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Injections in reptiles
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All content following this page was uploaded by Emmanuel Risi on 16 July 2020.
Les injections
S. SAUVAGET, DV
chez les Reptiles
l
L. DEVAUX, DV
E. RISI, DV, DU microchirurgie
CHV Atlantia
22 rue René-Viviani es reptiles regroupent un grand nombre d’espèces très différentes. Les activités métabo-
44200 Nantes liques vis-à-vis des médicaments sont donc très variées et dépendent de plusieurs facteurs :
espèce, âge, statut physiologique, température, voies d’administration...
OBJECTIFS La connaissance de l’anatomie des différentes espèces est indispensable à la bonne réa-
PÉDAGOGIQUES
lisation des injections. Le manque d’études sur les modalités d’absorption, de transformation et
Être capable de réaliser une d’excrétion des molécules ainsi que la présence d’un système porte rénal imposent une interpré-
injection chez un Reptile. tation prudente sur l’efficacité des traitements opérés par voie injectable.
Matériel nécessaire
■ Injection sous-cutanée
C’est une voie à éviter chez les Reptiles car la biodispo-
nibilité des molécules est faible en raison de la faible vas-
cularisation de la peau. Cette voie peut éventuellement
servir à la réhydratation, lorsque les autres voies d’injec-
tion ne sont pas disponibles (peau du cou et abdomen
chez le Lézard, région inguinale et cou chez la Tortue).
■ Injection intramusculaire
Ophidiens
L’injection s’effectue dans la première moitié du corps
dans les muscles paralombaires (région la plus charnue).
L’aiguille est inclinée à 45° crânialement. Un massage
est pratiqué pendant plusieurs secondes après l’injec-
tion. Certaines molécules sont responsables de nécrose
au site d’injection notamment chez le Python royal. Un
massage au site d’injection doit permettre d’éviter ce
genre d’effet secondaire.
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1 Injection intramusculaire
chez un serpent
Chéloniens, Sauriens : le triceps brachial et le
2 Injection intramusculaire
chez un gecko
3 Injection intramusculaire
chez une tortue.
■ Injection intraveineuse
Ophidiens et Sauriens
La veine ventrale coccygienne est ponctionnée
dans le plan médian sur la face ventrale de la
queue à 45°, l’aiguille est insérée entre deux
vertèbres.
Chéloniens
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Ophidiens
L’injection est paramédiane entre le deuxième
et le troisième tiers du corps afin d’éviter le sac
aérien (extension du poumon).
Sauriens
L’aiguille est introduite latéralement (afin
d’éviter la veine abdominale ventrale) dans la
région postérieure de la face ventrale du corps.
8
Chéloniens
L’injection est réalisée crânialement au membre
postérieur, en arrière de la jonction dossière-
plastron.
8 Injection intracœlomique chez une tortue.
■ Injection intra-osseuse
Cette voie est très pratique chez les Sauriens et
les Chéloniens car généralement plus facile à
cathétériser que la voie veineuse. Le fémur et le
tibia peuvent être utilisés. Chez les Chéloniens, il
est possible également de poser le cathéter au
niveau du pilier inguinal de la jonction entre la
carapace et le plastron. Une simple aiguille ou
un cathéter spécifique sont utilisés.
Le site de ponction est préparé de façon
chirurgicale, une anesthésie locale est effectuée.
L’aiguille vient buter sur l’os et est délicatement
insérée dans le fût osseux à l’aide de
mouvements de rotation. Une radiographie
permet de s’assurer du bon positionnement de
l’aiguille.
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