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PROCESSUS 6
Analyse de la situation
financière
Livre du professeur
© Nathan 2017
25 avenue Pierre de Coubertin, 75013 Paris
ISBN : 978-2-09-164850-7
Sommaire
Travail à faire, p. 10
I. Observer l’évolution du résultat sur plusieurs exercices
1. Selon vous, pourquoi Mme Fauvet utilise-t-elle une présentation en liste du compte de
résultat ?
La présentation du compte de résultat en liste, contrairement au compte de résultat de base,
permet de mettre en évidence plusieurs résultats :
– le résultat d’exploitation (qui concerne l’activité courante) ;
– le résultat financier (qui concerne les éléments financiers) ;
– le résultat exceptionnel (qui concerne les éléments non liés à l’activité habituelle).
Chacun de ces résultats participe à la réalisation du résultat net comptable.
2. Sur tableur ou sur feuille, calculez l’évolution sur 3 ans du résultat net comptable et
des résultats partiels. Commentez.
Exercices Évolution
Résultats Pack Inbox
N N-1 N-2 N / N-1 N-1 / N-2 N / N-2
Résultat d’exploitation 258 600 485 800 602 800 – 47 % – 19 % – 57 %
Résultat financier 43 200 46 900 40 400 –8% 16 % 7%
Résultat exceptionnel – 2 700 12 000 46 200 – 123 % – 74 % – 106 %
Bénéfice ou perte 224 000 458 300 583 300 – 51 % – 21 % – 62 %
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© Nathan Chapitre 1 – L’analyse de l’activité de l’organisation
Processus 6
La baisse du résultat sur toute la période est liée à une baisse de chacun des résultats mais elle
s’explique surtout par la baisse du résultat d’exploitation. Elle est observable sur les trois
exercices mais elle est plus importante entre les deux derniers exercices.
Le résultat financier est stable sur les trois exercices, donc l’explication de la baisse du
résultat net comptable ne pourra être recherchée sur les éléments financiers.
Le résultat exceptionnel baisse également mais de façon moins importante que le résultat
d’exploitation ; les montants sont négligeables par rapport à ceux du résultat d’exploitation.
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Chapitre 1 – L’analyse de l’activité de l’organisation © Nathan
Processus 6
N N-1 N-2
SIG Pack Inbox (en liste)
Montant % CA Montant % CA Montant % CA
Ventes de marchandises
Achats de marchandises
Variations de stocks de marchandises
MARGE COMMERCIALE 0 0 0
Production vendue 6 554 100 6 478 800 6 341 300
Production stockée – 25 000 – 29 900 – 30 100
Production immobilisée
PRODUCTION DE L’EXERCICE 6 529 100 6 448 900 6 311 200
Production de l’exercice 6 529 100 6 448 900 6 311 200
Marge commerciale 0 0 0
Consommations en provenance de tiers 4 677 300 4 405 900 4 196 900
VALEUR AJOUTÉE 1 851 800 28,3 % 2 043 000 31,5 % 2 114 300 33,3 %
Valeur ajoutée 1 851 800 2 043 000 2 114 300
Subventions d’exploitation 2 900 2 200 2 500
Impôts, taxes et versements assimilés 9 900 9 800 9 800
Charges de personnel 1 300 300 19,8 % 1 253 200 19,3 % 1 212 000 19,1 %
EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION 544 500 8,3 % 782 200 12,1 % 895 000 14,1 %
Excédent brut d’exploitation 544 500 782 200 895 000
Reprises sur dép., provisions et transf. de charges 18 100 12 200 12 000
Autres produits 5 300 4 800 4 200
Dotations aux amortissements, dépréciations et prov. 302 200 4,6 % 304 300 4,7 % 304 400 4,8 %
Autres charges 7 100 9 100 4 000
RÉSULTAT D’EXPLOITATION 258 600 3,9 % 485 800 7,5 % 602 800 9,5 %
Résultat d’exploitation 258 600 485 800 602 800
Quotes-parts de résultat sur opér. faites en commun
Produits financiers 95 600 101 100 83 000
Charges financières 52 400 54 200 42 600
RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔTS 301 800 4,6 % 532 700 8,2 % 643 200 10,1 %
Produits exceptionnels 121 100 224 500 157 300
Charges exceptionnelles 123 800 212 500 111 100
RÉSULTAT EXCEPTIONNEL – 2 700 12 000 46 200
Résultat courant avant impôts 301 800 532 700 643 200
Résultat exceptionnel – 2 700 12 000 46 200
Participation des salariés aux résultats de l’entreprise 0 0 0
Impôts sur les bénéfices 75 100 86 400 106 100
RÉSULTAT NET COMPTABLE 224 000 3,4 % 458 300 7,1 % 583 300 9,2 %
Produits des cessions d’éléments d’actif 121 100 224 500 157 300
Valeur nette comptable des éléments d’actif cédés 123 800 212 500 111 100
PLUS-VALUE ou MOINS-VALUE – 2 700 12 000 46 200
6. Expliquez ce qu’apporte ce dernier calcul de ratios des SIG par rapport au chiffre
d’affaires.
Le calcul des ratios des SIG par rapport au chiffre d’affaires permet de faire des comparaisons
avec d’autres entreprises mais aussi des comparaisons dans le temps.
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© Nathan Chapitre 1 – L’analyse de l’activité de l’organisation
Processus 6
7. Analysez les SIG et identifiez les principaux postes qui peuvent expliquer les variations
sur les trois exercices comptables.
Pas de marge commerciale, l’activité de l’entreprise Pack Inbox est industrielle.
La production de l’exercice augmente sur les trois exercices. On note une augmentation constante
de la production vendue.
La valeur ajoutée (VA), par contre, baisse sur les trois exercices. Elle représentait 33,3 % du
chiffre d’affaires en N-2 et n’en représente plus que 28,3 % en N, soit une baisse de 5 points
en deux ans. Le calcul de la VA intègre la production de l’exercice et les consommations de
l’exercice en provenance de tiers. La production de l’exercice a augmenté sur les trois
exercices, donc l’explication de la baisse ne vient pas d’un chiffre d’affaires en baisse (hausse
de 3,4 % entre N-2 et N, l’évolution semble équivalente chez les concurrents). Par contre, les
consommations en provenance de tiers augmentent plus rapidement que le chiffre d’affaires,
c’est donc la variation de ce poste qui peut expliquer la baisse de la VA.
En observant le compte de résultat sur les trois exercices, on peut voir que les postes d’achat
ont progressé assez rapidement :
– « Achats de matières premières et autres approvisionnements » : + 12 % entre N-2 et N ;
– « Autres achats et charges externes » : + 9,4 % entre N-2 et N.
La production de l’exercice ayant augmenté moins rapidement que les achats, on peut
supposer que le volume des achats a augmenté mais aussi le coût de ces achats, notamment
pour les matières premières.
L’excédent brut d’exploitation, comme la valeur ajoutée, baisse sur les trois exercices mais de
façon plus importante (passant de 14,1 % du chiffre d’affaires en N-2 à 8,3 % en N). Cette
baisse s’explique, d’une part, par la diminution de la valeur ajoutée et, d’autre part, par
l’augmentation des charges de personnel (+ 7,3 % entre N-2 et N).
Les derniers soldes – résultat d’exploitation, résultat courant avant impôts et résultat net
comptable – connaissent également une baisse sur les trois exercices. Cette variation à la
baisse de ces soldes résulte de la diminution de la valeur ajoutée et de l’excédent brut
d’exploitation. Les calculs sont réalisés en cascade : si les premiers soldes diminuent, les
calculs des soldes suivants sont également impactés par la baisse.
Le résultat exceptionnel diminue sur les trois exercices (il était de 46 200 € en N-2, de
12 000 € en N-1 et il est négatif en N à – 2 700 €). Son calcul est indépendant de celui des
autres SIG. La baisse du résultat exceptionnel sur les trois exercices a aussi une incidence,
mais moindre, sur la baisse du résultat net comptable.
L’entreprise enregistre globalement des plus-values sur les exercices N-2 et N-1. Elle dégage
des moins-values en N (la valeur nette comptable des éléments d’actif cédés est supérieure
aux produits des cessions d’éléments d’actif).
8. Mme Fauvet a opté pour une présentation personnalisée des SIG. Pourquoi, selon
vous, n’a-t-elle pas utilisé le modèle de calcul classique préconisé par le PCG ?
Le modèle de calcul classique des SIG ne permet de voir le détail des éléments entrant dans ce
calcul que pour l’exercice en cours. Apparaît également le rappel des SIG de l’exercice
précédent. Ce modèle ne fournit pas le détail des calculs des trois années, contrairement au
tableau réalisé par Mme Fauvet.
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Chapitre 1 – L’analyse de l’activité de l’organisation © Nathan
Processus 6
III. Comparer les résultats avec ceux de la concurrence
P7 9. Proposez, sur tableur, un tableau qui permette de synthétiser les indicateurs de
l’entreprise afin de les comparer à ceux de la concurrence.
Indicateurs SA Pack Inbox
en milliers d’euros N % CA N-1 % CA N-2 % CA
CA 6 554 100 6 478 800 6 341 300
SIG
VA 1 851 800 28,3 % 2 043 000 31,5 % 2 114 300 33,3 %
EBE 544 500 8,3 % 782 200 12,1 % 895 000 14,1 %
RE 258 600 3,9 % 485 800 7,5 % 602 800 9,5 %
RCAI 301 800 4,6 % 532 700 8,2 % 643 200 10,1 %
RNC 224 000 3,4 % 458 300 7,1 % 583 300 9,2 %
Indicateurs SA Bellatix
en milliers d’euros N % CA N-1 % CA N-2 % CA
CA 4 897 652 4 785 126 4 800 125
SIG
VA 1 530 598 31,3 % 1 505 621 31,5 % 1 520 356 31,7 %
EBE 533 665 10,9 % 510 359 10,7 % 514 268 10,7 %
RE 239 875 4,9 % 210 578 4,4 % 202 658 4,2 %
RCAI 206 789 4,2 % 165 983 3,5 % 178 974 3,7 %
RNC 156 720 3,2 % 145 230 3,0 % 135 989 2,8 %
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© Nathan Chapitre 1 – L’analyse de l’activité de l’organisation
Processus 6
b) Sur quels autres indicateurs l’entreprise apparaît-elle moins performante ?
L’entreprise Pack Inbox est moins performante, en N, sur tous les autres indicateurs
(proportionnellement au chiffre d’affaires), ce qui est logique compte tenu du fait que les
autres indicateurs sont calculés à partir de la valeur ajoutée.
Elle était cependant plus performante sur les exercices précédents pour plusieurs indicateurs.
13. Calculez les SIG de Pack Inbox après retraitement des charges de personnel
intérimaire et de crédit-bail.
Voir tableau pages 11 et 12
14. Présentez l’impact du retraitement des charges sur la valeur ajoutée, l’EBE et le
résultat d’exploitation.
La valeur ajoutée augmente car les charges de personnel intérimaire et de crédit-bail ont été
retirées.
L’EBE augmente, mais de façon moins importante, car les charges de personnel intérimaire
ont été réintroduites dans le calcul de l’EBE.
Le résultat d’exploitation est plus important également car les charges financières liées au
retraitement du crédit-bail n’impactent pas son calcul, elles sont retirées du résultat
d’exploitation pour obtenir le RCAI.
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Chapitre 1 – L’analyse de l’activité de l’organisation © Nathan
Processus 6
CORRIGÉ DE LA QUESTION 13 N SIG retraités N N-1 SIG retraités N-1 N-2 SIG retraités N-2
SIG Pack Inbox (en liste) Montant %/CA Montant %/CA Montant %/CA Montant %/CA Montant %/CA Montant %/CA
Ventes de marchandises
- Achats de marchandises
= MARGE COMMERCIALE 0 0 0 0 0 0
Production vendue 6 554 100 6 554 100 6 478 800 6 478 800 6 341 300 6 341 300
+ Production stockée -25 000 -25 000 -29 900 -29 900 -30 100 -30 100
+ Production immobilisée
= PRODUCTION DE L'EXERCICE 6 529 100 6 529 100 6 448 900 6 448 900 6 311 200 6 311 200
Production de l’exercice 6 529 100 6 529 100 6 448 900 6 448 900 6 311 200 6 311 200
+ Marge commerciale 0 0 0 0 0 0
- Consos. en provenance de tiers 4 677 300 4 677 300 4 405 900 4 405 900 4 196 900 4 196 900
- Personnel intérimaire 155 500 154 500 156 200
- Crédit-bail 30 000 30 000 0
= VALEUR AJOUTÉE 1 851 800 28,3% 2 037 300 31,1% 2 043 000 31,5% 2 227 500 34,4% 2 114 300 33,3% 2 270 500 35,8%
Valeur ajoutée 1 851 800 2 037 300 2 043 000 2 227 500 2 114 300 2 270 500
+ Subventions d'exploitation 2 900 2 900 2 200 2 200 2 500 2 500
- Impôts, taxes et versements assimilés 9 900 9 900 9 800 9 800 9 800 9 800
- Charges de personnel 1 300 300 19,8% 1 300 300 19,8% 1 253 200 19,3% 1 253 200 19,3% 1 212 000 19,1% 1 212 000 19,1%
+ Personnel intérimaire 155 500 154 500 156 200
= EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION 544 500 8,3% 574 500 8,8% 782 200 12,1% 812 200 12,5% 895 000 14,1% 895 000 13,8%
Excédent brut d’exploitation 544 500 574 500 782 200 812 200 895 000 895 000
+ Produits financiers 95 600 95 600 101 100 101 100 83 000 83 000
- Charges financières 52 400 52 400 54 200 54 200 42 600 42 600
+ Intérêts du crédit-bail 6 000 6 000
RÉSULTAT COURANT AVANT
= 301 800 4,6% 301 800 4,6% 532 700 8,2% 532 700 8,2% 643 200 10,1% 643 200 10,1%
IMPÔTS
Produits exceptionnels 121 100 121 100 224 500 224 500 157 300 157 300
- Charges exceptionnelles 123 800 123 800 212 500 212 500 111 100 111 100
= RÉSULTAT EXCEPTIONNEL -2 700 -2 700 12 000 12 000 46 200 46 200
Résultat courant avant impôts 301 800 301 800 532 700 532 700 643 200 643 200
+ Résultat exceptionnel -2 700 -2 700 12 000 12 000 46 200 46 200
Participation des salariés aux
- 0 0 0 0 0 0
résultats
- Impôts sur les bénéfices 75 100 75 100 86 400 86 400 106 100 106 100
= RÉSULTAT NET COMPTABLE 224 000 3,4% 224 000 3,4% 458 300 7,1% 458 300 7,1% 583 300 9,2% 583 300 9,2%
PCEA 121 100 121 100 224 500 224 500 157 300 157 300
- VNCEAC 123 800 123 800 212 500 212 500 111 100 111 100
= PLUS-VALUE ou MOINS-VALUE -2 700 -2 700 12 000 12 000 46 200 46 200
V. Préciser le diagnostic par le calcul de ratios
17. Mme Fauvet souhaite observer la croissance du chiffre d’affaires des entreprises du
secteur. Complétez, sur tableur, le tableau d’analyse de l’activité qu’elle a élaboré.
Évolution Évolution
Chiffre d’affaires N N-1 N-2
N-1 / N N-2 / N
Pack Inbox 6 554 100 6 478 800 6 341 300 1,2 % 3,4 %
Établissements Dubourgeois 10 959 875 10 624 362 10 584 236 3,2 % 3,5 %
SA Bellatix 4 897 652 4 785 126 4 800 125 2,4 % 2,0 %
18. La lecture des ratios obtenus confirme-t-elle la faible progression de l’activité des
entreprises sur ce secteur ?
La progression du chiffre d’affaires des entreprises du même secteur d’activité est
effectivement limitée. Elle est plus forte pour Pack Inbox que pour son concurrent Bellatix.
Les résultats montrent une meilleure performance des établissements Dubourgeois. Les
résultats de la SA Pack Inbox en N-2 et N-1 sont proches de ceux de la SA Bellatix en N. Ils
sont plus faibles en N, la valeur ajoutée de Pack Inbox a beaucoup diminué et l’effectif a
progressé.
Il est à noter que la valeur ajoutée des établissements Dubourgeois est plus élevée parce
qu’elle fabrique elle-même sa pâte à papier, les comparaisons avec cette entreprise sont donc
moins pertinentes.
13
© Nathan Chapitre 1 – L’analyse de l’activité de l’organisation
Processus 6
b) Complétez le tableau de répartition de la valeur ajoutée. Commentez.
Éléments de calcul
Indicateurs Résultats
Charges Valeur ajoutée
Salaires et traitements 857 700
Part du facteur travail dans la VA Charges sociales 442 600 1 851 800 70,2 %
Participation des salariés 0
Impôts, taxes 9 900
Part de l’impôt dans la VA 1 851 800 4,6 %
Impôt sur les bénéfices 75 100
Part des intérêts dans la VA Intérêts et charges assimilées 52 400 1 851 800 2,8 %
21. Compte tenu des informations collectées, Mme Fauvet peut-elle, selon vous, envisager
son projet de développement ?
On peut noter le bon positionnement de la société Pack Inbox par rapport à la concurrence.
On peut supposer qu’elle dégage des ressources internes (autofinancement) qui lui
permettront d’envisager son projet de développement.
14
Chapitre 1 – L’analyse de l’activité de l’organisation © Nathan
Processus 6
Corrigé des applications
Pour rappel :
N N-1 N-2
VA / CA 42,1 % 39,1 % 36,8 %
EBE / CA 11,0 % 7,4 % 5,2 %
Résultat d’exploitation / CA 1,7 % 2,5 % 3,0 %
RCAI / CA – 0,3 % 1,1 % 2,9 %
Taux de profitabilité (RNC / CA) – 0,5 % 0,9 % 3,0 %
3. Indiquez, à partir des éléments de calcul obtenus, si la SARL Reymond est rentable.
Le chiffre d’affaires de l’entreprise a progressé (+ 6,6 % entre N-2 et N), mais cette dernière
voit son résultat net comptable diminuer sur la période ; elle affiche une perte en N.
En observant le compte de résultat, on constate que le résultat d’exploitation est en baisse, le
résultat financier est négatif et en baisse.
Le calcul des SIG met en évidence une progression de la valeur ajoutée (+ 10,9 %), de la
production de l’exercice (+ 8,1 %), de la valeur ajoutée (+ 22 %) et de l’EBE (+ 126,7 %).
Ces SIG rapportés au chiffre d’affaires permettent de confirmer une amélioration de l’activité
de l’entreprise (+ 5,3 points pour la valeur ajoutée et + 5,8 points pour l’EBE entre N-2 et N).
La dégradation apparaît à partir du calcul du résultat d’exploitation. En effet, entre N-2 et N,
le résultat d’exploitation diminue de 38,6 %. Le problème provient d’une augmentation des
charges entre l’EBE et le résultat d’exploitation. Le poste de charges qui a le plus fortement
progressé est celui des dotations aux amortissements (+ 114 %). Les amortissements semblent
donc être à l’origine de la dégradation de la profitabilité, ce qui peut laisser supposer
l’acquisition de biens par l’entreprise.
La baisse est plus forte encore sur le résultat courant avant impôts (– 112,6 %). Elle
s’explique par la baisse du résultat d’exploitation mais aussi par une hausse très importante
des charges financières. Cette hausse pourrait confirmer la politique d’investissement de
l’entreprise.
Les éléments liés à l’activité sont exceptionnels et ne sont pas la cause de la baisse du résultat
net comptable. En effet, le résultat exceptionnel, même en baisse sur la période, reste
excédentaire.
16
Chapitre 1 – L’analyse de l’activité de l’organisation © Nathan
Processus 6
La dégradation de la profitabilité de l’entreprise n’est pas en soi inquiétante pour l’entreprise
si elle est liée à la réalisation d’investissements qui ont permis une progression des ventes, de
la valeur ajoutée et de l’EBE.
3. Recalculez les SIG impactés par les retraitements des charges de personnel et du
crédit-bail.
Après
SIG SARL Marisol Montants
retraitements
Ventes de marchandises 246 580 246 580
Coût d’achat des marchandises vendues 133 412 133 412
Marge commerciale 113 168 113 168
Production vendue 252 862 252 862
Production stockée 1 025 1 025
Production de l’exercice 253 887 253 887
Marge commerciale 113 168 113 168
Production de l’exercice 253 887 253 887
Consommations en provenance de tiers 180 210 124 310
Valeur ajoutée 186 845 242 745
Valeur ajoutée 186 845 186 845
Impôts et taxes 14 000 14 000
Charges de personnel 127 000 170 100
Excédent brut d’exploitation 45 845 58 645
Reprises sur dépréciations, prov. et transferts de charges 2 612 2 612
Autres produits 645 645
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 33 890 43 890
Autres charges 122 122
Résultat d’exploitation 15 090 17 890
Produits financiers 345 345
Charges financières 3 640 6 440
Résultat courant avant impôts 11 795 11 795
17
© Nathan Chapitre 1 – L’analyse de l’activité de l’organisation
Processus 6
Les charges de personnel intérimaire sont retirées des consommations en provenance des tiers
(– 43 100 €) et ajoutées au poste « Charges de personnel » (+ 43 100 €).
Les redevances de crédit-bail sont retirées des consommations en provenance des tiers (–
12 800 €) et ajoutées aux postes « Dotations aux amortissements » (+ 10 000 €) et « Charges
financières » (charges d’intérêt : + 2 800 €).
18
Chapitre 1 – L’analyse de l’activité de l’organisation © Nathan
Processus 6
Chapitre 2
L’analyse de la performance financière
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 6.1. Analyse de la performance de l’organisation
Travail à faire, p. 28
20
Chapitre 2 – L’analyse de la performance financière © Nathan
Processus 6
N N-1 N-2
Résultat net comptable 224 000 458 300 583 300
Chiffre d’affaires 6 554 100 6 478 800 6 341 300
Taux de profitabilité 3% 7% 9%
b) Justifiez les écarts puis commentez les évolutions de ces ratios.
Le taux de profitabilité est légèrement plus faible que le taux de capacité d’autofinancement.
L’écart entre les taux s’explique par une CAF plus élevée que le résultat net comptable. Les
deux ratios varient à la baisse ; le résultat net comptable et la CAF ont diminué en N-2 et N,
malgré une hausse du chiffre d’affaires.
P7 10. Déterminez la capacité de remboursement de l’entreprise.
a) Calculez, sur feuille ou sur tableur, le ratio de capacité de remboursement pour les
3 exercices.
N N-1 N-2
Dettes financières dont concours bancaires courants 1 365 500 1 596 500 1 787 100
CAF 510 800 738 400 829 500
Capacité de remboursement 2,7 2,2 2,2
b) Expliquez en une phrase le montant obtenu pour l’exercice N.
La CAF générée par l’activité de l’entreprise Pack Inbox permet de rembourser en plus de
deux ans les dettes financières contractées par l’entreprise.
c) Appréciez l’évolution du ratio dans le temps.
La capacité de remboursement augmente passant de 2,2 à 2,7. La capacité de remboursement
de l’entreprise se dégrade légèrement sur les trois ans.
12. L’autofinancement n’est pas complètement lisible dans le bilan comptable. Expliquez.
L’autofinancement n’est pas visible dans le bilan comptable. Il est lisible à partir du bilan
fonctionnel (voir chapitre 4).
P7 13. Calculez pour l’exercice N, sur tableur ou sur feuille, l’autofinancement puis la part
de la valeur ajoutée qui revient à l’autofinancement.
N N-1 N-2
Capacité d’autofinancement 510 800 738 400 829 500
Dividendes 100 000 235 300 337 900
Autofinancement 410 800 503 100 491 600
N N-1 N-2
Valeur ajoutée 1 851 800 2 043 000 2 114 300
Autofinancement 410 800 503 100 491 600
Part de la valeur ajoutée consacrée à l’autofinancement 22 % 25 % 23 %
21
© Nathan Chapitre 2 – L’analyse de la performance financière
Processus 6
14. Commentez l’évolution des résultats sur les trois exercices.
Sur les trois exercices, l’autofinancement diminue malgré la baisse des dividendes, la CAF
diminue plus rapidement encore.
La part de la valeur ajoutée consacrée à l’autofinancement reste quasiment stable.
22
Chapitre 2 – L’analyse de la performance financière © Nathan
Processus 6
Corrigé des applications
23
© Nathan Chapitre 2 – L’analyse de la performance financière
Processus 6
Méthode additive N
Résultat net comptable 31 407
Charges calculées d’exploitation 12 862
Charges calculées financières 314
Charges calculées exceptionnelles 0
Produits calculés d’exploitation 451
Produits calculés financiers 25
Produits calculés exceptionnels 0
VNCEAC 1 248
PCEA 1 315
Quotes-parts des subventions 0
Capacité d’autofinancement 44 040
1. Calculez la CAF de l’entreprise Reymond sur les trois exercices par la méthode
soustractive.
CAF Reymond N N-1 N-2 % évol.
Excédent brut d’exploitation 1 297 820 572 126,7 %
Autres produits d’exploitation 39 45 33
Autres charges d’exploitation 23 45 65
Produits financiers (hors produits calculés) 78 98 130
Charges financières (hors charges calculées) 320 252 141
Produits exceptionnels (hors produits calculés et PCEA) 0 0 0
Charges exceptionnelles (hors charges calculées et VNCEAC) 0 0 0
Transferts de charges d’exploitation 0 0 0
Participation des salariés aux résultats de l’entreprise 0 0 0
Impôts sur les bénéfices 35 39 45
Capacité d’autofinancement 1 036 627 484 114,0 %
24
Chapitre 2 – L’analyse de la performance financière © Nathan
Processus 6
3. Interprétez les résultats obtenus.
On peut constater une amélioration de la CAF entre les trois exercices (+ 114 %) alors que le
résultat net comptable a diminué et devient négatif en N. La progression de la CAF est
quasiment similaire à celle de l’EBE, le résultat dégagé sur l’activité courante de l’entreprise
augmente. L’écart avec le résultat net comptable s’explique par l’évolution des charges
calculées, l’entreprise a réalisé des investissements, on observe une hausse des dotations aux
amortissements et des charges financières.
25
© Nathan Chapitre 2 – L’analyse de la performance financière
Processus 6
2. Calculez la CAF dégagée par l’activité l’année N.
CAF Robin N-2 N-1 N
Excédent brut d’exploitation 104 762 111 465 129 137
Autres produits d’exploitation 1 405 1 890 1 230
Autres charges d’exploitation 365 784 890
Produits financiers (hors produits calculés) 788 589 919
Charges financières (hors charges calculées) 2 412 4 251 5 451
Produits exceptionnels (hors produits calculés et PCEA) 699 180 651
Charges exceptionnelles (hors charges calculées et VNCEAC) 1 250 1 487 840
Transferts de charges d’exploitation (791) 0 0
Participation des salariés aux résultats de l’entreprise 2 800 2 000 2 500
Impôts sur les bénéfices 8 000 3 500 6 500
Capacité d’autofinancement 95 210 105 100 115 756
N-2 N-1 N
Taux de marge brute d’exploitation
29,5 % 27,5 % 27,5 %
EBE / CA
Taux de profitabilité
15,1 % 10 % 12,2 %
RNC / CA
Capacité de remboursement
1,1 1 1,1
(Dettes financières + CBC) / CAF
Le chiffre d’affaires de l’entreprise Robin a progressé de 113 481 € (31,9 %) sur les trois
exercices. La valeur ajoutée a également augmenté de 46 379 € (26,2 %), les consommations
en provenance des tiers ont progressé plus rapidement que le chiffre d’affaires (+ 37,3 %), ce
qui explique une augmentation moindre de la valeur ajoutée par rapport au chiffre d’affaires.
L’EBE a progressé de 23,3 %, donc moins que la valeur ajoutée ; en parallèle, les charges de
personnel ont évolué de 21 354 € (+ 30,4 %). On observe également une baisse du ratio
EBE / CA.
Le résultat d’exploitation est en baisse, contrairement à l’EBE. Les dotations aux
amortissements ont fortement progressé. On peut supposer que l’entreprise a réalisé des
acquisitions d’immobilisations entre N-2 et N, la politique d’investissement peut être
26
Chapitre 2 – L’analyse de la performance financière © Nathan
Processus 6
confirmée avec la hausse des charges financières (augmentation des charges d’intérêt qui peut
être liée à de nouveaux emprunts).
Le résultat net comptable diminue de 3 667 € (– 6 %) mais reste largement positif. Le taux de
profitabilité est en légère baisse.
La CAF a progressé sur les trois exercices de 20 546 € (+ 21,6 %) grâce à la progression de
l’activité courante de l’entreprise, l’EBE a augmenté.
Malgré les investissements, on peut constater que la capacité de remboursement a très peu
varié, l’augmentation de la CAF peut expliquer cette faible variation.
La situation de l’entreprise Robin est relativement satisfaisante malgré la baisse du résultat
net comptable. Cette baisse s’explique par les récents investissements de l’entreprise qui ont
déjà permis une progression du chiffre d’affaires.
27
© Nathan Chapitre 2 – L’analyse de la performance financière
Processus 6
Chapitre 3
L’analyse de la rentabilité
d’un investissement
– Notion d’investissement
– Typologie des investissements
– Sources de documentation (y compris fiscale) relative à l’investissement
– Décision d’investir
– Choix économique d’investissement et ses enjeux : création de valeur
Savoirs associés et risque
– Rentabilité d’un projet d’investissement
– Le mode de calcul des flux nets de trésorerie générés par le projet
– Critères de décision : la valeur actuelle nette, le taux interne de rentabilité,
le taux de profitabilité, le délai de récupération du capital investi
– Prise en compte de la variation du besoin en fonds de roulement
Travail à faire, p. 42
3. Selon vous, comment Mme Fauvet s’est-elle renseignée sur une éventuelle subvention ?
Pour savoir si elle avait droit ou non à une subvention, Mme Fauvet a collecté des
informations. La recherche d’informations est un préalable indispensable à toute décision
d’investir. Il peut s’agir de documentation technique, comptable, fiscale ou financière. La
documentation financière permet de repérer les différents moyens de financement du projet ou
de connaître les aides proposées par les pouvoirs publics.
Mme Fauvet s’est peut-être rendue sur le site http://vosdroits.service-public.fr/ ou sur le site
de l’APCE.
4. Selon vous, quels sont les enjeux d’un tel pr ojet pour l’entr epr ise Pack Inbox ?
Le projet a pour objectif de diversifier l’activité de l’entreprise et de se protéger ainsi de la
conjoncture économique sur le cartonnage.
Cette nouvelle activité doit permettre, d’une part, d’améliorer le taux d’occupation des
machines et, d’autre part, de diversifier les clients de l’entreprise et de gérer les stocks
différemment, ce qui devrait réduire le BFR de l’entreprise.
Par contre, le projet est coûteux et l’activité nouvelle. L’entreprise s’engage donc sur un
terrain inconnu et peut ne pas rentabiliser les investissements.
Équipement B
Machine pour cartonnage renforcé 600 000
Matériel pour les finitions 210 000
Logiciel : application smartphone 85 000
Total de l’investissement 895 000
29
© Nathan Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement
Processus 6
b) Calculez les amortissements prévisionnels pour les cinq années.
Les machines sont amorties au rythme de l’activité. Il faut donc retrouver les prévisions de
vente du responsable commercial (annexe 5).
Équipement A
Total de l’investissement : 610 000
Valeur résiduelle de la machine : 50 000
Base amortissable : 560 000
Durée : 5 ans
Nbre de
Années Base amort. Amort. Cumul amort. VNC
commandes
1 560 000,00 75 268,82 75 268,82 534 731,18 600
2 484 731,18 94 086,02 169 354,84 440 645,16 750
3 390 645,16 112 903,23 282 258,06 327 741,94 900
4 277 741,94 135 483,87 417 741,94 192 258,06 1 080
5 142 258,06 142 258,06 560 000,00 50 000,00 1 134
Total 560 000,00 4 464
Équipement B
Total de l’investissement : 895 000
Valeur résiduelle de la machine : 65 000
Base amortissable : 830 000
Durée : 5 ans
Nbre de
Années Base amort. Amort. Cumul amort. VNC
commandes
1 830 000,00 111 559,14 111 559,14 783 440,86 370
2 718 440,86 139 448,92 251 008,06 643 991,94 463
3 578 991,94 167 338,71 418 346,77 476 653,23 555
4 411 653,23 200 806,45 619 153,23 275 846,77 666
5 210 846,77 210 846,77 830 000,00 65 000,00 699
Total 830 000,00 2 753
c) En quoi consiste le besoin en fonds de roulement à prévoir en année 1 ? Pourquoi
faut-il prévoir une variation les années suivantes ?
Le BFR correspond au besoin de trésorerie rendu nécessaire par l’activité.
Il faudra prévoir une augmentation les années suivantes car le responsable commercial
envisage une augmentation régulière de l’activité. Généralement, les stocks, créances et dettes
fournisseurs augmentent proportionnellement à l’activité.
30
Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement © Nathan
Processus 6
b) Pourquoi Mme Fauvet vous propose-t-elle de prendre en compte un impôt négatif en
cas de perte d’exploitation ?
Le projet concerne une société existante qui réalise des bénéfices. Ainsi, si l’activité
« mobilier » réalise des pertes, elles viendront réduire le résultat global de l’entreprise
(mobilier + cartonnage), donc réduire l’impôt sur les sociétés. En calculant un impôt négatif,
on tient compte de ce gain d’impôt sur la globalité de l’entreprise.
c) À l’aide d’un tableur, calculez la CAF pour chaque version du projet et pour les cinq
années d’exploitation.
Projet A
Éléments de calcul
Nombre de commandes 600
Prix moyen par commande 485
CA 291 000
Variation de l’activité 25 % 20 % 20 % 5%
1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires HT 291 000,00 363 750,00 436 500,00 523 800,00 549 990,00
Charges variables 25 % 72 750,00 90 937,50 109 125,00 130 950,00 137 497,50
Location showroom 17 500,00 17 500,00 17 500,00 17 500,00 17 500,00
Charges fixes autres 135 000,00 135 000,00 135 000,00 135 000,00 135 000,00
Total charges fixes 152 500,00 152 500,00 152 500,00 152 500,00 152 500,00
EBE 65 750,00 120 312,50 174 875,00 240 350,00 259 992,50
Amortissements 75 268,82 94 086,02 112 903,23 135 483,87 142 258,06
Résultat d’exploitation avant impôt – 9 518,82 26 226,48 61 971,77 104 866,13 117 734,44
Impôt – 3 172,94 8 742,16 20 657,26 34 955,38 39 244,81
Résultat d’exploitation net – 6 345,88 17 484,32 41 314,52 69 910,75 78 489,62
Amortissements 75 268,82 94 086,02 112 903,23 135 483,87 142 258,06
CAF d’exploitation 68 922,94 111 570,34 154 217,74 205 394,62 220 747,69
Projet B
Éléments de calcul
Nombre de commandes 370
Prix moyen par commande 955
CA 353 350
Variation de l’activité 25 % 20 % 20 % 5%
1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires HT 353 350,00 441 687,50 530 025,00 636 030,00 667 831,50
Charges variables 25 % 88 337,50 110 421,88 132 506,25 159 007,50 166 957,88
Location showroom 17 500,00 17 500,00 17 500,00 17 500,00 17 500,00
Charges fixes autres 135 000,00 135 000,00 135 000,00 135 000,00 135 000,00
Total charges fixes 152 500,00 152 500,00 152 500,00 152 500,00 152 500,00
EBE 112 512,50 178 765,63 245 018,75 324 522,50 348 373,63
Amortissements 111 559,14 139 448,92 167 338,71 200 806,45 210 846,77
Résultat d’exploitation avant impôt 953,36 39 316,70 77 680,04 123 716,05 137 526,85
Impôt 317,79 13 105,57 25 893,35 41 238,68 45 842,28
Résultat d’exploitation net 635,57 26 211,13 51 786,69 82 477,37 91 684,57
Amortissements 111 559,14 139 448,92 167 338,71 200 806,45 210 846,77
CAF d’exploitation 112 194,71 165 660,06 219 125,40 283 283,82 302 531,34
31
© Nathan Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement
Processus 6
7. Pr ésentez l’ensemble des flux nets de tr ésor er ie dans un tableau.
a) Vous tenez compte d’une éventuelle valeur résiduelle et d’une récupération du besoin
en fonds de roulement. Justifiez par rapport au contexte.
La valeur résiduelle correspond à la valeur de revente probable de l’investissement en fin de
durée d’exploitation du projet.
La récupération du BFR correspond à la cession des stocks, à la récupération des créances et
au paiement des dettes fournisseurs en fin de projet.
Ces éléments sont à prendre en compte car, dans un calcul de rentabilité prévisionnelle, on
considère que le projet à une fin de vie. Dans ce contexte, on souhaite vérifier la rentabilité du
projet sur cinq années, en faisant « comme si », au bout de cinq ans, le projet était arrivé à
son terme.
b) Calculez les flux nets de trésorerie annuels.
Projet A
0 1 2 3 4 5
Emplois
Investissement 610 000,00
Variation du BFR 45 000,00 11 250,00 11 250,00 13 500,00 4 050,00
Total emplois 610 000,00 45 000,00 11 250,00 11 250,00 13 500,00 4 050,00
Ressources
CAF d’exploitation 68 922,94 111 570,34 154 217,74 205 394,62 220 747,69
Valeur résiduelle 50 000,00
Récupération du BFR 85 050,00
Total ressources 0,00 68 922,94 111 570,34 154 217,74 205 394,62 355 797,69
Flux nets de trésorerie – 610 000,00 23 922,94 100 320,34 142 967,74 191 894,62 351 747,69
Projet B
0 1 2 3 4 5
Emplois
Investissement 895 000,00
Variation du BFR 40 000,00 10 000,00 10 000,00 12 000,00 3 600,00
Total emplois 895 000,00 40 000,00 10 000,00 10 000,00 12 000,00 3 600,00
Ressources
CAF d’exploitation 112 194,71 165 660,06 219 125,40 283 283,82 302 531,34
Valeur résiduelle 65 000,00
Récupération du BFR 75 600,00
Total ressources 0,00 112 194,71 165 660,06 219 125,40 283 283,82 443 131,34
Flux nets de trésorerie – 895 000,00 72 194,71 155 660,06 209 125,40 271 283,82 439 531,34
c) Insérez une colonne « Total » dans votr e tableau. Comparez les valeurs nettes des deux
versions du projet. Commentez.
Projet A Projet B
Total Total
Total emplois 695 050,00 970 600,00
Total ressources 895 903,33 1 223 395,33
Flux nets de trésorerie 200 853,33 252 795,33
Les deux projets sont rentables puisqu’ils permettent à l’entreprise de réaliser des gains nets
au bout de cinq années d’activité.
32
Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement © Nathan
Processus 6
On remarque cependant que si le projet B est plus coûteux, il permet de réaliser un gain net
plus élevé en fin de période. Il rapporte 25,8 % de plus que le projet A.
Projet B
Taux d’actualisation 4%
0 1 2 3 4 5 Total
Total emplois 895 000,00 40 000,00 10 000,00 10 000,00 12 000,00 3 600,00 970 600,00
Total ressources 0,00 112 194,71 165 660,06 219 125,40 283 283,82 443 131,34 1 223 395,33
Flux nets de trésorerie – 895 000,00 72 194,71 155 660,06 209 125,40 271 283,82 439 531,34 252 795,33
Flux nets actualisés en 0 – 895 000,00 69 417,99 143 916,47 185 911,72 231 894,54 361 262,72 97 403,46
Le projet B semble le plus intéressant car la VAN est supérieure : 97 403 > 85 996.
d) Réalisez des simulations sur votre tableur : calculez les VAN au taux d’actualisation
de 7 % , par exemple. Dans ce cas, quel est le projet le plus rentable ? Que pouvez-vous
en conclure sur le choix du taux d’actualisation ?
Projet A
Taux d’actualisation 7%
0 1 2 3 4 5 Total
Total emplois 610 000,00 45 000,00 11 250,00 11 250,00 13 500,00 4 050,00 695 050,00
Total ressources 0,00 68 922,94 111 570,34 154 217,74 205 394,62 355 797,69 895 903,33
Flux nets de trésorerie – 610 000,00 23 922,94 100 320,34 142 967,74 191 894,62 351 747,69 200 853,33
Flux nets actualisés en 0 – 610 000,00 22 357,89 87 623,67 116 704,26 146 395,49 250 791,24 13 872,55
33
© Nathan Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement
Processus 6
Projet B
Taux d’actualisation 7%
0 1 2 3 4 5 Total
Total emplois 895 000,00 40 000,00 10 000,00 10 000,00 12 000,00 3 600,00 970 600,00
Total ressources 0,00 112 194,71 165 660,06 219 125,40 283 283,82 443 131,34 1 223 395,33
Flux nets de trésorerie – 895 000,00 72 194,71 155 660,06 209 125,40 271 283,82 439 531,34 252 795,33
Flux nets actualisés en 0 – 895 000,00 67 471,69 135 959,52 170 708,62 206 961,13 313 379,77 – 519,26
Avec un taux d’actualisation de 7 %, le projet A est rentable, le projet B ne l’est plus (VAN
négative). Ainsi, le taux d’actualisation est fondamental et ne doit pas être fixé à la légère.
34
Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement © Nathan
Processus 6
Formule du TIR pour le projet B
35
© Nathan Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement
Processus 6
Voici, par exemple, un calcul de taux d’actualisation pour atteindre une VAN de 5 000 € pour
le projet A :
36
Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement © Nathan
Processus 6
• Calcul du TP pour le projet B Formule du TP pour le projet B
38
Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement © Nathan
Processus 6
Corrigé des applications
2. Dans combien d’années le pr ojet dégager a-t-il des r ésultats d’exploitation positifs ?
Pour quoi, selon vous ?
L’entreprise ne dégagera pas de résultat d’exploitation positif au cours des cinq prochaines
années. Les charges fixes sont assez élevées par rapport au chiffre d’affaires et le CA évolue
peu au cours des cinq années.
3. Calculez les flux nets de tr ésor er ie sur les cinq années du pr ojet.
0 1 2 3 4 5
Emplois
Investissement 42 000,00
Variation du BFR 5 500,00
Total emplois 47 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Ressources
CAF d’exploitation – 4 133,33 – 273,33 1 206,33 2 759,98 4 391,32
Valeur résiduelle 5 200,00
Récupération du BFR 5 500,00
Total ressources 0,00 – 4 133,33 – 273,33 1 206,33 2 759,98 15 091,32
Flux nets de trésorerie – 47 500,00 – 4 133,33 – 273,33 1 206,33 2 759,98 15 091,32
4. En quelle année les flux deviendront-ils positifs ? Pourquoi est-ce plus r apide que pour
le r ésultat d’exploitation ?
Les flux nets de trésorerie deviendront positifs au cours de la 3e année d’activité.
39
© Nathan Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement
Processus 6
Le résultat d’exploitation est un calcul comptable qui tient compte des amortissements, alors
que les flux de trésorerie ne tiennent compte que des décaissements et des encaissements. La
ressource interne prise en compte est donc la CAF et non le résultat.
La CAF est supérieure au résultat car elle n’est pas affectée des amortissements qui sont des
charges calculées non décaissables.
40
Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement © Nathan
Processus 6
• Exemple 2
Quelle augmentation du chiffre d’affaires faudrait-il réaliser au cours de la
2e année pour que l’entreprise récupère le coût de l’investissement dans les
cinq ans ?
Réponse : 45 %
41
© Nathan Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement
Processus 6
Application 2 – Comparer deux projets d’investissement,
p. 60
1. Calculez la CAF de chaque pr ojet puis les flux nets de tr ésor er ie sur les cinq années.
Calculez la valeur nette. Quel pr ojet semble le plus intér essant ?
Projet JKU-125
Coût de l’investissement
Prix d’achat 27 550
Livraison 850
Installation 1 250
Total 29 650
Base amortissable 24 650
Amortissement annuel 4 930
1 2 3 4 5
Quantités 500,00
PU 75,00
Chiffre d’affaires HT 37 500,00 39 375,00 41 343,75 43 410,94 45 581,48
Coût de revient des étoles 24 000,00 25 200,00 26 460,00 27 783,00 29 172,15
Amortissements 4 930,00 4 930,00 4 930,00 4 930,00 4 930,00
Total charges d’exploitation 28 930,00 30 130,00 31 390,00 32 713,00 34 102,15
Résultat d’exploitation avant impôt 8 570,00 9 245,00 9 953,75 10 697,94 11 479,33
Impôt 2 586,67 3 081,67 3 317,92 3 565,98 3 826,44
Résultat d’exploitation net 5 713,33 6 163,33 6 635,83 7 131,96 7 652,89
Amortissements 4 930,00 4 930,00 4 930,00 4 930,00 4 930,00
CAF d’exploitation 10 643,33 11 093,33 11 565,83 12 061,96 12 582,89
42
Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement © Nathan
Processus 6
0 1 2 3 4 5 Total
Emplois
Investissement 29 650,00
Variation du BFR 4 000,00
Total emplois 33 650,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 33 650,00
Ressources
CAF d’exploitation 10 643,33 11 093,33 11 565,83 12 061,96 12 582,89
Valeur résiduelle 5 000,00
Récupération du BFR 4 000,00
Total ressources 0,00 10 643,33 11 093,33 11 565,83 12 061,96 21 582,89 66 947,35
Flux nets de trésorerie – 33 650,00 10 643,33 11 093,33 11 565,83 12 061,96 21 582,89 33 297,35
Projet PLMRT-4568
Coût de l’investissement
Base Tx Tx amort. Cumul
Années Amort. VNC
Prix d’achat 80 000 amort. linéaire dég. amort.
Livraison 0 1 85 250,00 20 % 35 % 29 837,50 29 837,50 55 412,50
Installation 5 250 2 55 412,50 25 % 35 % 19 394,38 49 231,88 36 018,13
Total 85 250 3 36 018,13 33 % 35 % 12 606,34 61 838,22 23 411,78
Base amortissable 85 250 4 23 411,78 50 % 35 % 11 705,89 73 544,11 11 705,89
Amortissement annuel 17 050 5 11 705,89 100 % 35 % 11 705,89 85 250,00 0,00
85 250,00
1 2 3 4 5
Quantités 1 200,00
PU 80,00
Chiffre d’affaires HT 96 000,00 107 520,00 120 422,40 134 873,09 151 057,86
Coût de revient des étoles 76 800,00 86 016,00 96 337,92 107 898,47 120 846,29
Amortissements 29 837,50 19 394,38 12 606,34 11 705,89 11 705,89
Total charges d’exploitation 106 637,50 105 410,38 108 944,26 119 604,36 132 552,18
Résultat d’exploitation avant impôt – 10 637,50 2 109,63 11 478,14 15 268,73 18 505,68
Impôt – 3 545,83 703,21 3 826,05 5 089,58 6 168,56
Résultat d’exploitation net – 7 091,67 1 406,42 7 652,09 10 179,15 12 337,12
Amortissements 29 837,50 19 394,38 12 606,34 11 705,89 11 705,89
CAF d’exploitation 22 745,83 20 800,79 20 258,43 21 885,04 24 043,01
0 1 2 3 4 5 Total
Emplois
Investissement 85 250,00
Variation du BFR 4 000,00
Total emplois 89 250,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 89 250,00
Ressources
CAF d’exploitation 22 745,83 20 800,79 20 258,43 21 885,04 24 043,01
Valeur résiduelle
Récupération du BFR 4 000,00
Total ressources 0,00 22 745,83 20 800,79 20 258,43 21 885,04 28 043,01 113 733,11
Flux nets de trésorerie – 89 250,00 22 745,83 20 800,79 20 258,43 21 885,04 28 043,01 24 483,11
43
© Nathan Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement
Processus 6
Remarque : dans les deux cas, on pourrait augmenter la variation du BFR proportionnellement
à l’activité.
Le projet JKU-125 est plus intéressant au regard de la valeur nette au bout de cinq ans.
2. Calculez les flux nets actualisés, au taux de 4 % , puis la VAN. Le pr ojet le plus
intér essant est-il toujour s le même ?
Projet JKU-125
Taux d’actualisation 4%
0 1 2 3 4 5 Total
Total emplois 33 650,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 33 650,00
Total ressources 0,00 10 643,33 11 093,33 11 565,83 12 061,96 21 582,89 66 947,35
Flux nets de trésorerie – 33 650,00 10 643,33 11 093,33 11 565,83 12 061,96 21 582,89 33 297,35
Flux nets actualisés en 0 – 33 650,00 10 233,97 10 256,41 10 281,98 10 310,61 17 739,56 25 172,54
Projet PLMRT-4568
Taux d’actualisation 4%
0 1 2 3 4 5 Total
Total emplois 89 250,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 89 250,00
Total ressources 0,00 22 745,83 20 800,79 20 258,43 21 885,04 28 043,01 113 733,11
Flux nets de trésorerie – 89 250,00 22 745,83 20 800,79 20 258,43 21 885,04 28 043,01 24 483,11
Flux nets actualisés en 0 – 89 250,00 21 870,99 19 231,50 18 009,67 18 707,43 23 049,31 11 618,91
3. Calculez le taux de pr ofitabilité pour chaque pr ojet. Pour quoi ce cr itèr e est-il
indispensable pour dépar tager ces deux pr ojets ? Le pr ojet le plus intér essant est-il
toujour s le même ?
44
Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement © Nathan
Processus 6
Ce critère est indispensable car les deux solutions sont d’un coût très différent. Il faut donc
rapporter les gains nets actualisés au coût de l’investissement pour être parfaitement juste
dans la prise de décision.
Au regard du taux de profitabilité, c’est toujours le projet JKU-125 le plus rentable.
4. Calculez le délai de r écupér ation des capitaux investis pour ces deux pr ojets. Quelle
est l’utilité de ce cr itèr e ? Le pr ojet le plus intér essant est-il toujour s le même ?
Projet JKU-125
Taux d’actualisation 4%
0 1 2 3 4 5 Total
Total emplois 33 650,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 33 650,00
Total ressources 0,00 10 643,33 11 093,33 11 565,83 12 061,96 21 582,89 66 947,35
Flux nets de trésorerie – 33 650,00 10 643,33 11 093,33 11 565,83 12 061,96 21 582,89 33 297,35
Flux nets actualisés en 0 – 33 650,00 10 233,97 10 256,41 10 281,98 10 310,61 17 739,56 25 172,54
Flux nets actualisés
– 33 650,00 – 23 416,03 – 13 159,62 – 2 877,63 7 432,98 25 172,54
cumulés
Calcul du délai de récupération Flux net actualisé journalier 28,64
Nombre de jours jusqu’au DR 100,47
Nombre de mois de 30 jours 3,35
Reste en jours 10,47
Jours Mois
10 4
Date approchée 10 avril Année 4
45
© Nathan Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement
Processus 6
Projet PLMRT-4568
Taux d’actualisation 4%
Total Taux de
0 1 2 3 4 5
profitabilité
Total emplois 89 250,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 89 250,00
Total ressources 0,00 22 745,83 20 800,79 20 258,43 21 885,04 28 043,01 113 733,11
Flux nets
– 89 250,00 22 745,83 20 800,79 20 258,43 21 885,04 28 043,01 24 483,11
de trésorerie
Flux nets actualisés
– 89 250,00 21 870,99 19 231,50 18 009,67 18 707,43 23 049,31 11 618,91 1,13
en 0
Flux nets actualisés
– 89 250,00 – 67 379,01 – 48 147,51 – 30 137,83 – 11 430,41 11 618,91
cumulés
Calcul du délai de récupération Flux net actualisé journalier 64,03
Nombre de jours jusqu’au DR 178,53
Nombre de mois de 30 jours 5,95
Reste en jours 28,53
Jours Mois
29 6
Date approchée 29 juin Année 5
Le projet JKU-125 est rentable au cours de la 4e année alors qu’il faut attendre cinq ans pour
le projet PLMRT-4568 le devienne.
46
Chapitre 3 – L’analyse de la rentabilité d’un investissement © Nathan
Processus 6
Chapitre 4
L’élaboration du bilan fonctionnel
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 6.3. Analyse de l’équilibre financier de l’organisation
Composante d’activité 6.3.1. Élaboration et analyse du bilan fonctionnel et des équilibres financiers
Travail à faire, p. 62
3. Est-il possible de réaliser l’analyse demandée par Mme Fauvet à partir d’un bilan
comptable ? Pourquoi ?
Le bilan comptable donne une information incomplète (évaluation patrimoniale et non par
cycles). Le bilan fonctionnel permettra à Mme Fauvet d’analyser d’où vient l’argent et
comment il est utilisé (analyse par cycles).
47
© Nathan Chapitre 4 – L’élaboration du bilan fonctionnel
Processus 6
II. Élaborer le bilan fonctionnel
4. Vous anticipez les reclassements du cycle de financement et d’investissement.
a) Expliquez pourquoi les immobilisations sont retenues à leur valeur brute dans les
emplois stables.
La valeur brute des immobilisations correspond au véritable effort financier fait lors de leur
achat. Leur financement s’est fait à leur valeur brute.
b) Expliquez pourquoi les amortissements et provisions sont intégrés dans les ressources
stables.
Les amortissements et provisions sont considérés comme un financement à venir (bénéfice
non distribué).
c) Expliquez pourquoi il est nécessaire de distinguer les emprunts et dettes financières
des concours bancaires courants.
Les emprunts sont des financements à long terme (ressources stables) alors que les concours
bancaires courants sont des financements à court terme (trésorerie passive).
48
Chapitre 4 – L’élaboration du bilan fonctionnel © Nathan
Processus 6
P7 9. En tenant compte de vos réponses aux questions précédentes, complétez le bilan
fonctionnel de l’année N.
Bilan fonctionnel Pack Inbox
ACTIF N N-1 N-2 PASSIF N N-1 N-2
EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES
Immobilisations brutes Capitaux propres 2 449 100 2 460 600 2 340 400
Immobilisations incorporelles 259 000 218 300 190 400 Amortissements et dépréciations 2 661 100 2 458 400 2 043 100
Immobilisations corporelles 4 432 100 4 367 200 4 236 400 Ret. amortissement crédit-bail 48 000 24 000 0
Immobilisations financières 33 500 37 800 24 800 Provisions pour risques et charges 10 600 9 100 10 800
Ret. crédit-bail 120 000 120 000 0 Dettes financières (1) 1 266 500 1 447 000 1 703 200
Charges à répartir 0 0 0 Ret. valeur actuelle crédit-bail 72 000 96 000 0
Total I 4 844 600 4 743 300 4 451 600 Total I 6 507 300 6 495 100 6 097 500
ACTIF CIRCULANT PASSIF CIRCULANT
D’exploitation D’exploitation
Stocks 1 121 800 1 195 700 1 211 400 Avances et acomptes reçus
Avances et acomptes versés 71 600 96 000 54 600 Dettes fourn. et comptes rattachés 142 000 125 700 146 200
Clients et comptes rattachés 632 500 593 600 588 900 Dettes fiscales et sociales (sauf IS) 40 300 29 000 59 100
Créances fiscales (sauf IS) Produits constatés d’avance 24 500 15 900 36 400
Charges constatées d’avance 38 000 37 500 38 900
Ret. effets escomptés non échus 12 000 14 500 13 200
Total exploitation 1 875 900 1 937 300 1 907 000 Total exploitation 206 800 170 600 241 700
Hors exploitation Hors exploitation
Autres créances 7 200 4 900 4 500 Autres dettes 1 300 200 300
Créances d’IS Dettes d’IS 4 000 3 700 4 000
Créances sur immobilisations Dettes sur immobilisations 14 800 10 800 11 400
Total hors exploitation 7 200 4 900 4 500 Total hors exploitation 20 100 14 700 15 700
Total II 1 883 100 1 942 200 1 911 500 Total II 226 900 185 300 257 400
Trésorerie active Trésorerie passive
VMP 66 800 74 300 65 300 Concours bancaires courants 99 000 149 500 83 900
Disponibilités 50 700 84 600 23 600 Ret. effets escomptés non échus 12 000 14 500 13 200
Total III 117 500 158 900 88 900 Total III 111 000 164 000 97 100
TOTAL GÉNÉRAL 6 845 200 6 844 400 6 452 000 TOTAL GÉNÉRAL 6 845 200 6 844 400 6 452 000
(1) Sauf CBC, SCB et intérêts courus
49
© Nathan Chapitre 4 – L’élaboration du bilan fonctionnel
Processus 6
III. Calculer les éléments d’équilibre financier
P7 10. Calculez le FRNG, le BFRE et le BFRHE pour l’année N. Déduisez-en la trésorerie
nette en complétant l’annexe 4.
N N-1 N-2
Ressources stables 6 507 300 6 495 100 6 097 500
– Emplois stables 4 844 600 4 743 300 4 451 600
FRNG 1 662 700 1 751 800 1 645 900
Actif circulant d’exploitation 1 875 900 1 937 300 1 907 000
Passif circulant d’exploitation 206 800 170 600 241 700
BFR d’exploitation 1 669 100 1 766 700 1 665 300
Actif circulant hors exploitation 7 200 4 900 4 500
Passif circulant hors exploitation 20 100 14 700 15 700
BFR Hors exploitation – 12 900 – 9 800 – 11 200
BFR 1 656 200 1 756 900 1 654 100
FRNG 1 662 700 1 751 800 1 645 900
– BFR 1 656 200 1 756 900 1 654 100
Trésorerie 6 500 – 5 100 – 8 200
P7 11. A l’aide d’un tableur, présentez ces évolutions sous forme de graphique.
N N˗1 N˗2
FRNG 1 662 700 1 751 800 1 645 900
BFRE 1 669 100 1 766 700 1 665 300
BFRHE ˗ 6 400 ˗ 14 900 ˗ 19 400
Trésorerie nette 6 500 ˗ 5 100 ˗ 8 200
50
Chapitre 4 – L’élaboration du bilan fonctionnel © Nathan
Processus 6
12. Vérifiez votre résultat en calculant la trésorerie nette à partir du bilan fonctionnel.
Trésorerie active – Trésorerie passive = 117 500 – 111 000 = 6 500 €
14. Mme Fauvet affirme qu’en l’état actuel de la trésorerie, il est risqué d’intégrer une
nouvelle activité. Qu’en pensez-vous ?
Sans l’impact du BFR hors exploitation, la trésorerie aurait été à nouveau négative.
L’entreprise a donc des difficultés à financer ses dépenses à court terme liées à l’exploitation.
Il est donc risqué d’intégrer une nouvelle activité.
51
© Nathan Chapitre 4 – L’élaboration du bilan fonctionnel
Processus 6
Corrigé des applications
2. Pr ésentez le bilan fonctionnel de l’entr epr ise Répar ’ pour l’année N (annexe 3 à
compléter sur tableur).
BILAN FONCTIONNEL Répar'
ACTIF N N-1 PASSIF N N-1
EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES
Immobilisations brutes Capitaux propres 8 581 22 251
Immobilisations incorporelles Amortissements et dépréciations 52 288 37 023
Immobilisations corporelles 57 491 59 384 Amortissement Crédit-bail 2 000 0
Immobilisations financières Provisions pour risques et charges 4 500 2 000
Immobilisations fin. Crédit-bail 8 000 0 Dettes financières(1) 7 439 10 864
Charges à répartir Valeur actuelle crédit-bail 6 000 0
Primes remboursement des
obligations
Total I 65 491 59 384 Total I 80 808 72 138
ACTIF CIRCULANT PASSIF CIRCULANT
D'exploitation D'exploitation
Stocks 22 183 26 679 Avances et acomptes reçus
Avances et acomptes versés 716 150 Dettes fourn. et comptes rattachés 99 009 102 550
Clients et comptes rattachés 108 868 108 344 Dettes fiscales et sociales (sauf IS) 5 300 4 637
Créances fiscales (sauf IS) Produits constatés d'avance 500 525
Charges constatées d'avance 473 481
Effets escomptés non échus 1 800 1 400
Total exploitation 134 040 137 054 Total exploitation 104 809 107 712
Hors exploitation Hors exploitation
Autres créances 500 400 Autres dettes 12 970 13 439
Créances d'IS Dettes d'IS 440 337
Créances sur immobilisations Dettes sur immobilisations
VMP 934 171
Total hors exploitation 1 434 571 Total hors exploitation 13 410 13 776
Total II 135 474 137 625 Total II 118 219 121 488
Trésorerie active Trésorerie passive
Concours bancaires courants 5 543 4 341
Disponibilités 5 405 2 358 Effets escomptés non échus 1 800 1 400
Total III 5 405 2 358 Total III 7 343 5 741
TOTAL GÉNÉRAL 206 370 199 367 TOTAL GÉNÉRAL 206 370 199 367
(1) Sauf CBC, SCB
52
Chapitre 4 – L’élaboration du bilan fonctionnel © Nathan
Processus 6
3. Calculez le FRNG pour les années N-1 et N (sur tableur).
N N-1
Ressources stables 80 808 72 138
– Emplois stables 65 491 59 384
FRNG 15 317 12 754
7. Calculez la TN.
N N-1
FRNG 15 317 12 754
– BFR 17 255 16 137
Trésorerie – 1 938 – 3 383
53
© Nathan Chapitre 4 – L’élaboration du bilan fonctionnel
Processus 6
Application 2 – Utiliser la liasse fiscale pour établir le bilan
fonctionnel, p. 76
1. Présentez le bilan fonctionnel de l’entreprise pour les années N-1 et N.
Bilan fonctionnel Pack Inbox
ACTIF N N-1 PASSIF N N-1
EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES
Immobilisations brutes Capitaux propres 18 821 17 887
Immobilisations incorporelles 5 150 4 814 Amortissements et dépréciations 54 683 49 089
Immobilisations corporelles 74 550 67 837 Amortissement Crédit-bail 200
Immobilisations financières 4 795 4 728 Provisions pour risques et charges 1 547 1 235
Immobilisations fin. crédit-bail 1 200 Dettes financières (1) 29 356 31 721
Charges à répartir Valeur actuelle crédit-bail 1 000
Primes remb des obligations
t
54
Chapitre 4 – L’élaboration du bilan fonctionnel © Nathan
Processus 6
2. Calculez le FRNG, le BFRE, le BFRHE et la TN pour les années N-1 et N. Vérifiez vos
calculs.
N N-1
Ressources stables 105 607 99 932
– Emplois stables 85 695 77 379
FRNG 19 912 22 553
Actif circulant d’exploitation 53 284 54 842
Passif circulant d’exploitation 34 423 31 851
BFR d’exploitation 18 861 22 991
Actif circulant hors exploitation 4 214 1 765
Passif circulant hors exploitation 3 811 2 110
BFR Hors exploitation 403 -345
BFR 19 264 22 646
FRNG 19 912 22 553
– BFR 19 264 22 646
Trésorerie 648 – 93
Vérification 648 – 93
55
© Nathan Chapitre 4 – L’élaboration du bilan fonctionnel
Processus 6
Chapitre 5
L’analyse de l’équilibre financier
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 6.3. Analyse de l’équilibre financier de l’organisation
– Trésorerie
– Ratios mesurant le financement des emplois stables, la rotation
Savoirs associés
des emplois circulants et la rentabilité économique et financière
de l’organisation
Travail à faire, p. 82
56
Chapitre 5 – L’analyse de l’équilibre financier © Nathan
Processus 6
Les disponibilités de l’entreprise sont de 50 000 € mais la trésorerie nette ne s’élève qu’à
6 500 €. L’entreprise a des découverts très élevés (99 000 €), ce qui peut fragiliser son
équilibre financier.
57
© Nathan Chapitre 5 – L’analyse de l’équilibre financier
Processus 6
Le délai de rotation des dettes fournisseurs est inférieur à celui du secteur car l’entreprise
achète ses matières premières chez un seul fournisseur qui lui impose donc des délais de
paiement plus courts.
8. En conclusion, quels seront les moyens d’action à mettre en œuvre pour que
l’entreprise dispose d’un matelas de trésorerie plus important ?
Pour disposer d’un matelas de trésorerie plus important, l’entreprise pourrait diminuer ses
stocks, diminuer ses créances clients et/ou augmenter ses dettes fournisseurs.
58
Chapitre 5 – L’analyse de l’équilibre financier © Nathan
Processus 6
b) Complétez la colonne « Hypothèse 2 ».
Hypothèse 2
Diminution des stocks
Année de référence
de matières premières
de 2 %
FRNG 1 662 700 1 662 700
Dettes fournisseurs 142 000 142 000
Autres dettes d’exploitation 64 800 64 800
Autres dettes hors exploitation 20 100 20 100
Total ressources exploitation 226 900 226 900
Stocks de matières premières 554 000 526 300
Stocks de produits finis 567 800 567 800
Créances clients + EENE 644 500 644 500
Autres créances d’exploitation 109 600 109 600
Autres créances hors exploitation 7 200 7 200
Total besoin d’exploitation 1 883 100 1 855 400
BFR 1 656 200 1 628 500
Trésorerie nette 6 500 34 200
Impact trésorerie 27 700
c) Comment le BFR a-t-il évolué ? Quel impact cette évolution a-t-elle eu sur la trésorerie ?
Le BFR a diminué. Il est passé de 1 656 200 € à 1 628 500 €. Cette diminution a bien eu un
impact positif sur la trésorerie puisqu’elle a augmenté de 27 700 €.
11. Pourquoi peut-on dire que, même si la situation financière de l’entreprise s’est
améliorée, ces hypothèses ne sont pas envisageables ?
L’hypothèse 1 ne répond pas à la demande du banquier qui souhaite que la trésorerie augmente
d’au moins 20 000 €.
L’hypothèse 2 répond à la demande du banquier. Elle est donc, en théorie, envisageable. En
pratique, elle semble difficile à mettre en œuvre par Pack Inbox puisque l’entreprise risque de
perdre les conditions commerciales avantageuses dont elle bénéficie auprès de ses fournisseurs.
Cela aurait aussi un impact sur les frais de livraison.
59
© Nathan Chapitre 5 – L’analyse de l’équilibre financier
Processus 6
b) Complétez la colonne « Hypothèse 3 ».
Hypothèse 3
Année de référence Diminution des créances
clients de 5 %
FRNG 1 662 700 1 662 700
Dettes fournisseurs 142 000 142 000
Autres dettes d’exploitation 64 800 64 800
Autres dettes hors exploitation 20 100 20 100
Total ressources exploitation 226 900 226 900
Stocks de matières premières 554 000 554 000
Stocks de produits finis 567 800 567 800
Créances clients + EENE 644 500 612 275
Autres créances d’exploitation 109 600 109 600
Autres créances hors exploitation 7 200 7 200
Total besoin d’exploitation 1 883 100 1 850 875
BFR 1 656 200 1 623 975
Trésorerie nette 6 500 38 725
Impact trésorerie 32 225
c) Quel impact une diminution des créances aura-t-elle sur la trésorerie ?
Une diminution des créances permettra une augmentation de la trésorerie de 32 225 €.
60
Chapitre 5 – L’analyse de l’équilibre financier © Nathan
Processus 6
Corrigé des applications
61
© Nathan Chapitre 5 – L’analyse de l’équilibre financier
Processus 6
Application 2 – Utiliser la liasse fiscale pour calculer
des ratios, p. 92
1. Calculez les ratios d’équilibre financier et de structure pour les années N et N-1.
Calculez les ratios de rotation pour l’année N.
N N-1
Ratios d’équilibre financier
Financement des immobilisations 1,23 1,29
Ratio de couverture des capitaux investis 1,01 1,00
Ratios de structure
Taux d’endettement 1,56 1,78
Intensité capitalistique 0,59 0,58
Ratios de rotation
Délai de rotation des stocks de matières premières 79,49
Délai de rotation des créances clients 85,62
Délai de rotation des dettes fournisseurs 76,81
62
Chapitre 5 – L’analyse de l’équilibre financier © Nathan
Processus 6
Chapitre 6
L’analyse de la liquidité du bilan
et l’évaluation des risques
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 6.4. Analyse de la trésorerie et de la solvabilité de l’organisation
Situation de travail 6.4.1. Analyse des moyens de financement, évaluation des risques
Travail à faire, p. 94
(NB : le retraitement du crédit bail a été supprimé dans cette édition)
2. Expliquez en quelques lignes pour quoi le banquier abor de les notions de solvabilité
et de liquidité.
Une banque prête de l’argent selon deux temporalités différentes :
– à long terme : l’argent finance l’investissement ;
– à court terme : l’argent finance l’exploitation (le besoin en fonds de roulement).
Avant de prêter, le banquier doit s’assurer que l’entreprise dispose de la structure financière
qui permettra de le rembourser. Sur le court terme, c’est la liquidité qui sera son point
d’intérêt, tandis que sur le long terme, c’est la solvabilité qui intéressera le banquier.
Liquidité et solvabilité ne sont pas liées. Une entreprise peut être solvable mais peu liquide.
3. Pack Inbox dispose déjà d’une analyse fonctionnelle de son bilan. Expliquez pourquoi
celle-ci n’est pas satisfaisante pour répondre aux problématiques du banquier. Déduisez-
en l’outil d’analyse qu’il est nécessair e d’établir .
L’analyse fonctionnelle du bilan classe les différents postes du bilan comptable selon les trois
cycles : investissement, financement, exploitation.
Or, ces cycles ne permettent de juger ni la liquidité ni la solvabilité. Tous les ratios qui sont
calculés à partir du bilan fonctionnel présentent, certes, un intérêt pour apprécier la structure
63
© Nathan Chapitre 6 – L’analyse de la liquidité du bilan et l’évaluation des risques
Processus 6
financière, mais cette analyse doit être complétée par une approche qui renseigne le banquier
sur la capacité de l’entreprise à pouvoir rembourser ses échéances à long et à court terme.
C’est donc un bilan financier que l’on peut réaliser et qui sera l’outil d’analyse de la liquidité
et de la solvabilité.
Remarque : le bilan financier n’est pas obligatoire et le banquier ou l’entreprise peuvent tout à
fait mettre en place des états financiers personnalisés qui reprennent les principes du bilan
financier sans en porter réellement le nom.
4. Expliquez et justifiez chaque montant des grandes masses du bilan financier réalisé
par Mme Fauvet.
Le bilan financier donné est le suivant :
Actif à plus d’un an Capitaux permanents
Immobilisations 2 134 800 Capitaux propres retraités 2 345 100
Créances à plus d’un an 122 700 Dettes à plus d’un an 1 081 700
Total Actif + d’un an 2 257 500 Total Capitaux permanents 3 426 800
Actif à moins d’un an Passif à moins d’un an
Stock et en-cours 1 055 200 Dettes à moins d’un an 522 300
Créances à moins d’un an 648 600 Concours bancaires 111 000
Disponibilités 98 800
Total Actif à moins d’un an 1 802 600 Total Passif à moins d’un an 633 300
TOTAL GÉNÉRAL 4 060 100 TOTAL GÉNÉRAL 4 060 100
64
Chapitre 6 – L’analyse de la liquidité du bilan et l’évaluation des risques © Nathan
Processus 6
Les différentes masses se justifient de la façon suivante à partir du bilan comptable condensé
(après répartition et en valeurs nettes) et de l’état des échéances des créances et des dettes :
6. Pensez-vous qu’un nouveau four nisseur pr endr ait beaucoup de r isques en acceptant
de tr availler avec Pack Inbox ?
Un fournisseur s’intéresse à la liquidité car c’est un créancier de court terme. En comparant
les chiffres de l’entreprise avec ceux du secteur, on constate que l’entreprise Pack Inbox
dispose d’une meilleure liquidité générale et d’une meilleure liquidité restreinte. Même si le
ratio de liquidité immédiate est un peu plus faible que celui de la moyenne du secteur, on peut
juger d’une assez bonne liquidité de l’entreprise et le fournisseur ne prend pas un plus gros
risque d’approvisionner Pack Inbox plutôt que ses concurrents.
65
© Nathan Chapitre 6 – L’analyse de la liquidité du bilan et l’évaluation des risques
Processus 6
Remarque : il faut bien faire comprendre que le fournisseur cherche des clients et son intérêt
est d’approvisionner le client le plus solide. Il ne doit donc pas apprécier la situation de
Pack Inbox dans l’absolu (comme le ferait un banquier) mais par rapport aux chiffres du
secteur, représentatifs d’un ensemble d’entreprises concurrentes.
10. Quel est l’inconvénient du chèque en ter mes de pr évisions de tr ésor er ie ? Quelle
solution pr udente pouvez-vous pr éconiser ?
Le chèque pose un problème pour le débiteur. En effet, on peut décider du jour d’émission
d’un chèque mais on ne maîtrise pas le jour du transfert de fonds réel. Le porteur du chèque
peut en effet attendre plusieurs jours avant de le déposer.
La solution généralement pratiquée est que tout chèque émis est décompté du solde de
trésorerie le jour de son émission et non le jour du transfert des fonds. C’est un principe de
prudence qui peut générer des excédents de trésorerie non optimisés.
66
Chapitre 6 – L’analyse de la liquidité du bilan et l’évaluation des risques © Nathan
Processus 6
P7 11. En interprétant le modèle relationnel, indiquez si l’on utilise un seul moyen de
règlement avec chaque client ou chaque fournisseur ; justifiez votre réponse.
Chaque client (ou fournisseur) dispose de plusieurs moyens de règlement. En effet la relation
DELAIREGLEMENTCLI (ou DELAIREGLEMENTFOUR) présente une clé concaténée
(composée) permettant d’envisager plusieurs moyens de règlement par client ou fournisseur
(avec un délai de règlement éventuellement différent selon le moyen). Si un client (ou un
fournisseur) n’avait qu’un seul moyen de règlement alors le CodeMoyenR serait en clé
étrangère dans la table Client (ou Fournisseur).
P7 12. Dans le but d’alimenter les tableaux de bor d du r epor ting de tr ésor er ie,
pr ésentez les r equêtes suivantes en SQL.
a) Liste alphabétique du libellé de tous les moyens de paiement répertoriés dans la base
de données
SELECT MOYENREGLEMENT.LibelléMoyenR
FROM MOYENREGLEMENT
ORDER BY MOYENREGLEMENT.LibelléMoyenR
b) Liste alphabétique et sans doublons du libellé des moyens de paiement réellement
utilisés avec les clients
SELECT DISTINCT MOYENREGLEMENT.LibelléMoyenR
FROM MOYENREGLEMENT, DELAIREGLEMENTCLI
WHERE MOYENREGLEMENT.CodeMoyenR= DELAIREGLEMENTCLI.CodeMoyenR
ORDER BY MOYENREGLEMENT.LibelléMoyenR
En faisant la jointure avec la table DELAIREGLEMENTCLI, on obtient bien les moyens de
paiement réellement utilisés. En effet, chaque fois qu’un nouveau client se présente, c’est la
table DELAIREGLEMENTCLI qui enregistre les moyens de règlement avec ce nouveau
client.
c) Délai moyen de règlement aux fournisseurs
SELECT AVG(DELAIREGLEMENTFOUR.DélaiRFour)
FROM DELAIREGLEMENTFOUR
13. Quel est le pr incipal intér êt de la mise en place du r epor ting de tr ésor er ie pour
l’entr epr ise Pack Inbox ?
M. Altoviti a été alerté par le banquier sur le suivi de liquidité. Or, la trésorerie est un élément
représentatif de cette liquidité ; suivre la trésorerie semble donc nécessaire.
D’autre part, la mise en place d’un reporting permettra de disposer d’une base d’informations
qui pourront permettre des prévisions. Par une comparaison entre les prévisions et les
réalisations, l’entreprise pourra se rendre compte assez régulièrement des éventuels problèmes
de trésorerie.
Elle pourra aussi positionner dans son reporting toute une batterie de ratios indispensables à
une bonne gestion du BFR, tels que les délais clients et fournisseurs.
67
© Nathan Chapitre 6 – L’analyse de la liquidité du bilan et l’évaluation des risques
Processus 6
Corrigé des applications
Dans la colonne « Liquide », on ne doit trouver que des comptes qui se classent à l’actif (au
passif dans la colonne « Exigible »).
La TVA déductible est plus liquide qu’une créance client car, en général, on peut en
demander le remboursement (ou l’imputer sur la TVA à payer) dès le mois suivant (la créance
client peut avoir un délai plus long et plus aléatoire).
Une créance est plus liquide qu’un stock car un stock prend déjà du temps pour être vendu.
Un matériel de bureau est plus liquide qu’une construction (par exemple, il est plus rapide de
vendre un ordinateur qu’un bâtiment).
On voit bien que le bilan comptable propose déjà une approche basée sur la liquidité /
exigibilité.
69
© Nathan Chapitre 6 – L’analyse de la liquidité du bilan et l’évaluation des risques
Processus 6
2. Calculez les r atios de liquidité et de solvabilité.
Ratios de liquidité Formules Justification Résultat
Liquidité générale Actif à moins d’un an / Passif à moins d’un an 202 / 231 0,87
Liquidité restreinte Actif à moins d’un an (hors stock) / Passif à moins d’un an (202 – 60) / 231 0,61
Liquidité immédiate Disponibilités / Passif à moins d’un an 6 / 231 0,03
Ratios de
Formules Justification Résultat
solvabilité
Solvabilité générale Total Actif / (dettes à plus d’un an + Passif à moins d’un an) 530 / (114 + 231) 1,54
Autonomie financière Capitaux propres retraités / Total Passif 185 / 530 0,35
Équilibre financier Capitaux permanents / Actif à plus d’un an 299 / 328 0,91
2. Pour l’année N+1, calculez la fiscalité latente et indiquez les par ts à plus d’un an et à
moins d’un an.
Fin N+1, le solde du compte 145 est de 150.
Compte tenu qu’en N+2, une dotation complémentaire d’amortissement dérogatoire sera
effectuée, il n’y a pas d’imposition pour l’année prochaine. La totalité de l’imposition est à
plus d’un an.
Dette fiscale latente à plus d’un an : 150 × 33,1/3 % = 50
71
© Nathan Chapitre 6 – L’analyse de la liquidité du bilan et l’évaluation des risques
Processus 6
Si le stock augmente, le numérateur du ratio augmente, donc le ratio augmentera, traduisant
ainsi une amélioration de la liquidité générale.
5. Selon l’analyse fonctionnelle du bilan, quel impact aur ait la même augmentation du
délai de r otation des stocks sur le BFR et la tr ésor er ie ?
L’augmentation du délai augmente le stock final. Le stock étant un emploi, le BFR augmente.
Par la relation FR – BFR = Trésorerie nette, toutes choses égales par ailleurs, une
augmentation du BFR traduirait une diminution de la trésorerie.
6. Que peut-on conclur e sur le lien entr e les notions de liquidité générale et de trésorerie ?
Les notions de liquidité générale et de trésorerie ne sont pas du tout en relation. La trésorerie
est l’élément qui est totalement liquide, alors que la liquidité générale est une liquidité
potentielle mais absolument pas une liquidité réelle.
Il ne faut donc pas penser qu’une entreprise qui a une bonne liquidité générale dispose d’une
bonne trésorerie.
D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle on calcule d’autres ratios qui excluent le stock ou qui
ne prennent en compte que la trésorerie pour évaluer la liquidité.
72
Chapitre 6 – L’analyse de la liquidité du bilan et l’évaluation des risques © Nathan
Processus 6
Chapitre 7
La gestion de trésorerie à court terme
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 6.4. Analyse de la trésorerie et de la solvabilité de l’organisation
3. Quel est l’intérêt, pour Pack Inbox, de ce type de financement par rapport aux crédits
spécialisés à court terme ?
Un crédit spécialisé doit être négocié en amont du besoin (durée et taux).
Par rapport aux crédits spécialisés, le découvert est un financement souple, qui ne nécessite
aucune formalité une fois qu’il a été négocié avec la banque.
Il s’adapte à l’euro près au besoin de l’entreprise utilisatrice.
73
© Nathan Chapitre 7 – La gestion de trésorerie à court terme
Processus 6
Il existe principalement deux moyens de financement de la trésorerie à court terme lorsque
l’on exclut le découvert.
D’une part il existe la possibilité de recourir à un emprunt à court terme. Il s’agira alors de
rembourser le crédit soit progressivement (mensualités constantes), soit en bloc (in fine). Ce
crédit, bien que de court terme, présente les mêmes caractéristiques qu’un crédit classique et
doit notamment être contractualisé avec la banque.
6. Sachant que l’entreprise n’a pas suffisamment anticipé cette solution de financement
en créant des lettres de change, Mme Fauvet vous informe qu’une cession Dailly à
titre de garantie pourrait permettre d’obtenir des découverts bancaires supplémentaires.
Expliquez.
Quand une créance est matérialisée sous forme d’un effet de commerce, celle-ci peut être
escomptée afin de bénéficier du financement en contrepartie. Mais beaucoup de créances ne
sont pas sous forme d’effets de commerce.
La cession Dailly consiste à récapituler sur un bordereau une liste de créances que l’entreprise
possède et à remettre ce bordereau à la banque, qui lui autorisera un financement en échange.
Avec des créances mobilisées, le banquier sait qu’il pourra se rembourser au moment où les
créances seront payées par les clients.
7. Expliquez ce que sont les dates de valeur et la conséquence de ces différences pour la
gestion de trésorerie.
Les dates de valeur sont des dates à partir desquelles les banques calculent les intérêts. Elles
sont liées à la date d’opération à laquelle la banque ajoute ou retranche un certain nombre des
jours.
Pour le gestionnaire de trésorerie, la date de valeur est fondamentale car c’est elle qui, pour
lui, est le point de départ d’un découvert ou d’un placement.
74
Chapitre 7 – La gestion de trésorerie à court terme © Nathan
Processus 6
Il doit donc :
– en tenir compte dans les outils informatiques et les procédures qu’il utilise ;
– essayer de la négocier ;
– toujours raisonner en date de valeur.
10. Quelles informations ont été collectées auprès de la banque B pour paramétrer, au
sein du logiciel, les calculs de coûts de découvert ?
Les informations qui ont été collectées sont :
– le taux d’intérêt ;
– la CFPD ;
– la commission de mouvement ;
– les éventuels minima (planchers) ou maxima (plafonds) de facturation.
11. Mme Fauvet décide de mettre en place des échelles d’intérêts. Pourquoi, selon vous ?
Une échelle d’intérêt est un document qui facilite le calcul des intérêts dans le cadre d’un
compte bancaire qui alterne entre solde débiteur et solde créditeur.
Elle permet :
– d’effectuer des prévisions de coûts de découvert ;
– de vérifier comment les agios ont été calculés.
Comme l’entreprise utilise essentiellement le découvert comme moyen de financement, les
coûts afférents à ce moyen doivent pouvoir être anticipés et suivis.
75
© Nathan Chapitre 7 – La gestion de trésorerie à court terme
Processus 6
12. Présentez l’échelle des intérêts pour le 4e trimestre N.
Mouvements Mouvements Soldes Soldes
Date de valeur Nb jours Nombre débiteurs
débit crédit débiteurs créditeurs
Solde initial 30 500
01/10/N-1 4 000 26 500 4 106 000
05/10/N-1 30 000 56 500 15 847 500
20/10/N-1 60 000 3 500 10 0
30/10/N-1 24 000 20 500 16 328 000
15/11/N-1 16 000 4 500 13 58 500
28/11/N-1 16 400 20 900 3 62 700
01/12/N-1 4 000 16 900 17 287 300
18/12/N-1 4 000 20 900 13 271 700
31/12/N-1 4 000 4 100 0 0
Total 74 400 1 961 700
13. Vérifiez le ticket d’agios remis par la banque et confirmé par le logiciel.
Vérif ticket agios
PFD oct 56500
PFD nov 20900
PFD dec 20900
TOTAL Plus fort découvert 98300
MVT déb 74400
Comm mvt 74400x0,10 % 74,4
CPFD 98300x0,08% 78,64
76
Chapitre 7 – La gestion de trésorerie à court terme © Nathan
Processus 6
P7 14. Indiquez si un effet de commerce permet de régler plusieurs factures et rédigez la
requête SQL qui a permis à Mme Fauvet d'extraire les données indiquées.
CLIENT(CodeCli, NomCli, PrenomCli,….)
FACTURE(NumFact, DateFact, MontantFact…#CodeCli, #NumEffet)
EFFET(NumEffet, MontantEffet, DateCreation, DateEcheance, …#CodeCli)
La clé étrangère NumEffet (dans la relation FACTURE) montre qu’une facture est réglée avec
un seul effet ; l’absence de clé étrangère NumFact dans la relation EFFET n’interdit donc pas
qu’un effet couvre le règlement de plusieurs factures. Selon ce modèle relationnel, un effet de
commerce peut donc couvrir le règlement de plusieurs factures.
77
© Nathan Chapitre 7 – La gestion de trésorerie à court terme
Processus 6
15. Réalisez, dans le tableau de l’annexe 10, une comparaison des coûts de financement
pour les trois modalités proposées. Concluez sur la solution à choisir.
Tableau de calcul du coût d’escompte
M1 M3
N des effets escomptés
os 01458,01469,01478,01512,01533 01458,01469,01478
Montant total du nominal escompté 12 000 + 8 000 + 3 500 + 6 000 + 3 000 12 000 + 8 000 + 3 500
Valeur de l’escompte 23 500 × 0,079 × 23/360 + 9 000 × 0,079 × 28/360 23 500 × 0,079 × 23/360
Valeur de la commission d’endos 23 500 × 0,006 × 23/360 × 9 000 × 0,006 × 28/360 23 500 × 0,006 × 23/360
Valeur de la commission de manipulation 5 × 3 3×3
TOTAL Coût du financement
Synthèse M1 M2 M3
Coût global de financement 202,12 171,75 173,83*
* M3 = 136,62 + 37,21
D’après les calculs, il semble que la solution M2 (qui mixe escompte des effets à échéance la
plus proche et découvert pour compléter) soit la plus intéressante.
16. Calculez le taux effectif (coût réel) de chacune des modalités de financement M1, M2
et M3. Ces taux corroborent-il les résultats trouvés à la question précédente ?
Pourquoi ?
Solution Justification du calcul Résultat (décimal) Résultat
M1 202,12 × 365 / [(23 500 – 136,62) × 23 + (9 000 – 65,5) × 28] 0,093678192 9,37 %
M2 171,75 × 365 / (30 000 × 19) 0,109980263 11,00 %
M3 173,83 × 365 / [(23 500 – 136,62) × 23 + 6 500 × 19] 0,096008484 9,60 %
78
Chapitre 7 – La gestion de trésorerie à court terme © Nathan
Processus 6
Le calcul du taux effectif fait apparaître la solution M1 comme la plus intéressante alors
qu’elle est la plus onéreuse. Ce calcul contredit le résultat précédent (la solution M2 est la
moins onéreuse).
Cela s’explique par le fait que le capital emprunté n’est pas identique aux deux autres
solutions. En effet, dans la solution M1, on emprunte 32 500 € alors que dans les solutions
M2 et M3, on emprunte 30 000 €.
En excluant le taux effectif de la solution M1, les résultats sont conformes à ceux de la
question précédente. Il s’agit bien de la solution M3 qui est la plus avantageuse.
On peut noter que si, dans la solution M1, on avait pu emprunter uniquement 30 000 €, alors
cette solution aurait sans doute été la moins onéreuse.
18. Sans tenir compte du coût du financement et des gains sur les placements, complétez
la fiche de suivi de trésorerie en équilibrant le solde après décision à 0. Déduisez-en
la somme totale qui a été placée sur la période.
Semaine 1 01/03 02/03 03/03 04/03 05/03 06/03 07/03
TOTAL RECETTES 7 000 13 000 19 000 15 000 15 000 17 000 14 000
TOTAL DÉPENSES 5 000 9 000 31 000 11 000 25 000 2 000 8 000
SOLDE INITIAL 500 0 0 0 0 0 0
SOLDE JOURNÉE AVANT DÉCISIONS 2 500 4 000 -12 000 4 000 – 10 000 15 000 6 000
Décisions (+) : escompte, découvert… 12 000 10 000
Décisions (–) : placements 2 500 4 000 4 000 15 000 6 000
SOLDE JOURNÉE APRÈS DÉCISIONS – – – – – – –
79
© Nathan Chapitre 7 – La gestion de trésorerie à court terme
Processus 6
20. Dans le bilan, le poste « VMP » est uniquement constitué de SICAV. De quoi s’agit-
il ? Quel est l’intérêt par rapport à l’utilisation de dépôts à terme ?
Les SICAV sont des OPCVM. Il s’agit de structures privées qui investissement dans des
instruments financiers (actions, obligations…) et qui les gèrent pour le compte de leurs
membres.
Ce sont donc des titres financiers représentatifs d’une part de capital de la SICAV et utilisés
par les gestionnaires de trésorerie pour effectuer des placements de court terme.
Par rapport aux DAT/CAT, la SICAV est plus liquide et peut présenter un taux de
rémunération plus attractif. Mais, à l’inverse d’un DAT/CAT, elle n’est pas garantie et peut
présenter un certain risque pour son propriétaire.
21. Dans un bref compte rendu, procédez à l’analyse de l’offre de la banque A. Vous
paraît-elle adaptée à la gestion des excédents de Pack Inbox ?
Cette offre permet de bénéficier de placements en OPCVM de façon automatique puisque
c’est la banque qui, chaque jour, procède aux arbitrages d’achat et de vente en fonction du
solde de trésorerie. C’est une solution simple puisque l’entreprise ne s’occupe de rien et c’est
la solution pour optimiser les placements puisque c’est la banque qui dispose au plus tôt de
l’information lui permettant d’effectuer les arbitrages.
Cette solution est souple sur le plan de la liquidité puisque les OPCVM sont valorisés chaque
jour. D’autre part, l’entreprise peut fixer un minimum de pied de compte (montant non placé)
afin de conserver des liquidités minimales.
Le placement en OPCVM permet d’obtenir une rémunération intéressante mais qui reste
soumise à sa performance intrinsèque.
De plus, l’entreprise devra bien choisir les types d’OPCVM afin de se prémunir contre les
pertes en capital.
Lorsque l’on analyse les moyens de paiement, on constate que 41,24 % des paiements réalisés
par l’entreprise sont sous forme de chèques, c’est-à-dire un instrument de paiement dont
l’entreprise ne maîtrise pas le jour du dépôt par le titulaire.
De ce fait, on peut craindre pour l’entreprise de nombreux aléas dans ses prévisions de
trésorerie. Dès lors, tenter d’effectuer des placements peut s’avérer complexe ou non optimisé
si l’entreprise considère que l’argent n’est plus disponible dès qu’elle a émis le chèque
(solution de prudence).
Il semble que cette offre soit en adéquation avec la gestion des excédents chez Pack Inbox en
transférant la charge du travail de placement à la banque.
Toutefois, rien n’est mentionné sur l’éventuel coût de cette offre. C’est un paramètre qu’il
faudra prendre en compte.
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Chapitre 7 – La gestion de trésorerie à court terme © Nathan
Processus 6
Corrigé des applications
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Processus 6
4. Calculez la commission de financement si l’entreprise utilise 30 000 € sur 38 jours.
Si l’entreprise utilise 30 000 € sur 38 jours, elle paiera une commission de financement de :
30 000 × 3,5 % × 38/360 = 110,83 €.
4. Calculez le taux effectif de chaque solution et concluez sur les résultats obtenus. Sont-
ils conformes à ce que l’on pouvait attendre ? Justifiez votre réponse.
Calcul du taux effectif dans chaque cas :
Découvert : 35,67 × 365 / 10 000 × 24 = 0,0497 soit 4,97 %
Escompte : 58,48 × 365 / (15 000 – 58,48) × 29 = 0,0493 soit 4,93 %
Le taux effectif montre que l’escompte est moins coûteux que le découvert alors que le calcul
précédent montrait l’inverse.
S’agit-il d’une erreur ? Pas du tout ! Ce qui pose problème et qui rend ici le taux effectif
inutilisable, c’est qu’il ne s’applique pas sur le même capital.
Dans le cas de l’escompte, on emprunte 15 000 € (même si on n’a besoin que de 10 000 €)
alors que le découvert « emprunte » 10 000 € uniquement. On constate donc que l’utilisation
du taux effectif pour comparer le coût d’un financement n’a de sens que lorsque les sommes
empruntées sont identiques.
5. En supposant que le manque de trésorerie est porté à 15 000 €, calculez les agios
uniquement pour le cas du découvert.
En supposant que le manque de trésorerie est de 15 000 €, toutes choses étant égales par
ailleurs :
Découvert : I = 15 000 × 0,04 × 24/360 = 40
Escompte : identique à la question 2
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Chapitre 7 – La gestion de trésorerie à court terme © Nathan
Processus 6
En tenant compte des commissions :
Découvert Escompte
Intérêts 40,00
CPFD :
7,50 Identique à la question 2
10 000 × 0,0005
Commission fixe 1,00
Total agios 48,50 Total agios 58,48
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3. Calculez le coût du découvert si l’entreprise n’a pas recours au paiement anticipé de
ses clients. Compar ez le coût de chacune des solutions (paiement anticipé et découver t)
et proposez la solution la plus intéressante.
Il manque donc 2 137 k€ pour équilibrer la trésorerie de février ; l’entreprise doit avoir
recours à un découvert de ce montant, et ce pendant un mois.
Coût du découvert :
Intérêts : 2 137 × 9 % × 1/12 = 16
Commissions HT 1
Total 17
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Processus 6
2. Quel risque le recours systématique à l’escompte fournisseur fait-il peser sur la
trésorerie ?
Pour obtenir l’escompte, il faut payer plus vite les fournisseurs.
Le risque principal est que l’on ne pourrait plus disposer des liquidités équivalentes aux
paiements effectués, ce qui pourrait générer des difficultés de trésorerie et peut-être entraîner
des périodes de découvert des comptes bancaires. Il faudrait alors prendre en compte le coût
de ce découvert dans l’appréciation du choix de la solution.
3. Quels sont les autres moyens de placement à court terme que la société pourrait
utiliser ?
La société pourrait utiliser :
– les dépôts à terme ou comptes à terme ;
– les comptes courants d’associés si elle est associée à d’autres sociétés.
2. Trouvez les formules des cellules E5, F5, G4, H4 (devant être recopiées vers le bas).
Cellules Formules
E5 =SI(E3+C4>F3+D4;E3+C4-F3-D4;0)
F5 =SI(F3+D4>E3+C4;F3+D4-E3-C4;0)
G4 =SI(F3=0;A4-A3;"")
H4 =SI(F3=0;E3*G3;"")
3. Trouvez la formule de la cellule C23 (devant être recopiée en C24 et C25) ; cette
formule doit être construite en utilisant le calcul matriciel.
Cellule Formule
C23 {=MAX(SI(MOIS($A$4:$A$15)=B23;$E$4:$E$15;""))}
Il faut valider C23 en appuyant sur les touches Ctrl+Maj+Entrée.
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Processus 6
Explications
MOIS($A$4:$A$15)
Extrait le numéro du mois d’une date donnée – ex. : Mois (31/12/N) = 12. Dans la matrice
A4:A15 figurent des dates. L’ordinateur extrait pour chaque valeur le numéro du mois et le
stocke dans une matrice virtuelle (dans sa mémoire, non visible pour l’utilisateur).
SI(MOIS($A$4:$A$15)=B23;$E$4:$E$15;"")
Si le mois de la matrice qu’il vient de construire égale la valeur B23, alors l’ordinateur
construit une autre matrice en y stockant la valeur symétrique de la matrice E4:E15. Sinon, il
ne stocke rien ("" = « rien » dans le tableur).
Les « $ » sont utilisés pour figer la matrice qui ne doit pas « bouger » lorsque la cellule va
être copiée vers le bas (nota : les dollars qui figent les colonnes sont inutiles en fait puisque la
cellule n’est copiée que vers le bas).
B23 n’est pas figée puisqu’il faut que la référence change lorsque l’on copie la cellule C23
vers le bas (B23 → B24 si C23 → C24).
MAX(SI(MOIS($A$4:$A$15)=B23;$E$4:$E$15;""))
Dans la matrice qu’il vient de construire (par les valeurs de la matrice E4:E15 qui respecte
B23), l’ordinateur sélectionne et renvoie la valeur maximale.
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Chapitre 7 – La gestion de trésorerie à court terme © Nathan
Processus 6
Chapitre 8
L’analyse des modalités
de financement
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© Nathan Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement
Processus 6
2. Vous analysez le contexte du travail qui vous est confié.
a) Le plan de financement est un élément d’une étude plus globale en cour s. Laquelle ?
Le plan de financement est un élément du business plan. Il s’agit du volet financier.
b) Compar ez l’objectif du plan de financement à constr uir e avec celui de l’étude de
r entabilité r éalisée en amont.
Ici, l’objectif est de faire un choix de financement du projet matériel retenu en amont.
c) Mme Fauvet souhaite étudier le financement de cette activité en l’intégrant à l’ensemble
de l’entr epr ise. Pour quoi ?
Deux possibilités peuvent se présenter :
– étudier le financement du projet de manière isolée. On pratique ainsi dans le cas d’une
création d’entreprise ou lorsque les dirigeants décident de bien distinguer les différentes
activités de l’entreprise et de les rendre indépendantes les unes des autres ;
– étudier le financement du projet en l’intégrant dans une activité déjà existante. On peut
pratiquer ainsi lorsque le projet est coûteux et ne peut se réaliser qu’en s’appuyant, au moins
pour partie, sur les ressources des autres activités de l’entreprise.
C’est le cas du projet Live Inbox. Cela permettra aussi de vérifier que la trésorerie globale de
l’entreprise reste positive.
88
Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement © Nathan
Processus 6
b) À quoi l’autofinancement cor r espond-il ? Comment appar aîtr a-t-il dans ce tableau ?
L’autofinancement correspond aux ressources financières dégagées par l’activité de l’entreprise
en un an. Il correspond à la CAF (capacité d’autofinancement) à laquelle on a soustrait les
dividendes versés aux associés.
Autofinancement = CAF – Dividendes
Il s’agit donc d’un financement interne qui peut être consacré au projet.
L’autofinancement n’apparaît pas tel quel dans le plan de financement. On retrouve la CAF
dans les ressources et les dividendes dans les emplois.
c) À l’aide des éléments d’information à votr e disposition, complétez les éléments chiffrés
du plan de financement initial (annexe 3).
Plan de financement initial 1 2 3 4 5
EMPLOIS
Acquisitions d’immobilisations 610 000,00
Variation du BFR nouvelle activité 45 000,00 11 250,00 11 250,00 13 500,00 4 050,00
Remboursement d’emprunts existants 180 500,00 180 500,00 180 500,00 180 500,00 180 500,00
Remboursement d’emprunts supplémentaires
Versement des dividendes 100 000,00 100 000,00 100 000,00 100 000,00 100 000,00
Total Emplois 935 500,00 291 750,00 291 750,00 294 000,00 284 550,00
RESSOURCES
CAF activité « Cartonnage » Pack Inbox 350 000,00 350 000,00 350 000,00 350 000,00 350 000,00
CAF activité « Mobilier » Live Inbox 68 922,94 111 570,34 154 217,74 205 394,62 220 747,69
Augmentation de capital en numéraire
Emprunts souscrits
Subventions reçues
Total Ressources 418 922,94 461 570,34 504 217,74 555 394,62 570 747,69
Variation de trésorerie (Ressources – Emplois) – 516 577,06 169 820,34 212 467,74 261 394,62 286 197,69
Trésorerie initiale 18 500,00 – 498 077,06 – 328 256,72 – 115 788,98 145 605,65
Trésorerie finale – 498 077,06 – 328 256,72 – 115 788,98 145 605,65 431 803,33
89
© Nathan Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement
Processus 6
Le taux d’endettement de l’entreprise passerait de 55 à 76 %. Or, Mme Fauvet ne souhaite pas
dépasser un taux d’endettement de 70 %. On ne peut donc pas financer l’ensemble du projet
par emprunt.
7. Afin de respecter ces contraintes, vous décidez d’étudier l’intérêt d’une location-
financement.
a) Quelle est la par ticularité d’une location-financement par rappor t à la location simple ?
Dans le cadre d’une location-financement, la quasi-totalité des charges et risques est
transférée au preneur. Celui-ci peut aussi décider d’acheter le bien en fin de contrat (lever
l’option). Il se retrouve ainsi quasiment dans la peau d’un propriétaire. C’est pourquoi la
location-financement, ou crédit-bail, est considérée comme un moyen de financement soumis
à la réglementation bancaire.
b) Pr ésentez les intér êts de cette solution de financement dans le cadr e de l’entr epr ise
Pack Inbox.
Dans le cas de Pack Inbox, cette solution permet de diversifier les sources de financement et
de réduire aussi les risques puisque l’entreprise n’est pas obligée de renouveler le contrat
lorsqu’il arrive à son terme.
c) Quelles ser ont les conséquences de cette solution sur la CAF de la nouvelle activité ?
sur le montant r estant à financer ?
Les loyers de crédit-bail réduisent les charges, donc la CAF.
En revanche, Mme Fauvet aura moins de financement externe à trouver.
90
Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement © Nathan
Processus 6
b) Sur tableur ou sur l’annexe 9, r ecalculez la CAF en conséquence.
Calcul de la CAF avec crédit-bail mais sans financement du reste des biens
Éléments de calcul de la CAF
Nombre de commandes 600
Prix moyen par commande 485
CA 291 000
Variation activité 25 % 20 % 20 % 5%
1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires HT 291 000,00 363 750,00 436 500,00 523 800,00 549 990,00
Charges variables 72 750,00 90 937,50 109 125,00 130 950,00 137 497,50
Location showroom 17 500,00 17 500,00 17 500,00 17 500,00 17 500,00
Crédit-bail machine finitions 42 000,00 42 000,00 42 000,00 42 000,00 42 000,00
Charges fixes autres 135 000,00 135 000,00 135 000,00 135 000,00 135 000,00
Total charges fixes 194 500,00 194 500,00 194 500,00 194 500,00 194 500,00
EBE 23 750,00 78 312,50 132 875,00 198 350,00 217 992,50
Amortissements biens restants 51 747,31 64 684,14 77 620,97 93 145,16 97 802,42
Résultat d’exploitation – 27 997,31 13 628,36 55 254,03 105 204,84 120 190,08
Intérêts bancaires
Résultat courant avant impôt – 27 997,31 13 628,36 55 254,03 105 204,84 120 190,08
Impôt – 9 332,44 4 542,79 18 418,01 35 068,28 40 063,36
Résultat courant net d’IS – 18 664,87 9 085,57 36 836,02 70 136,56 80 126,72
Amortissements 51 747,31 64 684,14 77 620,97 93 145,16 97 802,42
CAF prévisionnelle avec crédit-bail 33 082,44 73 769,71 114 456,99 163 281,72 177 929,14
91
© Nathan Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement
Processus 6
10. Comparez avec le plan de financement pr écédent. Pourquoi le besoin de financement
restant ne s’est-il pas réduit de 175 000 €, valeur de la machine qu’il n’y a plus lieu
de financer ?
Le besoin restant à financer est passé de 498 097 € à 358 917 €, soit une baisse de 139 180 €
et non 175 000 € (écart 36 000 €).
Ceci s’explique par le fait que la CAF a baissé à cause des loyers du crédit-bail qui sont pris
en compte chaque année. Elle a baissé d’environ 36 000 € (68 922,94 – 33 082,44
= 35 840,50) bien que les loyers soient de 42 000 € car l’entreprise réduit dans le même temps
l’impôt sur les sociétés.
11. Vous étudiez une première hypothèse : le financement complémentaire par emprunt.
a) Selon vous, pour quoi faut-il pr évoir un empr unt supér ieur au r este à financer ?
Il faut prévoir un emprunt supérieur à 358 917 € car ce choix de financement va réduire les
ressources internes. En effet, l’emprunt sera remboursé avec des intérêts qui feront baisser le
résultat comptable, donc la CAF.
b) Si vous tr availlez sur tableur , utilisez l’outil « Valeur cible » pour calculer le montant
pr écis d’empr unt à contr acter . Si vous tr availlez sur feuille, complétez le tableau
d’amor tissement pour un empr unt de 460 000 €.
• Présentation de la feuille Excel avant l’utilisation de l’outil « Valeur cible »
Simulation de calcul du besoin d’emprunt sur année 1
Emprunt à prévoir Montant d’emprunt à prévoir
Besoin de trésorerie selon plan 358 917,56 Montant à financer selon plan initial
Prévoir remboursement du capital année 1 0,00
Impact charges d’intérêt année 1 0,00
Impact gain d’IS sur intérêts année 1 0,00
Prévoir CAF manquante année 1 0,00
Reste – 358 917,56
Emprunt
Montant emprunt 0,00
Date 1
Durée 5
Taux annuel 4,50 %
Amortissement constant Non
Annuité constante Oui
Calcul annuité 0,00
Capital
Années Capital emprunté Intérêt année Annuité Capital restant
à rembourser
1 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
2 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
3 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
4 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
5 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Total 0,00 0,00 0,00
92
Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement © Nathan
Processus 6
• Présentation des résultats des calculs si l’on prévoit un emprunt du montant du déséquilibre
du plan de financement
Simulation de calcul du besoin d’emprunt sur année 1
Emprunt à prévoir 358 917,56 358 917,56 € d’emprunt ne suffisent pas car les intérêts
affectent la CAF, donc réduisent les ressources internes.
Besoin de trésorerie selon plan 358 917,56 De plus, il faut prévoir la première année de remboursement
Prévoir remboursement du capital année 1 65 607,13 de capital.
Impact charges d’intérêt année 1 16 151,29
Impact gain d’IS sur intérêts année 1 5 383,76
Prévoir CAF manquante année 1 10 767,53
Reste – 76 374,66
Emprunt
Montant emprunt 358 917,56
Date 1
Durée 5
Taux annuel 4,50 %
Amortissement constant Non
Annuité constante Oui
Calcul annuité 81 758,42
Capital
Années Capital emprunté Intérêt année Annuité Capital restant
à rembourser
1 358 917,56 16 151,29 65 607,13 81 758,42 293 310,43
2 293 310,43 13 198,97 68 559,45 81 758,42 224 750,98
3 224 750,98 10 113,79 71 644,63 81 758,42 153 106,36
4 153 106,36 6 889,79 74 868,63 81 758,42 78 237,72
5 78 237,72 3 520,70 78 237,72 81 758,42 0,00
Total 49 874,54 358 917,56 408 792,10
93
© Nathan Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement
Processus 6
Résultat obtenu :
Simulation de calcul du besoin d’emprunt sur année 1
Emprunt à prévoir 455 937,18
Besoin de trésorerie selon plan 358 917,56
Prévoir remboursement du capital année 1 83 341,51
Impact charges d’intérêt année 1 20 517,17
Impact gain d’IS sur intérêts année 1 6 839,06
Prévoir CAF manquante année 1 13 678,12
Reste 0,00
Emprunt
Montant emprunt 455 937,18
Date 1
Durée 5
Taux annuel 4,50 %
Amortissement constant Non
Annuité constante Oui
Calcul annuité 103 858,68
Capital
Années Capital emprunté Intérêt année Annuité Capital restant
à rembourser
1 455 937,18 20 517,17 83 341,51 103 858,68 372 595,68
2 372 595,68 16 766,81 87 091,87 103 858,68 285 503,81
3 285 503,81 12 847,67 91 011,01 103 858,68 194 492,80
4 194 492,80 8 752,18 95 106,50 103 858,68 99 386,30
5 99 386,30 4 472,38 99 386,30 103 858,68 0,00
Total 63 356,21 455 937,18 519 293,39
Il faut emprunter 455 937 €.
94
Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement © Nathan
Processus 6
c) Sur tableur ou sur l’annexe 10, r ecalculez la CAF puis le plan de financement définitif
en conséquence.
Hypothèse de financement par CB + emprunt
Éléments de calcul de la CAF
Nombre de commandes 600
Prix moyen par commande 485
CA 291 000
Variation activité 25 % 20 % 20 % 5%
1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires HT 291 000,00 363 750,00 436 500,00 523 800,00 549 990,00
Charges variables 72 750,00 90 937,50 109 125,00 130 950,00 137 497,50
Location showroom 17 500,00 17 500,00 17 500,00 17 500,00 17 500,00
Crédit-bail machine finitions 42 000,00 42 000,00 42 000,00 42 000,00 42 000,00
Charges fixes autres 135 000,00 135 000,00 135 000,00 135 000,00 135 000,00
Total charges fixes 194 500,00 194 500,00 194 500,00 194 500,00 194 500,00
EBE 23 750,00 78 312,50 132 875,00 198 350,00 217 992,50
Amortissements 51 747,31 64 684,14 77 620,97 93 145,16 97 802,42
Résultat d’exploitation – 27 997,31 13 628,36 55 254,03 105 204,84 120 190,08
Intérêts bancaires 20 517,17 16 766,81 12 847,67 8 752,18 4 472,38
Résultat courant avant impôt – 48 514,49 – 3 138,45 42 406,36 96 452,66 115 717,70
Impôt – 16 171,50 – 1 046,15 14 135,45 32 150,89 38 572,57
Résultat courant net d’IS – 32 342,99 – 2 092,30 28 270,91 64 301,78 77 145,13
Amortissements 51 747,31 64 684,14 77 620,97 93 145,16 97 802,42
CAF prévisionnelle 19 404,32 62 591,84 105 891,88 157 446,94 174 947,55
95
© Nathan Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement
Processus 6
12. Quelles différences pouvez-vous observer en comptabilité entre les biens financés
par crédit-bail (la machine à vernir) et les autres biens financés par emprunt ?
Les biens financés par emprunt sont la propriété de l’entreprise. Ils apparaissent à l’actif du
bilan.
13. Vous étudiez une seconde hypothèse : le financement complémentaire par augmentation
de capital.
a) Vous avez déjà calculé la CAF dans cette hypothèse. De laquelle s’agit-il ? J ustifiez.
L’augmentation de capital n’est pas coûteuse pour l’entreprise. Les charges ne vont pas
augmenter. Donc la CAF sera la même que celle prévue avant choix de financement.
1 2 3 4 5
CAF prévisionnelle avec crédit-bail 33 082,44 73 769,71 114 456,99 163 281,72 177 929,14
b) Quel est le montant de l’augmentation en capital nécessair e pour équilibr er le plan ?
Selon les consignes de Mme Fauvet, il faudra augmenter les dividendes de 50 %, soit de
50 000 €. Ainsi, il faut prévoir un financement de : 358 917 + 50 000 = 408 917 €. On peut
arrondir à 410 000 €.
c) Sur tableur ou sur feuille, pr ésentez le plan de financement définitif dans cette
hypothèse.
Plan définitif CB + financement
1 2 3 4 5
complémentaire par augmentation de capital
Emplois
Acquisitions d’immobilisations 435 000,00
Variation du BFR 45 000,00 11 250,00 11 250,00 13 500,00 4 050,00
Remboursement d’emprunts existants 180 500,00 180 500,00 180 500,00 180 500,00 180 500,00
Remboursement d’emprunts supplémentaires
Versement des dividendes 150 000,00 150 000,00 150 000,00 150 000,00 150 000,00
Total Emplois 810 500,00 341 750,00 341 750,00 344 000,00 334 550,00
Ressources
CAF activité « Cartonnage » Pack Inbox 350 000,00 350 000,00 350 000,00 350 000,00 350 000,00
CAF activité « Mobilier » Live Inbox 33 082,44 73 769,71 114 456,99 163 281,72 177 929,14
Augmentation de capital en numéraire 410 000,00
Emprunts souscrits 0,00
Subventions reçues 0,00
Total Ressources 793 082,44 423 769,71 464 456,99 513 281,72 527 929,14
Variation de trésorerie (Ressources – Emplois) – 17 417,56 82 019,71 122 706,99 169 281,72 193 379,14
Trésorerie initiale 18 500,00 1 082,44 83 102,15 205 809,14 375 090,86
Trésorerie finale 1 082,44 83 102,15 205 809,14 375 090,86 568 470,00
96
Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement © Nathan
Processus 6
15. Observez la simulation réalisée par Mme Fauvet sur une base de 500 000 € (annexe
11 a.). Commentez.
On peut remarquer que l’investissement dans l’activité « Mobilier » est favorable à l’entreprise
puisque la rentabilité économique s’améliore.
On remarque aussi que, malgré le coût des intérêts bancaires, la rentabilité financière est plus
élevée si l’entreprise emprunte. Ceci est dû au fait que la rentabilité financière ne tient pas
compte du financement externe. En empruntant à 4,5 % pour placer dans une entreprise dont
la rentabilité économique est de 7 %, l’entreprise bénéficie d’un effet de levier.
16. Comparez l’impact des deux hypothèses de financement avec les justes montants
à financer (annexe 11 b.).
Hypothèse 2 : augmentation
Activité de base Hypothèse 1 : emprunt à 4,5 %
de capital
Pack Inbox Live Inbox Total Live Inbox Total
N Moyenne activité Moyenne activité
Capitaux propres 2 449 100,00 0,00 2 449 100,00 410 000,00 2 859 100,00
Emprunts et dettes 1 266 500,00 455 937,18 1 722 437,18 0,00 1 266 500,00
Total capitaux LT 3 715 600,00 455 937,18 4 171 537,18 410 000,00 4 125 600,00
Résultat d’exploitation 258 600,00 53 256,00 311 856,00 53 256,00 311 856,00
Résultat net comptable 224 000,00 27 056,51 251 056,51 35 504,00 259 504,00
Rentabilité économique 6,96 % 11,68 % 7,48 % 12,99 % 7,56 %
Rentabilité financière 9,15 % #DIV/0! 10,25 % 8,66 % 9,08 %
Dans les deux cas, la rentabilité économique s’améliore. Mais l’effet de levier n’est plus
visible car :
– les montants de ressource sont différents (455 937 ≠ 410 000), ce qui rend la lecture des
comparaisons moins claire ;
– les ressources sont faibles par rapport au total des capitaux propres déjà existants, ce qui
limite l’effet de levier.
Dans tous les cas, on peut voir que la rentabilité financière est plus élevée avec l’emprunt
qu’avec l’augmentation de capital.
97
© Nathan Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement
Processus 6
Corrigé des applications
3. Votre responsable souhaite investir dans un nouveau projet pour lequel il faudra
trouver 90 000 € de financement. Compte tenu du taux de rentabilité économique, il
souhaite privilégier l’emprunt. Expliquez pourquoi.
Le taux de rentabilité économique, bien qu’en baisse, est encore assez élevé (18,7 %). Si le
responsable souhaite privilégier l’emprunt, c’est qu’il espère un effet de levier. Le coût des
intérêts restera inférieur à ce que l’on peut espérer en plaçant les fonds dans cette entreprise.
99
© Nathan Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement
Processus 6
4. Dans quel contexte l’hypothèse 3 paraît-elle la plus adaptée ?
L’hypothèse 3 est coûteuse mais très adaptée à une entreprise qui aurait provisoirement des
difficultés de trésorerie. On peut supposer que l’activité financée va générer des ressources
financières qui permettront ensuite de rembourser les sommes dues.
100
Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement © Nathan
Processus 6
• Résultat affiché
2. En supposant que le nombre d’articles vendus reste le même, quel prix moyen faudrait-
il proposer pour atteindre ce taux de rentabilité financière de 8 % ?
• Préparation de l’outil « Valeur cible »
101
© Nathan Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement
Processus 6
• Résultat affiché
Il faudrait donc augmenter le prix à 172,84 € pour atteindre une rentabilité financière de 8 %.
3. Dans les deux hypothèses, comparez les chiffres d’affaires. Justifiez l’écart.
Dans l’hypothèse 1, il faut réaliser un CA de 775 533 € alors que dans l’hypothèse 2, un CA
de 597 328 € suffit pour atteindre cette rentabilité financière de 8 %.
Ceci s’explique par le fait que lorsque l’on augmente les quantités produites, on augmente les
charges variables. Il faut donc un chiffre d’affaires plus important pour réaliser le même
résultat comptable.
2. Quelle est la valeur des investissements prévus ? Quel est le besoin de financement ?
Expliquez.
Le montant des investissements à acquérir est de 6 000 € mais le besoin de financement est de
3 800 € car on peut prévoir que la nouvelle activité liée à cet investissement va rapidement
générer une capacité d’autofinancement de 1500 €.
3. Si vous faites le choix de financer par augmentation de capital, quels postes vont varier ?
Si l’on choisit de financer par augmentation de capital, les postes « Augmentation de
capital en numéraire » dans les ressources et « Versement des dividendes » dans les emplois
vont varier.
102
Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement © Nathan
Processus 6
4. Si vous choisissez un financement par emprunt, quels postes vont varier ?
Si l’on choisit de financer par emprunt, le poste « Emprunts souscrits » dans les ressources va
varier. Il faudrait ajouter une ligne « Remboursement d’emprunt » dans les emplois pour tenir
compte du remboursement de cet emprunt.
Le poste « CAF » va varier aussi car les intérêts bancaires feront baisser le résultat comptable,
donc la CAF.
103
© Nathan Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement
Processus 6
Application 6 – Construire un plan de financement, p. 160
1. Présentez le plan de financement initial.
Plan de financement initial 1 2 3 4 5
Emplois
Acquisitions d’immobilisations 4 500 000,00
Variation du BFR 830 000,00 45 000,00 75 000,00 50 000,00 0,00
Remboursement d’emprunts
Versement des dividendes
Total Emplois 5 330 000,00 45 000,00 75 000,00 50 000,00 0,00
Ressources
CAF 1 500 000,00 1 900 000,00 2 500 000,00 2 750 000,00 2 000 000,00
Augmentation de capital
Emprunts souscrits
Subventions reçues
Total Ressources 1 500 000,00 1 900 000,00 2 500 000,00 2 750 000,00 2 000 000,00
Variation de trésorerie – 3 830 000,00 1 855 000,00 2 425 000,00 2 700 000,00 2 000 000,00
Trésorerie initiale 0,00 – 3 830 000,00 – 1 975 000,00 450 000,00 3 150 000,00
Trésorerie finale – 3 830 000,00 – 1 975 000,00 450 000,00 3 150 000,00 5 150 000,00
104
Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement © Nathan
Processus 6
4. Présentez le plan de financement définitif.
Plan de financement définitif 1 2 3 4 5
Emplois
Acquisitions d’immobilisations 2 500 000,00
Variation du BFR 830 000,00 45 000,00 75 000,00 50 000,00 0,00
Remboursement d’emprunts 1 200 000,00
Option d’achat 250 000,00
Versement des dividendes 70 000,00 70 000,00 70 000,00 70 000,00
Total Emplois 3 330 000,00 115 000,00 145 000,00 120 000,00 1 520 000,00
Ressources
CAF 1 132 266,67 1 532 266,67 2 132 266,67 2 382 266,67 1 632 266,67
Augmentation de capital 1 000 000,00
Emprunts souscrits 1 200 000,00
Subventions reçues
Total Ressources 3 332 266,67 1 532 266,67 2 132 266,67 2 382 266,67 1 632 266,67
Variation de trésorerie 2 266,67 1 417 266,67 1 987 266,67 2 262 266,67 112 266,67
Trésorerie initiale 0,00 2 266,67 1 419 533,33 3 406 800,00 5 669 066,67
Trésorerie finale 2 266,67 1 419 533,33 3 406 800,00 5 669 066,67 5 781 333,33
5. Dans cette situation, l’emprunt est moins coûteux que l’augmentation de capital.
Pourquoi ?
L’emprunt est moins coûteux que l’augmentation de capital puisque les intérêts sont de 4,3 %
alors que les associés réclament un dividende égal à 7 % des sommes apportées.
6. Selon vous, pourquoi le responsable financier a-t-il néanmoins choisi de financer pour
partie par augmentation de capital ?
Le financement par emprunt est limité puisque les établissements bancaires tiennent compte
du taux d’endettement de l’entreprise. Par ailleurs, en période de taux d’intérêt assez bas,
l’emprunt peut provoquer un effet de levier qui améliore la rentabilité financière de
l’entreprise.
105
© Nathan Chapitre 8 – L’analyse des modalités de financement
Processus 6
Chapitre 9
L’interprétation d’un tableau
de financement
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 6.6. Analyse dynamique des flux financiers
Le FRNG a augmenté de 645 002 € mais le BFR a augmenté de 943 002 €. Mécaniquement,
la trésorerie s’effondre de 298 000 €.
Le stock de TN est devenu largement négatif (– 291 500) car la trésorerie N était proche de
zéro (6 500).
Une analyse de l’augmentation si importante du BFR doit être menée.
b) Vous venez de réaliser une analyse « dynamique ». Justifiez.
Nous avons mis en évidence la variation des agrégats entre N et N+1. Le commentaire est
basé sur cette variation. Il s’agit donc d’une analyse dynamique.
c) Cette analyse dynamique n’apporte que peu d’informations par rapport à l’analyse
statique. Justifiez.
Il s’agit ici d’un simple calcul de variation des agrégats. Par exemple, on ne sait pas d’où
provient l’augmentation aussi importante du BFR : augmentation des créances ? diminution
des dettes ?… Ces variations ne sont pas décomposées. Pour cela, il faut des documents
dynamiques spécifiques.
107
© Nathan Chapitre 9 – L’interprétation d’un tableau de financement
Processus 6
b) Pourquoi certaines inscriptions comptables ne sont-elles pas prises en compte ?
Certaines inscriptions comptables ne sont pas prises en compte car elles n’auront jamais
aucun impact sur la trésorerie. Ce sont des écritures comptables réalisées pour ajuster la
valeur du patrimoine mais elles ne correspondent à aucun flux réel d’entrée ou de sortie.
5. Vous étudiez les éléments inscr its en emplois ou en r essour ces dans la par tie 1 du
tableau.
a) S’agit-il de flux ou de stocks ? Expliquez.
Il s’agit de flux. On raisonne à partir des mouvements de comptes. C’est pourquoi on peut
avoir des informations issues d’un même compte à la fois en emplois et en ressources (ex. :
obtention d’un nouvel emprunt et remboursement des emprunts).
b) Pourquoi ces montants ne se retrouvent-ils pas dans le bilan fonctionnel ?
Le bilan fonctionnel fonctionne en solde de compte, c’est-à-dire en stocks. On ne voit pas le
détail des mouvements.
7. Afin de compr endr e la logique de constr uction de cette par tie du tableau, vous
obser vez la var iation du poste « Empr unts ».
a) Comparez les bilans N et N+1. Quelle est la variation globale du poste « Emprunts » ?
N+1 N Variation
Emprunts auprès des établissements de crédit (1) 1 637 800 1 365 500
(1) Dont concours bancaires courants 291 300 99 000
Emprunts hors concours bancaires 1 346 500 1 266 500 80 000
Le poste « Emprunts » au bilan contient les CBC qui sont de la trésorerie de passif et n’ont
pas leur place en cycle long.
La variation globale est de 80 000 €.
108
Chapitre 9 – L’interprétation d’un tableau de financement © Nathan
Processus 6
b) À partir des informations de l’annexe 6, décomposez cette variation globale en
augmentation et remboursement d’emprunt.
Augmentation d’emprunt : 200 000 €
Remboursement d’emprunt : 120 000 €
200 000 – 120 000 = + 80 000 €
c) Quel montant est un flux d’emploi ? Quel montant est un flux de r essource ? J ustifiez.
Le remboursement est un flux d’emploi (impact négatif sur la trésorerie).
L’augmentation d’emprunt est un flux de ressource (impact positif sur la trésorerie).
d) Vérifiez que ces deux flux apparaissent bien dans le tableau de financement.
On voit bien que les 120 000 € figurent en emplois et les 200 000 € en ressources.
9. Retr ouvez-vous, dans cette par tie 1, la var iation du FRNG calculée à la question 3 ?
Oui : les 645 002 € apparaissent en bas de la partie 1 en ressource nette.
10. Quels sont les pr incipaux éléments explicatifs de cette var iation du FRNG ?
Pour l’entreprise Pack Inbox, on observe que cette augmentation de 645 002 € est due à une
CAF de 787 002 €, une augmentation de capital de 200 000 € et un emprunt de 200 000 €. Il
s’agit du supplément de ressources lié à l’activité Live Inbox.
Il y a eu également une cession d’immobilisation pour 113 000 €.
Le total des ressources est donc de 1 300 002 €.
Dans le même temps, l’entreprise a distribué 100 000 € de dividendes, acheté de nouvelles
immobilisations (machine + logiciel = 350 000 + 85 000) et remboursé 120 000 € de dettes
financières. Le total des emplois est de 655 000 €.
On peut donc observer que les principales augmentations d’emploi (achats d’immobilisations)
ont été financées par des ressources prévues à cet effet (augmentation de capital + emprunt).
Ainsi, l’augmentation du FRNG est essentiellement due à la CAF.
110
Chapitre 9 – L’interprétation d’un tableau de financement © Nathan
Processus 6
14. Compar ez l’évolution du BFRE et celle de l’EBE. L’entr epr ise a-t-elle subi un effet
de ciseaux ? J ustifiez.
N+1 N Variation
EBE 866 002 544 500 321 502
BFRE – 1 041 077
16. Lor s de votr e étude du financement de la nouvelle activité (voir chapitr e 8), vous
aviez pr évu de financer une augmentation du BFR de 45 000 € afin de continuer à
r especter l’équilibr e financier . Pr oposez une explication au dér apage non pr évu du
BFR. Quel est le r isque encour u par Pack Inbox ?
Le supplément de BFR a été particulièrement important. Le supplément de FRNG n’a pas
suffi à couvrir ces nouveaux besoins. C’est pourquoi la trésorerie s’est dégradée.
Les risques encourus sont importants. L’entreprise ne peut pas laisser sa trésorerie se dégrader
ainsi.
En observant de plus près, on constate que les stocks et les créances ont très fortement
augmenté et sont responsables de la majeure partie de l’augmentation du BFR.
Or, Mme Fauvet pensait que cette nouvelle activité ne serait pas génératrice de BFR
supplémentaire en s’adressant à des particuliers qui paient comptant. Il apparaît maintenant
que cette activité a eu un succès imprévu auprès d’une clientèle professionnelle qui a nécessité
des stocks (pour livraison rapide) et avec qui des délais de paiement ont été mis en place.
Le risque encouru porte sur la trésorerie : aujourd’hui, le découvert (stock) est de près de
300 000 €. Ce montant correspond au découvert négocié auprès des banques (voir chapitre 7).
L’entreprise a atteint sa limite de financement par ce moyen. Le risque est qu’en cas de futur
besoin (la tendance montre que ce besoin risque d’augmenter avec l’augmentation de
l’activité), les banques refusent de la soutenir.
111
© Nathan Chapitre 9 – L’interprétation d’un tableau de financement
Processus 6
17. En focalisant votr e attention sur la par tie 1 du tableau de financement, expliquez
pour quoi ce tableau ne per met pas de connaîtr e la contr ibution des cycles
d’investissement et de financement à la var iation de tr ésor er ie.
Les cycles d’investissement et de financement sont éclatés dans les emplois et les ressources.
Ils ne permettent donc pas d’évaluer leur contribution nette (ressource – emploi) à la variation
de trésorerie.
112
Chapitre 9 – L’interprétation d’un tableau de financement © Nathan
Processus 6
Corrigé des applications
113
© Nathan Chapitre 9 – L’interprétation d’un tableau de financement
Processus 6
Application 2 – Comprendre le risque d’insuffisance
du FRNG sur le BFR, p. 180
1. Complétez le tableau pr oposé.
BFR Montant
et sens de Montant
N° FRNG
la variation TN finale
Stock Créances Dettes
de TN
EN = emploi net
RN = ressource nette
B = besoin
D = dégagement
114
Chapitre 9 – L’interprétation d’un tableau de financement © Nathan
Processus 6
Application 3 – Comprendre l’effet de ciseaux, p. 181
1. Complétez, à l’aide ou non d’un tableur , le tableau de calcul pr ésenté en annexe.
Mesure de
VAR. BFRE
CA EBE (a) BFRE VAR. EBE l'impact sur la
(b)
trésorerie (a – b)
1 000 000 200 000 500 000
1 200 000 240 000 600 000 40 000 100 000 140 000
1 500 000 300 000 750 000 100 000 250 000 50 000
2 000 000 400 000 1 000 000 200 000 500 000 – 100 000
5 000 000 1 000 000 2 500 000 800 000 2 000 000 – 1 000 000
10 000 000 2 000 000 5 000 000 1 800 000 4 500 000 – 2 500 000
2. En compar ant les var iations de l’EBE et du BFRE, démontr ez que l’entr epr ise Pelat
subit un effet de ciseaux.
Un effet de ciseaux se manifeste lorsque l’augmentation du BFRE est plus forte que
l’augmentation de l’EBE.
Pour l’entreprise Pelat, on voit que, chaque année, l’augmentation du BFRE est supérieure à
celle de l’EBE, ce qui traduit bien un effet de ciseaux.
115
© Nathan Chapitre 9 – L’interprétation d’un tableau de financement
Processus 6
Application 4 – Le traitement des variations
d’immobilisations dans le tableau
de financement, p. 181
1. Justifiez les montants (immobilisations, capitaux propres, amortissements et dépréciations
de l’actif) figur ant au bilan fonctionnel de l’année N+1 (annexe 3) à par tir des
infor mations four nies en annexes 1 et 2.
Montant Justification
600 700 + 100 (achat) – 200 (vente en valeur d’origine)
1 020 1 000 – 60 (dividendes N) + 80 (résultat N+1)
500 + 10 (dotations N+1) – 50 (suppression des amortissements de l’immobilisation
460
vendue)
2. Calculez la CAF puis justifiez les sommes figur ant dans la par tie 1 du tableau de
financement de l’exer cice N+1 (annexe 4).
Calcul de la CAF
Résultat N+1 80
Dotation N+1 + 10
VNC de l’immobilisation vendue (compte 675) + 150
Prix de vente de l’immobilisation vendue (compte 775) – 110
CAF 130
3. Vér ifiez que la var iation de FRNG mise en évidence par les bilans fonctionnels se
r etr ouve bien dans le tableau de financement.
FRNG N 800
FRNG N+1 880
Variation (N+1 – N) 80
116
Chapitre 9 – L’interprétation d’un tableau de financement © Nathan
Processus 6
4. Expliquez comment le calcul de la var iation de FRNG est identique par les bilans
fonctionnels et par le tableau de financement compte tenu du fait que l’immobilisation
figur e pour son pr ix de vente dans le tableau de financement, tandis qu’elle est
suppr imée des emplois pour sa valeur d’or igine dans le bilan fonctionnel.
Dans le bilan fonctionnel, la cession de l’immobilisation génère :
– une réduction d’emploi pour le montant de la VO : – 200 ;
– une réduction de ressources par la suppression des amortissements : – 50 ;
– une réduction de ressources par le résultat sur l’immobilisation car il est ici négatif (prix de
vente 110 et VCN 150 = – 40) ; cette moins-value est prise en compte dans le résultat de 80.
Au final, la réduction d’emploi de 200 (à l’actif) est compensée par une réduction de
ressources de 90 (50 + 40) au passif.
La diminution d’un emploi (200) étant une ressource, elle-même compensée par la diminution
d’une ressource (90) qui est un emploi, la ressource nette liée à la cession de l’immobilisation
qui apparaît au bilan fonctionnel de N+1 est donc algébriquement de : 200 – 90 = 110.
C’est bien la somme que le tableau de financement fait apparaître en ressources et c’est la
raison pour laquelle il faut prendre en compte les cessions d’immobilisations au prix de
vente.
117
© Nathan Chapitre 9 – L’interprétation d’un tableau de financement
Processus 6
Chapitre 10
L’interprétation d’un tableau des flux
et la réalisation d’un diagnostic global
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 6.6. Analyse dynamique des flux financiers
2. Le tableau de tr ésor er ie cher che à expliquer la var iation de la tr ésor er ie à par tir des
tr ois cycles fondamentaux de l’entr epr ise. Rappelez lesquels.
Il s’agit du cycle d’exploitation, du cycle d’investissement et du cycle de financement.
Remarque : la notion de cycle d’exploitation est élargie. On parle alors d’« activité ».
118
Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global © Nathan
Processus 6
b) J ustifiez par le calcul le montant de la tr ésor er ie de clôtur e.
Trésorerie début d’exercice 6 500
+ Variation globale – 298 000
= Trésorerie fin d’exercice – 291 500
c) La var iation de tr ésor er ie est-elle la même que celle mise en évidence dans le tableau
de financement (voir chapitr e 9) ?
Oui, on retrouve dans le tableau de financement une variation nette de trésorerie de 298 000 €.
Dans le tableau de financement, il s’agit d’un « dégagement », donc la trésorerie a baissé.
119
© Nathan Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global
Processus 6
6. Analysez la ligne « Flux net de tr ésor er ie génér ée par l’activité ».
a) Repér ez les éléments comptables per mettant de passer de la notion d’exploitation à la
notion d’activité.
Pour passer de la notion d’exploitation à la notion d’activité, on intègre les charges et produits
financiers, l’impôt sur les sociétés (IS), la participation des salariés et les charges et produits
exceptionnels en lien avec l’activité (par exemple, on n’enregistre pas les comptes 775
« Produits des cessions d’éléments d’actif », qui sont liés aux opérations d’investissement).
b) J ustifiez le fait qu’aucun élément exceptionnel du compte de r ésultat ne figur e dans
cette par tie du tableau.
Dans cette partie du tableau, il n’y a aucun élément exceptionnel car les seuls éléments
exceptionnels en N+1 sont liés aux reventes d’immobilisations (opérations en capital). Ils
seront pris en compte dans le cycle d’investissement.
120
Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global © Nathan
Processus 6
10. À partir des informations contenues dans l’ensemble des chapitres, et pour chaque
composante du diagnostic, rédigez, à l’aide de l’outil numérique de votre choix, un
compte rendu sur la situation de Pack Inbox : constat, explication, propositions
d’amélioration…
Voici quelques éléments de correction.
Outil numérique choisi : texteur Word, présentation sous forme de dossier.
Sommaire :
121
© Nathan Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global
Processus 6
I. Analyse de l’activité de l’entreprise
PRODUCTION DE L'EXERCICE 8 334 402 6 529 100 6 448 900 6 311 200
+ MARGE COMMERCIALE 0 0 0 0
- Consommation en provenance de tiers 6 038 500 4 677 300 4 405 900 4 196 900
= VALEUR AJOUTEE 2 295 902 28,7% 1 851 800 28,3% 2 043 000 31,5% 2 114 300 33,3%
VALEUR AJOUTEE 2 295 902 1 851 800 2 043 000 2 114 300
+ Subventions d'exploitation 1 500 2 900 2 200 2 500
- Impôts, taxes et verst assimilés 10 500 9 900 9 800 9 800
- Charges de personnel 1 420 900 17,8% 1 300 300 19,8% 1 253 200 19,3% 1 212 000 19,1%
= EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 866 002 10,8% 544 500 8,3% 782 200 12,1% 895 000 14,1%
EXEDENT BRUT D'EXPLOITATION 866 002 544 500 782 200 895 000
+ Reprises sur dép., prov., transferts de charges 8 500 18 100 12 200 12 000
+ Autres produits 4 100 5 300 4 800 4 200
- Dotation aux Amortissement, dépréciations, prov 413 300 5,2% 302 200 4,6% 300 100 4,6% 304 400 4,8%
- Autres charges 8 200 7 100 9 100 4 000
= RESULTAT D'EXPLOITATION 457 102 5,7% 258 600 3,9% 490 000 7,6% 602 800 9,5%
RESULTAT D'EXPLOITATION 457 102 258 600 490 000 602 800
+/- Quote part de résultat sur op. faites en commun
+ Produits financiers 98 500 95 600 101 100 83 000
- Charges financières 83 700 52 400 54 200 42 600
= RESULTAT COURANT AVANT IMPOT 471 902 5,9% 301 800 4,6% 536 900 8,3% 643 200 10,1%
Produits exceptionnels 113 000 121 100 224 500 157 300
- Charges Exceptionnelles 110 000 123 800 212 500 111 100
= RESULTAT EXCEPTIONNEL 3 000 -2 700 12 000 46 200
RESULTAT COURANT AVANT IMPOT 471 902 301 800 536 900 643 200
+ RESULTAT EXCEPTIONNEL 3 000 -2 700 12 000 46 200
- Participation des salariés aux résultats de l'ent. 0 0 0 0
- Impôts sur les bénéfices 89 700 75 100 86 400 106 100
= RESULTAT NET COMPTABLE 385 202 4,8% 224 000 3,4% 462 500 7,1% 583 300 9,2%
122
Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global © Nathan
Processus 6
CAF PACK INBOX N+1 N N-1 N-2
EXEDENT BRUT D'EXPLOITATION 866 002 544 500 782 200 895 000
- Autres charges d'exploitation 8 200 7 100 9 100 4 000
+ Produits financiers (hors pdts calculés) 98 500 95 600 101 100 83 000
- Charges financières (hors charges calculées) 83 700 52 400 54 200 42 600
+ Produits exceptionnels (Hors calculés et PCEA) 0 0 0 0
- Charges exceptionnelles (Hors calculées et VNCEAC) 0 0 0 0
+ Transfert de charges d'exploitation (791)
- Participation des salariés aux résultats de l'entreprise 0 0 0 0
- Impôts sur les bénéfices 89 700 75 100 86 400 106 100
+ Autres produits d'exploitation 4 100 5 300 4 800 4 200
= CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT 787 002 510 800 738 400 829 500
Constat :
Le chiffre d’affaires augmente de 22 % par rapport à l’an passé. L’ensemble des soldes
intermédiaires augmente en conséquence : la VA, l’EBE, le RE, le résultat net comptable.
Les résultats augmentent plus que proportionnellement à l’activité. En effet, le taux de
profitabilité (ou marge nette) est passé de 3,4 % à 4,8 %.
De même l’EBE représente désormais 10,8 % du CA (taux de marge brute) alors qu’il était de
8,3 % l’an passé. Ceci a permis une forte augmentation de la capacité d’autofinancement.
…
Explications :
Cette forte hausse de l’activité est due à la nouvelle activité, Live Inbox, intégrée dans
l’entreprise Pack Inbox. Cette activité a permis d’augmenter le CA à moindre coût : si de
nouvelles machines ont été nécessaires, les locaux et espaces de stockage n’ont pas varié, les
charges de personnel ont peu augmenté (+100 000 €), l’ensemble des charges a été maîtrisé.
Ainsi, l’entreprise a su profiter d’une structure existante, d’un savoir-faire déjà maîtrisé et de
méthodes modernes pour développer l’activité (application smartphone).
Propositions :
Surveiller le résultat financier, positif actuellement grâce à des produits qui couvrent les
charges d’intérêt…
123
© Nathan Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global
Processus 6
II. Analyse de la structure financière
EMPLOIS STABLES 5 148 200 4 844 600 4 743 300 RESSOURCES STABLES 7 455 902 6 507 300 6 495 100
Trésorerie Active 14 800 117 500 158 900 Trésorerie Passive 306 300 111 000 164 000
Total général 8 082 277 6 845 200 6 844 400 Total général 8 082 277 6 845 200 6 844 400
N+1 N N-1
Ressources stables 7 455 902 6 507 300 6 495 100
- Emplois stables 5 148 200 4 844 600 4 743 300
FRNG 2 307 702 1 662 700 1 751 800
124
Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global © Nathan
Processus 6
Mesure du financement de l'entreprise Pack inbox Secteur
Délai de rotation des stocks de mat première 106,68 92,51 101,32 74,59
Délai rotation créances clients 48,36 28,60 28,02 26,28
Délai rotation dettes fournisseurs 8,15 12,42 13,40 12,00
Constat :
Le fonds de roulement est positif en N+1 donc les ressources à long terme financent bien les
emplois à long terme.
Mais, en N+1, le FRNG est inférieur au BFR. Ainsi, le surplus de trésorerie à long terme ne
suffit pas pour couvrir les besoins du cycle d’exploitation de N+1. Par conséquence, la
trésorerie nette est fortement négative.
Cette situation se retrouve aussi dans la lecture du ratio de couverture des capitaux investis :
celui-ci s’est dégradé, passant en dessous de 1. Donc les ressources à long terme ne suffisent
plus à couvrir à la fois les besoins à long terme et le besoin en fonds de roulement
d’exploitation.
Dans le même temps, la capacité d’endettement de l’entreprise s’est améliorée (passant de
2,67 à 2,08) et le taux d’endettement s’est maintenu à 56 %, encore inférieur à la moyenne du
secteur. L’entreprise maîtrise donc ses dettes financières et reste en dessous de sa contrainte
de 70 % (voir chapitre 8).
Explications :
Les besoins du cycle d’exploitation ont fortement augmenté en N+1. Le BFDR est désormais
d’environ 2 600 000 € alors qu’il était de 1 600 000 € en N.
On peut voir à la lecture des ratios de rotation que l’entreprise n’a pas su maîtriser ses stocks
(106 jours en N+1 92 jours en N et 89 jours en moyenne du secteur) ni ses créances clients
dont le délai moyen est désormais de 48 jours alors que la moyenne du secteur est de 26 jours.
Enfin, l’entreprise a gardé un délai moyen de paiement des dettes fournisseurs de 8 jours mais
reste en dessous de la moyenne du secteur, qui s’élève à 12 jours.
Par ailleurs, grâce à un financement de la nouvelle activité réparti entre l’emprunt (200 000 €)
et l’augmentation de capital (200 000 €), l’entreprise a maîtrisé son taux d’endettement.
Elle reste donc solvable à long terme même si le financement manquant a été puisé dans les
découverts bancaires
125
© Nathan Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global
Processus 6
Propositions :
Cette situation n’est pas conforme avec les prévisions de Mme Fauvet. Elle pensait en effet
que la nouvelle activité n’aurait presque aucun impact sur le besoin en fonds de roulement car
les meubles design visaient une clientèle de particuliers qui aurait payé comptant. Par ailleurs,
les meubles sur-mesure n’auraient pas nécessité de stockage important. Cette augmentation du
BFR est donc inattendue. Cependant, on ne sait pas, à la lecture du bilan fonctionnel, si elle
est liée à cette nouvelle activité ou à l’activité emballage qui se serait dégradée (modification
des délais de règlement…). Il faut donc creuser l’analyse et faire un point précis avec le
responsable commercial pour comprendre ce qui s’est passé :
Ces meubles ont eu un succès inattendu auprès de professionnels de l’hôtellerie notamment
(pour le côté design et sur-mesure) et auprès d’une clientèle professionnelle attentive au
développement de produits écologiques. Ces clients professionnels ont très certainement
négocié des délais de règlement…
Cette situation de découvert bancaire n’est pas dramatique puisque l’entreprise avait négocié
avec les établissements bancaires un crédit de trésorerie jusqu’à 300 000 € (voir chapitre 6).
Mais l’entreprise arrive aujourd’hui au bout de ses possibilités.
Ce qui est à surveiller c’est l’évolution prévisible de la situation. Il faut donc compléter par
une analyse dynamique afin d’étudier plus en détail l’évolution des éléments du besoin en
fonds de roulement et les causes de la dégradation de la trésorerie.
Distributions mises en paiement au cours de l'exercice 100 000 Capacité d'autofinancement de l'exercice 787 002
Total des emplois 655 000 Total des ressources 1 300 002
Variation du fonds de roulement net global (ressource nette 645 002 Variation du fonds de roulement net global (emploi net) 0
126
Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global © Nathan
Processus 6
Exercice N+1
Variation du fonds de roulement net global Besoin Dégagement Solde
1 2 2-1
Variation "Exploitation":
Variation des actifs d'exploitation :
Stocks et en-cours 496 900 0
Avances et acomptes versés sur commandes 0 71 600
Créances Clients,comptes
Dettes fournisseurs, Comptes rattachés
rattachés et autres
et autres créancescréances d'exp
d’exploitation 605 977 0
Variation des dettes d'exploitation :
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours 0 0
Dettes
Dettesfournisseurs, comptes
Fournisseurs, rattachés
Comptes et autres dettes
rattachés d’exploitation
et autres dettes d'exp 9 800 0
Totaux 1 112 677 71 600
Total A + B:
Besoins de l'exercice en fonds de roulement -943 002
ou
Dégagement net de fonds de roulement dans l'exercice
Variation "Trésorerie"
Variation des disponibilités 0 102 700
Variation des
Variation desconcours
concoursbancaires
bancairescourants
courantset et soldes
soldes créditeurs
créditeurs de banq
de banque 0 195 300
127
© Nathan Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global
Processus 6
Constat :
Le FRNG a augmenté positivement au cours de l’année N+1. Les ressources à long terme ont
augmenté de 645 000 €. Mais cette hausse n’a pas suffi à couvrir les besoins qui ont augmenté
de plus de 1 million d’euros sur l’exploitation et de 950 000 en tenant compte des éléments
hors exploitation. Les ressources manquantes ont été puisées dans la trésorerie qui s’est
dégradée de 298 000 €. Comme la trésorerie initiale était proche de zéro (6500 €), l’entreprise
est aujourd’hui en découvert bancaire de près de 300 000 €.
Le tableau des flux de trésorerie montre que la dégradation de la trésorerie n’est pas tellement
liée aux cycles d’investissement et de financement. Ainsi le financement de la nouvelle
activité a été assez bien anticipé. Par contre l’activité de l’entreprise est fortement responsable
de la dégradation de la trésorerie : l’augmentation non maîtrisée des stocks et des créances
clients a nécessité des besoins satisfaits par des découverts bancaires.
Explication :
Mme Fauvet a pu financer la nouvelle activité à la fois par emprunt et par augmentation de
capital. Ceci a permis de conserver la solvabilité de l’entreprise.
Le succès de la nouvelle activité auprès d’une clientèle imprévue a eu pour conséquence une
augmentation du BFR qui n’a pas été anticipée et donc pour laquelle aucun financement n’a
été prévu. Mme Fauvet avait prévu de financer une augmentation très marginale du BFR (de
45 000 €, voir chapitre 8) très insuffisante aujourd’hui.
Propositions :
La solvabilité de l’entreprise n’est pas remise en cause. La nouvelle activité connait un fort
succès, l’entreprise a augmenté ses bénéfices et sa CAF. Par ailleurs, cette nouvelle activité
permet à l’entreprise de varier ses produits et clients, ce qui, en période de forte concurrence
sur l’emballage et très appréciable.
Le découvert bancaire est fort mais reste dans le cadre autorisé par les banques. (300 000 €,
voir chapitre 6). La situation n’est donc pas catastrophique mais il faut enrayer cette tendance.
En effet, si l’activité continue à augmenter, le besoin en FR augmentera aussi et la trésorerie
continuera à se dégrader.
Ainsi, il s’agit aujourd’hui de financer à l’aide de ressources à long terme ce besoin en fonds
de roulement. L’entreprise peut se permettre d’emprunter, elle est loin des 70 % de taux
d’endettement fixés par Mme Fauvet. Dans tous les cas, un emprunt sera moins coûteux que
ces découverts et permettra d’assainir la situation sans trop dégrader la capacité de
remboursement.
128
Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global © Nathan
Processus 6
Dans le même temps, il faut travailler avec le directeur commercial pour voir si les délais de
règlement des créances clients peuvent être revus à la baisse.
Enfin, il faut aussi se rapprocher du responsable technique pour mettre en place une gestion
des stocks plus rigoureuse, maintenant que cette nouvelle activité est lancée.
129
© Nathan Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global
Processus 6
Corrigé des applications
2. Quelle est la différ ence entr e le flux net de tr ésor er ie d’exploitation et le flux net de
tr ésor er ie génér é par l’activité ?
L’activité est plus large que l’exploitation en intégrant des éléments hors exploitation mais
hors investissement et hors financement.
On trouve donc les produits et charges financiers et exceptionnels (sauf ceux qui concernent
les cycles d’investissement et de financement), ainsi que les autres charges (IS, participation).
Le flux de trésorerie lié à l’activité rend mieux compte de la trésorerie générée car les
éléments pris en compte sont en lien avec l’activité.
131
© Nathan Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global
Processus 6
Concernant l’investissement, on observe que la politique d’investissement menée par
l’entreprise révèle une stratégie de croissance interne : les acquisitions d’immobilisations
corporelles représentent en effet un montant de 499 K€.
Concernant le financement, force est de constater que les investissements sont essentiellement
financés par autofinancement (flux net de trésorerie lié à l’activité : 394 K€).
Le financement externe se compose principalement d’une subvention d’investissement perçue
au cours de l’exercice écoulé. En effet, il n’y a pas d’augmentation de capital, de même que
l’augmentation nette de la dette (3 K€) apparaît très faible comparativement à la subvention
d’investissement (100 K€).
En conclusion, la combinaison des flux de trésorerie des trois cycles aboutit à une
augmentation de la trésorerie (+ 123 K€). La société bénéficie, semble-t-il, d’une évolution
favorable de son activité, qui lui permet d’autofinancer une grande partie de ses
investissements. Elle doit toutefois rester vigilante quant à l’augmentation du besoin de
financement de son exploitation.
132
Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global © Nathan
Processus 6
Application 4 – Synthèse sur le diagnostic financier, p. 196
1. Pr ésentez l’utilité d’un diagnostic financier pour l’entr epr ise elle-même, d’une par t,
et pour les appor teur s de capitaux, d’autr e par t.
L’utilité d’un diagnostic financier est différente selon ses utilisateurs.
• Pour l’entreprise elle-même :
– analyse de ses performances et de sa solvabilité (contrôles internes) ;
– outils d’aide à la décision ;
– réponse à des obligations comptables et financières définies par la loi ;
– communication interne et externe ;
– jugement sur la situation de l’entreprise et élaborer des prévisions.
• Pour les apporteurs de capitaux (actionnaires) : mise en évidence de la politique de distribution
des dividendes menée par les dirigeants.
Remarque : les apporteurs de capitaux ne sont pas les banques.
133
© Nathan Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global
Processus 6
3. J ustifiez les sommes sur lignées dans le tableau de flux de tr ésor er ie (annexe 6).
Les sommes à justifier sont suivis d’un renvoi numéroté.
Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat d’exploitation 3 466
Réintégration des charges et élimination des produits sans incidence sur la trésorerie
+ Amortissements et provisions (dotations nettes de reprises) (1) 689
= Résultat brut d’exploitation 4 155
– Variation du BFRE (2) – 1 778
= Flux net de trésorerie d’exploitation 2 377
Autres encaissements et décaissements liés à l’activité
+ Produits financiers 123
– Charges financières – 75
± Charges et produits exceptionnels (3) 3
– Autres (IS, participation, augmentation des frais d’établissement) (4) – 1 508
– Variation du BFR lié à l’activité (hors variation du BFRE) (5) 5
= Flux net de trésorerie généré par l’activité (A) 925
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
+ Cessions d’immobilisations 6
+ Réduction d’immobilisations financières 16
– Acquisitions d’immobilisations – 492
Incidence de la variation des décalages de trésorerie sur opérations d’investissement
– Variation du BFR lié à l’investissement (6) 0
= Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B) – 470
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
± Augmentation ou réduction de capital
– Dividendes versés – 1 000
+ Augmentation des dettes financières 0
– Remboursements des dettes financières – 633
+ Subventions d’investissements reçues 0
Incidence de la variation des décalages de trésorerie sur opérations de financement
– Variation du BFR lié au financement 0
= Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C) – 1 633
Variation de trésorerie (A + B + C) – 1 178
Trésorerie d’ouverture (D) (7) 1 168
Trésorerie de clôture (A + B + C + D) – 10
134
Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global © Nathan
Processus 6
(2) Variation du BFRE (en valeurs nettes)
N N-1 Variation
Stocks de matières premières 2 741 4 299
Stock des en-cours 1 651 1 804
Total des stocks 4 392 6 103 – 1 711
Avances et acomptes versés sur commandes 17 667
Créances clients 7 915 7 412
Autres créances 539 737
Charges constatées d’avance 64 57
Total des créances d’exploitation 8 535 8 873 – 338
Avances et acomptes reçus sur commandes 793 2 771
Dettes fournisseurs 3 514 4 900
Dettes fiscales et sociales 3 171 3 634
Total des dettes d’exploitation 7 478 11 305 – 3 827
BFRE 5 449 3 671
Variation BFRE 1 778 1 778
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© Nathan Chapitre 10 – L’interprétation d’un tableau des flux et la réalisation d’un diagnostic global
Processus 6
4. Commentez, en une page au maximum, la situation de l’entr epr ise au cour s de ces
der nièr es années en développant notamment :
– l’évolution de son activité et de ses r ésultats ;
– l’évolution de son endettement ;
– l’évolution de sa tr ésor er ie.
Évolution de son activité et de ses résultats
• Le CA HT a fortement progressé jusqu’en N-1 (+ 5 % entre N-3 et N-2, multiplié par 5,5
entre N-2 et N-1), l’activité de l’exercice N baissant de 12,3 %.
• La VA a progressé de plus de 70 % entre N-3 et N-1, mais elle chute de 2,4 % en N.
• L’EBE a été multiplié par 8 sur la même période, mais elle chute de 6,5 % en N.
• Le taux de marge bénéficiaire s’est considérablement amélioré au cours de la période N-3 et
N-1, mais il chute de 37 % (6,5 %).
⇒ Évolution favorable de N-3 et N-1 (avec forte progression en N-1) justifiée par des ratios,
mais dégradation en N de tous les indicateurs. Cette dégradation en N s’explique en partie par
la conjugaison d’une baisse du CA et d’une augmentation des charges de personnel combinée
à une baisse des charges externes non proportionnelle à la baisse du CA.
Évolution de son endettement
• Le potentiel de ressources dégagées par l’entreprise s’est considérablement amélioré. La
CAF a été multipliée par 7. Le montant de la CAF en N (3 344 k€) a contribué au
remboursement des dettes financières.
• L’entreprise a profité de ses résultats pour se désendetter. Alors que le taux d’endettement
était alarmant pour les exercices N-3 et N-2 (166 % et 194 %), ce taux est devenu plus que
satisfaisant en N.
⇒ Cette situation a permis d’accroître l’autonomie financière de l’entreprise et sa structure
financière en sort renforcée.
Évolution de sa trésorerie
• La trésorerie a fortement diminué entre N-1 et N. Elle devient même négative en N.
• Le cycle d’exploitation a permis de générer de la trésorerie (2 377 k€). Ceci s’explique par
l’augmentation du chiffre d’affaires, atténuée par l’augmentation parallèle du BFRE. En effet,
l’analyse des délais de rotation indique que pour maintenir son chiffre d’affaires, l’entreprise
a dû accepter une augmentation du délai de rotation des créances clients alors que celui des
dettes fournisseurs est resté relativement stable.
• Le flux net de trésorerie d’exploitation reste cependant suffisant pour absorber les charges
liées à l’activité, notamment la participation des salariés et l’impôt sur les bénéfices.
• Le flux net de trésorerie généré par l’activité (925 k€) est suffisant pour financer la totalité
du flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (– 470 k€).
• La particularité de cette entreprise est un flux net de trésorerie lié aux opérations de
financement négatif (– 1 633 k€). Le versement de dividendes a été absorbé par
l’augmentation de capital, l’entreprise n’a pas contracté de nouveaux emprunts. Elle a
massivement remboursé ses dettes financières.
⇒ La trésorerie de l’entreprise a considérablement diminué mais cette baisse a permis de réduire
fortement son endettement.
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