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Rapport de Tomate 1
Rapport de Tomate 1
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MOHAMMEDIA
RAPPORT DE STAGE
PHASE 1
Module 11 :
1. Situation géographique….....................................................................2
2. Données pédoclimatiques.....................................................................2
1. Environnement de l’entreprise............................................................3
2. Caractéristiques de l’entreprise..........................................................3
2.3. Historique....................................................................................................4
2.8. Organigramme............................................................................................7
2.9.2. Equipement.............................................................................................8
3. Exigences pédoclimatiques.................................................................12
4. Stades de la fructification..................................................................13
IV. Conduite technique de la culture tomate cerise hors sol.........14
1. Préparation de sol................................................................................14
1.2. Nivellement................................................................................................14
5. Pépinière................................................................................................17
6. Plantation............................................................................................18
7.1. Palissage....................................................................................................20
7.2. Ébourgeonnage........................................................................................21
7.3. Effeuillage.................................................................................................22
7.4. Pollinisation...............................................................................................22
7.5. Couchage...................................................................................................23
9. Irrigation.......................................................................................................26
10. Production des cultures...............................................................................29
10.2. Les maladies virales: TYLCV (tomato yellow leaf curl virus)........................30
10.3. Maladies bactériennes : Chancre bactérien de la tomate...............................31
10.4. Les ravageurs : Tuta absoulta............................................................................32
10.5. Les carences rencontrées....................................................................................34
10.7. Phytotoxicité.......................................................................................................36
10.8. Liste des traitements phytosanitaires et des doses appliquées......................37
11. Récolte......................................................................................................39
V. Hygiène, santé et sécurité en milieu de travail...........................41
VI. Analyse du système de production végétale….........................43
Conclusion…......................................................................................45
Annexe…............................................................................................46
Liste des photographies
Photo 1 : Support du substrat.............................................................................................................15
Cette région se présente sous forme de cuvette ouverte sur l’océan atlantique. Elle dispose
d'une façade maritime de 42 km.
Mon stage s’est déroulé au niveau de la commune rurale de Had Belfaa loin de la ville
d’Agadir par 50 km. Elle est délimitée au Nord par la commune rurale de Sidi Bibi, au Sud
par le cercle de Massa, à l’Est par la commune rurale Ait Amira et à l’Ouest par l’océan
atlantique.
2. Données pédoclimatiques
Le climat est de type semi-aride, caractérisé par des étés chauds et des hivers doux
(influence océanique). Les températures moyennes oscillent entre 11,5 et 25°C. Les
précipitations annuelles sont caractérisées par la faiblesse et l’inégale répartition (170mm en
moyenne), la durée d’ensoleillement est de l’ordre de 3100h/an soit donc 8,5 h/j.
Température :
Les températures moyennes oscillent entre 11,5 et 25°C, la moyenne des températures
minimales est de 8°C, le mois le plus froid est janvier. La moyenne de températures
maximales est de 26°C, les mois les plus chauds sont août et septembre.
Pluviométrie :
La pluviométrie annuelle varie entre 150 et 200mm, elle est faible et irrégulière dans
l’espace et dans le temps. La pluie s’étend sur d’Octobre à Avril, avec un maximum en
Janvier.
Hygrométrie :
L’hygrométrie varie entre 15% pendant les jours les plus secs "Chergui" et 86% dans les
jours les plus humides. En général il y a une variation importante d'humidité entre le jour et la
nuit.
Vents :
La région subit deux types de vents : les vents nord-ouest adoucissant et mettant ainsi la
bande côtière à l’abri des gelées. Les vents du Sud-Est (Chergui) qui sont accompagnés d’une
augmentation de température et une baisse importante d’hygrométrie.
Insolation :
Eau :
Le périmètre est irrigué par l’eau de barrage Youssef BEN TACHEFINE, cependant
plusieurs exploitations sont équipées des puits de profondeur moyenne de 40m.
Ces abris sont couverts d’un film plastique polyéthylène d’épaisseur 220 µm, et un filet de
type Insect-Proof (maille10*20).
2. Caractéristiques de l’entreprise
2.3. Historique
Duroc 14 est une exploitation agricole appartenant à la société DUROC spécialisé dans le
secteur maraîchère. Celle-ci se localise dans la province de Chtouka Ait Baha au sud du
Maroc.
DUROC est une société créée en 1988 par Mr DURAN (Groupe espagnol) et Mr BENANI
SMIRES (Groupe Delassus).
La société a démarré avec une superficie de 10ha dont 5ha réservés au maïs doux et 5ha de
la culture de courgette.
Depuis 1989, cette société a connu un développement considérable et la superficie est
passée de 10ha à 33ha. Depuis l’installation du système hors-sol sur sable de rivière en 2005
la tomate cerise est désormais, devenue la culture principale.
Dans l’espoir de répondre aux exigences internationales, et de s’aligner aux demandes du
marché Européen, le domaine DUROC 14 fait appel à un ensemble de démarches en matière
de production :
Traçabilité
Respect du concept « durabilité »
Personnel qualifié
Respect du concept « qualité »
Encouragement de la formation dans le secteur agricole (recevoir des stagiaires…)
2.4. Superficies occupées
Superficie totale : 50 ha.
Superficie agricole utile : 34,29 ha.
Superficie irriguée : 34,29 ha.
Superficie couverte : 34,29 ha.
Superficie exploitée : 34,29 ha.
Superficie inculte : 13 ha.
2.5. Ressources en eau
La ferme dispose deux puits pour l’irrigation et un bassin d’accumulation.
Tableau 2 : Ressources en eau
Source d’eau Profondeur(m) Type de pompe Débit (m3/h) EC pH
Puits 1 120 immergée 60 2 8,3
Source : Maître de
stage. Commentaire : L’augmentation de l’EC des puits présente des problèmes dans
l’application du programme de fertigation.
2.6. Occupation du sol
Tableau 3 : Classification des parcelles
2.8. Organigramme
Chef de zone
Gérant
Ouvriers
2.9.2. Equipement
Tableau 6 : Gros et petit matériel
Sceaux Récolte - -
Remarque : tous le matériel utilisé est en bon état vue que l’exploitation est nouvellement créée
(2016).
2.10. Activités de l’entreprise
Tableau 7 : Activités de production
Numéro Porte- Variété Substrat Superficie Date Nombre de
des serres greffe en ha plantation plantes
13 Arazi Code 1-287 Coco 1,12 06/07/2016 12670
14 Arazi Code 1-287 Coco 0,94 06/07/2016 11495
15 Arazi Code 1-287 Coco 1,24 06/07/2016 18520
16 Arazi Code 1-287 Coco 1,18 06/07/2016 18940
17 Superpro Génio Coco 1,34 10/06/2016 18000
18 Superpro Génio Coco 2,1 10/06/2016 37800
19 Superpro Génio Coco 1,24 10/06/2016 22320
20 Superpro Génio Coco 1,24 10/06/2016 22425
21 Superpro Génio Coco 0,86 10/06/2016 12996
22 Superpro Génio Coco 1,24 10/06/2016 22623
23 Superpro Génio Coco 1,5 10/06/2016 27514
24 Superpro Génio Coco 1,93 11/06/2016 23462
25 Superpro Génio Coco 1,18 11/06/2016 19467
26 Arazi Code 1-287 Coco 1,48 11/06/2016 18425
27 Arazi Code 1-287 Coco 1,04 11/06/2016 17320
28 Arazi Code 1-287 Coco 0,74 11/06/2016 1332
Source : Maître de stage.
Remarque : On remarque une dominance de la variété Génio, qui occupe plus que la moitié de la
production de secteur A, suivie de la variété Code 1-287 qui occupe 38 % de la production. Ceci est dû
à la demande du marché aussi bien que la gestion du domaine du point de vue Marketing.
Programme de certification
Source: delassus.com
Fournisseurs :
Concurrents :
Domaines CHERKAOUI
AZURA GROUP
2. Description botanique
La tomate est une plante herbacée annuelle dont la tige est poilue, le système racinaire est très
puissant et ramifié, la fleur est hermaphrodite. C’est une plante annuelle qui est cultivée pour
ses fruits.
Système racinaire : Chez la tomate le système racinaire est très puissant et ramifié
sur les trente premiers centimètres ; les racines sont trop nombreuses et ramifiées. On
dit que ce système racinaire est pivotant.
Tige : Elle est poilue, épaisse aux entre nœuds. On trouve deux sortes de poils sur la
tige et les feuilles : des poils simples et des poils glanduleux qui contiennent une huile
essentielle, qui donne l’odeur de la tomate et la coloration verte.
Feuilles : Indispensable pour la photosynthèse. Elles sont persistantes. Les vieilles
feuilles perdent leur pouvoir photosynthétique et deviennent même nuisible pour la
plante, responsables du retard de croissance des fruits. Les feuilles sont composées de
5 à 7 folioles et sont alternes sur la tige.
Graines : La graine est petite et poilue ; sa germination est épigée.
Fleur : La fleur est hermaphrodite. Le pistil est entouré d’un cône de 5 à 7 étamines à
déhiscence introrse et longitudinale. Les fleurs à corolles soudées en forme d’étoile à
cinq pointes sont de jaune vif, elles sont réunies en cyme.
5 sépales + 5 pétales + 5 étamines + 2 carpelles
Fruit : Les fruits charnus sont des baies à 2 ou 3 loges, à graines très nombreuses, de
taille, de forme et de couleur très variées.
3. Exigences pédoclimatiques
Sol :
En général, la tomate n’a pas d’exigence en matières du sol, cependant, elles s’adaptent bien
dans des sols profonds meubles, bien aérés et bien draines (une texture sablonneuse ou sablo
limoneuse est préférable).
Température :
La température est le facteur le plus déterminant dans la production de la tomate. Les basses
températures (<10) ralentissent la croissance et le développement des plantes. Par contre les
températures élevées favorisent la croissance de la plante. La tomate est sensible au froid,
exigeante à la température et redoute les gelées et les vents chauds.
pH et Salinité :
La tomate est une culture indifférente au pH du sol et modérément tolérante vis-à-vis de la
salinité.
Humidité :
Une humidité relative de 75% est jugée optimale, elle permet d’avoir des fruits de bon calibre,
avec moins de gerçures et sans défaut de coloration.
Lumière :
La lumière est un facteur écologique fondamental, intervenant dans de nombreux phénomènes
physiologiques, notamment la photosynthèse.
La tomate est une culture exigeante en énergie lumineuse et un manque peut inhiber
l’induction florale ainsi que la réduction de la lumière baisse le pourcentage de germination
de pollen.
Besoins en eau :
La plante ne peut donner son plein rendement que si ses besoins en eau sont satisfaits, surtout
aux stades critiques, à savoir :
4. Stades de la fructification
Initiation florale et sortie des bouquets :
La formation en nombre suffisant de fleurs fécondables suppose des conditions de
températures, d’hygrométrie et d’alimentation précises et adaptées à chaque variété.
Nouaison :
La formation du fruit s’effectue en plusieurs étapes :
Pollinisation.
Germination du pollen.
Fécondation.
Grossissement du fruit.
Pollinisation :
Celle-ci s’effectue par la rupture de l’enveloppe des étamines (déhiscence) aux conditions
optimales suivantes : température voisine de 20° C, hygrométrie voisine de 70%. La sortie du
pollen doit obligatoirement s’effectue pendant la période de vie du stigmate qui dure quatre à
six jours.
Germination :
Le stigmate, extrémité du style (partie femelle) est situé au milieu du cône staminique ou
couronne d’étamine (partie mâle). Au cours de la pollinisation les graines de pollen se
déposent sur le stigmate et germent. La réceptivité du stigmate pour la germination du pollen
ne dure que quatre à six jours.
Fécondation :
Les tubes polliniques, issus de la germination des grains de pollen, fécondent les ovules
(formation des graines et émission d’hormones). La durée de croissance du tube pollinique est
de deux à trois jours dans de bonnes conditions.
Grossissement du fruit :
Il débute trois à cinq jours après la fécondation. A ce stade; la nouaison est terminée, mais
l’arrêt de grossissement voire la chute du fruit est toujours possible en cas d’erreur de
conduite. Il faut donc maintenir un environnement favorable (la température, l’hygrométrie et
l’alimentation).
Source : Wikipédia
L’agriculture hors sol est la culture de plantes réalisée sur substrat neutre et inerte (ex: fibre
de coco, sable, etc.), Le substrat est régulièrement irrigué d'un courant de solution qui apporte
les sels minéraux et nutriments essentiels à la plante. La culture en hors sol est très présente
en horticulture et dans la culture forcée de certains fruits et légumes. Elle permet d'accélérer le
processus de maturation des fruits.
Technologie innovante.
1. Préparation de sol
Un sol bien préparé permet un drainage efficace pour le substrat et une bonne évacuation
de drainage. Un sol stabilisé facilite les déplacements lors des opérations culturales.
1.2. Nivellement
Il permet de réaliser une bonne assise du substrat, il faut garantir en même temps le
drainage du substrat et une répartition homogène de la solution nutritive, pour cette raison il
est conseillé de garder un niveau constant du sol. Un labour a été effectué à une profondeur
suivi d’un passage du Cover-Crop qui consiste à casser les mottes et à niveler le sol.
1.3. Mesure de la pente
Avant la mise en place des supports de substrat, on respecte une légère pente de l’ordre de
5% à 10% pour assurer une bonne évacuation et récupération de l’eau drainée dans le point de
drainage. Car toute stagnation de l’eau au sein de substrat constitue une zone d’asphyxie
racinaire entraînant des pourritures et un développement des maladies.
La confection des billons commence par une pré-irrigation afin de garder une certaine
humidité au niveau du sol facilitant ainsi les opérations à venir. A l’aide d’une billonneuse, on
procède à la confection des billons avec une profondeur de 20cm.
2. Installation du substrat
Le substrat utilisé est fibre de coco, les fibres de coco ont une rétention en eau et un pouvoir
capillaire élevée qui permet d’espacer les cycles d’irrigation.
Les points forts des fibres de coco résidus en sa grande stabilité de sa structure (la durée de
vie des fibres est 10 ans). De plus, ces fibres assurent une bonne répartition de l’air et de l’eau
dans le substrat, surtout après l’apport d’eau.
Ce substrat a la capacité de stocker des ions. Les fibres peuvent devenir de plus en plus
« salées », accumulant de grandes quantités d’éléments nutritifs. (Pouvant devenir toxique).Il
faut faire attention à ce phénomène en culture hydroponique ; pour éviter cette accumulation,
il faut toujours arrose les fibres de coco à l’excès. Si malgré tous les ions s’accumulent il faut
rincer les fibres de coco avec une solution nutritive très diluée.
Source : www.hydroponique.fr
N.B : L’exploitation utilise le nitrate de chaux pour le rinçage du substrat car l’EC de la fibre
de coco est de 10 mmhos/cm3.
La durabilité de ce substrat est 3 ans, il faut le désinfecter avant chaque campagne. Cette
campagne le substrat est vierge.
5. Pépinière
Les plantules de la tomate sont importées de la pépinière DUROC.
6. Plantation
Après 21 jours en moyen dans la pépinière, au stade trois à quatre feuilles les plantes sont
prêtes pour les transplanter.
Avant la plantation ; un pré irrigation est réalisé afin d’humidifier le sol, l’hors- sol et
favoriser les conditions pour un bon enracinement des plantes qui sont ensuite peltés dans les
liges, dans les trous d’une profondeur de 6 à 8 cm.
Juste après la plantation, une irrigation est pratiquée pour bien humidifier la motte pour le sol
et le substrat pour l’hors-sol, et favoriser son bon contact avec le sol.
Mode de plantation : dans les lignes avec une densité de 36.000 plantes/ha. Pour atteindre la
densité de 30.000 plantes/ha, car les plantes sont conduites sur deux bras.
Plusieurs mesures sont apportées afin d’assurer une bonne reprise, à savoir :
Humectation de substrat.
Désinfections des mains avec l’eau de javel.
Protection des plantules par le filet.
L’écartement :
Inter plants : 40 cm
Interlignes : 1,5 m
38% Génio
Code 1-287
62%
Commentaire : On remarque que la variété Génio plus résistance aux maladies et les
carences que la variété Code 1-287, les fruits de Génio ronde mais les fruits de Code 1-287
allongée et aussi la variété Génio plus demande par le marché si pour cela présente plus que
moitié de culture.
Les mesures agronomiques
Les mesures agronomiques est un suivi de croissance et développement des
variétés. Parmi les objectifs des mesures agronomiques on distingue :
Contribuer au rationnement de la fertilisation à travers le suivi de l’évolution de la
culture ce qui permettra de bien préciser les apports hydrominéraux, ce qui va aboutir
à un bon rendement avec un minimum de consommation.
Les données enregistrées seront exploiter par département d’amélioration sur
lesquelles on se base, après le traitement ; pour établir un bilan de consommation pour
la compagne qui suit. Ainsi, elles permettent de déterminer la bonne combinaison
variété-porte greffe qui peut fournir un rendement supérieur à celui de la compagne
précédente.
On fait les mesures agronomiques une fois par semaine en prisant dix plants pour chaque
variété. Elles consistent à mesurer plusieurs paramètres et l’enregistrement des résultats dans
une fiche (voir la fiche ci-dessous).
Les plantes consacrées à ce suivi sont identifiées avec des ficelles blanches de palissage et
elles sont numérotées.
A chaque semaine, on fait une marque sur la ficelle à l’extrémité du plant avec un crayon
feutre.
7.1. Palissage
Toutes les variétés cultivées sous serres sont à croissance indéterminée, alors pour que la tige
demeure verticale, un soutien est nécessaire. De ce fait, l’opération commence dès que la
plante atteinte 5 feuilles, en enroulant la ficelle autour et le long de la tige en passant par les
entre-nœuds et ainsi de suite jusqu’à la fin de cycle. Cette opération doit se faire en évitant
l’enroulement de la ficelle sur les bouquets ainsi que le palissage de la partie supérieure de la
plante (deux derniers entre-nœuds).
7.2. Ébourgeonnage
L’élimination de tous les bourgeons axillaires est obligatoire à un stade précoce au long de la
croissance de la plante (Un ébourgeonnage tardif peut engendrer un affaiblissement de la
plante). Cette opération a plusieurs intérêts qu’on peut résumer en :
Accélérer la croissance apicale ;
Garantir une bonne aération, bonne luminosité et une
nutrition hydrominérale idéal ;
Garder l’axe principal vigoureux ;
Améliorer le calibre des fruits ;
Obtenir un rendement précoce.
N.B : Les bourgeons axillaires ne sont laissés que dans le cas où le bourgeon apical est cassé.
7.3. Effeuillage
Cette technique consiste en une élimination manuelle des feuilles basales et celles âgées ou
malades. Le premier effeuillage est effectué juste avant la maturité du premier bouquet. Cette
opération a comme avantages :
Bonne circulation d’air ;
Ensoleillement convenable à la plante ;
Bonne nouaison de bouquets de base ;
Entretien et récolte facile ;
Faciliter la technique de couchage ;
Eviter l’ombrage sur les fruits qui provoque le « Blotchy repining ».
7.4. Pollinisation
La pollinisation est le transport des grains de pollen (élément mâle) sur le pistil (élément
femelle) de la fleur pour assurer la fécondation. Ce transport est effectué par le vent, les
insectes ou d’autres animaux. Au contraire des modes de reproduction végétative comme le
bouturage, la pollinisation assure une reproduction sexuée, qui permet le brassage génétique
et l’ adaptation au milieu.
Au sein de l’exploitation, il applique une pollinisation entomophile afin d’améliorer la
nouaison, 5 à 6 boites ruches de bourdons par hectare sont installé dans chaque serres. Cette
opération présente plusieurs avantages :
Economie de la main d’œuvre ;
Rendement élevé et meilleure qualité de fruit.
Photo 11 : Ruches des bourdons Photo 12 : Fleur pollinie par bourdon.
7.5. Couchage
N.B : Duroc a réalisé un essai sur l’efficacité de l’ombrage et n’a trouvé que peu de différence
entre l’ombrage et le chaulage, l’amortissement de filet noir est de 5 ans et il est mieux que le
chaulage car il ne dégrade pas le plastique ainsi il augmente leur durée d’utilisation.
Brumisation : c’est un système qui sert à diminuer la température en pulvérisant
toutes les surfaces de la serre avec de l’eau.
Pour le nettoyage, il concerne surtout le ramassage du matériel végétal issu des opérations
d’ébourgeonnage et d'effeuillage.
8. Fertigation
La solution mère
L’irrigation fertilisante à travers la solution nutritive doit fournir à la plante l’ensemble
des éléments minéraux dont elle a besoin tout en maintenant dans la solution racinaire un pH
et une EC qui favorise une meilleure absorption de l’eau et des éléments nutritifs.
La solution fille est contrôlée par l’ordinateur. On entre dans le programme la valeur
souhaitée de chaque élément dans la solution nutritive, et le logiciel fait réagir l’unité
d’injection en conséquence.
Régulation de l’EC et du pH
Elles sont ajustées par le responsable technique. En fonction du stade de culture, ou suite
d’une analyse ; on change les valeurs de référence à apporter à la culture. On entre dans
l’ordinateur les nouvelles valeurs souhaitées, le programme calcule les modifications à
apporter et fait réagir en conséquence le dispositif d’injection.
La composition des engrais utilisés dans l’exploitation Duroc 14 est représentée sur le tableau.
9. Irrigation
L’irrigation et la fertigation au niveau du domaine se font par un système informatisé.
Le domaine dispose d’une station météo automatique qui fournit d’une manière permanente et
instantanée des séries de données météorologiques sur lesquelles on se base pour l’apport des
besoins hydriques de la culture.
COMPOSANTS :
Ordinateur : Pour la consultation des données climatiques, application des normes et les
consignes de la fertigation, affichage des statistiques liées aux variations d’EC et de pH sous
forme de courbes.
Les besoins en eau réels sont apportés selon les méthodes suivantes :
La 1ère irrigation :
On mesure la différence de la température entre la feuille de la tomate et la feuille
artificielle à l’aide d’un thermomètre IR. Si la différence est de 2°C, on déclenche l’irrigation.
La 2ème irrigation :
S’il n’y a pas de drainage (La plante a assimilé la quantité d’eau apportée dans la
première irrigation).
La 3ème irrigation à 8ème irrigation :
En fonction du rayonnement solaire enregistré par le Solarimètre. Le rayonnement
instantané est capté par une cellule photoélectrique reliée à un intégrateur qui indique en
cumulé l’énergie correspondante.
Lorsque le cumul atteint une certaine valeur (Seuil de déclenchement fixé à 400 W/m 2),
un ordre de commande est donné à l’ordinateur qui réalise le programme prévu.
Remarque :
Le nombre d’irrigations par jour est 8 irrigations. Il varie selon le climat. Lorsqu’on atteint
l’ETM de pointe on peut arriver jusqu'à 9 voire 11 irrigations. En temps pluvieux ; (faible
besoins) on descend jusqu'à 2 irrigations par jour.
Durée de chaque irrigation : 8 minutes.
.
Le pilotage d’ irrigation :
Symptômes :
Observée au niveau de la tige, elle se manifeste par des chancres brun foncé qui se
développent, souvent à partir d’une blessure (effeuillage, ficelle de palissage).
Méthodes de lutte :
Pour les tiges attaquées on procède à un badigeonnage avec la poudre de CILIS mélangée par
l’eau et aussi par Scomrid limb.
Photo 16 : Produit de badigeonnage. Photo 17 : Botrytis sur la tige. Photo 18: Botrytis sur le
fruit.
10.2. Les maladies virales: TYLCV (tomato yellow leaf curl virus)
La seule maladie virale qu’on a rencontrée durant la période de stage est la maladie des
feuilles jaunes en cuillère (TYLCV). Les plantes situées sur les bordures des serres sont les
plus infectées. Le suivi de l’évolution des aleurodes se fait à travers la lecture des plaques
jaunes (10 plaques/serre d’un ha). Ce virus est transmet par la mouche blanche (Bemisia
tabaci), il cause un blocage de croissance avec une réduction des entre nœuds, les feuilles à
petites tailles jaunissent et deviennent incurvées en cuillère et les fruits sont moins nombreux
avec un petit calibre.
Méthodes de lutte :
- Installation des bandes et plaques jaunes attractives comme piège et outil de contrôle de
développement de la mouche blanche.
- Isolation de la culture par des filets étanches aux insectes (filet insect proof) et installation
des portes SAS en plus d’arrachage des plants infestés.
- Traitements chimique contre la mouche blanche pour baisser la transmission du virus en
utilisant un insecticide.
Epidémiologie :
La bactérie est favorisée par des conditions climatiques humides (plus de 80%), des
températures entre 18 et 25° C. les plantes très vigoureuses après un apport excessif d’azote
seraient plus sensibles.
Symptômes:
Méthodes de lutte:
Utilisation des pièges:
Des pièges à eau : qui contient de l’eau et du savon au-dessus des quels sont fixées des
capsules de phéromone, les papillons males ainsi attirés s’y noient.la densité utilisée
au niveau de Duroc 14 est de 25 piège/Ha.
Les deltas : ce sont des pièges contenant une capsule de phéromone et une plaque
engluée sur laquelle se collent les mâles, les capsules ont une durée de vie de 6 à 8
semaines avec une densité de 2 pièges/Ha.
Elimination et destruction des organes attaqués dès l’apparition
des premiers symptômes.
Empêcher la pénétration des papillons adultes à l’intérieur des
serres.
Lutte chimique avec des pesticides à base de : indoxacarbe, bacillus thuringiens et
spinosade, en veillant à ne pas utiliser successivement la même matière active afin
d’éviter le problème de résistance.
Photo 24 : piège à l’eau. Photo 25 : piège de delta.
Carence en fer :
Les carences rencontrées au sein de l’exploitation durant mon période de stage sont les
carences en fer.
La culture hors sol est très sensible à ce phénomène, car l’approvisionnement des besoins
dépens de l’apport des éléments nécessaires.
Le fer est un élément essentiel au niveau de la formation de la chlorophylle. Il joue un rôle
dans le transport de l’oxygène pour la respiration. C’est aussi un catalyseur de plusieurs
enzymes. Cette carence arrive lorsqu’on a un pH alcalin par la présence du calcaire actif ou
d’un chaulage excessif ; des teneurs élevées en phosphore au sol, des excès en cuivre, en zinc.
Les symptômes apparaissent sous forme de la chlorose inter nervure et les limbes deviennent
vertes pâles ou jaune, les nervures restent vertes.
Lorsque la carence était grave au niveau de certains plants on a remarqué une nécrose des
bordures des feuilles.
Moyen de lutte : Apport d'engrais foliaire qui contient de fer.
Carence en phosphore :
Les plantes ayant une carence de (P2O5) présentent une coloration violet sur les feuilles
basales, généralement cette carence devient important pendent la période de froid lorsque la
température baisse et l’adsorption de cet élément devient faible.
L’éclatement des fruits est dû au grossissement excessif du fruit ce qui mène à ce phénomène
dans la zone pédonculaire. Il peut être causé par une irrigation excessive et des
températures élevées.
10.7. Phytotoxicité
La phytotoxicité des plantes de tomate est causée par un excès de doses des produits
phytosanitaires qui peuvent être dus à des problèmes techniques et/ou une mauvaise conduite
des traitements.
Commentaire :
La prise de décision se base essentiellement sur les données de la fiche d’observation effectuée
sur la culture par les techniciens.
Pour les ravageurs, le piégeage (piégées jaunes, piégées delta) apporte une aide
complémentaire dans l’analyse du risque. Généralement le choix de l’action dépend du type du
ravageur, de son stade de développement le plus dominant (œufs, larve, pupe ou adulte), de
l’évolution de la population, des conditions climatiques, de la présence et l’importance des
ennemis naturels et les interventions entreprises précédemment.
Pour les maladies les plus importantes, la détection des premiers foyers est d’une
importance primordiale pour pouvoir maîtriser la situation.
Les traitements utilisés sont généralement des traitements préventifs, mais s'il y a
l'apparition d'une maladie on applique un traitement curatif. Pour chaque maladie on utilise
plusieurs matières actives pour éviter la résistance.
11. Récolte
Duroc consacre toute la tomate cerise produite dans ses domaines à l’export après
conditionnement dans sa propre station à Duroc 1, donc les fruits sont récoltés avant leur
maturité totale.
Au sein de duroc14, la récolte a débuté le 08/10/2016 et elle va finir à la fin de la
compagne (le mois 6). La récolte se réalise sous conditions du degré de coloration, de calibre
et de la présence ou non du pédoncule.
Estimation de rendement
X = densité x nombre de bouquet par plante x nombre de fruit par bouquet x poids de
bouquet
X = 36000 x 30 x 0,110 = 120 000 Kg.
Avec :
X : rendement souhaitée.
Densité : 36000 plantes.
Nombre de bouquet par bouquet : 30 bouquets.
Nombre de fruit par bouquet : 10 fruits.
Poids de bouquet : 0,110 Kg.
DUROC est une société qui conditionne sur demande. En effet, le directeur de la
station du conditionnement reçoit un programme hebdomadaire contenant les quantités des
produits demandés par chaque marché. A son tour, et en coordination avec le directeur
technique, commande aux chefs des domaines les caractéristiques du fruit qu’il faut récolter :
Le degré de coloration,
Le calibre,
La présence ou non du pédoncule.
La cueillette se fait manuellement et s’étale sur plusieurs mois une fois tous les trois
jours, selon les conditions climatiques et suivant les besoins du marché. Chaque ouvrière
dispose d’un seau et d’un ticket qui permet de désigner la caisse de récolte remplie par cette
ouvrière (traçabilité).
Les fruits destinés à l’emballage ne doivent présenter aucune sorte d’anomalie, un agréage
primaire est fait dans le quai pour déterminer le taux des défauts majeurs (éclatement,
blessures, nécrose apicale,…) et mineurs (collet vert, coloration avancée,…).
On note qu’au niveau de tous les domaines Duroc la tomate cerise est destinée à l’export ce
qui nécessite de faire la récolte avant la maturité totale des fruits. Parfois la récolte se fait
pendant toute la journée, or il est conseillé de ne la faire que le matin quand le climat est plus
favorable.
On note aussi que le rendement moyen de la récolte d’une ouvrière est de 20 à 24 caisses par
jour selon la variété récoltée. Et pour améliorer ce rendement, la société récompense chaque
ouvrière qui dépasse cette moyenne par 3 DH par caisse de surplus.
Avant chaque opération de récolte les ouvriers doivent désinfecter leurs mains par une
solution désinfectant à base de l’eau de javel ou d’alcool.
Commercialisation de la production
Commentaire :
Le tonnage visé pour l’export est de 100 tonnes/ha et 20 tonnes pour l’écart de triage.
- Duroc 14 fait partie du groupe DELASSUS où - La main d’œuvre pas suffisamment qualifiée (la
DUROC est le plus grand producteur de la majorité des ouvriers est occasionnelle).
tomate cerise du bassin méditerranéen (dispose
- Quelques serres ont été sévèrement attaquées
d’un grand investissement).
par Tuta absoulta.
- Les normes de qualité sont certifiées
- La qualité de l’eau des puits est un peu salée, ce
GLOBALgap.
qui cause des problèmes dans l’application du
- La modernisation dans le domaine agricole programme de fertilisation.
(utilisation de nouvelles technologies dans - L’eau de drainage n’est pas récupérée vue qu’il
l’irrigation et la fertilisation). est contaminé par le bactériose (pas d’économie
de l’eau).
- La disponibilité d’un climat favorable et
d’une source hydrique importante. - Présence de grands concurrents sur le marché
(Azura groupe et Domaines Cherkaoui).
- La maîtrise de la gestion et le
fonctionnement de l’exploitation (cadres
qualifiés).
Recommandation :
Réaliser des séances de formation concernant les pratiques culturales pour améliorer la
qualité du travail.
Assister sur les ouvriers de traitement pour maitre leurs équipements de protection, si
non les pénaliser (réduction de salaire, arrêt de travail temporaire).
Ces tâches m’étaient faciles à réaliser vue que j’étais capable d’identifier les symptômes de
chaque maladie et de maitriser les techniques de ces opérations. Toutefois, j’aurais aimé que
l’encadrant de stage me confit d’autres tâches ou responsabilités pour apprendre et maitriser
d’autres techniques.
A l’issue de ce stage ; et concernant les tâches que j’ai effectué dans le contrôle des maladies,
j’estime que je suis capable de proposer des conseils techniques auprès des producteurs.
Conclusion
Ce stage était une occasion pour moi d’affronter le travail de terrain, il m’a permis d’avoir une
idée générale sur la gestion de l’exploitation et de connaitre les techniques de la culture hors-
sol, cette technique est plus avantageuse que les cultures sur sol : élimination des problèmes
liés au sol (pathogènes, salinité, non arable), économie d’eau et d’engrais minéral, gain de
précocité, produit de meilleure qualité commerciale, augmentation du rendement.
Mais, malgré cela, les cultures hors sol demandent plus de contrôles, de mesures et
d’interventions audacieuses et décisives, surtout en ce qui concerne la gestion de la main
d’œuvre qui est un facteur très important et critique pour la réussite d’une culture.
Au sein de l’exploitation, le maintien de la main d’œuvre permanente et spécialisée reste un
problème à résoudre par la société ; surtout l’ignorance des ouvriers de la bonne conduite de
quelques pratiques culturaux (effeuillage, couchage, …) qui contribue à la propagation des
maladie, par exemple pendant l’effeuillage ; les ouvriers laissent des chicots sur plants, ce qui
induit à l’apparition de botrytis.
Le stage s’est déroulé dans des bonnes conditions, cependant la durée n’était pas assez
suffisante pour assister à toutes les étapes de la production de la tomate cerise.
Annexe
JOURNAL DE BORD