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NON STEROÏDIENS
Pr S. NDONGO
Support D1 UCAD, 2022
AINS
§ Propriétés pharmacologiques communes
– Anti-inflammatoires
– Antalgiques
– Antipyrétiques
– Antiagrégantes plaquettaires
AINS
— Mécanisme d’action similaire : inhibition de la synthèse des
prostaglandines
– cellules mononuclées
(monocytes/macrophages et lymphocytes)
– Agrégation plaquettaire
– Effet natriurétique
MECANISMES D'ACTION
Mécanismes d'action
COX-1, ou COX constitutionnelle, ubiquitaire
§ PGE2 pour le rein
§ Prostacycline (PGI2)
– pour l'estomac
– pour l'endothélium
— cellules synoviales
— chondrocytes
CLASSIFICATION
Classification
Salicylés
§ Classe très active
§ Formes tamponnées
§ Dizaines de spécialités
- Acide acétylsalicylique (Aspirine R)
- Acétylsalicylate de lysine (Aspégic R)
- Bénorilate (Longalgic R)
- Carbasalate calcique (Céphalgan R)
- Diflunisal (Solupsan R)
Classification
§ Pyrazolés
- disponible
- risque d’agranulocytose
phénylbutazone (butazolidine R)
§ Indoliques
- indométacine (indocid R)
- sulindac (arthrocine R)
Classification
§ Propioniques
- Ibuprofène (brufen R)
- Kétoprofène (profénid R)
- Naproxène (apranax R)
Classification
q Arylcarboxyliques
§ Arylacétiques
- Diclofénac (voltarène R)
§ Pyrano-indole acétique
- Etodolac (lodine R)
Classification
q Oxicams
- Demi-vie longue
- Prise unique
(Piroxicam (feldène R), Ténoxicam (tilcoil R))
q Fénamates
- Acide niflumique (nifluril R)
- Acide méfanamique (ponstyl R)
Classification
– Importante avancée
thérapeutique
Pharmacocinétique
– Résorption : totale
- Kétoprofène (profénid R)
cardiovasculaire rénale
gynéco-
cutanée
obstétrique
respiratoire hématologique
INTOLERANCE
(digestive)
– plus fréquents
Œsophage
- Ulcérations
- Aggravations des lésions par RGO
INTOLERANCE
(digestive)
Estomac-duodénum
– Troubles fonctionnels : nausées, vomissements, douleurs
Intestin grêle
– Perte de substance : érosions, ulcères
Colon
– Colites non spécifiques
– Colites ischémiques
– Terrain prédisposé
INTOLERANCE
(rénale)
§ Hyperkaliémie
INTOLERANCE
(rénale)
N I avec syndrome néphrotique
— Survenant après 6 mois de traitement
— IR d'intensité variable
– pneumopathie immuno-allergique
Syndrome de Widal
– rhinite
– polypose nasale
— Episode infectieux
— Ictère grave
— Encéphalopathie convulsive
— Insuffisance hépatocellulaire aiguë
— Mortel : 20 % des cas
INTERACTIONS
MEDICAMENTEUSES
Interactions médicamenteuses
§ Anticoagulants
— augmentation du risque hémorragique
— surveillance du TP et INR
§ Sulfamides
— augmentation de l’effet hypoglycémiant
— surveillance glycémie
Interactions médicamenteuses
§ Diurétiques
— Risque accru d’insuffisance rénale
— AINS déconseillés
§ IEC
— Risque accru d’insuffisance rénale
— AINS déconseillés
Interactions médicamenteuses
§ Méthotrexate
— antimétabolite/inhibition de l’adénosine
— augmentation du risque hématologique
— hyperhomocystéinémie
— AINS contre-indiqués si MTX à forte dose
CONDUITE
DU
TRAITEMENT
Bilan pré-thérapeutique
Contre-indications absolues
– Allergie à la même classe chimique
– Grossesse
– Insuffisance hépatique ou rénale sévère
– Ulcère gastroduodénal évolutif
– Syndrome de Widal
– Maladie hémorragique
Bilan pré-thérapeutique
Contre-indications relatives
– Antécédents ulcéreux
– RGO sévère
– AVK
Choix du produit
—TERRAIN
—demi-vie du produit
§ voie orale
— concentration maximale obtenue rapidement
— biodisponibilité élevée
§ Voie rectale
— risque gastrotoxique persiste
— rectites
— si voie orale impossible
Choix du produit
§ Sujet âgé
— terrain fragile
— phénylbutazone : exclu
Terrains à risque
§ Maladies cardiovasculaires
– Risque de rétention hydrique
• HTA
• Insuffisance cardiaque
§ Asthme
– Notion de crises antérieures sous AINS
– Syndrome de Widal
Terrains à risque
§ Maladies digestives
– Diverticulose colique
• point d’appel à des perforations
§ Infection
- Prudence
- AINS masquent les signes habituels
- Facilitent la diffusion
RMO
• 1. Il n'y a pas lieu de poursuivre un traitement par un AINS lors des rémissions complètes des rhumatismes inflammatoires chroniques et en dehors
des périodes douloureuses dans les rhumatismes dégénératifs.
• 2. Il n'y a pas lieu de poursuivre un traitement par un AINS au delà d'une période d'une à deux semaines, dans les lombalgies aiguës et/ou
lombosciatalgies aiguës et dans les rhumatismes abarticulaires en poussée, sans une réévaluation clinique.
• 3. Néant.
• 4. Il n'y a pas lieu d'associer un anti-ulcéreux (*) à un AINS à dose anti-inflammatoire sans avoir évalué le risque digestif individuel (âge > 65 ans,
antécédents d'ulcère gastroduodénal, antécédents d'intolérance aux AINS).
• 5. Il n'y a pas lieu, car dangereux et contre-indiqué, de prescrire un AINS à partir du sixième mois de la grossesse, sauf utilisations obstétricales très
limitées.
• 6. Il n'y a pas lieu de prescrire un AINS à des doses supérieures aux doses recommandées.
• 7. Il n'y a pas lieu de prescrire un AINS par voie intramusculaire (**) au-delà des trois premiers jours du traitement, la voie orale prenant le relais.
• 8. Il n'y a pas lieu d'associer deux AINS par voie générale, y compris l'aspirine (sauf lorsque celle-ci est prescrite à visée anti-agrégante à des doses <
500 mg). Cette recommandation concerne toute la classe des AINS, qu'ils soient prescrits comme antalgiques, antipyrétiques ou anti-inflammatoires.
• 9. Il n'y a pas lieu, en raison du risque hémorragique, de prescrire un AINS chez un patient sous anti-vitamine K, ou sous héparine ou ticlopidine.
• 10. Il n'y a pas lieu, particulièrement chez le sujet âgé, en raison du risque d'insuffisance rénale aiguë, de prescrire un AINS chez un patient recevant
un traitement par inhibiteur de l'enzyme de conversion, diurétique ou antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II, sans prendre les précautions
nécessaires.
• 11. Il n'y a pas lieu d'associer un traitement AINS à la corticothérapie, sauf dans certaines maladies inflammatoires systémiques évolutives (lupus
érythémateux disséminé, angéites nécrosantes, certaines polyarthrites rhumatoïdes...).
• (*) Le misoprostol et l'oméprazole sont les seuls anti-ulcéreux ayant l'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) dans cette indication.
(**) La voie parentérale ne diminue pas le risque digestif, comporte des risques spécifiques et n'est pas plus efficace au delà de ce délai.
CONCLUSION
PRUDENCE !