revente correspond à l’achat d’un bien immobilier (maison, immeuble, local commercial
etc.) à un prix inférieur à sa valeur puis le mettre à la vente sur le marché à un prix plus élevé,
le tout sur une période réduite de quelques mois. Le but est d’engendrer rapidement une plus-
value. Le principal bénéfice de l’achat revente est que cela permet de générer un maximum de
profits sur une courte durée. Par conséquent, plusieurs stratégies vont être adoptées pour réaliser
le maximum de marge à l’issue de l’opération.
3- La distribution d'eau, d'électricité et de gaz

Le législateur a été très clair dans l’énoncé de ces activités. Il s’agit donc ainsi de toute
activité qui consiste à faciliter l’accès de ces ressources aux populations contre un prix que ces
derniers payent.

Sous-section 2 : Les activités de production


Ce sont des activités dont l’exploitation n’est pas précédée d’une circulation antérieure,
autrement dit les exploitants ne vendent que leur propre production et ne spéculent pas sur des
produits qu’ils achètent.
C’est une activité qui suppose la transformation d’une ressource, d’un bien afin de
satisfaire un besoin. Elle consiste en l’exploitation des trois facteurs de production à savoir les
ressources, le travail et le capital ; afin de produire des biens. Il convient donc de donner une
liste d’activités de production. On verra donc la recherche et l’exploitation des mines et
carrières, l’activité industrielle ou artisanale, l'organisation des spectacles publics, l’imprimerie
et l’édition, le bâtiment et les travaux publics.

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1- La recherche et l’exploitation des mines et carrières

La distinction entre mine et carrière n’a aucun lien avec le fait que l’exploitation soit
souterraine ou à ciel ouvert. On trouve des carrières souterraines et des mines à ciel ouvert. La
différence entre mine et carrière dépend de la substance extraite.

La recherche minière englobe l’ensemble des opérations ayant pour objet la mise en
évidence et l’étude des gisements en vue de leur exploitation.

Les activités de recherche et d’exploitation des mines et carrières était autrefois


considérée comme une activité civile en raison de ce que son objet concerne notamment des
sites immobiliers. Cependant, se basant sur le fait que l’objectif final est d’extraire des produits
en vue de négocier leur vente, le législateur en a plutôt fait une activité commerciale.

Le législateur inclut aussi dans cette catégorie toute activité consistant en la recherche
et la commercialisation des sources d’eau.

2- L'activité industrielle ou artisanale

L’industrie évoque toute activité économique orientée vers l’extraction, la production et


la transformation des biens. Une industrie est une activité humaine qui produit un bien matériel
(non-agricole) en grandes quantités et généralement dans de grandes entreprises. La production
en petites quantités dans de petites entreprises est l'artisanat.
Les industries appartiennent au secteur secondaire.
Pour exister l'industrie a de nombreuses exigences :
 Le capital
Ce sont les propriétaires du capital qui décident de créer une industrie.
Le capital est nécessaire pour réunir et organiser les différentes opérations aboutissant
à la production d'un bien.

 Il faut en effet prévoir les locaux de recherche pour la mise au point du produit. Il
faut des locaux pour l'administration qui organise la vie interne de l'entreprise et
cherche les fournisseurs et les clients. Il faut surtout des installations de production.
Ces locaux peuvent être achetés ou loués.

 Il faut s'équiper en matériel de production (installations ou machines) (qui peut être


très coûteux dans le cas des industries de base et les industries de biens
d'équipement)

 Dans l'économie de type libéral (propriété privée des moyens de production) les
moyens financiers peuvent provenir de l'épargne d'un individu ou d'une famille ; ce
qui suffisait au début de l'industrialisation. Mais les installations devenant très
importantes, il faut trouver plus d'argent. Le moyen est de fonder des sociétés qui
regroupent des centaines, voire des milliers, de personnes désirant investir leur
épargne dans l'industrie. Ces associés deviennent alors les actionnaires de
l'entreprise (leur apport financier sera récompensé par le versement d'un dividende

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annuel ; mais il se peut que les résultats de la société soient insuffisants pour
permettre ce versement).

 Le capital peut aussi provenir de l'État (c'est le cas dans les pays d’économies
socialistes)

 Certains pays attirent les entreprises étrangères en leur accordant des facilités
d'installation (terrain gratuit, subventions financières, allègement des impôts sur les
sociétés ...). Cela s'appelle le dumping.

 La main d’œuvre

 Il faut qu'elle soit disponible en nombre suffisant sur le lieu de production.


Généralement c'est la population avoisinante qui travaille dans les installations. Si
cette population est insuffisante pour couvrir les besoins en main d'œuvre les
entreprises recourent à la main d'œuvre immigrée.
 Si la main d'œuvre est jugée trop coûteuse les sociétés industrielles vont s'installer
dans des pays où les travailleurs coûtent moins cher à l'entreprise (coût plus bas des
salaires, faible protection sociale des salariés). C'est ce qu'on appelle les
délocalisations. Les industries de transformation, et en particulier celles où la part
de la main d'œuvre dans le coût du produit fini est importante, délocalisent beaucoup
actuellement.

La main d'œuvre doit être formée et il lui faut différents niveaux de compétences

professionnelles. Le système scolaire fournit cette main d'œuvre. Celle-ci peut être
aussi formée directement par l'entreprise avant l'entrée dans la profession et en cours
d'exercice (formation continue). Dans les pays où l'industrialisation débute et où le
système scolaire ne fournit pas le personnel de direction ou les techniciens très
qualifiés, l'entreprise peut les faire venir de pays plus performants dans ce domaine.
C'est l’expatriation soit temporaire soit définitive de ces personnels étrangers.
 Les matières premières
Elles seront transformées en biens d'équipement ou de consommation

Dans l'industrie de base, les matières premières sont souvent très lourdes donc

coûteuses à transporter. Ces industries se sont d'abord localisées près des sources de
matières premières (bassins miniers, ports maritimes, près des cours d'eau).
Aujourd'hui ce type d'industrie se crée dans les zones industrialo-portuaires où elles
peuvent s'approvisionner dans le monde entier et réduire le coût des transports (le
transport maritime est le moins cher).
 L’énergie
La production de biens par l'industrie se fait par l'intermédiaire de machines. Au départ
c'était la machine à vapeur qui était le moteur ; cela explique la localisation des industries sur
les bassins charbonniers. Les pays et régions qui disposaient de ces mines, comme le Royaume-
Uni, la Belgique intérieure, le Nord de la France, ont eu une industrialisation précoce, rapide et
massive....
Certaines industries, comme la production d'aluminium, sont très gourmandes en
énergie électrique, d'où la localisation dans les vallées montagneuses près des centrales hydro-
électriques.

7
 Des consommateurs de biens
La production est destinée à être vendue afin de récupérer les coûts de production,
comme l'achat des machines, celui des matières premières, l'énergie et le coût de la main
d'œuvre, auxquels s'ajoutent la rémunération des propriétaires et les dépenses d'investissement
pour renouveler le parc de machines et pour prévoir l'avenir.
Il faut donc qu'il y ait des clients en nombre suffisant et ayant des moyens financiers
pour acheter les biens proposés. Si la clientèle nationale n'est pas suffisante, il faut l’exporter.

3- L'organisation des spectacles publics

Elle concerne la production cinématographique, la production théâtrale ou foraine,


l’exploitation des cinémas, des établissements de jeux et de distraction.
4- L'imprimerie et l'édition

L'imprimerie est un ensemble de techniques permettant la reproduction en grande


quantité, sur support matériel, d’écrits et d’illustrations afin de permettre une distribution de
masse. Généralement, on utilise des supports plans et la matière la plus utilisée est le papier ou
le textile.
Ces techniques forment ce que l'on appelle communément la chaine graphique. Elles
vont de la composition des textes au façonnage (reluire, pliure, brochure) en passant par le
traitement des illustrations (photogravure), la relecture puis l’impression.
En revanche, l’édition est la reproduction, la publication et la diffusion commerciale par
un éditeur d’une œuvre sous forme d’un objet imprimé.
De façon plus technique, l’éditeur a une fonction intellectuelle et économique dans la
fabrication du livre alors que l’imprimeur assure la mise en œuvre des technologies permettant
de reproduire les textes et illustrations sur des supports plans.
5- Le bâtiment et les travaux publics

Parler bâtiment fait référence à la construction d'édifices, à leur aménagement


intérieur, à leur entretien, leur restauration ou leur démolition.
Les travaux sont effectués par des entreprises de toutes tailles, de l'artisan aux grands
groupes multinationaux. Ces édifices comprennent des logements collectifs, des maisons
individuelles, mais aussi des locaux commerciaux et industriels (centres commerciaux,
usines, bâtiments agricoles, etc.), des centres de loisirs (piscines, salles de sports, de
concert, théâtres, cinémas, musées, etc.) des lieux publics (écoles, mairies, hôpitaux, etc.)
ou encore des bâtiments historiques (châteaux, monuments anciens, etc.).
Dans la construction d'in bâtiment, il y a deux étapes clés :

 Les gros œuvres qui concourent à la solidité et à la stabilité de l'édifice


(fondations, murs porteurs, charpentes, planchers, etc.)
 Les seconds œuvres, qui regroupent tout le reste, de la toiture aux vitres, en
passant par l'électricité, la plomberie, la peinture, le carrelage, etc.

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Quant au terme travaux publics, il désigne des infrastructures come les routes, les
tunnels, les canalisations, les ouvrages d'art et de génie civil, tels que les ponts, les
barrages, les pistes d'aéroport, etc…Quelques entreprises interviennent dans les deux
activités. Les deux professions sont distinctes, mais voisines avec des zones de
recouvrement.

Sous-section 3 : Les activités de services


L’objet de ces activités réside seulement dans l’information, le conseil et l’assistance
aux tiers cocontractants. Ce sont en l’occurrence, suivant l’article 6 à 9 du code de commerce,
le courtage, la commission et toutes autres opérations d’entremise. Il s’agit aussi des bureaux
et agences d’affaires auxquels on assimile les agences de voyages, d’information et de publicité.
La doctrine les classe sous plusieurs rubriques : les activités de transport, de location, de dépôt
et garde, activités financières et les activités d’intermédiaires.
1- Les activités de transport

Il s’agit du transport terrestre, maritime ou aérien. La commercialité s’étend aux


activités voisines tels que le remorquage, et les opérations de manutention et de déménagement.
Le transport de marchandises peut se faire en camion, en train, par avion ou par navire.
De manière générale, on peut dire que trains et camions sont utilisés pour les transports
intracontinentaux, par exemple du Maroc au Sénégal, tandis que les navires et avions
sont utilisés pour les transports intercontinentaux, par exemple du Maroc aux Etats-Unis.
2- Les activités de location

La location est une offre d’usage temporaire d’un bien dans un esprit lucratif. Ces
activités doivent porter sur des biens meubles corporels ou incorporels. Toutefois, elle
peut porter sur des immeubles lorsque des meubles sont loués en même temps que
l’immeuble en question et constituent l’objet essentiel de la location.
Cela consiste à mettre à la disposition de l’acquéreur le bien meuble corporel ou
incorporel pendant une durée en contrepartie de laquelle la personne commerçante perçoit une
valeur pécuniaire ou des droits. A la fin de la période de location, le bien meuble doit être
restitué en l’état à son propriétaire. D’ailleurs, la location au Maroc constitue la solution la plus
pratique pour l’organisation d’un évènement et permet au locataire de se défaire du mobilier
après leur usage
3- Les activités de dépôt et garde

En vertu de l’article 780 du DOC, le dépôt est « un contrat par lequel une
personne remet une chose mobilière à une autre personne, qui se charge de garder la
chose déposée et de la restituer dans son intégralité ». Ces activités se font soit dans des
magasins, soit des entrepôts.

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 Le magasin est un espace toujours couvert. A l’intérieur, chaque article a un
emplacement fixe (gestion statique des emplacements) qui ne change que très rarement
au cours du cycle de vie du magasin. Les mêmes produits sont régulièrement
approvisionnés. En l’absence d’un produit, son emplacement reste vide.

 L’entrepôt quant à lui est un espace qui peut être ouvert (il est alors appelé « yard » ou
« parc »), ou couvert comme un magasin. A l’intérieur, un produit peut régulièrement
changer ou occuper différents emplacements (gestion dynamique des
emplacements) cela se justifie parfois par le fait qu’ils appartiennent à des clients
différents. Dans l’entrepôt, les produits sont généralement en transit. Un emplacement
libéré pourrait être occupé par un nouveau produit totalement différent.

4- Les activités financières

Il s’agit des activités de banque, le crédit et les transactions financières et les opérations
d’assurance à prime fixe.

 La banque, le crédit et les transactions financières

La banque est une institution financière essentielle qui collecte l’épargne, accorde des
prêts et met à la disposition des clients, des moyens de paiement. Bien encadrée, l’activité
bancaire est un puissant levier de développement économique.
Bien qu’elle fasse beaucoup d’opérations telles que la distribution de crédits et gestion
de moyens de paiement, sa principale fonction est de recueillir des fonds, appelés dépôts, de les
assembler et de les prêter à ceux qui en ont besoin. Les banques sont des intermédiaires entre
les déposants (qui leur prêtent de l’argent) et les emprunteurs (à qui elles en prêtent). On qualifie
d’intérêt la rémunération des dépôts par les banques et ce qu’elles perçoivent en contrepartie de
leurs prêts. Les déposants peuvent être des personnes, des ménages, des entreprises financières
et non financières, des États ou des collectivités locales. Il en va de même pour les emprunteurs.
Les dépôts peuvent être à vue (cas d’un compte courant) ou disponibles avec certaines
restrictions (dépôts d’épargne et à terme). Le crédit sert à financer des opérations sur les
marchés financiers qui peuvent être très rentables.
De façon générale, le droit bancaire réglemente l’activité des établissements de crédit et
les acteurs des marchés financiers et boursiers.
 Les opérations d’assurances à prime fixe

Une assurance est un service qui fournit une prestation lors de la survenance d'un
événement incertain et aléatoire souvent appelé « risque ». La prestation, généralement
financière, peut être destinée à un individu, une association ou une entreprise, en échange de la
perception d’une cotisation ou prime. Par extension, l'assurance est le secteur économique qui
regroupe les activités de conception, de production et de commercialisation de ce type de
service.
La définition la plus courante de l’opération d’assurance est celle de Joseph Hémard
(1876-1932), juriste français et professeur en faculté de droit : « L'assurance est une opération
par laquelle une partie, l’assuré, se fait promettre moyennant une rémunération (la prime ou
cotisation) pour lui ou pour un tiers, en cas de réalisation d'un risque, une prestation par une
autre partie, l'assureur, qui prenant en charge un ensemble de risques, les compense

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conformément aux lois de la statistique ». Les risques se répartissent sur l’ensemble de la
mutualité.
5- Les activités d’intermédiaire
Le rôle de l’intermédiaire est de faciliter aux commerçants ou aux particuliers l’exercice
de leurs activités sans leur fournir de biens ou de produits. Il s’agit donc des opérations de
courtage, de commission et toute autre opération d’entremise.
Le courtage est une activité de médiation qui consiste à mettre en relation, un vendeur
et un acheteur potentiel en vue de faciliter la réalisation d’une opération financière. Le courtier
est un intermédiaire sensé maîtriser le domaine dans lequel il travaille. C’est un fin
négociateur qui travaille sans commettre un conflit d’intérêt.
Le courtier est également un mandataire qui agit au nom et à la place de son client
pour effectuer toutes les démarches nécessaires comme la présentation de dossier, la
négociation pour la réalisation d’une transaction. Non seulement il permet à son client de
bénéficier le service ou d’acquérir le produit dont il besoin, mais il permet aussi et surtout
d’accélérer les procédures et de faciliter la tâche du consommateur.
A titre d’illustration, il y a le courtage en douane où le courtier sert d’intermédiaire
entre une entreprise d’importation (ou d’exportation) et l’administration douanière. Son rôle
est d’accomplir toutes les formalités relatives au dédouanement des marchandises entrantes
ou sortantes.
Dans le langage de la technique juridique et celui de la pratique commerciale, la
"commission" est la rémunération propre aux intermédiaires du commerce. Elle est
généralement calculée en fonction de l'importance de l'affaire traitée par leurs soins. Parmi les
personnes percevant des commissions, figurent les courtiers, les apporteurs d'affaires, les
"commissionnaires" et d'une manière plus générale, les agents commerciaux.
Les commissionnaires sont des commerçants qui réalisent des opérations commerciales
en leur nom propre ou sous un nom commercial. Le commissionnaire peut se porter garant de
son mandant. On dit, dans ce cas, qu'il est « ducroire ».
En ce qui concerne les opérations d’entremise, Le "contrat d'entremise" est celui par
lequel une personne charge une autre, généralement un professionnel, de rechercher et de lui
présenter une personne avec laquelle il souhaite de conclure une ou plusieurs conventions dans
un type d'activité économique (opération immobilière, recherche de capitaux création d'une
entreprise ou création d'une activité culturelle). Ainsi, les actes d’entremise consistent à
rapprocher deux personnes, en général un producteur et un consommateur, afin de favoriser la
conclusion des opérations qui leur sont nécessaires.

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Section 2 : Activités innommées
Encore appelées activités assimilées, elles sont mentionnées à l’article 8 de la loi 15-95
qui stipule que : « La qualité de commerçant s'acquiert également par l'exercice habituel ou
professionnel de toutes activités pouvant être assimilées aux activités énumérées aux articles 6
et 7 ci-dessus ».
L’article 8 ne mentionne aucune activité commerciale à laquelle le commerçant doit se
référer mais affirme que la qualité de commerçant peut s'acquérir à travers l'exercice habituel
ou professionnel de "toutes activités pouvant être assimilées aux activités énumérées par les
articles «6 et 7 ». De cet article, nait L'activité qu’on appelle communément l’activité assimilée
à l'activité commerciale. Ici, le commerçant peut toutefois acquérir sa qualité de commerçant à
travers l'exercice habituel ou professionnel de l’une des activités assimilées.
Dans la pratique, nous pouvons relier ces activités aux catégories d’activités
commerciales. Nous aurons ainsi les activités assimilées portant sur la distribution(sous-section
1), les activités assimilées portant sur la production(sous-section 2) et les activités assimilées
portants sur les services(sous-section 3).

Sous-section 1 : Activités assimilées portant sur la distribution


Même si le législateur n’a donné aucune énumération exacte des activités assimilées,
dans la pratique, il existe de nombreuses activités que nous ne pouvons pas classer dans la liste
donnée par le législateur. Ainsi, nombreuses sont ces activités qui ne revêtent pas exactement
les caractéristiques des activités de distribution, mais qui s’en rapprochent énormément du fait
de leur objet.
Ainsi, est réputée commerciale toute activité pouvant être liée par exemple à l’achat de
meubles en vue de les revendre en l’état ou après les avoir travaillés. Toute activité qui tend
donc à aider à la recherche de ces meubles qui seront revendus sont donc considérées
commerciales. Pareillement, l’activité qui porte sur la transformation de ces meubles sera
réputée commerciale, tant qu’il y’ a cette idée de spéculation sur la valeur du bien.

Sous-section 2 : Activités assimilées portant sur la production


Comme le terme l’indique, il s’agit de toute activité pouvant être rapprochée des
activités traditionnelles de production. Nous pouvons ainsi citer quelques exemples d’activités
pouvant être assimilées à la production.
Peuvent donc être considérées commerciales les activités ayant pour but d’aider à la
recherche de minerais en vue de leur exploitation. Ainsi, toute personne dont l’activité est la
recherche de mine au profit d’un exploitant est réputée commerçante. De même, le fait de
fournir des équipements servant à l’extraction des minerais est une activité de production.
Dans le cas de l’organisation des spectacles publics, nous avons des services
d’évènementiel. Il s’agit des agences qui proposent des prestations de conception, de gestion,
d’organisation et de promotion d’évènements lors des formations, mariages, baptêmes,
fiançailles etc. Il existe aussi des services de décoration qui prennent en charge la création et la

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mise en place des affiches utilisées pour la signalétique ponctuelle et pour les opérations
promotionnelles. Parmi les métiers de décoration on peut citer : le décorateur scénographe,
l’architecte d’intérieur, le wedding planner… Il y’a aussi des services ayant trait à la cuisine, à
la restauration.

Sous-section 3 : Activités assimilées portant sur les services


Ici aussi, il s’agit des activités qui ne sont pas énumérées par le législateur mais que
nous pouvons relier aux activités de service pour une raison ou une autre.
On peut retrouver des activités assimilées telles que la location d’autocar avec
conducteur . Que ce soit pour une famille, entre amis ou pour une association, l’organisation
d’un déplacement reste une lourde tâche. La location d’autocar avec chauffeur peut donc
s’avérer très utile. Ce type de véhicule permet en effet de transporter un grand nombre de
personnes sur de longs trajets en contrepartie duquel les services de locations tirent des profits.
On peut citer la CTM (Compagnie de Transport au Maroc) : Elle cofinance les infrastructures
et équipements publics des communes à hauteur de 70 à 80% du montant. Son objectif est
d’améliorer le cadre de vie de la population et d’assurer un niveau de commande publique
profitable au maintien de l’emploi. Aussi, Tamaris Golden Tours est une entreprise
officiellement spécialisée dans le transport touristique privé de personnes à travers tout
le Maroc et dans la location de minibus, bus, d'autocar et service de Taxi Casablanca. Ou encore
les services de déménagement qui sont des sociétés spécialisées dans le déménagement qui
proposent leurs services aux particuliers comme AGS déménagements internationaux,
COLISUR, GUAS Transport.
Il ressort de tout ceci que le législateur a bien pris soin de définir et de donner une liste
représentative des activités commerciales. Cependant, il convient maintenant de s’interroger
sur le cadre pratique de ces activités.

13
Chapitre 2 : Exercice des activités commerciales
Les activités commerciales constituent depuis la révolution française la principale
source de production de richesses. Compte tenu de leur importance économique, il s’est alors
présenté le besoin de leur assurer un encadrement juridique particulier sur plusieurs axes
Certes, il semble que le législateur ait mis un point d’honneur à spécifier les activités
pouvant être considérées comme commerciales, toutefois, il convient de se demander quel est
l’intérêt de cette démarche.
En effet, l’exercice d’une activité commerciale est soumis à certaines conditions
essentielles(Section 1), ensuite, lorsque ces conditions sont remplies et que l’exploitation de
l’activité débute, il en découle certains effets(Section 2) qu’il convient de mentionner.

Section 1 : Les conditions d’exercice


Les activités commerciales dont la liste est fixée aux articles 6,7 et 8 de la loi 15-95
formant code de commerce, sont encadrées par un ensemble de règles bien précises qui sont
fixées par le même code.
Il convient de noter d’emblée que le terme activité commerciale ne prend tout son sens
que lorsqu’il est saisi dans son aspect pratique. En effet, comme le législateur l’indique, c’est
l’exercice habituel ou professionnel de l’activité commerciale(Sous-section 1) qui détermine
les règles qui lui seront applicables4. L’exercice de ces activités est aussi conditionné par
l’absence de certaines restrictions(Sous-section 2).

Sous-section 1 : L’habitude et la profession


Le législateur marocain dispose à l’article 6 du code de commerce que la qualité de
commerçant s’acquiert par l’exercice habituel ou professionnel d’une activité commerciale.
Cela suppose donc que l’acquisition de la qualité de commerçant est soumise à deux conditions.
L’exercice d’une activité commerciale, et ensuite de cet exercice doit revêtir un caractère
habituel ou professionnel.
Tout d’abord, l’exercice habituel s’entend comme un exercice occasionnel d’une
activité commerciale. Toutefois, cette activité doit être exercée de façon répétitive pour conférer
à la personne la qualité de commerçant.
S’il est vrai que sous l’ancien code de commerce de 1913 la qualité de commerçant ne
pouvait s’acquérir que par l’exercice professionnel d’une activité commerciale, le nouveau code
de commerce est intervenu pour permettre à toute personne exerçant ces activités à titre
secondaire en marge d’une activité principale, d’acquérir la qualité de commerçant.

4
Art 6 Dahir des obligations et contrats : «la qualité de commerçant s'acquiert par l' exercice habituel ou
professionnel des activités suivantes »

14
L’exercice habituel d’une activité commerciale suppose donc la réunion de deux
éléments.
Un élément matériel qui se manifeste par un accomplissement répétitif de ces activités,
peu importe que l’activité soit exercée de manière occasionnelle. Il n’est donc pas indispensable
que l’exercice de ces activités s’inscrive dans la continuité ou dans un certain délai périodique.
Aussi, il faut qu’il y’ai un élément intentionnel. C’est-à-dire que ces activités doivent
être accomplies de manière volontaire et consciente. Ainsi, lorsque ces actes sont accomplis de
façon accidentelle, il ne peut y avoir acquisition de la qualité de commerçant en raison du défaut
de cet élément intentionnel. La personne qui exerce ces actes doit être motivé par l’intention de
spéculer, c’est-à-dire de réaliser un profit personnel. Cela exclut donc les personnes qui
accomplissent ces actes dans le compte d’autres personnes tels que les salariés et les
mandataires.
Ensuite, le législateur prévoit que l’acquisition de la qualité de commerçant peut se faire
par l’exercice professionnel d’une activité commerciale.
L’exercice professionnel sous-entend la mise en œuvre organisée de ressources pour
exploiter une activité commerciale de façon répétitive, dans le but de pouvoir en tirer des
moyens de subsistance. Ici, il faut non seulement un exercice répétitif de ces actes, mais aussi
un exercice continu. D’ailleurs, cette continuité est présumée à travers l’article 54 du code de
commerce qui dispose que : « Est radié d’office tout commerçant : …s'il est établi que la
personne immatriculée a cessé effectivement depuis plus de trois ans l'exercice de l'activité pour
laquelle elle a été inscrite ».
Ainsi, l’exercice professionnel d’une activité commerciale suggère que le commerçant
exerce cette activité de manière apparente aux yeux de tous, de sorte à ne laisser planer aucun
doute sur le fait qu’il exerce réellement cette activité.
La distinction principale entre l’habitude et la profession se situe donc au niveau du fait
que l’exercice professionnel suppose un exercice répétitif sans que le commerçant ne marque
de pauses trop prolongées entre les différentes opérations qu’il réalise.
A cette condition, s’ajoute l’absence de restrictions

Sous-section 2 : Absence de restrictions


Relativement aux conditions qui encadrent l’exercice de l’activité commerciale, elles
concernent surtout la notion de capacité commerciale. S’il est vrai que le principe posé est celui
de la liberté d’entreprendre5, il est cependant assorti de conditions. En d’autres termes, toute
personne est libre d’entreprendre à condition de respecter les standards fixés par le législateur.
Ainsi, il existe des restrictions qui tendent à la protection des personnes, ainsi que d’autres qui
visent à protéger l’activité commerciale elle-même.
En ce qui concerne les restrictions en raison des personnes, il est question ici de
déterminer qui peut exercer une activité commerciale. La capacité ici s’entend comme une
capacité d’exercice. Dans ce sens, le législateur marocain dispose à l’Art 12 du Code de

5
Al 3, Art 35 Constitution Marocaine : « L’Etat garantit la liberté d’entreprendre et la libre concurrence »

15
Commerce que : « …la capacité pour exercer le commerce obéit aux règles du statut
personnel ». Il y’ a donc lieu de se référer au statut personnel marocain qui fixe la majorité à
dix-huit ans grégoriens révolus. Cela revient donc à dire que la capacité commerciale ne peut
s’acquérir qu’à cet âge. Cette règle vaut pour toute personne, national ou étranger, qui entend
exercer le commerce sur le territoire du royaume. Une personne ne peut prétendre à exercer
une activité commerciale en dessous de cet âge sauf exception de la loi.
En effet , répondant à l’adage selon lequel c’est l’exception qui confirme la règle, un
mineur peut exercer le commerce s’il répond à certaines exigences. Lorsque le mineur âgé de
seize ans montre des signes de maturité, il peut être autorisé par sa famille et son tuteur à gérer
une partie de ses biens. Il se voit ainsi remettre une partie de son patrimoine sur laquelle il aura
plein droit de gestion en guise de test visant à éprouver sa capacité à gérer ses biens.
Ensuite, après cette étape, le mineur qui a atteint l’âge de dix-sept ans révolus peut
bénéficier d’une émancipation totale lui donnant le droit d’administrer et de gérer la totalité de
ses biens. Cette autorisation doit être faite avec l’accord du juge et constatée par acte adoulaire.
Au cas contraire, lorsque le mineur n’arrive pas à passer avec succès la phase de test, le
tuteur peut lui retirer la partie des biens qu’il lui avait confié.
Pareillement, l’étranger qui est toujours considéré mineur par le législateur marocain
peut exercer le commerce s’il reçoit une autorisation du président du tribunal du lieu où il entend
exercer son activité commerciale.
Toutes ces autorisations doivent être enregistrées au registre de commerce6.
Concernant le majeur incapable à savoir le dément, le faible d’esprit ou le prodige, le
droit ne lui donne la possibilité d’exercer une activité commerciale. Le juge désignera dons un
tuteur chargé de gérer les biens du majeur incapable.
La notion de risque inhérente à l’exercice des activités commerciales explique en grande
partie le choix du législateur d’écarter ces personnes des activités commerciales.
De surcroit, il existe encore d’autres restrictions quant à l’exercice des activités
commerciales. Ces restrictions ont pour but de protéger le commerce en soi.
Il s’agit notamment des cas d’incompatibilité, d’interdiction ou de déchéance.
En ce qui concerne les interdictions, il s’agit des cas ou l’exercice de l’activité est
interdite soit parce que l’état en conserve le monopole, ou encore lorsque l’objet de l’activité
est contraire aux bonnes mœurs tels que les maisons closes ou encore le commerce de
stupéfiants.
Aussi, l’exercice de certaines activités commerciales est soumis à l’obtention d’une
autorisation administrative (vente d’alcool, transport public…) ou encore à la possession de
connaissances bien précises dans le domaine dans lequel l’on souhaite exercer l’activité
(ouverture d’une pharmacie).

6
Art 13 et suivants du Code de commerce

16
Il faut préciser que l’exercice de certaines activités commerciales n’est ouvert qu’à
certaines personnes. Il s’agit par exemple des activités bancaires dont l’exercice n’est ouvert
qu’aux personnes morales.
Dans certains cas, l’interdiction peut provenir de conventions comme lorsqu’il existe
des clauses de non rétablissement, d’exclusivité ou encore de non-concurrence. Ou encore elle
peut résulter de décisions judicaires prononcées dans le cadre de condamnations pénales comme
peines accessoires ou de mesures de sureté.
En ce qui concerne les incompatibilités, la loi interdit à certaines personnes d’exercer le
commerce en raison de leur activité principale. Cette interdiction se justifie par le caractère
noble de ces professions. Il en est ainsi par exemple des avocats, des médecins…qui ne peuvent
exercer le commerce en raison d’incompatibilité légale de leur profession avec le commerce.
Relativement à la déchéance, cela concerne les personnes ayant fait l’objet d’une
condamnation et qui sont jugées indignes d’exercer le commerce. Il s’agit par exemple des
commerçants et les dirigeants de sociétés commerciales ayant fait l’objet d’une procédure de
redressement ou de liquidation judiciaire dans les cas où ces derniers ont étés poursuivis pour
une exploitation déficitaire devant conduire inéluctablement à la cessation de paiement ou
encore lorsqu’ils ont omis de tenir une comptabilité régulière, ou ont fait disparaître tout ou
partie des documents comptables. Ces déchéances peuvent être d’ordre général ou particulier.
Il ressort donc de ces dispositions que l’accès à l’exercice des différentes activités
commercial est soumis au respect des règles générales édictées par le législateur et aussi au
respect des conditions spécifiques de capacité relatives à l’exercice de certaines catégories
d’activité commerciale.

Section 2 : Les effets de l’exercice


En premier lieu, il serait judicieux de rappeler que l’exercice d’une activité commerciale
peut se faire sous plusieurs formes(Sous-section 1).
Ensuite, l’exercice valable de ces activités engendre à l’égard des personnes qui les
exercent des obligations(Sous-section 2).

Sous-section 1 : Les formes d’exercice


Le législateur marocain, qui s’est d’ailleurs calqué sur son homologue français, a prévu
dans les dispositions du code de commerce ,et à travers les lois qui complètent celle-ci, les
modes ou formes d’exercice du commerce. Gérard Cornu dans son « Vocabulaire Juridique » ,
définit les formes d’exploitation comme la manière, le procédé de mise en valeur d’une source
de richesse agricole ou industrielle7. Nous distinguons ainsi entre le mode d’organisation
sociétaire et la forme d’exploitation individuelle.
-La forme d’exploitation individuelle s’entend comme une exploitation dans laquelle
une personne crée une entreprise en son nom propre. Dans ce mode d’exercice de l’activité

7
G. Cornu, Vocabulaire Juridique, Association Henri Capitant, 12e édition, mise à jour, quadrige,Puf.

17
commerciale, la personnalité de la personne physique n’est pas distincte de celle de son
entreprise, ce qui entraine comme caractéristique principale la confusion du patrimoine de la
personne et de la personne qui ne forme qu’un seul et même patrimoine.
Ainsi, ce mode d’exploitation permet à l’entrepreneur d’exercer son activité et de
pouvoir appréhender les bénéfices de son activité sans passer par un intermédiaire qui serait la
personnalité morale de l’entreprise. Ici, l’entrepreneur reste lui-même le gérant de son activité,
en d’autres termes il reste le seul maître à bord.
La simplicité de ce mode d’exploitation en fait son principal avantage en ce que sa
création et sa gestion offrent à l’employeur des facilités de manœuvre. Toutefois, il est aussi
assorti d’inconvénients tenants notamment à la confusion des patrimoines en ce sens que les
poursuites contre l’entreprise pourront s’exécuter directement sur le patrimoine personnel de
l’entrepreneur.
En outre, ce mode limite l’entrepreneur si celui-ci est désireux d’accroitre son activité
ou encore de l’étendre à certains types d’activités qui ne sont pas compatibles avec le mode
unipersonnel d’exercice de l’activité commerciale. L’exercice de l’activité commerciale sous
ce mode est surtout réservé à des petites et moyennes entreprises réalisant des bénéfices
relativement modestes.
-Ensuite, le droit marocain prévoit la forme d’exploitation sociétaire de l’activité
commerciale dans les dispositions du Dahir des obligations et contrats. L’Art 982 dudit code
dispose que : « La société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes mettent en
commun leurs biens ou leur travail, ou tous les deux à la fois, en vue de partager le bénéfice qui
pourra en résulter. »
Aujourd’hui, avec le développement économique et la croissance fulgurante des grandes
entreprises et des multinationales, l’exploitation de l’activité commerciale par le biais de la
création d’une société semble être une solution qu’adoptent de plus en plus d’entrepreneurs. Le
législateur a d’ailleurs laissé la possibilité aux entrepreneurs de choisir entre diverses formes
de sociétés qu’on classe en trois grands groupes à savoir les sociétés de personnes(société en
nom collectif, société en commandite simple), les sociétés de capitaux(société anonyme, société
en commandite par action), les sociétés hybrides(SARL). En plus des avantages sécuritaires
qu’offre cette forme sociétale d’exploitation, elle propose aussi un réel avantage sur le plan
financier.
En premier lieu, la constitution d’une société a pour conséquence immédiate de conférer
la personnalité juridique à l’entreprise. La naissance de cette personne morale permet à la
société d’avoir un patrimoine propre distinct de celui de ceux qui l’ont créé. Cette technique a
pour utilité de servir à la protection du patrimoine des associés de la société. Il s’agit là du
principal intérêt qui réside dans ce mode d’exploitation de l’activité commerciale. En effet, la
séparation des patrimoines permet à celui ou ceux qui exploitent l’activité commerciale à
travers la personnalité morale de la société de protéger leurs biens personnels en cas de
poursuite contre le patrimoine de la société. Léon Duguit exprimait cela à travers un
aphorisme : « Je n’ai jamais déjeuné avec une personne morale » . Formule à laquelle Jean
Claude Soyer répondait en ces termes : « moi non plus, mais je l’ai souvent vu payé l’addition ».
L’activité commerciale constituant un moyen de production de richesses et d’emplois,
il se manifeste le besoin d’assurer sa continuation indépendamment des inconvénients que

18
posent la nature humaine. Ainsi, un autre avantage, non des moindres, qu’offre la forme
sociétaire d’exploitation de l’activité commerciale est le caractère non personnel de certaines
de ces sociétés. Le cas le plus palpable étant celui des sociétés anonymes qui ne prennent pas
en compte la personnalité des associés. Cette caractéristique permet à ces derniers de bénéficier
de largeurs et de grandes libertés quant à la cession de leurs actions. De surcroit, elle permet de
ne pas lier l’état de la personne qui exploite l’activité commerciale à l’exercice effectif de cette
activité. Ainsi, l’exploitation de l’activité commerciale peut continuer même en cas de maladie
ou de décès de l’associé.
L’inconvénient de cette forme d’exploitation de l’activité commerciale réside dans la
complexité qu’elle contient. Elle requiert généralement un formalisme très strict et des règles
édictées par la loi et qui s’avèrent assez contraignantes.
-Il serait inconcevable de ne pas mentionner la forme d’exploitation qui permet à une
personne physique d’exercer une activité commerciale sans pour autant mettre en péril son
patrimoine personnel. Il s’agit de la société unipersonnelle qui permet à une personne d’affecter
un patrimoine propre à une société tout en étant le seul et unique associé. En dépit des avantages
que présentent manifestement cette forme, des auteurs ont émis des réserves notamment le
doyen Carbonnier qui a qualifié cela de création d’une véritable chimère juridique en ce sens
qu’elle renonce au caractère contractuel de la société et à l’affectio societatis8.

Sous-section 2 : Les obligations


Mention faite des formes et des conditions d’exercice de l’activité commerciale, il
convient désormais de nous appesantir sur les obligations afférentes à l’exercice des activités
commerciales. Avant tout propos, nous devons remarquer que l’exercice d’une activité
commerciale confère à la personne qui l’exerce la qualité de commerçant. C’est ce titre qui
entraine des obligations.
-Tout d’abord, l’obligation principale qui incombe à la personne exerçant une activité
commerciale est son inscription au registre de commerce. L’Art 37 du code de commerce
dispose à cet effet que : « Sont tenues de se faire immatriculer au registre du commerce toutes
les personnes physiques et morales, marocaines ou étrangères exerçant une activité
commerciale sur le territoire du Royaume ». Il ressort dès lors de cette définition que
l’immatriculation est l’une des obligations les plus essentielles que doit respecter le
commerçant. Par ailleurs, le législateur accorde un délai de trois mois à compter du début
d’exercice de l’activité commerciale pour demander l’immatriculation au registre de commerce.
L’immatriculation permet dans un premier aspect à la personne exploitant l’activité de
bénéficier entièrement de l’application des dispositions juridiques relatives à sa qualité de
commerçant et de se prévaloir de tous ses droits. Ensuite, elle permet à l’administration d’avoir
une trace de l’entreprise et de lui attribuer un numéro qui servira à l’imposition fiscale de
l’entreprise. Ce deuxième aspect que nous venons d’évoquer revêt une importance capitale car
les impôts constituent une grande partie des recettes de l’Etat.

8
François de Sales Gildas Bile, « Les formes d’exploitation de l’activité commerciale en droit OHADA », Village
de la justice, https://www.village-justice.com/articles/les-formes-exploitation-activite-commerciale-droit-
ohada,42762.html

19
De surcroit, en plus de l’inscription d’immatriculation, le commerçant est tenu de faire
inscrire au registre de commerce toute modification ou radiation9.
Une inscription modificative fait allusion à une demande visant à inscrire sur le registre
de commerce toute information relative au fonds de commerce servant à exploiter l’activité, ou
encore visant à modifier la nature de l’activité ou toute autre information contenue dans le
registre. Par exemple le nantissement du fonds de commerce doit faire l’objet d’une inscription
au registre de commerce, ainsi que les jugements prononçant des mesures quelconques vis-à-
vis de l’entreprise.
Aussi, doivent être portées sur le registre de commerce les radiations. La radiation
comme l’indique le dictionnaire est l’acte de radier une personne d’un registre. Dans notre cas,
il s’agit de radier la personne exerçant l’activité commerciale du registre de commerce.
Toutes ces informations ont pour but de pouvoir informer les tiers qui y ont intérêt de la
situation réelle de l’entreprise.
-Ensuite, chaque commerçant est tenu dans le cadre de son activité commerciale en
application de l’article 18 du code de commerce d’ouvrir un compte. Cette opération doit se
faire auprès d’un établissement bancaire ou d’un centre de chèques postaux.
-Le commerçant a aussi une obligation de conservation. En effet, il doit établir un
dossier contenant l’ensemble des originaux et des copies de toutes les correspondances qu’il a
reçu ou envoyé. Ces documents doivent être conservés pour une période de dix ans à compter
de leur date respective. Cette mesure à l’allure quelque peu inutile révèle pourtant une grande
importance puisque ces documents peuvent valoir de preuve pour le commerçant en cas de litige
quelconque à l’occasion de son activité commerciale. Toutefois, reste à déterminer si cette règle
est vraiment appliquée dans la pratique surtout pour les petites entreprises qui font fi de cette
obligation.
-Il serait approprié maintenant de mentionner les obligations comptables auxquelles sont
tenues toute personne exerçant une activité commerciale. La personne exerçant une activité
commerciale, doit tenir une comptabilité régulière conformément aux règles prévues par la loi.
La loi exige que soit obligatoirement tenues certains documents comptables comme le grand
livre, le livre journal ou encore le livre inventaire. Une tenue régulière de ces documents peut
tenir lieu de preuve à l’occasion de litiges entres commerçants, ou même entre un commerçant
et un tiers lorsque le double de ces documents se trouvent en possession du tiers.
Le commerçant est encore tenu à de nombreuses obligations . Nous pouvons citer entre
autres ses obligations fiscales, ainsi que d’autres obligations formelles quant à l’exercice de son
activité.
Il ressort donc clairement de tout ceci que l’activité commerciale, en raison de ses
caractéristiques exceptionnelles tels que le risque qui y est lié ainsi que son caractère
particulièrement économique, ait besoin d’un encadrement particulier, encadrement dont tente
de s’occuper le droit commercial.

9
Art 36 Code de commerce

20
Conclusion :
En somme, nous relevons de tout ceci que le législateur a accordé une attention
particulière aux activités commerciales. Non seulement il a pris la peine d’en dresser les
contours en établissant une liste bien que non limitative, mais en plus, il a prévu l’éventualité
d’activités sortants de cette liste mais qui en raison de leur nature devraient être soumises aux
mêmes règles. Pour pallier à cet éventuel problème, il a instauré le principe des activités
assimilées. Ensuite, pour étayer son travail, il a édicté des mesures visant à encadrer
juridiquement ces activités commerciales quant à leur exercice. C’est ainsi que nous retrouvons
un ensemble de règles, les unes supplétives et les autres impératives, qui règlementent les
formes d’exercice, les conditions d’exercice , ainsi que les obligations relatives à l’exercice de
l’activité commerciale. Aujourd’hui, malgré le travail incessant du législateur marocain pour
adapter le code de commerce au progrès, il subsiste quelques lacunes. La lenteur de l’appareil
législatif ne permet pas tout d’abord une adaptation rapide du droit aux faits, nous assistons
ainsi à des acs où certaines activités échappent au cadre des activités commerciales malgré leur
caractère flagramment commercial. Ensuite, la machine exécutive aussi peine le plus souvent à
l’application effective de ces règles. Il serait légitime dès lors de s’interroger sur une nécessaire
visite du code de commerce qui semble devenir vétuste. Le monde évolue et le droit doit
effectuer un effort constant pour suivre le rythme.

21
Table des matières

INTRODUCTION

Chapitre 1 : Classification des activités commerciales

Section 1 : Activités nommées

Sous-section 1 : Les activités de distribution


Sous-section 2 : Les activités de production
Sous-section 3 : Les activités de services

Section 2 : Activités innommées

Sous-section 1 : Activités assimilées portant sur la distribution


Sous-section 2 : Activités assimilées portant sur la production
Sous-section 3 : Activités assimilées portant sur les services

Chapitre 2 : Exercice des activités commerciales

Section 1 : Conditions d’exercice

Sous-section 1 : L’habitude et la profession


Sous-section 2 : Absence de restrictions

Section 2 : Effets de l’exercice

22
Sous-section 1 : L’habitude et la profession
Sous-section 2 : Absence de restrictions

23
BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages généraux
 (G) Cornu, Vocabulaire Juridique, Association Henri Capitant, 12e édition,
mise à jour, quadrige,Puf.
 (H) DAHDOUH et (C) LABASTIE-DAHDOUH ,Droit commercial , Tunis,
I.O.R.T, 2002, Volume 1
 Giverdon, « Le droit commercial, droit des commerçants », JCP, 1949, 1,770.
 (C) Lebel, droit des affaires, cursus, 2012
 (G) Ripert et (R) Roblot par L. Vogel, Traité de Droit Commercial, Tome 1-
Volume 1, 18ème édition, éd. LGDJ, pp. 2- 5 .

Ouvrages spéciaux
 (J) Cayron ,La location de biens meubles, éd. Presses universitaires
 (J) Hémard, Théorie et pratique des assurances terrestres, t. 1
 (N) MEZGHAZNI : Droit commercial, actes de commerce, commerçants et
fonds de commerce, Tunis, C.P.U, 2006".

Sitographie
 https://www.village-justice.com/articles/les-formes-exploitation-activite-
commerciale-droit-ohada,42762.html
 Bamdé & (J) Bourdoiseau ,Le droit dans tous ses états.
 Gobat ,L’ABC de l’économie.

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