Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sérodiagnostic des
chlamydioses
1
Présenté par:
Dr Zaki YOUSSEF
Dr Patrick J. BOLEGA E.
Dr Amine ALLAL
2
Objectifs
I. Généralités
5
I. Généralités
1) Definition
Les chlamydioses: maladies infectieuses provoquées par des bactéries à tropisme oculaire et
génital du genre Chlamydia, responsables:
Infections oculaires
Infections pulmonaires
2) Intérêt
Bactéries difficilement cultivables, leur recherche fait appel à des techniques de biologie moléculaire
(grande sensibilité et spécificité)
Intérêt du sérodiagnostic:
C. trachomatis Homme
C. felix Chat
C.caviae Cochon d’inde
I. Généralités
8 3) Classification
4) Caractères bactériologiques
Caractères morphologiques
Intracellulaire obligatoire
Paroi mince ressemble à celle des bacilles à Gram négatif Image 2: Cellule infectée par Chlamydia
Ag de groupe commun a toutes les espèces Présents à tous les cycles de développement
Présent a tous les stades thermostables , à tous Permettent de différencier les trois espèces de
les cycles de développement chlamydia
Antigène prédominant, 40 kd
Puissant immunogène, porte des épitopes ayant des spécificités de genre, d’espèce et de sérovar.
4) Caractères bactériologiques
Caractères culturaux
L'examen de référence est la culture cellulaire sur cellules HeLa 229 ou Mac Coy (puis recherche
d’inclusions caractéristiques)
5) Pouvoir pathogène
Chlamydia trachomatis
Infections pulmonaires
17
I. Généralités
5) Pouvoir pathogène
Chlamydia trachomatis
Transmission: contact main-œil, manipulation des objets contaminés (serviettes, mouchoirs, draps…)
ou par les mouches ayant été en contact avec des secrétions nasales ou oculaires des personnes
contaminées
Evolution
Image 6 : Cicatrices et opacités cornéennes
• Guérison
5) Pouvoir pathogène
Chlamydia trachomatis
5) Pouvoir pathogène
Chlamydia trachomatis
Se développe en 3 stades:
Stade 1 (après environ 3jours d’incubation) petite lésion cutanée au site d’entrée ayant tendance
Se développe en 3 stades:
- Chez la femme: lésions cervicales et vaginales, lombalgies, inflammation des ganglions inguinaux, péri-
rectaux et pelviens profonds, parfois écoulement de pus et de sang
NB: Rectite aigue (douleur, ténesmes, écoulement muco-purulent) si contamination par rapport sexuel anal
I. Généralités
22
5) Pouvoir pathogène
Chlamydia trachomatis
Infections génitales
Chez l’homme: urétérites, urétrites non gonococciques (écoulement séreux peu abondant),
prostatite, épididymite…
Chez la femme: cervicite (col œdématié, congestif et friable), salpingite +++ grossesses
extra-utérines, stérilité
23 I. Généralités
5) Pouvoir pathogène
Chlamydia pneumoniae
5) Pouvoir pathogène
Chlamydia psittaci
Clinique:
Syndrome pseudo-grippal avec de la fièvre, une toux sèche, hypersudation, une photophobie et
une atteinte brochopulmonaire, myalgies, adénopathies médiastinales, spénomégalie,
Permet la mise en évidence d’Ac circulants (IgG, IgA…) au décours d'une infection à
Chlamydia
Limites: pas disponible pour toutes les espèces, diagnostic plus tardif
1) Indications
Suspicion de lymphogranulomatose vénérienne
Ulcérations génitales
2) Etape pré-analytique
Prélèvement
2) Etape pré-analytique
Transport et conservation
Conservation
NB: L'intensité́ de la
coloration mesurée au
spectrophotomètre à 450 nm,
proportionnelle à la quantité́
d'anticorps spécifiques présent
dans l’échantillon
3) Techniques
ELISA
Avantages
• Plus spécifique
• Rapide (4h)
• Facile
• Automatisée
II. Diagnostic sérologique
32
3) Techniques
CHLAMYCHECK
Les Ac spécifiques des protéines recombinantes sont alors fixés et l’excès d’Ac non fixé est
éliminé par lavage
Un conjugué anti-IgG ou anti-IgA humaine couplé à la peroxydase est ajouté et la réaction Ag-Ac
est révélée par une réaction colorimétrique catalysée par la peroxydase (apparition d’une bande
colorée)
II. Diagnostic sérologique
33
3) Techniques
CHLAMYCHECK
• Contrôle de réaction qui doit être positif avec tous les sérums Image 12: CHLAMYCHEK
• 2 contrôles de conjugués IgG/IgA qui permettent de confirmer la classe d’Ac détectés
3) Techniques
Utilise des particules chlamydiennes isolées : corps élémentaire (CE) et corps réticulaire (CR)
obtenues et partiellement purifiées:
4) Interprétation
Infection à Chlamydia trachomatis
=>Mais manquent de spécificité: une réactivité croisée élevée entre (C. trachomatis et C. pneumoniae), de plus
pas adaptée aux grandes séries, et dépend de qualité de l’expérimentateur
Trousses Elisa utilisant des peptides spécifiques d’espèces. Elles présentent l’avantage d’une lecture
objective et de l’adaptation aux grandes séries
=> Mais les réactions croisées entre les espèces de Chlamydia sont toujours possibles
II. Diagnostic sérologique
38
4) Interprétation
Infection à Chlamydia trachomatis
L’interpretation de la sérologie (délicate)
On observe l’apparition par ordre chronologique: IgA, IgM puis IgG:
IgA: marqueur d’infection profonde et active, aigue ou persistante
• Un taux IgA et IgG = infection profonde; IgA = bon marqueur d’efficacité thérapeutique
IgM: infection aigue ou récente (apparition précoce), mais leur absence n’exclue pas une
infection active
IgG: un taux (> 1/64): infection ancienne ou présente:
• On réalise un deuxième prélèvement à 15j d’intervalle; si +4 fois infection récente
• Si taux reste stable infection ancienne ou chronique
39 II. Diagnostic sérologique
4) Interprétation
Infection à Chlamydia trachomatis
passage à la chronicité
cœlioscopie
4) Interprétation
Infection à Chlamydia pneumoniae
DES BC IV
41
II. Diagnostic sérologique
4) Interprétation
Infection à Chlamydia pneumoniae
IgA : la présence ou non d’IgA n’est pas une aide au diagnostic car les IgA ne permettent
pas de dater l’infection
DES BC IV
42
II. Diagnostic sérologique
4) Interprétation
Infection à Chlamydia pneumoniae
DES BC IV
II. Diagnostic sérologique
43
4) Interprétation
Infection à Chlamydia pneumoniae
o Le diagnostic d’infection aigue repose sur une augmentation significative du taux des AC sur 2
prélèvements distincts de 2 mois (et non 15 jours), sur la présence d’IgM ou d’un taux d’IgG
supérieur ou égal a 512 en IFI
NB: Titre isolé IgG > 512 n'est significatif qu'associé à une recherche directe positive
DES BC IV
44 II. Diagnostic sérologique
4) Interprétation
Infection à Chlamydia pneumoniae
Limites du sérodiagnostic :
(75 % des adultes : taux d'anticorps anti- C. pneumoniae entre 1/16 et 1/256)
DES BC IV
45
4) Interprétation
Infection à C. psittaci
Mais des réactions croisées avec les deux autres antigènes gênent souvent l'interprétation
DES BC IV
46
4) Interprétation
Infection à C. psittaci
Cas suspect:
DES BC IV
47
4) Interprétation
Infection à C. psittaci
Cas confirmé
• Séroconversion
DES BC IV
48
II. Diagnostic sérologique
4) Interprétation
Infection à C. psittaci
Cas probable
• Un cas est possible s'il est lié épidémiologiquement à un cas confirmé avec un titre d'IgG
< 1/128 sans IgM
DES BC IV
49 Conclusion
Plusieurs sérotypes ont été reconnus chez C. trachomatis et C. psittaci , un seul sérotype a
été reconnu pour l'organisme TWAR
DES BC IV
50
Pilly E., infection à Chlamydia. In: Maladies infectieuses et tropicales, Edition CMIT, 2004;
334-335.
Hammerschlag M. R., Chlamydia pneumoniae and the lung, Eur Respir J. 2000; 16: 1001-
1007.
https://www.msdmanuals.com
C. Cazanave, Infections humaines à Chlamydiae, EMC - Maladies infectieuses, mise à jour
2020
M. Cosse, Thèse de doctorat , Identification et caractérisation d’un nouvel effecteur précoce
de Chlamydia trachomatis, 15 juin 2016
Saadouni A, Tbai N, Takourt B. Comparaison de deux techniques de diagnostic sérologique
des infections à Chlamydia : MIF et immunoblot. Ann Biol Clin 2013 ; 71(6) : 663-6
doi:10.1684/abc.2013.0911
The Microimmunofluorescence Test for Chlamydia pneumoniae Infection: Technique and
Interpretation : San-pin Wang Department of Pathobiology, University of Washington,
Seattle
52