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Audit et gestion des risques

Master « Banque Assurance »

Semestre 2
SOMMAIRE :

I. Introduction
II. Le concept du risque de crédit
III. III-La gestion du risque : l’approche basée sur la
notation interne
IV. Conclusion
Introduction
Il existe une diversité de risques bancaires, il s’agit notamment du risque financier qui est lié
au mouvement du marché, le risque de crédit qui représente un risque de pertes en cas de
défaut de paiement des contreparties, et le risque opérationnel qui est un risque de
dysfonctionnement interne de l’entreprise.

En effet, il est indispensable pour les établissements bancaires de mettre en place une
réglementation adaptée, et aussi des systèmes efficaces de maîtrise du risque.

Le Comité de Bâle donne aux banques le choix entre deux grandes méthodes de calcul des
exigences de fonds propres relatives à leur risque de crédit.

La première consiste à évaluer ce risque d’une manière standard (approche standard), en


s’appuyant sur des évaluations externes du crédit.

La seconde méthode de calcul permettrait aux banques d’utiliser leur système de notation
interne (approche fondée sur les notations internes), sous réserve de l’approbation explicite
de leur autorité de contrôle.
Le concept du risque de crédit
Selon Desmicht François (2004), Le risque bancaire peut se définir synthétiquement comme
«l’incertitude temporelle d’un évènement ayant une certaine probabilité de survenir et de
mettre en difficulté la banque »

En général, les risques majeurs de l’activité bancaire se classent dans trois catégories :
risques de crédit ; risques de marché ; et risques opérationnels.

Risque de crédit : L'octroi de prêts étant l'activité première de la plupart des banques,
celles-ci doivent effectuer des évaluations de la solvabilité des emprunteurs qui peut se
détériorer avec le temps du fait de divers facteurs.

Par conséquent, un risque important auquel les banques sont confrontées est le risque de
crédit. La notion de risque de crédit est immédiatement associée au risque de contrepartie,
il est en effet clair que le risque premier réside dans la volonté, mais aussi dans la capacité
de l’emprunteur de faire face à ses engagements.

De ce fait, le risque de crédit est le risque de perte en cas de défaillance de l’emprunteur.


Pour les crédits il s’agit du risque d’impayé ou de risque de défaut (Desmicht , 2004).

Le risque de crédit (ou de contrepartie) est le risque de perte sur une créance ou plus
généralement celui d’un tiers qui ne paie pas sa dette à temps. Il est naturellement fonction
de trois paramètres : le montant de la créance, la probabilité de défaut et la proportion de la
créance qui sera recouvrée en cas de défaut.

Le risque de crédit traduit la défaillance possible d’un emprunteur, d’un émetteur


d’obligations ou de contrepartie dans une transaction financière.
La gestion du risque : l’approche basée sur la notation interne
Cette approche s’appuie sur des estimations internes des banques des composantes du risque.
L’objectif de cette approche c’est déterminer l’exigence de fonds propres associé à une exposition
donnée. L’approche interne se fonde sur la mesure des pertes inattendues (PI) et attendues (PA).

Les composantes du risque :

Probabilité de défaut Perte en cas de défaut


(PD) ( PCD)

Les composantes
du risques

Exposition en cas de
Echéance effective (EE)
défaut (ECD)

Les banques peuvent être tenues d’utiliser une valeur prudentielle au lieu d’une estimation interne
pour une ou plusieurs des composantes du risque.

Dans le cadre de l’approche interne les banques doivent classer les expositions de leur portefeuille
bancaire en grandes catégories d’actifs caractérisé par des risques de crédit en respectant la
répartition suivantes :

 L’entreprise
 Les emprunteurs souverains
 Les banques
 La clientèle de détail
 Les actions
Concernant l’entreprise il comporte cinq sous catégories de financement spécialisés :
1. Financement de projets : dans ce cas le prêteur considère avant tous les cashs - flow
actualisés comme étant une source de remboursement de son prêt ainsi une sûreté.
2. Financement d’objet : consiste à financer l’acquisition de l’actif corporel en fondant
le remboursement sur les flux de trésorerie qui ont été donné et remboursé en gage
(bateaux, avions, satellite …)
3. Financement de produits de base : concerne les crédits structurés à CT visant à
financer les stocks, les réserves, principalement les éléments qui entrent dans l’actif
circulant.
4. Immobilier de rapport : concerne les immeubles de bureaux à usage locatives , les
surfaces de ventes , les immeubles d’habitation locatives , les espaces industrielles ,
les hôtels.
5. Immobilier commercial à forte volatilité présente un taux de perte très volatile il est
purement commerciale car il prend en considération le fonds de commerce dans sa
valorisation.

Une comparaison entre l’approche interne simple et l’approche interne complexe :

Le Comité a prévu deux grandes approches : une approche fondation et une approche avancée. Dans
la première, les banques fournissent en général leurs propres estimations PD et appliquent aux
autres composantes celles de l’autorité de contrôle.

Dans le cadre de l’approche avancée, les établissements font davantage appel à leurs évaluations
internes pour PD, PCD et ECD, ainsi qu’à leur propre calcul d’EE sous réserve du respect des
exigences minimales. Dans les deux cas, les banques doivent toujours utiliser les fonctions de
pondération fournies dans le dispositif révisé pour déterminer leurs exigences de fonds propres.

Donnée de base ANI simple Approche complexe


PD Banque Banque
PCD Valeur prudentielle Banque
ECD Valeur prudentielle Banque
EE Valeur prudentielle Banque
.
Conclusion

Pour garantir au mieux la solidité du système bancaire, les régulateurs ont reformé les normes
prudentielles. Avec l’entrée en vigueur, en décembre 2006, de la réforme Bâle II, les banques ont du
répondre à de nombreux défis dont l’adaptation de leurs outils de sélection et de mesure du risque
de crédit et la prise en compte des risques opérationnels dans le calcul d’exigences de fonds propres.

L’approche interne doit être adaptée à la taille de l’établissement et les responsabilités doivent être
clairement définies grâce à la diffusion d’organigrammes précisant les relations hiérarchiques et les
responsabilités de chacun. Cette approche doit donc s’appuyer à la fois sur des moyens humains
(qualifications professionnelles et effectifs adaptes) et sur des matériels performants
(enregistrement des données, mesure des résultats …) .

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