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1http://dcg.jesf.fr/management/2013/11/20/le-modele-bureaucratique-et-les-fondements-
de-autorite-max-weber/
Manager
= supervise, coordonne, est responsable des résultats (prend des décisions), possède un pouvoir pour
la délégation.
= un membre d’une organisation ayant en charge une de ses parties, pour laquelle il engage sa
responsabilité sur un ensemble d’objectifs et au sein de laquelle il exerce nécessairement une activité
de commandement sur un nombre de salarié plus ou moins étendu.
Exemple :
Macro : nouvelles lois, orises…
Secteur d’activité : secteur pharmaceutique…
Groupe stratégique : Mercedes & BMW = voitures du même niveau.
Utilisation
Souvent sur un environnement géographique donné (ex : comprendre un nouveau marché).
Les 3 étapes de l’analyse :
1. Quels facteurs ont une influence aujourd’hui ? Demain ?
2. Quelles sont les informations pertinentes et comment les catégoriser, pour chaque facteur
retenu ?
3. Analyse des données et conclusions.
Ex : Implantation d’un distributeur de vins et spiritueux français en Suisse : étude de la clientèle,
législation en vigueur (taxes), interdiction de pub de l’alcool, restriction sur l’alcool, lois des
employés...
L’analyse PESTEL
1. P : facteurs politiques :
a. Stabilité politique ;
b. Politique fiscale ;
c. Politique sociale ;
d. Pour un acteur étranger :
i. Accords commerciaux ;
ii. Règles en matière de commerce extérieur…
e. Etc.
f. Ex : Brexit
2. E : facteurs économiques :
a. Taux d’intérêt ;
b. Niveau d’inflation ;
c. Taux de chômage ;
d. Croissance économique ;
e. Pour un acteur étranger :
i. Taux de change ;
ii. Droits de douane ;
iii. Coût de travail…
f. Etc.
g. Ex : fin du cours plancher du CHF.
3. S : facteurs socioculturels :
a. Démographie et son évolution ;
b. Niveau d’éducation et de revenu ;
c. Traditions, religion et impact sur les attitudes / opinions ;
d. Attitude vis à vis du travail / des loisirs / de l’environnement etc.
e. Pour un acteur étranger :
i. Style de vie (taux de travail des femmes, congés paternité) …
f. Ex : No McDonald’s en Italie.
4. T : facteurs technologiques :
a. Soutien public à la recherche ;
b. Nouvelles technologies ayant un impact sur activité ;
c. Infrastructures liées à la technologie (communication, distribution…) ;
d. Vitesse de transfert technologique.
e. Ex : caméra et caméra sur l’IPhone.
5. E : facteurs environnementaux :
a. Problèmes environnementaux globaux / liés à l’industrie ;
b. Présence des groupes de pression (ONG…) ;
c. Lois ou régulations concernant l’environnement, le recyclage, la consommation
d’énergie, la valorisation des déchets ;
d. Ex : Tesla.
6. L : facteurs légaux :
a. Droit du travail, normes de sécurité ;
b. Lois sur la consommation ;
c. Lois concernant le travail ;
d. Lois concernant les monopoles, la propriété intellectuelle, etc.
e. Ex : le code du travail.
Exemple transversal : Monoprix et le commerce de proximité en France :
Changement technologique :
a. AVANT : Homère et la culture orale = tout le savoir s’apprenait par cœur (→ nombreux théâtres
pour « montrer le savoir »…).
b. Vers 500-700 avant J.-C. : Invention de l’alphabet en Grèce → Explosion de savoir. On a plus
besoin de tout connaître par cœur et le cerveau peut s’occuper de choses abstraites. Naissance
de la philosophie.
c. Vers 300 avant J.-C. : incendie en Alexandrie = perte d’environ 2 millions de livres.
d. Moyen Âge : rien ne se passe.
e. Vers 1400 après J.-C. : Invention de la presse à imprimer et des caractères mobiles par Johannes
Gutenberg :
i. 1505 : tirages de mille exemplaires sont possibles.
ii. Les imprimeurs → stars de l’époque, invités aux cours royales.
iii. Vers 1550 : l’imprimerie = une simple profession artisanale.
iv. De la TECHNOLOGIE de l’information à la technologie de l’INFORMATION : l’imprimerie
commence à avoir un impact sur le sens de l’information.
v. Le Pape a besoin d’argent pour construire La basilique de St-Pierre. Il invente les
indulgences ⟹ Luther imprime ses 95 thèses contre le Pape → protestantisme naît →
capitalisme (voir C). Naissance de l’État-Nation (Guerre de Trente-Ans) guerres de
religions. 1648 Paix de Westphalie signée → souveraineté territoriale des États-Nations
(relation avec les changements politiques).
Conséquence : l’alphabétisation augmente en Europe, les livres philosophiques,
scientifiques, politiques se répandent et les traditions sont remises en question. La
formation devient très importante, elle permet d’apprendre à lire, lire permet de
comprendre le monde et d’y réfléchir.
Comparaison :
Avant : que les riches possédaient leur propre Bible ; En 1522 : les plus pauvres
peuvent acheter leur copie privée.
Avant : environ 10 000 moines produisaient chacun environ 1 300 pages par année ;
Après : 52 imprimantes suffisaient pour produire la même quantité.
Avant : les erreurs étaient copiées par les moines ; Après : il est plus facile de corriger
une erreur dans les copies suivantes.
Avant : les moines écrivaient les livres → contrôle total des connaissances, études,
sciences par l’Église ; Après : des universités sont créées dans toute l’Europe, centrées
sur des disciplines comme le droit, la médecine, les mathématiques, les sciences
naturelles.
1400 : la plus grande bibliothèque de 1400 = 700 livres, appartenant à l’Église ; 1500 :
20 millions de livres imprimés dans toute l’Europe.
f. 1800 après J.-C. : ère des Lumières (grâce à l’information accessible).
g. Actuellement : la révolution d’internet.
Chacune de ces révolutions a déclenché une transformation de la société dans tous ses aspects.
Changement politique :
a. Souvent lié au changement technologique.
b. 31 octobre 1517, Martin Luther cloua ses 95 thèses sur la porte d’une église de Wittenberg.
i. Entre 1518 et 1520, 300'000 copies imprimées des thèses de Luther sont distribuées
une nouvelle structure religieuse en Europe (y compris la Guerre de Trente Ans)
un nouvel esprit capitaliste.
c. La naissance de l’État Nation : La Guerre de Trente Ans (1618-1648) :
ii. « Puisque la tolérance religieuse ne fonctionne pas, ma religion doit gagner ».
iii. Rupture de la communication diplomatique.
iv. Armées mercenaires se battant avec la plus grande des brutalités sur plusieurs
décennies.
v. Territoires perdus et regagnés encore et encore.
vi. Famine et maladie (typhus, fléau) rendent la vie des gens ordinaires très difficile.
vii. Environ 20% de la population allemande meure.
viii. Atmosphère de l’époque : il n’y a pas de porte de sortie à cette guerre constante.
ix.
d. La fin de la guerre et l’organisation westphalienne de la société :
x. Traité de paix de Westphalie (1648) signé après la Guerre de Trente Ans.
xi. Souveraineté territoriale des États-nations.
xii. Les gouvernements nationaux édictent at appliquent la loi.
xiii. Principe de non-intervention dans les affaires domestiques d’autres États.
xiv. Obligations mutuelles définies par le droit international.
xv. Les tribunaux domestiques ne peuvent pas statuer sur le comportement d’États
étrangers.
xvi. Caractéristiques de l’État moderne développées après le traité de Westphalie :
centralisation du pouvoir politique, expansion de l’administration étatique, monopole de
la force = armée et police.
xvii. Stable jusqu’en 1945 (et au-delà pour certains aspects).
e. Th. Hobbes : la fin de l’absolutisme et le début du contrat :
xviii. Les gouvernements ne sont pas le résultat de la volonté de Dieu (révolution). Les
gouvernements sont le résultat d’un contrat entre citoyens (naissance de l’état de droit).
Recherche la paix, on doit avoir des règles et des gens qui contrôle que l’on suive les
règles (rôle de la royauté).
xix. Triangle de la démocratie et la reproduction de la paix et de la stabilité : Politique
(pouvoir), Économie (Argent, pauvreté) & Société Civile (Solidarité).
xx.
Changement éthique
a. La perception du travail : L’expulsion du paradis :
xxi. Dieu a créé le monde et il a vu que cela était bon.
xxii. L’homme a été placé dans le jardin d’Éden.
xxiii. Adam et Ève ont désobéi à Dieu et ont dû quitter le paradis.
xxiv. Leur punition principale : ils doivent travailler pour suivre dans un environnement hostile
de tous les dangers.
Travail = punition.
b. Catholicisme. La perception du commerce : Avaritia, le péché mortel :
xxv. Travail = punition de Dieu.
xxvi. « Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, intérêt d’argent ou intérêt de nourriture, de
toute chose qui se prête à intérêt » - Ancien Testamenet, Deautéronome (23-19).
xxvii. Profit = usure = avaritia = péché mortel
xxviii. Le marchand va à l’enfer après sa mort.
xxix. Pyramide (aristocratie, bourgeoisie, tiers : aristocrates ne devaient pas faire de profits, ils
ne travaillaient pas (danger, on va aller en enfer). Être banquier est très mal, l’argent ne
doit pas produire l’argent (prêt à intérêt).
c. La vertu du profit : le commerce n’est plus un péché :
xxx. Martin Luther : Travailler = servir Dieu. Le travail est semblable à la prière : celui qui
travaille bien est un bon serviteur de Dieu. → perception du profit change.
xxxi. Jean Calvin : Dieu a déjà décidé si nous allons en enfer ou au ciel quand nous sommes
nés. Nous ne pouvons pas changer la volonté de Dieu, mais nous savons lire les signes. La
réussite dans ce monde = signe que l’on a été choisi pour aller au paradis. Faire de
l’argent et devenir riche = réussite dans le monde. → Naissance du capitalisme.
Changement scientifique
1. L’origine des sciences modernes :
a. Les sciences modernes résultent de la combinaison de trois disciplines : logique,
expérience, mathématiques.
i. La logique est pratiquée au 14ème siècle par des philosophes à Oxford et Paris : ils
développent des idées sur l’induction (de l’observation particulière à la théorie
générale) et la déduction (de l’hypothèse générale au cas particulier).
ii. Les expériences sont faites par des artistes-ingénieurs comme Léonardo da Vinci
(qui avait des connaissances des mathématiques très superficielles, approche
common sense).
iii. Les mathématiques sont redécouvertes par des humanistes classiques qui
traduisent les textes de math écrites en grecque (surtout la géométrie).
iv. Après 1500 ces trois disciplines sont intégrées à cause de l’imprimerie.
b.
i. Les sciences dépendent de l’intérêt dans ce qu’on ignore.
ii. Aux moyens âges, on était convaincu d’avoir déjà toutes les réponses.
c. L’essor des sciences au 16ème siècle :
i. Nicolas Copernic publie « De Revolutionibus » en 1543.
ii. Premier exemple des sciences modernes intégrant logique, mathématiques et
expériences.
iii. Il développe la théorie de l’héliocentrisme (la terre tourne autour du soleil qui se
trouve au centre de l’Univers).
iv. Dans son époque, les gens comprenaient encore l’Univers comme Dante →
avant l’homme au centre.
v. Ce qui commence avec Copernic résulte plus tard dans l’idée de Newton que le
monde est une machine mécanique.
vi.
d. La leçon de la guerre de 30 ans :
i. « Si l’incertitude, l’ambiguïté et l’acceptation du pluralisme mènent seulement,
en pratique, à l’intensification de la guerre religieuse, le moment est venu de
découvrir une méthode rationnelle pour démontrer la justesse ou non de
doctrines philosophiques, scientifiques ou théologiques » S. Toulmin.
ii. René Descartes : impossible de décider quelle religion a raison, impossible de
pacifier avec les émotions. Il faut appliquer la raison (indéniable pour tout le
monde) : logique et maths mènent à la vérité. Ça ne sert à rien de chercher les
réponses dans la Bible, il faut réfléchir.
e. Rationalisme cartésien :
i. Descartes a passé quasi l’entier de sa vie adulte en temps de guerre. Il a observé
la guerre aux premières loges en tant qu’accompagnant du Prince de Nassau et
du Duc de Bavière dans leurs campagnes. Il ressentit le besoin d’échapper aux
contradictions des doctrines de son temps. Selon lui, nous pouvons créer du
savoir juste, si on utilise des méthodes « validées rationnellement ». Il cherchait
des théories universelles et éternelles qui contourneraient l’opposition
religieuse. Sa méthode : le scepticisme méthodologique. Les scientifiques
doivent utiliser leur esprit et non leurs sens (l’exemple de la cire). Les
mathématiques deviennent le langage de la science.
Changement culturel
1. « Après y avoir pensé, et avoir soigneusement examiné toutes choses, enfin il faut conclure, et
tenir pour constant que cette proposition : « Je suis, j’existe », est nécessairement vraie, toutes
les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit. […] Je ne suis donc, précisément
parlant, qu’une chose qui pense […] C’est-à-dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme,
qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent ». René Descartes « Les Principes
de la philosophie »
a. L’individu et son esprit sont placés au centre. Le processus d’individualisation
commence.
2. La naissance de l’individu : l’argumentation de Luther contre Rome :
a. On ne peut pas acheter la grâce de dieux. Seule la foi peut sauver l’homme, en dehors de
la foi, tout le reste est superflu, y compris l’église et les prêtres.
b. L’homme n’a pas besoin d’un intermédiaire entre lui et Dieu.
c. En lisant la Bible, l’homme comprend la volonté de Dieu → une relation individuelle,
directe et autonome avec Dieu.
d. L’individualisation vient du progrès scientifique, tournant cognitif en philo (cogito), plus
de sécurité sociale. Je dois prendre les décisions, parlé directement avec Dieu sans
passer par un prêtre qui parle latin. La société imposait les choix de la vie (on faisait le
métier du père, on se mariait avec la personne que notre père choisi). Maintenant on fait
ses propres choix sur tous les aspects de la vie (c’est plus risqué, on peut faire des
erreurs : se marier avec la mauvaise personne, faire des enfants… Incertitude, peur,
risques).
3. L’individu est une invention des Lumières :
a. Les principaux facteurs de l’individualisation :
i. Le progrès scientifique ;
ii. Le Protestantisme ;
iii. Un tournant « cognitif » en philosophie (« Je pense, donc je suis » Descartes) ;
iv. Plus de sécurité sociale ;
v. L’expansion de la scolarisation ;
vi. Une perméabilité grandissante entre classes sociales ;
vii. La démocratisation de la société.
b. Des identités prescrites aux identités choisies :
i. L’individualisation :
1. Basée sur la disparition de la vie standardisée de la société industrielle.
2. = le résultat de l’érosion des autorités traditionnelles.
3. Transforme chaque individu en bricoleur de sa propre identité.
4. Ne résulte pas d’un choix libre – nous sommes forcés d’être libres.
5. Augmente les options mais réduit les sécurités.
ii. L’individualisation ne signifie pas :
1. Atomisation
2. Isolation
3. La fin des relations sociales
4. La fin de la morale et des valeurs
4. Les dimensions de l’individualisation (Ulrich Beck) :
a. La libération : « la disparition des formes et engagements sociaux dans le sens de
contextes traditionnels de dominance et de soutien ».
b. La désillusion : « La perte de la sécurité traditionnelle relative au savoir pratique, à la foi
et aux normes directrices ».
c. Le contrôle ou la réintégration : « Un nouveau type d’engagement social ».
5. L’individualisation moderne correspond à une accélération de la vie :
a. Mobilité géographique
b. Mobilité des relations sociales
c. Mobilité politique
d. Mobilité professionnelle
e. Mobilité de consommation
f.
6. Nos sociétés modernes sont construites sur l’idée de la famille « nucléaire » :
a. Famille = père, mère, 2-3 enfants, pas de changement au fil du temps
b. Ceci est un principe fondamental de…
i. Notre système de protection sociale ;
ii. La façon dont nous organisons nos entreprises ;
iii. Notre système d’assurances ;
iv. Notre système légal ;
v. Nos valeurs.
c. Le long processus de la libération de l’individu : la rupture des années 60 → les autorités
traditionnelles érodent à grande vitesse. MAIS : la liberté et le danger vont toujours
ensemble.
Certains ingrédients clés du capitalisme moderne :
1. Disponibilité de l’information.
2. La démocratie et la stabilité réglementaire.
3. Les méthodes scientifiques d’innovation et de production efficace.
4. Légitimité morale des activités et la réussite des entreprises.
5. L’autonomie des individus à faire des choix.
6. Ressources naturelles.
Mondialisation et transformation de
la société
L’invention du marché et du homo œconomicus :
Économie de marché moderne : Adam Smith et la main invisible du marché
Adam Smith : égoïsme, intérêt propre → bon pour la société. Chacun accroit son bien-être et
plus on produit par égoïsme plus on améliore le bien-être général. ⟹ « Pouvoir du marché », le
marché s’autorégule. ⟹ Main invisible (pacte sociétal créé par l’égoïsme)
Les industries principales émergent à la fin des années 1860 : bateaux à vapeur, chemins de fer,
acier/fer, banques.
Après 1870 : on observe une croissance dramatique du nombre de grandes entreprises américaines
créées par des entrepreneurs. L’entrepreneur effectue cinq sortes d’activités :
1. Commercialiser un nouveau type / qualité de produit.
2. Introduire une nouvelle méthode de production.
3. Ouvrir des nouveaux marchés.
4. Acheter des nouvelles sources de matières premières.
5. Imposer des nouvelles formes organisationnelles dans une industrie.
Montée de la puissance de l’entreprise :
1893 : le gouvernement américain collecte $386 millions de revenus fiscaux. La même année,
la Pennsylvania Railroad gagne $135 millions à elle seule, les compagnies de chemins de fer
prises ensemble gagnent $1.1 milliard.
1860 : seulement 5 familles américaines se partagent plus de 70% de la richesse des États-
Unis.
La révolution électrique
La technologie du moteur à vapeur avait 3 problèmes sérieux :
1. Ne pouvait pas se transmettre à distance, les machines devaient être près de la
source d’énergie pour fonctionner.
2. N’était pas portable ou flexible à l’utilisation.
3. Très dangereux : risque d’explosion.
1801 : Volta construit la première pile permettant de conduire l’électricité.
1831 : Faraday convertit l’énergie mécanique en énergie électrique.
Le défi : comment produire assez de l’énergie électrique ?
1879 : Edison produit la 1ère ampoule électrique et le 1er système électrique.
Edison et Westinghouse sont en féroce concurrence pour la création de systèmes
électriques.
1892 : J.P. Morgan orchestre la fusion entre Edison General Electrics et Thomson-Houston ⟹
General Electrics.
1895 : Westinghouse installe des générateurs aux chutes du Niagara et fournit l’électricité au
village des chutes de Niagara → 1ère transmission d’énergie à distance.
Niagara devient le point de départ du remplacement des petits systèmes électriques par des
grandes centrales électrique.
Les usines commencent à utiliser l’électricité pour l’éclairage et le fonctionnement de leurs
machines.
Vers 1900 : la plupart des gens possèdent leurs propres animaux, cultivent leurs propres légumes,
font leur pain eux-mêmes, fabriques leurs habits ; Après 1900 : le nombre de boulangerie et de
produits en conserve augmente significativement.
Destruction créatrice = produits sont petits à petits améliorés et remplacés par de nouveaux produits.
L’innovation → révolution des marchés & destruction des pratiques établies.
Le marché n’est pas stable (comme disait Adam Smith) il y a des choses qui le transforment soudain
(des marches d’escalier -> on grimpe les échelons …). Le capitalisme est basé sur l’innovation et
l’initiative des entrepreneurs.
L’innovation crée une situation de monopole temporaire dans un marché, les profits de la
concurrence se diminuent, des entreprises disparaissent = aspect clé du capitalisme.
Le capitalisme se caractérise par une transition permanente entre des situations plutôt compétitives
et des monopoles. Lutte pour la survie → Il faut courir pour rester au même endroit (La Reine rouge).
La destruction créatrice implique aussi des conséquences négatives à court terme pour les ouvriers
qui perdent leur travail / doivent développer des nouvelles compétences.
Plusieurs types d’innovation :
Innovation de produit = amélioration de produits existants sur le marché.
Innovation de processus = améliorer la qualité dans les processus au sein de
l’entreprise, particulièrement en production.
Innovation discontinue = change le comportement des consommateurs. Ex : IPhone
est inventé :
Innovation continue = améliorer le produit d’une année / d’un modèle à l’autre. Ex :
amélioration de l’IPhone :
Exemple de la musique
Avant il fallait avoir un gramophone →une grosse machine pour écouter les CDs Vinyles, il fallait donc
avoir aussi les CDs Vinyles → CD (petite) → musiques sur un IPod → acheter la musique sur Itunes →
acheter sur Spotify : achète la musique sur ton compte et quand tu n’as plus accès au compte tu n’as
plus la musique.
Le temps où l’on peut profiter de son invention se réduit de plus en plus. Complexifie le travail du
manager. Il doit prendre rapidement des décisions. Difficulté de voir la « kill application », ce qui va
révolutionner notre marché peut venir d’en dehors du marché.
De la production à la consommation
La production de masse et le défi de la consommation
La nourriture devait être tuée / chassée / cultivée, entièrement préparée & cuisinée, et était
mangée principalement de manière saisonnière.
1860 : 30'626 miles de chemins de fer existaient aux États-Unis, les coûts de transport
diminuent significativement.
Dans l’industrie, les producteurs avaient maintenant accès à des machines, des matières
premières, une grande force de travail, de bons moyens de transport et des organisations
efficientes. Ils ont pu ainsi augmenter dramatiquement la production.
1870 : la réfrigération est utilisée sur le rail et permet le transport de viande de Chicago et de
fruits de Californie dans tout le pays.
Le défi principal n’est plus la production de masse, mais de trouver un marché pour tous ces
produits.
La montée de la distribution
1860 : 1er grand magasin = department store :
o 1ère institution employant des techniques de vente de masse ;
o Offrait des biens organisés selon différents départements spécialisés.
o Introduction des prix fixes, de garanties de remboursement et des soldes ;
o Vitrines illuminés et muses en scène.
⟹ Le shopping devient un plaisir.
Après 1900 : les chaînes de magasins apparaissent : Woolworth, Penney, WalMart.
o Ils achètent directement aux producteurs.
o Stratégie : grands volumes à petits prix combinés à un haut débit (=turnover) de
biens.
Contexte historique
Compétition tendue entre communisme (l’État possède tout et l’individu n’est pas libre) et
capitalisme (liberté individuelle et propriété privée).
Philosophie d’entreprise principale : « conserver et investir ».
Les énormes entreprises américaines, trop bureaucratiques, luttent avec les entreprises
innovatrices japonaises.
Grande méfiance envers l’intégrité et les capacités des cadres les intérêts des
propriétaires et des managers sont différents.
On découvre le marché comme le meilleur moyen de contrôle (rentabilité des actions
comme mesure de performance).
Valeur boursière (=shareholder value) comme objectif idéal.
De nouveaux grands investisseurs institutionnels. Ex : fonds de pension, assurance vies.
Vitesse de communication
Banque Medici : messager à cheval du bureau de Bruges au siège de Florence.
Transaction typique de l’entreprise Medici : un marchand achète des épices en Égypte et les
achemine à Venise → envoyées et vendues à Londres → le revenu investi dans de l’étain qui
est ramené à Alexandrie en Égypte, vendu sur place, revenu réinvesti dans des épices →
acheminées à Venise…
Transfert d’un paiement (sous forme de lettre de crédit) de Cracovie à Avignon.
Même transfert entre des bureaux Medici aux mêmes endroits.
Compagnie des Indes Orientales : message de Java, Inde à Londres par bateau.
⟹ difficulté de gérer les compagnies, les managers (Compagnie des Indes Orientales). Beaucoup de
temps pour transmettre un message et avoir une réponse, une information. On ne peut pas prendre
de décision si les informations prennent des années à être transmises. Il fallait prévoir des besoins
des consommateurs pour 2 ans d’avance.
Maintenant les limites d’espace, temps et valeurs disparaissent. Ce n’est plus la domination du
territoire qui domine, c’est celui qui est maître de la vitesse (entreprises) qui ont le pouvoir
(augmentation de vitesse → $ circule plus vite → plus de marché…). Le plus vite gagne.
Politique (régule) est national alors que les entreprises (qui doivent être régulées) sont
multinationales.
La communication
La propriété est un aspect clé de l’économie de Les gens ont accès à un produit pour une
marché : les gens achètent des produits. période de temps spécifique.
Les entreprises vendent des produits et utilisent Les entreprises gagnent de l’argent avec des
des services pour inciter à acheter plus de services et utilisent des services pour inciter à
produits. acheter plus de services.
Les produits ont de longs cycles de vie, ce qui Les cycles de vie de produit deviennent plus
donne de la valeur à la propriété. courts et le développement de nouveaux
produits se fait plus vite, ce qui dévalue la
propriété.
Exemple d’Adidas :
Chaîne des réseaux (fournisseurs – marque) : les choses ne se font plus à l’entreprise mais en dehors
(exemple Adidas : USA, Chine, Bangladesh, … et que le marketing en Allemagne alors qu’avant tout
était fait là-bas).
Réseau devient de plus en plus compliqué : Ouzbékistan coton, fil à tisser Corée Sud, tissage en
Thaïlande, découpe et couture en chine : se spécialiser permet de réduire les coûts ⟹ délocalisation
dans plusieurs endroits.
Les entreprises sont exposées à de nouvelles responsabilités élargies. L’opinion publique est devenue
un acteur puissant.
ONG = Organisation non gouvernementale = organisations créées surtout pour attaquer les
entreprises.
Société civile font changer les choses. Avant pour modifier les choses il fallait passer par la politique
mais maintenant cela est en partie bloqué car les multinationales ont plus de pouvoir. Ce qui
remplace la pression juridique c’est donc la pression morale que créent les ONG ⟹ activismes de la
société civile.
ONG d’abord contre l’état et depuis les années 90, prise de conscience que l’on a plus d’impact en
attaquant les entreprises que les états → Explosion du nombre d’ONG.
Exemples :
Nike en 2002 ⟹ Google ⟹ pleins d’ONG qui décrivent les problèmes (travail des enfants,
normes écologiques, etc.). Maintenant Nike a fait beaucoup d’efforts pour s’investir dans le
RSE et maintenant sur Google si on tape Nike on ne trouve pas aussi vite des sites d’ONG
décrivant les problèmes éthiques de Nike.
Shell & Brent Spar ⟹ couler une plateforme de stockage de pétrole ⟹ avis des experts
mieux de couler la plateforme, autorités ont donné l’accord légal.
ONG : peur que l’on fasse ensuite pareil avec les déchets nucléaires.
Photo : Shell a le pouvoir et veut déloger les activistes par la force. Green Peace est David et
Shell Goliath ⟹ Boycott de Shell en Europe.
Avant: Nike & Nestlé = diables ; Maintenant, grâce aux ONG: = les plus responsables
entreprises.
Légitimité et RSE
Un activiste de Greenpeace : « Nous avons essayé depuis plusieurs années d’apprendre aux gens de
ne pas polluer. Maintenant, si l’une des plus grandes et des plus riches multinationales du monde
peut s’en tirer en coulant en mer quelque chose d’aussi grand que le Brent Spar, quel est le message
envoyé au reste du monde ? »
Sir Mark Moody-Stuart, ancien président de Shell : « Dans le siècle à venir, le commerce équitable
devra être responsable et sensible aux besoins de chaque personne impliquée. Il sera guidé par plus
d’un paramètre. Les demandes de l’économie, de l’environnement et d’une contribution à une
société équitable sont toutes importantes pour qu’une entreprise commerciale globale puisse se
développer. Négliger un seul de ces paramètres menace le tout ».
Projets sur 20 ans de Nestlé : ça ne marche pas vraiment. ⟹ Poignée Nespresso = réagir aux
attentes, c’est une question de légitimité et non de profit.
Si on ne fait rien on risque de se laisser détruire (VW doit absolument réagir après le scandale, elle ne
va plus être la même).
Initiatives multi-stakeholder
Initiatives de gouvernance globale privée.
Incluent la plupart du temps ONG et entreprises, parfois des institutions gouvernementales.
Régulent certains problèmes globaux par des « soft laws ». Ex : standards, recommandations,
guidelines, etc.
Standard de responsabilité
Standards (on va voir dans les usines de tes fournisseurs si tout est ok).
Label : Max Avelar est l’auditeur qui confirme la conformité avec les standards (compliance).
Tableau des risques
Niveau de maturité d’un problème.
1. Phase latente : que peu de gens se rendent compte du problème.
a. Les communautés d’activistes et les ONG sont conscientes du problème.
b. Il y a peu de preuves scientifiques / factuelles.
c. Le problème est largement ignoré / écarté par les entreprises.
2. Émergeant : les ONG commencent à s’y intéresser, des recherches scientifiques sont faites.
a. Il y a une conscience politique et médiatique du problème.
b. Il y a quelques recherches, mais les données sont encore faibles.
c. Quelques entreprises leaders expérimentent des façons de traiter le problème.
3. Consolidation : du problème et de sa visibilité.
a. Il y a de plus en plus d’entreprises qui traitent le problème.
b. Des initiatives volontaires sectorielles ou basées sur un problème sont créées.
c. Il y a contentieux et de plus en plus de demandes pour une législation.
d. Des standards sont développées et adoptés de façon volontaire.
4. Institutionnalisé : La législation ou les normes de l’entreprise se modifient.
a. La législation ou les normes des entreprises sont établies.
b. Ces pratiques s’ancrent comme une partie normal d’un modèle d’excellence
d’entreprise.
La stratégie d’entreprise
Points Communs pour toutes les stratégies Stratégie d’entreprise
Règles = l’affrontement entre adversaires est L’affrontement concurrentiel est régi par
régi par certaines règles, explicites ou des règles explicites (=lois, règlements) et
tacites. tacites (=combinaisons de facteurs-clés de
succès) spécifiques aux industries.
Anticipation = l’adversaire et les autres partie = anticipe les comportements futurs des
impliquées (arbitre, électeurs, etc.) différentes parties prenantes (mais pas
vont réagir à vos mouvements = la uniquement) ceux des clients et des
stratégie est proactive. concurrents (dynamique concurrentielle).
Définitions préliminaires
Monoactivité / à activité unique = un seul type de produit / service (plupart des petits
commerçants, etc.) ≠ mono-produit !
Diversifiée = produits / services d’au moins 2 types différents (plupart des entreprises d’une
certaine taille). Les stratégies plus compliquées. Une entreprise diversifiée peut s’apparenter à
un « ensemble confus de produits, de marchés, de technologies, d’outils de production, etc. »
Produits Danone Produits & services d’ABB
Utilisent des technologies variées (lait, eau, Utilisent des technologies très variées
alimentation thérapeutique, emballage, (générateurs, moteurs, transformateurs, semi-
conservation, etc.) conducteurs, robotique, etc.)
Exemples :
La segmentation stratégique et la structure organisationnelle de l’entreprise qui s’y rapporte n’a rien
d’une science exacte. Elle évolue dans le temps (ex : sous l’effet des changements de
l’environnement, au regard d’inefficacités organisationnelles constatées).
Corporate strategy :
1. Où et comment mettre les ressources à chacune des DAS.
2. Acquérir des nouveaux DAS = se diversifier. ≠ extension de la gamme de produits / expansion
internationale
3. Se séparer de certaines des DAS existantes = se recentrer sur des activités qu’elle considère
être plus prometeuses.
Business strategy :
1. Chaque DAS opère dans un marché spécifique, caractétisé par une combinaison de FCS
particulière → on peut formuler une stratégie distincte pour chacun des DAS de l’entreprise,
afin d’en tirer le meilleur parti.
Fonction
= regroupe les tâches et des savoirs-faires similaires.
Ex : Focntion Marketing, Fonction RH, etc.
Ces fonctions se retrouvent dans la plupart les entreprises d’une certaine taille, quelles soient
mono-activités ou diversifiées. Cela dit, une entreprise peut décider d’externaliser certaines de ses
fonctions (en partie ou en totalité) = recourir à la sous-traitance.
Une fonction est susceptible de constituer une ou plusieurs entités organisationnelles (typiquement
appelées « départements » / « services »)
Ex : Département R&D, Département Marketing, etc…
Corporate strategy Maximisation de la valeur Choix des DAS dans lesquels Groupe
globale de l’entreprise l’entreprises souhaite être
Stratégie d’entreprise au
présente (= définition du
sens restreint du terme Création d’un portefeuille
périmètre du portefeuille
d’activité cohérent
d’activité)
Croissance
Allocation des ressources
entre les DAS retenus
Corporate strategy
Pourquoi se diversifier et ne pas simplement se focaliser sur un métier unique ?
Les avantage d’être diversifié :
Diversification des risques et possibilité de subventionner des DAS en difficulté passagère.
Anticipation du déclin de certains DAS par l’acquisition et le développement de DAS plus
prometteurs.
Réalisation des synergies.
Synergie
Un groupe présente des synergies entre DAS = les DAS dégagent collectivement une valeur supérieure
à ce qu’elles dégageraient si elles étaient gérées par des entreprises autonomes.
Les synergies existent lorsque la valeur de l’ensemble du groupe est supérieur à la somme de ses
parties = 2+2 = 5.
Types de synergies entre DAS :
= une même ressource peut être utilisée dans = différents DAS sont complémentaires dans le
des DAS différents sens où ils ciblent les mêmes clients et
permettent donc d’augmenter les revenus
Un risque de « cannibalisation » peut exister au sein d’un même DAS (et parfois même entre deux
DAS) lorsque deux produits ou services sont substituables.
- Chocolats
Élevé
Taux de
-5% - 10%
marché
Biscuits Céréales
Faible
Élevée Faible
10 - 1 1 – 0.1
𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 2015
Croissance =
𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 2016
Business strategy
= vise à créer un avantage concurrentiel.
La business strategy d’un DAS vise à maximiser la performance sur ce marché particulier, sur lequel
ce DAS intervient.
En substance, il s’agit de positionner l’offre du DAS de manière à le démarquer favorablement de la
concurrence :
On dit qu’un DAS a un Avantage Concurrentiel (AC) lorsqu’il parvient à offrir à ses clients ce dont ils
ont besoin :
De manière différente que ses concurrents : l’offre se démarque par rapport à l’offre
concurrentielle de référence ;
De manière à fournir un avantage par rapport à ses concurrents : l’écart est valorisé par les
clients et offre donc au DAS un surcroît de performance.
Selon une approche difficilement imitable par ses derniers : un véritable AC fournit une
« longueur d’avance » au DAS en question. Il est durable.
Stratégie de prix : dangereuse, car peut déclencher une guerre de prix, et à la fin tout le monde se
retrouvera avec les mêmes parts du marché, amis avec des prix plus bas.
Pure stratégie de prix est très rare.
Stratégie de sophistication = Ex : Apple (on se remarque par le design, …).
Sophistication sans surprix est assez rare.
Exemples de stratégies de sophistication réussies
Exemples de stratégie d’épuration réussies
Gamme réduite
o Logistique faiclitée
o Volume acheté plus importants → on peut négocier un meilleur prix
Packages pas ouverts
Même produits dans tous les pays (presque)
Design vite fait, facile, à prix bas
Personnel limité
Les stratégies de spécialisation et de limitation sont difficilement distinguables, car on est trop
spécialisé, et on n’a presque pas de concurrents.
Les entreprises optant pour une stratégie de spécialisation sont nombreuses en Suisse et constituent
un grand atout de son économie. Parmi les (innombrables) entreprises suisses poursuivant une
stratégie de niche :
Résumé
Corporate strategy : définition de la notion « synergie », des « logiques parentales » et des
« matrices stratégiques » (Exemple de la matrice BCG).
Business strategy : définition de la notion d’avantage concurrentiel et des stratégies génériques
permettant d’atteindre un tel avantage (prix, différenciation, focalisation).
Précisions :
Pour comprendre un marché / une industrie et ses FCS, il est utile d’identifier les clients
comme point de départ.
o Ex : Qui sont les clients de Facebook ? Les utilisateurs sont-ils proprement parler des
« clients » ? Quel est le « produit » commercialisé par Facebook ?
Management opérationnel, gouvernance
et structure organisationnelle
Cette dissociation entre le « discours » du management (=la façon dont on a coutume d’en
parler) et la « réalité » du quotidien des managers ne s’est pas estompée au fil du temps :
Les décisions stratégiques sont prises par les dirigeants de l’entreprise, ce qui ne signifie évidemment
pas que :
Ils consacrent tout leur temps à prendre uniquement des décisions stratégiques ;
Les cadres moyens ne peuvent pas contribuer à la prise de décision stratégique.
« Paradigmes » organisationnels
Post-Fordisme /
Taylorisme Fordisme
Toyotisme
Évolution de la publicité =
a. Exemple : Évian : on se reconnaisse mieux sur 2010, le logo est plus en plus petit, le client gagne
de l’importance…
b. Réclame : 1970-1980, fait place à la publicité contemporaine, qui tend à associer le produit dont
elle fait la promotion (respectivement l’acte de consommation en tant que tel) aux questions
d’identité individuelle : authenticité, transformation de soi, originalité et distinction.
c. Parmi les chantres de la « postmodernité », certains estiment que l’émergence du
consommateur contemporain, volatile et en construction permanente d’« images de soi »,
constitue une libération par rapport aux contraintes mercantiles d’une époque de conformisme
qui serait désormais révolue :
e. Dès les années 1970, la structure fonctionnelle s’avère être insuffisamment réactive pour
répondre aux attentes accrues des clients.
f. Elle est dès lors fortement discréditée. On parle d’organisation « en silos » / « en tuyaux
d’orgues », et on attribue à ce type d’organisations un certain nombre de « pathologie » :
immobilisme, inertie, inefficacités communicationnelles.
g. Mettez-vous dans la peau d’un client qui adresse une réclamation à ce type d’entreprise (ex : il a
constaté un défaut de fabrication). Que va-t-il se passer ?
Une stratégie ne se met pas en place toute seule, elle doit être « opérationnalisée » :
Stratégie de l’entreprise
« Fixent le cap » de = une initiative lancée = un document écrit Définit les unités
l’entreprise. par l’entreprise en vue qui fixe les principes organisationnelles de
de mettre en œuvre la directeurs de l’entreprise, les règles
= les buts que
stratégie décidée. l’entreprise dans un de répartition de
l’entreprise décide de
domaine particulier – l’autorité entre ces
poursuivre en priorité. Limité dans le temps :
généralement une unités.
il a un début et une fin
fonction.
bien définis. Est représentée
visuellement par un
organigramme.
Les objectifs stratégiques doivent ensuite être déclinés en objectifs opérationnels aux différents
niveaux hiérarchiques de l’entreprise (« cascade d’objectifs »).
Une définition plus élaborée du management opérationnel : essai de
caractérisation des tâches du manager contemporain
Résumé : qu’est-ce qu’un manager ?
Introduction à la gouvernance
Le problème est inhérent au « capitalisme managérial. Celui-ci mène une dissociation des droits de
propriété : le droit de disposer du bien (abusus) et d’en percevoir les revenus (fructus) revient aux
investisseurs, tandis que le droit d’utiliser le bien (usus) est confié aux dirigeants de l’entreprise.
La solution : la gouvernance d’entreprise = mécanismes organisationnels qui ont pour effet de
délimiter les pouvoirs et d’influencer les décisions des dirigeants.
On confère un pouvoir de surveillance à des « administrateurs » qui ont pour responsabilité ‘assurer
que l’action des dirigeants est compatible avec l’intérêt des investisseurs.
Parmi les responsabilités principales du Conseil d’Administration / Conseil de Surveillance : validation
des décisions d’ordre stratégique, décisions relatives à la rémunération des dirigeants, approbation
de la politique en matière de gestion des risques.
Démarche marketing
Une démarche : comprendre / élaborer / mettre en œuvre / contrôler :
Comprendre : étudier le marché / le consommateur ;
Élaborer : une stratégie marketing :
o Segmenter
o Cibler
o Positionner
Mettre en œuvre : bâtir une relation à long terme avec le client. On n’est pas dans du
l’abstrait, le marketing moderne réfléchi beaucoup de la relation.
Démarche :
1. Définition de la problématique marketing : quelle question ?
2. Définition de la problématique d’étude : quelle info pour répondre ?
3. Choix d’une méthodologie : nature du problème, budget, temps ?
4. Collecte des données : qui interroger, quand, où, comment, combien ?
5. Analyse des données : transformer la donnée brute en info exploitable.
6. Conclusions et recommandations d’actions.
7. Prise de décision.
Connaître son profil client. Le cas d’une salle de cinéma indépendante.
Un processus souvent externalisé :
Objectivité, coût, expertise…
Coûts d’études marketing externes sont plus chers. Il y a des institutions spécialisées qui font les
recherches et connaissent déjà les méthodes.
Types d’information :
- Déjà existante = secondaire :
o Dans l’entreprise (rapport de vente…)
o Externe (rapport d’analyste : taux de croissance, etc.)
- Construite = primaire :
o Enquêtes faites nous-mêmes,
Ex : on a des certaines hypothèses que l’on veut tester : on estime un nombre de clients, etc. → on
mesure le nombre réel de clients. Pourquoi les clients achètent des IPhones ? Pas d’hypothèses à
tester. Qualitative.
Ciblage :
= sélection du ou des segments dans le(s) quel(s) l’entreprise s’engage.
4 catégories :
- Indifférencié : même offre pour tous. Très rare de façon stricte.
o Ex : avant : bouteilles de gaz standard.
- Différencié : cibler plusieurs segments avec des offres spécifiques. Quand attentes
différentes et différence valorisée.
o Ex : Hôtellerie : groupe Accord : plusieurs hôtels des gammes différentes.
- Concentré : un segment visé. Quand peu de moyen, recherche de légitimité.
o Ex : « Skeen » = produit de beauté pour homme, avec la médecine esthétique : très
spécifique. Idée : on peut être lider sur ce micromarché.
- Micromarketing : sur mesure. On fait un produit à la demande d’un client.
o Ex : certaines marques de voiture.
Bon ciblage dépend de :
- Des caractéristiques de l’entreprise ;
- Des caractéristiques du marché :
o Ex : Cycle de vie du produit : phase de lancement → version unique de l’offre…
o Ex : Stratégie des concurrents : marketing indifférencié quand concurrents marketing
concentré suicidaire… On propose quelque chose qui ne va pas dans les attentes des
clients, quand les concurrents se spécifient plus.
Positionnement
= place qu’occupe un produit dans l’esprit du consommateur par rapport aux produits concurrents.
Pourquoi un consommateur est prêt à dépenser plus ?
Exprimer sa différence (Trout 2005), donc mettre en avant la valeur que le produit apporte.
Positionnement voulu / peçu :
Ex : « Lacoste » : positionnement voulu avant : marque classique sportive ; positionnement perçu : les
clients traditionnels de « Lacoste » voient d’autres types de clients, qui n’étaient pas visés, à utiliser
cette marque. Il faut gérer le changement d’images que peut générer ce type non-visé des clients, soit
contrôler que ce type de clients ne l’utilise pas.
Identifier les avantages concurrentiels du produit :
- Comment choisir une stratégie de positionnement ? Que doit comprendre le
consommateur ?
o Il faut trouver un avantage difficilement imitable, distinctif, que les clients voient et
apprécient. Basés sue les caractéristiques tangibles et / ou symboliques du produit.
Comment énoncer son positionnement et le relayer :
- Sur quoi appuyer la communication du positionnement ?
o Le positionnement doit être bien énoncé, pour les clients comprennent à qui est
ciblé ce produit. Et quels sont les avantages de ce produit vis-à-vis les concurrents.
o Ex : Patek Philippe et Richard Mille.
La mise en œuvre :
4 grands axes opérationnels / commercialisation de l’offre.
Une nécessité de penser au-delà de la transaction.
Nombreuses questions opérationnelles :
o Liées à la gestion de la marque ;
o Aux spécificités d’un secteur d’activité ;
o À l’évolution des outils à disposition des clients ;
o Etc.
Marketing 2. De la construction à la
diffusion de l’offre
Introduction :
Lorsque le responsable marketing a une compréhension du marché qui lui permet d’élaborer une
stratégie marketing, il s’agit de la mettre en œuvre.
4 grandes variables marketing (McCarthny 1960).
La politique du produit
= tout ce qui peut être offert sur marché de façon à y satisfaire un besoin.
Différent à niveaux considérer.
Un ensemble de décision :
Produit par produit, les outils pour se différencier et se positionner au niveau générique et
global ?
Produit
Un ensemble de décisions :
Au niveau d’un ensemble de produit (d’une gamme) ;
Question centrale : l’étendue :
o Gamme courte ?
Concentration d’effort sur peu de produits ;
Coûts un petit peu moindre ;
Moins de gamme → on est moins visible → moins acheté.
Moins capable de satisfaire des attentes très précises.
o Gamme longue ?
Donner beaucoup de choix → risques dilués.
Coût élevé, difficulté de gérer.
Pas tout est voulu par les consommateur → risque de cannibalisation. Un
produit est vendu plus que l’autre.
o Étendre sa gamme ?
= augmenter son territoire.
Difficultés en termes d’image, de positionnement.
Niveau de produit & niveau de gamme doivent être cohérents avec le produit.
En conclusion, définir la politique de produit nécessite :
De comprendre quels sont les avantages susceptibles d’être valorisés (que-ce que le
consommateur va valoriser dans ce produit) ;
De les relayer à tous les niveaux de l’offre (et au niveau de la gamme les cas échéant) ;
De développer une marque dont les valeurs sont cohérentes avec les avantages.
Politique de prix
Le prix, un rôle central, mais complexe.
Le prix, l’expression d’un sacrifice financier, mais pas la seule.
L’élément du mix le plus flexible et le seul à générer un revenu.
Conclusion :
Complexité de la variable prix et caractère stratégique ; Facile à manipulée ;
Faire correspondre valeur produit (qualitative) à la valeur monétaire (quantitative) ;
Dépend de la stratégie générique de l’entreprise : coût ou différenciation, appliquée au
niveau produit.
La politique de distribution
Question centrale d’un fabricant : comment commercialiser son offre ?
Enjeu : définit quel circuit va emprunter le produit pour aller du fabricant au consommateur final.
Différent niveau de circuits de distribution :
Plus d’intermédiaires → plus de temps ; plus de rémunération à faire.
Questions qui se posent au fabricant :
Pourquoi recourir à des intermédiaires ?
o Ils sont des spécialistes : connaissent comment le faire, les clients, les localités, etc.
Comment les choisir ?
o Un choix pas anodin ;
o Une prise de risque : l’intermédiaire doit être performant car impact sur de
nombreux paramètres ;
o Une perte de contrôle ;
⟹ un choix à partir de nombreux critères.
Quelles stratégies de distribution possibles ?
o Distribution intensive :
Large couverture, différents circuits et canaux.
Le produit est retrouvé partout.
Problème : aucun contrôle = trop des intermédiaires.
Ex : confiserie.
o Distribution exclusive :
Produits commercialisés dans une zone spécifique de manière exclusive.
Coût est important s’il y a une distribution physique.
On doit avoir une gamme assez étendue = raison pourquoi cette distribution.
Contrôle total de la distribution cible très restreint.
Ex : automobile.
o Distribution sélective :
Produits commercialisés dans des environnements spécialisés.
Ex : parfumerie haute-gamme.
o Distribution multicanale :
Plusieurs canaux pour des cibles différentes.
Distinguer les clients et leurs offrir les produits de manières différentes.
Ex : banques.
Conclusion
Un choix stratégique lourd (rencontre client / offre) et peu souple (investissement à LT) ;
Des stratégies très liées au secteur / type de produit.
Fort développement du multicanal, quel que soit la catégorie de produit.
La politique de communication
Communiquer la valeur de l’offre peut se révéler aussi important que la bâtir : on peut avoir des
avantages par rapport aux concurrents, mais si on ne les communique pas – à quoi elles servent ?
Communication marketing = transmission des informations sur l’entreprise, le produit ou la marque,
aux acteurs de l’environnement dans le but d’influencer leurs attitudes et leurs comportements.
Ex : 118-218 : matraquage = on n’aime pas trop la marque, mais il y a tellement de publicité, que c’est
la seule que l’on retient.
Les questions clés de la communication marketing :
Quel objectif ? (Faire connaître, faire aimer, faire acheter).
Quelle cible ? (Segmenter le marché, cibler un ensemble d’acheteurs « homogènes »).
Quels supports ? (Les Media et Internet, hors media).
Vers une spécialisation de la communication :
Ère numérique = passage de la communication de masse à la communication très ciblée…
Davantage de supports, donc un besoin d’intégration de la communication.
Des Media et supports de nature différente avec des objectifs différents :
Publicité : cible large, dispersée, coût faible / contact. Côté émotions, humour → faire aimer.
Promo des ventes : action court terme pour faire acheter immédiatement. Ex : bon de
réduction, +400 g, concours… → booster les ventes à CT, susciter un premier achat des ceux,
qui n’ont pas l’habitude d’acheter ce produit.
Marketing direct : sélectif, personnalisé, rapide à mettre en place, interactif. Faire connaître
/ acheter. Ex : internet : on a des bases de données sur les consommateurs → on peut leurs
proposer des produits personnalisés.
Relations publiques : crédibilité (= on essaye de parler de marque comme d’une nouvelle, et
pas comme d’une publicité), pour toucher les réfractaires à la pub, pour faire aimer… parfois
économique ! (Plus couteux que les autres moyens) ⟹ Faire aimer.
Stratégie de communication actuelles :
De plus en plus originales et surprenants ⟹ générer un capital sympathie.
Utilisant l’espace urbain ou internet ⟹ créer du buzz…
Marketing 3. Les enjeux du marketing
contemporain
Une nouvelle donne qui complexifie la mise en œuvre des stratégies marketing : internet /
technologies numériques.
Objectifs de la fonction RH
À quoi elle sert la fonction RH ?
Piloter le parcours des salariées / mobiliser les compétences.
En poursuivant des objectifs de performance (un salarié formé, motivé est plus performant).
→ gestion de la trajectoire des salariées.
QCM
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