V3 - Emotions Et Pratiques Sportives - Novembre 2023

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Psychologie du sport

Emotions et pratiques sportives

AKOUL MUSTAPHA © NOVEMBRE 2023 1


Pratique sportive et gestion des
émotions.

Rappel
Au centre du cerveau émotionnel,
l’amygdale interprète le stress. Face
à une menace extérieure (réelle ou
imaginaire) elle prépare le corps et
débranche le cerveau préfrontal où
s’élabore le langage et la pensée.

Le cerveau perd le contrôle de


l’action. Rien ne peut plus canaliser
les émotions : ni volonté, ni recul, ni
raisonnement.

2
L’émotion comme intelligence

 Comme le rappelle SCHREIBER


(2003), l’intelligence émotionnelle
peut se mesurer à l’aide du «
quotient émotionnel » ;

 Elle s’articule autour de quatre


fonctions essentielles (MAYER,
SALOVEY et col, 2000)

3
Quatre fonctions de l’intelligence
émotionnelle :
 L’aptitude à identifier son état
émotionnel et celui des autres;

 L’aptitude à comprendre le
déroulement naturel des
émotions;

 L’aptitude à raisonner sur ses


propres émotions et celles des
autres;

 L’aptitude à gérer ses émotions


et celle des autres.

D’après (MAYER, SALOVEY et col, 2000)

4
En sport le stress peut déclencher des
états émotionnels très négatifs

A l’instar des émotions, les conséquences du stress se


répartissent en trois catégories :

les conséquences physiques comme l’hypertension, l’ulcère duodénal,


les troubles gastro-intestinaux, l’asthme, les maux de tête, la bouche et
la gorge sèche, les allergies, les problèmes de la peau comme l’eczéma,
letc.

les conséquences comportementales comme l’apparition de tics, la


tendance à se ronger les ongles, se gratter la tête, se tripoter les
cheveux, marcher de long en large mais aussi l’augmentation de la
consommation d’alcool, de tabac, de médicaments, etc.

les conséquences cognitives comme la déconcentration, la dépression,


l’irritabilité, l’agressivité, etc.
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L’émotion joue un rôle important
dans la performance.

 L’émotion entretient des


rapports étroits avec la
motivation.

 L’émotion, comme la
motivation, mobilise la
personne. Elle peut
faciliter ou au contraire
entraver l’activité.

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L’EMOTION ET LA
PERFORMANCE SPORTIVE

7
La stimulation
 Un état physiologique qui permet à l’individu
d’être en alerte et en état d’activation
psychologique

 Implique le fonctionnement du système


nerveux autonome

 La réaction de notre corps pour nous préparer


« à persévérer ou à abandonner »

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La notion d’activation

 La notion d'activation a été introduite pour rendre compte du


constat selon lequel l'organisme ne fonctionne pas à tout instant
selon la même intensité.

 Le niveau d'activation est affecté par de nombreux facteurs :

 On peut citer certains stresseurs tels que l'effort


physique, la température de l'air, ou des drogues telles
que la caféine,
 Egalement des émotions comme la peur, l'anxiété,
l'amour, la surprise, ou tout simplement l'intérêt.

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Le stress

 La réaction non-spécifique du corps à n’importe


quelle exigence qu’on lui impose

 Une réaction sans émotion du corps dans une


circonstance difficile

 Le stress peut être positif ou négatif, selon


l’interprétation personnelle que l’individu se fait de
la situation
– Stress euphorisant (ex., gagner à la loterie)
– Détresse (ex., après avoir échoué à un examen)

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L’anxiété

 La tension et l’inquiétude sont générées par l’état de


détresse
 Un état d’humeur ayant une connotation négative et
qui se caractérise par un sentiment d’inconfort et de
nervosité
 Deux formes d’anxiété :
– Trait d’anxiété : une caractéristique de la
personnalité
– L’état d’anxiété : renvoie à un « sentiment
immédiat » d’anxiété spécifique à une situation

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Anxiété (suite)
Deux composantes de l’état d’anxiété :

L’état cognitif d’anxiété (composante psychologique


causé par la crainte de l’échec ou la crainte
d’une évaluation sociale négative l’inquiétude
est souvent le résultat de cet état d’anxiété
« Je peur de perdre »
L’état somatique d’anxiété (composante physique)
engendre des réactions physiologiques « Je me
sens nerveux avant une compétition
importante »

12
La relation entre la
performance sportive et
l’anxiété

13
Activation : U- inversé
L'hypothèse la plus fréquemment retenue est la loi de Yerkes et
Dodson (1908), dite loi du U- inversé, selon laquelle :
Activation et performance seraient reliées par une courbe à optimum.

Figure. 1
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L’anxiété précompétitive
 L’anxiété cognitive et somatique à l’approche de la compétition

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L'état compétitif d'anxiété

Cognitive

18

Somatique

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1 sem 2 jours 1 jour 2 heures 30 min x de
Début
l’épreuve

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L’effet de l’anxiété précompétitive sur la
performance

Élevé
 La relation entre l’anxiété
somatique et la
performance prend la forme

Performance sportive
d’u U inversé

 La relation entre l’anxiété


cognitive et la performance
sportive semble être linéaire
et négative
Bas
Bas Élevé
État d’anxiété

16
Niveaux d’activations et types de
sports
 Un haut niveau d'activation est
essentiel pour les activités
globales, sollicitant rapidité,
endurance et force;
EXP : (Course de vitesse,
Haltérophilie, Lancer de poids ou
de marteau, sports de combats…)
 Un haut niveau d'activation est
néfaste pour les habiletés
complexes, nécessitant des
mouvements musculaires fins, de
la coordination, de la
concentration, de l'équilibre
EXP : ( Gymnastique rythmique, tir
à l’arc, saut en hauteur,
gymnastique au agrès). D’après LANDERS et BOUTCHER (1986).
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Les états méta-motivationnels

 Les sujets en état télique


préfèrent les faibles niveaux
d'activation, présentent des
comportements très planifiés;

 Les sujets en état paratélique à


l'inverse recherchent les hauts
niveaux d'activation, et leurs
comportement sont ludiques et
spontanés;

 Ces états méta-motivationnels ne


sont pas stables, et un sujet
donné est susceptible de passer
brusquement de l'un à l'autre.

Sport Books Publisher 18


Relations entre activation et affect, en
fonction de l'état méta-motivationnel

Un affect peut être positif ou négatif (c'est-à-dire qu'il a une résonance agréable ou
désagréable pour l'individu), et il peut être soit facilitant, soit débilitant.

Apter (1982); Cité par Delignières, (1998). « Emotion et performance sportive ». In P. Fleurance (Ed.), Entraînement mental
et sport de haute performance (pp. 107-119). Paris: Editions INSEP.
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Résumé
 Une augmentation de l’anxiété somatique engendre une
meilleure performance sportive jusqu’à un niveau
optimal ; ceci suggère qu’un athlète devrait essayer
d’augmenter son anxiété somatique jusqu’au point
optimal, en se préparant mentalement

 Plus le niveau d’état cognitif d’anxiété de l’athlète est


bas, meilleure sera sa performance sportive ; sachant
ceci, les athlètes devraient apprendre à réagir aux
symptômes liés à l’état cognitif d’anxiété.

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Les symptômes de l’état cognitif
d’anxiété
Liste de contrôle des symptômes de « détresse »

Mains moites ______ Besoin d’uriner souvent ______

Rythme cardiaque élevé ______ Muscles tendus ______

Bouche sèche ______ Diarrhée ______

Respiration plus rapide ______ Nausée ______

Incapacité à se concentrer ______ Sentiment de fatigue ______

Mains tremblantes ______ Distorsion de la voix ______

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Les interventions de la relaxation (1/3)

 Relaxation musculaire progressive (RMP)

– Prend initialement un peu de temps à mettre en place,


mais avec de la pratique peut se fait en quelques minutes
– Particulièrement utile la veille d’une compétition
importante
1. Asseyez-vous ou couchez vous de façon confortable
2. Inspirez, contractez un groupe musculaire spécifique
pendant environ 5 secondes ;
3. Expirez, relâchez la tension des muscles et concentrez-vous
sur la sensation de relaxation
4. Répétez la procédure pour plusieurs groupes musculaires

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Les interventions de la relaxation (2/3)

 L’imagerie « mentale » positive

– Requiert de la pratique avant de


devenir efficace

1. Fermez les yeux et imaginez que vous êtes en


train de bien réussir dans l’environnement qui
est source d’anxiété
2. Imaginez les sentiments positifs associés à cette
performance réussie

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Les interventions de relaxation (3/3)

 Les pensées positives (instant)

– Se rassurer avec des pensées ou des déclarations


positives
– Exemple :
– « Je suis bon au tir au but »
Contre
– « Que penseront l’entraîneur ou mes coéquipiers si
je manque ce but ? »

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Emotions, pratiques et performances sportives

AKOUL MUSTAPHA
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