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Chapitre I.

Définitions :

Le personnel
Le personnel comprend toutes les personnes employées par l'entreprise et liées avec elle par
un contrat de travail (écrit ou verbal).

I. Le contrat de travail :
Le contrat de travail est une convention par laquelle l'une des parties appelée travailleur ou
salarié s'engage à fournir à l'autre partie appelée employeur ses services personnels sous la
direction et le contrôle de celle-ci, moyennant une rémunération.
La relation de travail est prouvée par tous moyens.

La convention collective de travail est un accord relatif, aux conditions de travail, conclu
entre, d'une part, des employeurs organisés en groupement ou agissant individuellement et
d'autre part, une ou plusieurs organisations syndicales de travailleurs.
Elle doit être écrite à peine de nullité.

II. Durée du travail


La durée du travail effectif ne peut excéder 48 heures par semaine ou une limitation
équivalente établie sur une période de temps autre que la semaine sans que la durée de cette
période ne puisse être supérieure à une année.
Cette durée peut être réduite sans qu'elle puisse être inférieure à 40 heures par semaine ou une
limitation équivalente établie sur une période de temps autre que la semaine et ne dépassant
pas une année et ce, par les conventions collectives ou par des textes réglementaires, pris
après consultation des organisations syndicales des employeurs et des travailleurs.

III. Distinction entre salaire et appointement

Le salaire est la rémunération attribuée en contrepartie d'un travail manuel généralement lié à
la production et calculé en fonction du travail fourni alors que les appointements représentent
les sommes allouées forfaitairement, en général par mois, au personnel qui ne concourt pas
directement à la production (personnel administratif et cadres).

Cette distinction ne recouvre plus en fait aucune réalité juridique et a beaucoup perdu de sa
signification avec la généralisation de la mensualisation.
IV. Les mentions d’un bulletin de paie :

L'employeur doit délivrer aux travailleurs à l'occasion du paiement de leur rémunération, une
pièce justificative dite "bulletin de paie" indiquant :

1. le nom et l'adresse de l'employeur ou la raison sociale de l'établissement;


2. le numéro sous lequel l'employeur verse ses cotisations à la Caisse de sécurité sociale;
3. le nom du salarié et l'emploi occupé par lui ou la qualification professionnelle telle qu'elle
résulte des dispositions légales ou réglementaires, des conventions collectives, des
sentences arbitrales ou des décisions des commissions paritaires prévues à l'article 42 du
présent code ainsi que son numéro d'immatriculation à la Caisse de sécurité sociale;
4. la période et le nombre des heures ou des journées de travail auxquels correspond la
rémunération versée, en distinguant les périodes payées au taux normal de celles qui
comportent une majoration au titre des heures supplémentaires, le taux du salaire de base
horaire, journalier, hebdomadaire ou mensuel, ou s'il s'agit de travail à la tâche ou aux
pièces, les prix unitaires de façon et le nombre de pièces confectionnées pour chaque prix
ou tous autres éléments de calcul du salaire correspondant à la nature du travail accompli;
5. l'énumération des indemnités et avantages s'ajoutant au salaire et leurs montants;
6. le montant de la rémunération brute due au travailleur;
7. la nature et le montant des retenues opérées sur la rémunération brute;
8. le montant de la rémunération nette perçue effectivement par le travailleur;
9. la date de paiement de la rémunération.
Chapitre II : Les éléments constitutifs du salaire brut

I. Le salaire de base

Le salaire de base correspond au salaire brut avant déduction des cotisations sociales. Il ne
comprend ni les primes ni les heures supplémentaires.
Le salaire de base est librement fixé par l’employeur et le salarié dans le contrat de travail ou
par décision de l’employeur, sous réserve de respecter les règles légales et conventionnel:
 Règles relatives au Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance SMIC.
 Salaires minimaux et éléments de rémunération prévus par la convention collective.
applicable à l’entreprise.
 Principe d’égalité de rémunération entre les sexes.
 Principe de non-discrimination.

Salaire de base = Taux horaire normal x Nombre d'heures effectuées

II. Heures supplémentaires / heures complémentaires :

Les heures accomplies par les salariés à temps au-delà de la durée de travail prévue dans le
contrat est une heure complémentaire.

Sont considérées comme heures supplémentaires les heures de travail effectuées au delà de la
durée hebdomadaire normale.

Ces heures sont rémunérées par référence au salaire de base horaire majoré selon les taux
suivants :

- pour le régime de travail à plein temps de 48 heures par semaine: 75%;

- pour les régimes de travail à plein temps inférieurs à 48 heures par semaine : 25% jusqu'à
48 heures et 50% au delà de cette durée;

- pour les régimes de travail à temps partiel : 50%.

III. Les primes et gratifications

Une prime est une somme versée au salarié en plus de son salaire.
Elle a pour but de récompenser un salarié, de le motiver ou encore de tenir compte des
conditions de travail.
Les primes peuvent être annuelles ou mensuelles.
Pour le calcul des heures supplémentaire, les primes sont incluses si les sommes qui
constituent la contrepartie directe du travail effectué ou inhérentes à la nature du travail :
 les primes pour travail du dimanche et des jours fériés.
 les primes de danger, d’insalubrité, de pénibilité.
 les primes de rendement directement liées au travail individuel ou collectif du salarié.
 les primes d’assiduité.
 les gratifications annuelles.
La gratification est une compensation financière bénévole de l'employeur à un stagiaire mais
son paiement devient obligatoire dès lors qu'au cours d'une année, ce dernier a passé 309
heures au sein de l'entreprise. Pour calculer la gratification, l'employeur doit faire le décompte
du nombre d'heures de présence effective du stagiaire.

IV. Avantage en nature

L’avantage en nature est une prestation fournie par l’employeur au salarié, pour son usage
privé, à titre gratuit, ou moyennant une participation inférieure à leur valeur réelle. Cette
prestation est :

 Élément du salaire brut.


 Figure sur le bulletin de salaire et il est soumis aux cotisations sociales.
 Compris dans le salaire imposable: les avantages en nature sont imposables à l’impôt
sur le revenu.

V. Salaire brut

Le salaire brut se compose du salaire de base plus les heures supplémentaires /


complémentaires plus les primes, avantages en nature moins les retenues pour absence.

Salaire brut = Salaire de base + heures supplémentaire + primes +


avantages en nature - retenues pour absence
Chapitre III. Distinction entre Salaire brut, salaire net

I. Salaire net :

Le salaire brut est constitué par l'ensemble des éléments de la rémunération avant toute
retenue.
Le passage du salaire brut au salaire net s'effectue en déduisant du salaire brut les retenues
sociales à la charge de l'employé (précompte social) et l'impôt sur le revenu du salarié retenu
par l'employeur :

Salaire brut social


- Cotisations sociales à la charge du
salarié
= Brut fiscal

- Retenue d'impôt sur le revenu

= Salaire net

II. Charges sociales et fiscales liées au salaire

Il est dû sur les salaires des charges sociales, l'impôt sur le revenu du salarié retenu à la source
par l'employeur et des impôts mis à la charge de l'entreprise.

1. Charges sociales

Les charges sociales sont réparties entre employés et employeurs. Elles sont mises à la charge
de l'employé par un mécanisme de retenue à la source.

Les cotisations dues par l'employé sont retenues mensuellement par l'employeur sur les
bulletins de paie.

Le taux de cotisations égal à 25,75% est réparti comme suit :

 Une cotisation salariale se calcule sur la base du salaire brut imposable au taux de 9,18%.
 Une cotisation patronale constituant des cotisations pour la couverture des allocations
familiales calculées sur la base du salaire imposable au taux de 16,57%.

Accident de travail :

Le paiement des taux des Accident de travail supporté par l'employeur et dont le taux
varie selon le secteur de 0,4% jusqu'à 4%
La totalité des cotisations à la charge de l'employeur et celles retenues sur les salaires sont
versées trimestriellement à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (C.N.S.S) jusqu'au 15 du
mois qui suit le trimestre soit :

- le 15 janvier de l'année n + 1 pour le 4ème trimestre de l'année n,

- le 15 avril de l'année n + 1 pour le 1er trimestre de l'année n + 1,


- le 15 juillet de l'année n + 1 pour le 2ème trimestre de l'année n + 1,
- le 15 octobre de l'année n + 1 pour le 3ème trimestre de l'année n + 1.

Les cotisations au titre des accidents de travail sont dues par l'employeur et versées à la CNSS
en même temps que les autres cotisations. Elles sont variables d'une entreprise à une autre en
fonction du secteur d'activités.

2. Retenue à la source au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques


dû par le salarié

L'impôt sur le revenu est déterminé sur la base d'un barème.

Barème de L’IRPP Nouveau barème de la CSS

Tranche de revenu Taux d’impôt Tranche de revenu Taux d’impôt


0……………..5000 D 0% 0…………….5000D 1%
5000 D …20000D 26% 5000D…………20000D 27%
20000D….30000D 28% 20000D………….30000D 29%
30000D….50000D 32% 30000D……………50000D 33%
≥= 50000D 35% ≥ = 50000 D 36%
 Déductions communes :
Selon l’article 40 de la loi de finance 2018 s’applique :

 La déduction de chef de famille passe 150D à 300 D à partir du 1 er janvier


2019 du point de vue fiscale, est considère chef de famille selon le code de
L’IRPP et L’IS :
 L’époux (marie)
 Le divorce
 Le veuf ou la veuve même sans enfants à charge.
 L’déportant ou l’adoptante.
 Compte tenu de ce qui précède, n’est pas considère comme chef de famille et ne
bénéfice d’aucune déduction :
 Le célibataire ou la célibataire le divorce ou la divorce qui n’a pas la garde des enfants
 La femme durant le mariage (sauf si elle dispose d’un revenu alors que son mari ne
dispose d’aucun revenu)
 L’époux qui ne dispose pas d’une source de revenu. Dans ce cas, l’épouse acquiert la
qualité de chef de famille au cas où elle réalise des revenus.

 La déduction d’enfant à charge :


 (100dt a partir de 2019) pour le premier enfant
 (100dt a partir de 2019) pour le second
 100dt a partir de 2019) pour le troisième

A condition qu’ils soient âge de mois de 20 ans à partie du 1 er

Janvier 2019, 100D par chaque enfant.

 La déduction de l’enfant handicape passe de 1200 D quel que soit l’âge et à


partie du 1er janvier 2018 le montant sera 2000 D.
 La déduction d’étudient non boursier 1000D / enfant âge inferieur ou égale 25
ans.
 Parent à charge 150 D par chaque parent.
 Assurance vie : maximum 10000 par an.
 Intérêt / emprunt / logement : montant annuel des intérêts.
 Prêt universitaire des enfants étudiants : montant annuel rembourse par le
parent salaires.

2. Charges fiscales :
L'employeur doit en outre mensuellement payer sur la base du total des salaires bruts du mois
- La taxe de formation professionnelle (TFP) :
La taxe sur la formation professionnelle est une taxe payes par tout employeur régime réel
mensuellement à la recette des finances, la base de calcul est l’ensemble du salaire brut
mensuel de l’entreprise.

Il ya 2 taux de la taxe sur la formation professionnelle :

 1% pour l’entreprise industriel.


 2% pour l’entreprise commerciale et de service.

Formule
TFP = 1% ou 2% * Salaire brut

- Le FOPROLOS (Fonds pour la promotion des logements sociaux) :

Au terme de l’article 1 de la loi 77 – 54 du 03 aout (10). Le FOPROLOS est une taxe payée
par l’employeur soumis au régime réel sur la total des salaires brut, Le Taux des FOPROLOS
= 1% pour toute entreprise quelle que soit sa nature d’activité, industriel, commerciale, de
service.

Formule :

FOPROLOS = 1% * le salaire brut


III. Paiement des salaires et des charges sociales et fiscales sur salaires

1. Paiement des salaires

Les salaires sont payés en fin de période, généralement le mois 3. Ils peuvent donner lieu à un
ou plusieurs acomptes. Le salarié peut aussi bénéficier d'une avance ou d'un prêt retenu par
fraction sur plusieurs mensualités. Le salaire peut aussi faire l'objet d'une saisie arrêt par les
tiers entre les mains de l'employeur.

a. Acompte sur salaire

Un acompte est une somme versée à un personnel, à valoir sur le salaire ou appointement dû
au titre du mois.

L'acompte est comptabilisé au débit du compte «421 Personnel - avances et acomptes» par
le crédit d'un compte de trésorerie.

Les acomptes sont normalement retenus sur la paie du même mois et se trouvent de ce fait
soldés.
b. Les avances ou prêts
Aux termes de l'article 150 du code de travail, tout employeur qui fait une avance (ou un prêt)
à son employé ne peut se rembourser qu'au moyen de retenues successives ne dépassant pas le
1/10 du montant des salaires dus.

Les avances sont donc des sommes prêtées au personnel, remboursables par le moyen de
plusieurs retenues sur appointements et salaires.

Les avances sont portées au débit du compte «421 Personnel - avances et acomptes» par le
crédit d'un compte de trésorerie lors du paiement.

Au moment de la retenue, l'avance est créditée pour venir en moins du montant du salaire
net dû.

C. Saisie - arrêt (‫ )ﺔﻠﻘﻋ ﺔﻴﻔﻴﻗﻮﺗ‬sur salaires


Les salaires peuvent faire l'objet d'une saisie - arrêt entre les mains de l'employeur au profit
d'un tiers créancier du salarié dans la limite de ce qui est saisissable (articles 151 et 151-2 du
code de travail et article 354 du code des procédures civiles et commerciales).

La quote- part du salaire saisie est portée au crédit du compte «427 Personnel - oppositions»
en attendant son versement au tiers bénéficiaire.

D. Rémunérations dues au personnel


Les rémunérations nettes à payer sont portées au crédit du compte «425 Personnel -
Rémunérations dues». Lors du paiement, le compte «425 Personnel - Rémunérations dues»
est débité par le crédit d'un compte de trésorerie.

2. . Liquidation des charges sociales et fiscales

a) Les cotisations sociales sont payées trimestriellement jusqu'au 15 du mois qui suit le
trimestre
b) Les charges fiscales sur salaires sont payées mensuellement :

- jusqu'au 15 du mois qui suit le mois d'imposition pour les personnes physiques,

- jusqu'au 28 du mois qui suit le mois d'imposition pour les personnes morales.
Chapitre IV. DOCUMENTS ET TRAITEMENTS RELATIFS A LA PAYE.
1. . Structure d'un bulletin de paye.

C'est un document obligatoire remis par l’employeur au salarié, établi chaque fin de mois en 2
exemplaires.
Le bulletin de paye est simplifié pour les PME.

Il est destiné à l'information du salarié qui doit le conserver durant toute sa vie active.

2. Livre de paye ou journal des salaires.

C’est un document récapitulatif des payes mensuelles de l’entreprise.

Les traitements comptables des charges de personnel sont réalisés à partir du Journal des
Salaires (totalisation) sous la forme papier ou informatique.

3. Organisation des traitements relatifs à la paye.

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