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Explication linéaire guidée Texte 1 Les circonstances de la rencontre entre Renoncour et

les deux protagonistes du roman

l.35 à 45 : Le portrait d’une « fille » singulièrement touchante

Pour construire votre explication linéaire, répondez aux 5 questions ci-dessous


et proposez un tableau reprenant les différents éléments de réponse.

1. Quels sont les différents sens du terme « fille » ? Est-il surprenant que le
narrateur s’intéresse à l’une de ces femmes ?
2. Dans la première phrase du texte, comment le regard du narrateur vient
singulariser Manon ? Quel détail rend son apparition frappante ?
3. Quelle tournure syntaxique le narrateur utilise-t-il dans les deux
premières phrases pour souligner la beauté de Manon ? Dans la suite du
portrait de Manon, à quel moment cette construction est-elle à nouveau
employée ? Commentez cette récurrence.
4. De « Elle tâchait néanmoins » à « sentiment de modestie » que révèle la
gestuelle de Manon ? Sur quelle opposition repose sa description ?
5. Quels sentiments Manon inspire-t-elle au narrateur ? Quels éléments du
texte créent une atmosphère de mystère autour du personnage ?

Citations Identification des procédés Analyse


« Parmi les douze Fille : terme polysémique Présentation surprenante
filles » -Personnage de sexe féminin de ce groupe de filles faite
-signifie ici « prostituées » / « Filles par Renoncour, le
de joie » narrateur, qui a pour effet
d’éveiller la curiosité du
lecteur.

« Parmi les douze Syntaxe de la première phrase avec Singularise Manon par
filles qui étaient la proposition subordonnée relative rapport aux autres filles
enchaînées six à six complément de l’antécédent dont l’apparition est
par le milieu du « filles » + l’emploi du présentatif intrigante avec la mention
corps, il y en avait « il y’en avait » des chaines qui les lient
une » entre elles comme des
animaux.

« Dont l’air et la La proposition subordonnée relative Description de l’aspect


figure étaient si peu Complément de l’antécédent extérieur d’une fille sans
conformes à sa « Une » mentionner encore son
condition, qu'en nom ce qui crée une
tout autre état je atmosphère de mystère
l’eusse prise pour autour du personnage
une personne du +
premier rang. Justification aussi de ce qui
attire le regard du
narrateur.
Le modalisateur = verbe prendre Le narrateur est en position
pour au sub. de spectateur comme le
lecteur

Sa tristesse et la Termes péjoratifs Description de l’apparence


saleté de son linge misérable du personnage
et de ses habits
l’enlaidissaient si
peu que sa vue
m’inspira du respect
et de la pitié. Deux sentiments antithétiques en Marque une opposition qui
fin de phrase § singularise davantage
Manon : elle inspire la pitié
par sa condition misérable
et le respect par son
attitude pudique.
Elle tâchait Les termes « tachait » et « l’effort » Mise en avant de la pudeur
néanmoins de se Sont liés par deux parallélismes de du personnage
tourner , autant que construction aux compléments de
sa chaîne pouvait le but « pour dérober » et « pour se
permettre pour cacher »
dérober son visage
aux yeux des
spectateurs. L’effort
qu’elle faisait pour
se cacher était si
naturel, qu’il Le modalisateur « il paraissait » et Renforce le mystère autour
paraissait venir d’un l’expression du sentiment de de ce personnage.
sentiment de modestie
modestie.

Bilan intermédiaire du mvt 1 : Tout ce premier mouvement est construit sur une opposition
entre l’aspect extérieur de Manon et ses manières qui suggèrent qu’elle est noble. Ce
premier mvt propose ainsi aux lecteurs un premier portrait d’un des deux protagonistes de
ce roman particulièrement touchant et intrigant.

2ème mouvement l.45 à 59 : Une présentation lacunaire à retardement de des Grieux

Je pris le chef en particulier Emploi du passé simple : Il devient sujet des verbes
et je lui demandai quelques Actions de premier plan d’action ainsi de spectateur
lumières sur le sort de cette le narrateur devient acteur il
belle fille. entreprend d’en savoir
davantage sur cette
fascinante jeune femme
qu’il a repérée au milieu des
prostituées.
« Malheureuse bande » Périphrase qui désigne le Souligne l’aspect pathétique
groupe de jeunes filles du groupe et vient
s’opposer à « cette jeune
fille » pour à nouveau
« cette belle fille » Groupe nominal mélioratif singulariser la jeune femme.
en fin de phrase

Il ne put m’en donner que Négation restrictive Exprime la déception de


de fort générales. Renoncour
Nous l’avons tirée de Emploi du discours direct Permet de donner accès à
l’Hôpital, me dit-il + elle sans les guillemets d’usage. un premier court récit de
vaut un peu mieux que ses l’histoire de Manon.
compagnes. L’archer n’a accès qu’à la
condition de Manon et
remarque aussi sa
+ singularité, il est en position
Modalisateur de spectateur comme le
narrateur et le lecteur.
« Je l’ai interrogée plusieurs Antithèse Manon s’enferme dans un
fois elle s’obstine à ne rien mutisme qui laisse planer le
répondre » mystère sur son identité.
Voila un jeune homme Présentatif Introduction par l’archer
d’un deuxième personnage
Il l’a suivie / il faut que ce Lexique de la relation Présentation du deuxième
soit son frère ou son amant personnage sous l’angle de
sa relation avec Manon
« Sans cesser presque un Hyperbole Donne une image
moment de pleurer » pathétique du jeune homme
Bilan mvt 2 : Alors que le lecteur était captivé par le mystère entourant l’apparition du
premier personnage, le voilà détourner vers une seconde apparition : il s’agit donc bien
d’une présentation à retardement de l’un des deux protagonistes.

L.59 à 66 : De Grieux : Le portrait d’un jeune homme mystérieux et attachant

« Mis fort simplement » // Contraste entre son


« homme qui a de la apparence vestimentaire et
naissance et de ses manières comme pour le
l’éducation » personnage de Manon
Je m’approchai/ Il se leva

Conclusion :

Pour conclure/ en conclusion, dans cet incipit, les deux protagonistes du roman à savoir
Manon Lescaut et le chevalier des Grieux sont des marginaux présentés de manière
originale : l’opposition qui existe entre leur situation misérable et leur attitude qui parait
noble leur confère des qualités romanesques et attire ainsi à la fois l’attention du narrateur
et celle du lecteur. Après ce passage, le mystère a été installé : le lecteur attend à présent le
récit qui viendra satisfaire sa curiosité pour son plus grand plaisir. Cf p.30

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