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PSYCHOLOGIE DES GROUPES ET

INTERGROUPES

CHAPITRE 3 : Quelques théories explicatives du


fonctionnement d’un groupe

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Quelques théories explicatives du
fonctionnement d’un groupe
• La théorie du bouc émissaire ou théorie de la frustration
de Dollard, Miller, Mowrer et Sears (1939)
• représente le rapport frustration / agression selon lequel
toutes frustration entraîne des réactions agressives.
• Ces réactions agressives sont dirigées vers la ou les
personnes responsable de la frustration.
• Lorsque les frustrations s'accumulent et que l'agression ne
peut être renvoyée à la personne responsable de la
frustration, alors un bouc émissaire peut être désigné et
peut devenir la cible de préjugés, d'agressions, ou de
discriminations.
Quelques théories explicatives du
fonctionnement d’un groupe
• La théorie de la brebis galeuse de Marques, Yzerbyt et
Leyens (1988)
• permet de rendre compte de la façon dont les
individus perçoivent et évaluent une personne-cible
qui se conduit, soit de façon conforme (normative), soit
de façon contraire (déviante) à leurs attentes.
• Que cette personne-cible appartienne au même groupe
(endogroupe) ou à un autre groupe (exogroupe).
• L'effet brebis galeuse correspond à un comportement
de groupe.
Quelques théories explicatives du
fonctionnement d’un groupe
• La théorie des conflits réels développe par Sherif (1966)
• démontre que c'est la compétition pour l'acquisition et
le contrôle des ressources naturelles et
(ou) économiques qui serait à l'origine des conflits
intergroupes.
• Dans le cas de relations compétitives entre les groupes,
les caractéristiques génératrices de comportements
conflictuels sont attribuées à l'autre groupe.
• Dans le cas de relations coopératives la concurrence
intergroupe serait à la base des stéréotypes, des
préjugés et de discriminations.
Quelques théories explicatives du
fonctionnement d’un groupe
• La théorie de l'identité sociale de Tajfel est complémentaire à la
théorie des conflits réels.
• Selon cette théorie, la catégorisation sociale permet à l'individu
de se définir comme membre de groupes particuliers (auto-
catégorisation) et entraîne un besoin de maintenir ou d'atteindre
une identité sociale positive.

• Cette théorie permet l'étude des conflits intergroupes en


postulant que la seule catégorisation en deux groupes distincts
entraine un phénomène de discrimination à l'encontre de l'autre
groupe (l'exogroupe) uniquement dans le but de se différencier et
d'obtenir une identité collective propre à son groupe
d'appartenance (l'endogroupe).
Quelques théories explicatives du
fonctionnement d’un groupe
• La théorie de la dominance sociale proposée par
Sidanius et Pratto (1999)
• indique que dans toute société organisée, on retrouve
l'idée d'une hiérarchie entre les groupes sociaux.
• Cette hiérarchie sociale, fondée sur l'appartenance à des
groupes distincts serait à l'origine des conflits
intergroupes et de toutes formes d'oppressions sociales.
• Les groupes dominant développeraient des idéologies
afin de légitimer les inégalités et de maintenir leur
statut.
Quelques théories explicatives du
fonctionnement d’un groupe
• La théorie de la privation relative de Berkowitz (1972), Crosby
(1976), Guimond et Tougas (1994)
• se définit comme le sentiment d'insatisfaction qui découle de
comparaisons négativement perçues.

• Selon cette théorie, les individus tendent à réagir aux


comparaisons injustes, où ils estiment avoir le droit de
posséder les mêmes attributs que ceux à qui ils se comparent.

• La privation relative est un sentiment de mécontentement qui


apparaît dans des situations de comparaison sociale et qui
prédispose les individus à la révolte.
Quelques théories explicatives du
fonctionnement d’un groupe
• La théorie de la justification du système de Jost
et Banaji (1994).
• L'idée centrale de cette théorie est que le
système sociale maintient et se perpétue grâce
aux stéréotypes sociaux.
• Les stéréotypes apparaissent comme un moyen
d'emprise des groupes dominants sur les groupes
dominés, ils visent à maintenir le statuquo entre
les groupes, en dépits des inégalités.
Quelques théories explicatives du
fonctionnement d’un groupe
• La théorie de la dissonance cognitive de Léon Festinger
(1957)
• permet de comprendre certains processus de
changement d'un individu au sein d'un groupe par
exemple. Festinger considère que, dès qu'une cognition
(une connaissance, une opinion ou une croyance sur soi
ou sur autre chose) est mise en contradiction avec
l'apparition d'une autre cognition (en contradiction avec
celle assimilée par un individu) alors apparaît une
inconsistance induisant un état de tension que l'on
appelle dissonance.
Quelques théories explicatives du
fonctionnement d’un groupe
• La théorie de la dissonance cognitive de Léon Festinger (1957)
• La voie de réduction ou d'assimilation d'une nouvelle cognition
passe par le changement d'attitude appelé rationalisation
cognitive qui consiste à modifier ses croyances, attitudes et
connaissances pour les accorder avec cette dernière. (En situation
de soumission forcée, le processus de réduction de la dissonance
s'assimile à la rationalisation du comportement de soumission).
• Cependant deux cognitions inconsistantes ne suffisent pas à
induire un état de dissonance. Il faut pour cela qu'une des
deux cognitions soit une cognition comportementale ou l'individu
accepte le processus de l'acte problématique et y soit engagé
personnellement.

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