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Echanges respiratoires
Fonction respiratoire du sang
I. L’hémoglobine
I.1. Chimie de l’hémoglobine
I.2. Stéréochimie de l’hémoglobine
I.3. Les différents types d’hémoglobine
II. Transport de l’oxygène par le sang
II.1. Forme dissoute
II.2. Forme combinée
II.3. Relation SO2-PO2 ou courbe de saturation de l’hémoglobine en O2
II.4. Facteurs modifiants l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène
• Effets globaux et signification
• Effet BOHR
• Effet de la température
• 2-3 DPG
B.2. LE TRANSPORT DU DIOXYDE DE CARBONE PAR LE SANG
I. Forme dissoute du transport du CO2
II. Formes combinées du transport du CO2
IV.Le transfert alvéolo-capillaire
Il existe d’un versant à l’autre de la membrane alvéolo-capillaire un gradient de
pression partielle, que ce soit pour l’oxygène ou le gaz carbonique. Tout naturellement
on a invoqué un processus de diffusion comme présidant au passage des gaz depuis
l’alvéole jusqu’au capillaire ou inversement.
IV.1. Le processus de diffusion
D’un point de vue physicochimique le volume d’un gaz X qui diffuse dans une phase
liquide est fonction du coefficient de solubilité du gaz (α), de la surface d’échange (s), du
temps de contact (t), de la différence de pression du gaz entre phases gazeuse en liquide
(P1-P2); ce volume sera par ailleurs inversement proportionnel à la racine du poids
moléculaire du gaz: 1/√M. On peut écrire:Vx=(αx/√Mx).(P1-P2)s .dt (1)
Concernant la diffusion d’un gaz à travers une lame liquide, l’équation est la même que
précédemment, mais un nouveau facteur intervient : l’épaisseur de la lame liquide : e. Le
volume du gaz traversant cette lame sera inversement proportionnel à son épaisseur. On
peut écrire: Vx = (αx/√Mx) . (s/e) . (P1-P2) . dt (2)
Physiologiquement la membrane alvéolo-capillaire est assimilée à une mince
couche d’eau. En effet, si, sur un poumon isolé, on insuffle du protoxyde d’azote dans les
alvéoles, on injecte du chloroforme ou de l’acétone dans les vaisseaux, ces produits
apparaissant aux lois de la diffusion. Si on calcule leur coefficient de diffusion, il est égal à
leur coefficient d’absorption par l’eau. A la suite de ces expériences, la membrane alvéolo-
capillaire a été assimilée à une mince couche d’eau, ce qui autorisait l’emploi de l’équation
(2).
L’application du processus physique de la diffusion à la membrane alvéolo-
capillaire et pour l’oxygène permet de transformer l’équation (2) en : V!O2 = [αO2/√MO2.
(s/e)] . [(PAO2 – PcO2). dt]
où PAO2 et PcO2 représentent respectivement la pression partielle alvéolaire et capillaire
d’oxygène. En transformant les volumes d’oxygène en débit d’oxygène (ou consommation
d’oxygène V!O2 = VO2/dt), l’équation se simplifié : V!O2 = (αO2/√MO2 . (s/e)) . ((PAO2 –
PcO2))
Finalement, on remplace le terme (αO2/√MO2 . (s/e)) comprenant un rapport
relatif à des propriétés physiques constantes αO2/√MO2, et un rapport de
caractéristiques physiologiques inconnues s/e, par DLO2 ou capacité de diffusion pour
l’oxygène.
V!O2 = DLO2 (PAO2 – PcO2) ou DLO2 = V!O2 /(PAO2 – PcO2)
La capacité de diffusion pour l’oxygène représente la quantité d’oxygène qui par unité
de temps traverse la barrière alvéolo-capillaire pour une différence de pression partielle
égale à l’unité. Le rapport débit–pression a donc la dimension d’une conductance et DLO2
exprime la capacité, bonne ou mauvaise, de l’oxygène à franchir les obstacles à la diffusion
alvéolo-capillaire.
IV.2. Facteurs influençant la conductance, ou diffusion alvéolo-capillaire
Le calcul de DLO2 est une expression, à une constante physicochimique près, du
rapport de la surface d’échange pulmonaire à son épaisseur s/e. Quelle est la signification
de ces deux éléments? Quelle est par ailleurs l’importance du temps de contact air-sang?
La surface d’échange (s) peut être considérée en termes anatomiques. Dans ce cas
cependant, il faut une amputation pulmonaire importante pour que DLO2, soit altérée,
tout au moins dans les conditions de repos. Aussi a-t-on essayé de définir autrement la
surface d’échange en temps fonctionnels, par exemple. Pour qu’il y ait intégrité de cette
surface, il faut qu’à chacun des alvéoles fonctionnels corresponde un capillaire efficient,
qui plus est avec un débit ventilatoire ou de perfusion équivalent. Toute altération
ventilatoire, alors que la perfusion est normale, toute atteinte circulatoire, alors que la
ventilation est normale, engendrera une amputation de la surface fonctionnelle
d’échange. En d’autres termes, toute anomalie des rapports ventilation/perfusion locaux
induira une diminution de la capacité de diffusion par amputation partielle ou
fonctionnelle du facteur «s», qui sera comparativement plus préjudiciable qu’une
amputation globale (alvéole + capillaire), dans la mesure où cette dernière limite la
surface d’échange anatomique mais n’induit ni effet shunt, ni effet espace mort (fig.20).
Figure 20. Transfert alvéolo-capillaire et surface d’échange. L’unité 1 bien ventilée et bien
perfusée est parfaitement fonctionnelle. L’unité 2 non ventilée, non perfusée représente une
amputation vraie. Les unités 3 (ventilée et non perfusée) et 4 (perfusée non ventilée) seront des
facteurs importants d’altération de la capacité de transfert par création d’effet espace-mort (3) et
d’effet shunt (4).
Figure 21. Eléments intervenant dans l’épaisseur de la zone d’échange. 1) diffusion intra-
alvéolaire. 2) Traversée de la membrane alvéolo-capillaire. 3). Diffusion intra-plasmatique. 4).
Traversée de la membrane érythrocytaire. 5) diffusion intra-globulaire. 6) Combinaison avec
l’hémoglobine.
Figure 2. Le fer ferreux par sa 5ème liaison covalente se fixe sur le groupement imidazole
d’une chaîne protidique de l’hémoglobine (qui en contient 4). La 6ème liaison covalente reste libre
pour fixer l’oxygène.
Structure de la globine
La globine est formée de 4 chaînes polypeptidiques, 2 chaînes α comportant 141
acides aminés et 2 chaînes β comportant 146 acides aminés. La 5ème valence de l’ion
ferreux est fixée sur les noyaux imidazoles de chacune des chaînes.
I.2. Stéréochimie de l’hémoglobine
On décrit 4 types de structures. La structure primaire concerne la séquence des
acides aminés. La secondaire décrit la conformation hélicoïdale des chaînes (7
segments hélicoïdaux pour les chaînes α et 8 pour les chaînes β) (fig.3). La structure
tertiaire relate l’arrangement spatial des 4 monomères qui composent la molécule
complète. Le groupe hème est placé dans une sorte de poche sur chaque chaîne
protidique à la surface de la molécule. Lors de la fixation de l’oxygène 2 des 4 chaînes
se déplacent d’avant en arrière ce qui les rapproche, lorsque l’oxygène quitte la
molécule le mouvement inverse apparaît et les 2 chaînes deviennent plus distantes:
l’Hb est un exemple type du changement de l’activité chimique des molécules avec leur
réarrangement spatial.
Figure 3. Structure d’une chaîne β d’hémoglobine. Les lettres correspondent aux
différents segments hélicoïdaux. La molécule d’oxygène vient se placer entre le disque (noyau
porphyrien) te le segment E.
Figure 4. La fixation d’O2 sur la molécule d’hémoglobine fragilise et/ou rompt les ponts
salins ce qui facilité la fixation des molécules d’O 2 suivantes.
Cette propriété est toutefois soumise à plusieurs facteurs, ce qu’il est convenu
d’appeler les interactions allostériques d’abord. La globine est en effet modifiée par le
contenu en CO2 et en hydrogène des globules rouges, par la température, ce qui va
retentir sur la fixation de l’O2. Certains composés intra-erythrocytaires, ensuite,
comme le 2-3 diphosphoglycérate (2-3 DPG) modifient de façon importante la fixation
et la libération d’O2 par l’Hb.
I.3. Les différents types d’hémoglobine
L’oxyhémoglobine (HbO2): la molécule d’Hb contenant de l’O2, qui donne sa
couleur rouge au sang artériel périphérique.
L’hémoglobine réduite (Hb) représente la forme non oxygénée de la molécule
dont une fraction minime transporte du CO2 ou carbhémoglobine (HbCO2).
Les autres formes d’hémoglobine, en dehors des formes pathologiques, sont
non fonctionnelles. Il s’agit de la carboxyhémoglobine (HbCO) où la 6ème covalence de
l’ion ferreux est fixée à de l’oxyde de carbone (CO). L’affinité de l’hémoglobine pour le
CO est 200 fois supérieure à celle de l’O2, toutefois si l’on augmente la pression
partielle en oxygène, cette affinité diminue (traitement des intoxications par le CO). Il
s’agit également de la méthémoglobine (Met Hb) formée par l’oxydation d’un ion
ferreux (Fe++) en ion ferrique (Fe+++) incapable de fixer l’O2.
quantité de CO 2 fixée (effet Haldane).
Effet BOHR
L’effet BOHR est l’effet combiné d’une augmentation de la PaCO2 et des ions H+
(donc d’une diminution du pH) sur la relation SO2/PO2, qui fut mise en évidence dès le
début du siècle par BOHR. Plus tard on observa que ces modifications étaient
essentiellement dues à des modifications de pH, soit directement par augmentation des
ions H+, ou indirectement par formation de HCO3- + H+ à partir du CO2. Ce dernier avait
cependant une petite action spécifique. A titre d’exemple, une variation de 0,1 unité pH
(7,40-7,30) augmente la P50 de 3,75 mmHg. C’est au niveau des tissus que ces facteurs
interviennent, le métabolisme cellulaire aboutissant à la formation de CO2 ou d’ions H+, ce
qui va favoriser une libération accrue d’O2 par l’Hb. Ces phénomènes sont la conséquence
des propriétés allostériques de la molécule d’Hb.
Effet de la température
L’augmentation de 1°C de température provoque une augmentation de la
P50 d’environ 1,5 mmHg. Ce phénomène apparait surtout au niveau des tissus en
activité et favorise à leur niveau la libération d’O 2 . Inversement, un abaissement
de la température, par exemple au cours des hypothermies provoquées, augmente
l’affinité de l’Hb pour l’O 2 qui sera délivré en moins grande quantité aux tissus,
diminuant par la même leur activité métabolique.
2-3 DPG
Le 2-3 DPG est un métabolite de la glycolyse intra-érythrocytaire; il est
donc beaucoup plus élevé dans les globules rouges que dans les autres cellules.
Son augmentation de 1 mmol/l provoque un accroissement de 3,74 mmHg de la
P50. En fait, cette action dépend de la valeur de la PCO 2 et du pH, car il existe des
interactions entre ces différents éléments. Le 2-3 DPG potentialise l’effet BOHR;
cependant, la formation de ce métabolite est inhibée par l’abaissement du pH.
L’effet du 2-3 DPG est potentialisé par une PCO 2 basse, par contre, si ce métabolite
est élevé, il diminue la quantité de CO 2 liée avec, par l’alcalose, par la diminution
de la saturation de l’Hb en O 2 ou de la quantité d’Hb elle-même. Par contre, le 2-3
DPG, s’il est en grande quantité, diminue sa propre synthèse par un système
d’autorégulation mal connu.
Les méthodes de mesure de l’O 2 transporté
La question «que faut-il mesurer?» est double et doit être examinée d’un
point de vue fondamental et d’un point de vue pratique. Fondamental il pourrait
apparaître que la mesure essentielle est celle de la saturation artérielle en O 2
(SaO 2 ) puisqu’elle représente l’oxygénation tissulaire effective. Est-ce à dire qu’il
faut dédaigner la PaO 2 cad l’O 2 dissous? Certainement pas. Si en terme
d’oxygénation périphérique la PaO 2 est moins utile que la SaO 2 , son altération,
même minime donc sans conséquences fonctionnelle, est le témoin d’un
dysfonctionnement physiopathologique dont il faut rechercher la cause. D’un
point de vue pratique, la mesure des gaz du sang artériel permet la
détermination de PaO 2 et SaO 2 , mais il s’agit d’un examen invasif. Il est par contre
possible de mesurer de manière indirecte et non invasive la SaO 2 par la méthode
dite «oxymétrie de pouls». Si l’on s’intéresse à l’oxygénation tissulaire, cette
méthode est suffisante. Si l’on recherche un dysfonctionnement, une altération
physiopathologique modérée, cette méthode par définition insensible aux petites
variations d’O 2 , se révélera d’intérêt limité voire faussement rassurante. En effet,
une variation de 3% de la SaO 2 (cad dans les limites de confiance de l’appareil)
correspondra en fait à une chute de 30 mmHg de la PaO 2 .
Le transport du CO2 a un triple aspect. Une partie du CO2 est transportée sous
forme dissoute, une autre partie sous forme combinée, soit au niveau plasmatique soit
au niveau globulaire (fig.7).
Figure 7. Les différents phénomènes intervenant lors du passage de l’oxyhémoglobine à
l’hémoglobine réduite.
I. Forme dissoute du transport du CO2
Le coefficient de solubilité du CO 2 (= 0,58 à 37°C) est 20 fois supérieur à
celui de l'O 2 , cad pour une PaCO 2 de 40 mmHg donne un volume d’environ 3 mL
CO 2 , dissous pour 100 mL du sang (environ 5% du transport du CO 2 ).
Quantitativement, le CO 2 dissous est faible, mais son importance qualitative est
considérable puisqu’il s’agit d’une forme de passage obligatoire.
II. Formes combinées du transport du CO2
Comme pour l'O 2 , ce sont les formes combinées du CO 2 qui représentent la
majeure partie du transport.
Dans le plasma, le CO 2 peut se combiner avec les protéines selon la relation
Pr NH 2 + CO 2 Û Pr NHCOOH, ce mode de transport est secondaire. Par ailleurs le
CO 2 avec de l’eau peut donner la réaction H 2 O + CO 2 Û H 2 CO 3 . Cette formation
d’acide carbonique est très faible car la réaction demande une activation par une
enzyme, l'anhydrase carbonique, qui est absente au niveau plasmatique. Cet acide
carbonique, apparaissant en très petite quantité, peut, soit se dissocier en HCO 3 -
et H + , soit se combiner avec les phosphates (H 2 CO 3 + PO 4 Na 2 H Û PO 4 NaH 2 +
CO 3 NaH), soit rester sous forme de CO 3 H 2 et être alors assimilé au CO 2 dissous.
Le CO 2 arrivant dans l'hématie, induit une cascade d’événements. Le
premier est la diminution de l’affinité de l’Hb pour l’O 2 , et donc la libération de ce
dernier; l’oxyhémoglobine (HbO 2 ) se transforme en Hb réduite (Hb réduite). Cette
dernière va participer au transport du CO 2 qui pourra se combiner directement
avec les NH 2 terminaux des différentes chaines de l’Hb réduite selon la réaction
(Hb réduite-NH 2 + CO 2 Û Hb réduite NHCOOH). Il s’agit de carbamates, on parle
encore de carbhémoglobine. Contrairement à ce que se passe pour l’O 2 , le rôle
de l’Hb dans le transport du CO 2 est minime.
En effet, la forme principale du transport du CO 2 est la voie des
bicarbonates. Le CO 2 qui a diffusé dans le liquide érythrocytaire réagit avec l’eau
de celui-ci en présence d'anhydrase carbonique pour donner l’acide carbonique
qui se dissocie en ions bicarbonates et hydrogènes. L’apparition de ces ions H +
devrait augmenter l’acidité de l’hématie. En effet, HbO 2 se comportant comme un
acide fort (donc dissocié), il existe déjà un certain pool d’ions H + dans le liquide
intra-érythrocytaire auquel vont s’ajouter les ions H + provenant de la dissociation
de l’acide carbonique. Cependant, l’Hb réduite est moins acide que HbO 2 ; il s’en
suit que le passage HbO 2 ÛHb réduite s’accompagne de fixation d’ions H + sur l’Hb
qui va éponger le surplus d’ions H + , le nombre total d’ions H + restant sensiblement
le même, le pH intra-érythrocytaire reste constant. Il s’agit là d’un excellent
exemple de système tampon intracellulaire.
De même, la fixation d’un certain nombre d’ions H + n’altère pas l’életro-
neutralité de la cellule. Ces ions sont fixés sur les radicaux électronégatifs de l’Hb
qui étaient auparavant neutralisés par des ions Na + ou K + . La fixation des ions H +
sur l’Hb libère ces derniers qui vont pouvoir équilibrer les ions HCO 3 - apparus
dans l’hématie. Cependant, la concentration en HCO 3 - dans le globule rouge
augmente par rapport à celle du plasma. Bientôt un processus de diffusion
apparait et les bicarbonates passent dans le plasma. Pour préserver l’électro-
neutralité, ils sont échangés contre des ions Cl - , c’est ce qu’on appelle l’effet
Hamburger. Celui-ci a une conséquence importante. La plus grande partie des
bicarbonates, qui est formée dans les hématies, diffuse dans le plasma et y
augmente la concentration plasmatique en HCO 3 - , dont la synthèse à ce niveau
était bien limitée. Plasma et érythrocytes sont en équilibre osmotique. Les
particules osmotiquement actives sont les ions Na + , K + , Cl - , HCO 3 - . L’apparition de
HCO 3 - et de Cl - au niveau des globules rouges augmente leur pression osmotique
par rapport au plasma, d’où appel d’eau. Il s’ensuit que les hématies du sang
veineux ont un diamètre légèrement plus important que celles du sang artériel.
Contenu tenu du mouvement important des ions HCO 3 - vers le plasma,
déterminer le CO 2 plasmatique total donne une information sur le CO 2 transporté.
Le CO 2 plasmatique total est d’environ 25 mmol par litre de plasma artériel, soit
24 mmol/L pour les ions HCO 3 - et 1 mmol pour le CO 2 dissous. Le CO 2 total
transporté par litre d’érythrocytes est d’environ 14 mmol. Un litre de sang total
(0,6 L plasma + 0,4 L éryhtrocytes) transporte environ 21,5 mmol de CO 2 ; il s’agit
du CO 2 total.
A savoir: 90% du CO2 sont combinés à l’eau dans l’érythrocyte pour former des
bicarbonates. 2/3 d’entre eux diffusent hors globule rouge et sont transportés par le
plasma.
Relation PCO2 et CO2 total ou courbe de dissociation du CO2 du sang
Effet HALDANE: C’est l’étude de la relation PCO2 et CO2 total ou courbe de dissociation
du CO2 du sang
La relation entre la PCO2 et le CO2 total est différente de celle envisagée pour l’O2
dans la mesure où la courbe obtenue n’est pas une sigmoïde. Dans la zone des PCO2
physiologiques, la relation est quasiment linéaire; il y a donc une augmentation du CO2
total proportionnelle à celle de la PCO2 (fig.8). Toutefois, un certain nombre de facteurs
influencent la courbe de dissociation du CO2 du sang.
L'augmentation de la PO 2 , dévie la courbe de dissociation du CO 2 sanguin
vers la droite. Pour une même PCO 2 lorsque l'O 2 arrive au niveau des poumons, il
y a moins de CO 2 transporté par le sang donc une libération accrue de ce CO 2 .
L’augmentation de la PO 2 diminue l’affinité du sang pour le CO 2 ou favorise la
libération du CO 2 par le sang. Ce phénomène est appelé effet Haldane. Il existe
par ailleurs une compétition au niveau de la fixation sur l’Hb entre le 2-3 DPG et
le CO 2. Une augmentation du 2-3 DPG entraîne une diminution de la fixation du
CO 2.
Figure 8. L’O 2 déplace la courbe de dissociation du CO 2 vers la droite. Pour une même
PCO 2 , l’arrivée d’O 2 diminue donc la