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Cahier 3

La prévention du VIH/SIDA
et des autres IST

Florence Parent, Vladimir Martens


Plan

1. Introduction
2. Santé et bien-être
Infection au VIH/Sida
Autres IST et hépatites

3. Facteurs socio-démographiques
Groupes cibles et vulnérabilité

4. Comportements
Modes de transmission
Protection et prises de risque
Dépistage
Facteurs éducationnels

5. Politiques et stratégies
Textes de référence
Acteurs, services et milieux de vie

6. Conclusion
1. Introduction

• Complexité de la problématique
• Comparabilité des données
• Manque de données
• «Tableau de bord» et «Stratégies concertées»
Fig 1: Synthèse des
analyses de situation
pour l’ensemble des
publics cibles de la
prévention
Source: SCSS, 2006
2. Santé et bien-être:
infection au VIH/Sida

Fig 2: Total cumulé des infections VIH diagnostiquées en


Belgique, 1985-2006. N= 18 959 – 20 085.
Source: ISSP
2. Santé et bien-être:
infection au VIH/Sida

Fig 3: Répartition des diagnostics VIH par région de


résidence, période 1985-2006.
Source: ISSP
2. Santé et bien-être:
infection au VIH/Sida

Fig 4: Evolution du nombre de nouveaux diagnostics VIH


par année, période 1985-2006.
Source: ISSP, 2006
2. Santé et bien-être:
infection au VIH/Sida

• 10 000 - 12 000 personnes vivant avec VIH


• 8 200 patients suivis (2005)
• Forte baisse des diagnostics SIDA et mortalité
depuis 1996 car apparition traitements ARV

• Prévalence estimée dans des groupes


spécifiques:
• Prostituées féminines: 2,3% (Région Bxl, 2004)
• Homo-/bisexuels masculins: 10% (CFWB, 2005)
• UDI: 8% (Belgique, 2006)
• Détenus: 10 à 15 fois plus élevée que dans
population générale
2. Santé et bien-être:
infection au VIH/Sida

! Données épidémiologiques ne concernent


que les personnes ayant réalisé un test de
dépistage

=> Existence d’un nombre indéterminé (+/- 30%


au sein de l’UE) de personnes qui n’ont pas
conscience de leur séropositivité

=> Données disponibles = sous estimations


2. Santé et bien-être:
autres IST et hépatites

• Depuis fin ‘90: recrudescence de certaines IST après


diminution ou stabilisation
• Infections gonococciques: x 3 (1996-2003)
• Chlamydia: x 2
• Syphilis
• Augmentation hépatites B et C
• Recrudescence IST = indicateur d’augmentation des
comportements à risque
• Présence d’IST rend plus vulnérable au VIH
• Coïnfections accroissent les risques
2. Santé et bien-être:
autres IST et hépatites
3. Facteurs socio-démographiques

• Groupes d’âge les plus touchés


• Hommes 35-39 ans
• Femmes 25-29 ans

• Sex ratio
• Total cumulé: 1,6
• Belges: 5,2 (2005)
• Non-Belges: 0,8 (2005)
• Nombre cumulé et proportion de patients diffèrent selon
origine
• Belges 29% (5 546)
• Non-Belges 44% (8 354)
• Nationalité inconnue 26% (5 059)

• Taux cumulés les plus élevés: Bxl > Liège > Anvers > BW >
BF > Hainaut
3. Facteurs socio-
démographiques: groupes cibles
et vulnérabilité
PUBLICS CIBLES DIAGNOSTIC SOCIAL (exemples)
Population Mal-être Chômage
générale
Jeunes Mal-être Confiance/ Exposition

Discriminations
EVAS
estime soi
Migrants Précarité Racisme Accès soins
HSH/FSF Homophobie Mal-être
UDI Précarité Santé (autres) Illégalité
conso
Prostituées F Répression Mobilité Accès soins
Prostitués M Précarité Identité sexuelle Accès soins
Femmes enceintes Qualité Qualité vie Qualité pr.
dépistage (futurs) parents charge
S+ Précarité Handicap Adhérence
Public festif Contexte festif Prob assoc conso Accès soins
Détenus Surpopulation Conso drogues Violences
3. Facteurs socio-
démographiques: groupes cibles
et vulnérabilité

• Vulnérabilité définie selon facteurs qui


concernent l’exposition, les capacités et les
conséquences d’une infection

• Discrimination
• dans divers secteurs vie sociale
• dans population générale (69%)
• associée positivement avec âge et faible niveau
d’instruction
4. Comportements :
modes de transmission
4. Comportements :
modes de transmission
4. Comportements:
protection et prises de risque

• Population générale: 7% de «célibataires» sexuellement actifs


• 56% disent avoir utilisé le préservatif dans les 12 mois
• Surtout jeunes et niveau d’instruction élevé
• Flandre < Bxl < Wallonie
• Jeunes d’âge scolaire (15-18) ayant déjà eu une relation
sexuelle: progression de 40% (1994-1998) à 60% (2002) qui
déclarent utiliser toujours le préservatif
• Homosexuels masculins: 72% déclarent utiliser toujours le
préservatif avec leurs partenaires occasionnels
• UDI: 4/10 partagent seringues, 1/2 le reste du matériel
d’injection et 1/4 rapportent des prises de risque sexuels

• Raisons de la non-utilisation du préservatif invoquées par


les usagers d’un centre de dépistage VIH: manque de sensation,
de disponibilité, de fiabilité, difficulté d’en parler et difficulté
d’utilisation
4. Comportements:
dépistage

• 600 000 tests VIH / an en Belgique


• 23% de la population de 15 ans et + testée, dont 74% depuis
plus d’un an
• Une grande partie des tests ne répondent pas à des critères
de qualité en termes de pré et post counseling
• Test volontaire fait majoritairement dans le cadre:
• bilan de santé général ou don de sang
• grossesse
• engagement nouvelle relation/mariage
• crainte de la contamination après un rapport sexuel

• Rapport entre personnes dépistées S+ et nombre total de


tests:
• 1,49/1000 en consultations «classiques»
• 11,09/1000 en CDAG
4. Comportements:
déterminants éducationnels
Fig 5 : Pourcentage de la population qui identifie
correctement des contacts non contaminants, par sexe et
tranche d’âge (ESI, ISSP 2004)
4. Comportements:
déterminants éducationnels

• 56% population identifient les méthodes de


protection inefficaces
• Jeunes: 1/5 estime que le virus peut se
transmettre par piqûre de moustique et 1/10
qu’embrasser quelqu’un sur la bouche est risqué
• Gravité et incurabilité du SIDA correctement
estimés par 38% de la population et 32% des
15-24 ans
• Peu de données sur les déterminants éducationnels
des autres acteurs que le public cible, qui jouent
pourtant aussi un rôle dans la prévention et la prise
en charge
5. Politiques et stratégies:
textes de référence

• Communauté française
• Programme V de promotion santé
• Plan Communautaire Opérationnel
• Stratégies concertées

• Personnes fragilisées: textes de loi pour


remédier au manque d’accès aux soins
préventifs et curatifs
• Personnes étrangères en séjour illégal: AMU
• Prisons: loi de principes doit assurer un accès aux
soins égal pour les détenus
• UDI: collège d’experts, plan concerté assuétudes
5. Politiques et stratégies:
textes de référence

• Liens multiples entre problématiques et


aspects institutionnels, au-delà de la santé
• Prohibition et répression drogues => risque de
transmission
• Répression prostitution => clandestinité
• Lois anti-discriminations
• …

=> Différents niveaux de pouvoir


concernés, complexité et manques
de cohérence
5. Politiques et stratégies:
acteurs, services et milieux de vie

• Organismes de prévention
• Population générale, jeunes et publics spécifiques
• Actions de proximité, outils, formations, lobbying
• Territoire local ou toute la CF

• Centres de dépistage spécialisés


• Counseling et dépistage de qualité
• Possibilité de gratuité et d’anonymat

• Centres de Référence Sida


• Prise en charge spécialisée, multidisciplinaire

• Laboratoires de Référence: tests de confirmation, recueil de


données épidémiologiques
• ISSP: validation et analyse des données épidémiologiques
• Dépistage largement accessible mais qualité pas toujours
présente
5. Politiques et stratégies:
acteurs, services et milieux de vie

Fig 6: Trois axes stratégiques


d’intervention
Source: SCSS, 2006
6. Conclusion

• TB: approche utile mais rend difficilement


compte de la complexité des vulnérabilités
• Nécessite des approches complexes,
systémiques, pour l’analyse des
problématiques et la planification des
interventions
• Processus de gestion de la qualité des
Stratégies concertées vise une plus
grande adéquation entre besoins,
interventions et politiques
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