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La réception de Nicée

Le refus de la formule de Nicée (330-461)


Des conflits de personnes à la contestation du concile (330-341)
Dépositions de partisans de Nicée
Occident :
n’avait pas été concerné par la crise,
l’ignora longtemps
ou l’accepta sans aucun problème
Orient :
Grand nombre d’évêques se sentirent insatisfaits.
Ces évêques ne sont pas partisans d’Arius
Ils reçoivent la définition de Nicée tout en l’interprétant dans le sens de leurs tendances
théologique
Entre 330 et 337, plusieurs évêques seront déposés généralement à l’initiative de ceux
qu’on appelle les Eusébiens :
 Eusthate d’Antioche est déposé en 327 ou 328. (Accusé de sabellianisme1)
 Marcel d’Ancyre est déposé en 336. Il refusait de voir des distinctions réelles de la
divinité. Il concevait l’unité substantielle du Père et du Fils en termes d’identité numérique)
 Athanase d’Alexandrie (+273) :
(exilé 5 fois : 335-337, 339-346, 356-362, 362-363, 365-366)
Etait contesté en Egypte même pour son intransigeance.
Les mélitiens l’accusaient deux fois devant la cour, en 331 et 333.
335 Concile de Tyr. Athanase fut accusé et convaincu (violence contre les
mélitiens, le blé) Les conciliaire était majoritairement eusébiens. Pas de motifs
doctrinaux. Athanase fut Déposé et exilé à Trèves.
L’empereur cherche la paix dans l’Eglise et cette paix fut menacéé par l’activisme
d’un personnage comme Athanase.
Réhabilitation d’Arius
335 Arius fut rappelé de son exil et réhabilité et réintégré dans l’Eglise. Arius mourut tôt après.
Recours à Rome des évêques déposés.
Les exilés furent autorisés à retourner après la mort de Constantin en 337
Les Eusébiens s’opposèrent au retour des exilés. Ceux-ci eurent recours à Rome.
341 : Le concile de Rome reconnaît comme légitimes les évêques déposés. Dans ce concile (20
évêques) les évêques déposés accusèrent leurs adversaires d’arianisme. Ce jugement devait
susciter l’opposition des Orientaux.
A la recherche de nouvelles formules (341-361)
Vaine recherche d’un compromis par les évêques orientaux (341-350)
Concile de la dédicace (341)
341 : 90 évêques orientaux se réunissent à Antioche pour la dédicace de la basilique d’or, et leur
concile s’efforça de produire une formule de foi qui préciserait celle de Nicée.
3 formules furent élaborées :
1- « Nous n’avons jamais été les disciples d’Arius »

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Le modalisme (ou sabellianisme) est un courant de pensée du christianisme, enseigné par Sabellius, qui conçoit le
mystère de la Trinité de manière particulière. Selon le modalisme, le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont différents
modes ou aspects d’un Dieu unique, plutôt que trois personnes distinctes.
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2- Formule : Le Fils est l’image exactement ressemblante de la divinité et de l’ousia du
Père.
3- Cette formule met en relief la distinction des hypostases Père est véritablement Père le
Fils de même, et l’Esprit aussi. : Ils sont 3 par l’hypostase.
Aucune de ces formules ne reprend le terme homoousios. En préférant de s’appuyer
exclusivement sur les textes de l’Ecriture.
Concile de Sardique actuellement Sofia (343)
 Les Orientaux s’adressent à l’empereur Constant (Occident) pour faire parvenir leurs
idées aux Occidentaux. Constant demande à Constance II d’approuver la réunion d’un
concile, il accepta.
 Sont venus au concile 98 Occidentaux et 80 Orientaux.
 Le concile fut un fiasco total. Les Orientaux refusèrent de signer avec les
Occidentaux et avec les évêques déposés par eux et réhabilités par le concile de Rome
de 341. Ils considéraient que Rome n’avait pas juridiction pour intervenir ainsi en
Orient. Ils accusaient aussi les Occidentaux de sabéllianisme puisqu’ils avaient
déclaré Marcel d’Ancyre orthodoxe.
 Le concile refuse la séparation des hypostases et affirme qu’il n’y a qu’une seule.
 Les Occidentaux accusent les Orientaux d’être partisans d’Arius. Puisqu’ils avaient
déposés les évêques fidèles à Nicée et qu’ils tentaient d’en corriger l’exposé de foi.
Tentative de rapprochement
Entre 343 et 350 il y avait des tentatives de rapprochement.
 Antioche : les antiochiens élaborent un credo en 344, sans mentionner les 3
hypostases, il mentionne plutôt les 3 prosopon, ne retient pas le terme d’ousia.
Le Fils « est semblable au Père en toute chose », cette formule ne tombe pas dans
le sabellianisme.
Le texte est rejeté par les occidentaux

Unité imposé (350-361)


Constance II
Constance II devient maître de tout l’empire en 353. Les historiens païens ne l’aiment pas parce
qu’il est chrétien, les historiens chrétiens parce qu’il s’est fait le soutien d’une politique « pro-
arienne ».
On dresse contre lui les nobles protestations que les évêques nicéens ont élevées contre ses
interventions dans les affaires de l’Eglise, en oubliant que Constantin avait imposé à tous
l’acceptation de Nicée.
Pourtant l’unité et la paix de l’Eglise lui tiennent à cœur, bien plus, il se sent mandaté par Dieu
pour la maintenir. Or il constate que, dans l’épiscopat oriental, quelques individualités sèment le
trouble en intervenant dûment hors de leur siège comme l’a fait Athanase d’Alexandrie en 345,
lorsqu’autorisé de rentrer à Alexandrie, il a mis des mois à regagner sa ville, regroupant ses
partisans à chaque étape. Toutefois le parti d’Athanase reste minoritaire en Orient.

Concile de Sirmium2 (La serbie) 351 (mise en œuvre de la politique de Constance II)
Concile pro-antiochien. Réuni par l’empereur, les évêques condamnent les sabéliens, ainsi que
l’arianisme extrême. Il reste qu’ils évitent consciemment les termes contestés de Nicée.

Conciles en Occident : Arles (353), Milan (355), Béziers (356)


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Sirmium résidence de Constance II
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Constance II essaye d’imposer sa politique religieuse en Occident, qui jusque là était resté
globalement nicéen.
Une formule doctrinale rédigée en termes habiles fut soumises aux évêques occidentaux, elle
s’accompagnait d’une condamnation du trio, Athanase, Marcel, Photin (évêque de Sirmium, sa
pensée est semblable à celle de Marcel d’Ancyre).
Comme à Nicée, on menaçait de déposition et d’exil ceux qui ne signeraient pas : la majorité
signa. Quelques évêques furent déposés et exilés, l’un d’eux fut Libère évêque de Rome.
Athanase prit la fuite au désert d’Egypte chez les moines om la police le rechercha en vain.

Nouvelles formules : Sirmium 357 : formule d’inspiration subordinatienne.


De formules de fois appraissent :
Anomésime radical : Le Fils est différent du Père puisque celui-ci est le seul inengendré et que
ce concept définit l’essence divine)
Partisans d’un homoousios débarrassé de tout relent (trace, soupçon) sabellien.
En 357 un petit concile rassemble à Sirmium des évêques illyriens (Albania, Montenegro,
Croatia) et quelques anti-nicéens d’Occident. Il produit une déclaration théologique dans un texte
qui s’oppose à ouvertement à Nicée mais qui se réfère à l’Ecriture. Il affirme avec grande force
que le Fils est inférieur au Père. Il interdit l’utilisation d’homoousios ou même le terme
homoiousios.

Ancyre et Sirmium 358 : Formule homéousienne (Le Fils semblable en substance)


Cette formule créa un choc, beaucoup d’Occidentaux la récusèrent. Les Orientaux se divisèrent,
un petit nombre l’accepta dont le nouvel évêque d’Antioche Eudoxe. Celui-ci accueilli les
théoriciens anoméens (les anoméens, ariens intransigeants, proclamaient que finalement le Christ
n’était pas Dieu).
Mais un groupe de 12 évêques d’Asie Mineure se réunit en concile vers Pâques 358 autour de
Basile d’Ancyre , successeur de Marcel depuis 336, refusèrent la formule homéousienne. Pour
eux, le Fils était « l’image de l’ousia du Père ». Ils proposent le terme homoiousios semblable
selon la substance, mais ils excluaient toujours le terme homoousios.
Constance II approuve cette dernière formule alors qu’il avait approuvé peu auparavant celle
qu’elle critiquait. L’empereur convoqua aussitôt un petit concile à Sirmium. La formule de foi de
ce concile s’inspirait de la formule d’Antioche de 341 et de celle de Sirmium de 351. Le papa
Libère l’a signa, ce qui lui valut l’autorisation de rentrer à Rome. L’empereur a fait ainsi écarter
Eudoxe et ses partisans d’Antioche.

359 : Formule homéenne.


L’empereur estime qu’il était possible d’en venir à une formule qui ferait l’unité en excluant
d’un côté les Ariens extrêmes et les nicéens. Il annonça donc la réunion prochaine d’un concile
œcuménique à Nicomédie. Celle-ci fut frappée par un tremblement de terre, et on a dû réunir
deux conciles séparés, en Occident et en Orient. Mais avant leur tenue, Constance fit composer
un document qui servirait de base de travail aux deux assemblées. Le texte est une formule de
compromis appelé le Crédo daté (22 mai 359).
Contre les thèses arienne il affirme la génération éternelle du Fils et passe sous silence les thèses
nettement subordinatianistes de 357. Mais il rejette formellement le terme d’ousia et déclare que
le Fils est « semblable au Père qui l’a engendré ». Basile d’Ancyre, pour compenser la
disparition de l’homoiousios, réussite à faire introduire la formule « semblable au Père en toutes
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choses, comme le disent et l’enseignent les Saintes Ecritures. » Avec ce texte, la doctrine qu’on
appellera l’homéisme faisait son apparition officielle.
En se contentant de dire le Fils homoios, semblable au Père, on espérait regrouper ceux qui le
considèrent comme semblable selon la substance, donc égal au Père, et ceux qui pensaient qu’il
l’était seulement selon le vouloir et l’agir.

Conciles de Rimini (359) et de Constantinople (360) : l’homéisme.


Concile de Rimini réuni 400 évêques Occidentaux. Le pape Libère n’y vint pas. Le concile fut
présidé par l’évêque de Carthage Restitutus. Une lettre de Constance invite les Père à signer le
crédo daté. La minorité (80 évêques Illyriens et leurs partisans) signa le credo. La majorité
refusa de le signer en déclarant vouloir s’en tenir à la formule de Nicée. Deux délégations
(représentant la majorité et la minorité) se rendirent à Constantinople auprès de l’empereur :
celui-ci refusa de recevoir celles des Nicéens et lui ordonna d’attendre ses instructions. Il écrivit
en même temps aux Père de Rimini de rester su place. Ceux-ci, voulant rentrer chez eux avant
l’hiver, durent subir la pression du Préfet représentant l’empereur qui les a maintenus en Rimini.
Cette pression aboutit à la soumission de tous.

Concile de Séleuci réuni les évêques orientaux dont la majorité était composé de partisans de
l’homoiousios (105 évêques). L’assemblée décida d’adopter le symbole de la Dédicace formulé
en 341 à Antioche. Le parti homéen dirigé par Acace de Césarée (30 à 40 évêques) refusa de les
suivre : conformément à la volonté impériale, il entendait accepter le Credo daté ; tout en lui
adjoignant une condamnation explicite des Anoméens. Deux délégations se rendirent à
Constantinople auprès de l’empereur. Où sous pression tous signèrent le Credo daté.
L’empereur pouvait se flatter d’avoir rétabli l’unité religieuse dans son empire.

Concile de Constantinople 360


Ce concile s’est réuni sous la présidence d’Acace de Césarée. Il reprit la formule du Credo daté
modifié : Le Fils est semblable au Père selon les Ecritures ; il lui ajouta l’interdiction d’utiliser
non seulement le terme ousia, mais même celui d’hypostasis (terme du concile de la dédicace
341). Toutes les formules anciennes de foi était abrogées, interdiction était faite d’en créer de
nouvelle. Ce sont surtout les homéousiens qui furent frappés. Basile d’Ancyre, Eusthate de
Sébaste, Macédonios de Constantinople, Cyrille de Jérusalem et bon nombre d’autres furent
déposés et exilés. Une campagne de signatures fut alors lancée dans tout l’Orient ; seuls les
évêques égyptiens, dont Athanase animait la résistance, refusèrent : on les laissa en paix.

Retour à la formule de Nicée (361-381)


Constance ne profita pas longtemps du succès de sa politique d’union : il mourut en novembre
360. Julien permettait aux évêques exilés de rentrer chez eux. Le parti nicéen, aussitôt, redressa
la tête. En Occident on a condamné la formule de Rimini…

Concile d’Alexandrie 362


Ce concile réuni autour d’Athanase regroupe à côté des évêques égyptiens, quelques évêques
occidentaux ou orientaux qui avaient été déposé pour leur attachement à Nicée. Un document y
fut élaboré, tenu longtemps à tort pour la lettre synodale adressée à l’Eglise d’Antioche et
appelée de ce fait le Tome aux Antiochiens. Ce tome fait retour à Nicée.
Le concile aborde ensuite les problèmes de l’Eglise d’Antioche, alors partagée en 3 groupes bien
distincts :
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Le groupe des vieux nicéens, dirigés par le prêtre Paulin.
Le groupe de Mélèce (exilé par Constance II pour ses idées nicéennes), le plus nombreux et
opposé au troisième groupe, celui d’Euzoios.
Le groupe d’Euzoios, est homéen.

Concile d’Antioche 363


Les participants sont des évêques de Syrie et d’Asie Mineure réunis autour de Mélèce. Ils se
ralliaient à la formule de Nicée, tout en expliquant comment le mot homoousios, tenu longtemps
en suspicion à leurs yeux. D’autres membres du parti homéousien écrivirent à l’empereur Jovien
en lui demandant de convoquer un concile où les évêques pourraient discuter librement de la foi.
Mais peu après ce concile, Athanase d’Alexandrie, venu à Antioche y reconnut Paulin qui avait
été ordonné irrégulièrement par Lucifer de Cagliari, comme le seul évêque légitime, puisque
nicéen. Cette décision devait consacrer pour plusieurs décennies le schisme dans l’Eglise
d’Antioche, diviser les évêques d’Orient, empoisonner les relations des Orientaux et des
Occidentaux et rendre plus difficile la solution de la crise.

Valentinien Ier (Occident)


En Occident la décision des empereurs de ne pas intervenir dans les affaires de l’Eglise, donna la
liberté à l’Eglise en occident de se raccrocher à Nicée. Pourtant la succession du Pape Libère a
été sanglante, car elle opposa le diacre Ursin au diacre Damase, et c’est Damase qui l’emporte
sur Ursin. Damase ne félicita les orientaux pour sortir de la crise.

Valens (Orient)
Valens avait en face de lui un épiscopat beaucoup plus divisé. L’Egypte comptait une majorité
d’évêques depuis toujours partisans de Nicée, mais on trouvait aussi de semblables en Syrie et en
Asie Mineure (appelés vieux nicéens).
Les partisans de l’homoousios étaient nombreux, en particulier en Asie Mineure, mais ils ne
devaient pas tarder à éclater en diverses tendances : 1- les uns acceptent Nicée, 2- les autres
restant attachés au symbole de la Dédicace et rejetant toujours l’homousios, 3- quelques uns
bientôt divergeant sur le problème du Saint-Esprit. 4- D’autres évêques, dont celui de
Constantinople, influent sur l’empereur, étaient toujours partisans de la via media que prétendait
être l’homéisme. 5- Les anoméens enfin avaient profité de la liberté laissée par Julien pour
constituer, ici et là, une hiérarchie parallèle.

L’empereur choisit la voie de l’homéisme.


Depuis 369 Valens se mit à persécuté de nombreux opposants à l’homéisme. Des évêques de
Thrace, de l’Asie Mineure, de la Syrie furent déposés par des conciles locaux et envoyés en exil
mais à des dates diverses. (Eusèbe de Samosate, Grégoire de Nysse) D’autres purent se
maintenir, malgré leur opposition résolue à cette politique, ainsi Basile de Césarée. L’Egypte ne
fut touché qu’après la mort d’Athanase (373) : son successeur Pierre du céder la place à
l’homéen Lucius et se refugia à Roma. Quant aux moines opposants, ils étaient enrôlés de force
dans l’armée. Le résultat le plus clair de cette politique fut de semer la confusion dans les Eglises
d’Orient : quelques évêques la soutenaient activement, d’autres lui résistaient de leur mieux,
d’autres exilés, faisaient figure de confesseurs, un grand nombre se contentait d’un attentisme
prudent. Valens devait l’abandonner à l’automne 377, lorsqu’il quitta Antioche pour aller
combattre contre les Goths, il rapporta toutes les sentences d’exil.
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Néo-Nicéens
Malgré la politique de Valens, sa période se caractérise par la progression en Orient du
mouvement de Néo-nicéens, issu le plus souvent des milieux homéousiens. C’est parmi eux que
les communautés choisissent e préférence leurs nouveaux évêques. Ils s’efforcent de faire
avancer la solution de la crise ouverte par Nicée, d’une part et en cherchant à s’accorder avec les
évêques occidentaux, de l’autre en poursuivant un travail d’élaboration doctrinale.

Le dialogue avec les Occidentaux


Malgré les difficultés de dialogue, les évêques orientaux avaient toujours, depuis Nicée, cherché
à s’accorder avec leurs collègues d’Occident.
En 365, 3 évêques orientaux, dont Eustathe de Sébaste, mandatés par plusieurs conciles
homéousiens, se rendirent à Rome, où Libère leur demanda d’anathématiser la formule de
Rimini et de s’accorder avec Nicée.
Basile de Césarée a Césarée une grande partie de son activité à la recherche d’une solution à la
crise, et dans sa propre Eglise et dans le diocèse du Pont, et dans toute l’Eglise. Son action est
parquée par le souci de réunir tous les partisans de Nicée, mais en s’opposant à la fois au
Homéens.
Entre 371 et 377 Basile s’efforce en son nom et des Orientaux regroupés autour de Mélèce
d’Antioche d’entrer en contact avec le pape Damas. Damas accorde toute sa faveur aux vieux
nicéens et refuse de reconnaître Mélèce comme le véritable évêque d’Antioche. En 376 Rome ira
jusqu’à reconnaître comme tel Paulin, l’évêque de la petite communauté des Vieux-Nicéens.
Pour Damas l’ousia et l’hypostasis sont toujours tenues pour équivalentes. Pourtant Damase
répond aux Orientaux par une lettre, le Tome de Damas, qui redéfinit l’orthodoxie de Nicée,
pourtant Basile a pu rapprocher les idées entre Orientaux et Occidentaux, mais Damas ne
reconnaît que Paulin comme l’évêque légitime d’Antioche.
Pour résoudre la crise, il importait d’approfondir la réflexion théologique sur la Trinité. Ce fut,
pour une bonne part, l’œuvre des trois Père Cappadociens, Basile, et les deux Grégoire. Ils
s’opposent aux Anoméens et aux Homéens, et aux adversaires du Saint-Esprit (Apollinaire de
Laodicée). Ils défendent la formule : mia ousia, treis hypostasis. Une essence/trois personnes
subsistantes. Ils assurent que cette formule pouvait s’accorder avec celle de Nicée. Cette formule
a pu être accueilli par les Occidentaux qui ont compris la formule grecque : mia ousia, treis
hypostasis comme l’équivalente de la formule latine : una substentia, tres personae. Avant on
compris persona comme l’équivalent de prosopon (visage) voire masque de théâtre, et pouvait
donc passer pour un simple mode d’expression de la divinité.
Le problème de l’Esprit-Saint fait maintenant lui aussi une partie du débat. Les cappadociens
s’opposèrent aux pneumatomaques (ceux qui combattent l’Esprit) ou Macédoniens (du nom de
Macédonius de Constantinople) pour eux l’Esprit n’a pas la dignité divine du Fils.

Théodose et le retour définitif à Nicée

Concile de Constantinople I

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