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Concepts : avantage comparatif, commerce intrabranche, spécialisation

internationale ; libre-échange
Actualité et prolongement : politiques commerciales, rendements d’échelle
croissants, commerce intrabranche

Thème 5- David Ricardo- Echange international et croissance

Partie 1- L’analyse de Ricardo

Introduction : Biographie et contexte


Document 1 : Biographie p 388
Questions :
• Montrez que Ricardo n'est pas seulement un théoricien.

Section I - La théorie des avantages absolus d’A.Smith

Document 2 : 1 p 399
Questions :
• Comment Smih juge-t-il le protectionnisme ?
• Quel type d’analyse met-il en œuvre pour justifier son affirmation ?

Document 3 : 2 p 399
Questions :
• Questions 3 à 5 p 401

Document 4 : 3 p 399
Questions :
• Quelle est l’origine des avantages d’après Smith ?
• En quoi se contredit-il dans ce passage ?

Section II - La théorie des avantages relatifs de D.Ricardo

Document 5 : 4 p 400 du livre.


• Montrez que Ricardo présente une théorie du commerce international différente de celle de Smith, présentez la principale
évolution.
• Quel est le coût du vin, du drap en Angleterre, au Portugal ? Quelle hypothèse pose Ricardo ?
• Quel est le rapport des coûts de production internes, d'échange interne au Portugal, à l'Angleterre ?
• Expliquez pourquoi selon Ricardo l'Angleterre et le Portugal ont intérêt à échanger.
• Indiquez dans quelle production chaque pays se spécialisera.

Document 5
A:
La règle qui détermine la valeur relative des marchandises dans un pays, ne détermine pas la valeur de celles échangées entre
deux ou plusieurs pays.
En règle générale, dans un seul et même pays, les profits sont toujours au même niveau; ils ne peuvent différer que dans la mesure où
l'emploi du capital est plus ou moins sûr et opportun. Mais il n'en va pas ainsi de pays à pays. Si les profits du capital employé dans le
Yorkshire devaient excéder ceux du capital employé à Londres, le capital se déplacerait rapidement de Londres vers le Yorkshire, et
les profits s'égaliseraient; mais si une diminution du rendements des terres anglaises, consécutives à un accroissement du capital et de
la population, devait entraîner une hausse des salaires et une baisse des profits, il ne s'ensuivrait pas nécessairement un déplacement
du capital et de la population de l'Angleterre vers la Hollande, l'Espagne ou la Russie, où les profits pourraient être plus élevés. (…)
Source : D Ricardo, op. cité.
B : 5 p 400.
Questions :
• Explicitez la première phrase du doc A.
• Pourquoi les taux de profit sont-ils toujours égaux dans un pays ?
• Cela est-il le cas entre différents pays ? Expliquez pourquoi.

Section III - Le libre-échange est optimal

I. Le libre-échange favorise le développement

Document 6 : 6 p 400.
Questions :
• Répondez aux questions du texte 19 à 23

II. L’harmonie des intérêts par l’échange international

Document 7 : 7 p 400 du livre.


Questions :
• En fonction de quoi chaque pays se spécialise t'il ?
• Montrez que Ricardo donne dans le texte une application de la main invisible.
• Explicitez la notion de doux commerce.
• Montrez que les spécialisations de chacun des pays ne sont pas véritablement neutres.

Partie II – Intérêts et limites de la theorie des avantages comparatifs

Section I -L’approfondissement de l’analyse de Ricardo : l’analyse d’Heckser, Ohlin et Samuelson

I. Les hypothèses du modèle

Document 8 : 1 p 402
Questions :
• Quelles sont les hypothèses du modèle de HO,
• En quoi sont-elles contraignantes et réalistes ?

II. La spécialisation des pays

Document 9 : 2 p 402
Questions :
• En fonction de quoi s’opère la spécialisation ?
• Par quoi sont déterminées les dotations factorielles ?

III. La conséquence de l’échange international

Document 10 : 3 p 402
Questions :
• Question 9
• Peut-on parler de convergence des économies ? Expliquez

Section II - Les limites de l’analyse de Ricardo

I. Une inadaptation croissante à l’explication des échanges

A. Des hypothèses peu réalistes

Document 11 :
Dans les modèles ricardien et néoclassique la firme n'a pas de dimension ; l'entrepreneur du modèle HO se borne à sélectionner une
fonction de production, d'ailleurs imposée par la concurrence. Les modèles contemporains réintroduisent les entreprises et tiennent
compte, pour les plus grandes d'entre elles, de leur capacité à influencer la structure du marché et du développement des implantations
d'unités de production à l'étranger.
Le phénomène de mondialisation des économies n'est nouveau que par son ampleur qui met en concurrence généralisée les économies
nationales. Les firmes multinationales en sont les acteurs principaux en réalisant des investissements directs à l'étranger, L'ouverture
des économies se manifeste par une mobilité croissante du capital, les firmes ne reculant plus devant la délocalisation de segments de
production et la fabrication d'un produit sur une base internationale, chacune des filiales implantées à l'étranger opérant à un stade
différent de la transformation des biens intermédiaires en biens finals.
.Un tel type d'échanges obéit à une logique radicalement différente des transactions sur un marché concurrentiel (a fortiori un marché
parfaitement concurrentiel) ; il intervient dans le cadre d'une organisation qui fixe les prix de facturation entre filiales a relève de
choix techniques et commerciaux. À proprement parler il ne s'agit d'échanges internationaux, mais d'opérations internes aux groupes
dont l'ampleur vouée à s'accroître avec la tendance à la concentration transnationale.
- Commerce intra-branche et DIPP
La répartition des échanges extérieurs révèle l'inadéquation des explications traditionnelles des échanges. Plus de 80 % des flux
commerciaux sont réalisés entre pays industrialisés, sans que cette orientation puisse être traduite en termes néoricardiens puisque les
dotations factorielles de ces pays sont comparables. La théorie traditionnelle semble vouée à ne rendre plus compte que des échanges
Nord/Sud qui restent modelés sur l'échange inter-industriel, c'est-à-dire le commerce de produits issus de secteurs d'activité distincts,
reflétant les écarts de dotations factorielles.
Les études menées par B. Balassa dès les années I9603 montrent que le segment le plus dynamique des flux commerciaux concerne
l'échange croisé de produits similaires, consécutif à une décomposition des processus productifs : cet éclatement multiplie les
échanges de biens intermédiaires dans le cadre d'une division verticale du travail entre pays. Comme les échanges intra-firmes, les
échanges intra-branches résultent d'une segmentation du processus de production en plusieurs stades de la transformation à
l'assemblage, chacune étant localisée dans un pays différent, et interrompent la chaîne de la valeur ajoutée par importation/exportation
de biens intermédiaires. L'ouverture des frontières européennes explique l'essor de ce type de commerce à l'intérieur de la zone, alors
que les échanges inter-branche sont proportionnellement plus importants avec les pays dont les structures industrielles diffèrent,
comme en témoignent les données suivantes.

Tableau 3 : Les échanges inter-et intra-branches de l'Union Européenne en 1996 selon la destination en % des échanges totaux1

Zone géographique Monde Intra-UE États-Unis Japon


Inter-branche 53 41 47 69
Intra-branche 47 59 53 31

- Échanges intra-branche et concurrence monopolistique


Plutôt que de mettre l'accent sur l'offre seule pour expliquer les spécialisations, un modèle de concurrence imparfaite montre que la
demande joue un rôle essentiel en considérant que les firmes peuvent chercher à s'abstraire de la concurrence en différenciant les
produits. La segmentation du marché qui en résulte modifie les conditions de la concurrence. La concurrence monopolistique revient à
différencier les biens selon la qualité ou selon des caractéristiques externes (style, couleurs, emballage...) de sorte que pour le
consommateur les produits ne sont pas strictement substituables. Dans ce cas l'entreprise est la seule à produire un bien mais elle doit
redouter la concurrence d'autres firmes qui produisent des biens substituables. La différenciation de l'offre provient du goût des
consommateurs pour la variété.
Pour K. Lancaster (1980) l'ouverture des frontières a peu de chances de réduire la variété des productions nationales si les pays ont un
revenu par tête comparable. Les différentes fonctions de préférence des consommateurs expliquent que les choix de ces derniers
puissent se porter vers des produits importés même si un produit similaire est fabriqué sur place, ce qui favorise les échanges intra-
branche. Certes le libre-échange condamne certaines firmes, mais la possibilité d'importer des biens élargit la gamme de choix des
consommateurs qui bénéficient en outre de baisses de prix.
Source: A Bruno et alii, Enseignement de spécialité, ellipses.
Questions :
• Quelles sont les hypothèses du modèle ricardien qui sont remis en cause ?
• En quoi l’analyse de Ricardo a alors du mal à expliquer les échanges internationaux actuels ?

B. Des dotations factorielles acquises

Document 12 : 8 p 405
Questions :
• Commentez le titre du document

II. Les limites du libre-échange

Document 13 :
L'École méconnaît complètement la nature des rapports économiques entre les peuples quand elle croit que l'échange des produits
agricoles contre des produits manufacturés est tout aussi utile à la civilisation, à la prospérité et en général aux progrès sociaux de
pareilles nations que l'établissement dans leur propre sein d'une industrie manufacturière. Une nation purement agricole ne
développera pas à un haut degré son commerce intérieur et extérieur, ses voies de communication, sa navigation marchande ; elle
n'accroîtra pas sa population en même temps que sa prospérité : elle n'accomplira pas de progrès sensibles dans sa culture morale,
intellectuelle, sociale et politique, elle n'acquerra pas une grande puissance politique. [...] Le pays purement agriculteur est infiniment
au-dessous du pays à la fois agriculteur et manufacturier. Le premier, économiquement et politiquement, dépend toujours plus ou
moins des nations étrangères qui lui prennent ses produits agricoles en retour de leurs articles fabriqués. Il ne peut pas déterminer lui-
même l'étendue de sa production; il faut qu'il attende les facturiers, produisent eux-mêmes des quantités immenses de matières brutes
et de denrées alimentaires, et ne demandent aux peuples agriculteurs que de quoi combler leur déficit. Ceux-ci dépendent donc, pour
leur vente, de l'éventualité d'une récolte plus ou moins abondante chez les peuples agriculteurs et manufacturiers; ils ont de plus pour
rivaux d'autres peuples agriculteurs, de sorte qu'un débouché déjà très incertain devient plus incertain encore. Enfin ils sont exposés à
voir leurs relations avec les nations manufacturières interrompues par la guerre ou par des mesures commerciales, et ils éprouvent
alors le double inconvénient de ne point trouver d'acheteurs pour le trop-plein de leur production agricole et d'être privés des articles
fabriqués dont ils ont besoin.
Source : F List, op. cité, le système national d'économie politique, 1840.
Questions :
• A quelles difficultés s'expose selon List un pays qui se spécialise dans la production de produits agricoles ?

III. Le recours au protectionnisme

A. Le protectionnisme éducateur de List

Document 14 :
A :5 p 403
B:
«II est vrai qu'une protection douanière renchérit à ses débuts la production manufacturière, mais il est également vrai (...) qu'avec le
temps une nation capable qui aura formé uns force manufacturière complexe fabriquera à meilleur marché sur notre territoire les
marchandises qu'elle pourrait importer de l'extérieur. Nous faisons avec la protection douanière un sacrifice à la valeur qui sera
récompensé par le développement d'une force productive, laquelle assure à la nation pour le futur, non seulement un flux important et
ininterrompu de biens matériels, mais aussi l'indépendance industrielle en cas de guerre. Grâce à l'indépendance industrielle et une
prospérité intérieure grandissante, la nation acquerra la possibilité d'avoir un commerce extérieur, d'élargir sa navigation, d'élever sa
civilisation, de perfectionner ses institutions internes et de renforcer sa puissance extérieure. Telle est l'influence de l'essor rapide
d'une force manufacturière sur une nation capable dans laquelle le système protectionniste a été totalement assimilé par ceux qui
possèdent des biens et qui sacrifient une parie de leurs valeurs matérielles pour former leurs enfants à une activité productive.
Source : Op cité
Questions :
• L’analyse de List est-elle opérée dans un cadre statique ou dynamique, comment cela permet-il à List de justifier le
protectionnisme ?

B. Le protectionnisme stratégique de P.Krugman

Document 15 : 9 p 405
Questions :
• Quelles hypothèses pose Krugman ? En quoi s’opposent-elles à celles de Ricardo ?
• Pourquoi l’Etat a t-il intérêt à intervenir et à subventionner une entreprise ?

Ressources complémentaires

Des cours :
Sur le site du Log le cours de P.Bailly : ici

Des exercices interactifs


Sur le site du Log : ici

Sur le site de Nice, un exercice de révision sur les avantages comparatifs : ici

Ou sur le site de Brises : ici

Ou une animation flash sur écomultimedia : ici

Un diaporama de T.Larribe sur les avantages absolus : ici

Un texte à trous de l’académie de Montpellier : ici

Un QCM sur le Cybermauel de Bordeaux : ici

Des sujets de bac :


Sur le site de Versailles, tous les sujets de bac donnés sur Ricardo : ici

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