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Les Nouvelles Sociologies - Corcuff
Les Nouvelles Sociologies - Corcuff
2. Éclairages ethnométhodologiques
2.1 L’ethnométhodologie d’Harold Garfinkel
2.2 Déplacements
ISBN : 978-2-200-27326-2
SOCIOLOGIES CONTEMPORAINES
Entre le collectif et l’individuel
3e édition actualisée
sous la direction de François de Singly
Depuis leurs débuts, les sciences sociales se débattent avec toute une
série de couples de concepts, comme matériel/idéel, objectif/subjectif ou
collectif/individuel. Ces paired concepts, selon l’expression de Reinhard
Bendix et Bennett Berger1, tendent à nous faire voir le monde social de
manière dichotomique, nous invitant à choisir un camp (le collectif
contre l’individuel ou le subjectif contre l’objectif). Or, quelques-uns des
concepts sociologiques travaillés et discutés en France au cours des
années 1980-2010, dans des créations originales ou dans des
appropriations de travaux étrangers plus ou moins anciens, ont justement
fourni des ressources pour déplacer de telles oppositions routinisées. On
parlera alors de « nouvelles sociologies », bien qu’elles ne constituent
qu’une petite part des sociologies actuelles.
La galaxie composite des nouvelles sociologies révèle des
dissemblances comme des ressemblances. Leurs proximités tendent à les
faire participer à ce qu’on appellera un relationnalisme méthodologique,
distinct des programmes plus classiques du holisme méthodologique et
de l’individualisme méthodologique. Le langage dit constructiviste
(autour du schéma de « la construction sociale de la réalité ») a joué un
rôle important, mais non exclusif, dans cette galaxie.
Dans le cas des sciences sociales en tout cas, Max Weber a noté
l’impossibilité d’« une connaissance de la réalité dépourvue de toute
présupposition »; les savoirs sociologiques se constituant « à partir de
points de vue spécifiquement particuliers26 ». Parmi les présupposés à
l’œuvre dans les enquêtes sociologiques, il y a ce que Weber nommait
« les idées de valeur culturelles avec lesquelles nous abordons la réalité
concrète » (ibid.). On pourrait ajouter les présupposés anthropologiques,
au sens philosophique de conceptions de la condition humaine. Cela n’est
toutefois pas toujours bien perçu par les sociologues contemporains, à
cause de la croyance scientiste à une totale autosuffisance des logiques
scientifiques, indépendamment des présupposés que la sociologie a pu
hériter de l’histoire philosophique de ses concepts comme des
présupposés susceptibles de laisser une empreinte non-consciente sur
chaque sociologue au cours de sa vie. De temps en temps discutée, cette
question demeure toutefois largement en suspens parmi les nouvelles
sociologies relationnalistes. Pourtant, on verra, dans la suite de l’ouvrage,
que dans les lunettes des nouvelles sociologies, comme dans celles des
sociologies plus classiques27, des présupposés anthropologiques peuvent
être repérés.
Ainsi la sociologie se nourrirait notamment, le plus souvent
implicitement, d’a priori propres à des anthropologies philosophiques. Il
s’agit de présupposés quant aux propriétés des humains et de la condition
humaine, ne dérivant pas seulement de la connaissance empirique mais
contribuant aussi à l’orienter. Par exemple, les sociologues tendent à
doter a priori les humains étudiés de qualités anthropologiques à travers
les connotations de certains termes de base de leur vocabulaire :
« intérêts », « calcul », « stratégies », « dispositions », « habitudes »,
« désirs », « passions », « plaisirs », « identités », « compétences »,
« imaginaire », « amour », etc. Ces présupposés ne relèveraient pas en
général d’un choix, mais seraient associés à l’histoire des concepts et des
techniques utilisés par les chercheurs. Ils ne seraient pas, dans le travail
d’un même sociologue, nécessairement cohérents entre eux, mais se
révéleraient souvent plus hétérogènes, car issus des sources diverses à
partir desquelles un chercheur « bricole » ses outils d’analyse.
Reconnaître cette part anthropologique du regard scientifique, ce n’est
pas nier l’autonomie de la science, mais repérer des éléments extra-
scientifiques qui contribuent à orienter son regard et à le pré-structurer.
Cela n’écrase pas la dynamique de production scientifique de savoirs,
mais cela contribue à délimiter le domaine de validité des connaissances
produites.
Afin de mieux assurer la rigueur scientifique de sa démarche, le
sociologue est alors amené à emprunter les chemins de la réflexivité
sociologique. Une double voie est susceptible de s’ouvrir : 1) mieux
localiser la pertinence scientifique de ses analyses par le retour réflexif
sur ses propres présupposés (de manière individuelle et/ou collective, via
« les contrôles croisés » produits par la discussion scientifique); et 2)
méthodologiser les questions anthropologiques, en faisant varier les
modèles sociologiques empruntant à des hypothèses anthropologiques
variées. Dans cette double perspective, un dialogue avec la philosophie
pourrait s’avérer utile.
On passera en revue les principaux cadres théoriques des nouvelles
sociologies relationnalistes à travers quatre chapitres : le premier chapitre
se focalisera sur des recherches allant des structures sociales aux
interactions; le deuxième chapitre s’intéressera à des sociologues faisant
le chemin inverse; le troisième chapitre sera consacré aux groupes
sociaux; et le quatrième et dernier chapitre traitera des sociologies des
individus.
Les ressources théoriques mises en œuvre par Elias dans des enquêtes
historiques et empiriques révèlent, comme tout outillage conceptuel, des
points aveugles.
Tour d’abord, Elias accorde une place centrale à l’historicité : les
hommes, leurs modes de relations et les formes de sensibilité qui leur
sont associées sont des produits historiques, dont les caractéristiques
varient en fonction des époques. Cette historicité n’est pas conçue de
manière finaliste, c’est-à-dire que l’histoire des sociétés humaines n’est
pas orientée par une fin donnée à l’avance. Pour lui, l’histoire de
l’humanité est « née de multiples projets, mais sans projet, animée de
multiples finalités, mais sans finalité7 ». Toutefois, en se focalisant sur
une tendance historique principale, son approche garde une tonalité
évolutionniste propre à une des façons seulement d’envisager l’histoire;
la plus courante vraisemblablement dans les sciences sociales, mais aussi
la plus routinisée. Emprunter un tel schéma évolutionniste, c’est tendre à
réduire les mouvements des histoires humaines à une vision uni-
directionnelle (à une seule direction) et uni-dimensionnelle (les
différentes dimensions d’une société évoluant globalement dans cette
direction). C’est ce qui amène Elias à défendre « une théorie objective de
l’évolution de la société » (ibid.) et à penser l’histoire occidentale à
travers la catégorie homogénéisante de « processus de civilisation ».
Privilégiant la longue durée, le global et l’unité supposée du mouvement
historique, il est alors moins sensible à l’hétérogène, à l’erratique, au
discontinu et au contradictoire dans le travail de l’histoire.
Que dire, en second lieu, de la notion d’interdépendance vis-à-vis de
celle d’interaction de face-à-face, et donc quelle est sa place quant à
l’opposition macro/micro en sociologie? La notion d’interdépendance
englobe des formes de relations qui vont des plus macro (le marché
économique mondial) au plus micro (une partie de cartes), en tentant de
déplacer cette opposition. Mais elle le fait en restant davantage attachée
au pôle macro-social. Ainsi elle continue à donner une primauté au tout
par rapport aux parties dans l’étude d’une unité sociale, y compris pour
les plus petites unités comme une partie de cartes, où la notion de
configuration vise « la figure globale toujours changeante que forment
les joueurs8 ». Ce qui amène Elias à polémiquer avec « les théories de
l’action et de l’interaction », qui seraient incapables d’accéder « aux
aspects des rapports humains qui fournissent le cadre à leurs
interactions9 ».
Mais la notion d’interdépendance peut-elle se substituer complètement
à celle d’interaction comme le suggère Elias? Il ne semble pas. Si elle
met en lumière des chaînes d’interrelations bien plus larges que les
interactions directes entre individus (le paysan brésilien et l’agent de
change new-yorkais ne seront vraisemblablement jamais réunis dans une
interaction de face-à-face), elle est moins sensible à la fluidité de
certaines situations de la vie quotidienne, dont les sociologies
interactionnistes montrent qu’elles peuvent contribuer à faire, à défaire et
à déplacer les interdépendances déjà constituées. La notion
d’interdépendance, malgré toute sa portée, est loin d’avoir épuisé la
difficile question de l’articulation entre le macro et le micro.
Certaines questions posées par la notion d’interdépendance ont été
reprises dans un autre cadre conceptuel en essor dans la sociologie
française depuis les années 1990, dans le sillage américain : la sociologie
des réseaux développée notamment par Alain Degenne et Michel Forsé10
ou Emmanuel Lazega11. Cet « interactionnisme structural », se
réclamant notamment d’un des fondateurs de la sociologie allemande,
Georg Simmel (1858-1918), équilibre autrement qu’Elias les rapports
entre logique interactionniste et logique structurale, en donnant
davantage de place que lui à l’action individuelle inscrite dans un
ensemble de liens directs et indirects (« le réseau »).
2. Le constructivisme structuraliste de Pierre Bourdieu (1930-
2002)
Habitus et champ
Violence symbolique
Dans la vie sociale (et les champs) ne s’expriment pas seulement des
rapports de forces, mais aussi une violence symbolique, qui sera
également intériorisée dans les habitus. Ainsi les diverses formes de
domination, à moins de recourir exclusivement et continûment à la force
physique, doivent être légitimées, reconnues comme légitimes, c’est-à-
dire prendre un sens positif ou en tout cas devenir « naturelles », de sorte
que les dominés eux-mêmes adhèrent à l’ordre dominant, tout en
méconnaissant son caractère arbitraire (non naturel, non nécessaire, donc
historique et transformable). C’est ce double processus de
reconnaissance et de méconnaissance qui constitue le principe de la
violence symbolique, et donc de la légitimation des diverses
dominations22. Par exemple, l’enseignant de français qui met « brillant »
ou « lourd » dans la marge d’une de ses copies fait un geste, renvoyant
tendanciellement à une hiérarchie sociale (le « brillant » qualifiant
souvent les détenteurs du capital culturel légitime et le « lourd » ceux qui
en sont privés), qui sera fréquemment reconnu par l’élève comme un
jugement sur sa compétence personnelle en français et méconnu comme
l’expression d’une domination sociale.
Sociologie réflexive
C’est par un mouvement de réflexivité (de retour sur soi, sur son
activité et sur ses présupposés) que le sociologue peut éviter les erreurs
liées à l’intellectualisme, qui consistent à prendre son propre rapport
intellectuel à l’objet d’analyse pour le rapport de l’agent à son action.
Sociologie de la pratique et réflexivité sociologique sont associées chez
Bourdieu. La capacité pour le sociologue de prendre en compte la
relation qu’il entretient avec son objet constitue donc un des moyens
d’améliorer la rigueur scientifique de son travail. D’où l’importance de
ce que Bourdieu appelle une objectivation participante, l’objectivation
(au sens ici de connaissance scientifique) du rapport subjectif du
sociologue à son objet (sa participation à l’objet qu’il analyse) faisant
partie des conditions de la scientificité de son analyse28.
La sociologie de Bourdieu est donc une sociologie réflexive, qui invite
le sociologue à passer par un travail d’auto-socio-analyse (de son rapport
à l’objet, qui peut être lié à sa place dans le champ intellectuel, à son
propre parcours social, etc.) afin de rendre sa recherche plus
rigoureuse29. Après la mort de Bourdieu, a d’ailleurs été publié un texte
d’auto-analyse rédigé par lui-même entre octobre et décembre 200130.
Cette orientation réflexive trouve des convergences avec les travaux en
ethnologie, comme ceux de Gérard Althabe (1932-2004)31, qui ont pris
acte de la participation du chercheur aux relations sociales qu’il observe
et ont alors insisté sur l’intégration des relations enquêteur/enquêtés dans
l’analyse.
2.3 Le poids déterminant des structures objectives
Accorder une prédominance aux structures (les structures dans les têtes
et les corps/les structures dans les choses et les institutions) conduit
Bourdieu à négliger le poids des interactions de face-à-face dans les
processus de construction de la réalité sociale. Pour lui, les interactions
« cachent les structures qui s’y réalisent32 » et ne constituent alors que
« l’actualisation conjoncturelle de la relation objective33 ». Le plus
souvent, elles ont donc un rôle davantage passif qu’actif dans le cours du
monde social. Un tel présupposé théorique le conduit ainsi à être peu
attentif à ce qui s’y passe, ce qui renforce leur marginalisation. Louis
Gruel34 a ainsi souligné que, dans l’interprétation par Bourdieu35 du mai
1968 étudiant en France, les dynamiques conjoncturelles (notamment
avec la « mobilisation de solidarité contre la répression policière »)
tendent à être écrasées au profit de variables structurales.
La priorité donnée par Bourdieu aux aspects objectifs de la réalité
l’amène aussi parfois à réactiver le couple apparence/réalité, qui tendrait
à éloigner sa sociologie de l’univers constructiviste. C’est par exemple le
cas dans sa réflexion sur « l’illusion biographique », où le moi est
considéré comme « la plus réelle, en apparence, des réalités36 ».
L’analyse de la construction sociale de la réalité est alors quelque peu
limitée par une telle opposition entre une vraie réalité (objective) et une
fausse réalité (subjective), car la dialectique du subjectif et de l’objectif y
apparaît enrayée. Une perspective constructiviste plus affirmée
engagerait plutôt, à la manière de la sociologie phénoménologique
d’Alfred Schütz (1899-1959; voir infra, chap. 2), à concevoir des
« réalités multiples », même si l’on peut distinguer, parmi ces aspects
divers de la réalité sociale, des segments plus ou moins solidifiés, en
évitant ainsi une pente relativiste.
2. Éclairages ethnométhodologiques
2.2 Déplacements
3.1 Socio-histoires
Apports dynamiques
Table
Philosophie Sociologie
Précautions méthodologiques
Le savant et la politique
Rigueur et imagination
Les effets négatifs de la professionnalisation sociologique (dont les
réticences quant à un dialogue avec la philosophie), un certain retrait vis-
à-vis des débats de la cité ou un rapport trop exclusivement technicien à
ces débats, ainsi que les avancées du vocabulaire utilitariste tendent à
affaiblir les possibilités de déploiement de l’imagination sociologique,
dont le sociologue américain C. Wright Mills (1916-1962)21 a souligné
l’importance. Une telle imagination scientifique distinguerait « le
sociologue du technicien » (ibid.). Certes, elle ne va pas sans « une
certaine routine », associée à un cadre professionnel, mais « il y a
quelque chose d’inattendu en elle, peut-être parce qu’elle consiste à
rapprocher des idées que personne ne croyait compatibles » et à
« chercher des voies nouvelles » (ibid.). La mise en tension de la rigueur
(appuyée sur des procédures réglées comme sur un retour réflexif vers les
conditions intellectuelles et sociales de son propre travail) et de
l’imagination apparaît ainsi au cœur de la dynamique de la connaissance
sociologique. C’est pourquoi Mills défend la figure de « l’artisan
intellectuel » (ibid.), à l’écart de celles de l’étroit technicien et du
« Grand Théoricien » prétendant saisir le « tout ». Le sociologue, en tant
qu’artisan intellectuel, prendrait certes appui sur un patrimoine
professionnel, mais serait aussi doté d’un esprit d’ouverture :
questionnements philosophiques, goût pour l’histoire et pour l’ethnologie
des sociétés non occidentales, curiosité à l’égard des débats et des
mouvements de la cité, sensibilité à l’égard d’une variété de formes
culturelles (littératures, bande dessinée, cinéma, musiques, arts
plastiques, chansons, théâtre, design, et d’autres encore), etc. Ce serait la
voie d’une fidélité en devenir à l’histoire de la sociologie, en ce qu’elle
s’est développée au croisement d’une culture scientifique et d’une culture
littéraire22. Les auteurs répertoriés dans Les Nouvelles sociologies se
présentent souvent comme des artisans intellectuels de ce type, en
décalage avec certaines tendances conformistes repérables chez les
sociologues de notre temps.
1 Voir notamment « L’Inflation des diplômes. Remarques sur l’usage de quelques concepts
analogiques en sociologie », Revue française de sociologie, tome XXIII, no 4, octobre-décembre
1982, et « Analogie, connaissance et poésie », Revue européenne des sciences sociales, no 117,
2000.
2 Dans Entre science et réalité : la construction sociale de quoi ? (1re éd. américaine : 1999),
trad. fr., Paris, La Découverte, 2001.
3 Dans « L’Inflation des diplômes », op. cit.
4 Dans Recherches philosophiques (rédigées vers 1936-1949), trad. fr. de F. Dastur et al.,
Paris, Gallimard, 2004, 1re partie, § 131.
5 Dans La Place du désordre. Critique des théories du changement social (1re éd. : 1984),
Paris, PUF, coll. « Quadrige », 1991.
6 De La Justice dans la Révolution et dans l’Église (1re éd. : 1858), Paris, Fayard, coll.
« Corpus des œuvres de philosophie en langue française », 1988, tome I.
7 Le Raisonnement sociologique. Un Espace non poppérien de l’argumentation (1re éd. :
1991), 2e édition revue et augmentée, Paris, Albin Michel, 2006.
8 « L’Objectivité de la connaissance dans les sciences et la politique sociales » (1re éd. :
1904), repris in Essais sur la théorie de la science, trad. fr. de J. Freund, Paris, Plon, 1965 (rééd.
Press Pocket, coll. « Agora »).
9 Le Raisonnement sociologique, op. cit.
10 Dans Retour sur la condition ouvrière. Enquête aux usines Peugeot de Sochaux-
Montbéliard, Paris, Fayard, 1999 (rééd. coll. « 10-18 » en 2005).
11 La confrontation raisonnée d’approches théoriques différentes sur un même terrain, en
évaluant tout à la fois leurs apports et leurs limites, a été magistralement opérée par le politiste
américain G. T. Allison dans « Conceptual Models and the Cuban Missile Crisis », The
American Political Science Review, vol. 63, no 3, sept 1969 (trad. fr. partielle sous le titre
« Modèles conceptuels et la crise des missiles de Cuba », dans Théories des relations
internationales, de P. Braillard, Paris, PUF, coll. « Thémis », 1977, pp. 172-196) et par le
sociologue J.-C. Chamboredon dans « La Délinquance juvénile, essai de construction d’objet »,
Revue française de sociologie, vol. 12, no 3, juillet-septembre 1971. Dans la période récente, on
notera également : P. Corcuff, « Ordre institutionnel, fluidité situationnelle et compassion. Les
interactions au guichet de deux Caisses d’Allocations Familiales », Recherches et Prévisions
(CNAF), no 45, septembre 1996 ; M. Camau et V. Geisser, Le Syndrome autoritaire. Politique en
Tunisie de Bourguiba à Ben Ali, Paris, Presses de Sciences Po, 2003 ; ou L. Mathieu, La Double
Peine. Histoire d’une lutte inachevée, Paris, La Dispute, 2006.
12 Voir P. Corcuff, « Quelques défis épistémologiques pour la sociologie du XXIe siècle »,
postface de M. Jacquemain et B. Frère (éds.), Épistémologie de la sociologie. Paradigmes pour
le XXIe siècle, Bruxelles, Éditions De Boeck Université, 2008.
13 Pour des développements, voir P. Corcuff, La Société de verre. Pour une éthique de la
fragilité, Paris, Armand Colin, 2002.
14 Voir M. Weber, La Science, profession et vocation (nouvelle traduction de la conférence de
novembre 1917), suivi de « Leçons wébériennes sur la science & la propagande » par I.
Kalinowski, Marseille, Agone, 2005.
15 Dans « Essai sur le sens de la "neutralité axiologique” dans les sciences sociologiques et
économiques » (1re éd. : 1917), repris in Essais sur la théorie de la science, op. cit.
16 Dans Engagement et Distanciation. Contributions à une sociologie de la connaissance
(1re éd. : 1983), avant-propos de R. Chartier, trad. fr., Paris, Fayard, 1993 ; pour une actualisation
de la posture d’Elias, voir P. Corcuff, « Sociologie et engagement : nouvelles pistes
épistémologiques dans l’après-1995 », in B. Lahire (éd.), À quoi sert la sociologie ? (1re éd. :
2002), Paris, La Découverte/Poche, 2004.
17 Sociologie du travail, vol. 23, no 3, septembre 1981.
18 Dans « Le Concept d’intérêt : de l’euphémisme à la tautologie », in Vers Une Économie
politique élargie, trad. fr., Paris, Minuit, 1986.
19 Sur les limites anthropologiques (au sens philosophique) du vocabulaire utilitariste en
sociologie, voir P. Corcuff, « Les Conditions humaines de la sociologie de Bourdieu. Sciences
sociales et philosophie » (partie 5), dans Bourdieu, autrement, Paris, Textuel, 2003.
20 Les Passions et les Intérêts. Justifications politiques du capitalisme avant son apogée (1re
éd. : 1977), trad. fr., Paris, PUF, coll. « Quadrige ».
21 Dans L’Imagination sociologique (1re éd. : 1959), trad. fr., Paris, La Découverte/Poche,
1997.
22 Voir sur ce point le travail historique du sociologue allemand W. Lepenies, Les Trois
Cultures. Entre science et littérature, l’avènement de la sociologie (1re éd. : 1985), trad. fr.,
Paris, Éditions de la MSH, 1990.
Bibliographie
Quelques textes de synthèse
Approches constructivistes
Recherches féministes
La sociologie pragmatique