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Réforme

du contrôle des dépenses de l’État


Contrôle modulé de la dépense

M. Lahcen OUSSALEM
Chef du Service des Études Juridiques
Trésorerie Générale du Royaume

1
Plan de l’intervention

1-
1-Introduction.
Introduction.

2-
2-Les
Leschantiers
chantiersde
delalaréforme;
réforme;

3-
3-Rapprochement
RapprochementTGR-CED;
TGR-CED;

4-
4-Évolution
Évolutiondu
ducontrôle
contrôled’exécution
d’exécution

5-
5-Augmentation
Augmentationde
delalacapacité
capacitéde
degestion
gestiondes
desordonnateurs
ordonnateurs

Conclusion
Conclusion

2
I. Introduction

 La réforme engagée en matière de contrôle s’inscrit dans la dynamique de


modernisation des circuits de la dépense publique et le développement de la
gestion axée sur les résultats.

 Les chantiers de la réforme sont interdépendants et complémentaires pour la


cohérence du processus de modernisation.

 Principaux chantiers de la réforme:


o Rapprochement TGR/CED et évolution du contrôle de l’exécution de la
dépense ;
o Augmentation de la capacité de gestion des services ordonnateurs ;
o Intégration de la réforme budgétaire ;
o Évolution des métiers d’audit et d’inspection;
o Autres chantiers transversaux.

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I. Introduction

 La Trésorerie Générale du Royaume de par son positionnement actuel


dans le circuit de la dépense publique est:

o au cœur de la réforme;
o un acteur majeur de la réforme ;
o responsable de la conduite de deux chantiers relatifs : 

• au rapprochement TGR/CED et à l’évolution du contrôle de l’exécution


de la dépense ;
• à l’augmentation de la capacité de gestion des ordonnateurs.

o contribue à la réalisation des autres chantiers de la réforme.

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II.Rapprochement TGR-CED et évolution du contrôle d’exécution

Objectifs:

 Créer un pôle de compétences du contrôle d’exécution comme


interlocuteur unique des ordonnateurs ;
 Générer des synergies et réduire le coût du contrôle des dépenses de
l’État;
 Optimiser et hiérarchiser le contrôle d’exécution en fonction de la maturité
des services ordonnateurs;
 Faire converger les SI pour les rendre cohérents et complémentaires avec
ceux des ordonnateurs;
 Réduire les délais de paiement et simplifier les procédures d’exécution
des dépenses;

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II. Rapprochement TGR-CED

Mise en œuvre

• Mise en place d’un nouvel organigramme à la TGR créant un pôle unique de


pilotage du métier de la dépense, suite à l’adoption du décret du 13/02/06
relatif au rapprochement TGR/CED ;

• Rapprochement physique des services du CED et de la Trésorerie Générale


du Royaume (mars 2006) ;
• Création de trésoreries ministérielles consacrant la fusion des CCED et des
services de la PPR et de la TPL (décision signée par Monsieur le Ministre
janvier 2007) ;

• Création de Directions régionales ou inter - régionales appelées à diriger et à


coordonner les trésoreries préfectorales et provinciales au sein desquelles
les CRED/CPED seront intégrées après restructuration (décisions signées
par Monsieur le Ministre janvier 2007) ;

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II. Rapprochement TGR-CED
Mise en œuvre (suite)

• Adoption des arrêtés du ministre des finances et de la


privatisation fixant la nomenclature des pièces justificatives
(engagement et paiement) des dépenses de personnel et des
dépenses biens et services ;

• Intégration des systèmes d’information CED/TGR (Wadif et


@ujour) pour les dépenses de personnel ;

• Mise en place de GID .

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III. Évolution du contrôle d’exécution

Objectifs:

 Simplification des procédures du contrôle et réduction de leurs coûts;


 Intégration de la flexibilité et de la fluidité nécessaires à l’exercice du
contrôle des dépenses de l’Etat;
 Orientation vers un système de contrôle fondé sur une logique de résultats
et évaluation des performances.

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III. Évolution du contrôle d’exécution

Mise en œuvre :

1. Le dispositif juridique préconisé s’articule autour des textes ci-après :

 décret sur le contrôle modulé de la dépense;


arrêté du ministre chargé des finances fixant le Référenciel d’audit de la
capacité de gestion des services ordonnateurs
adaptation du décret portant règlement général de comptabilité publique
(en cours de finalisation).
2. Harmonisation des textes juridiques impactés par le CMD :

 la loi sur la responsabilité des ordonnateurs, des contrôleurs et des


comptables publics ;
 la loi portant code des juridictions financières.

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I. Principes directeurs de la réforme
La réforme repose sur trois piliers fondamentaux :
1. Concrétisation du principe du guichet unique :
 Création d’un pôle de compétences du contrôle d’exécution en guise d’interlocuteur unique
des ordonnateurs ;
 Création de trésoreries ministérielles pour une gestion de proximité
 Réduction des délais et simplification des procédures d’exécution des dépenses publiques;

2. Augmentation de la capacité de gestion :


 Engager les services ordonnateurs dans un processus novateur de renforcement de leur
capacité de gestion budgétaire et financière
 Mettre en place les dispositifs de contrôle et d’audit internes au niveau des services
ordonnateurs

3. Allègement des contrôles a priori et d’accompagnement

 Alléger les contrôles et les implanter là où ils sont les plus légitimes et les plus efficaces,
c’est-à-dire au cœur de la gestion des services ordonnateurs
 Optimiser et hiérarchiser les contrôles en fonction de la maturité des services
ordonnateurs, des risques et des enjeux budgétaires et financiers de la dépense
 Bénéficier des apports des systèmes d’information pour alléger les contrôles
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automatisables
Nouveau décret
Relatif au contrôle
des dépenses de l’Etat

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I. Éléments fondamentaux

La réforme préconise deux types d’allègement des contrôles

1. Les allègements de contrôle dits « allègements de droit commun »


(art.10)
2. Les allègements liés au contrôle modulé de la dépense : allègements
se rapportant à deux niveaux de capacité de gestion (section 2)

La réforme est soutenue par des mécanismes de sécurisation du


dispositif de contrôle modulé de la dépense

1. l’audit d’évaluation et de qualification (art.27)

2. Le dispositif de suivi : indicateurs de suivi et de d’examen


ex.post. (section IV)
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3. Le mécanisme de reclassement et de déclassement (art.26)
II. Quelques précisions préliminaires
1. Entrée en vigueur du dispositif de la réforme

Les allègements de droit commun : à compter du 01/01/09

Le contrôle modulé de la dépense :


– à compter du 01/01/2012 (art2§2)
– possibilité d’entrée en vigueur avant le 01/01/2012 (art.27§1)
2. Périmètre du contrôle allégé

Droit commun : - ne concerne que la phase engagement

CMD : – les allègements concernent la phase engagement pour les deux niveaux

– les allègements concernant la phase de paiement sont les mêmes pour le


1er et le deuxième niveau

3. Natures et seuils des dépenses non soumises au contrôle d’engagement


 Natures et seuils exclus (art.10.13 et 16)
Possibilité de modifier ou de compléter les natures de dépenses et les seuils par 13
arrêté du M.F (art.20)
II. De quelques précisions préliminaires

4. Responsabilité des comptables publics

Harmonisation avec le code des juridictions financières et la loi


sur la responsabilité (art. 13 et 14 L.F. 2008)

Article 19 : pièces justificatives conservées par l’ordonnateur


ou le sous-ordonnateur + nomenclature des pièces justificative

Certification des éléments fiche navette par l’ordonnateur

Article 3 : contrôle de l’engagement exercé par le comptable


public

5. Responsabilité des services gestionnaires

La responsabilité des services gestionnaires n’a été ni


aggravée ni diminuée

Article 19 : pièces justificatives conservées par l’ordonnateur


ou le sous-ordonnateur + nomenclature des pièces justificative
14
II. De quelques précisions préliminaires

6. l’A.D.N n’est pas exclue du CMD (art.37)

Elle est concernée par les allègements de droit commun

Un décret ultérieur fixera les modalités d’application de la section


II (CMD) à l’A.D.N

Demeurent par contre exclues de la réforme, les


dépenses régies par des textes particuliers (INDH,
dépenses à l’étranger…)

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Allègements « droit commun »

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I. Natures et seuils des dépenses bénéficiant des allègements de droit
commun

Dépenses de personnel liées à la situation administrative, à l’exception


des actes de recrutement, titularisation, réintégration, changement de
grade et sortie de service
Dépenses relatives aux transferts et aux subventions aux établissements
publics

Dépenses relatives aux impôts et taxes

Dépenses relatives aux loyers, à l’exception des actes initiaux de location


et actes modificatifs

Autres dépenses de personnel dont le montant est ≤ à 5.000 DH

dépenses de biens et services dont le montant est ≤ à 20.000 DH


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I. Natures et seuils des dépenses bénéficiant des allègements de droit commun

1. Dépenses de personnel liées à la situation administrative et aux traitements


1.1. Actes non concernés par les allégements de droit commun (contrôle exhaustif)
Recrutement :
- actes d’accès à un emploi public (sur concours, sur titre)
- nomination à un emploi supérieur ou en tant que membre de cabinet
- titularisation d’un agent occasionnel
Réintégration : reprise de service nécessitant attribution poste budgétaire ou
changement de position (détachement, mise en disponibilité …)
Changement de grade : promotion à un grade supérieur, changement de grade
sans changement d’échelle, intégration suite à un détachement, rétrogradation de
grade
Titularisation : titularisation des stagiaires et permanents (titularisation agent
occasionnel : cf. recrutement)

Sortie de service : actes de cessation de fonction entrainant radiation des cadres


(démission, licenciement, retraite, révocation … etc)

Actes non soumis au contrôle d’engagement (Cour des comptes,


Parlement, personnel local MAEC)
Fonds d’avances (dotation)18
I. Natures et seuils des dépenses bénéficiant des allègements de droit
commun

1.2. Actes concernés par les allégements de droit commun

1.2.1. Actes traités par le CNT

Tous les actes autres que ceux exclus des allègements de droit
commun présentés ci-dessus

Traitement sur la base de fichiers électroniques conformément au


protocole GIPE (pas de fiche navette)
1.2.2. Actes traités au niveau du reste du réseau

Actes générant des dépenses par voie de régie : D.A.P


(engagement et paiement)

Actes engagés et ordonnancés : fiche navette

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I. Natures et seuils des dépenses bénéficiant des allègements de droit
commun

2. Dépenses relatives aux transferts et subventions aux établissements


publics
Etablissements publics concernés :

- subventions et transferts B.G/C.S.T et S.E.G.M.A

Les allègements de droit commun ne concernent pas :

- les transferts et les subventions accordés :

• aux organismes autres que les établissements publics


• aux C.L
• aux associations et fondations

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I. Natures et seuils des dépenses bénéficiant des allègements de droit
commun

3. Dépenses relatives aux impôts et taxes quel que soit le montant

3.1. impôts et taxes concernés :

Tout impôt et taxe que l’administration est appelée à payer notamment :

 la taxe d’habitation (contrat de location prévoyant cette charge)


 impôts et taxes à raison de biens et services productifs de
revenus exploités à des fins commerciales
 TSAVA

Demeurent exclus de ces dépenses

 les restitutions sur impôts (budgétisées ou non)


 les versements effectués au titre des prélèvements IR/IS
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I. Natures et seuils des dépenses bénéficiant des allègements de droit
commun

4. Dépenses relatives aux décisions judiciaires

Il s’agit des décisions judiciaires prononcées à l’encontre de


l’administration par les tribunaux et juridictions du Royaume

Ces dépenses bénéficient des allègements de contrôle quel que


soit le montant

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I. Natures et seuils des dépenses bénéficiant des allègements de droit
commun

5. Dépenses relatives aux loyers

Il s’agit de toutes les dépenses récurrentes se rapportant aux


contrats de loyer ou de bail quel que soit le montant, à
l’exclusion :

Des contrats initiaux de loyer et des actes modificatifs


desdits contrats, qui demeurent soumis au contrôle
exhaustif de l’engagement

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I. Natures et seuils des dépenses bénéficiant des allègements de droit
commun

6. Dépenses de personnel autres que celle liées à la situation


administrative et aux traitements

Il s’agit des dépenses de personnel liées aux indemnités et


autres rémunérations non adossées aux traitements et salaires
(B.G, SEGMA, et C.S.T)

À condition que le montant desdites dépenses soit inférieur ou


égal à 5.000 DH

7. Dépenses de biens et services

Il s’agit des dépenses de biens et services dont le montant est


inférieur ou égal à 20.000 DH 24
I. Natures et seuils des dépenses bénéficiant des allègements de droit
commun

8. Cas particulier des dépenses par voie de régie d’avances :

Toutes les dépenses par voie de régie d’avances seront effectuées


au vu de la Demande d’Autorisation de Paiement (DAP):

Pour la phase d’engagement : la DAP sert au blocage des


crédits

Pour la phase de paiement : contrôle d’usage de la DAP

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II. Support d’engagement des dépenses bénéficiant
des allègement de droit commun : fiche navette
1. Quelques précisions sur la fiche navette

L’engagement des dépenses bénéficiant des allègements de droit commun


est effectué sur la base de la fiche navette (cas particuliers régies, traitement
et salaires CNT …)

La fiche navette n’est pas appuyée des pièces justificatives prévues pour
l’engagement des dépenses, qui sont gardées au niveau du service
ordonnateur

La fiche navette peut comporter plusieurs opérations imputables sur la


même rubrique budgétaire et le même type de dépense

La fiche navette n’est pas jointe à l’appui du dossier d’ordonnancement

Le contrôle exhaustif de l’engagement demeure assuré sur la base de la


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fiche modèle D et de l’état d’engagement
II. Support d’engagement des dépenses bénéficiant des allègement de
droit commun : fiche navette
Royaume du Maroc
Trésorerie Générale du Royaume
2. modèle de Ministère de …………………………………………………………………..……………………………..……….…..………………..

Ordonnateur/sous-ordonnateur : Trésorerie : …………………………………………………………………………………….………………..

fiche navette
………………………………………………………………………………………………………………………….……………………………….…………………… ………

Code : ……………………………………………………………………………………………………………………………………..……….. Code : ………………………………………………………………………………………..……………….……..…..………..

Fiche navette n° : ……………………………………………………………………………………..…………………..………..

Exercice  : ……………………………………………………………………………………………………………..……………..…………

Budget (BG, SEGMA ou CST) : ………………………………………………….……..………………

Type de dépense : ……………………………………………………………………………………………………..……..……..

Rubrique budgétaire :
Chapitre :
Article :
Paragraphe :
Lignes :
ENGAGEMENT DE
N° DEPENSES
D’ENGAGEMENT
CREDITS BUDGETAIRES DISPONIBLE DEPENSES
ENGAGEES
PROPOSE

Détails de l’engagement des dépenses proposé :


N° référence de la dépense OBJET DESTINATION BENEFICIAIRE MONTANT
d’ordre DE LA DEPENSE

TOTAL

MONTANT TOTAL À ENGAGER:


•En lettres :……………………………………………………………………………………………..

L’ordonnateur ou le sous-ordonnateur soussigné atteste que les éléments et les montants figurant sur la présente fiche navette sont
conformes aux pièces justificatives afférentes à l’engagement de la dépense qui sont conservées par ses soins conformément à l’article
19 du décret n° 2.07.1235 du relatif au contrôle des dépenses de l’Etat.
………………………………………………………………..…..

A , le
……………………………………………… ………………………………………………………………………………………………

Signé :
Ordonnateur / sous-ordonnateur 27
Visa n° du
……………………………..…….. ……………………………………………………….……. 27
Signé :
III. Modalités d’appréhension des contrôles budgétaires sur la base de la
fiche navette

Le contrôle de régularité doit être fait par le service


gestionnaire, le comptable ne fera que le contrôle budgétaire de
la dépense.
Contrôles budgétaires à exercer sur les dépenses bénéficiant des
allègements de droit commun
1. Disponibilité des crédits

2. Disponibilité des postes budgétaires

3. Imputation budgétaire

4. Exactitude des calculs du montant de l’engagement

5. Total de la dépense à laquelle l’administration concernée s’oblige


pour toute l’année d’imputation

6. Répercussion éventuelle de l’engagement sur l’emploi total des 28

crédits de l’année en cours et des années ultérieures


V. Modalités d’appréhension des contrôles budgétaires sur la base de la
fiche navette

1. Contrôle de la disponibilité des crédits

Le contrôle de la disponibilité des crédits est appréhendé,


notamment à travers les éléments ci-après figurant sur la fiche
navette

Crédit disponible

Crédits ouverts

Dépenses engagées

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V. Modalités d’appréhension des contrôles budgétaires sur la base de la
fiche navette

2. Contrôle de l’imputation budgétaire

Le contrôle de l’imputation budgétaire est appréhendé à partir de


l’objet de la dépense en relation avec :

le type de dépense

l’intitulé et le code de la rubrique budgétaire

le cas échéant, la destination de la dépense

le type de budget

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V. Modalités d’appréhension des contrôles budgétaires sur la base de la
fiche navette

3. Contrôle de l’exactitude des calculs du montant de


l’engagement
Le contrôle de l’exactitude des calculs du montant de
l’engagement est appréhendé à partir :

du montant global de l’engagement proposé

de la décomposition dudit montant par opération de


dépense tel que détaillé au niveau de la fiche
navette
4. Contrôle de la répercussion éventuelle de l’engagement sur l’emploi
total des crédits de l’année en cours et des années ultérieures

Ce contrôle est appréhendé à partir :

du montant global des dépenses antérieurement engagées

et du montant proposé à l’engagement 31


V. Modalités d’appréhension des contrôles budgétaires sur la base
de la fiche navette

5. Contrôle de la disponibilité des postes budgétaires

Ce contrôle ne concerne que les dépenses ne bénéficiant pas


des allègements de droit commun (recrutement, titularisation…)

6. Contrôle du total de la dépense à laquelle l’administration s’oblige pour


toute l’année d’imputation

Ce contrôle ne peut également concerner que les actes soumis au


contrôle exhaustif (marchés, loyers, contrats et conventions de droit
commun).

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VI. Opérations d’ordre comptable pouvant affecter les
engagements sur fiche navette

Les opérations d’ordre comptable pouvant affecter les engagements sur fiche
navette concernent :

La réduction des engagements sur fiche navette

- Etat de diminution
- Visa après contrôles d’usage

L’annulation des engagements sur fiche navette

- Etat de diminution appuyé de l’original de la fiche navette


- Contrôle et visa de l’état de diminution

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Autres apports du décret

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Autres apports du décret

Réduction des délais d’engagement :


 douze (12) jours ouvrables francs (au lieu de 15 jours),
pour les marchés de l’Etat;
 cinq (5) jours ouvrables francs pour les autres natures
de dépenses
 délai très court pour les engagements par fiche navette (suppression du
contrôle de régularité)

Suppression du visa avec observation

La décision du comptable public au niveau de la phase d’engagement peut se


traduire, aux termes des dispositions de l’article 5  soit par :
 un visa de la proposition d’engagement de dépenses ;
 une suspension du visa de la proposition d’engagement de dépenses
avec renvoi au service ordonnateur des dossiers d’engagement non visés,
aux fins de régularisation ;
 un refus de visa motivé.

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Autres apports du décret

Circuit vert relatif aux projets bénéficiant de fonds de concours extérieurs


accordés sous forme de dons :
 Ouverture aux autres bailleurs de fonds en plus de l’UE
 Intégration des bons de commande, des conventions et des
contrats

Mission de conseil et d’assistance (art 32)

Outre les missions imparties aux comptables publics, ces derniers


assurent également une mission d’assistance et de conseil auprès
des services ordonnateurs

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III. Évolution du contrôle d’exécution

 Mise en œuvre (suite): définition du CMD

o un contrôle allégé des dépenses des services gestionnaires qui sont tenus de
disposer d’un système de contrôle interne leur permettant de prendre en
charge le contrôle de certaines dépenses ;
o Il concerne aussi bien la phase d’engagement que la phase de paiement ;
o Il sera mis en place en 2012 pour l’ensemble des services gestionnaires
remplissant les conditions requises;

Toutefois, il peut être mis en œuvre d’une façon anticipée au niveau des
services gestionnaires qui répondent aux critères requis et suite à l’évaluation
de leur capacité de gestion ;

37
III. Évolution du contrôle d’exécution

Mise en œuvre (suite):

o Il est constitué de deux niveaux d’allégement de contrôle adossés aux


niveaux de capacité de gestion des services ordonnateurs ;
o Il prévoit un mécanisme de reclassement des services gestionnaires en
fonction de l’évolution de leur capacité de gestion qui peut être demandé
au ministre des finances par la TGR ou par le ministre concerné.

o Il prévoit la liste des actes de dépenses par natures et par seuils pour
chaque niveau du CMD suivant les enjeux et les risques budgétaires et
financiers qu’ils présentent  et les dépenses exonérées du contrôle (dons );

o Il prévoit un dispositif de veille s’appuyant sur des indicateurs de suivi et un


contrôle par sondage permettant à la TGR de s’assurer de la qualité et de
la sécurité du système de contrôle.

38
II. Évolution du contrôle d’exécution

 Mise en œuvre (suite):

o Les dépenses des services ordonnateurs n’atteignant pas le niveau


de capacité de gestion requis resteront soumises au contrôle
exhaustif de la dépense (engagement et paiement).

39
III. Évolution du contrôle d’exécution

 Mise en œuvre (suite):

 Les dépenses non soumises au contrôle du comptable font l’objet


d’une fiche navette comportant tous les éléments permettant au
comptable d’exercer les contrôles qui lui sont confiés

40
Évaluation de la capacité de gestion et qualification des
services ordonnateurs :
Évaluation de la capacité de
gestion :
 L’évaluation de la capacité de gestion des services ordonnateurs est réalisée dans
le cadre d’un audit, sur la base d’un référentiel unique (fixé par arrêté du ministre
des finances), par :

 l’Inspection Générale des Finances pour les ordonnateurs ;

 la Trésorerie Générale du Royaume pour les sous-ordonnateurs ;

 ou tout autre organe d’inspection ou de contrôle ou organisme de contrôle ou


d’audit accrédité à cet effet par le Ministre des finances.

 Elle permet de s’assurer de l’efficacité et de l’effectivité du contrôle interne au


niveau des services ordonnateurs, contrôle qui doit répondre aux préoccupations de
maîtrise des risques et de respect de la réglementation ;

 Elle donne lieu à un rapport d’audit qui permet aux services ordonnateurs qualifiés
d’être classés à l’un des deux niveau de capacité de gestion prévus par le Décret.

41
Évaluation de la capacité de gestion et qualification des services
ordonnateurs (suite) :
Qualification et bénéfice du Contrôle Modulé de la Dépense :

 La « qualification » des services ordonnateurs intervient par arrêté du


ministre des finances ;
 Elle permet de faire bénéficier les services ordonnateurs qualifiés du
contrôle modulé de la dépense comportant deux niveaux d’allègement
de contrôle adossés aux niveaux de leur capacité de gestion ;
 A chacun de ces niveaux de capacité de gestion correspond une
répartition spécifique des contrôles entre les services ordonnateurs et les
comptables publics, désormais chargés du contrôle d’engagement en
plus du contrôle de paiement des dépenses ;
 Les dépenses des services ordonnateurs n’atteignant pas le niveau de
capacité de gestion requis demeureront soumises au contrôle
exhaustif de la dépense (engagement et paiement).
42
III. Évolution du contrôle d’exécution

 Mise en œuvre: niveau allégement

• au stade de l’engagement le comptable public s’assure :


 
o de la disponibilité des crédits et des postes budgétaires ;
o de l’exactitude des calculs du montant de l’engagement ;
o de l’imputation budgétaire ;
o de la régularité au regard des dispositions législatives et règlementaires
d’ordre financier des propositions d’engagements de dépenses concernant :

• les actes de recrutement, de titularisation, de réintégration, de


changement de grade et de sortie de service relatifs au personnel de
l’Etat ;
• les actes initiaux de location et les actes modificatifs y afférents;
• les dépenses de personnel dont le montant est supérieur à dix mille
dirhams (10.000 DH) ;

43
III. Évolution du contrôle d’exécution

 Mise en œuvre (suite): l’allégement du contrôle

• les dépenses des biens et services dont le montant est supérieur à cent mille dirhams
(100.000 DH) ;

• les marchés, les avenants et autres actes modificatifs y afférents dont le montant pris
séparément est supérieur à quatre cents mille dirhams (400.000 DH), ainsi que les
marchés négociés quel qu’en soit le montant;

• les contrats d’architectes relatifs aux marchés visés ci dessus


• les conventions et les contrats de droit commun dont le montant est supérieur à deux cents
mille dirhams (200.000 DH).

 Les délais dont dispose le comptable public pour apposer son visa d’engagement, le refuser
ou faire connaître ses observations sont de :

• dix (10) jours, pour les marchés de l’Etat ;


• quatre (4) jours, pour les autres natures de dépenses.

44
III. Évolution du contrôle d’exécution

 Mise en œuvre (suite):l’allégement supplémentaire du contrôle:

 Pour pouvoir bénéficier de l’allègement supplémentaire, les


services ordonnateurs doivent disposer, en plus des critères prévus
pour l’allégement du contrôle d’un système d’audit et de contrôle
internes leur permettant de s’assurer au stade de l’engagement :

• de la régularité au regard des dispositions législatives et


réglementaires d’ordre financier des engagements de dépenses
autres que ceux dont les natures et les seuils sont fixés ci
dessus ;
• de l’exactitude des calculs du montant de l’engagement ;
• de l’exacte imputation budgétaire de la dépense.

45
III. Évolution du contrôle d’exécution

 Mise en œuvre (suite):l’allégement supplémentaire du contrôle:

 le comptable public s’assure au stade de l’engagement :

o de la disponibilité des crédits et des postes budgétaires ;


o de la régularité au regard des dispositions législatives et
règlementaires d’ordre financier des propositions
d’engagements de dépenses concernant :

• les actes de recrutement, de titularisation, de réintégration,


de changement de grade et de sortie de service relatifs au
personnel de l’Etat ;
• les actes initiaux de location et les actes modificatifs y
afférents ;

46
III. Évolution du contrôle d’exécution

 Mise en œuvre (suite):l’allégement supplémentaire du contrôle :

• les marchés, les avenants et autres actes modificatifs y afférents, dont


le montant pris séparément est supérieur à un million de dirhams
(1.000.000 DH), ainsi que les marchés négociés quel qu’en soit le
montant ;
• les contrats d’architectes relatifs aux marchés visés au paragraphe c.
ci-dessus.

 Les délais dont dispose le comptable public pour apposer son visa
d’engagement, le refuser ou faire connaître ses observations sont de:
• sept (7) jours, pour les marchés de l’Etat ;
• trois (3) jours, pour les autres natures de dépenses.

47
III. Évolution du contrôle d’exécution

 Mise en œuvre (suite): pour les deux niveaux d’allégement du contrôle :

 Au stade de paiement  le comptable public est tenu d’exercer le contrôle de


validité de la dépense portant sur :

• l'exactitude des calculs de liquidation ;


• le caractère libératoire du règlement ;

 Il s’assure en outre:
• de la signature de l’ordonnateur qualifié ou de son délégué ;
• de la production des pièces justificatives prévues par les nomenclatures
établies par le ministre chargé des finances, dont celles comportant la
certification du service fait par l’ordonnateur ou le sous-ordonnateur qualifié.

 Le comptable public ne doit, en aucun cas, faire ou refaire le contrôle de la


régularité des dépenses au stade du paiement.

48
VI. Augmentation de la capacité de gestion

Objectifs:

 Développer la capacité des services ordonnateurs en vue d’une plus grande


autonomie et d’efficacité dans l’exécution de leurs dépenses;

 Préparer les services ordonnateurs à internaliser les contrôles des dépenses


dans le cadre de la nouvelle approche budgétaire axée sur les performances;

 Permettre la mutualisation des expériences des services ordonnateurs et la


valorisation des bonnes pratiques en matière de gestion et d’exécution des
dépenses publiques.

49
VI. Augmentation de la capacité de gestion

Contenu :

 Constituer un réseau d’ordonnateurs qui donnent l’exemple en matière de


progression sur la capacité de gestion, qui partagent leurs expériences en
matière (SI, organisation, procédures internes, guides, flux d’échanges
externes…);

 Elaborer des manuels de procédures communs, diffuser des guides budgétaires,


déployer les nouvelles procédures dans tous les services gestionnaires,
normaliser les échanges avec les services de contrôle (TGR–CED);

50
VI. Augmentation de la capacité de gestion

Mise en œuvre:

 Evaluation de la capacité de gestion de 5 ministères pilotes en collaboration avec


les experts de l’ADETEF. Il s’agit du :
- ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement,
- département des pêches maritimes,
- ministère des finances et de la privatisation,
-ministère du commerce et de l’industrie
- et du ministère de l’équipement et du transport.

 Identification des bonnes pratiques en matière de gestion budgétaire et comptable


à mutualiser et à déployer au niveau de l’ensemble des services ordonnateurs /
Forum de la performance  ;

51
Conclusion

La réforme du contrôle de la dépense est un chantier structurant pour la


modernisation de l’administration marocaine

La réforme permet d’entraîner l’administration dans une


dynamique de modernisation et de maîtrise de la dépense
publique

Le contrôle interne est au cœur de la réforme, puisque sa


mise en œuvre au niveau de l’ensemble des services
ordonnateurs doit intervenir avant 2012

L’accompagnement des services ordonnateurs est une


composante importante de la réforme

52
Conclusion

La réforme du contrôle de la dépense est un chantier


structurant pour la modernisation de l’administration
marocaine
La réforme permet d’entraîner l’administration dans une
dynamique de modernisation et de maîtrise de la dépense
publique

Le contrôle interne est au cœur de la réforme, puisque sa


mise en œuvre au niveau de l’ensemble des services
ordonnateurs doit intervenir avant 2012

L’accompagnement des services ordonnateurs est une


composante importante de la réforme

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Conclusion
 La réforme en cours est un chantier structurant pour la modernisation de
l’administration marocaine;

 L’engagement du gouvernement dans la réforme du contrôle est irréversible;

 L’accompagnement des services ordonnateurs est une priorité pour le Ministère


des Finances;

 Le succès de la réforme du contrôle est tributaire de l’engagement de tous les


acteurs de la gestion des dépenses de l’Etat.

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Merci de votre attention

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