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Le Génie Génétique
Définition
Ils permettent de travailler avec les acides nucléiques, de les modifier, de les couper, de les associer etc...
T7Gene exonucléase est une 5’→ 3’ exonucléase qui a comme substrat de l’ADN double brin avec un 5’
phosphate ou un 5’OH.
T7Gene exonucléase
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Seuls les Enzymes de restriction de classe II sont utilisés en génie génétique : clivant spécifiquement les deux
brins de l' ADN au niveau d'une séquence, en général palindromique, parfaitement définie (de 4 à 8 nucléotides).
Le nom de chaque enzyme est dérivé du nom d’espèce ou de variété de la Bactérie qui la produit. On écrit
l’initiale du nom du genre, les deux initiales du nom de l’espèce, 1 lettre ou 1 nombre pour désigner la variété
(ou souche) et après un espace un chiffre romain pour désigner
l’ordre de découverte de l’enzyme chez cette souche, exemple :
EcoR I
Les enzymes de restriction sont des hydrolases, agissant sur des
liaisons esters, c’est-à-dire des estérases. Elles catalysent la
coupure de l’ADN, non méthylé en des endroits caractérisés
par une séquence spécifique de nucléotides (site de restriction formé de 4 à 8 nucléotides).
Les extrémités des fragments de restriction peuvent être formées de deux brins d’égale longueur (bouts francs)
ou bien présenter un brin plus long que l’autre de quelques nucléotides (bouts collants).
On appelle isoschizomères des enzymes qui reconnaissent et coupent la même séquence mais qui proviennent de
deux bactéries différentes.
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5’ CTGCAG3’
Providencia stuarti PstI 6 sBouts cohésifs
3’ GACGTC5’ nucléotides 3’ sortant
5’ sortant
5’ GAATTC 3’
5’ G 3’ 5’ AATTC 3’
EcoRI 3’ CTTAAG 5’
3’ CTTAA 5’ 3’ G 5’
5’ CTGCAG 3’ 5 ’C T G C A 3 ’ 5’G 3’
PstI 3’ GACGTC 5’ 3 ’G 5 ’ 3 ’A C G T C
5’
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2. Les polymérases
Toutes les polymérases synthétisent les acides nucléiques de 5' vers 3' en utilisant des nucléotides triphosphates.
2-1. Les ADN polymérases
On distingue les ADN polymérases, les reverse transcriptases et les terminal transférases
2-1-1. ADN polymérase
Elles synthétisent de l'ADN en prenant comme matrice de l'ADN. Les ADN polymérases ont besoin d'une base
déjà hybridée ou amorce.
Certaines DNA polymérase ont une activité exonucléase. L’activité 3’ → 5’ est souvent appelée activité de
correction. En effet si la polymérase fait une erreur, le dernier nucléotide n’est plus hybridé, la polymérisation
est bloquée. L’activité 3’→5’exonucléase retire le nucléotide non hybridé, la polymérisation peut continuer.
L’ADN
polymérase I de E. coli : c'est une enzyme de 109 kDa qui a une activité 5'-3' polymérase, une activité 3'-5'
exonucléase (activité de correction) et une activité 5'-3' exonucléase. Cette activité 5'-3' exonucléase de l’ADN
polymérase I est souvent gênante en biologie moléculaire. En 1970, Klenow et Henningsen ont enlevé cette
activité par protéolyse (en utilisant la subtilisine et donnant deux fragments). Le grand fragment protéique
obtenu (76 kDa) est dépourvu d'activité exonucléase 5'-3' mais garde l'activité polymérase et l'activité 3'-5'
exonuléase. Depuis le grand fragment est obtenu par expression d'un gène tronqué. C'est le fragment « Klenow »
de l’ADN polymérase I.
T4 et T7 ADN polymérases :
Elles ont les mêmes activités que la Klenow (5’-3’ polymérase et 3’-5’ exonucléase). L’activité exonucléase de
la T4 ADN polymérase est plus importante que l’activité exonucléase de la Klenow, elle sera donc préférée à la
Klenow lorsque cette activité est requise.
3) Les ligases
Elle catalyse la formation d'un pont phosphodiester entre une
extrémité 3' OH et une extrémité 5' P. Elle a besoin d'ATP et ions
divalents
T4 ADN ligase
. Elle joint de l’ADN double brin.
Utilisation : ligation d'extrémités cohésives ou d'extrémités franches. Si les deux extrémités sont
déphosphorylés, la ligation ne peut avoir lieu, par contre si une seule
est déphosphorylée, la ligation a lieu sur un des deux brins.
T4 ARN ligase
Catalyse la jonction entre un 5' phosphate d'un ARN ou d'un ADN
simple brin avec un 3' OH (ions divalents et ATP) 5
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T4 polynucléotide kinase
Transfert le phosphate en γ de l'ATP sur le 5'OH de l'ADN (double ou simple brin) ou sur l'ARN. Utilisation :
marquage de l'extrémité 5' de l'ADN, marquage des oligonucléotides
5) Les méthylases
Les enzymes de restriction sont produites par des bactéries pour se protéger des phages. Pour que l’ADN
bactérien ne soit pas lui-même digéré, la bactérie produit aussi des méthylases spécifiques qui inhibent la
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digestion. Ainsi EcoR I ne coupe pas GA ATTC. On pourra utiliser ces méthylases pour inhiber la digestion
d’un fragment.
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Un vecteur est une structure biologique capable de complexer une macromolécule et de l’intégrer
spécifiquement dans une cellule vivante. C’est un transporteur capable de conduire une molécule à pénétrer dans une
cellule alors qu’elle n’est pas captée spontanément par cette cellule.
En biologie moléculaire et génie génétique, certains vecteurs sont étudiés pour faire entrer un acide
nucléique dans une cellule et permettre la réplication ou l’expression de cet acide nucléique dans la cellule qui le
reçoit.
Vecteur de clonage Taille de l'insert
Plasmide bactérien <10 Kb
Bactériophage à insertion <10 Kb
Bactériophage à remplacement 9-23 Kb
cosmides 35-45 Kb
BAC (chromosome bactérien artificiel) jusqu'à 300 Kb
YAC (chromosome artificial de levure) 0.2-2.0 Mb
Les plasmides bactériens, les bactériophages et de nombreux virus sont des vecteurs naturels permettant la
transformation de différents types de cellules hôtes. D’autres vecteurs encore plus performants ont été obtenus
artificiellement à partir de ceux-là grâce à des manipulations génétiques.
Les cellules qui sont habituellement transformées par des vecteurs contenant des fragments d’ADN, sont
destinées à permettre d’amplifier ce vecteur en même temps que leur croissance.
1-1. Le pBR322
Comprend :
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2- Les virus
Le bactériophage lambda
Le bactériophage lambda, virus infectant E.coli,
(48,5 kb pour le bactériophage λ sauvage)
présente un génome sous la forme ADN double
brin linéaire avec à ses deux extrémités 12
nucléotides simple brin complémentaires
(extrémité cohésives ou cos).
A l'entrée dans la bactérie, les extrémités cohésives s'hybrident et l'ADN est lié par une ligase d'E. coli. Là,
il y a deux possibilités soit un cycle lysogénique avec intégration de l'ADN du phage dans le génome soit un cycle
lytique.
Dans les bactériophages utilisés comme vecteur de clonage, seul le cycle lytique est important. La
partie centrale du génome, contenant les gènes nécessaires au cycle lysogène sera donc délétée et remplacée par
l'ADN à cloner, qui pourra alors être amplifié lors du cycle lytique du bactériophage.
La seule limitation de ce système réside dans la longueur du fragment qui peut être introduit dans le phage. La taille
totale de l'ADN recombinant obtenu doit être comprise entre 85% et 105 % de la taille du génome originel afin que
l'encapsidation (assemblage du génome et de l'enveloppe du phage ou "capside") de cet ADN soit possible et que le
cycle lytique puisse se produire. Les bactériophages peuvent ainsi porter des fragments de 13 à 23kb environ.
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3. Systèmes hybrides
Parmi les 2 types de vecteurs étudiés, les plasmides sont faciles à manipuler et le phage λ permet une transformation
efficace des bactéries. Des systèmes hybrides ont été réalisés à partir de ces 2 vecteurs :
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Nombre de clones (en milliers) que doit contenir une banque génomique pour être représentative d’un génome
Humain.
Les méthodes d'extraction des acides nucléiques peuvent se classer en trois principales classes en fonction du
principe auquel elles font appel : les méthodes utilisant des solvants organiques, les méthodes utilisant des solvants
non organiques, les méthodes basées sur l'utilisation de microcolonnes de résines échangeuses d'ions.
Nous détaillerons la méthode de base la plus utilisée à savoir celle utilisant l’extraction au phénol chloroforme après
un traitement avec un détergeant / protéinase K
Comme pour les protéines, il est possible de séparer en fonction de leur taille et leur forme les acides
nucléiques par électrophorèse. Le principe consiste à faire migrer les molécules dans un gel sous l'action d'un champ
électrique. A pH neutre ou basique, les acides nucléiques sont chargés négativement et migrent vers l'anode.
Deux types de gels sont utilisés en fonction de la taille relative des molécules que l'on veut séparer : gel
d'agarose et gel de polyacrylamide. La résolution des gels d'acrylamide est nettement supérieure à celle des gels
d'agarose On utilisera par exemple un gel d'acrylamide pour séparer deux molécules de tailles très proche. Par contre,
si l'on veut analyser un ensemble de molécules très différentes en tailles on choisira un gel d'agarose.
Les acides nucléiques peuvent être détectés à l'intérieur du gel par incorporation de BET (Bromure
d'Ethidium). Cette molécule est un intercalant des acides nucléiques qui émet une fluorescence sous UV. Le
rendement e fluorescence augmente lorsqu'ils sont intercalés entre les plateaux de bases de l'ADN. L'intensité de la
fluorescence est
proportionnelle à la quantité
d'ADN. Cette technique
permet de détecter jusqu'à
1ng d'ADN. Pour des
quantités plus faibles, on
utilise le marquage à la
radioactivité.
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DEFINITION
C’est une réaction enzymatique qui permet d’amplifier sélectivement en une très grande quantité un fragment
d’ADN spécifique, qui peut être présent en très faible quantité au départ, parmi des millions d’autres fragments.
PRINCIPE
La PCR est une suite de cycles, qui se répètent en boucle, comportant chacun trois paliers de température. De plus,
chacun de ces paliers est caractérisé pas une réaction chimique distincte. En moyenne une PCR comporte entre 20 et
40 cycles.
Chaque cycle est donc constitué de trois étapes différentes:
1 Dénaturation
2 Hybridation
3 Elongation
1° La dénaturation:
2° L’hybridation:
La température d’hybridation est généralement comprise entre 40°C et 70°C et elle est fonction de la composition en
désoxyribonucléotides (dATP, dTTP, dGTP, et dCTP) des amorces.
Les amorces reconnaissent et se fixent à leurs séquences
complémentaires en reformant des liaisons hydrogène. On dit que les
amorces s’hybrident au brin d’ADN.
3° L’élongation:
Puis la température est réglée à 72°C, température idéale pour l’activité de la Taq polymérase.
A partir d’une copie d’ADN cible, on pourra donc obtenir 1 milliard de copie d’ADN cible.
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