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INTRODUCTION AU GISEMENT
SUPPORT DE FORMATION
Cours EXP-PR-PR015
Révision 0.1
Exploration & Production
Le Process
Introduction au Gisement
LE PROCESS
INTRODUCTION AU GISEMENT
SOMMAIRE
1. OBJECTIFS .....................................................................................................................4
2. INTRODUCTION .............................................................................................................5
2.1. QUELQUES DEFINITIONS.......................................................................................5
2.2. CONNAISSANCE DU GISEMENT............................................................................6
2.2.1. Pourquoi? ...........................................................................................................6
2.2.2. Types de gisements............................................................................................7
2.2.3. Coefficients de récupération ...............................................................................7
2.2.4. Rôle des Ingénieurs Gisement............................................................................7
3. LE RESERVOIR ..............................................................................................................8
3.1. TYPES DE ROCHES RÉSERVOIR ..........................................................................8
3.2. CARACTÉRISTIQUES DE LA ROCHE RÉSERVOIR...............................................9
3.2.1. Mesures Pétrophysique ......................................................................................9
3.2.2. Porosité ............................................................................................................11
3.2.3. Densité .............................................................................................................12
3.2.4. Saturation .........................................................................................................13
3.2.5. Pressions Capillaires ........................................................................................14
3.2.6. Mouillabilité .......................................................................................................15
3.2.7. Perméabilité......................................................................................................17
3.2.7.1. Mesure de la perméabilité ..........................................................................17
3.2.7.2. Types de perméabilité ................................................................................19
3.2.7.3. Impact de la perméabilité ...........................................................................19
4. DRAINAGE DU RESERVOIR........................................................................................20
4.1. GAS CAP DRIVE ....................................................................................................20
4.2. GAZ DISSOUS........................................................................................................21
4.3. RÉSERVOIR À AQUIFÈRE ACTIF .........................................................................22
5. L’EFFLUENT .................................................................................................................23
5.1. DESCRIPTION COMPOSITIONNELLE ..................................................................23
5.2. ENVELOPPE DE PHASE .......................................................................................24
5.3. DIFFERENTS TYPES D’EFFLUENT ......................................................................26
5.3.1. Huile sous saturée en gaz ................................................................................26
5.3.2. Huile saturée en gaz.........................................................................................27
5.3.3. Gaz à condensats.............................................................................................28
5.3.4. Gaz “humide” ....................................................................................................29
5.3.5. Gaz sec ............................................................................................................30
6. INFLOW ET OUTFLOW ................................................................................................31
6.1. L’INFLOW ...............................................................................................................32
6.1.1. Index de Productivité (IP) .................................................................................32
6.1.2. Inflow Performance Relationship (IPR).............................................................33
6.1.3. IP transitoires....................................................................................................34
6.1.4. Influence de la baisse de BHFP........................................................................35
1. OBJECTIFS
Le but de ce cours est de permettre une meilleure compréhension du gisement,
un élément de départ de la chaîne de production.
2. INTRODUCTION
L’étude des propriétés pétro-physiques des roches et l’analyse des fluides qu’il contient
permettent d’établir une stratégie de développement du champ, ainsi que les prévisions de
production.
Sur les champs matures, ces connaissances sont essentielles afin d’en optimiser la
production et surtout protéger la liaison couche trou, des endommagements et situations
dégradés (venue d’eau, production de sable, ….).
Accumulations
Quantité initiale d’Hydrocarbures (huile et/ou gaz) en place.
Réserves
Quantité d’Hydrocarbures (huile et/ou gaz) récupérable
Production cumulée finale
Réservoir huile monophasique = Réservoir à huile dont l’état ne changera pas dans le
réservoir ni aux conditions de surface
Réservoir huile avec expansion des gaz dissous = Réservoir à huile dont l’état change
en continu afin de garantir l’équilibre liquide/vapeur
Réservoir huile avec gaz cap = Réservoir à huile dont l’énergie nécessaire pour la
produire, sera fournie par une couverture de gaz sous pression. Cette pression chutera
lors de la déplétion du réservoir
Réservoir huile avec aquifère = Réservoir à huile dont l’énergie nécessaire pour la
produire, sera fournie par un aquifère. La du réservoir pression chutera lors de sa
déplétion s’il n’est pas connecté à un autre aquifère plus gros ou plus actif.
Réservoir Gaz
Réservoir uniquement producteur de gaz
Coefficient de récupération
Réserves / Accumulations
2.2.1. Pourquoi?
160000
140000
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
Jul-74 Jul-78 Jul-82 Jul-86 Jul-90 Jul-94 Jul-98 Jul-02 Jul-06
Réservoirs à Gaz
o Gaz sec
o Gaz humide
o Gaz à condensats
Réservoirs à huile
o Huile saturée en gaz
o Huile sous saturée en gaz
Gaz 60 à 90 %
Calcul d’accumulation
3. LE RESERVOIR
Réservoirs Consolidés
La roche qui constitue ce type de réservoir est formée de grains plus ou moins
grossiers, cimentés entre eux.
Réservoirs inconsolidés
La roche qui constitue ce type de réservoir est formée de grains plus ou moins
grossiers, non cimentés entre eux et qui rappelle le sable de plage.
GRAVIER MICROCONGLOMERAT
Grossier Grossier
SABLE
GRES
Moyen Moyen
Fin Fin
Production de sable
Cross flow……..
Deux types de mesures seront nécessaires pour une bonne compréhension du réservoir.
Mesures Statiques:
Porosité
Densité
Saturation
Pressions Capillaires
Mouillabilité
Mesures Dynamiques:
Perméabilité
Perméabilités relatives
3.2.2. Porosité
Porosité: Φ, exprimée en %
Figure 4: Cellule de
décompression
3.2.3. Densité
ρ, exprimée en g/cm3
p1 * V1 = p2 * V2
3.2.4. Saturation
A partir d’une certaine profondeur, on peut considérer que les pores de la roche
sont occupés par un fluide.
Shc = 1 - Sw
Figure 6: Saturation
Dans un milieu poreux, à chaque teneur en eau correspond une répartition des phases air
et eau à l’intérieur d’un VER. La phase eau étant continue, les pressions s’y égalisent à
une cote donnée: en moyenne les interfaces prennent alors un certai rayon de courbure et
il en résulte une pression capillaire unique; cette pression capillaire est donc une fonction
de la teneur en eau ou saturation.
− Peau
pF = log10 ( )
ρg
− Peau
ou est exprimé en centimètres
ρg
En fait, la pression capillaire présente souvent des phénomènes d’hystérésis, suivant que
l’on assèche ou humidifie le sol: la forme que prennent les interfaces à une pression
donnée varie suivant que l’on draine un sol humide ou que l’on humidifie un sol sec,
notamment parce que des bulles d’air ou d’eau suivant le cas restent captives)
Loi de Laplace :
Pc = 2σ * cosθ / r
3.2.6. Mouillabilité
Affinité de la roche pour un fluide, caractérisé par l’angle de contact du fluide avec
le solide.
Lorsqu'une goutte d'eau se trouve au contact d'une surface, elle tend à garder sa forme
sphérique. En effet, cette forme est celle qui donne à la goutte l'aire la plus faible pour un
volume donné : augmenter la surface consisterait à fournir de l'énergie. Celle-ci est
représentée par la tension de surface, caractéristique de chaque matériau et de chaque
liquide (72 mN/m pour l'eau pure par exemple).
La portion de sphère forme un angle bien défini avec le support, appelé angle de contact.
Il traduit le degré d'hydrophilie ou d'hydrophobie d'un matériau, donc sa mouillabilité. Plus
l'angle de contact est faible, et mieux la surface sera "mouillée" (si le liquide ne mouille
pas bien, il n'entre pas dans les pores)
Sur une surface métallique, par exemple l'angle de contact sera plus faible (et donc la
goutte plus aplatie) que sur du Téflon, particulièrement hydrophobe.
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Le Process
Introduction au Gisement
3.2.7. Perméabilité
La loi de Darcy permet de quantifier le débit liquide dans une conduite. Elle définit le lien
entre les caractéristiques de l'effluent et son environnement, c'est à dire les définitions
géométriques du domaine d'écoulement.
Les tests sont faits sur un échantillon extrait des carottes extraites du réservoir.
En fait, des échantillons différents sont extraits et analysés pour vérifier l’évolution de la
perméabilité à l’intérieur des différents niveaux producteurs.
Chaque échantillon sera positionné dans une cellule de test après avoir été correctement
nettoyé et débarrassé des fluides initiaux présents.
Cet échantillon va subir un delta P déterminée (P1 - P2) et on va mesurer le débit d’un
fluide connu à travers cet échantillon.
K × A × ( P1 − P2 )
Q=
µ×L
Q = debit d’un fluide connu à travers l’échantillon
K = Permeabilité du plug (en Darcy)
A = section de l’échantillon
P1, P2 = variation pression à travers l’échantillon
µ = viscosité du fluide utilisé (saumure : Kw ou gaz : Kg)
L = longueur échantillon
La perméabilité
Verticale
représentant la
possibilité pour
les fluides en
place de bouger
verticalement Kv.
Le fluide est
déplacé é
perpendiculairem
ent au pendage
du réservoir.
W1 Mauvaise W1
Bonne perméabilité
W7 W8
W5 W6
W3
W3
W4
Figure 12: Nombres de puits en fonction de la perméabilité
4. DRAINAGE DU RESERVOIR
Plusieurs types de balayages sont possibles:
Gas cap
Gaz dissous
Dans ce cas, il n’y a pas d’alimentation extérieure au système. Seul le gaz qui est séparé
de l’huile alimente la zone dite de "gas cap". Toutefois, cette alimentation n'est pas
suffisante pour permettre un maintien de la pression du réservoir.
L'écoulement est donc diphasique, la pression du réservoir chute dans le temps ainsi que
l'IP. La récupération totale est de l'ordre de 10 à 40 %.
Dans ce type de gisement, il y a séparation d'une partie de l'huile en gaz, qui une fois
libéré alimente la zone en gaz cap. Il y a donc au cours du temps un léger maintien de la
pression réservoir.
En somme, on notera qu'au cours du temps la pression statique diminue de même que
l'IP, le GOR augmente et la récupération finale attendue est de l'ordre de 5 à 25%.
Appelé aussi "Artésien" ou "water drive", dans ce cas, l'eau est le moteur du maintien de la
pression réservoir. L'alimentation en eau provient d'une connexion avec des zones d'eau
de formation.
L'inconvénient majeur est ici une remontée de l'interface huile / eau jusqu'à atteindre les
perforations.
5. L’EFFLUENT
Que ce soit de l’huile, du gaz, de l’eau ou un mélange des trois, l’effluent se décompose
en éléments carbonés simples (éthane, méthane, etc..) ainsi qu’en éléments spécifiques
(N2, CO2, H2O, etc..).
Toutes ces variables sont déterminées en laboratoire et servent de base dans tous les
calculs effectués par la suite (process, pertes de charges etc ...). Notamment pour le
dimensionnement des équipements du puits
L’hydrocarbure est décrit par des propriétés caractéristiques (masse volumique huile/gaz,
viscosité) de même que par une enveloppe de phase résultant d'une analyse de ses
constituants (C1, C2, etc., jusqu'à un mélange lourd décrit par ses propriétés et nommé
C11+).
Cette description complète est utilisée surtout pour les gaz et les fluides légers. On notera
que chaque élément possède ses caractéristiques propres (pression critique, température
critique, masse molaire, etc.)
Cette enveloppe de phase spécifie l’état (liquide/gaz) dans lequel est l’hydrocarbure en
fonction de la pression et de la température du milieu où il se trouve (réservoir, fond du
puits, surface).
Au-dessus et à gauche du point critique, l'effluent est monophasique liquide, à droite il n’y
a que du gaz.
Courbe de bulle est la partie de la courbe enveloppe de phase pour laquelle T<TC.
Elle représente les conditions dans lesquelles la première bulle de gaz apparaît
dans la phase liquide.
Courbe de rosée est la partie de la courbe enveloppe de phase pour laquelle T >
TC. Elle représente les conditions dans lesquelles la première goutte d’huile
apparaît dans la phase gaz.
L'origine de la description précise du fluide effluent est l'analyse PVT (Pression Volume
Température) fournie par le laboratoire d'après un échantillon pris au fond du puits.
Pre
C
Pse
Tse Tre T
Figure 18: Huile sous saturée en gaz
Aux conditions de séparation, elle est toujours au dessus de la courbe de bulle donc dans
la phase liquide.
P. Bulle = P. Rres
Pre
Pse
Tse Tre T
Dans le réservoir, l’huile est sur la courbe de bulle à l’équilibre liquide vapeur
Aux conditions de séparation, elle est légèrement en dessous de la courbe de bulle, donc
va libérer un peu de gaz au niveau du séparateur.
PP
Pre
S
P
CC
Pse
TT
Tse Tre Tcrico
Aux conditions de fond, les gisements à gaz à condensats présentent une pression initiale
supérieure à la pression du circondembar et une températeure situé entre le point critique
et le circondentherme, le liquide sera formé dans le réservoir
P P
P
S
P
CC
Pse
Tcrico
TT
Tse Tre
PP
Pre
S
P
C
C
Pse
Tcrico
TT
Tse Tre
Dans tous les cas, conditions réservoir et surface, le gaz ne formera pas de condensats.
6. INFLOW ET OUTFLOW
La représentation d’un puits est souvent limitée à sa partie verticale. En fait, elle comprend
beaucoup d’autres aspects. Elle s’étend du réservoir au manifold production, en passant
par la liaison couche trou, la duse de production ou les flowlines.
Les seuls paramètres pré déterminés (ou nœuds) sont la pression réservoir du coté amont
et la pression de séparation sur le coté aval. Entre ces deux points, la pression varie en
fonction du VLP et ne peut être considérée constante.
Nous considérons ici le fond du puits comme notre nœud principal. Pourquoi? Parce qu’il
représente le lien entre le réservoir et ce que nous avons installé dans ce réservoir pour
produire les fluides en place (c. à d. la complétion, la tête de puits, les flowlines en surface
et finalement le process)
Pour un puits producteur, l’Inflow représente la migration des fluides produits vers le fond
du puits. Il dépend de la pression réservoir, de l’évolution de la perméabilité, l’épaisseur du
niveau producteur, de l’effet du skin, de l’évolution des propriétés des fluides, BSW, GLR.
Pour un puits producteur, l’Outflow représente l’évolution des fluides produits du fond du
puits jusqu’au séparateur de production. Il dépend de la complétion sélectionnée, de la
PTH, du type d’activation choisi, de l’évolution des propriétés des fluides, BSW, GLR.
6.1. L’INFLOW
L’IP est défini comme le débit liquide divisé par la différence de pression entre la pression
statique du réservoir et la pression de fond en débit (en face des perforations). Il est
fortement lié à la perméabilité et au skin.
Q liq(m3/ J )
IP(m3/ J / bar) =
(Pres − PTB)(bar)
Pres est la pression réservoir
PTB (ou BHFP) est la pression de fond en débit)
(Pres - PTB) est appelé le Drawdown.
Cette formule est utilisable lorsque la pression du réservoir est supérieure à la pression de
bulle de l'effluent dans les conditions de fond, c'est à dire lorsque l'écoulement est
monophasique au sein de la formation.
Les ingénieurs Gisement peuvent calculer l’IP à partir de mesures de fond de puits.
Pression (bar)
( )
400
Q liq( m3/ J )
IP(m3/ J / bar) =
300 (Pres − PTB)(bar)
200
100
0
0 200 400 600 800
Débit (m3/J)
Suivant la loi de Darcy, lorsque la perméabilité diminue (pour un débit fixé), la variation de
pression équivalente augmente (il y a plus de pertes de charge). Dans ce cas, on aura une
pression de fond en débit plus faible. La courbe dite "IPR" s'incurvera donc vers le bas.
2
Q P P
= 1 − 0.2 BHFP − 0.8 BHFP
Qmax Pres Pres
300
Point de
bulle huile
200
100
Débit (m3/J)
0
0 400 800 1200 1600
Une formule littérale qui est utilisée par les ingénieurs Gisement:
2×π × k × h
IP =
rdrainage
B0 × µ0 × ln + SM
rp
rdrainage est le rayon de drainage du puits (au-delà duquel le puits n'a plus d'influence
sur la pression du gisement).
rp est le rayon du puits.
h est l’épaisseur du niveau produisant
k est la perméabilité
µ0 est la viscosité de l’huile (en conditions réservoir)
B0 est le « formation volume factor »
SM est le skin mécanique
6.1.3. IP transitoires
Juste après la fermeture du puits, la pression de fond en débit est toujours faible et une
production normale arrive au puits (temps T0). En conséquence, la pression de fond en
débit augmente rapidement. Comme le drawdown diminue, l’inflow vers le puits va
diminuer (temps T1). Les bulles de gaz vont commencer à migrer vers le haut (temps T2).
Ainsi, durant l’augmentation finale et lente de la PTB (jusqu’à égalisation de la PTB avec
la pression réservoir), seulement de l’eau va migrer vers la liaison couche trou comme elle
est moins visqueuse que l’huile (temps T3).
D’où une modification des fluides produits au démarrage. En plus, la séparation des
phases présentes dans le tubing va s’effectuer quand le puits est fermé: ainsi au
démarrage, après la production de la phase gaz, on va produire l’huile séparée (0% BSW)
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Le Process
Introduction au Gisement
puis l’eau séparée (100% BSW). Puis on va commencer à produire l’eau qui s‘est
accumulée autour de la liaison couche trou jusqu’à ce que l’on produise finalement les
fluides venant du réservoir. Ainsi le BSW va diminuer lentement jusqu’à se stabiliser à la
valeur normale pour le puits concerné.
En diminuant la PTB (ou BHFP), nous allons produire plus (ouverture duse production par
exemple). On peut voir ci-dessous un exemple avec deux cas: un drawdown léger en
bleu, un fort drawdown en jaune. Le volume de roche réservoir soumise à un drawdown
significatif sera plus grand pour un fort drawdown.
Les contraintes sur la roche réservoir à la liaison couche trou seront plus fortes en
conséquence. Si du gaz est produit à la liaison couche trou, sa vitesse sera plus grande
(expansion des bulles de gaz à cause du fort drawdown).
Normalement, le débit de production du puits est déterminé par les ingénieurs Gisement
suivant la position des perforations comparé avec le WOC et GOC.
Ci dessous est le volume de roche réservoir drainé par un drain horizontal. Dans ce cas,
le drawdown est léger comme il est distribué de façon égale le long du drain.
Comparé avec un puits vertical qui produit par une liaison couche trou réduite (forte
vitesse des fluides produits entraînant un fort drawdown), un puits horizontal produira plus
comme la PTB sera plus élevée (pertes de charge par friction réduites à l’importante
liaison couche trou)
Le skin ou effet pariétal (facteur d'endommagement), doit être considéré comme une perte
de charge additionnelle au voisinage immédiat du puits dans la formation.
Mais, il peut être négatif après une fracturation ou une acidification (amélioration de
l’Inflow).
Le Skin peut avoir une valeur positive: une forte valeur entraîne un fort drawdown
Le Skin peut avoir une valeur négative: en suivant d’une stimulation efficace de la liaison
couche trou
1.6
1.4
1.0
IP
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
-10 0 +10 +20 +30 +40 +50
Skin
Figure 29: Valeurs du Skin
D’abord, on réalisera un test d’injection: le but de ce test est de s’assurer que l’on
pourra injecter l’acide au débit d’injection déterminé puis de le pousser dans la
formation à fort débit. La séquence des opérations est le Pre-flush (eau traitée +
produits chimiques pour préparer la roche réservoir à l’acidification), le flush
(contenant l’acide + inhibiteur), le post flush (eau traitée à fort débit).
Un fort débit d’injection durant le post flush permet de pousser le plus loin
possible l’acide : formation de sortes de trous de vers pour augmenter le
drainage du réservoir.
Il est très important d’attendre que tout l’acide injecté ait réagi avant de rouvrir le
puits. Sinon, gros risque de corrosion acide de la complétion. De toute manière,
un contrôle du PH sera fait durant la réouverture du puits.
Note: toute l’eau qui est injectée dans le réservoir doit être traitée pour éviter
l’injection de bactéries qui pourraient se développer dans le réservoir et le
transformer en réservoir acide (formation H2S.
Plus de drains:
Cela nécessite un work over. Des drains additionnels peuvent être forés en utilisant une
unité de coiled tubing avec un outil de forage opéré par turbine. Ces drains vont permettre
de drainer facilement un plus gros volume de roche réservoir.
6.2. L’OUTFLOW
Direction
du débit
Chaque type d'écoulement induit des calculs de pertes de charge par friction différents.
Le liquid hold-up (ou contenu liquide) est la fraction liquide obtenue après séparation
statique de la phase liquide et de la phase gaz.
Ces phases sont représentatives d’un écoulement dynamique global dans la conduite.
Xg
Separation
Xo
Le gaz slippage (facteur de glissement) est assimilable au liquid hold-up. Toutefois le gaz
slippage représente une photo instantanée de l’écoulement en cours dans la conduite. Ce
facteur de glissement permet de prendre en compte le différentiel de vitesse entre le gaz
et le liquide.
Le gaz ayant une vitesse d'ascension plus importante que le liquide, sa phase volumique
sera considérée moins importante que dans le système statique. Ce phénomène sera
d'autant plus important que les débits liquides seront faibles.
Xg1 Xg2
Séparation
Xo1 Xo2
Sans Avec
glissement glissement
de phases de phases
Xg1>Xg2
Figure 33: Gas slippage
Lors du démarrage du puits, des fluides morts sont en place car le tubing a agit comme un
séparateur: la phase gaz a migré en haut du tubing, puis de l’huile morte et de l’eau en
fond du puits.
Ces fluides vont se refroidir avec le temps. En conséquence, l’huile va devenir plus
visqueuse. Ceci explique pourquoi la pression hydrostatique est forte au redémarrage et
décroît rapidement comme des fluides chauds et gazés viennent du réservoir.
Quand un puits éruptif est mis en production, la pression hydrostatique requise évolue
comme suit :
Les pertes de charge par friction sont majoritaires pour des débits importants.
La vitesse des fluides dépend du diamètre tubing sélectionné (un petit tubing entraîne une
vitesse élevée)
Frictions
(bar) Frictions
40
20
0
2 4 6 8 10
vitesse fluides (m/s)
Figure 35: Pertes de charge par friction
La perte de charge par friction dépend des propriétés des fluides (surtout la viscosité)
mais aussi de la longueur du tubing.
Les pertes de charge totales peuvent être simulées par Méthode Puits en utilisant le
logiciel PROSPER.
La courbe VLP ci-dessous, qui a été calculée pour un puits éruptif, a un point minimum.
Celui ci détermine la limite entre une production instable (côté gauche de ce point) et une
production stable (côté droit de ce point)
Pour un puits éruptif, on peut voir l’impact sur l’Inflow et l’Outflow d’une augmentation du
GORn. Plus de gaz passant par les perforations va diminuer la perméabilité de la roche à
l’huile. L’IPR va donc diminuer en fonction de l’augmentation du GORn (impact sur
l’Inflow).
L’évolution du GORn impacte aussi la courbe VLP: une augmentation du GORn réduira la
pression hydrostatique mais augmentera les frictions. Le résultat peut être une réduction
de la production liquide pour un GORn trop fort.
Sur cet exemple, nous avons considéré deux niveaux réservoirs produisant dans le même
tubing. Ces niveaux peuvent avoir des perméabilités différentes et donc les courbes IPR
sont différentes.
Figure 39: Courbe VLP pour un diamètre tubing sélectionné et une PTH fixe
Comme on peut voir, la production de ces niveaux ne sera pas la même en fonction de
l’évolution de la pression de fond en débit.
Pour un puits éruptif, une augmentation du BSW va modifier la forme de la courbe VLP.
Une plus forte PTB sera requise pour produire la même quantité de liquides.
Pour un puits éruptif, des tubings plus gros permettent une plus forte production mais les
performances d’Inflow doivent être considérées.
Pour les tubing D1 et D2, le point de fonctionnement est sur le côté droit du point minimum
de la courbe VLP et la production sera stable.
Le tubing D3 est trop gros, les pertes de charges hydrostatiques dominent et la production
sera instable. On assistera éventuellement à un phénomène de heading.
Débit produit
(m3/J)
Un diamètre optimum sera déterminé par Méthodes puits en fonction des performances
espérées du puits (données Gisement), de son mode d’activation future….
Cette perte de charge est voulue, car elle permet de garder le contrôle du débit pour un
puits éruptif. Dans le cas d'un puits activé, ce contrôle se fera via l'activation.
L'effet inexistant sur les pertes de charge à bas débit, augmente rapidement en fonction
du débit liquide et du GOR.
QL ( m3 / j ) × GLR ( Sm3 / m3 )
THP( bar ) = 17 ×
d (2inch / 64 )
Cette formule n’est valable que pour le régime critique, c’est à dire lorsque la pression en
tête de puits est au moins le double de la pression de la flowline.
7.1.3. Flowlines
Elles sont comparables aux pertes de charge dans la duse. Si l'on ne dispose pas de SHG
ou de OLGA, on pourra utiliser les abaques de Brown. Des pertes de charges anormales
peuvent survenir surtout s'il existe des points bas (franchissements de rivières).
Pour réduire les pertes de charges additionnelles dues soit à des dépôts de paraffines ou
de sable, on prévoira des raclages routiniers associés suivant les cas à des injections de
produits chimiques.
7.1.4. Manifold
Le manifold est le dernier élément auquel nous nous intéresserons dans ce cours. Il faut
contrôler la pression amont de la connexion à la ligne de collecte commune.
Il y a généralement un clapet qui peut être bouché ou bloqué et éventuellement une duse
qui n'est plus utile pour les puits activés.
7.2. LE CONING
En cas de soutirage excessif, du gaz libre (en provenance de la zone de gas cap), peut
être entraîné dans le tubing.
Ce coning peut rendre éruptif un puits activé et peut poser un problème de sécurité. Dans
le cas d'un gas cap drive, cet effet est généralement défavorable, car il utilise en excès le
gaz qui est le moteur du gisement.
L’opérateur constatera alors une baisse de la température de t^te de puits ainsi qu’une
montée de pression.
Il faudra alors :
Le symétrique du coning gaz est le coning d'eau. Il se produit en général dans les mêmes
conditions, c'est à dire en fin de vie du champ et dans le cas d'un gisement de type
aquifère actif.
Il n'y a pas d'autre solution que de réduire la production de manière à obtenir un BSW
compatible vis-à-vis des installations.
L’opérateur constatera alors Augmentation de TTH et du BSW ainsi qu’une légère baisse
de la PTH.
Il faudra alors :
En cas de BSW trop haut, il faudra boucher ces perforations et perforer plus haut
si possible ou abandonner le puits.
On notera que dans tous les cas de figure, une attention particulière sera portée par le
producteur lors des démarrages afin d'éviter de fortes variations de pression pouvant
générer à terme une dégradation prématurée de la liaison couche trou.
De même, lors du démarrage initial, suite à une mise en place d'un Gravel pack, on
veillera particulièrement à démarrer le puits progressivement afin de compacter en
douceur les nouveaux éléments de la liaison couche trou.
Le but est de récupérer le maximum d’huile en place: si la pression réservoir décroît trop
un gaz cap se formera et s’épandra.
Cela peut générer des pertes de production si le gaz cap atteint les perforations des puits
producteurs. De plus, à cause du déclin de la pression réservoir, l’huile en place va
perdre ses constituants légers (qui vont alimenter le gaz cap) et sa viscosité va
augmenter. Cela sera plus difficile de récupérer cette huile.
Comme expliqué au-dessus, les moyens naturels de drainage peuvent être renforcés par
injection dans le réservoir d’eau (eau de mer traitée ou eau de production) ou le gaz
récupéré. IL faudra faire attention à la compatibilité de l’eau injectée avec l’eau de
formation. Autrement, on s’expose au risque de dépôts de sulfates.
8. EXERCICES
3. En présence d’un réserve à huile sous saturés (PBulle < PRéservoir) quel est le problème
majeur rencontré, en cas d’activation par Gas-Lift ?
9. GLOSSAIRE
3. En présence d’un réserve à huile sous saturés (PBulle < PRéservoir) quel est le problème
majeur rencontré, en cas d’activation par Gas-Lift ?
L’huile absorbera partiellement le gaz injecté dans le tubing, induisant une « perte »
du gaz à la surface.
Il faudra :
- Fermer le puits pendant quelques heures (parfois quelques jours).
- Redémarrer avec une ouverture progressive de la duse de production et stabiliser
à un débit de production plus bas
L’IP est défini comme le débit liquide divisé par la différence de pression entre la
pression statique du réservoir et la pression de fond en débit (en face des
perforations). Il est fortement lié à la perméabilité et au skin.