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27

CHAPITRE

27
Cas cliniques

globine 12 g/dL, plaquettes 211 G/L, créatininémie


Énoncés et questions 150 μm/L, Na 136 mmol/L, K 4,2 mmol/L, protidémie
60 g/L, cholestérol total 1,80 g/L, triglycérides 1,0 g/L,
HDL-cholestérol 0,30 g/L, transaminases (ALAT, ASAT)
20 UI/L, γ-GT 15 UI/L.
Cas clinique 1 Une nouvelle coronarographie est d'emblée réalisée.
Un homme âgé de 69 ans décrit une asthénie intense Elle met en évidence une sténose du tronc coronaire
et une oppression thoracique qui survient à l'effort gauche, une sténose de l'artère marginale, une sté-
depuis 6 mois. Ses facteurs de risque cardiovasculaire nose de l'artère coronaire droite. En revanche, il n'y
sont une hérédité coronaire (infarctus du myocarde a pas de resténose au niveau des 2 endoprothèses
chez son père à l'âge de 53 ans), un tabagisme sevré préalablement implantées. La FE est normale.
depuis 1 an, une dyslipidémie traitée depuis peu par Comment expliquer l'apparition de ces nouvelles sté-
pravastatine. Son médecin lui a parlé de bronchite noses coronaires ?
chronique. Quels sont les éléments qui conduisent à poser l'indi-
L'examen cardiovasculaire est sans particularité si ce cation d'un pontage coronaire ?
n'est une PA à 160/90 mm Hg aux deux bras (chiffres
usuels). Question 4
Quel bilan préopératoire proposez-vous ? 451
L'ECG de repos est normal.
Une épreuve d'effort sur bicyclette est pratiquée. Elle

Entraînement
est interrompue à 90 W, à la fréquence de 115 bpm Question 5
car le patient ressent une douleur thoracique et le Cet homme est opéré, l'intervention consiste en une
tracé met en évidence un sous-décalage de ST de implantation de l'artère mammaire interne au niveau
2 mm horizontal en dérivation V5. de l'interventriculaire antérieure. Les autres artères
ne sont pas accessibles. Les suites opératoires sont
Question 1 simples, ainsi que la convalescence qui fait suite. Une
Quel diagnostic pouvez-vous porter à partir des épreuve d'effort, 1 mois plus tard, est menée jusqu'à
données recueillies ? Quels arguments peuvent vous 120 W, interrompue pour fatigue musculaire à une
conduire à poser l'indication d'une coronarographie ? fréquence cardiaque maximale de 120 bpm. Elle
Question 2 révèle un sous-décalage du segment ST de 1 mm
La coronarographie met en évidence une sténose horizontal en V5, au maximum de l'effort.
de l'artère circonflexe et une sténose de la coro- Comment expliquez-vous le résultat de la dernière
naire droite. La fraction d'éjection (FE) du ventricule épreuve d'effort, quel traitement proposez-vous au
gauche est de 65 %. Une double angioplastie coro- long cours ? Justifiez.
naire avec pose de 2 endoprothèses (ou stents) coro-
naires « actives » est réalisée. La revascularisation est
complète. Cas clinique 2
Quel traitement médicamenteux faut-il proposer à ce Un patient âgé de 67 ans est réveillé à 3 h du matin
patient ? par une douleur thoracique brutale qui irradie dans le
Question 3 bras et la mandibule et qui cède en 20 minutes. Il se
Le patient reste asymptomatique durant 5 ans. Peu rendort mais il est réveillé vers 7 h par la même dou-
après le décès d'un proche parent, il ressent à nouveau leur, moins intense et qui cède en 5 minutes. Il décide
les mêmes douleurs qui surviennent toujours exclu- de se rendre aux urgences de l'hôpital le plus proche
sivement à l'effort et sont calmées par la trinitrine. accompagné de son voisin.
Il consulte au bout de 2 mois. Le traitement médi- À son admission, il est asymptomatique, l'examen
camenteux n'a pas été modifié et comprend notam- cardio­vasculaire est normal, la PA est de 140/85 mm Hg
ment de l'aténolol. L'examen est sans particularité, la aux deux bras, il n'y a pas de signe de thrombose vei-
PA est de 150/85 mm Hg. Le bilan biologique est le neuse profonde aux membres inférieurs, les pouls péri-
suivant : hématies 4,5 T/L, leucocytes 5 G/L, hémo- phériques sont tous retrouvés symétriques.
Médecine cardiovasculaire
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Cas cliniques

L'interrogatoire ne révèle pas d'antécédent particulier, Question 2


ni de dyspnée au moment de la douleur. Le patient Quel traitement minimum proposez-vous en 1re inten-
n'a plus réalisé de bilan biologique depuis 5 ans. tion ? Pourquoi ?
L'ECG ne montre pas d'anomalie de la repolarisation.
Question 3
Vous faites pratiquer une échocardiographie en
Peu après son admission, le patient présente une
urgence qui ne note rien de particulier.
douleur précordiale identique à celle qui l'a conduit
Question 1 à consulter. Un ECG est enregistré durant la crise
Gardez-vous le patient hospitalisé ? Pourquoi ? Y a-t-il (fig. 1). La PA est de 160/85 mm Hg. L'examen cli-
des paramètres à surveiller ? nique est inchangé.

452

Fig. 1

Interprétez l'ECG. Quel traitement proposez-vous ? de plus en plus intense et le conduit à contacter par
téléphone, au bout de 45 minutes, le 15. Il décrit
Question 4
cette douleur comme précordiale, en barre, irradiant
La coronarographie retrouve une sténose très serrée
dans les épaules et les mâchoires. Le médecin régu-
de l'interventriculaire antérieure à sa partie moyenne,
lateur du 15 lui conseille de laisser sa porte ouverte,
qui est dilatée avec mise en place d'un stent. Le
de s'allonger et envoie une équipe du service mobile
dosage de troponine est positif.
d'urgence et réanimation.
Est-ce que cela remet en cause votre diagnostic ?
Le médecin urgentiste arrive au domicile du patient
Question 5 15 minutes plus tard. Ce dernier est assis sur son lit,
Quel traitement antithrombotique prescrivez-vous à très dyspnéique et pâle. La douleur est manifeste-
la sortie de l'hôpital ? ment très intense. Durant l'installation des électrodes,
l'interrogatoire note que le patient n'a pas d'antécé-
dents particuliers, l'examen met en évidence des râles
Cas clinique 3 crépitants remontant à mi-champs pulmonaires, une
Un homme âgé de 58 ans, fumeur actif, ressent bru- tachycardie entrecoupée de quelques irrégularités, la
talement une douleur thoracique constrictive vers PA est égale aux deux bras, mesurée à 160/85 mm Hg.
23 h alors qu'il vient de se coucher. La douleur est L'ECG est le suivant (fig. 2) :
Cas cliniques 27

Fig. 2

Question 1 Cas clinique 4


Quel est votre diagnostic ?
Un homme de 53 ans effectue un effort pour soulever
Question 2 une lourde malle. Instantanément, une douleur trans-
Quelle est votre explication physiopathologique des fixiante épigastrique à irradiation dorsale apparaît et
symptômes ? le patient présente une lipothymie. À la demande de
son employeur, le patient est évacué par les pompiers
Question 3 aux urgences en moins d'une heure ; il allègue des
Quel traitement symptomatique proposeriez-vous ? paresthésies du membre inférieur gauche, la douleur
thoracique a diminué mais un fond douloureux per-
siste. On note des antécédents familiaux coronariens 453
Question 4
Quel traitement antithrombotique et étiologique du côté paternel, il est traité pour hypertension arté-

Entraînement
­pensez-vous que le médecin du SMUR doit proposer, rielle depuis 5 ans par losartan.
en sachant que le patient est à plus de 2 heures du • Habitudes de vie : c'est un patient actif, dont la
centre hospitalier le plus proche ayant la capacité profession est agent de manutention (la douleur
de réaliser en urgence une coronarographie et une est survenue pendant son travail), tabagisme
angioplastie ? Quels éléments faut-il prendre en (25 paquets-années) et éthylisme (1 L de vin par
compte pour fonder cette décision ? jour + 5 ou 6 bières).
• Examen clinique : taille 176 cm, poids 85 kg, apy-
Question 5 rexie. L'examen cardiopulmonaire est strictement
Trois heures après le début des symptômes, le patient normal. L'abdomen est souple mais sensible, le
est hospitalisé en unité de soins intensifs coronariens. transit des gaz est maintenu. Les bruits hydroaé-
Il est asymptomatique et respire sans difficultés. La PA riques sont audibles. Le membre inférieur gauche
est de 120/80 mm Hg aux deux bras et la fréquence est plus froid que le droit mais l'examen sensitivo-
cardiaque de 70 bpm. L'ECG est normal. moteur du membre est normal. Le pouls fémoral
Quelles sont les modalités de la surveillance en USIC gauche est plus faible que le droit. La pression
et quels traitements doit-on envisager ? artérielle est à 175/100 mm Hg.
• Examens paracliniques : saturation transcutanée
Question 6 en oxygène à 96 %, troponine 0, CPK 45 UI/L
La coronarographie a montré une IVA perméable (N : 30–220 UI/L), ASAT 42 UI/L (N : 10–50 UI/L),
mais une sténose serrée résiduelle de l'IVA proxi- ALAT 39 UI/L (N : 10-50 UI/L), lipasémie 8 UI/L
male, les autres troncs coronaires ne présentent (N : 7–60 UI/L), amylasémie 63 UI/L (N < 90 UI/L).
pas de sténoses significatives. Le patient a bénéficié Ionogramme : urée 0,2 g/L, créatinine 8 mg/L, Na
d'une angioplastie de cette sténose avec mise en 138 mEq/L, K 3,8 mEq/L, Cl 102 mEq/L, glycémie
place d'un stent. L'évolution hospitalière est simple 1,1 g/L. NFS : leucocytes 7,1 G/L, hématies 3,9 T/L,
et le patient peut quitter l'hôpital à J7. L'examen hémoglobine 13,2 g/dL, plaquettes 190 G/L. TCA
de fin d'hospitalisation est normal. La PA est de 33 s pour 30, INR 1,1 (TP = 92 %), cholestérol
130/85 mm Hg. 3,2 g/L, triglycérides 4 g/L.
Quelles sont les propositions thérapeutiques que vous Un cliché d'abdomen sans préparation (ASP) est
faites ? Sur quels éléments vous appuyez-vous pour effectué de résultat normal, ainsi qu'un ECG et une
évaluer le pronostic ultérieur de ce patient ? radiographie de thorax de face (fig. 3).
Cas cliniques

Fig. 3

Question 1 sures professionnelles). L'examen dentaire ne retrouve


Commentez l'hypothèse suivante : la douleur est pas de foyer infectieux apparent : de nombreuses
typique d'une déchirure musculaire et le patient peut dents sont porteuses de pansements dentaires. Il n'y
retourner à son domicile. a pas de caries visibles.
Le bilan biologique effectué à l'admission montre :
Question 2 • protéine C-réactive (CRP) 110 mg/L ;
Au vu de la clinique, de l'ECG et de la biologie, • fibrinogène 6,5 g/L ;
­retenez-vous le diagnostic de syndrome coronarien ? • hémoglobine 9,8 g/dL ;
Prescrivez-vous une thrombolyse ? Argumentez. • fonction rénale normale.
Question 3 Question 1
Quel est votre diagnostic pour les anomalies consta- Quelles hypothèses diagnostiques formulez-vous ?
tées au niveau du membre inférieur gauche ? Quel en
454 Question 2
est le mécanisme ?
Quels éléments supplémentaires allez-vous rechercher
Question 4 à l'examen clinique ?
Quel(s) examen(s) d'imagerie prescrivez-vous et
Question 3
pourquoi ?
Quels sont les deux examens que vous préconisez ?
Question 4
Cas clinique 5 Trois jours après l'admission, les hémocultures préle-
vées durant les premières 48 heures sont stériles et
Un homme, âgé de 45 ans, est hospitalisé le 10 sep-
l'échocardiographie transœsophagienne ne montre
tembre 2018 pour bilan d'une fièvre évoluant depuis
pas d'image évocatrice de végétation ni sur les valves
le mois de juin. Ce patient, aiguiseur/affûteur, vit à
cardiaques ni sur les sondes du pacemaker. La fraction
la campagne, possède un chat et un chien. Il n'a pas
d'éjection du ventricule gauche est estimée à 55 %.
effectué de voyage récent, ni en France ni à l'étranger.
Malgré cela, le diagnostic d'endocardite infectieuse
Il a comme principaux antécédents médicaux une car-
à hémocultures négatives ou à germes difficilement
diomyopathie hypertrophique obstructive à caractère
cultivables est considéré comme le plus vraisemblable,
familial, découverte en 2001. Il est porteur d'un sti-
et il est décidé d'entreprendre une antibiothérapie
mulateur cardiaque endocavitaire depuis 2013.
adaptée à cette situation.
L'interrogatoire permet de retrouver la notion de
Quelles mesures prenez-vous pour optimiser les
détartrage dentaire début juin 2018.
chances de faire le diagnostic microbiologique chez
L'histoire débute courant juin 2018 par l'instauration
ce patient ?
progressive d'une asthénie, d'une anorexie et d'un
Quelle antibiothérapie proposez-vous ? Justifiez votre
amaigrissement. Secondairement, il apparaît une
choix en précisant le nom du (des) antibiotique(s) choisi(s)
fièvre à 39 °C à prédominance vespérale accompa-
(sans la posologie ni les modalités d'administration).
gnée de frissons, de sueurs et de myalgies.
L'examen clinique à l'admission note un amaigrisse­ Question 5
ment de 17 kg. La température oscille entre 38,5 et Quarante-huit heures plus tard, le laboratoire de
39 °C. Il existe un souffle systolique d'insuffisance microbiologie vous apprend que les 3 premières
mitrale évalué à 3/6, déjà connu et non modifié. Il hémocultures, prélevées 5 jours plus tôt, sont posi-
n'y a pas de signe d'insuffisance cardiaque droite ou tives avec un coccobacille à Gram négatif.
gauche. L'examen pulmonaire est sans particularité. Quels micro-organismes peuvent correspondre à cette
L'examen cutané retrouve des cicatrices propres de description dans le contexte clinique de ce patient ?
plaies cutanées sur les mains et les avant-bras (bles- Classez-les par ordre de probabilité décroissant.
Cas cliniques 27

Question 6 Question 2
L'évolution sous bithérapie est marquée par la per- Interprétez la radiographie de thorax (fig. 4).
sistance de pics fébriles à 38 °C et du syndrome
inflammatoire (CRP à 100 mg/L). L'identification du
micro-organisme isolé des hémocultures est Aggre-
gatibacter actinomycetemcomitans. Les difficultés
de pousse de cette bactérie ne permettront pas de
réaliser un antibiogramme. Une 2e échocardiographie
transœsophagienne réalisée au 20e jour d'hospitalisa-
tion découvre une végétation de 13 mm de diamètre
sur la face atriale de la grande valve mitrale. Les sondes
de pacemaker sont toujours libres de végétations. Les
hémocultures sous antibiothérapie sont stériles.
Confirmez-vous le diagnostic d'endocardite infec-
tieuse ? Justifiez.
Question 7
L'examen stomatologique et l'orthopantomogramme
ou panoramique dentaire permettent de retrouver
quatre dents suspectes de foyer infectieux (trois dents
dévitalisées avec traitement canalaire, une dent avec Fig. 4
un granulome apical).
Précisez la conduite à tenir vis-à-vis de ces quatre dents.
Question 3
Question 8 Quelle est la sévérité de cette valvulopathie sur les
L'évolution clinique sera favorable sous traitement données de l'examen clinique et de l'ECG ? Donnez
médical seul, permettant l'arrêt de l'antibiothérapie vos arguments.
après 45 jours de traitement.
Sur quels éléments fondez-vous l'évaluation de l'effi- Question 4
cacité de l'antibiothérapie d'une endocardite infec- Quels sont les principaux renseignements attendus
455
tieuse ? Quel est le critère formel de guérison d'une à l'échographie doppler cardiaque ? Justifiez votre
endocardite infectieuse ? réponse.

Entraînement
Question 9 Question 5
Quelles mesures de prévention allez-vous recomman- L'échodoppler révèle une dilatation de l'aorte ascen-
der à ce patient à sa sortie de l'hôpital ? dante, mesurée à 60 mm, 2 cm au-dessus du plan des
valves sigmoïdes aortiques. Quelle étiologie particu-
lière doit-on suspecter ?
Cas clinique 6 Question 6
Un jeune homme de 26 ans, sans antécédent patho- Quels examens d'imagerie ferez-vous pour confirmer
logique notable, consulte pour une dyspnée d'effort cette étiologie ? Quels seront ceux que vous ne ferez
rapidement croissante apparue depuis quelques pas ?
semaines, en particulier au cours des efforts violents. Question 7
Il est très grand (1,92 m). Il vous apprend qu'il joue Quelle stratégie thérapeutique proposez-vous à ce
au basket dans une équipe professionnelle. Il a plu- patient ?
sieurs frères et sœurs, tous très grands. Le père, éga-
lement très grand, a été victime d'une mort subite à Question 8
l'âge de 45 ans, précédée de douleurs thoraciques Quelle est la cause la plus probable du décès subit
violentes. du père ?
L'examen clinique objective un sujet en bon état général. Question 9
À l'inspection, les carotides sont hyperpulsatiles. L'aus- Compte tenu de ce qui précède, quelle attitude doit-
cultation cardiaque révèle un souffle holodiastolique on recommander à l'égard du reste de la famille ?
4/6, prédominant le long du bord gauche du sternum,
accompagné d'un souffle systolique peu intense 2/6. La
pression artérielle est à 150/40 mm Hg. Il n'y a pas de
signe d'insuffisance ventriculaire gauche ou droite.
Cas clinique 7
L'ECG montre une hypertrophie ventriculaire gauche Vous voyez pour la première fois en consultation
avec surcharge diastolique du ventricule gauche. Lucie, âgée de 5 ans, chez laquelle un souffle pré-
cordial a été signalé récemment par le médecin de
Question 1 garde, appelé à son chevet en raison d'une angine
Quelle est la valvulopathie dont est atteint ce patient ? fébrile, avec hyperthermie à 39,5 °C. Ce souffle
Pourquoi ? n'avait pas été constaté auparavant, et il n'en est pas
Cas cliniques

fait ­mention dans le carnet de santé. Question 3


Dans ses antécédents, on note : Quel(s) examen(s) complémentaire(s) demanderez-
• une naissance à 38 semaines d'aménorrhée, à vous ? Justifiez votre réponse.
un poids de 2 910 g pour 49 cm, sans problème
Question 4
particulier ;
Quelle stratégie proposerez-vous ultérieurement si
• un eczéma allergique, sur terrain atopique familial ;
votre hypothèse principale se confirme ?
• une adénoïdectomie à l'âge de 3 ans ;
• pas de contexte de maladie familiale. Question 5
Lucie est une enfant en bon état général, très dyna- La famille vous interroge sur l'avenir de l'enfant :
mique, qui fréquente l'école maternelle depuis 2 ans pourra-t-elle faire du sport de loisirs et/ou de com-
et participe normalement aux activités physiques et pétition ? Pourra-t-elle avoir des enfants ? Certains
sportives de sa classe. métiers lui seront-ils interdits ?
Aucun symptôme fonctionnel n'a été remarqué par les
parents et, en particulier, pas de limitation à l'effort.
À l'examen, le développement staturopondéral est Cas clinique 8
normal et l'enfant est bien rose. L'auscultation, en Une patiente de 72 ans a été opérée pour remplace-
dehors de tout contexte infectieux, révèle un souffle ment valvulaire mitral 2 mois auparavant avec mise
protosystolique 1,5/6, un peu vibratoire, audible à en place d'une prothèse mécanique à double ailette
l'endapex et irradiant peu. Il est mieux entendu en pour maladie mitrale rhumatismale. Elle est hospitali-
position couchée, mais ne disparaît pas totalement en sée en urgence pour un accident neurologique : elle
position debout. Les bruits du cœur sont normaux par rapporte en effet une aphasie motrice transitoire sur-
ailleurs. venue quelques heures plus tôt, totalement régressive
Le reste de l'examen clinique n'offre aucune particu- en une vingtaine de minutes. Lorsque vous la voyez,
larité. Les pouls fémoraux sont bien perçus. La PA est l'examen neurologique est normal, l'auscultation car-
à 90/50 mm Hg au bras droit. Il n'existe aucun signe diaque de la prothèse mitrale est également normale,
d'insuffisance cardiaque. sans souffle surajouté et avec des bruits normalement
L'électrocardiogramme est normal pour l'âge. perçus. Elle ne présente aucun signe d'insuffisance
Le cliché de thorax est également normal. cardiaque, la fraction d'éjection ventriculaire gauche
456 Question 1 préopératoire était à 40 %. La température est à
Quel(s) diagnostic(s) évoquez-vous ? Donnez vos 37 °C.
arguments. Le cliché de thorax montre un cœur augmenté de
volume, une dilatation atriale gauche et une vascu-
Question 2 larisation pulmonaire normale. L'ECG est ci-dessous
Cette situation est-elle fréquente ? Commentez. (attention : ½ amplitude) (fig. 5).

Fig. 5
Cas cliniques 27

Question 1 À l'examen, la PA est à 130/70 mm Hg, le patient


Quelles hypothèses diagnostiques formulez-vous chez est apyrétique. Il n'y a pas de signes périphériques de
cette patiente au sujet de l'aphasie transitoire ? décompensation cardiaque. À la palpation, le choc de
pointe est étalé et dévié vers la gauche. À l'auscul-
Question 2 tation, le cœur est régulier et vous notez un souffle
Interprétez l'ECG (fig. 5). holosystolique de régurgitation au foyer mitral. La
radiographie montre une augmentation de l'index
Question 3 cardiothoracique. L'échocardiographie doppler
L'INR est à 2,3 et comparable à celui des dernières transthoracique confirme l'existence d'une insuf-
semaines. Est-ce correct ? Justifiez votre réponse. fisance mitrale. Les cordages de la petite valve sont
trop longs, la valve est épaissie et redondante avec
Question 4
un aspect de ballonnisation. Le ventricule gauche est
Demanderez-vous un échocardiogramme en urgence ?
dilaté à 46 mm en télésystole, 60 mm en télédiastole
De quel type ? Pourquoi ? Argumentez.
et avec une fraction d'éjection à 56 %, le volume
Question 5 régurgité est de 48 mL, la pression artérielle pulmo-
Quel(s) autre(s) examen(s) complémentaire(s) allez- naire systolique est à 40 mm Hg, l'atrium gauche est
vous demander en urgence ? dilaté, les cavités droites sont normales, de même
Question 6 que la valve aortique.
Quelle(s) thérapeutique(s) proposerez-vous en urgence ?
Question 1
Question 7 Quelles sont les données manquantes à l'interroga-
Quel suivi proposerez-vous ultérieurement ? toire ?

Question 2
Cas clinique 9 Quel est le type d'insuffisance mitrale selon la classi-
fication de Carpentier ? Quel est le nom de ce méca-
Vous voyez en consultation dans le cadre d'un bilan
nisme physiopathologique ? Quel est le niveau de
systématique un homme de 68 ans, ancien tabagique
sévérité de la fuite ?
(38 paquets-années), hypercholestérolémique, en très
bon état général. À l'interrogatoire, il vous parle d'un Question 3 457
souffle connu depuis plusieurs années. Interprétez l'ECG (fig. 6).

Entraînement

Fig. 6
Cas cliniques

Question 4 Question 6
Quelle thérapeutique proposez-vous à ce patient : Quelle(s) mesure(s) thérapeutique(s) allez-vous propo-
médicale ou chirurgicale ? Argumentez et développez ser ultérieurement ?
votre réponse.
Question 7
Question 5 Quel bilan allez-vous faire auparavant ?
Si vous envisagez la chirurgie, quel type d'intervention
lui proposez-vous et pourquoi ? Question 8
À l'issue de la prise en charge, quels documents utiles
Question 6
pour son suivi doivent être remis à la patiente ?
Envisagez-vous d'autres examens en dehors de ceux
déjà réalisés ? Justifiez.
Cas clinique 11
Cas clinique 10 Vous voyez en consultation un patient de 71 ans en
bon état général qui se plaint de dyspnée d'aggra-
Une patiente, âgée de 64 ans, consulte en semi-
vation progressive depuis 6 mois avec plusieurs
urgence en raison d'une dyspnée d'apparition
épisodes de dyspnée paroxystique nocturne depuis
récente, 3 semaines auparavant, et qui va progressive­
une semaine. À l'interrogatoire, vous retrouvez une
ment croissant.
notion de souffle connu depuis plusieurs années.
Cette dyspnée est apparue alors qu'elle nageait à la
Au moment de la consultation, le patient se plaint à
piscine. Elle a ressenti brutalement une douleur tho-
nouveau de dyspnée de repos. À l'examen, la PA est
racique, puis s'est sentie dyspnéique. Depuis lors, sa
à 120/70 mm Hg. À la palpation, le choc de pointe
dyspnée s'accentue peu à peu et la gêne maintenant
est étalé et dévié vers la gauche. À l'auscultation, le
dans les efforts de la vie courante.
cœur est régulier et vous notez un souffle systolique
Dans ses antécédents, on relève une hypertension
éjectionnel râpeux au foyer aortique avec abolition
artérielle traitée par un inhibiteur calcique, une phlé-
du 2e bruit irradiant dans le cou. L'auscultation pul-
bite du post-partum à l'âge de 32 ans, la notion d'un
monaire retrouve des râles crépitants au niveau des
souffle cardiaque signalé il y a quelques années, non
deux bases pulmonaires.
suivi.
458 À l'examen, la patiente est en bon état général, apy- Question 1
rétique, non dyspnéique au repos. Elle pèse 65 kg Quel diagnostic évoquez-vous ?
pour 1,62 m. L'auscultation révèle un souffle holo- Question 2
systolique 4/6 à l'apex en jet de vapeur, irradiant le Quelle prise en charge proposez-vous pour cet épi-
long du bord sternal gauche. Elle n'a ni signes d'insuf- sode dyspnéique aigu ?
fisance ventriculaire gauche, ni signes d'insuffisance
ventriculaire droite. Toutes les artères périphériques Question 3
sont perçues. La PA est à 130/85 mm Hg. Quels examens demandez-vous ? Dites ce que vous
L'ECG, en rythme sinusal à 85 bpm, est dans les attendez de chaque examen.
limites de la normale. Question 4
Le cliché de thorax révèle un cœur de taille normale, L'échocardiographie doppler retrouve les données
avec rapport cardiothoracique à 0,52. Les artères pul- suivantes :
monaires sont modérément dilatées dans les hiles. • valve aortique calcifiée, ouverture diminuée ;
Il existe une accentuation de la trame vasculaire • gradient de pression VG-Ao moyen de 30 mm Hg ;
pulmonaire. • surface valvulaire de 0,72 cm2 ;
Question 1 • fraction d'éjection égale à 28 % ;
Quel(s) diagnostic(s) évoquez-vous chez cette patiente ? • volume systolique éjecté de 35 mL, correspondant
Justifiez votre réponse. à un débit de 3,2 L/min.
L'échocardiographie de stress sous dobutamine
Question 2 montre :
Quel(s) examen(s) complémentaires allez-vous deman- • une amélioration de la fraction d'éjection qui passe
der pour le(s) confirmer ? à 40 % ;
• une amélioration du débit cardiaque qui passe
Question 3 à 4,7 L/min avec un volume systolique éjecté de
Quels en seraient a priori les résultats ? 50 mL ;
• une augmentation du gradient de pression VG-Ao
Question 4
qui passe à 45 mm Hg ;
Comment expliquez-vous l'irradiation ascendante du
• une surface valvulaire qui reste pratiquement
souffle ?
inchangée à 0,73 cm2.
Question 5 Interprétez les deux échographies, quelle est votre
Quel traitement allez-vous prescrire dans l'immédiat ? conclusion ? Demandez-vous d'autres examens ?
Cas cliniques 27

Question 5 à la chute. Il raconte avoir perdu brutalement connais-


Que proposez-vous au patient comme solution théra- sance à la marche rapide puis s'être réveillé au sol ; son
peutique ? Justifiez votre attitude thérapeutique. épouse, témoin de la scène, indique que la perte de
contact a duré une minute environ et que son mari
Question 6
était parfaitement orienté à la reprise de conscience.
Quelle éducation thérapeutique prévoyez-vous pour
L'auscultation révèle un souffle systolique râpeux,
le patient et sa famille ?
3/6 à la base, irradiant vers les vaisseaux du cou, suivi
d'un souffle protodiastolique 1/6, le 2e bruit est aboli.
L'examen clinique est sans particularité par ailleurs, et
Cas clinique 12 il n'existe aucun signe d'insuffisance cardiaque. Les
Un homme âgé de 75 ans est hospitalisé en urgence pouls artériels périphériques sont tous perçus sans
au décours d'une chute, survenue dans la rue alors souffle. La pression artérielle est à 120/90 mm Hg,
qu'il se hâtait pour prendre le bus. Ses antécédents la température à 37 °C. Le cliché de thorax montre
comportent un souffle cardiaque connu, non suivi, une un cœur de taille normale et une aorte ascendante
hypercholestérolémie à 2,60 g/L non traitée, une cho- dilatée et calcifiée. Le bilan biologique est sans parti-
lécystectomie pour lithiase. À l'admission, le patient est cularité. L'ECG est le suivant (fig. 7).
parfaitement conscient et bien orienté. Il est en bon Le patient est hospitalisé en soins intensifs et surveillé
état général et demeure actif pour son âge. Il pèse sous scope. Quelques heures après son admission, le
80 kg pour 1,70 m. Il a un hématome fessier consécutif tracé suivant est enregistré (fig. 8).

459

Entraînement
Fig. 7

Fig. 8
Cas cliniques

Question 1 tage coronaire et conserve rarement, et seulement


Caractérisez le « malaise ». pour des efforts importants, une douleur cervicale à
caractère constrictif irradiant vers le sternum et vers
Question 2
la mandibule. Il présente un essoufflement lorsqu'il
Interprétez le premier ECG (fig. 7).
doit monter des escaliers à partir d'une trentaine de
Question 3 marches ou pour bêcher son potager. Sa thérapeu-
Quelle anomalie apparaît sur le second ECG comparé tique usuelle comporte : carvédilol, ramipril, dinitrate
au premier (fig. 8) ? d'isosorbide en patch, rosuvastatine, metformine.
L'épouse décrit une perte de connaissance abrupte
Question 4
avec chute, après avoir scié du bois dans sa cour
Donnez les deux étiologies possibles pour le
où il faisait froid et être rentré dans la maison par-
« malaise » de ce patient.
ticulièrement chauffée. La perte de contact a duré
Question 5 environ 2 à 3 minutes, suivie de myoclonies brèves
Quel est le mécanisme physiopathologique qui pour- des deux membres supérieurs et un retour rapide
rait lier ces deux étiologies ? à la conscience sans état confusionnel. L'examen
Question 6 clinique initial retrouve une pression artérielle à
Quel est le seul examen complémentaire qui confir- 105/65 mm Hg aux deux bras, une fréquence car-
mera votre diagnostic auscultatoire ? diaque à 70 bpm. Les bruits du cœur sont assourdis
Quels en seront a priori les résultats ? avec un souffle holosystolique irradiant dans l'aisselle,
l'auscultation pulmonaire est normale, l'auscultation
Question 7 cervicale retrouve un souffle sur le trajet de la carotide
Quel examen paraclinique supplémentaire envisagez- gauche. Le reste de l'examen vasculaire, neurologique
vous pour expliquer l'anomalie mise en évidence sur et abdominal est normal. La biologie de routine faite
le second ECG ? par l'infirmière des urgences avant votre arrivée est
Question 8 normale (NFS, plaquettes, ionogramme, urée, créa-
Quels traitements envisagez-vous ? tinine, glycémie, troponine). Une échocardiographie
récente mentionne un ventricule gauche dilaté avec
Question 9 altération de la fraction d'éjection à 27 %.
Quel bilan préthérapeutique complémentaire ferez-
460 vous ? Question 1
Question 10 Qualifiez le malaise du patient.
Quel suivi préconiserez-vous ultérieurement ? Question 2
Qualifiez le reste de la symptomatologie.

Cas clinique 13 Question 3


Quelle donnée simple pouvant orienter le diagnostic
Un homme âgé de 79 ans, est admis pour un
de ce malaise manque à l'examen clinique ?
« malaise » aux urgences. Ce patient a présenté un
infarctus du myocarde 22 ans auparavant sur un Question 4
terrain diabétique. Il a été revascularisé par pon- Interprétez l'électrocardiogramme (fig. 9).
Cas cliniques 27

461

Entraînement
Fig. 9

Question 5 plasie cutanée de type basocellulaire il y a 2 ans, une


Y a-t-il une anomalie auscultatoire qui vous oriente maladie asthmatique depuis 25 ans (allergie poussière
vers une étiologie particulière au malaise ? et acariens) et une hypertension artérielle. À noter un
antécédent d'angioplastie coronarienne avec pose
Question 6
d'endoprothèse sur l'artère interventriculaire anté-
Les données cliniques et les résultats de l'ECG vous
rieure il y a 5 ans. Son traitement comporte diltiazem,
orientent-ils vers une étiologie particulière du malaise ?
hydrochlorothiazide + amiloride, trinitrine patch,
Question 7 simvastatine, béclométasone en spray, glibenclamide
Chez ce patient diabétique, l'infirmière propose, avant et metformine.
de récupérer le résultat de la glycémie, d'injecter du Depuis 3 jours exactement, il se plaint de l'apparition
sérum glucosé à 30 % pour corriger une éventuelle de douleurs thoraciques d'effort à caractère constrictif
hypoglycémie. Qu'en pensez-vous ? cédant le plus souvent à l'arrêt de l'effort, de siège
rétrosternal irradiant dans la mâchoire, qui sur-
Question 8
viennent avec des palpitations concomitantes et une
Quels sont les examens complémentaires qui vont
aggravation d'une dyspnée d'effort qui est ancienne.
permettre d'identifier la cause du malaise et dans quel
À l'arrivée aux urgences, la douleur a disparu mais
ordre les réaliserez-vous ?
les palpitations persistent. Au repos, cliniquement, le
Question 9 patient n'est pas dyspnéique, il n'y a pas de signe d'in-
Quelle thérapeutique dont l'efficacité est démontrée suffisance cardiaque, les pouls sont tous perçus sauf
est manquante à son traitement d'admission ? les pédieux droit et gauche, l'auscultation cardiaque
retrouve une tachycardie irrégulière sans souffle,
l'auscultation pulmonaire est normale sans bronchos-
Cas clinique 14 pasme, les mollets sont souples, la pression artérielle
Un patient de 69 ans est admis pour palpitations et est à 140/95 mm Hg aux deux bras, la saturation per-
douleurs thoraciques à l'effort. Ses antécédents com- cutanée est à 95 %, la température est à 37 °C. L'exa-
portent un diabète de type 2, l'exérèse d'une néo- men neurologique et abdominal est normal. Le poids
Cas cliniques

corporel est à 92 kg pour 1,70 m. Un bilan biologique Question 1


à jeun et un ECG sont effectués à l'entrée du patient : Indiquez la nature de l'arythmie présente à l'ECG
la glycémie est à 1,69 g/L, urée et créatinine sont nor- (fig. 10), intégrez-la au contexte clinique et catégori-
males, l'ionogramme sanguin est normal, de même sez-la précisément.
que la numération formule sanguine, la protéinurie à
la bandelette est positive. La troponine est retrouvée à
0. Le cholestérol total est à 2,95 g/L et la fraction HDL
à 0,45 g/L, les triglycérides sont à 2,5 g/L. La radiogra-
phie thoracique de face est normale.

462

Fig. 10

Question 2 Question 6
Citez et justifiez les 4 étiologies principales possibles à Quel est l'intérêt d'un bon contrôle de l'équilibre gly-
cette douleur à évoquer en urgence, laquelle retenez- cémique au long cours chez ce patient ? Quel est le
vous et pourquoi ? moyen de surveillance biologique le plus approprié ?
Avec quelle valeur cible ?
Question 3
Quel est le test thérapeutique préconisé habituelle- Question 7
ment devant ce type de douleur ? Détaillez sa réalisa- Quels sont les chiffres de pression artérielle à viser
tion et son interprétation. chez ce patient ? Les chiffres tensionnels à l'admission
sont-ils satisfaisants ?
Question 4
Détaillez les différentes modalités thérapeutiques Question 8
possibles pour obtenir un retour en rythme sinusal Donnez la formule de calcul de l'indice de masse cor-
chez ce patient. porelle (IMC), quel est l'objectif d'IMC à obtenir chez
ce patient ?
Question 5
Parmi les thérapeutiques prescrites avant l'admission, Question 9
il manque deux classes de molécules dont l'efficacité À partir du bilan lipidique calculez le LDL-cholestérol
a été démontrée pour prévenir les événements chez plasmatique. Quelle valeur cible du LDL-cholestérol
ce type de patient. Mentionnez-les sans détailler. fixez-vous à vos actions thérapeutiques ? Donnez sans
Cas cliniques 27

détailler les deux toxicités observables avec l'hypolipé- marches, marcher rapidement en terrain plat et,
miant que reçoit ce patient. plus récemment, pour enfiler une veste, prendre une
douche ou simplement déambuler à domicile. Le
Question 10
patient dort avec trois oreillers. L'interrogatoire ne
Faudra-t-il envisager une prescription d'antithrombo-
retrouve pas de douleur thoracique récente. À noter
tiques au long cours chez ce patient ? Si oui, pourquoi ?
une prise de poids récente de 5 kg.
Comment ? Et avec quel moyen de contrôle ? Quelles
L'examen clinique retrouve une pression artérielle à
informations délivrez-vous au patient à ce sujet ?
120/70 mm Hg avec un pouls à 92 bpm, la satura-
tion percutanée est à 91 %, le choc de pointe est
Cas clinique 15 étalé, l'auscultation cardiaque met en évidence des
M. Julien C., 74 ans, est admis pour « difficultés bruits du cœur rapides avec un 3e bruit cardiaque
respiratoires ». Les antécédents comportent un glau- sourd à l'apex avec un souffle systolique 1/6 à l'apex
come traité par un collyre à base de prostaglandine, sans irradiation. On note une turgescence jugulaire et
une coxarthrose bilatérale, une hypertension arté- des œdèmes malléolaires. L'auscultation pulmonaire
rielle essentielle, un tabagisme stoppé il y a 20 ans montre des râles crépitants bilatéraux confinés aux
et une hypercholestérolémie. La thérapeutique com- bases. Le reste de l'examen est normal.
porte diltiazem, aspirine 75 mg, pravastatine, furosé- La biologie montre : glycémie 1,15 g/L, urée 0,34 g/L,
mide 40 mg, suppléments potassiques. créatinine 14 mg/L, kaliémie 4,7 mEq/L, troponine 0,
On note un essoufflement plus marqué depuis Hb 13 g/dL, plaquettes 212 G/L.
6 semaines environ, pour monter une dizaine de Un ECG est réalisé (fig. 11).

463

Entraînement

Fig. 11
Cas cliniques

Question 1 Question 7
Qualifiez précisément les symptômes initiaux de ce Donnez votre stratégie thérapeutique pour les pre-
patient, quels sont les arguments issus de l'interro- mières 24 heures.
gatoire permettant de les rattacher à une étiologie
Question 8
cardiaque ?
Au décours de votre prise en charge, le patient regagne
Question 2 son domicile 10 jours plus tard avec une dyspnée net-
Interprétez l'auscultation cardiaque. tement améliorée, il vous consulte 8 jours après sa
sortie pour aggravation clinique, recrudescence de la
Question 3
dyspnée et prise de poids. De lui-même, le patient a
L'échocardiographie retrouve akinésie antéro-septale
constaté une oligurie franche, l'interrogatoire révèle
étendue et une FEVG diminuée à 37 %. Que pen-
une automédication par un anti-inflammatoire non
sez-vous du traitement de ce patient ? Justifiez votre
stéroïdien pour les douleurs de coxarthrose depuis
réponse.
4 jours.
Question 4 Quelle est votre hypothèse diagnostique pour cette
Sur l'ECG, quelles sont les anomalies de la conduction aggravation? Quels examens biologiques prescrivez-
que vous mettez en évidence ? vous en urgence ?
Question 5
Quelle autre anomalie est visible sur ce tracé ?
Cas clinique 16
Question 6
Interprétez les dix ECG suivants (fig. 12 à 21).
Quels sont les mécanismes physiopathologiques pos-
sibles des anomalies de la conduction ?

464

Fig. 12

Fig. 13
Cas cliniques 27

Fig. 14

465

Entraînement

Fig. 15
Cas cliniques

Fig. 16

466

Fig. 17
Cas cliniques 27

Fig. 18

467

Entraînement

Fig. 19
Cas cliniques

Fig. 20

468

Fig. 21

Cas clinique 17 escrime et football. Les premiers accès de palpitations


à début et fin brusques sont survenus vers l'âge de
Un jeune homme de 22 ans consulte pour accéléra-
16 ans, toujours à l'effort, le plus souvent en compé-
tion du rythme cardiaque. C'est un sportif de haut
tition. Il n'a pas noté de baisse de ses performances.
niveau. Il pratique la course à pied depuis l'âge de
Il n'a aucun antécédent personnel, pèse 72 kg pour
10 ans, il a participé au championnat de France de
1,80 m, ne fume pas, ne consomme jamais d'alcool. Il
5 000 m en cadet, puis junior, puis espoir. Il pratique
ne prend aucun médicament mais des sachets de sup-
plus de 15 heures de sport par semaine incluant
Cas cliniques 27

pléments diététiques que lui fournit son entraîneur. gramme ci-joint (fig. 22). Vous demandez NFS, iono-
L'examen clinique est normal, la pression artérielle est gramme, urée et créatinine qui sont normaux.
à 120/70 mm Hg. Vous disposez de l'électrocardio-

Fig. 22

Question 1 fite d'un repos de 48 heures dans son agenda sportif


Quelles sont les données manquantes à l'interroga- pour porter un enregistreur Holter. Ces deux examens
toire ? sont de résultats normaux. Finalement, un tracé est
obtenu, donnez au moins deux méthodes ayant per-
Question 2
mis de l'obtenir et interprétez-le (fig. 23).
Quelles sont les anomalies visibles à l'ECG ? 469
Question 3

Entraînement
Un test d'effort est pratiqué, avec atteinte de 92 %
de la fréquence maximale théorique. Le patient pro-

Fig. 23

Question 4 Cas clinique 18


Devant ce tracé, un collègue suggère l'introduction
Mme Y., âgée de 80 ans, est adressée au service
d'un traitement anticoagulant oral pour prévenir
d'accueil des urgences pour un malaise de surve-
le risque thromboembolique, qu'en pensez-vous ?
nue brutale. Son mari, présent lors du malaise, vous
Justifiez.
explique que sa femme est tombée brutalement puis
Question 5 a repris conscience 1 minute plus tard. Il n'a constaté
Que pensez-vous des habitudes alimentaires de ce ni mouvements anormaux lors de la perte de connais-
sportif, quelles sont les données manquantes et sance, ni perte d'urine. Il n'y a pas eu d'épisode
pourquoi ? confusionnel faisant suite à l'évanouissement. Les
Question 6 principaux antécédents de Mme Y. sont un diabète
Quel examen d'imagerie manque à l'évalua- de type 2, une HTA et un surpoids. Son traitement
tion de ce patient (une seule réponse) et qu'en habituel comprend un antagoniste des récepteurs
attendez-vous ? de l'angiotensine 2 associé à un diurétique thiazi-
dique (candésartan + hydrochlorothiazide) ainsi que
Cas cliniques

­ etformine. Depuis environ une dizaine de jours,


m tracé A (fig. 24A), vous venez d'enregistrer le tracé B
de la spironolactone a été ajoutée par le médecin (fig. 24B) car, à nouveau, la patiente « ne se sent
traitant car les chiffres de pression artérielle étaient pas bien ». Sur des analyses biologiques datant aussi
« trop élevés ». L'examen clinique est sans particu- du mois dernier, vous notez que la clairance de la
larité hormis un hématome en lunette. L'électrocar- créatinine est estimée à 42 mL/min.
diogramme du mois dernier présent au dossier est le

470

Fig. 24

Question 1 Question 5
Comment qualifiez-vous le malaise ? Justifiez. Quels sont les principes du traitement en urgence et
les paramètres à surveiller ?
Question 2
Quelles anomalies supplémentaires apparaissent sur Question 6
le tracé B par rapport au tracé A ? Pensez-vous que l'état de cette patiente nécessite
l'implantation d'un stimulateur cardiaque ?
Question 3
Quels sont précisément le mécanisme et la cause du Question 7
malaise ? Que pensez-vous du traitement antidiabétique que
recevait cette patiente ?
Question 4
Quel examen biologique va vous permettre de le
confirmer (une seule réponse) ? À quel résultat vous
attendez-vous ?
Cas cliniques 27

Cas clinique 19 holosystolique de pointe côté 2/6 qui n'était pas


antérieurement connu. L'auscultation pulmonaire
Un homme de 70 ans vous est adressé au service
retrouve des râles crépitants bilatéraux remontant
d'accueil des urgences par son médecin traitant pour
jusqu'au tiers des champs pulmonaires. Il existe une
une dyspnée d'aggravation progressive – survenant
turgescence jugulaire avec reflux hépatojugulaire.
actuellement à la montée de quelques marches, à la
La biologie retrouve une élévation du NT-proBNP
marche rapide sur terrain plat, mais ni pour s'habiller
à 5 676 pg/mL, un VGM à 100, des γ-GT à 1,5 fois
ou se déshabiller, ni à la marche lente –, ainsi que
la normale, une créatininémie normale pour l'âge à
pour l'apparition d'œdèmes des membres inférieurs
77 μmol/L, la troponinémie est nulle.
et une prise de poids récente de 4 kg. Le patient n'a
pas d'antécédent particulier hormis une appendicec- Question 1
tomie, un glaucome traité par un collyre à base de Classez les symptômes, quel est votre diagnostic ?
prostaglandine et un tabagisme estimé à 30 paquets- Justifiez votre réponse sur des arguments cliniques et
années non sevré. Puisant dans l'armoire à pharmacie biologiques.
familiale, il a pris un AINS (diclofénac) pour des lom- Question 2
balgies chroniques. Il vous déclare une consommation Quelle autre anomalie auscultatoire cardiaque
de 2 verres de vin par repas depuis l'âge de 18 ans. À (absente ici) est souvent entendue dans un tel
l'examen clinique, la pression artérielle est normale à contexte ?
110/67 mm Hg, la fréquence respiratoire à 17/min. Le
choc de pointe est étalé et les bruits du cœur assour- Question 3
dis ; cependant, l'auscultation cardiaque retrouve des Interprétez l'ECG (fig. 25).
bruits du cœur réguliers à 100 bpm avec un souffle

471

Fig. 25
Entraînement
Cas cliniques

Question 4 Question 3
Quel examen complémentaire vous semble indis- Pensez-vous que la confirmation du diagnostic doive
pensable dans ce contexte afin de confirmer le dia- venir d'un examen biologique ? Si oui, le(s)quel(s) ?
gnostic et de commencer le bilan étiologique ? Qu'en
­attendez-vous dans ce cas précis ? Question 4
Quels signes allez-vous rechercher à l'électrocardio-
Question 5 gramme ?
Quelles étiologies sont les plus probables chez ce
patient ? Justifiez vos réponses. Question 5
Question 6 Quels examens d'imagerie pourrez-vous réaliser afin
Quel traitement allez-vous mettre en place en de confirmer ou d'infirmer chacun des diagnostics
urgence ? Comment allez-vous le surveiller ? évoqués ?

Question 7
Après une semaine de traitement, vous constatez une
nette amélioration clinique. La dyspnée est actuelle- Cas clinique 21
ment au stade II de la NYHA, les signes cliniques ont Mme V., 68 ans, est hospitalisée en urgence pour
totalement régressé. La fraction d'éjection ventricu- « étouffement », ses antécédents comportent une
laire gauche a été mesurée à 38 %. Quel traitement HTA, une dyslipidémie, une arthrose des genoux bila-
de fond allez-vous mettre en place chez ce patient ? térale invalidante, une obésité à 170 cm et 100 kg,
une cataracte gauche opérée et une hystérectomie
Question 8 totale il y a 2 ans pour fibrome. Il n'y a pas d'anté-
Quelle prise médicamenteuse lui interdisez-vous et cédents familiaux particuliers. Depuis quelques jours,
pourquoi ? elle se plaint d'une fatigue extrême avec difficultés à
respirer, y compris pour descendre ses escaliers. Cette
nuit, elle a même eu du mal à respirer dans son lit.
Cas clinique 20 Le traitement comprend : zopiclone 1 cp/j, fénofibrate
M. F., 80 ans, est adressé au service d'accueil des 1 cp/j, paracétamol, bumétanide 1 mg, chlorure de
urgences par son médecin traitant pour dyspnée aiguë. potassium 600 mg/j.
472 Ses antécédents principaux sont une cure chirurgicale À l'examen clinique, la patiente est très dyspnéique
de hernie inguinale 5 ans auparavant compliquée assise dans son lit, la pression artérielle est à
d'une phlébite postopératoire, ainsi qu'un cancer 80/40 mm Hg, le pouls à 108 bpm, la saturation à
colique en cours de traitement par chimiothérapie, 88 % sous 9 L d'oxygène par sonde nasale, les bruits
le patient est d'ailleurs asthénique depuis la dernière du cœur sont réguliers, rapides avec des marbrures
cure et est resté alité depuis une semaine. Lorsque sur les genoux, l'auscultation pulmonaire est claire
vous observez M. F., vous constatez une polypnée, un sans râles crépitants ni sibilants, le mollet gauche est
tirage ainsi qu'un balancement thoracoabdominal. sensible sans autres signes locaux, on retrouve une
L'infirmière des urgences vous apprend que : turgescence jugulaire, une radiographie thoracique
• la saturation en air ambiant (SpO2) est de 85 % ; est effectuée (fig. 26).
• la température est de 38,5 °C ;
• la pression artérielle est de 120/62 mm Hg ;
• le pouls est régulier à une fréquence de
121 battements/min ;
• à peine installé aux urgences, il a expectoré un peu
de sang noirâtre.
Vous l'auscultez rapidement : le murmure vésiculaire
est diminué mais symétrique, vous entendez un frot-
tement pleural à gauche avec une matité de la base
gauche à la percussion. Vous interrompez votre exa-
men et débutez votre réflexion.
Question 1
Quels sont les deux diagnostics que vous évoquez en
priorité chez ce patient ? Justifiez.
Question 2
Quels signes supplémentaires allez-vous rechercher à
l'interrogatoire et à l'examen clinique pouvant vous
orienter vers l'un ou l'autre de ces deux diagnostics ? Fig. 26
Cas cliniques 27

Le radiologue qui a effectué le cliché vous téléphone depuis 1 mois. À l'interrogatoire, son épouse qui l'ac-
et vous propose de faire un scanner dont le résultat compagne nous confie que depuis très longtemps, il
est ci-joint (fig. 27). ronfle. Il pèse 86 kg pour 1,70 m. La pression artérielle
en début d'examen est de 170/100 mm Hg ; après 15
minutes de repos, elle est mesurée à 170/95 mm Hg.
Le reste de l'examen est normal.
Question 1
Quelle est la définition d'une HTA résistante ?
Question 2
Quels facteurs exogènes sont à rechercher chez ce
patient, pouvant expliquer ce déséquilibre tensionnel ?
Question 3
Quel bilan biologique simple réalisez-vous pour
mettre en évidence un éventuel apport sodé excessif ?
Question 4
Décrivez les conditions de mesure clinique de la pres-
sion artérielle à respecter pour éviter une erreur de
Fig. 27 mesure et notamment une majoration des chiffres
tensionnels.
Question 1 Question 5
Calculez le score de Wells simplifié. Afin d'avoir un reflet exact du niveau tensionnel réel
Question 2 chez ce patient, vous réalisez une MAPA (mesure
De quel(s) examen(s) supplémentaire(s) avez-vous ambulatoire de la pression artérielle). Voici les résul-
besoin pour confirmer le diagnostic ? tats obtenus :
• pression artérielle moyenne sur 24 heures : PAS
Question 3 129 mm Hg, PAD 89 mm Hg ;
Compte tenu de votre diagnostic, stratifiez mainte- • pression artérielle moyenne pendant la période 473
nant le risque. diurne : PAS 134 mm Hg, PAD 84 mm Hg.
Quelles sont vos conclusions ?

Entraînement
Question 4
De quel(s) examen(s) complémentaire(s) avez-vous Question 6
besoin avant de traiter ? En reprenant l'interrogatoire, le patient décrit des
Question 5 douleurs rétrosternales, sans irradiation, d'allure
Détaillez vos prescriptions des premières heures. constrictive, survenant uniquement à l'effort, pour
des efforts importants (deux douleurs par mois), et
Question 6 cédant rapidement à l'arrêt de l'effort. Vous réalisez
Mme V. quitte l'hôpital avec un traitement de fond un ECG à distance de ces épisodes douloureux. Que
supplémentaire, de quelle nature ? Détaillez. peut-il vous apporter ?
Question 7 Question 7
Quel bilan complémentaire envisagez-vous ultérieure­ Devant cette symptomatologie douloureuse, une scin-
ment ? tigraphie myocardique couplée à une épreuve d'effort
est réalisée. L'épreuve d'effort est positive sans aucun
critère de gravité. La scintigraphie myocardique visua-
Cas clinique 22 lise une ischémie myocardique très limitée (5 % du
Un homme de 63 ans, hypertendu ancien, vous myocarde) sans autre anomalie, en particulier pas de
consulte pour la 2e fois en 3 semaines d'intervalle séquelle d'infarctus du myocarde. Quel traitement
pour des bourdonnements d'oreille associés à des prescrivez-vous au long cours chez ce patient ?
chiffres de pression artérielle élevés à l'automesure
(PAS 170 mm Hg, PAD 100 mm Hg). Ce patient n'a
pas d'antécédent pathologique notable. On note Cas clinique 23
cependant une vie professionnelle « agitée » et des Un homme de 75 ans est adressé par son médecin
repas « bien arrosés » comme il le dit lui-même, ainsi traitant aux urgences de l'hôpital le 5 octobre 2018
qu'un goût prononcé pour les plats salés. Son traite- pour une douleur thoracique d'apparition brutale et
ment actuel associe périndopril, hydrochlorothiazide persistante depuis 10 heures. Ce patient est traité
et vérapamil. Ces médicaments sont prescrits à dose pour une HTA modérée par 20 mg/j de lisinopril (inhi-
optimale depuis plusieurs mois. Par ailleurs, en raison biteur de l'enzyme de conversion) depuis 2 mois et
d'une tendinite patellaire, un traitement par ibupro- par simvastatine (statine) 40 mg/j pour une hypercho-
fène (anti-inflammatoire non stéroïdien) a été débuté lestérolémie. Il a présenté un épisode grippal 15 jours
Cas cliniques

avant son admission, associé à une fièvre à 38,7 °C. Par ailleurs, depuis quelques semaines, ce patient se
À l'admission, la douleur est rétrosternale, à type de plaint de douleurs musculaires au niveau des cuisses,
brûlure, irradie dans le dos et persiste après la pres- associées à des crampes survenant au repos, ainsi que
cription de deux pulvérisations de trinitrine admi- d'une toux sèche irritative.
nistrées par voie sublinguale. L'inspiration profonde
Question 1
augmente légèrement la douleur ainsi que la toux.
Quels sont les trois diagnostics à évoquer en priorité ?
L'examen clinique est le suivant : poids = 80 kg, taille
Citez les arguments cliniques présents dans l'observa-
= 170 cm, température = 37,8 °C, FC = 80 bpm. La
tion en faveur de ces diagnostics.
pression artérielle est de 170/110 mm Hg au bras
gauche, 160/105 mm Hg au bras droit. Les bruits du Question 2
cœur sont réguliers, sans souffle cardiaque audible. Interprétez l'ECG (fig. 28). Quel diagnostic retenez-
L'auscultation pulmonaire est normale. vous parmi les trois diagnostics précédents ?

474

Fig. 28

Question 3 demandez-vous ? Quelle attitude thérapeutique


Quels examens biologiques réalisez-vous à titre de devez-vous adopter ?
bilan une fois votre diagnostic établi ?
Question 6
Question 4 Y a-t-il une cause médicamenteuse possible à la toux
Quel examen complémentaire en dehors des examens que présente ce patient et que faire ?
biologiques demandez-vous pour rechercher, une fois
Question 7
votre diagnostic établi, la principale complication de
À cette époque de l'année, quelle mesure prophylac-
cette pathologie ? Quelle est cette complication ?
tique devez-vous envisager ?
Question 5
Comment interprétez-vous les douleurs musculaires
que présente ce patient ? Quel examen biologique
Cas cliniques 27

Réponses L'indication du mode de revascularisation relève du


spécialiste et est en général portée au cours d'une
réunion de concertation pluridisciplinaire médico-
chirurgicale réunissant cardiologues, cardiologues
Cas clinique 1 interventionnels, chirurgiens cardiaques. Elle tient
compte du nombre de lésions à revasculariser et de
Principaux items abordés : leur complexité (en fonction de score), de la qualité
• Item 219 – Facteurs de risque cardiovasculaire et des lits d'aval et du risque opératoire et des comorbi-
prévention dités (en particulier le diabète qui pousse souvent plus
• Item 221 – Hypertension artérielle de l'adulte à une revascularisation par pontage) et, bien sûr, de
• Item 228 – Douleur thoracique aiguë et chronique l'avis du patient. Ici, l'indication du pontage repose sur
• Item 326 – Prescription et surveillance des classes l'engagement du pronostic vital car il s'agit de lésions
de médicaments les plus courantes chez l'adulte et tritronculaires incluant le tronc coronaire gauche.
chez l'enfant
• Item 334 – Syndromes coronariens aigus Question 4
• Échodoppler des troncs supra-aortiques.
Question 1 • Radiographie de thorax (explorations fonction-
Le diagnostic le plus probable est un angor d'effort nelles respiratoires non systématiques en l'absence
stable : angor d'effort car ce sont des douleurs tho- de pathologie pulmonaire).
raciques d'effort à type d'oppression, stable car évo- • Bilan pré-CEC (circulation extracorporelle) : groupe
luant depuis plus d'un mois sans notion d'aggravation sanguin, RAI (recherche d'agglutinines irrégu-
récente, chez un homme de de 69 ans ayant de nom- lières), sérologies, etc., mais la biologie de routine
breux facteurs de risque cardiovasculaire. est déjà disponible.
La normalité de l'examen clinique (hormis l'HTA) et
de l'ECG de repos ne remettent évidemment pas en Question 5
cause ce diagnostic. L'épreuve d'effort positive témoigne d'une ischémie
L'épreuve d'effort est positive à 90 W et à 70 % résiduelle probablement secondaire au fait que la
de la fréquence maximale théorique (FMT = 220 – revascularisation par pontage a été incomplète.
69 = 151 bpm). Le seuil ischémique est donc Il faut reprendre un traitement anti-ischémique : on
bas, il est par conséquent licite de rechercher des peut prescrire une association de bêtabloquants déjà
présents à un inhibiteur calcique non bradycardisant, 475
lésions pluritronculaires et/ou proximales pouvant
bénéficier d'une revascularisation en réalisant une par exemple amlodipine.

Entraînement
coronarographie. Il faudra discuter un traitement interventionnel com-
plémentaire par angioplastie sur les artères que le
Question 2 chirurgien n'a pas pu ponter.
• Antiagrégants plaquettaires par aspirine 75 mg/j Un renforcement du traitement préventif de l'évolu-
associée au clopidogrel 75 mg/j pendant 6 mois. tivité coronarienne est entrepris : contrôle plus strict
L'aspirine est ensuite prescrite indéfiniment. des chiffres tensionnels, régime méditerranéen et
• Statine à ajuster pour obtenir un LDL cholestérol majoration du traitement par statine pour un objectif
< 0,7 g/L. de LDL < 0,7 g/L.
• Traitement de son HTA afin d'obtenir une PAS <
135 mm Hg/PAD < 85 mm Hg en automesure. On
privilégie un inhibiteur de l'enzyme de conversion
ou un bêtabloquant chez ce patient coronarien. Cas clinique 2
• Le traitement antiangineux n'est pas nécessaire Principaux items abordés :
chez ce patient car la revascularisation a été com- • Item 219 – Facteurs de risque cardiovasculaire et
plète. Le traitement bêtabloquant peut être prescrit prévention
comme antihypertenseur mais n'est pas impératif • Item 228 – Douleur thoracique aiguë et chronique
car le patient est revascularisé et n'a jamais pré- • Item 229 – Électrocardiogramme
senté d'infarctus du myocarde. • Item 326 – Prescription et surveillance des classes
• La trinitrine en spray peut se discuter en cas de de médicaments les plus courantes chez l'adulte et
récidive d'angor. chez l'enfant
• Item 334 – Syndromes coronariens aigus
Question 3
L'évolution de la maladie coronaire est assez imprévisible. Question 1
Le contrôle strict des facteurs de risque contribue à dimi- Le patient doit être hospitalisé en USIC car il s'agit
nuer le risque de progression : chez ce patient, la pression d'un SCA jusqu'à preuve du contraire (douleur
artérielle n'était peut-être pas suffisamment contrôlée, angineuse spontanée sévère et récidivante). Il y a
de même que le cholestérol puisqu'avec la formule de un risque d'infarctus du myocarde et de mort subite
Friedewald (LDL-C = CT – HDL-C – TG/5 [g/L]), on peut par fibrillation ventriculaire s'il est renvoyé à son
calculer le LDL-C à 1,3 g/L pour un objectif à 0,7 g/L. domicile.
Cas cliniques

L'ECG normal n'exclut pas ce diagnostic. • Item 326 – Prescription et surveillance des classes
Les autres causes de douleur thoracique (« PIED ») de médicaments les plus courantes chez l'adulte et
sont moins probables du fait de la normalité de chez l'enfant
l'échocardiographie. • Item 334 – Syndromes coronariens aigus
La surveillance doit être :
Question 1
• clinique : guetter la récidive de douleur et surveiller
SCA avec sus-décalage du segment ST (SCA avec ST+)
les constantes ;
persistant depuis plus de 45 minutes. La douleur est
• électrocardiographique : l'ECG doit être renouvelé
évocatrice et le sus-décalage de ST est > 2 mm dans
en cas de récidive douloureuse et de manière sys-
deux dérivations précordiales contiguës ; en effet, le
tématique au bout de 6 heures ;
sus-ST atteint 5 mm en V2 et V3 et s'étend de V1
• biologique : le dosage de la troponinémie doit être
à V6, et on note un miroir en inférieur (D2, D3, VF).
fait à l'admission et répété 6 heures plus tard.
Ce SCA est compliqué d'une poussée d'insuffisance
Question 2 ventriculaire gauche (Killip II).
On instaure le traitement du SCA non ST ; en effet,
Question 2
l'évaluation clinique échographique n'est en faveur ni
Il s'agit d'une occlusion coronarienne aiguë car la
d'une dissection aortique ni d'une péricardite aiguë,
douleur est prolongée avec sus-décalage de ST. On
il faut débuter par aspirine 250 mg IV et clopidogrel
peut présumer que l'artère en cause est l'interven-
300 mg per os.
triculaire antérieure proximale en raison du territoire
On commence aussi l'anticoagulation par HBPM, par
antérieur étendu de V1 à V6 comme l'atteste aussi
exemple enoxaparine 100 UI/kg matin et soir (ou fon-
l'insuffisance cardiaque (sub-OAP).
daparinux 2,5 mg) après vérification de la normalité de
la créatininémie. L'HNF par voie IV est aussi acceptable Question 3
sous surveillance du TCA : bolus IV de 60 ou 70 UI/kg. • Morphine SC.
On peut adjoindre un traitement bétabloquant à visée • Oxygène par sonde nasale à 2–3 L/min.
anti-ischémique si la pression artérielle n'est pas trop • Dérivé nitré en sublingual : test diagnostique et
basse et en l'absence de signes d'insuffisance cardiaque. traitement de l'insuffisance ventriculaire gauche.
Question 3 • Diurétique de l'anse par voie intraveineuse de type
Sous-décalage de ST atteignant 5 mm de V3 à V6 furosémide (Lasilix®), pour enclenchement d'une
476 avec onde T négative en D1, D2 et aVL et BBD asso- diurèse rapide, et compensation des pertes uri-
cié : l'ECG confirme le diagnostic de SCA non ST. naires par apport de KCl.
Récidive douloureuse accompagnée de signes ECG Question 4
d'ischémie myocardique malgré le traitement mis en L'objectif est d'obtenir une reperfusion myocardique
place : on peut donner de la trinitrine en sublinguale le plus rapidement possible.
puis IV et il faut envisager une coronarographie car il Nous sommes 1 heure après le début de la douleur et
s'agit d'un patient à très haut risque. la réalisation d'une coronarographie ne pourrait avoir
Question 4 lieu que dans plus de 2 heures.
Non, le fait que la troponine s'élève traduit une souf- Il est donc préférable, en l'absence de contre-­
france myocardique avec nécrose myocardique. Pour indication (ce qui semble être le cas : absence d'anté-
autant, il ne s'agit pas d'un SCA avec sus-décalage du cédent) de débuter une fibrinolyse IV préhospitalière
segment ST. (administrée par le médecin du SAMU) car pas d'accès
Ce n'est pas sur l'élévation de troponine que l'on dif- rapide possible en salle de cathétérisme (> 90 min).
férencie des deux types de SCA mais sur la présenta- On prescrit de préférence énoxaparine 0,5 mg/kg en
tion clinique et ECG initiale. bolus IV associé à Metalyse® (ténectéplase) en bolus
IV de 0,53 mg/kg.
Question 5
On associe : aspirine 250 mg IV et clopidogrel 300 mg
• Aspirine : 75 mg/j pour une durée indéfinie sauf en
(ou 600 mg) en dose de charge orale.
cas d'intolérance digestive.
• Prasugrel : 10 mg/j durant 1 an. Question 5
• Statine dose à adapter pour avoir un LDL-C < 0,7 g/L. La reperfusion a été obtenue (disparition de la dou-
• Bêtabloquant. leur et du sus-décalage de ST).
• Prise en charge des autres facteurs de risque si Surveillance :
présents. • monitorage ECG : risque de trouble du rythme
ventriculaire pendant au moins 48 heures. ECG
biquotidien ou si récidive douloureuse car risque
Cas clinique 3 de récidive ischémique ;
Principaux items abordés : • échocardiographie : évaluation de la fonction VG
• Item 228 – Douleur thoracique aiguë et chronique et recherche d'un thrombus apical ;
• Item 229 – Électrocardiogramme • examens biologiques :
Cas cliniques 27

– NFS-plaquettes pour recherche clinique et bio- Question 1


logique d'une complication hémorragique, La survenue d'une douleur thoracique doit aussitôt
– créatininémie, faire évoquer quatre causes graves que sont : les syn-
– ionogramme pour dépistage d'une insuffisance dromes coronaires, l'embolie pulmonaire, la péricar-
rénale, dite aiguë et la dissection aortique.
– bilan lipidique, glycémie, La survenue à l'effort oriente vers la maladie coronaire
– dosages répétés de la troponine. mais ne doit pas faire oublier la dissection. La norma-
Traitement : lité de l'examen clinique cardiopulmonaire, de l'ECG,
• bêtabloquant (protection myocardique, prévention des enzymes cardiaques et l'absence de désaturation
d'un trouble du rythme) ; en oxygène renforcent la suspicion de dissection chez
• poursuite d'un traitement par aspirine et clopidogrel ce patient hypertendu.
(seul le clopidogrel peut être associé en cas de fibrino- En résumé, il s'agit peut-être d'une déchirure mus-
lyse) et d'une héparinothérapie préventive du risque culaire mais le patient doit rester hospitalisé aux
thromboembolique durant la période d'alitement ; urgences ou en USIC.
• IEC (protection myocardique et coronarienne) ;
• statine ; Question 2
• antagonistes des récepteurs aux minéralocorti- Non, l'ECG est normal alors que la douleur est tou-
coïdes (éplérénone ou spironolactone) car infarctus jours présente, le premier dosage de troponine est
compliqué initialement d'insuffisance cardiaque. négatif et il faut le répéter à la 6e heure cependant.
Une coronarographie est faite dans les 24 heures. L'hypothèse de SCA s'efface devant celle de dissec-
Question 6 tion. La dissection aortique peut aussi impliquer une
• Transfert en centre de convalescence et réadapta- coronaire et donner une ischémie myocardique, la
tion car probables séquelles significatives. dissection aortique est une contre-indication à la
• Traitement « BASIC » : bêtabloquant, antiagrégant thrombolyse.
plaquettaire (aspirine + clopidogrel 1 an), statine
(quel que soit le bilan lipidique), IEC (ramipril Question 3
10 mg), éplérénone, conseils hygiénodiététiques Il s'agit d'un tableau d'ischémie subaiguë du membre
à poursuivre (l'arrêt du tabac est capital avec une (refroidissement, paresthésies, diminution du pouls
prise en charge spécifique si nécessaire et utilisa- fémoral). 477
tion de substituts nicotiniques). Il s'agit de la survenue d'un tableau ischémique sur
• Le pronostic ultérieur repose sur l'étendue de la une branche de l'aorte par extension du faux chenal

Entraînement
nécrose et donc la fraction d'éjection résiduelle et sur une artère iliaque primitive (complication distale
sur la capacité du patient à être observant vis-à-vis de la dissection).
de son traitement et de son sevrage tabagique. L'association d'une douleur thoracique et d'un acci-
• La FEVG devra être recontrôlée à distance dent ischémique non cardiaque (AVC, ischémie aiguë
(6 semaines) et si elle est inférieure à 35 %, il fau- des membres inférieurs) est très en faveur du diagnos-
dra proposer la mise en place d'un défibrillateur tic de dissection.
automatique implantable au patient.
Question 4
L'élargissement médiastinal est absent de la radiogra-
Cas clinique 4 phie de thorax, ce qui ne doit cependant pas égarer
Principaux items abordés : le diagnostic. Il faut évidemment explorer l'aorte de
• Item 221 – Hypertension artérielle de l'adulte ce patient. Les examens de choix dans le contexte de
• Item 223 – Artériopathie oblitérante de l'aorte, l'urgence sont l'échocardiographie transthoracique
des artères viscérales et des membres inférieurs ; (ETT) complétée éventuellement par une échocardio-
anévrismes graphie transœsophagienne (ETO) et le scanner de
• Item 228 – Douleur thoracique aiguë et l'aorte thoracique et abdominale (ou éventuellement
chronique une angio-IRM) (fig. 29). Les examens ne doivent pas
• Item 229 – Électrocardiogramme retarder la prise en charge chirurgicale qui est une
• Item 337 – Malaises, perte de connaissance, crise urgence extrême quand la dissection touche l'aorte
comitiale chez l'adulte ascendante.
Cas cliniques

Fig. 29
Coupe tomodensitométrique transthoracique à hauteur des cavités cardiaques montrant un voile de dissection
sous-intimal dans la lumière intra-aortique (A) et reconstruction 3D de l'aorte abdominale et de ses branches avec
visualisation du décollement intraluminal (B).

Cas clinique 5 Question 4


• Appel du laboratoire de microbiologie pour infor-
Principaux items abordés :
mer du diagnostic suspecté, conservation des
• Item 144 – Fièvre aiguë chez l'enfant et l'adulte
flacons d'hémocultures et prolongation de l'incu-
• Item 149 – Endocardite infectieuse
478 bation (en général, il est recommandé de le pré-
• Item 173 – Prescription et surveillance des anti-
venir de la suspicion de diagnostic dès la première
infectieux chez l'adulte et l'enfant
hémoculture).
• Item 231 – Insuffisance mitrale
• Réalisation de sérologies de Coxiella burnetii, Bar-
Question 1 tonella, Brucella.
Endocardite infectieuse (EI) en premier parce que • Amoxicilline + gentamicine, antibiothérapie recom-
fièvre chez un valvulaire (3 facteurs cardiaques prédis- mandée en 1re intention dans les endocardites sur
posants : IM, pacemaker et CMH (NB : L'endocardite valve native à hémocultures apparemment néga-
sur CMH obstructive est rare et relève du niveau C de tives. Germes visés : streptocoques « déficients »
connaissance). (exigeant des conditions nutritionnelles particu-
Autres causes fréquentes de fièvre prolongée : lières), bactéries du groupe HACEK.
• tuberculose ; Question 5
• processus tumoral, en raison de l'importance de • Une bactérie du groupe HACEK (porte d'entrée
l'amaigrissement. dentaire possible).
Question 2 • Brucella (si contage possible), mais histoire clinique
• Recherche de signes cutanéovasculaires périphé- non évocatrice.
riques d'EI (purpura pétéchial, faux panaris, taches Question 6
de Janeway). Oui, car deux critères majeurs selon la classification
• Recherche de splénomégalie, hépatomégalie, de Duke :
adénopathie. • deux hémocultures positives à germe compatible ;
• Taches de Roth au fond d'œil. • lésions typiques d'endocardite à l'échocardiogra-
• Examen neurologique de référence complet. phie.
• Palpation et auscultation des artères périphériques
Question 7
(anévrismes mycotiques).
Extraction indispensable. À effectuer plutôt pendant
• Examen de la cicatrice du boîtier de pacemaker à la
la durée de l'antibiothérapie de l'endocardite, sinon
recherche d'une inflammation.
ultérieurement sous antibioprophylaxie.
Question 3
Question 8
• Hémocultures : 3 prélèvements dans les premières
• Disparition de la fièvre, négativation des hémocul-
24 heures séparés d'au moins 1 heure avec mise en
tures et normalisation du bilan inflammatoire.
culture aéro-anaérobie.
• Absence de rechute à l'arrêt de l'antibiothérapie.
• Échocardiographie transthoracique et transœso-
phagienne.
Cas cliniques 27

Question 9 – aspect des valves : remaniées ou non, calcifiées


• Bonne hygiène buccodentaire. ou non, bi- ou tricuspides ;
• Consultation chez le dentiste régulièrement (1 à – diamètre de l'anneau aortique, présence de
2 fois/an). végétations valvulaires, etc. ;
• Antibioprophylaxie (antécédent d'endocardite • préciser le diamètre de l'aorte ascendante ;
= situation à haut risque) en cas de geste invasif à • éliminer une éventuelle dissection aortique subai-
risque de bactériémie. Remise d'une carte de pro- guë ou chronique ;
phylaxie au patient. • préciser l'existence éventuelle d'autres atteintes
• Consultation médicale en cas de fièvre (pas d'anti- valvulaires, notamment mitrales.
biothérapie sans avis médical, hémocultures à pra-
Question 5
tiquer avant antibiothérapie si la cause de la fièvre
Il s'agit ici d'une IA annuloectasiante (c'est-à-dire liée
n'est pas évidente).
à la dilatation de l'anneau aortique et de la partie
initiale de l'aorte ascendante, d'où la non-coaptation
des valves, qui sont le plus souvent normales).
Cas clinique 6 Dans ce contexte (très jeune âge + morphologie
Principaux items abordés : du patient + contexte familial de très grande taille
• Item 149 – Endocardite infectieuse + antécédents de mort subite du père), le tableau
• Item 150 – Surveillance des porteurs de valve et est très suggestif de syndrome de Marfan (dystrophie
prothèses vasculaires du tissu élastique, d'origine génétique, autosomique
• Item 228 – Douleur thoracique aiguë et chronique dominante).
• Item 231 – Insuffisance aortique
Question 6
Question 1 Examens d'imagerie destinés à mieux visualiser l'aorte
Insuffisance aortique (IA). thoracique, soit :
Diagnostic par l'auscultation + hyperpulsatilité arté- • échocardiographie transœsophagienne ;
rielle périphérique + abaissement de la PAD avec élar- • IRM aortique ;
gissement de la différentielle. • scanner thoracique spiralé.
De plus, le contexte clinique est évocateur de syn- L'angiographie n'a pas d'indication ici compte tenu
drome de Marfan, ce qui apporte des arguments sup- du jeune âge du patient : une coronarographie préo-
plémentaires en faveur du diagnostic d'IA. pératoire est inutile, sauf en cas de facteurs de risque 479
Question 2 majeurs.

Entraînement
Cardiomégalie avec débord de l'arc moyen droit com- Question 7
patible avec IA (aorte déroulée). Indication chirurgicale : remplacement de l'aorte
ascendante par tube prothétique contenant une pro-
Question 3
thèse valvulaire aortique mécanique + réimplantation
L'IA est sévère, car :
des coronaires sur le tube (ex-opération de Bentall).
• caractère symptomatique de l'IA ;
Dans ce cas, l'indication opératoire est double, portée
• intensité du souffle ;
à la fois sur :
• présence d'un souffle systolique d'accompagne-
• l'importance de l'IA et son retentissement, puisque
ment ;
l'IA est déjà symptomatique ;
• signes périphériques de fuite importante (hyper-
• l'importance de la dilatation de l'aorte ascendante
pulsatilité artérielle, abaissement de la PAD, élar-
(risque de rupture ou de dissection aortique) : un
gissement de la PA différentielle) ;
diamètre de l'aorte ascendante ≥ 50 mm, voire
• HVG à l'ECG.
45 mm en cas d'antécédent familial de dissec-
Question 4 tion aortique probable ici (mort subite du père à
L'échocardiogramme doppler permet de : 45 ans), est en soi une indication opératoire dans
• confirmer l'IA et d'exclure les autres causes de le Marfan, du fait du risque évolutif particulier
souffle diastolique (au doppler couleur : reflux dans cette étiologie.
diastolique de l'aorte vers le VG) ; Ce patient devra ultérieurement bénéficier du suivi
• quantifier l'importance de la fuite valvulaire aor- des porteurs de prothèse valvulaire cardiaque et d'un
tique : largeur du jet régurgitant à son origine au suivi particulier du fait du syndrome de Marfan, à
doppler couleur (vena contracta), meilleur critère savoir :
que l'extension spatiale du jet régurgité dans le • une consultation mensuelle auprès de son méde-
VG, qui souffre de nombreuses causes d'erreurs, cin traitant :
méthode de la PISA notamment, etc. ; – notamment pour la surveillance de son traite-
• en préciser le retentissement, notamment les ment anticoagulant, un objectif d'INR de 2,5
diamètres ventriculaires gauches à rapporter à la (2–3) est suffisant s'il a une prothèse à double
surface corporelle du patient et la fonction sys- ailette en position aortique, s'il est en rythme
tolique du VG (% de raccourcissement, fraction sinusal et a une fonction VG normale, mais c'est
d'éjection) ; le cardiologue qui doit fixer l'objectif d'INR au
• en déterminer l'étiologie : cas par cas pour chaque patient,
Cas cliniques

– également pour s'assurer de l'absence de réci- • de la découverte tardive du souffle, à 5 ans ;


dive des symptômes fonctionnels et de foyer • des circonstances de découverte, à l'occasion
infectieux ; d'une hyperthermie ;
• un examen auprès du cardiologue au 3e mois pos- • des caractéristiques du souffle (protosystolique,
topératoire, puis 1 à 2 fois/an. c'est l'échocardio- bref, peu intense, irradiant peu, diminuant d'inten-
gramme du 3e mois qui sert d'examen de référence sité en position debout) ;
pour le suivi ultérieur du patient, qui est son propre • de l'absence de modifications des bruits normaux
témoin ; du cœur ;
• ultérieurement, une échographie cardiaque tous • de l'absence de symptômes fonctionnels ;
les 2 ans, suffisante en l'absence de suspicion de • de l'absence d'anomalie associée de l'examen cli-
dysfonction de prothèse (penser à vérifier égale- nique (pouls fémoraux perçus, PA normale, etc.) ;
ment l'absence d'apparition d'une insuffisance • du caractère normal de la radiographie et de l'ECG.
mitrale dans ce cas) ; Néanmoins, certaines cardiopathies peuvent donner
• une surveillance spécifique de l'aorte thoracique des tableaux cliniques voisins :
assurée par un examen d'imagerie annuel, IRM ou • communication interatriale ou CIA. Dans ce cas,
scanner thoracique spiralé ; il existe généralement un dédoublement fixe du
• un traitement bêtabloquant prescrit au long cours 2e bruit latérosternal gauche, un bloc de branche
afin de tenter de limiter la dilatation d'autres seg- droite incomplet à l'ECG et des anomalies discrètes
ments aortiques (Marfan). du cliché de thorax (arc moyen gauche convexe,
hypervascularisation pulmonaire), anomalies toutes
Question 8 absentes ici ;
La cause la plus probable du décès du père est une • cardiomyopathie hypertrophique obstructive
dissection aortique. (CMH) : contexte familial absent ici, le caractère
plutôt mésosystolique du souffle et non protosys-
Question 9 tolique, une dyspnée d'effort, une hypertrophie
Nécessité d'un dépistage familial : bilan complet à la septale à l'ECG donc diagnostic peu probable ;
recherche d'un syndrome de Marfan chez les ascen- • autres diagnostics peu probables (sténose pulmo-
dants et descendants du patient et chez les frères et naire peu serrée, etc.).
sœurs. Au mieux, ce bilan multidisciplinaire doit être
480 coordonné par un généticien, qui établit en outre un Question 2
arbre généalogique et peut proposer la recherche de Cette situation est très fréquente, rencontrée chez
marqueurs génétiques du Marfan (après consente- un tiers à la moitié des enfants d'âge scolaire, alors
ment éclairé écrit). que les cardiopathies congénitales, qui représentent
À défaut, en cas de refus de ce bilan, il faut faire au la quasi-exclusivité des cardiopathies organiques de
minimum une échographie cardiaque de dépistage à l'enfant dans les pays occidentaux, ne sont présentes
ces personnes. que chez 1 % environ des enfants à la naissance, et
Pour information, il faut faire au patient lui-même et nettement moins dans la 2e enfance.
aux personnes de sa famille une recherche du syn-
drome de Marfan, qui comporte : Question 3
• un examen clinique avec mesure de la taille et du Un interrogatoire et un examen clinique bien conduits,
poids + recherche d'hyperlaxité ligamentaire et avec une auscultation soigneuse permettent dans la
d'autres anomalies du système squelettique ; majorité des cas d'affirmer le caractère organique ou
• un bilan cardiovasculaire avec échographie car- fonctionnel du souffle.
diaque pour recherche de dilatation de l'aorte tho- Au moindre doute, il ne faut pas hésiter à demander
racique et/ou d'insuffisance mitrale dystrophique un échocardiogramme doppler, qui permet d'affirmer
(type 2 de Carpentier) ; le diagnostic avec certitude (il sera bien sûr stricte-
• un examen ophtalmologique pour recherche de ment normal en cas de souffle innocent).
subluxation du cristallin ; Il vaut mieux faire un examen « inutile » en cas de
• un scanner lombosacré pour recherche d'ectasie de doute plutôt que de laisser planer un doute et de
la dure-mère lombosacrée et des radiographies de reconvoquer l'enfant pour un contrôle, ce qui peut
hanche pour recherche de protrusion acétabulaire. être très préjudiciable psychologiquement pour
l'enfant et sa famille (risque d'ancrer la notion de
« souffle au cœur »).
Cas clinique 7 Question 4
Principal item abordé : La seule attitude à proposer est de ne rien faire !
item 236 – Souffle cardiaque chez l'enfant Il est inutile, et souvent préjudiciable, de reconvoquer
l'enfant, qui n'a besoin d'aucun suivi cardiologique.
Question 1 Il est important de noter ses conclusions dans le car-
Le diagnostic le plus probable est celui de souffle net de santé, afin que la question du « souffle » ne
fonctionnel, ou « normal », ou « innocent » de l'en- soit pas posée à nouveau chaque fois que l'enfant est
fant, du fait : vue par un médecin différent.
Cas cliniques 27

Aucun risque particulier d'endocardite infectieuse et L'échocardiogramme peut montrer un thrombus de


donc pas de nécessité d'antibioprophylaxie ! taille variable, plus ou moins mobile, le plus souvent sur
la face atriale de la prothèse, ou un thrombus intra-atrial
Question 5 gauche, notamment dans l'auricule en raison de la FA.
Vie strictement normale. Ce thrombus peut être obstructif (s'il gêne le jeu des
L'enfant peut pratiquer les sports sans aucune restric- ailettes) ou non obstructif (si le jeu normal des deux
tion, y compris en compétition. Pas de restriction pour ailettes est respecté).
les grossesses. Si le thrombus est obstructif, les gradients transpro-
Pas de limitation professionnelle. thétiques (maximal et moyen, mesurés au doppler
continu à l'apex) sont augmentés et la surface utile
Cas clinique 8 de la prothèse est diminuée ; ces paramètres sont nor-
maux en cas de thrombose non obstructive.
Principaux items abordés :
En cas de thrombose obstructive, il peut exister une
• Item 149 – Endocardite infectieuse
fuite intraprothétique (p. ex. si une ailette est bloquée
• Item 150 – Surveillance des porteurs de valve et
en position d'ouverture).
prothèses vasculaires
Éventuellement, mais c'est peu probable dans ce cas,
• Item 229 – Électrocardiogramme
signes en faveur d'une endocardite infectieuse : végé-
• Item 236 – Souffle cardiaque chez l'enfant
tation, abcès périprothétique, désinsertion partielle
• Item 326 – Prescription et surveillance des classes
de la prothèse, etc.
de médicaments les plus courantes chez l'adulte et
chez l'enfant Question 5
Question 1 • Un scanner cérébral ou au mieux une IRM, afin de
L'hypothèse d'un accident vasculaire cérébral isché- préciser la nature : ischémique (scanner précoce
mique est la plus probable et de type accident isché- habituellement normal dans ce cas) ou hémorra-
mique transitoire (AIT), la patiente ayant totalement gique de l'accident vasculaire cérébral.
récupéré après une vingtaine de minutes. • Des hémocultures et un bilan inflammatoire, bien
Chez un porteur de prothèse valvulaire, la première que la patiente soit apyrétique, pour rechercher
étiologie à envisager est celle d'une thrombose de d'éventuels signes en faveur d'une endocardite
prothèse, ceci d'autant que la patiente était mal anti- infectieuse : NFS, CRP.
• Un échodoppler des vaisseaux du cou, car l'AVC 481
coagulée depuis plusieurs semaines (cf. infra).
L'éventualité d'un AVC hémorragique favorisé par le peut être lié à un athérome des artères cérébrales

Entraînement
traitement anticoagulant ne peut tout de même pas chez une patiente de 72 ans et non à une throm-
être exclue. bose de prothèse.
Question 6
Question 2
En urgence, mise sous héparine, avec maintien de
• Hypertrophie ventriculaire gauche sévère car indice
l'AVK à plus forte posologie.
de Sokolow à 80 et anomalies secondaires de
Seule l'héparine non fractionnée (HNF), intraveineuse
repolarisation (surcharge de type systolique).
continue (500 UI/kg/j) ou sous-cutanée en 2 injec-
• Fibrillation atriale car rythme irrégulièrement irré-
tions quotidiennes (0,1 mL/10 kg × 2/j) a l'AMM chez
gulier avec disparition des ondes P remplacées par
les porteurs de prothèse valvulaire cardiaque, sous
une trémulation de la ligne de base.
contrôle du TCA et de l'héparinémie.
Question 3 Les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) sont
L'INR n'est pas correct ; il est insuffisant. souvent utilisées de nos jours car il existe des études
L'INR cible chez un porteur de prothèse valvulaire confirmant leur efficacité dans cette indication, mais
mécanique mitrale à double ailette de Saint-Jude est il s'agit alors d'une utilisation hors AMM, sous la res-
autour de 3. ponsabilité du prescripteur.
Ici, la patiente présente en plus des facteurs de risque Ne pas oublier de vérifier la numération plaquettaire
de thrombose associés comme la fibrillation atriale, la 2 fois/semaine tant que la patiente est sous héparine.
dysfonction VG et l'intervention récente (le risque de Poursuite de l'héparine jusqu'à l'obtention de 2 INR
thrombose de prothèse est maximal dans les mois qui successifs en zone cible.
suivent l'intervention, avant que la prothèse ne soit Dans le cas de cette patiente sous AVK avec un INR de
endothélialisée) : donc l'INR cible chez cette patiente 2,3, il n'y a lieu de discuter ni d'une thrombolyse (avec
serait donc plutôt de 3,5. le risque de transformer une zone ischémique céré-
brale en AVC hémorragique) ni d'une réintervention,
Question 4
car le contexte est en faveur d'une thrombose non
Oui : ETT et ETO, l'ETO étant d'autant plus informative
obstructive ; ces thérapeutiques seraient à discuter en
que la prothèse est en position mitrale (ETO moins
cas de thrombose obstructive de prothèse.
contributive pour les prothèses aortiques).
L'ETO est à demander systématiquement en cas de Question 7
suspicion de thrombose ou d'autres dysfonctions de Suivi régulier, mensuel par le médecin traitant et 1 à
prothèse. 2 fois/an par le cardiologue :
Cas cliniques

• suivi clinique : vérifier l'absence de récidive des Question 4


symptômes, l'absence d'insuffisance cardiaque, Il y a deux situations :
l'auscultation de la prothèse (bruits métalliques • soit le patient est symptomatique, dans ce cas
des prothèses mécaniques ; absence de souffle de l'indication opératoire est indiscutable car la fuite
régurgitation), l'absence de foyer infectieux, car le est de grade III ;
porteur de prothèse est à risque majeur d'endo- • soit le patient est asymptomatique, dans ce cas
cardite infectieuse ; rappeler aussi l'intérêt d'une l'intervention est retenue également car il s'agit
bonne hygiène dentaire et de contrôles réguliers d'une IM importante de grade III avec retentis-
auprès du dentiste avec des soins qui doivent être sement ventriculaire et il y a déjà un début de
réalisés sous prophylaxie antibiotique ; diminution de la fraction d'éjection (FE < 60 %).
• suivi échocardiographique : c'est l'échocardiogra- Le pronostic à long terme sous simple traitement
phie du 3e mois postopératoire qui sert d'examen médical est moins bon.
de référence, le patient devant toujours être son
Question 5
propre témoin. Ensuite, une ETT est préconisée
Le type de chirurgie à envisager est une plastie recons-
tous les 1 à 2 ans en l'absence de suspicion de
tructrice de la valve. Le mécanisme de l'IM dans le
dysfonction. Un échocardiogramme (ETT et ETO)
cas présent (prolapsus) est en général une excellente
doit être réalisé en urgence en cas de nouvelle sus-
indication de plastie plutôt que de remplacement val-
picion de dysfonction de la prothèse ;
vulaire. Le pronostic ultérieur est meilleur après plastie
• suivi biologique : le traitement AVK est à poursuivre
qu'après remplacement valvulaire. De plus, la plastie
à vie, sans aucune interruption, avec un objec-
permet d'éviter le traitement anticoagulant au long
tif d'INR autour de 3. Les contrôles biologiques
cours nécessaire en cas de remplacement valvulaire.
sont effectués aussi souvent que nécessaire pour
équilibrer l'INR. Lorsque l'équilibre est obtenu, un Question 6
contrôle mensuel est préconisé. On peut aussi rap- Oui :
peler ici l'intérêt de l'automesure par le patient qui • ETO. Elle permet de mieux préciser l'anatomie de la
est actuellement prise en charge en France pour valve mitrale et le mécanisme de la fuite. Certaines
les porteurs de prothèses valvulaires mécaniques, ruptures partielles de cordages peuvent passer ina-
et qui permettent de simplifier les contrôles. perçues à l'ETT. Cette technique aide le chirurgien
dans sa stratégie opératoire ;
482 • coronarographie. Elle est indiquée avant la chirurgie
Cas clinique 9 dans la mesure où il s'agit d'un homme de plus de
50 ans avec des facteurs de risque (ex-tabagique,
Principaux items abordés :
hypercholestérolémique) pour s'assurer de l'absence
• Item 150 – Surveillance des porteurs de valve et
de lésions coronariennes qui pourraient relever soit
prothèses vasculaires
de pontages dans le même temps opératoire, soit
• Item 219 – Facteurs de risque cardiovasculaire et
d'une angioplastie. Le coroscanner peut dans ce cas
prévention
représenter une alternative à la coronarographie
• Item 229 – Électrocardiogramme
avec l'avantage d'un examen non invasif ;
• Item 231 – Insuffisance mitrale
• échocardiographie des troncs supra-aortiques ;
Question 1 • explorations fonctionnelles respiratoires. Elles
La recherche de symptômes (+++) liés à l'insuffisance peuvent être proposées en raison du tabagisme
mitrale, à savoir une dyspnée d'effort dont il faut pré- ancien avant la sternotomie ;
ciser la sévérité selon la classification NYHA. • avis du stomatologiste et panoramique dentaire ;
Rechercher aussi des antécédents extracardiaques • bilan biologique de routine (NFS, RAI, groupe,
pouvant contre-indiquer une prothèse valvulaire ionogramme : urée, créatinine), sérologies VIH et
(foyers infectieux dentaires, ORL, digestifs, etc.) ou hépatite C après accord du patient.
une anticoagulation orale (p. ex. antécédents hémor-
ragiques graves).
Interroger sur des antécédents familiaux de maladie Cas clinique 10
de Marfan ou autre pathologie du tissu conjonctif. Principaux items abordés :
• Item 150 – Surveillance des porteurs de valve et
Question 2
prothèses vasculaires
Type II de Carpentier.
• Item 231 – Insuffisance mitrale
Prolapsus valvulaire mitral, ou maladie de Barlow.
Fuite importante ou grade III, car volume régurgitant Question 1
> 45 mL. Insuffisance mitrale (IM) aiguë, suggérée par :
Question 3 • les caractéristiques du souffle (holosystolique,
• Rythme sinusal. apexien, en jet de vapeur, etc.) évoquant une IM ;
• Hypertrophie atriale gauche car durée de P • la survenue brutale, accompagnée de douleurs
> 120 ms avec aspect en double bosse en DII. thoraciques et de symptômes d'évolution rapide,
• Bloc atrioventriculaire du 1er degré car PR > 240 ms. évoquant une forme aiguë ;
Cas cliniques 27

• la persistance du rythme sinusal et l'absence de Question 4


cardiomégalie radiologique plaidant également en Elle est parfois observée en cas de rupture de cor-
faveur d'une forme aiguë. dages de la valve mitrale postérieure (ou petite valve)
En revanche, l'existence d'un souffle antérieurement car la fuite est excentrée, directionnelle, orientée vers
connu évoque un « prolapsus » mitral préexistant, le septum interatrial et le fond de l'atrium gauche,
compliqué de rupture de cordages récente. si bien que le souffle a une irradiation ascendante, le
long du bord sternal gauche.
Question 2
• Échocardiographie transthoracique (ETT) et éven- Question 5
tuellement transœsophagienne (ETO). Traitement médical, associant :
• Surveillance de la courbe thermique, réalisation • vasodilatateur, type inhibiteur de l'enzyme de
d'hémocultures si la patiente est fébrile, et bilan conversion (IEC) ;
inflammatoire biologique. • diurétique, de type furosémide ;
• Deux dosages successifs de troponine, malgré la • arrêt de l'inhibiteur calcique.
normalité de l'ECG, afin d'éliminer une IM isché-
mique, d'autant que la patiente a eu des douleurs Question 6
thoraciques. Discuter d'une chirurgie rapide car il s'agit d'une IM
aiguë, probablement volumineuse et mal tolérée.
Question 3 Arguments : c'est le cas habituel des IM brutales par
ETT et ETO : rupture de cordages, ici le souffle est intense et les
• confirmation du diagnostic d'IM par la visualisation symptômes sont importants.
d'un flux de régurgitation systolique dans l'atrium Une plastie mitrale chirurgicale est dans toute la
gauche au doppler ; mesure du possible préférée à un remplacement val-
• quantification de la fuite par la largeur du jet vulaire mitral, car les résultats à long terme sont meil-
régurgitant à l'origine au niveau de sa partie la leurs et l'incidence des complications postopératoires
plus étroite (vena contracta) et surtout méthode bien moindre.
de la zone de convergence ou « PISA » (Proximal La faisabilité d'une plastie est précisée par l'échogra-
Isovelocity Surface Area) ; phie, ETT et surtout ETO, qui permet de bien visualiser
• appréciation du retentissement de la fuite sur la dila- l'appareil mitral dans son ensemble et de préciser la
tation du ventricule gauche et de l'atrium gauche, nature et l'étendue des dégâts anatomiques.
483
les paramètres de fonction systolique VG (pourcen-
Question 7
tage de raccourcissement, fraction d'éjection), les

Entraînement
Le bilan préopératoire comporte :
pressions pulmonaires peuvent être mesurées au
• l'appréciation de l'état général de la patiente.
doppler à partir d'une éventuelle fuite tricuspide ;
L'âge physiologique importe plus que l'âge réel ;
• appréciation du mécanisme de l'IM. L'ETO est sur-
• la recherche d'anomalies cardiaques associées :
tout utile pour préciser le mécanisme et l'étiologie
valvulopathie aortique, sténose coronarienne qui
de l'insuffisance mitrale. Elle est souvent réalisée
peut nécessiter un ou plusieurs pontages associés
lorsque l'on envisage un geste chirurgical conser-
au geste sur la mitrale ;
vateur de type plastie, pour en prévoir la faisabilité :
• l'état myocardique qui doit être précisé par l'écho-
– visualisation de valves dystrophiques, parfois
graphie. En général, le ventricule gauche est peu
très épaissies, « myxoïdes », en cas de maladie
dilaté et normo- voire hypercinétique dans les IM
de Barlow,
aiguës ;
– ruptures de cordages plus probable : l'une
• l'état des coronaires par une coronarographie pour
des valves, le plus souvent la petite valve, est
éliminer des sténoses pouvant bénéficier d'un pon-
éversée dans l'atrium gauche en systole, sans
tage associé.
aucune coaptation de son extrémité avec la
• l'appréciation de la fonction rénale (taux de créati-
grande valve ; les cordages rompus sont souvent
nine et clairance) ;
bien visibles à l'extrémité de la valve en ETO (IM
• l'appréciation de la fonction respiratoire peut s'en-
type II de Carpentier),
visager mais n'est pas systématique (exploration
– recherche de végétations valvulaires en cas
fonctionnelle respiratoire, gaz du sang) ;
d'endocardite infectieuse ou zone akinétique
• l'état des artères périphériques. Recherche notam-
en cas d'infarctus, peu probables ici ;
ment d'une sténose artérielle périphérique par
• recherche de lésions associées : valvulopathie aor-
la clinique et éventuellement par l'échodoppler
tique, insuffisance tricuspide, etc.
(des vaisseaux du cou et des artères des membres
Si hyperthermie : positivité des hémocultures en l'ab-
inférieurs) ;
sence d'antibiothérapie préalable et présence d'un syn-
• la recherche systématique des foyers infectieux,
drome inflammatoire biologique (élévation de la CRP,
notamment ORL et dentaires (radiographie ou
hyperleucocytose, etc.) en cas d'endocardite infec-
scanner des sinus, panoramique dentaire, consul-
tieuse à l'origine de l'IM, peu probable dans ce cas.
tations ORL et stomatologique) ;
Élévation de la troponine en cas de syndrome coro-
• le risque opératoire global qui peut être appré-
narien aigu responsable de l'IM, peu probable égale­
cié au mieux par l'EuroSCORE, algorithme de
ment ici.
Cas cliniques

s­ tratification du risque prenant en compte de mul- Question 4


tiples facteurs préopératoires et des facteurs de RA serré avec FEVG basse sur l'échographie de base
risque chirurgicaux. Dans le cas de cette patiente, pouvant expliquer le gradient peu important (diminu-
le risque opératoire est a priori faible. tion du volume éjecté).
L'échocardiographie sous dobutamine montre une
Question 8
réserve contractile du ventricule gauche (indicateur
La patiente doit être munie :
pronostique) et confirme la sévérité du RA (surface
• d'un carnet de porteur de prothèse (en cas de
valvulaire < 1 cm2, augmentation de gradient du fait
prothèse) ou de surveillance postopératoire, qui lui
de l'augmentation du volume éjecté).
est remis par le service de chirurgie cardiaque à la
Il faudra compléter par une coronarographie préopé-
sortie, et sur lequel figurent le type et la taille de la
ratoire (patient âgé de 71 ans) dans l'optique d'un
prothèse ou le type d'intervention réalisée ;
remplacement valvulaire chirurgical.
• d'un carnet de surveillance du traitement anticoa-
Le reste du bilan préopératoire doit comporter :
gulant, sur lequel figurent la posologie de l'AVK, sa
• échographie doppler des troncs supra-aortiques ;
nature, l'objectif d'INR et les résultats des INR. Après
• avis du stomatologiste et panoramique dentaire ;
plastie mitrale ou mise en place d'une bioprothèse,
• bilan biologique de routine (NFS, RAI, groupe,
et en l'absence d'autre indication d'anticoagulant,
ionogramme : urée, créatinine), sérologies VIH et
le traitement par antivitamine K est limité à 3 mois ;
hépatite C après accord du patient.
• d'une carte d'antibioprophylaxie destinée au
chirurgien-dentiste en cas de mise en place d'une Question 5
prothèse (ou de réalisation d'une plastie qui asso- L'indication d'un geste est justifiée compte tenu du
cie le plus souvent un anneau prothétique). mauvais pronostic du patient en l'absence d'inter-
vention (RA serré symptomatique avec signes d'insuf-
fisance cardiaque : survie moyenne < 2 ans). Deux
Cas clinique 11 possibilités sont à discuter en fonction du risque
opératoire, et de la nécessité de réaliser ou non une
Principaux items abordés :
revascularisation coronaire : soit un remplacement
• Item 150 – Surveillance des porteurs de valve et
valvulaire chirurgical avec la mise en place d'une pro-
prothèses vasculaires
thèse biologique (ou bioprothèse) du fait de l'âge et
• Item 231 – Rétrécissement aortique
484 de la durabilité de ce type de prothèse qui évite la
Question 1 prescription d'un traitement anticoagulant, soit la réa-
Insuffisance ventriculaire gauche sur probable rétré- lisation d'un TAVI (il est probable que les indications
cissement aortique (dyspnée progressive avec épi- du TAVI vont s'élargir dans les prochaines années).
sodes de sub-OAP récents, souffle systolique râpeux
Question 6
au foyer aortique irradiant dans les vaisseaux du cou,
• Éducation concernant le risque d'endocardite infec-
râles pulmonaires).
tieuse. Consultation en cas de fièvre ou frissons,
Question 2 altération de l'état général ou signes cardiovascu-
• Hospitalisation, mise au repos en position demi- laires. Attention aux infections dentaires ou ORL.
assise, monitorage. • Antibioprophylaxie en cas de soins dentaires ou de
• Oxygénothérapie par sonde nasale si SpO2 < 90 %. geste invasif.
• Diurétiques de l'anse (furosémide) en IV pour obte- • Carte de porteur de prothèse valvulaire.
nir rapidement 100 à 200 mL de diurèse. • Suivi à 2–3 mois postopératoires pour échocardio-
• Compensation des pertes potassiques. graphie de référence, suivi semestriel ou annuel chez
• Dérivés nitrés par voie IV (dinitrate d'isosorbide) si le cardiologue avec échocardiographies régulières.
PAS > 100 mm Hg.
Question 3 Cas clinique 12
• ECG : recherche de signes d'hypertrophie ventricu-
laire gauche. Principaux items abordés :
• Radiographie thoracique : recherche d'un élar- • Item 150 – Surveillance des porteurs de valve et
gissement de la silhouette cardiaque et de signes prothèses vasculaires
d'insuffisance cardiaque gauche (redistribution, • Item 229 – Électrocardiogramme
syndrome interstitiel ou syndrome alvéolaire). • Item 231 – Rétrécissement aortique
• Échocardiographie doppler : confirmation du rétrécis- • Item 234 – Troubles de la conduction intracardiaque
sement aortique par la visualisation de valves aortiques • Item 337 – Malaises, perte de connaissance, crise
calcifiées avec ouverture limitée et par la mesure du comitiale chez l'adulte
gradient de pression ventricule gauche – aorte et la Question 1
mesure de la surface valvulaire. Analyse de la valve Syncope car perte de connaissance brève, sans pro-
mitrale (recherche systématique d'une valvulopathie dromes, à l'effort, avec perte du tonus postural et
mitrale associée) et évaluation de la performance ven- récupération spontanée devant témoin. Cette syn-
triculaire gauche (fraction d'éjection, débit). cope est survenue au cours d'un effort.
Cas cliniques 27

Question 2 une prothèse biologique lui est proposée, de préfé-


Rythme sinusal, PR normal, bloc de branche gauche rence à une valve mécanique (pas de nécessité de
complet (BBG). traitement anticoagulant si le rythme est sinusal,
mais durabilité moindre, donc à n'implanter qu'au-
Question 3
delà de 70 ans environ). Le TAVI pourra également
Bloc atrioventriculaire (BAV) complet paroxystique.
être discuté chez ce patient.
• Fréquence atriale normale, mais onde P non
• Implantation d'un pacemaker définitif double
conduites aux ventricules, notez que les QRS se
chambre dans tous les cas, avec ou sans RVA (et
décalent progressivement par rapport aux ondes P.
que le patient soit ou non opérable de son RA).
• Rythme d'échappement ventriculaire très lent à
complexes QRS larges, différents des QRS conduits Question 9
du 1er ECG. Bilan préopératoire avant RVA, avec :
Donc, il s'agit donc BAV III de haut degré infra-hissien. • coronarographie (fréquence des lésions corona-
Question 4 riennes associées, qui peuvent nécessiter des pon-
Deux étiologies possibles : tages) : la réalisation de pontages en plus du RVA
• syncope d'effort et auscultation évocatrice de aggrave nettement la mortalité postopératoire ;
rétrécissement aortique (RA) chez un homme de • appréciation des grandes fonctions vitales : bilan
75 ans : diagnostic probable de RA serré, syncopal ; rénal et respiratoire (une insuffisance rénale
• BBG à l'état basal et BAV complet paroxystique aggrave la mortalité postopératoire) ;
documenté : possible syncope liée au BAV. • échodoppler artériel des vaisseaux du cou et des
membres inférieurs ;
Question 5 • appréciation de l'âge physiologique du patient,
Coulées calcaires vers le septum membraneux et le plus important que son âge réel, de son état men-
faisceau de His par extension des calcifications val- tal, de « l'élan vital », de sa motivation pour l'inter-
vulaires aortiques présentes sur l'anneau chez ce vention, etc. ;
patient atteint de RA du sujet âgé (ou maladie de • recherche et traitement des foyers infectieux,
Mönckeberg). notamment ORL et dentaires ;
Notez qu'il n'y a pas d'argument en faveur d'une • appréciation au mieux du risque opératoire global
endocardite bactérienne. par l'EuroSCORE.
485
Question 6 Question 10
Un échocardiogramme doppler qui permet de : • Suivi de la prothèse valvulaire :

Entraînement
• confirmer le diagnostic de RA : valves aortiques – séjour de réadaptation à l'effort de 2 à
remaniées, calcifiées, s'ouvrant peu, orifice bi- ou 3 semaines au décours de l'hospitalisation ;
tricuspide, HVG fréquente ; – suivi régulier, mensuel par le médecin traitant,
• quantifier la sévérité du RA : mesure des gradients et 1 à 2 fois/an par le cardiologue :
transvalvulaires aortiques au doppler continu et – suivi clinique : vérifier l'absence de récidive
détermination de la surface valvulaire aortique en des symptômes, l'absence d'insuffisance car-
échodoppler. Un RA est considéré comme serré diaque, l'auscultation de la prothèse (normale
lorsque la vitesse maximale du flux transaortique en cas de bioprothèse, bruits métalliques
est > 4 m/s, le gradient moyen dépasse 40 mm Hg, de prothèse en cas de valve mécanique,
ou que la surface valvulaire aortique est < 1 cm2, absence de souffle de régurgitation), l'ab-
ou mieux < 0,60 cm2/m2 de surface corporelle ; sence de foyer infectieux (car le porteur de
• en préciser le retentissement : cinétique VG notam- prothèse est à risque majeur d'endocardite
ment, pressions droites ; infectieuse, quel que soit le type de prothèse),
• préciser l'existence de lésions associées, notam- – suivi échocardiographique : c'est l'examen
ment d'une insuffisance mitrale, d'une dilatation du 3e mois postopératoire qui sert d'examen
de l'aorte ascendante ; de référence, le patient devant toujours être
• en déterminer éventuellement l'étiologie (orifice son propre témoin. Ensuite, une échographie
bi- ou tricuspide, importance des calcifications). transthoracique est préconisée tous les 2 ans ;
puis les examens sont rapprochés, tous les 6 à
Question 7 12 mois environ, lorsque la bioprothèse atteint
Aucun autre examen n'est nécessaire pour confir- 7 ans en raison du risque de dégénérescence,
mer le trouble de conduction, qui est suffisam-
– suivi biologique : en cas de bioprothèse et
ment documenté (il ne faut pas faire d'exploration
en l'absence d'autre indication d'anticoa-
électrophysiologique).
gulant, le traitement par antivitamine K est
Question 8 limité à 3 mois. Au début du traitement, les
• Remplacement valvulaire aortique (RVA) si le contrôles biologiques sont effectués aussi
caractère serré du RA se trouve confirmé (RA serré souvent que cela est nécessaire pour équili-
symptomatique), après s'être assuré de l'opérabi- brer l'INR. Lorsque l'équilibre est obtenu, un
lité du patient. Compte tenu de l'âge du patient, contrôle mensuel est préconisé.
Cas cliniques

• Suivi du stimulateur cardiaque : d'insuffisance mitrale ; mais surtout, le piège principal


– le premier contrôle du pacemaker doit être est d'incriminer l'athérome carotidien à l'origine de la
effectué le lendemain de l'implantation ou tout syncope : faut-il le marteler, la syncope neurovascu-
au moins avant la sortie de l'hôpital ; laire n'existe pas ! La bonne réponse est « non ».
– le contrôle ultérieur est fait environ 1 mois après
l'implantation par le cardiologue, puis tous les Question 6
6 mois (ou au moins 1 fois/an) ; Il s'agit d'une syncope grave chez un cardiaque grave
– les stimulateurs actuels (boîtiers) ont une durée dont la négligence pourrait être cause de mort subite
de vie de 7 à 10 ans, au-delà de quoi le boîtier par arythmie ventriculaire. La dyspnée, le bloc de
doit être remplacé. branche gauche et l'altération de la fraction d'éjec-
tion font de ce patient un sujet à risque élevé de mort
subite rythmique. Deux hypothèses sont à privilégier :
Cas clinique 13 • la première, la plus fréquente, est une tachycardie
Principaux items abordés : ventriculaire (TV) sur séquelle d'infarctus ;
• Item 229 – Électrocardiogramme • la seconde est un bloc atrioventriculaire paroxys-
• Item 231 – Insuffisance mitrale tique infra-hissien (sur bloc de branche gauche).
• Item 232 – Insuffisance cardiaque de l'adulte
• Item 234 – Troubles de la conduction intracardiaque Question 7
• Item 245 – Diabète sucré de types 1 et 2 de l'en- Encore une fois, piège grossier entre des troubles de
fant et de l'adulte. Complications conscience de cause métabolique et une syncope ! Un
• Item 334 – Syndromes coronariens aigus coma hypoglycémique n'a pas cette présentation cli-
• Item 337 – Malaises, perte de connaissance, nique et ne régresse pas spontanément, l'injection de
crise comitiale chez l'adulte glucose est totalement inutile.

Question 1 Question 8
C'est une syncope sans aucun doute car il s'agit d'une On attend ici la suite de la question 6. Il faut envi-
perte de connaissance brève, avec myoclonies brèves sager l'étude électrophysiologique endocavitaire pour
et survenues après la perte de contact, récupération mesurer les temps de conduction infra-hissiens et faire
rapide et spontanée d'un état de conscience normal, une stimulation ventriculaire programmée pour tenter
486 au décours d'un effort important, confirmée par un de déclencher une TV. Cette étude doit être précédée
témoin. Il y a peut-être une part de réaction thermo- d'une télémétrie ECG de 24 heures qui peut donner
différentielle (froid – chaud) mais il serait dangereux le diagnostic si la syncope se répète, ou montrer des
d'évoquer sur ce simple détail une syncope vasova- salves de TV. Cette télémétrie permet de surveiller le
gale chez ce cardiaque ! patient qui doit rester hospitalisé.
On peut réévaluer l'angor ultérieurement par un test
Question 2 d'effort et répéter l'échocardiographie (mais cette
Dyspnée d'effort au stade II de la NYHA et angor dernière est déjà disponible) pour préciser le méca-
d'effort au stade I de la classification canadienne CCS. nisme et la sévérité de la fuite mitrale, on peut aussi
évaluer la sténose de la carotide par échographie et
Question 3 doppler. On peut aussi citer les examens de surveil-
Il faut rechercher une hypotension artérielle orthos- lance du diabétique comme le fond d'œil, la mesure
tatique, car la thérapeutique associe trois hypoten- des IPS, la recherche de micro-albuminurie, etc.
seurs (nitrés, bêtabloquants, IEC), et il y a peut-être
aussi une dysautonomie chez ce sujet âgé diabétique. Question 9
Cependant, ne pas s'attarder sur cette hypothèse, il Chez ce patient polyartériel, il s'agit de l'aspirine à
faut savoir faire la différence entre une recherche de dose antiagrégante (75–325 mg). La réponse clopido-
routine et le choix du diagnostic final ! Pour l'instant, grel est aussi acceptable.
l'hypothèse à privilégier est une cause cardiaque.
Ne pas omettre de donner la définition (baisse de
20 mm Hg pour la systolique ou 10 mm Hg pour la dias- Cas clinique 14
tolique ou PAS s'abaissant < 90 mm Hg en 1 à 3 minutes). Principaux items abordés :
Question 4 • Item 219 – Facteurs de risque cardiovasculaire et
Tracé sans difficulté : rythme sinusal, bloc de branche prévention
gauche complet en raison de la durée de QRS • Item 221 – Hypertension artérielle de l'adulte
> 120 ms, l'aspect QS ou rS en V1 et RR' en V6. • Item 228 – Douleur thoracique aiguë et chronique
On note des anomalies secondaires de la repolarisa- • Item 230 – Fibrillation atriale
tion liées au bloc de branche gauche sous la forme • Item 245 – Diabète sucré de types 1 et 2 de l'en-
d'ondes T négatives en D1, D2, aVL, V5 et V6. fant et de l'adulte. Complications
• Item 326 – Prescription et surveillance des classes
Question 5 de médicaments les plus courantes chez l'adulte et
Le petit piège est ici d'évoquer à tort un rétrécissement chez l'enfant
aortique, alors qu'il s'agit d'un souffle holosystolique • Item 334 – Syndromes coronariens aigus
Cas cliniques 27

Question 1 cardio­ vasculaires au sens très large, cette question


Il s'agit d'une fibrillation atriale car les QRS sont n'appelle pas de commentaire particulier. Il faut sur-
rapides et irréguliers, il n'y a pas d'onde P visible ni de veiller l'HbA1c et viser une valeur < 7 %.
mailles de fibrillation mais des trémulations. Il s'agit
Question 7
d'un premier épisode difficilement datable (3 jours ?),
La pression artérielle doit être < 140 mm Hg pour la
peut-être d'une forme persistante, en tout cas sur car-
systolique et < 85 mm Hg pour la diastolique chez
diopathie hypertensive et ischémique chez un patient
un diabétique (< 135/85 mm Hg en automesure) ; de
diabétique de plus de 65 ans. L'ECG montre aussi une
toute façon, les chiffres à l'entrée ne sont donc pas
hypertrophie ventriculaire gauche plutôt à type de
satisfaisants.
surcharge systolique. On note un indice de Sokolow
(SV1 + RV5) à environ 50–55 mm (> 35 mm), une Question 8
onde de dépolarisation septale invisible sauf encore Poids divisé par la taille élevée au carré. Maigrir fait
en aVL, des anomalies secondaires de repolarisation partie des objectifs de lutte contre le diabète et contre
en V4-V5-V6. l'hypertension. Néanmoins il n'y a pas d'objectifs fixés
d'IMC.
Question 2
La douleur évoque un angor car elle est constrictive, à Question 9
l'effort, irradiant la mâchoire, chez un homme d'âge Avec la formule de Friedwald, LDL = CT – HDL – (tri-
mûr diabétique, avec HTA et antécédent coronarien glycérides/5), le LDL-cholestérol est alors calculé à
et cet angor est de novo. 2 g/L.
On peut donc le considérer comme un syndrome coro- L'objectif chez ce patient coronarien et diabétique est
narien aigu même si l'ECG, le dosage de troponine et de diminuer le LDL < 0,7 g/L (objectif identique chez
la disparition de la douleur sont plutôt rassurants. Il le coronarien et chez le diabétique même sans anté-
s'agit plus probablement d'un angor fonctionnel lié à la cédent coronaire).
tachycardie (elle-même due à la fibrillation). L'embolie La toxicité principale des statines est hépatique et
pulmonaire est peu probable car il n'y a pas de dyspnée, musculaire.
pas de phlébite évidente, la saturation est normale.
Question 10
Une péricardite est peu probable car il n'y a ni fièvre
Il faut prescrire des anticoagulants au long cours chez
ni frottement péricardique et le contexte n'est pas
ce patient car le score CHA2DS2-VASc est de 4 chez
évocateur. 487
ce patient.
Pas de dissection aortique non plus malgré l'HTA, car
Il faut envisager une prescription d'AVK ou d'AOD

Entraînement
il n'y a ni élargissement médiastinal à la radiographie,
(anticoagulants oraux directs). On pourrait discuter
ni asymétrie tensionnelle, ni poussée hypertensive.
de la coprescription d'antiplaquettaire, mais ce n'est
Question 3 pas un objectif de DFASM. Ici, il n'y a de toute façon
Il s'agit du test à la trinitrine en sublingual. Ce test pas d'indication car l'endoprothèse coronarienne est
est positif s'il induit la disparition de la douleur en 1 ancienne).
à 5 minutes. L'AVK de référence est la warfarine. Son utilisation se
fait sous contrôle de l'INR, au moins 1 fois/mois après
Question 4
équilibre avec une cible à 2,5 (entre 2 et 3). Les AOD
Le retour en rythme sinusal peut survenir spontané-
sont le dabigatran, l'apixaban ou le rivaroxaban ; leur
ment. Chez cet homme symptomatique, devant un
posologie doit être adaptée différemment suivant les
premier épisode, on peut envisager une cardioversion
molécules en fonction de l'âge, de la fonction rénale
électrique ou par amiodarone (ou les deux, c'est-à-
et du poids. Mais il n'est pas nécessaire d'envisager
dire choc électrique après imprégnation). L'arythmie
une surveillance biologique. Quel que soit le type de
date de plus de 48 heures probablement, cette car-
traitement, le malade doit être prévenu du risque
dioversion peut se faire après échographie transœ-
hémorragique, des modalités de suivi du traitement,
sophagienne afin d'écarter un thrombus intra-atrial,
des signes d'alerte d'hémorragie urinaire, génitale ou
sous héparine non fractionnée en IV ou HBPM ou bien
digestive, etc. Il doit être mis en garde contre l'alcool
après 3 à 4 semaines d'anticoagulation orale efficace.
et les automédications, notamment par AINS. En cas
Question 5 de contact avec un professionnel de santé (chirurgien-
• Inhibiteurs de l'enzyme de conversion. dentiste, etc.), il doit signaler son traitement. Un car-
• Antiagrégants plaquettaires aspirine ou clopido- net doit être remis au patient dont le maniement doit
grel (Plavix®). être expliqué.
Il s'agit ici d'un patient coronarien avéré, ces deux
classes réduisent la morbimortalité. Les bêtabloquants
ne peuvent être une bonne réponse car ils sont contre- Cas clinique 15
indiqués dans l'asthme.
Principaux items abordés :
Question 6 • Item 199 – Dyspnée aiguë et chronique
L'équilibre du diabète vise à réduire les complica- • Item 219 – Facteurs de risque cardiovasculaire et
tions microvasculaires et les complications macro- ou prévention
Cas cliniques

• Item 221 – Hypertension artérielle de l'adulte • Allongement du PR par atteinte nodale ou effet
• Item 232 – Insuffisance cardiaque de l'adulte du diltiazem ou ralentissement de la conduction
• Item 234 – Troubles de la conduction infra-hissienne.
intracardiaque • À défaut, il peut s'agir de lésions induites par l'hy-
pertension artérielle ou dégénératives liées à l'âge.
Question 1
Il s'agit d'une dyspnée d'effort allant vers une aggra- Question 7
vation très sévère puis vers une orthopnée qui fait Hospitalisation, repos au lit, oxygénothérapie nasale ou
retenir le stade IV de la NYHA (un stade III serait une au masque pour maintenir la SpO2 > 90 %, diurétiques
réponse inexacte, attention : un patient en stade III de l'anse par voie intraveineuse (furosémide). Arrêt du
peut s'habiller, faire sa toilette et n'a pas de gêne au diltiazem, introduction d'un inhibiteur de l'enzyme de
repos, ce qui n'est pas le cas ici). L'étiologie retenue conversion sous surveillance du poids, de la diurèse,
est une insuffisance cardiaque en raison des anté- de la pression artérielle, de l'ionogramme, de l'urée
cédents d'hypertension artérielle, de l'orthopnée et de la créatinine sanguines. Héparine de bas poids
récente, des signes cliniques (choc de pointe étalé, moléculaire par voie sous-cutanée à dose préventive.
galop, turgescence jugulaire, œdèmes malléolaires, Supplémentation des pertes potassiques urinaires.
prise de poids). Attention à ne pas oublier l'arrêt du diltiazem
(dépresseur myocardique) qui est une substance
Question 2
cardiotoxique dans ce contexte. Les bêtabloquants
L'auscultation est en faveur d'un bruit de galop et
ne concernent pas les premières 24 heures pour un
d'une insuffisance mitrale secondaire ou fonction-
patient en stade IV…
nelle (souffle systolique).
Question 8
Question 3
Cette question finale esquisse la transversalité à partir
Traitement inapproprié, il faut stopper l'inhibiteur
d'une contre-indication classique des AINS. Les effets
calcique (diltiazem) qui peut aggraver l'insuffisance
des AINS sur l'hypertension artérielle sont plutôt
cardiaque en cas de FEVG abaissée et prescrire un
hors sujet chez un insuffisant cardiaque grave, qu'ils
inhibiteur de l'enzyme de conversion car le patient est
peuvent également aggraver. C'est une réponse plus
probablement coronarien (séquelle d'infarctus anté-
approfondie qui est attendue : il faut évoquer une
rieur) et surtout en insuffisance cardiaque. Ultérieu-
possibilité d'insuffisance rénale aiguë, prescrire un
488 rement, il faut discuter les bêtabloquants. Attention
ionogramme pour la kaliémie et doser urée et créa-
à ne pas confondre traitement de l'HTA et normalisa-
tinine sanguines.
tion des chiffres tensionnels. Attention : le glaucome
n'est pas une contre-indication des bêtabloquants
(c'est le contraire !). Cas clinique 16
Bien percevoir les effets secondaires du diltiazem
Principal item abordé :
chez l'insuffisant cardiaque ayant une altération de
item 229 – Électrocardiogramme
la fonction systolique et savoir qu'il est, de ce fait,
• Fig. 12 : cet ECG est difficile, il faut voir rapide-
contre-indiqué.
ment la bradycardie à 45 bpm due à l'association
Question 4 FA (trémulations remplaçant les ondes P) et bloc
Cet ECG est très difficile, l'objectif pédagogique prio- atrioventriculaire complet, probablement nodal car
ritaire est d'identifier rapidement le QRS large (bloc l'échappement est à QRS fins. Il s'agit aussi d'un
de branche) et d'identifier l'onde Q séquelle d'infarc- SCA avec ST en inférieur et à un moindre degré en
tus. La notion sous-jacente est la connaissance de V1 et V2 avec miroir en D1 et aVL, V6 (latéral).
la gravité de cette situation (insuffisance cardiaque • Fig. 13 : pas de piège ici. Il s'agit d'une onde Q
+ infarctus + bloc de branche). de nécrose en inférieur (D2, D3 et aVF) et dans
PR limite à 200 ms pour le diagnostic de BAV du toutes les précordiales sauf V1 associée à une
1er degré. Hyperdéviation axiale droite (au-delà de onde T négative en latéral. L'ensemble évoque une
+ 100°) avec aspect S1Q3 compatible avec un hémi- séquelle d'infarctus circonférentiel.
bloc postérieur gauche (ou une hypertrophie ventricu- • Fig. 14 : pause de régularisation d'une fibrillation
laire droite). De toute façon, le QRS élargi au-delà de atriale (à gauche) par dysfonction sinusale associée
120 ms fait poser le diagnostic de bloc de branche, de réalisant un syndrome tachycardie-­ bradycardie,
type non spécifique. reprise de l'activité cardiaque sous la forme d'un
échappement jonctionnel (à droite) car sans onde P
Question 5
visible.
L'onde Q est une séquelle probable d'un infarctus
• Fig. 15 : fibrillation ventriculaire, aucune hésitation
antérieur étendu (de V1 à V5).
n'est permise.
Question 6 • Fig. 16 : tracé un peu difficile, FA mais les mailles
• Bloc de branche, séquelle de l'infarctus antérieur sont très fines et difficiles à voir, la cadence ventri-
par atteinte du tissu de conduction infra-hissien culaire n'est ni très rapide ni très irrégulière. Axe de
(hémibranche postérieure gauche, réseau de Pur- QRS limite pour hémibloc antérieur gauche avec
kinje distal). aspect S3 > S2.
Cas cliniques 27

• Fig. 17 : Sokolow à 35 mm, durée de QRS insuffi- Le message est ici de tenter d'obtenir un ECG dans
sante pour évoquer un bloc gauche complet, donc les circonstances déclenchant usuellement les symp-
hypertrophie ventriculaire gauche et deux extrasys- tômes : dans son cas, l'effort intense ou la compé-
toles ventriculaires isolées. tition. Un test d'effort classique est souvent une
• Fig. 18 : tracé difficile de flutter atrial atypique avec « formalité » pour un sportif de haut niveau. L'autre
activité atriale monomorphe à 240 bpm, conduc- maladresse de prise en charge est d'avoir fait le Holter
tion nodale variable donnant une irrégularité qui de 48 heures pendant une phase de repos.
ne doit pas être prise pour de la FA, la transmission Tachycardie régulière à QRS fins, 230 bpm pas d'acti-
nodale alterne entre du 2:1, du 3:1 ou du 4:1. vité atriale visible donc tachycardie jonctionnelle. La
• Fig. 19 : flutter à conduction 4:1, cadence atriale à tachycardie sinusale est une réponse non acceptable
240 bpm et ventriculaire à 60 bpm, hémibloc anté- vu la fréquence qui dépasse largement la fréquence
rieur gauche car axe < –30° et S3 > S2, abrasion maximale théorique (FMT = 220 – âge).
de l'onde R dans les précordiales évocatrice d'une
Question 4
séquelle d'infarctus. On peut discuter du caractère
Non, pas d'anticoagulant, les tachycardies jonction-
typique ou atypique du flutter.
nelles ne sont pas emboligènes. Quand bien même
• Fig. 20 : TV non soutenue ou salve d'extrasys-
une fibrillation atriale serait associée, il faudrait une
toles ventriculaires (8 QRS) sur fond de fibrillation
preuve ECG avant d'entreprendre ce type de traite-
atriale, car activité atriale trémulante et QRS irrégu-
ment. Le patient n'a pas de facteur de risque embo-
liers après la TV.
lique, sous réserve d'un cœur normal, ce qui n'est pas
• Fig. 21 : tachycardie jonctionnelle, à confirmer par
prouvé à ce stade du dossier.
manœuvre vagale, car activité régulière, QRS fins,
pas d'onde P visible. Question 5
Possibilité de dopage. Il manque l'analyse toxicolo-
gique des « sachets ».
Cas clinique 17 Il faut s'assurer de l'absence de substance à effet
cardiovasculaire de type amphétamines, cocaïne ou
Principaux items abordés :
hormones thyroïdiennes, par exemple.
• Item 229 – Électrocardiogramme
On pourrait aussi proposer une analyse toxicologique
• Item 235 – Palpitations
urinaire ou une analyse des phanères (cocaïne).
• Item 253 – Aptitude au sport chez l'adulte et l'en- 489
fant ; besoins nutritionnels chez le sportif Question 6
Échocardiographie (transthoracique évidemment).

Entraînement
Question 1
En raison de l'hypertrophie électrique, il faut s'assurer
Il faut interroger ce patient sur ses antécédents fami-
de l'absence de cardiopathie sous-jacente, cardio-
liaux à la recherche d'antécédent de mort subite et
myopathie dilatée et surtout hypertrophique.
tracer l'arbre généalogique. Noter que tracer l'arbre
À noter qu'il peut s'agir d'une HVG liée à ce que l'on
est plus efficace, les patients ne parlant pas toujours
appelle le cœur d'athlète, mais dont la discussion
facilement du deuil d'un proche à un âge jeune.
dépasse les limites du DFASM.
Il faut l'interroger sur la fréquence des accès de pal-
pitations pour estimer la chance de saisir un ECG
contemporain des symptômes par un enregistrement Cas clinique 18
Holter de 24–96 heures.
Principaux items abordés :
Il faut vérifier l'absence de signe de gravité au moment
• Item 221 – Hypertension artérielle de l'adulte
des palpitations de type lipothymie ou syncope.
• Item 229 – Électrocardiogramme
Question 2 • Item 234 – Troubles de la conduction intracardiaque
Il s'agit d'un ECG typique de sportif endurant avec : • Item 245 – Diabète sucré de types 1 et 2 de l'en-
• une bradycardie sinusale liée à une augmentation fant et de l'adulte. Complications
du tonus vagal, classique chez l'athlète ; • Item 264 – Prescription et surveillance des
• une hypertrophie ventriculaire gauche avec Soko- diurétiques
low à 40 ; • Item 265 – Troubles de l'équilibre acido-basique et
• des anomalies diffuses de repolarisation avec désordres hydroélectrolytiques
onde T ample et pointue, et discret sus-décalage • Item 322 – Identification et gestion des risques
concave vers le haut (aspect dit de repolarisation liés aux médicaments et aux biomatériaux, risque
précoce). iatrogène, erreur médicamenteuse
• Item 337 – Malaises, perte de connaissance, crise
Question 3
comitiale chez l'adulte
Les méthodes ayant permis d'obtenir ce tracé sont :
• Holter classique mais en situation de compétition ; Question 1
• monitorage prolongé ; Syncope car perte de connaissance brutale et brève avec
• étude électrophysiologique endocavitaire ; perte du tonus postural sans confusion post-­critique,
• moniteur implantable. devant témoin et sans mouvements anormaux.
Cas cliniques

Question 2 Cas clinique 19


Bloc atrioventriculaire du second degré de type 3:1
Principaux items abordés :
(c'est donc un bloc de haut degré car on observe
• Item 229 – Électrocardiogramme
deux ondes P bloquées consécutives), élargissement
• Item 231 – Insuffisance mitrale
de QRS en rapport avec un bloc de branche gauche
• Item 232 – Insuffisance cardiaque de l'adulte
complet et ondes T amples et positives de V2 à V6 et
• Item 234 – Troubles de la conduction intracardiaque
en DII, DIII et aVF, le tout évoque une hyperkaliémie.
• Item 322 – Identification et gestion des risques
Question 3 liés aux médicaments et aux biomatériaux, risque
Hyperkaliémie ayant entraîné un bloc atrioventricu- iatrogène, erreur médicamenteuse
laire du 2e degré (de haut degré) à l'origine d'une
syncope à l'emporte-pièce du fait d'une bradycardie
Question 1
très sévère ou de pauses ventriculaires.
Tableau d'insuffisance cardiaque globale.
Cette hyperkaliémie est d'origine iatrogène du fait de
Signe fonctionnel : la dyspnée est au stade III de la
la prise de deux traitements antihypertenseurs hyper-
NYHA.
kaliémiants, à savoir un antagoniste des récepteurs
Terrain : âge, éthylisme chronique.
de l'angiotensine 2 et un antialdostérone, ce dernier
Signes cliniques :
traite­ment étant contre-indiqué chez l'insuffisant rénal.
• congestifs : œdèmes des membres inférieurs, tur-
Question 4 gescence jugulaire, reflux hépatojugulaire, crépi-
Le diagnostic est confirmé par l'ionogramme sanguin tants bilatéraux, prise de poids ;
qui montre une kaliémie très élevée probablement • souffle d'insuffisance mitrale (probablement fonc-
supérieure à 7 mmol/L du fait de l'importance des tionnelle) à l'auscultation.
signes électrocardiographiques. Signes biologiques : élévation très forte du NT-proBNP,
Question 5 fonction rénale normale.
Le traitement comprend :
• hospitalisation en service de réanimation ; Question 2
• arrêt de tout traitement hyperkaliémiant : candé- Un bruit de galop soit de type B3, soit de type B4, ou
sartan et spironolactone ; de sommation.
• arrêt de la metformine en prévention d'une aci-
490
dose lactique. Question 3
Traitement de l'hyperkaliémie par : Tachycardie sinusale, bloc de branche gauche complet
• gluconate de calcium (antagoniste des effets car- (durée de QRS > 120 ms en rythme sinusal, aspect QS
diaques de l'hyperkaliémie) ; en V1, QS en aVR et R exclusif en V6) avec anomalies
• alcalinisation par bicarbonate de sodium ; de repolarisation secondaires au bloc.
• sérum glucosé 10 % + insuline (transfert intracel- Une séquelle d'infarctus antérieur masquée par le
lulaire du potassium) ; bloc de branche gauche reste possible.
• perfusion de bêtamimétiques : salbutamol (trans-
fert intracellulaire du potassium) ;
• épuration extrarénale. Question 4
Les résines échangeuses d'ions peuvent égale- L'échocardiographie avec doppler est l'examen
ment lutter contre l'hyperkaliémie mais sont peu indispensable.
utilisées en cas d'hyperkaliémie sévère avec signes On recherche une dysfonction systolique du ventri-
électrocardiographiques. cule gauche (diminution de la fraction d'éjection du
Traitement du BAV par isoprénaline (Isuprel®) ou ventricule gauche) et/ou une élévation des pressions
sonde d'entraînement électrosystolique temporaire. de remplissage du ventricule gauche.
Surveillance ECG (cardioscope) du rythme cardiaque, On recherche des éléments étiologiques :
surveillance répétée de la kaliémie et de la fonction • quantification de l'insuffisance mitrale, recherche
rénale. de son mécanisme (origine fonctionnelle accompa-
gnant la dilatation du ventricule gauche ou origine
Question 6 organique) ;
Non, puisque les troubles de la conduction sont dus • trouble de la cinétique segmentaire du ventricule
à une hyperkaliémie iatrogène et régresseront après gauche (hypokinésie ou akinésie systématisée à
traitement de l'hyperkaliémie. un territoire artériel) en faveur d'une cardiopathie
Question 7 ischémique méconnue ;
Il s'agit d'une contre-indication absolue à la metfor- • de manière systématique, étude de la valve
mine car la clairance abaissée expose au risque d'aci- aortique.
dose lactique (pour information, les insulinosécréteurs On recherche des éléments pronostiques :
de type sulfamide sont également déconseillés chez • estimation du débit cardiaque ;
l'insuffisant rénal en raison du risque d'hypoglycémie). • mesure des pressions pulmonaires.
Cas cliniques 27

Question 5 – inhibiteurs de l'enzyme de conversion (par


Les étiologies les plus probables chez ce patient sont : exemple, ramipril) : amélioration du pronostic ;
• une cardiomyopathie dilatée d'origine toxique • proposer au patient (et à sa famille) une éducation
(alcool) du fait d'une consommation excessive thérapeutique par une équipe multidisciplinaire.
d'alcool déclarée (et même probablement sous-
estimée par le patient) et de stigmates biologiques Question 8
d'éthylisme chronique (augmentation du VGM et • Arrêt du diclofénac (Voltarène®), éviction des auto-
élévation des γ-GT) ; médications surtout aux AINS.
• une cardiopathie ischémique : du fait du terrain, à • Risques d'insuffisance rénale aiguë avec hyper-
savoir homme, âge, tabagisme ; kaliémie ou oligoanurie (interaction avec les IEC
• une insuffisance mitrale organique du fait du souffle principalement).
holosystolique de pointe. Toutefois, le souffle d'IM • Risque d'aggravation de la rétention hydrosodée et
peut être dû à une IM fonctionnelle accompagnant donc de l'insuffisance cardiaque.
une dilatation du ventricule gauche.
Question 6
Le traitement d'urgence consiste à : Cas clinique 20
• hospitaliser le patient en milieu cardiologique, si Principaux items abordés :
possible aux soins intensifs ; • Item 151 – Infections bronchopulmonaires com-
• mettre en place des règles hygiénodiététiques et munautaires de l'adulte et de l'enfant
régime hyposodé, arrêt du diclofénac (Voltarène®) ; • Item 199 – Dyspnée aiguë et chronique
• débuter une oxygénothérapie qui est poursuivie • Item 224 – Thrombose veineuse profonde et
jusqu'à amélioration de l'état clinique ; embolie pulmonaire
• traiter la rétention hydrosodée par diurétiques de • Item 292 – Prise en charge et accompagnement
l'anse par voie intraveineuse de type furosémide ; d'un malade cancéreux à tous les stades de la
• prévenir le risque thromboembolique du fait de l'ali- maladie dont le stade de soins palliatifs
tement par exemple par héparine de bas poids molé-
culaire par voie sous-cutanée (énoxaparine sodique) ; Question 1
• prévenir le risque de survenue d'un delirium tre- Les deux diagnostics à évoquer chez ce patient sont
mens par benzodiazépines, et hydratation très l'embolie pulmonaire et la pneumopathie infectieuse. 491
prudente du fait de l'insuffisance cardiaque. Une embolie pulmonaire devant :

Entraînement
La surveillance se fait par : • le terrain : cancer en cours de traitement entraînant
• évaluation des signes cliniques avec notamment un état d'hypercoagulabilité, alitement > 3 jours,
l'amélioration des signes congestifs ; antécédent de phlébite ;
• mesure du poids et de la diurèse (objectif de 2,5 à • les signes cliniques : détresse respiratoire aiguë
3 L/j) ; (dyspnée, polypnée, tirage, balancement thora-
• réalisation d'ionogramme sanguin et en particulier coabdominal), désaturation, fièvre, tachycardie,
mesure de la kaliémie du fait du traitement diuré- hémoptysie épanchement pleural associé ;
tique et de la créatininémie. Rappel sur le score de Wells simplifié :
Question 7 • antécédents de thrombose veineuse profonde = 1
Le traitement de fond consiste à : point ;
• traiter la cause de l'insuffisance cardiaque : arrêt • immobilisation > 3 jours ou chirurgie < 1 mois = 1
de l'alcool, traitement d'une éventuelle cardio- point ;
pathie ischémique (suppose la réalisation d'une • cancer < 6 mois = 1 point ;
coronarographie), plastie mitrale ou remplacement • tachycardie > 100 = 1 point ;
valvulaire mitral en cas d'insuffisance mitrale orga- • hémoptysie = 1 point ;
nique importante ; • diagnostic alternatif moins probable = 1 point.
• observer des règles hygiénodiététiques : arrêt de Ici, le score est de 6 points, soit une probabilité éle-
l'alcool et du tabac et régime hyposodé ; vée d'embolie pulmonaire qui rend moins probable la
• introduire un traitement médicamenteux par : seconde hypothèse qui est une pneumopathie infec-
– diurétiques de l'anse (furosémide) pour lutter tieuse devant une dyspnée fébrile et plus précisément :
contre la rétention hydrosodée, • terrain : possible immunodépression induite par la
– bêtabloquants (par exemple : bisoprolol) : amé- chimiothérapie ;
lioration du pronostic, ils ne sont pas contre- • signes cliniques : détresse respiratoire aiguë
indiqués en cas de glaucome (au contraire !), (dyspnée, polypnée, tirage, balancement thora-
– antialdostérone (spironolactone) : amélioration coabdominal), désaturation, fièvre, épanchement
du pronostic, pleural associé.
Cas cliniques

Question 2 vent normale en cas d'embolie pulmonaire. Elle


À l'interrogatoire, les signes pouvant orienter vers une peut montrer une surélévation de coupole, ou une
embolie pulmonaire sont : hyperclarté parenchymateuse (signe de Wester-
• le caractère très brutal de la dyspnée ; mark) ou une opacité d'infarctus pulmonaire avec
• la notion de douleur thoracique de type pariétal réaction pleurale associée ;
augmentant à l'inspiration ou à la pression des côtes • l'angioscanner pulmonaire, examen de référence,
(infarctus pulmonaire) ou pseudo-­ coronarienne sauf en cas d'insuffisance rénale contre-indiquant
(cœur pulmonaire aigu). le produit de contraste ;
À l'interrogatoire, les signes pouvant orienter vers une • une échocardiographie transthoracique pouvant
pneumopathie infectieuse sont : confirmer un éventuel cœur pulmonaire aigu (dila-
• le caractère plus progressif de la survenue de la tation des cavités droites) et préciser ainsi la sévé-
dyspnée (avec aggravation en quelques jours) ; rité de l'embolie ; rarement, elle peut montrer un
• la présence de toux avec expectorations ; thrombus en transit dans les cavités droites ;
• la survenue de pics fébriles parfois importants ; • la scintigraphie pulmonaire de ventilation-­perfusion
• la notion de douleur thoracique. en cas de contre-indication au scanner.
Les signes cliniques pouvant évoquer une embolie
pulmonaire sont :
• des signes de thrombose veineuse profonde des Cas clinique 21
membres inférieurs : œdème de la jambe dur, ne Principaux items abordés :
prenant pas le godet, douleur spontanée ou pro- • Item 199 – Dyspnée aiguë et chronique
voquée (signe de Homans), signes inflammatoires • Item 224 – Thrombose veineuse profonde et
locaux, dilatation des veines superficielles ; embolie pulmonaire
• des signes d'insuffisance ventriculaire droite : tur- • Item 326 – Prescription et surveillance des classes
gescence jugulaire, reflux hépatojugulaire tradui- de médicaments les plus courantes chez l'adulte et
sant un tableau de cœur pulmonaire aigu. chez l'enfant
Question 3 • Item 328 – État de choc. Principales étiolo-
Les examens biologiques à visée étiologique que l'on gies : hypovolémique, septique, cardiogénique,
pourrait discuter sont : anaphylactique
492 • CRP (recherche d'un syndrome inflammatoire) ;
• numération formule plaquettaire pouvant montrer Question 1
une hyperleucocytose en cas d'infection ou une Le score est ici au moins de 2 voire 3, en raison de :
agranulocytose due à la chimiothérapie ; • signes de TVP au mollet (1 point) ;
• gazométrie artérielle qui montrerait probablement • absence de diagnostic alternatif (1 point) ; cet item
un effet shunt ; est discutable car on pourrait aussi évoquer une
• D-dimères en méthode Elisa de haute sensibilité. insuffisance cardiaque aiguë, le seul point contre
Attention, ici aucun de ces examens n'est décisif, en étant l'auscultation pulmonaire claire ;
effet l'hypothèse n° 1 reste l'embolie pulmonaire ; • tachycardie (1 point).
concernant les D-dimères, ils ne doivent pas être dosés La mobilité réduite (arthrose de genoux chez une
(probabilité haute d'embolie pulmonaire, âge et cancer). obèse) peut induire un certain degré d'immobilisation
NB. Le BNP/NT-proBNP ou la troponine seront utiles, qu'il faut rechercher mais que l'on ne peut retenir ici.
mais pour l'évaluation du pronostic et pour guider la On retient donc un diagnostic probable (≥ 2) ici.
stratégie de prise en charge.
Question 2
Question 4 Aucun, l'angioscanner a confirmé le diagnostic avec
Les signes à rechercher à l'électrocardiogramme sont des caillots visibles dans les deux artères pulmonaires.
des signes de cœur pulmonaire aigu évoquant une En revanche, il sera intéressant de compléter par un
embolie pulmonaire : échodoppler veineux pour confirmer le diagnostic de
• tachycardie sinusale ; thrombose veineuse profonde associée.
• bloc de branche droite incomplet ou complet ;
• déviation axiale droite ; Question 3
• aspects trompeurs parfois de type SCA sus-ST ou Il s'agit d'une EP à haut risque en raison de l'hypoten-
sous-ST en antérieur (V1-V2) ; sion < 90 mm Hg et des signes de choc (marbrures).
• aspect S1Q3.
Question 4
L'ECG peut aussi être normal (la tachycardie sinusale
Un bilan d'hémostase pour adapter l'héparinothérapie
mise à part dans le cas présent).
et surtout de groupe, rhésus et RAI, en cas d'hémor-
Question 5 ragie sous traitement pour pouvoir transfuser. Il est
Les examens d'imagerie à réaliser sont : également souhaitable de prescrire un dosage d'urée
• une radiographie du thorax à la recherche d'une et créatinine chez cette patiente qui a reçu du produit
opacité parenchymateuse systématisée faisant le de contraste iodé pour adapter l'héparinothérapie en
diagnostic de pneumopathie. Elle est le plus sou- cas d'insuffisance rénale.
Cas cliniques 27

Question 5 • En position couchée ou assise.


L'EP à haut risque nécessite une thrombolyse par rTPA • Bras dénudé dans le plan du cœur.
associée à une perfusion d'héparine non fractionnée en • Brassard adapté à la taille du bras.
IV, il n'y a ici aucune contre-indication à la thrombolyse. • Faire au moins 3 mesures espacées de 1 à 2 minutes,
On prescrit : on retient la moyenne des 2 dernières mesures.
• HNF 6 000 UI en bolus, puis 1 800 UI/h à adapter
Question 5
au TCA ;
Les valeurs normales en MAPA sont :
• rTPA 10 mg en bolus, puis 90 mg en 2 heures.
• PA <130/80 mm Hg sur 24 heures ;
En cas d'échec, il faut discuter l'embolectomie sous CEC.
• PA< 135/85 mm Hg en période de jour ;
Question 6 • PA <120/70 mm Hg en période de nuit.
Le traitement AVK (ou par AOD) prévient la récidive Comme la PA diurne semble correcte et la PA
thromboembolique. L'INR doit être maintenu entre 2 moyenne est supérieure aux normes, c'est que la PA
et 3. Si aucun facteur déclenchant n'est retrouvé et nocturne n'est pas parfaitement contrôlée. Il faut
notamment pas d'immobilisation (ce qui semble être rechercher un syndrome d'apnée du sommeil (obésité
le cas ici), on retient le diagnostic de TVP ambulatoire et ronflement).
et le traitement doit être prolongé au moins 6 mois. Question 6
En cas d'EP grave, notamment avec choc, on peut dis- L'ECG de repos est souvent normal. On recherchera :
cuter un traitement au long cours. • une hypertrophie atriale et ventriculaire gauche ;
On prescrit le port de chaussettes ou bas de compres- • des arguments éventuels pour une cardiopathie
sion veineuse élastique délivrant 30 à 40 mm Hg à la ischémique : séquelles d'infarctus du myocarde
cheville (classe 3 française) pour une durée minimale (onde Q), troubles de la repolarisation (sous-­décalage
de 2 ans. du segment ST, ischémie sous-épicardique) ;
Question 7 • un éventuel trouble du rythme (FA notamment).
Recherche de néoplasie compte tenu de l'âge : exa- Question 7
men gynécologique avec mammographie et échogra- • Aspirine 75–160 mg/j.
phie pelvienne, recherche de sang dans les selles. • Poursuite de l'IEC.
Le bilan de thrombophilie n'est pas souhaitable après • Introduction de bêtabloquant.
60 ans, il n'y a pas d'argument familial suggérant de • Poursuite ou arrêt de l'inhibiteur calcique à dis- 493
thrombophilie même s'il s'agit d'une première mani- cuter en fonction des chiffres tensionnels et de la
festation de MTEV avec TVP ambulatoire. symptomatologie angineuse.

Entraînement
• Statine pour objectif LDL-cholestérol < 1 g/L
(< 0,7 g/L).
Cas clinique 22 • Prise en charge des facteurs de risque.
Principaux items abordés : • Mesures hygiénodiététiques (réduction pondérale).
• Item 221 – Hypertension artérielle de l'adulte • Éducation thérapeutique (automesure), activité
• Item 334 – Syndromes coronariens aigus physique régulière, changement des habitudes
Question 1 alimentaires…
HTA > 140 mm Hg et/ou 90 mm Hg, à deux consulta- • Spray de trinitrine.
tions successives, malgré la prise de trois médicaments NB : la coronarographie ne doit pas être proposée sys-
prescrits à dose optimale, de classe différente (règle tématiquement si la symptomatologie est peu invali-
d'association des bithérapies), dont un diurétique, le dante et devant des examens paracliniques montrant
plus souvent thiazidique. une ischémie très limitée sans facteur de gravité.

Question 2 Cas clinique 23


• Consommation d'alcool.
• Excès d'apports sodés. Principaux items abordés :
• Surpoids. • Item 219 – Facteurs de risque cardiovasculaire et
• Apnée du sommeil. prévention
• Prise d'un AINS. • Item 221 – Hypertension artérielle de l'adulte
• Penser aussi à la possible mauvaise observance. • Item 228 – Douleur thoracique aiguë et chronique
• Item 233 – Péricardite aiguë
Question 3
Question 1
Ionogramme urinaire avec natriurèse.
• 1. Dissection aortique :
Question 4 – terrain : HTA ;
• Après au moins 5 minutes de repos en position – caractères de la douleur : apparition brutale,
assise ou en décubitus. résistante à la trinitrine, irradiation dans le dos ;
• À distance d'un effort, d'une prise de café, d'une – examen clinique : absence d'asymétrie tension-
cigarette. nelle, absence d'insuffisance aortique ne per-
• Vessie vide. mettent pas d'éliminer.
Cas cliniques

• 2. Syndrome coronarien aigu avec sus-décalage Question 5


persistant du segment ST : • Douleurs musculaires secondaires aux statines.
– facteurs de risque : HTA, hypercholestérolémie ; • CPK pour rechercher une atteinte musculaire
– caractères de la douleur : rétrosternale, brûlure, périphérique.
résistante à la trinitrine. • Arrêt de la simvastatine si les signes musculaires
• 3. Péricardite aiguë : sont importants avec une gêne fonctionnelle quo-
– antécédent d'épisode grippal avec fièvre ; tidienne ou si les CPK sont augmentées au-delà de
– caractères de la douleur : augmentation à l'ins- 5 fois les valeurs normales (dosage à contrôler à
piration profonde et à la toux, résistante à la distance de l'épisode de péricardite aiguë qui peut
trinitrine ; entraîner une augmentation des CPK par atteinte
– fièvre associée. myocardique).
Question 2 Question 6
Sus-décalage diffus du segment ST concave vers le Le lisinopril est un inhibiteur de l'enzyme de conver-
haut sans image en miroir. Absence d'onde Q d'in- sion. Le principal effet secondaire de cette classe
farctus. Tracé évocateur d'une péricardite aiguë. thérapeutique est la survenue de toux. Si la toux est
gênante, le lisinopril doit être arrêté et éventuelle-
Question 3
ment remplacé par un antagoniste des récepteurs de
• Bilan inflammatoire : VS, CRP, NFS plaquettes,
l'angiotensine 2.
fibrinogène.
• Troponine rechercher une atteinte myocardique. Question 7
Vaccin antigrippal, mais à distance de l'épisode de
Question 4
péricardite.
Échocardiographie à la recherche d'un épanchement
péricardique.

494
28
CHAPITRE

28
QI

A c'est un score permettant de définir le risque


Questions hémorragique du patient
B il permet d'évaluer l'indication d'une anticoagula-
tion dans la FA
C il y a indication d'anticoagulant si le score CHA2DS2–
QI 1 VASc est > 2 quel que soit le sexe
Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) D il prend en compte l'âge, le sexe et le taux de LDL
concernant la fibrillation atriale ? E un antécédent d'AVC compte pour 1 point
A elle est un trouble du rythme jonctionnel
B elle peut être paroxystique, persistante ou
permanente QI 5
C elle s'accompagne toujours de palpitations Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s)
D elle est une complication classique des valvulopa- concernant la syncope ?
thies mitrales A une perte d'urine permet d'éliminer une cause
E une trémulation de la ligne de base de l'ECG est cardiologique
l'aspect classique B l'interrogatoire du patient est un élément clé du
diagnostic 495
C elle est secondaire à un bas débit cérébral
QI 2 D un ECG postcritique normal élimine une cause

Entraînement
cardiologique
Quel(s) examen(s) prescrivez-vous devant un premier
E elle peut être secondaire à une tachycardie ou à
passage documenté en fibrillation atriale ?
une bradycardie
A un dosage de troponine
B un Holter
C une kaliémie
D un dosage de TSHus QI 6
E une échocardiographie Citez la (les) réponse(s) exacte(s) concernant un ECG
de cœur sain :
A une onde Q dans le territoire antéroseptal peut
être retrouvée
QI 3 B en rythme sinusal l'onde P est positive en D2
Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) C l'axe normal du cœur est compris entre 0 et –90°
concernant la fibrillation atriale ? D une onde T négative peut être présente en V1
A le risque principal est embolique E DI et AvL sont les dérivations rapportées au terri-
B le patient doit être systématiquement anticoagulé toire inférieur du ventricule gauche
C elle doit être ralentie si la fréquence ventriculaire
est > 110 bpm
D elle doit être systématiquement réduite QI 7
E elle est parfois secondaire à une consommation
excessive d'alcool Devant l'ECG suivant (fig. 30), quelle(s) est (sont) la
(les) réponse(s) exacte(s) :
A il existe un bloc de branche droite complet
B il existe un bloc de branche gauche complet
QI 4 C une fibrillation ventriculaire
Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) D une tachycardie jonctionnelle
concernant le score CHA2DS2–VASc ? E un hémibloc de branche antérieur gauche

Médecine cardiovasculaire
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QI

Fig. 30

QI 8 QI 9
Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) Une femme de 76 ans est amenée aux urgences
concernant les caractéristiques ECG de la péricar- parce qu'elle se sent dyspnéique depuis le matin. Son
dite : ECG est le suivant (fig. 31). Quelle(s) est (sont) la (les)
A le sus-décalage est diffus, concave vers le haut proposition(s) exacte(s) ?
avec absence de miroir A le diagnostic est un BAV 2 Möbitz II
B on peut observer une alternance électrique en cas B l'étiologie la plus fréquence est une atteinte dégé-
496 d'épanchement péricardique abondant nérative du tissu de conduction cardiaque
C le microvoltage est constant C une hypokaliémie doit être systématiquement
D le sous-décalage du segment PQ est très évoca- recherchée
teur D il existe un bloc de branche droite
E le S1Q3 est évocateur mais inconstant E en absence de cause réversible, il y a une indication
à l'implantation d'un stimulateur cardiaque

Fig. 31

QI 10 C un intervalle PR > 160 ms définit un bloc atrioven-


triculaire du 1er degré
Parmi les affirmations suivantes, quelle(s) est (sont)
D l'intervalle QT normal doit être < 0,44 seconde
celle(s) qui est (sont) exacte(s) ?
E en présence d'un bloc de branche droite, il existe
A en présence d'un bloc de branche gauche com-
un aspect rSR' en V1
plet, la durée de QRS est > 130 ms
B la mesure de l'intervalle PR se fait du début de
l'onde P au début de l'onde R
QI 28

QI 11 A bêtabloquants
B inhibiteurs calciques
En l'absence d'orientation clinique ou de signes de
C diurétiques
gravité, le bilan biologique initial d'une péricardite
D inhibiteurs de l'enzyme de conversion
doit comporter :
E antagonistes des récepteurs à l'angiotensine 2
A NFS, VS, CRP
B troponines ou CPK-MB
C ionogramme sanguin, urée, créatinine
D hémocultures QI 17
E toutes les sérologies virales L'(les) objectif(s) de la consultation de suivi d'un
patient hypertendu est (sont) :
A vérifier l'équilibre tensionnel
QI 12 B évaluer l'observance et la tolérance du traitement
L'étiologie la plus fréquente d'une péricardite aiguë est : C s'assurer du contrôle des facteurs de risque
A péricardite tuberculeuse D évaluer l'atteinte des organes cibles
B péricardite néoplasique E dépister une éventuelle hypotension orthostatique
C péricardite auto-immune
D infarctus du myocarde
E péricardite aiguë virale QI 18
Quelle est la première cause de décès chez les patients
QI 13 souffrant d'AOMI ?
A complications postopératoires après revascularisa-
Le traitement de la péricardite aiguë bénigne repose sur : tion
A le repos B infections générales à partir d'ulcères
B les antibiotiques C complications d'amputations
C la prescription d'ibuprofène ou d'aspirine D accidents cardiovasculaires (infarctus du myocarde,
D les corticoïdes AVC)
E la colchicine seule ou en association avec les AINS E aucune des réponses ci-dessus
497
QI 14
QI 19

Entraînement
Quand doit-on réaliser le dépistage d'une HTA secon-
daire en prescrivant des examens complémentaires Quelle(s) est (sont) la (les) mesure(s) la (les) plus
spécifiques (dosages hormonaux, scanner ou IRM des efficace(s) pour améliorer le périmètre de marche en
surrénales, etc.) ? cas de claudication intermittente ?
A de façon systématique chez tout patient hypertendu A régime pauvre en graisse
B sur point d'appel obtenu lors de l'interrogatoire, B régime hyposodé
de l'examen clinique ou des examens biologiques C arrêt de tabac
du bilan initial D régime riche en acides gras poly-insaturés
C en cas d'HTA sévère de grade 3 E rééducation à la marche
D en cas d'HTA résistante
E chez le sujet jeune
QI 20
Quels sont les facteurs de risque de présence d'un
QI 15 anévrisme de l'aorte abdominale (AAA) ?
Parmi les examens suivants, le(s)quel(s) fait (font) par- A tabagisme
tie du bilan initial à réaliser devant une HTA ? B antécédents familiaux d'infarctus
A ECG de repos C hypertension artérielle
B échodoppler des carotides avec mesure de l'épais- D sexe féminin
seur intima – média E diabète
C créatinine
D recherche d'une protéinurie à la bandelette urinaire
E dosage du cholestérol total, de l'HDL-C, des trigly-
cérides et calcul du LDL-C QI 21
Votre patient vous consulte après avoir eu une écho-
graphie abdominopelvienne demandée pour un bilan
QI 16 de cancer de prostate. L'examen a découvert fortuite-
Parmi les classes d'antihypertenseurs suivantes, qui ont ment un anévrisme de l'aorte sous-rénale de 35 mm
toutes démontré leur efficacité sur la mortalité cardio- de diamètre antéropostérieur, partiellement throm-
vasculaire, quelle(s) est (sont) celle(s) à privilégier chez bosé. Que proposez-vous ?
un patient hypertendu à haut risque cardiovasculaire ? A arrêt de tabac chez ce patient fumeur
QI

B bilan préopératoire A IM de grade II


C cure d'anévrisme (chirurgie à ciel ouvert) B IM de grade III symptomatique
D endoprothèse aortique C IM de grade III asymptomatique sans FA, sans HTAP
E traitement par anticoagulant par antivitamine K (AVK) et avec FEVG > 60 %
D IM de grade III asymptomatique avec FEVG < 60 %
E IM de grade IV asymptomatique
QI 22
Parmi les propositions suivantes, quel(s) est (sont) le(s)
mécanisme(s) entrant dans la physiopathologie du
QI 27
développement de la plaque d'athérome ? Parmi ces différentes stratégies chirurgicales, quelle(s)
A accumulation au niveau de l'intima des particules est (sont) celle(s) qui est (sont) recommandée(s) en
de LDL oxydées par les radicaux libres priorité, si elle(s) est (sont) possibles(s) technique-
B dysfonction endothéliale ment, dans le traitement de l'IM ?
C expression de molécules d'adhésion pour attrac- A remplacement valvulaire par prothèse mécanique
tion des monocytes B plastie reconstructrice
D expression de phénomènes allergiques aux com- C remplacement valvulaire par prothèse biologique
posants de tabac D TAVI mitral
E migration des cellules musculaires lisses de la E MitraClip®
média vers l'endothélium
QI 28
QI 23 Parmi ces examens, quel(s) est (sont) celui (ceux) qui
Chez un patient porteur d'une sténose carotidienne, apporte(nt) le plus de renseignements pour le bilan
quel(s) est (sont) l'(les) examen(s) systématique(s) d'une IM ?
dans le cadre du bilan d'extension de maladie A ECG
polyathéromateuse ? B radiographie thoracique
A examen clinique cardiovasculaire complet C échocardiographie doppler transthoracique
B ECG D échocardiographie doppler transœsophagienne
498 C coronarographie E IRM
D mesure d'index de pression systolique
E artériographie des membres inférieurs
QI 29
Parmi ces examens, quel(s) est (sont) celui (ceux) qui
QI 24 apporte(nt) le plus d'informations chez un patient
atteint de RA avec mauvais VG et faible gradient de
Parmi les propositions suivantes, quel(s) est (sont) le(s)
pression transvalvulaire ?
facteur(s) favorisant le risque de dissection aortique ?
A cathétérisme gauche
A maladie de Marfan
B échocardiographie doppler transœsophagienne
B hypertension artérielle
C échocardiographie doppler transthoracique de
C diabète
stress sous dobutamine
D tabac
D épreuve d'effort
E bicuspidie
E scanner cardiaque

QI 25 QI 30
Concernant la dissection aortique :
Quel(s) examen(s) est (sont) recommandés(s) chez un
A les dissections aortiques de l'aorte ascendante
patient atteint d'un RA serré en échocardiographie
doivent être opérées en urgence
doppler mais asymptomatique ?
B il est impératif de contrôler la pression artérielle
A cathétérisme gauche
C la mortalité est élevée
B échocardiographie doppler transœsophagienne
D le diagnostic peut être confirmé par le scanner ou
C échocardiographie doppler transthoracique de
l'ETO
stress sous dobutamine
E une douleur thoracique associée à une ischémie péri-
D épreuve d'effort
phérique ou un AVC doit faire évoquer le diagnostic
E scanner cardiaque

QI 26 QI 31
Parmi les situations suivantes, quelle(s) est (sont) Parmi ces différents examens, quel(s) est (sont) celui
celle(s) imposant une correction chirurgicale d'une (ceux) qui apporte(nt) le plus d'informations chez un
insuffisance mitrale (IM) ? enfant présentant un souffle à l'auscultation ?
QI 28

A ECG C aspect S1Q3


B épreuve d'effort D ondes négatives en V1, V2, V3
C radiographie thoracique E microvoltage diffus
D échocardiographie doppler transthoracique
E IRM cardiaque
QI 37
L'évaluation non invasive de la pression artérielle pul-
QI 32 monaire systolique par échocardiographie et doppler
Quel(s) est (sont) l'(les) examen(s) le(s) plus pertinent(s) peut être obtenue à partir du :
à réaliser chez un patient présentant une IA dans un A flux d'insuffisance tricuspide
contexte fébrile ? B flux d'insuffisance mitrale
A scanner cardiaque C flux de remplissage mitral
B hémocultures D degré de dilatation du ventricule droit
C angiographie aortique sus-sigmoïdienne E flux d'insuffisance aortique
D échocardiographie transœsophagienne
E IRM cardiaque

QI 38
QI 33 En cas de dysfonction sinusale (bloc sinoatrial)
sans atteinte de la conduction atrioventriculaire,
Un souffle d'IA chez un patient admis pour une vio- un (plusieurs) type(s) de pacemaker (PM) est (sont)
lente douleur thoracodorsale fait évoquer en priorité : indiqués(s). Le(s)quel(s) ?
A un infarctus myocardique massif A PM monochambre ventriculaire (VVI)
B une dissection aortique aiguë B PM monochambre ventriculaire asservi (VVI-R)
C un épanchement péricardique compliqué de C PM double chambre (DDD)
tamponnade D PM monochambre atrial asservi (AAI-R)
D une embolie pulmonaire grave E PM monochambre atrial (AAI)
E une endocardite aiguë
499

QI 34 QI 39

Entraînement
Au cours d'une coarctation de l'aorte, on peut observer :
Concernant les inhibiteurs de l'enzyme de conversion
A une diminution des pouls fémoraux
(IEC) :
B une hypertension artérielle
A ils sont contre-indiqués au-delà de 80 ans
C un souffle systolique à la pointe
B ils diminuent la protéinurie chez le diabétique
D une hypotension des membres inférieurs
C ils peuvent se compliquer d'angio-œdème
E des érosions des arcs costaux postérieurs
D ils nécessitent une supplémentation potassique
E ils sont contre-indiqués en cas de fraction d'éjec-
tion ventriculaire gauche < 25 %
QI 40
Parmi les éléments suivants, quel(s) est (sont) celui
QI 35 (ceux) que l'on peut rencontrer dans le syndrome de
Concernant l'amiodarone : Wolff-Parkinson-White ?
A elle est contre-indiquée lorsque la fraction d'éjec- A des palpitations
tion ventriculaire gauche est abaissée B une syncope
B elle peut être responsable de photosensibilisation C un espace PR court
C elle peut être responsable de pneumopathies D une onde delta de préexcitation
interstitielles E un sous-décalage du segment PQ
D elle peut entraîner une hyperthyroïdie
E elle doit être interrompue impérativement en cas
d'hypothyroïdie QI 41
Parmi les médicaments suivants, le(s)quel(s) a (ont) mon-
tré leur intérêt en termes de survie dans le post-infarctus ?
QI 36 A inhibiteurs calciques
Parmi les signes électrocardiographiques suivants, B aspirine
le(s)quel(s) est (sont) en faveur du diagnostic d'embo- C bêtabloquants
lie pulmonaire ? D inhibiteurs de l'enzyme de conversion quand la
A bloc de branche droite complet FEVG est < 40 %
B bloc incomplet de la branche droite E flécaïnide (Flécaïne®)
QI

QI 42 QI 47
Comment classer un premier épisode de fibrilla- Chez un patient présentant une fraction d'éjection
tion atriale ayant duré 3 heures et s'étant réduit ventriculaire gauche altérée à 39 % d'origine non
spontanément ? ischémique mais sans symptôme d'insuffisance car-
A non classable diaque et avec des QRS fins à l'ECG, le traitement
B paroxystique repose (en dehors du traitement étiologique) sur :
C permanente A les inhibiteurs calciques
D persistante B les inhibiteurs de l'enzyme de conversion
E il faut attendre un second épisode C les règles hygiénodiététiques
D les antagonistes des récepteurs des minéralocorti-
coïdes
QI 43 E la resynchronisation
Comment classer une fibrillation atriale ayant duré
1 mois et réduite par une cardioversion électrique
avec succès ? QI 48
A non classable
Vous suivez un patient en insuffisance cardiaque et
B paroxystique
vous venez d'introduire des inhibiteurs de l'enzyme
C permanente
de conversion. Quel(s) est (sont) l'(les) élément(s) que
D persistante
vous allez surveiller ?
E il faut attendre un second épisode
A kaliémie
B créatininémie
QI 44 C fréquence cardiaque
D pression artérielle
Quels sont les éléments qui composent le score
E ECG
CHADS2–VASc pour la décision d'anticoaguler une
fibrillation atriale au long terme ?
A l'âge
B le sexe féminin QI 49
500 C un antécédent d'accident vasculaire cérébral Vous avez pris en charge avec le SAMU un syndrome
D une insuffisance cardiaque ou une dysfonction coronarien avec sus-décalage du segment ST, vous
ventriculaire gauche avez décidé de le thrombolyser. Sur quel(s) argument(s)
E le type de fibrillation atriale jugez-vous de l'efficacité de votre thérapeutique ?
A la régression isolée de la douleur
B l'apparition de troubles du rythme
QI 45 C la régression de l'onde Q à 60 minutes
Vous avez décidé de réduire une fibrillation atriale de D la régression du sus-décalage du segment ST à
plus de 48 heures, quelle(s) est (sont) l'(les) option(s) 30 minutes
possible(s) ? E la régression simultanée de la douleur et du sus-
A réduction immédiate dès que l'anticoagulation est décalage du segment ST à 60–90 minutes
efficace
B réduction après 3 semaines d'anticoagulation efficace
C réduction après avoir éliminé un thrombus par une QI 50
échocardiographie transœsophagienne chez un Sont à haut risque d'endocardite infectieuse :
patient anticoagulé efficacement A les patients ayant une prothèse valvulaire cardiaque
D réduction possible uniquement par choc électrique B les patients ayant une cardiopathie congénitale
externe cyanogène non opérée
E réduction possible par choc électrique ou pharma- C les patients ayant un rétrécissement aortique
cologique D les patients ayant un prolapsus de la valve mitrale
E les patients ayant un antécédent d'endocardite
infectieuse
QI 46
Vous avez réduit une fibrillation atriale chez un
patient de plus de 70 ans hypertendu et diabétique, QI 51
les anticoagulants doivent être poursuivis en dehors Dans quel pourcentage l'endocardite infectieuse sur-
d'une contre-indication : vient chez un sujet au cœur apparemment sain ?
A 1 mois A 10 %
B 6 mois B 30 %
C en fonction du Holter rythmique C 50 %
D à vie D 70 %
E il n'existe pas d'indication si le rythme est sinusal E 90 %
QI 28

QI 52 E en cas de prothèse valvulaire mécanique aortique


à double ailette à haute performance (de type
L'(les) examen(s) clé(s) pour le diagnostic de l'endo-
Medtronic-Hall®, Saint-Jude® ou Carbomedics®),
cardite infectieuse est (sont) :
en l'absence de fibrillation atriale, et avec une frac-
A le dosage sanguin de la protéine C-réactive
tion d'éjection du ventricule gauche > 35 %, est
B le scanner thoraco-abdomino-pelvien et cérébral
3,0 (entre 2,5 et 3,5)
C les hémocultures
D l'échocardiographie
E la scintigraphie osseuse
QI 56
L'INR cible :
QI 53 A en cas de bioprothèse valvulaire aortique, un an
La (les) principale(s) indication(s) de la chirurgie valvulaire après l'intervention chirurgicale, chez un patient
à la phase initiale de l'endocardite infectieuse est (sont) : en fibrillation atriale, est 2,5 (entre 2,0 et 3,0)
A une mauvaise tolérance hémodynamique de la B en cas de prothèse valvulaire mécanique mitrale
valvulopathie à double ailette à haute performance (de type
B une fuite valvulaire Medtronic-Hall®, Saint-Jude® ou Carbomedics®)
C l'absence de contrôle du syndrome infectieux est 2,5 (entre 2,0 et 3,0)
D une végétation de taille > 15 mm après un épisode C en cas de prothèse valvulaire mécanique mitrale
embolique à double ailette à haute performance (de type
E une infection par un streptocoque Medtronic-Hall®, Saint-Jude® ou Carbomedics®)
est 3,5 (entre 3,0 et 4,0)
D en cas de prothèse valvulaire mécanique mitrale à
QI 54 disque est 3 (entre 2,5 et 3,5)
Chez un patient à haut risque d'endocardite infec- E en cas de prothèse valvulaire mécanique mitrale à
tieuse, l'antibioprophylaxie en cas de geste dentaire à bille (Starr®) est 4 (entre 3,5 et 4,5)
risque consiste en l'administration per os :
A d'amoxicilline, 1 g dans l'heure qui précède le
geste et 1 g dans l'heure qui suit le geste QI 57 501
B d'amoxicilline, 2 g dans l'heure qui précède le
geste et 2 g dans l'heure qui suit le geste Chez un patient qui prend un traitement par AVK,

Entraînement
C d'amoxicilline, 1 g dans l'heure qui précède le pour un INR cible à 2,5 (entre 2 et 3), quelle(s)
geste mais pas après affirmation(s) suivante(s) concernant la prise en
D d'amoxicilline, 2 g dans l'heure qui précède le charge d'un surdosage est (sont) exacte(s) ?
geste mais pas après A si l'INR est à 3,8 : pas d'arrêt du traitement, pas de
E d'amoxicilline, 3 g dans l'heure qui précède le vitamine K, adaptation de la posologie
geste mais pas après B si l'INR est à 5,2 : pas d'arrêt du traitement, pas de
vitamine K, adaptation de la posologie
C si l'INR est à 5,2 : saut d'une prise, pas de vita-
QI 55 mine K, adaptation de la dose d'AVK lors de la
reprise du traitement
L'INR cible :
D si l'INR est à 6,7 : arrêt du traitement AVK, 1 à
A en cas de bioprothèse valvulaire aortique, un an
2 mg de vitamine K per os, adaptation de la dose
après l'intervention chirurgicale, chez un patient
d'AVK lors de la reprise du traitement
en rythme sinusal, est 2,5 (entre 2,0 et 3,0)
E si l'INR est à 6,7 : arrêt du traitement AVK, 5 mg de
B en cas de prothèse valvulaire mécanique mitrale
vitamine K per os, adaptation de la dose d'AVK lors
à double ailette à haute performance (de type
de la reprise du traitement
Medtronic-Hall®, Saint-Jude® ou Carbomedics®)
est 3 (entre 2,5 et 3,5)
C en cas de prothèse valvulaire mécanique aortique
à double ailette à haute performance (de type QI 58
Medtronic-Hall®, Saint-Jude® ou Carbomedics®), Concernant les antiagrégants plaquettaires :
en l'absence de fibrillation atriale, et avec une frac- A l'aspirine est indiquée en cas d'athérosclérose
tion d'éjection du ventricule gauche > 35 %, est significative ou symptomatique, quelle que soit la
2,0 (entre 1,5 et 2,5) localisation de l'atteinte artérielle
D en cas de prothèse valvulaire mécanique aortique B l'aspirine est indiquée en cas de syndrome corona-
à double ailette à haute performance (de type rien aigu ou d'accident vasculaire cérébral transi-
Medtronic-Hall®, Saint-Jude® ou Carbomedics®), toire ou constitué
en l'absence de fibrillation atriale, et avec une frac- C le clopidogrel peut être indiqué en cas d'artériopa-
tion d'éjection du ventricule gauche > 35 %, est thie oblitérante des membres inférieurs ­significative
2,5 (entre 2,0 et 3,0) ou symptomatique
QI

D le clopidogrel peut être indiqué en cas de fibrillation d'échocardiographie est le suivant : ventricule gauche
atriale lorsque le risque thromboembolique est faible dilaté, fraction d'éjection VG 32 %, fuite mitrale
E l'association de l'aspirine et du clopidogrel est indi- minime, pression artérielle pulmonaire systolique
quée après angioplastie coronarienne avec implan- 45 mm Hg. Quel(s) examen(s) à visée étiologique
tation d'une endoprothèse, à vie demandez-vous en priorité ?
A fraction d'éjection isotopique
B épreuve d'effort avec mesure de la VO2
QI 59 C IRM cardiaque
Concernant le traitement par antivitamine K : D coronarographie
A les AVK inhibent la formation par le foie des fac- E biopsie myocardique
teurs de coagulation vitamine K-dépendants : II,
VII, IX, VIII et X
B en cas de phlébite sous plâtre, l'INR cible est 2,5 QI 64
(entre 2 et 3) Chez une insuffisance cardiaque chronique en
C en cas de phlébite sous plâtre, le traitement doit stade III de la NYHA, dont la fraction d'éjection du VG
durer 6 mois est inférieure à 40 %, l'ordonnance doit comporter
D l'INR cible en cas de fibrillation atriale est 3,0 (entre systématiquement :
2,5 et 3,5) A un IEC
E après mise en place d'une bioprothèse valvulaire B un bêtabloquant
cardiaque chez un patient en rythme sinusal, le C un diurétique
traitement doit durer 1 an D de la spironolactone
E de la digoxine

QI 60
Devant une dyspnée aiguë, quel(s) est (sont) le(s) QI 65
facteur(s) qui oriente(nt) vers une insuffisance Quel(s) facteur(s) peu(ven)t déclencher une poussée
cardiaque ? d'insuffisance cardiaque ?
A antécédent d'infarctus du myocarde A grippe
502 B fièvre B anémie
C turgescence jugulaire C prise d'anti-inflammatoire non stéroïdien
D fibrillation atriale sur l'ECG D prise de clopidogrel
E augmentation du BNP > 500 pg/mL E rupture du régime hyposodé

QI 61 QI 66
En cas de suspicion d'insuffisance cardiaque, quel Le traitement de l'OAP comporte :
examen demandez-vous en 1re intention ? A position demi-assise
A coronarographie B oxygénothérapie
B IRM cardiaque C furosémide IV
C scanner cardiaque D dobutamine IV
D scintigraphie myocardique E dérivés nitrés si PAS > 100 mm Hg
E échocardiographie

QI 67
QI 62 Concernant le traitement bêtabloquant dans l'IC :
M. D., 72 ans, est hospitalisé pour une dyspnée aiguë. A il doit être débuté à très faibles doses
Quel(s) est (sont) l'(les) élément(s) qui permet(tent) B il doit être augmenté par palier très progressive-
d'éliminer une insuffisance cardiaque ? ment tous les 15 jours
A fraction d'éjection du VG > 60 % C il ne peut être introduit que chez un patient stable
B BNP = 50 pg/mL D il est contre-indiqué en cas de bloc de branche
C épanchement pleural gauche
D anémie avec hémoglobine = 8 g/L E il est contre-indiqué en cas d'asthme
E créatinine = 250 μ/L

QI 68
QI 63 Quel(s) est (sont) l'(les) effet(s) secondaire(s) possibles
M. D., 72 ans, fumeur et diabétique, a été hospita- des IEC ?
lisé pour une première décompensation cardiaque. Il A hyperkaliémie
n'avait pas d'antécédent cardiaque. Le compte rendu B insuffisance rénale
QI 28

C toux A douleur rétrosternale en barre


D hypotension artérielle B douleur survenant à l'effort
E diabète C douleur cédant à l'arrêt de l'effort
D douleur survenant au froid
E douleur cédant sous trinitrine
QI 69
Avant de débuter un traitement, le diagnostic d'in-
farctus du myocarde doit être confirmé par les élé- QI 74
ments suivants :
Parmi les situations suivantes et en l'absence d'un
A douleur thoracique de repos > 30 minutes
sus-décalage du segment ST sur l'ECG, quelle(s) est
B douleur résistante à la trinitrine
(sont) celle(s) qui amène(nt) à évoquer le diagnostic
C sus-décalage du segment ST sur au moins 2 dériva-
de SCA ST- ?
tions consécutives
A première douleur angineuse prolongée survenant
D akinésie segmentaire à l'échocardiographie
au repos
E augmentation de la troponine
B angor d'effort de novo (apparition récente de dou-
leurs thoraciques d'effort)
QI 70 C angor d'effort crescendo (douleur survenant pour
des efforts de plus en plus faibles ou crises plus
Le traitement médicamenteux du syndrome corona-
fréquentes)
rien aigu avec sus-décalage du segment ST comprend :
D angor d'effort connu depuis un an, avec des
A aspirine IV 500 mg
crises hebdomadaires cédant immédiatement à la
B clopidogrel 600 mg
trinitrine
C héparine de bas poids moléculaire
E angor récidivant moins d'un mois après un infarc-
D bêtabloquant
tus du myocarde
E IEC

QI 71 QI 75
Les complications de l'infarctus du myocarde peuvent Devant un SCA ST-, quel(s) examen(s) permet(tent) 503
comporter : de différencier un infarctus sans onde Q d'un angor
instable ?

Entraînement
A troubles du rythme ventriculaire
B BAV A coronarographie
C choc cardiogénique B échocardiographie
D rupture de la paroi libre C épreuve d'effort
E communication interatriale D sensibilité de la douleur à la trinitrine
E dosage de troponine

QI 72
Concernant la revascularisation coronarienne de l'IDM :
QI 76
A elle se fait par angioplastie primaire lorsque le délai Devant une suspicion d'angor d'effort stable, quel(s)
prévisible de réalisation est < 2 heures par rapport examen(s) demander en 1re intention afin de prouver
au diagnostic l'existence d'une ischémie myocardique et de quanti-
B elle se fait par fibrinolyse IV lorsque le délai pré- fier sa sévérité ?
visible de réalisation de l'angioplastie serait A ECG d'effort
> 120 minutes par rapport à l'heure du diagnostic B échocardiographie d'effort
C en cas de succès de la fibrinolyse, une coronaro- C scintigraphie myocardique d'effort
graphie est conseillée dans les 7 jours D scanner coronarien
D en cas d'échec de fibrinolyse, le recours à une E coronarographie
angioplastie doit s'envisager si le délai de réalisa-
tion est < 12 heures après le début de la douleur
E la fibrinolyse est contre-indiquée en cas d'AVC QI 77
récent
Parmi les médicaments suivants, quel(s) est (sont)
celui (ceux) qui a (ont) des propriétés antiangineuses ?
A bêtabloquants
QI 73 B dérivés nitrés
Devant une douleur thoracique récidivante, quel(s) C digoxine
est (sont) l'(les) élément(s) en faveur d'une douleur D inhibiteur calcique
angineuse ? E flécaïnide
QI

QI 78 QI 82
Devant une dyspnée aiguë, quel(s) est (sont) l'(les) La douleur péricardique aiguë typique :
élément(s) en faveur d'une embolie pulmonaire ? A est habituellement rétrosternale
A chirurgie récente B peut être augmentée par la position penchée en
B D-dimères = 300 μg/L avant
C onde T négatives de V1 à V4 C est fréquemment augmentée par l'inspiration
D hémoptysie profonde
E radiographie de thorax normale D s'accompagne fréquemment d'irradiation dorsale
E est confortée dans son identification par la décou-
verte d'un frottement péricardique à l'auscultation
QI 79
Parmi les facteurs suivants, quel(s) est (sont) celui QI 83
(ceux) qui est (sont) en faveur d'une embolie pulmo-
La claudication intermittente d'origine artérielle :
naire grave ?
A s'accompagne le plus souvent d'une diminution
A pression artérielle systolique < 90 mm Hg ou état
d'un ou de plusieurs pouls du membre inférieur
de choc
B est le plus souvent asymétrique
B insuffisance tricuspide détectée à l'échocardiogra-
C est caractérisée par une distance de marche
phie
D est variable d'un jour à l'autre
C turgescence jugulaire
E s'accompagne souvent de troubles sphinctériens
D augmentation du BNP
C augmentation de la troponine

QI 84
QI 80 L'échodoppler cardiaque transthoracique :
A est totalement non invasif
Quel(s) examen(s) permet(tent) de confirmer ou est B permet d'examiner le réseau des artères coronaires
(sont) parfois suffisant(s) pour poser le diagnostic dans son ensemble
d'embolie pulmonaire ? C permet d'examiner les appareils valvulaires
504
A angioscanner pulmonaire D permet une mesure satisfaisante de la fraction
B scintigraphie pulmonaire de ventilation perfusion d'éjection du ventricule gauche
C D-dimères E est l'examen clé indispensable pour classer en
D échocardiographie urgence les syndromes coronariens aigus
E échodoppler veineux

QI 85
QI 81 Parmi les propositions suivantes, la (lesquelles) est
En cas d'embolie pulmonaire confirmée, quelle straté- (sont) vraie(s) ?
gie thérapeutique adoptez-vous ? A les diurétiques thiazidiques agissent au niveau du
A énoxaparine 100 UI/kg toutes les 12 heures en tube contourné distal
sous-cutané B les diurétiques de l'anse agissent principalement au
B arrêt de l'énoxaparine après un premier INR entre 2 niveau de la partie ascendante de l'anse de Henle
et 3 C les diurétiques de l'anse s'opposent à l'élimination
C poursuite de l'énoxaparine au moins 5 jours rénale de potassium
D arrêt de l'énoxaparine après 2 INR à 48 heures D les diurétiques de l'anse sont contre-indiqués en
d'intervalle entre 2 et 3 cas d'insuffisance cardiaque
E introduction des AVK dès le 2e jour E la spironolactone peut entraîner une hyperkaliémie
QI 28

Réponses QI 14
Réponses : B, C, D, E

QI 1 QI 15
Réponses : B, D, E Réponses : A, C, D, E

QI 2 QI 16
Réponses : C, D, E Réponses : B, D, E

QI 3 QI 17
Réponses : A, C, E Réponses : A, B, C, D, E

QI 4 QI 18
Réponses : B, C Réponse : D

QI 5 QI 19
Réponses : B, C, E Réponses : C, E

QI 6 QI 20
Réponses : B, D Réponses : A, C 505

Entraînement
QI 7 QI 21
Réponses : A, E Réponse : A

QI 8 QI 22
Réponses : A, B, D Réponses : A, B, C, E

QI 9 QI 23
Réponses : B, E (il s'agit d'un BAV III) Réponses : A, B, D

QI 10 QI 24
Réponses : D, E Réponses : A, B, E

QI 11 QI 25
Réponse : A, B, C Réponses : A, B, C, D, E

QI 12 QI 26
Réponse : E Réponses : B, D

QI 13 QI 27
Réponse : A, C, E Réponse : B
QI

QI 28 QI 42
Réponses : C, D Réponse : B

QI 29 QI 43
Réponse : C Réponse : D

QI 30 QI 44
Réponse : D Réponses : A, B, C, D

QI 31 QI 45
Réponse : D Réponses : B, C, E

QI 32 QI 46
Réponses : B, D Réponse : D

QI 33 QI 47
Réponse : B Réponses : B, C

QI 34 QI 48
506 Réponses : B, C Réponses : A, B, D

QI 35 QI 49
Réponses : B, C, D Réponse : E

QI 36 QI 50
Réponses : A, B, C, D Réponses : A, B, E

QI 37 QI 51
Réponse : A Réponse : C

QI 38 QI 52
Réponses : D, E Réponses : C, D

QI 39 QI 53
Réponses : A, B, D, E Réponses : A, C, D

QI 40 QI 54
Réponses : A, B, C, D Réponse : D

QI 41 QI 55
Réponses : B, C, D Réponses : B, D
QI 28

QI 56 QI 69
Réponses : A, E Réponses : A, B, C

QI 57 QI 70
Réponses : A, C, D Réponses : A, B, C, D, E

QI 58 QI 71
Réponse : A, B, C Réponses : A, B, C, D

QI 59 QI 72
Réponse : B (les AVK n'inhibent pas le facteur VIII) Réponses : A, B, D, E

QI 60 QI 73
Réponses : A, C, D, E Réponses : A, B, C, D, E

QI 61 QI 74
Réponse : E Réponses : A, B, C, E

QI 62 QI 75
Réponse : B Réponse : E 507

Entraînement
QI 63 QI 76
Réponses : C, D (compte tenu des facteurs de risque, Réponses : A, B, C
il est important d'éliminer une atteinte coronarienne ;
la coronarographie est généralement demandée en
1re intention, mais l'IRM peut également orienter vers QI 77
une cardiopathie ischémique)
Réponses : A, B, D

QI 64 QI 78
Réponses : A, B, C, D
Réponses : A, C, D, E

QI 65 QI 79
Réponses : A, B, C, E
Réponses : A, C, D, E

QI 66 QI 80
Réponses : A, B, C, E
Réponses : A, B, D, E

QI 67 QI 81
Réponses : A, B, C, E
Réponses : A, C, D

QI 68 QI 82
Réponses : A, B, C, D
Réponses : A, C, E
QI

QI 83 QI 85
Réponses : A, B, C, D Réponses : A, B, E

QI 84
Réponses : A, C, D

508

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