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COMPTABLE ?»
1
PREAMBULE
Pour tenir compte des observations émises lors de l’agrément, j’ai légèrement modifié mon plan de
la façon suivante :
- Le titre du mémoire a été modifié : « ETUDE PORTANT SUR L’IMPLANTATION OFFSHORE D’UN
L’EXPERT COMPTABLE ?»
- Le point 2 et le point 3. de la section 1, chapitre 2, PARTIE II ont été regroupé pour n’en faire
qu’un seul point 2 : « La succursale et la filiale »
- Dans la PARTIE II, le chapitre 2 et la section 1, j’ai introduit deux points à savoir :
2
- Après modification :
Section 1 – Analyse comparative du volet social :
1. Les économies au niveau des coûts salariaux :
2. La souplesse du code du travail Tunisien vis-à-vis de son homologue français
-Modification du « 2. Gain fiscal grâce à l’OFFSHORE : étude d’un cas pratique ». Section2,
chapitre 1, partie 3 pour le remplacer par « 2. Economies réalisées grâce à la délocalisation :
étude d’un cas pratique ».
- Dans la PARTIE III, chapitre 2, section 1, suppression du 3 « Respect des règles
déontologiques », cette sous section a été abordé en partie dans la conclusion.
3
Sommaire
Note de synthèse........................................................................................................................ 9
líste des abréviatíons ............................................................................................................... 11
íntroduction .............................................................................................................................. 12
PREMIERE PARTIE :
L’EVOLUTION DU METIER D’EXPERTISE EN FRANCE ET L’EMERGENCE DE LA
DELOCALISATION : ………………………………………………………………………….14
4
DEUXIEME PARTIE:
CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE
POUR LA DELOCALISATION ………………………………………………………………24
1. La sous-traitance : .............................................................................................................. 42
a- Définition : ................................................................................................................... 42
b- Avantages et inconvénients de la sous-traitance : ...................................................... 42
2. La succursale et la filiale :................................................................................................... 43
a- Définitions : ................................................................................................................. 43
b- Comparaison du régime fiscal de la succursale et de la filiale : .................................. 44
3. Conclusion : ........................................................................................................................ 45
a- But des investisseurs : ................................................................................................ 45
b- Paramètres fiscaux : ................................................................................................... 45
5
SECTION 2 – LES DIFFIRENTS MODES D’IMPLANTATION : .................................................. 49
6
a- Rapprochement des envois scannés avec la saisie : ................................................. 61
b- Détection des anomalies et procédure de correction : ................................................ 62
SECTION 3 – DE LA REVISION DES COMPTES JUSQU’A L’ETABLISSEMENT DES ETATS
FINANCIERS : ............................................................................................................................... 63
TROIXIEME PARTIE :
ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE CES EVOLUTIONS
SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE……………………………………………….. 68
7
1. Finalisation du bilan : .......................................................................................................... 84
a- Relance des clients sur les demandes de renseignements : ...................................... 84
b- Supervision du dossier final et des états financiers : .................................................. 84
c- Entretien annuel avec le client : .................................................................................. 84
2. Conseils et missions annexes :........................................................................................... 85
a- Obligation de conseil des experts comptables : .......................................................... 85
b- Les missions de l'expert-comptable : .......................................................................... 87
CONCLUSION ............................................................................................................................... 92
BIBLIOGRAPHIE ………………………………………………………………..……94
8
Note de synthèse
Depuis le début des années 1990, la « mondialisation » désigne une nouvelle phase dans
l’intégration planétaire des phénomènes économiques, financiers, écologiques et culturels.
- Le choix du pays accueillant la délocalisation s’est fait sur la base d’une comparaison des coûts
salariaux et des avantages fiscaux des pays en questions. Une fois la cible identifiée « pays
d’accueil » se pose alors la question du choix de la structure optimale à mettre en place.
L’expert comptable devra veiller à ce que la procédure de délocalisation puisse bien fonctionner.
Pour cela, il devrait s’assurer de la fiabilité des moyens technologiques disponibles, du coût, du
débit de la connexion internet, etc.
Dans ce mémoire, il sera démontré à travers une étude comparative franco-tunisienne du volet
social et fiscal que cette stratégie aura deux conséquences directes de taille :
- La première concernera la baisse des coûts et par conséquent des économies sont réalisées
grâce à cette stratégie de délocalisation (baisse des impôts/taxes, baisse de la masse salariale…).
9
- La deuxième concernera le gain de temps considérable dégagé grâce à cette réorganisation et
son impact sur le métier de l’expert comptable.
Ce gain de temps, très précieux dans « l’univers des experts comptables » permettra à ce dernier :
L’expert-comptable est souvent « l’oreille » des dirigeants, comme dans la plupart des PME. De
part sa formation et le cadre d’exercice de son métier, il est considéré comme étant le
professionnel le mieux placé pour dénicher les opportunités, répondre aux interrogations de ses
clients et faire face aux défis économiques et conjoncturels.
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Liste des abréviations
PGI : Progiciel de gestion intégré
SA : Sociétés anonyme
QP : Quote part
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INTRODUCTION
INTRODUCTION
L’externalisation ou la délocalisation de la fonction administrative et comptable est un phénomène
qui s’est amplifié dans ces dernières années et a touché des entreprises de toute taille évoluant
dans tous les secteurs d’activité.
En effet, pour être en mesure de répondre à la course effrénée à la compétitivité, les entreprises
devront consacrer le maximum d’énergie, de ressources et de temps aux activités stratégiques qui
produisent de la valeur pour les clients.
Ainsi, les entreprises qui auraient fait le plutôt le pari de se recentrer sur leur métier en déléguant
les autres activités resteront en compétition.
A notre avis, cette courbe de croissance est liée à la vitesse de développement dans les
entreprises des trois variables suivantes:
- Dégager du temps à consacrer aux clients (internes et externes) et à la
stratégie. L’externalisation/délocalisation permet de libérer des ressources pour les affecter aux
activités créatrices de valeur pour les clients.
- Gagner en réactivité et flexibilité pour organiser la croissance. L’externalisation/délocalisation
permet d’adapter plus facilement les ressources en fonction du volume d’activité et ainsi de
transformer des coûts fixes en coûts variables.
- Optimiser les coûts de fonctionnement tout en améliorant la qualité. « L’externalisation, véritable
outil de variabilisation des charges fixes, peut aussi s’avérer être une démarche de création de valeur. En
effet, elle permet de réaffecter des ressources rares (financières et humaines) au sein des entreprises en
déléguant la gestion à un prestataire de services via une relation client / fournisseur »1 (1).
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INTRODUCTION
Elle se présentera sous la forme d’une étude comparative entre certains pays accueillant la
délocalisation.
La deuxième partie aura pour objectif de choisir la meilleure structure et de décrire les options
d’implantation possibles.
La troisième partie traitera des économies réalisées grâce à la délocalisation et l’impact des
évolutions organisationnelles sur le métier de l’expert comptable.
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PREMIERE PARTIE : L’EVOLUTION DU METIER D’EXPERTISE EN FRANCE ET L’EMERGENCE DE LA DELOCALISATION :
PREMIERE PARTIE :
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PREMIERE PARTIE : L’EVOLUTION DU METIER D’EXPERTISE EN FRANCE ET L’EMERGENCE DE LA DELOCALISATION :
CHAPITRE 1
L’EVOLUTION DU MARCHE DE L’EXPERTISE
COMPTABLE EN FRANCE
1. Concurrence et baisse des prix :
Le métier d’expert-comptable, tout comme tant d’autres métiers, est sous la menace de défis
économiques majeurs lié à la mondialisation.
En effet, malgré que cette tâche requière de faibles niveaux de qualification, le coût reste tout de
même élevé en France.
Les groupes internationaux ont été les premiers à anticiper cette tendance de délocalisation et
par conséquent ont su adapter et réorganiser leurs structures notamment au niveau de la tenue
comptable, en créant des plateformes délocalisées soit sous forme de filiales soit en partenariat
avec des cabinets locaux.
D’un autre coté, la concurrence de plus en plus persistante impacte directement sur les marges
de manœuvres des entreprises françaises, ainsi les dépenses administratives et comptables
devront à leur tour baisser surtout que ces charges sont parfois sensiblement mesurables au
niveau du compte de résultat.
Les PME et les TPE, qui représentent une bonne partie de la clientèle des experts-comptables
seront une proie facile pour les prestataires les moins chers car ils sont encore plus sensibles au
prix qu’à la qualité des travaux.
En effet, le conseil, mis en avant par les professionnels, bien que très important est parfois
insuffisant à lui seul surtout dans les moments de crises et d’incertitudes économiques.
Les Experts-Comptables, « petits et grands » cabinets doivent donc anticiper cette tendance vers
des coûts plus bas et repenser leurs stratégies pour éviter le pire.
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PREMIERE PARTIE : L’EVOLUTION DU METIER D’EXPERTISE EN FRANCE ET L’EMERGENCE DE LA DELOCALISATION :
Durant les dernières années, plusieurs projets et textes sur les simplifications comptables ont vu
le jour dans le but de stimuler la croissance.
La proposition la plus importante est celle du 30 mai 2011 émane de la commission européenne
qui a présenté un projet de simplification de la tenue comptable des micro entités :
Sont considérés comme des micro entités les entreprises qui ne dépassent pas deux des trois
seuils suivants :
Chiffre d’affaires < 500K€
Total du bilan < 250K€
Effectif < 10
Les structures concernées sont tenues d’établir des comptes annuels, mais elles auraient la
possibilité de tenir une comptabilité dite « super simplifiée » c'est-à-dire une comptabilité
de trésorerie 2. Ces entreprises sont exonérées de toute publication des comptes.
On peut citer aussi le succès du régime de l’auto-entrepreneur notamment avec son statut fiscal
et social, la suppression du commissaire aux comptes dans les petites SAS, etc. D’autres projets
sont en cours tels que l’uniformisation des seuils comptables et fiscaux, la suppression du rapport
du commissaire aux comptes dans certains cas.
Le danger, à terme, est d’avoir de moins en moins besoin d’experts comptables en raison des
simplifications annoncées.
Il est évident que ces dernières années ont été marquées par une grande complexité technique
ainsi que l’enchainement des réformes dans les différents domaines d’intervention de l’expert
comptable (comptable, fiscale, sociale ou encore juridique).
Les professionnels sont submergés par de nouveaux textes : lois, décrets, arrêts, conventions
collectives, jurisprudences…
Il est de plus en plus difficile de suivre cette actualité qui évolue en permanence, c’est pour cette
raison que l’expert comptable se doit de faire des choix quand à l’exercice de sa fonction et la
qualité de ses travaux.
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PREMIERE PARTIE : L’EVOLUTION DU METIER D’EXPERTISE EN FRANCE ET L’EMERGENCE DE LA DELOCALISATION :
Dans la pratique, un expert comptable consciencieux n’a d’autres choix que de bien se
documenter, ou encore spécialiser ses collaborateurs par domaine de compétences
(comptabilité/ social/ juridique…).
Pour certaines missions jugées complexes, l’expert comptable a tendance à les sous- traiter à
des confrères compétents dans ces domaines.
a- Evolutions technologiques :
La technologie a très fortement évolué au cours des vingt dernières années. Les outils de
production des cabinets comptables sont devenus de plus en plus modernes permettant ainsi
d’augmenter profondément la productivité.
Le métier a connu le passage de l’écrit papier à l’écrit électronique. On peut citer les exemples
suivants : le développement des progiciels (PGI), la dématérialisation des documents
comptables, les "télé-déclarations" et les signatures électroniques.
- Progiciel de gestion intégré (PGI) :
Le PGI est un progiciel de gestion qui permet de couvrir l’ensemble des activités de l’entreprise, à
travers un système informatique unique et cohérent.
Le PGI est devenu indispensable parce qu’il permet d’accélérer la vitesse de fonctionnement de
l’entreprise tout en réduisant les coûts et les délais grâce à des techniques d’automatisation des
fonctions de gestion.
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PREMIERE PARTIE : L’EVOLUTION DU METIER D’EXPERTISE EN FRANCE ET L’EMERGENCE DE LA DELOCALISATION :
- Les télé-déclarations :
En effet, elle permet d’une part une réduction des coûts grâce à un prix inférieur à celui d’une
lettre recommandée et d’autre part une certaine traçabilité est garantie à travers l’acheminement
sécurisé de la déclaration et sa remise au destinataire, sans oublier bien sur le gain de temps
qu’elle procure.
Les échanges électroniques ont connu un fort développement ces dernières années grâce au
progrès technologique et la généralisation des hauts débits.
La signature électronique semble répondre à certaines demandes bien précises essentiellement
d’ordre sécuritaires tels que l’assurance de la non modification des fichiers transmis, la
vérification des droits d’accès de connexion, la nécessité d’authentification, etc…
b- Evolutions démographiques :
A cause des départs à la retraite et la pénurie actuelle des experts comptables, la profession
devra faire face à des questions de transmissions et de concentrations de cabinets.
En outre, les cabinets doivent répondre à des problématiques démographiques : remplacement
des personnes sur le départ, transmission du savoir, réorganisation des structures.
3 SIC 314 Janvier 2013 : nouvelles étapes dans la « banalisation » de la dématérialisation dans les cabinets.
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PREMIERE PARTIE : L’EVOLUTION DU METIER D’EXPERTISE EN FRANCE ET L’EMERGENCE DE LA DELOCALISATION :
CHAPITRE 2
QU’EST-CE QUE LA DELOCALISATION
La première section de ce chapitre sera consacrée à la définition et la présentation du cadre
général de la délocalisation et la seconde section à l’énumération des risques liés à cette
stratégie de délocalisation.
a- Définition
b- Exemples :
Certains secteurs plus que d’autres subissent cette stratégie de délocalisation et chaque année
de nouveaux secteurs sont touchés par cette tendance qui n’épargne quasiment aucun domaine.
Ci-dessous quelques exemples pratiques :
EXEMPLE 1 : DELOCALISATION DE LA FONCTION INGENIERIE ET INFORMATIQUE :
Certains grands groupes industriels français externalisent l’installation de leur logiciel de gestion
intégré destiné à harmoniser l’ensemble de leurs systèmes d’informations.
La raison de cette pratique est essentiellement due aux coûts de développement et de
maintenance très élevés en France, et c’est à l’Inde, connue pour son savoir faire informatique et
sa main d’œuvre à bas coût, que revient la plupart des contrats.
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PREMIERE PARTIE : L’EVOLUTION DU METIER D’EXPERTISE EN FRANCE ET L’EMERGENCE DE LA DELOCALISATION :
On peut citer par exemple : Infosys Technologies, Wipro Technologies, Tata Consultancy, IBM,
Services, Patni Computer Systems, etc…
EXEMPLE 2 : DELOCALISATION DE LA FONCTION COMPTABILITE
Pour les entreprises françaises, la comptabilité serait la deuxième fonction qui pourrait être
externalisée dans les deux années à venir. Les raisons avancées par les cabinets ou les
entreprises pour expliquer leurs stratégies d’externalisation de la fonction comptable sont :
- La taille du service qui nécessite des moyens financiers importants et les détourne des enjeux
stratégiques.
- La nécessité persistante de réduction de coûts surtout avec une concurrence sur le marché de
plus en plus rude.
- la recherche d’une amélioration de la qualité des prestations en recrutant du personnel
hautement qualifiés ou sous-traiter à des cabinets d’expertise comptable spécialisés.
L’externalisation de la comptabilité attire généralement les grands cabinets comptables qui
génèrent un certain volume d’activité. On peut citer à titre d’exemple PWC, KPMG, Ernst &
Young, DELOITE, MAZARS, etc…
EXEMPLE 3 : DELOCALISATION DE LA FONCTION RESSOURCES HUMAINES
Dans le même registre, certains grands groupes français, ou encore des cabinets d’expertise
comptable ont choisit de délocaliser leur fonction ressources humaines dans l’objectif de réaliser
des économies.
L’autre raison invoquée était de recentrer les équipes du département des ressources humaines
sur la politique de gestion des ressources, pour développer notamment les talents et la
motivation des équipes.
Les services concernés par cette démarche sont : la paie, administration, recrutement, contrôle
de gestion, formation, rémunération, expatriation, développement et mobilité.
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PREMIERE PARTIE : L’EVOLUTION DU METIER D’EXPERTISE EN FRANCE ET L’EMERGENCE DE LA DELOCALISATION :
Le coût du travail :
Généralement, le coût du travail est la principale motivation pour un chef d’entreprise qui
s’oriente vers l’étranger pour délocaliser son activité. En effet, la baisse du coût de la main
d’œuvre entraine la baisse du coût de la production et permet à l’entreprise de réduire ses prix et
devenir plus compétitive.
La diminution du coût de transport :
Les coûts du transport (maritime et aérien) et des communications ont fortement baissés depuis
les années 80 grâce notamment à l’explosion des nouvelles technologies (dématérialisation,
internet…). Le coût du transport constituait à l’époque un frein assez important pour les
investisseurs qui souhaitent délocaliser mais ne l’est plus maintenant.
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PREMIERE PARTIE : L’EVOLUTION DU METIER D’EXPERTISE EN FRANCE ET L’EMERGENCE DE LA DELOCALISATION :
Pour attirer les investisseurs étrangers, certains pays proposent des mesures d’investissement
très alléchantes dont les principales sont :
- Exonérations et réductions fiscales pour les entreprises totalement exportatrices.
- Exonérations des charges sociales pour booster le marché de l’emploi.
- Attribution de tarifications douanières privilégiées.
« Les principaux bénéficiaires des délocalisations sont les consommateurs des pays développés
puisqu’ils peuvent bénéficier de produits à prix inférieurs mais ils en sont également les
premières victimes en terme d’emploi »4 (ADECCO 2004).
1. Risques opérationnels :
Il ne faut pas oublier que délocaliser c’est faire déménager une partie ou la totalité de sa chaine
de production et donc il est évident que le risque de « perte » par manque de présence ou de
contrôle est inévitable.
Perte de savoir-faire :
C’est le cas lorsque certaines fonctions à forte valeur ajoutée intellectuelle sont délocalisées vers
les pays « Low Cost ». En effet, le transfert d'équipements spécifiques ou encore d’une partie du
personnel vers le prestataire implique une perte de compétences individuelles et
organisationnelles.
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PREMIERE PARTIE : L’EVOLUTION DU METIER D’EXPERTISE EN FRANCE ET L’EMERGENCE DE LA DELOCALISATION :
3. Risques sociaux :
Il est indispensable qu’avant de sélectionner tout partenaire extérieur pour lui confier des tâches
en sous-traitance, s’assurer que ce dernier se conforme rigoureusement aux lois et aux
réglementations applicables dans son domaine d’activités et de compétences.
En effet, le contrôle du prestataire peut se révéler difficile à gérer et il est assez fréquent que le
donneur d’ordre a des difficultés à obtenir une quelconque indemnisation en cas de problème.
Deux risques majeurs sont à signaler : la perte et la révélation des données confidentielles.
Pour se prémunir contre ces risques, il est devenu indispensable d’inclure dans le contrat
d’externalisation une clause sur les vulnérabilités logicielles ainsi que des pénalités financières.
Jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas de méthode fiable à 100% pour limiter ce danger.
La seule solution est de ne pas délocaliser le cœur de son métier et de garder la main mise sur
les activités clefs.
En résumé, le choix de délocaliser son activité n’est pas un choix anodin. Il doit être étudié
minutieusement et abordé dans tous ses aspects (avantages, inconvénients…).
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
DEUXIEME PARTIE:
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Cette deuxième partie sera consacrée à la mise en place méthodique de cette stratégie de
délocalisation. L’objectif étant de décrire le processus à suivre lorsqu’un un chef d’entreprise
souhaite s’aventurer dans ce genre de stratégie.
Les étapes de cette démarche vont ainsi être abordées à travers trois chapitres :
Le premier chapitre portera sur l’identification du pays le plus apte à accueillir cette nouvelle
structure, la comparaison sera limitée à seulement trois pays.
Le deuxième chapitre sera consacré au choix de la structure optimale pour faire avancer ce
projet.
Le troisième chapitre sera consacré à la mise en place de la procédure de délocalisation.
Le choix du lieu de la délocalisation revêt une importance cruciale pour garantir le succès du
projet et son développement futur.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Deux types de délocalisations peuvent être envisagés : la délocalisation au niveau national et celle au
niveau international.
1. Délocalisation nationale :
La délocalisation nationale consiste à créer un service spécialisé ou à sous traiter vers une autre
entreprise ou à un partenaire local les tâches définies selon des critères bien précis.
La délocalisation nationale présente des avantages et des inconvénients :
a- Les avantages :
b- Les inconvénients :
2. Délocalisation internationale :
La délocalisation internationale est la plus répandue et la plus intéressante de point du vue des
investisseurs avec pour principal argument la réduction des coûts. Cette stratégie présente à la fois des
avantages et des inconvénients.
- Les avantages :
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Dans ce qui suit nous nous intéressons à l’étude de la décision de choix entre externaliser ou
internaliser le service comptabilité à travers une analyse par les coûts. Il s’agit de comparer le coût du
service comptable en interne avec les offres de prix des prestataires externes.
Il y a lieu de distinguer les activités qui doivent être maintenues en interne de celles qui doivent être
délocalisées. Pour cela , la méthode ABC de calcul de coûts a été retenu.
Le modèle proposé est basé sur la méthode ABC (activity based costing) et permettra de calculer le
coût par activité du processus comptable.
« L’activity based costing, ou méthode ABC, est une méthode de gestion de la performance qui permet
de comprendre la formation des coûts et les causes de leurs variations ».6
La méthode ABC est une méthode d’analyse des coûts selon les activités et les ressources qu’elles
utilisent. L’option pour la méthode ABC permettra d’identifier les activités les plus chères et que
l’entreprise sera amenée à externaliser.
En pratique, les différentes étapes pour la mise en place d’une démarche ABC sont les suivantes :
Modéliser le processus à étudier et les différentes activités qui le composent.
Pour chaque activité un inducteur sera retenu, cet inducteur représente l’unité qui permettra de
répartir le coût total (charges indirectes) de l’activité.
Le calcul de coûts peut être effectué, en réalisant un tableau de répartition des charges par
produit.
Dans ce qui suit, l’étude se limitera à l’identification les activités qu’il est souhaitable d’externaliser. Ci-
dessous un schéma présentant les différentes étapes de la méthode ABC.
5 inventé en 1986, par “The Consortium for Advanced Manufacturing International” (CAM-I)
6 Définition wikipedia
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Sont considérées comme activités principales, les activités nécessitant un contact direct avec le client et
une présence sur le terrain auprès des clients.
Sont considérées comme des activités de supports les activités qui soutiennent les activités principales.
Dans le tableau présenté ci-dessus, on voit bien qu’il y a trois domaines clés qu’il est quasiment
impossible d‘externaliser et qui sont :
- Phase 3 de la fonction comptable : à savoir la présentation du bilan au client et la proposition de
solutions, idées et opportunités. C’est le moment de rencontre tant attendu (généralement annuel) entre
le client et l’expert comptable.
- Les missions juridiques et sociales non récurrentes : il s’agit de missions à forte valeur ajoutée que
l’expert comptable a intérêt à maitriser pour défendre sa réputation et prouver sa compétence.
b- Synthèse :
Une fois les activités externalisables identifiées, le choix entre faire ou faire faire dépend du coût de la
prestation en interne et des offres de prix des prestataires externes. Ce choix dépend aussi de la qualité
du service rendu et de la proximité géographique du prestataire.
Ainsi, une fois la décision d’externaliser adoptée, le tableau présenté précédemment va changer pour
se traduire de la sorte :
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Dans le pays d’accueil : Transfert des fonctions basiques ou encore activités de support :
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
En résumé, pour identifier le choix optimal entre faire et faire faire, une étude sera effectuée
si après pour identifier le meilleur pays prestataire et la structure optimale à mettre en place.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Il y a de plus en plus de pays qui proposent leurs services pour attirer les investisseurs étrangers.
Le choix et la sélection du meilleur prestataire s’avère compliqué et la décision finale va
dépendre de plusieurs critères tels que : Proximité, langue, qualité, coût, etc...
Certains pays ont fait du « low cost » leur fonds de commerce pour attirer importateurs et investisseurs
étrangers.
On trouve parmi les cibles les pays Européens, mais tous les grands marchés de consommation du
monde à commencer par les Etats Unis.
Les pays d’Asie ont été les premiers à orienter leur économie dans ce sens, suivi par les pays
l’Amérique du sud, ensuite certains pays de l’Europe de l’est tel que la Roumanie ou la Pologne et en
dernier lieu quelques pays africains.
Le Maghreb (La Tunisie, le Maroc), la Jordanie, et la Turquie ont commencé à saisir cette opportunité à
partir des années 1970.
Le tableau présenté en annexe 1 résume les points forts et les points faibles des pays qui accueillent
les entreprises délocalisantes. (cf annexe 1)
Dans ce qui suit, l’étude se limitera à la description, la comparaison et le choix du meilleur pays
incarnant cette stratégie d’accueil de la délocalisation.
Pour des raisons de simplification et de connaissance du terrain, l’étude portera uniquement sur trois
pays à savoir : la Tunisie, le Maroc et le Sénégal.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
i- Cas de la Tunisie :
Les atouts :
La Tunisie dispose d’atouts incontestables sur la scène internationale lui permettant d’être un client
sérieux des investisseurs étrangers.
Ces atouts se résument dans les points suivants :
1) Le coût du travail :
Le principal atout de la Tunisie est la main d’ouvre abondante, qualifiée et bon marché.
Le salaire : Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est égal à 301.81 dinars
brut/mois pour 48 heures hebdomadaire soit environ138€.7 Concernant la durée du travail, elle est
fixée à 48 heures par semaine. Cette durée peut être réduite sans être inferieure à 40 heures par
semaine.
Il s’agit ici de l’un des niveaux de salaire les plus bas comparé aux autres pays accueillant la
délocalisation.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
La comparaison des taux de cotisations patronales de la Tunisie avec des pays concurrents
révèle que le niveau de ses cotisations patronales se situe dans la moyenne inférieure des pays
accueillant la délocalisation.
2) La fiscalité :
L’un des éléments incontournables pour attirer des investisseurs reste la fiscalité. Les mesures phares
d’incitations fiscales de la Tunisie pour les sociétés totalement exportatrices sont :
une exonération d'impôt sur les sociétés pendant 10 ans,
Exonération du paiement des droits d’enregistrement,
Exonération des droits et taxes suivants : TVA, TFP (taxe formation professionnelle),
FOPROLOS (effort construction) et de la TCL (taxe au profit des collectivités locales),
L’achat en suspension de la TVA,
La non imposition des intérêts, des dividendes, réalisés par les investisseurs non résidents.
Les faiblesses qui touchent la Tunisie dans certains domaines peuvent être résumées dans les points
suivants :
- L’environnement socio politique : Après la révolution le climat politique en Tunisie est
suffisamment tendu pour faire hésiter les potentiels investisseurs. En effet, selon les données publiées
par l'Agence de Promotion de l'investissement extérieur (FIPA) au terme du premier trimestre de
l'année 2013, le flux des investissements étrangers directs (IDE) a connu une régression de 10,6% par
rapport à 2012.
Les atouts :
1) L’environnement socioéconomique :
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Le Maroc est un pays considéré comme étant politiquement stable, sur, avec un système bancaire
solide et discret, sans oublier sa proximité avec l’Europe et son climat très agréable.
Le Maroc a engagé depuis quelques années des réformes institutionnelles visant à consolider sa
politique d’ouverture commerciale avec les libres échanges et surtout privatiser certaines entreprises
publiques.
2) Le coût du travail :
Le Maroc est un pays riche en main d’œuvre à la fois jeune, assez qualifiée et bon marché.
Le salaire : Le Smic au Maroc est de 2338 dirhams soit environ 209€/mois pour une durée de
travail de 48heures par semaine.
Les charges sociales : Au Maroc, comme pour la Tunisie, l’ensemble des prestations (retraite,
maladie) sont régies par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Les charges sociales se
décomposent de la façon suivante (en % des salaires)
Risque part patronale part salariale Total
3) Fiscalité :
Le Maroc a mis en place tout un dispositif d’incitation fiscale destiné à séduire les investisseurs
étrangers et les principales mesures sont :
Exonération totale de l’impôt sur les sociétés les 5 premières années d’activité puis un
abattement de 50% sur le chiffre d’affaires à l’export pour les 5 années suivantes.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Suspension de la TVA sur les produits et prestations de services qui font l’objet d’exportation,
Exonération des droits d’enregistrement sur les actes d’acquisition de terrains destinés à la
réalisation de projets à l’exportation.
Le Maroc a connu une ascension fulgurante depuis 2001 dans les investissements directs étrangers
(IDE), il figure parmi les premiers pays qui attirent le plus de flux des capitaux internationaux.
Le Maroc a attiré 2,83 milliards de dollars d’IDE en 2012, soit une hausse de 12 % par rapport à 2011.
De plus, il a été désigné numéro 1 en Afrique du nord pour les flux d'investissements étrangers en
2012.10 (cf annexes 2).
En 2003, le Maroc a été désigné comme étant le premier parmi les pays d’Afrique en tant que pays
d’accueil.
Points faibles :
Malgré le progrès considérable et la bonne image dont jouit le Maroc, il présente encore quelques
faiblesses qu’on peut résumer dans les points suivants:
Economie encore très dépendante du secteur agricole,
Productivité et compétitivité insuffisantes,
Pauvreté et chômage (des jeunes en particulier), sources de tensions sociales,
Vulnérabilité de l’activité touristique à des actions terroristes.
30% des Marocains ne savent ni lire ni écrire.11
Le Sénégal tout comme certains autres pays à bas salaires a réorganisé son modèle économique
pour devenir plus attractif aux yeux des investisseurs étrangers.
Après une période difficile, le Sénégal a repris le chemin de la croissance au milieu des années 90,
favorisé par la dévaluation du franc CFA en 1994.
1) L’environnement socioéconomique
10 Source CNUCED : conférence des nations unies sur le commerce et le développement à Genève, Rapport publiée
le 20 juin 2013
11 Source : Rapport DCLA (Direction de la lutte contre l’analphabétisme) 2011-2012
37
DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Le Sénégal contrairement à plusieurs autres pays de l’Afrique noire jouit d’une bonne réputation grâce
notamment à :
Une position géographique stratégique,
Pays stable, ouvert et avec une économie saine et compétitive,
Une main d'œuvre bon marché et qualifiée,
Cadre juridique et fiscal rénové.
2) Le coût du travail :
Le salaire : Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est de 47700 FCFA par mois soit
environ 73€ pour 40 heures hebdomadaires.
Les charges sociales : Contrairement au Maroc et à la Tunisie, le régime sénégalais de
sécurité sociale vise tous les risques sauf la maladie.
Le risque maladie n'est pas garanti dans le cadre du Code de la sécurité sociale (loi 73.37 du 31 juillet
1973) par contre les employeurs ont l'obligation d'affilier leurs salariés auprès d'une institution de
prévoyance sociale pour leur garantir une couverture maladie. Les charges sociales se décomposent de
la façon suivante (en % des salaires)
Prestations familiales 7% - 7%
Accidents du travail
1, 3 à 5 % - 1 %, 3 % ou 5 %
Maladies professionnelles selon risques encourus
Maladie (I.P.M.) 3% 3% 6%
3) Fiscalité :
12 http://www.secusociale.sn
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Pour développer ses exportations, le Sénégal a mis en place des mesures fiscales incitatives au profit
des entreprises franches d’exportation (EFE) c'est-à-dire celles qui exportent au moins 80% de leur
production.
Ces mesures sont les suivantes :
Réduction de l’impôt sur les sociétés : au lieu de 25%, l’EFE ne paie que 15% d’IS.
Exonération de la taxe sur les salaires.
Exonération sur les droits d’enregistrements, la taxe professionnelle et des droits et
taxes sur l’équipement de production et les matières premières.
Exonération sur les dividendes distribués.
A noter que le projet de loi portant nouveau Code général des impôts adopté début décembre 2012 par
le Conseil des ministres prévoit la suppression des exonérations fiscales, pour en finir avec les abus.
Considérant la décision illégale, les chefs d’Entreprises franches d’exportation (EFE) menacent de saisir
les juridictions.
Au Sénégal, les secteurs bénéficiaires des investissements directs étrangers (IDE) sont naturellement
les services (TIC), les services financiers, le secteur minier, le secteur de la télécommunication, etc
Les flux mondiaux d'IDE ont augmenté de 5 % en 2012, pour s'établir à 1.244 milliards de dollars.
Malgré les progrès considérables quelques faiblesses font toujours défauts au développement du
Sénégal. Les principales faiblesses du pays sont :
La pauvreté et le mauvais état des infrastructures,
Une administration lente et corrompue,
L'insécurité,
Une faible productivité et diversité des activités.
Le tableau ci dessous récapitule les principaux atouts et faiblesses de la Tunisie, Maroc et du Sénégal
et nous donne une idée sur le choix optimal pour la délocalisation :
39
DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
40
DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
D’un autre coté, un analyste de Fitch Ratings13, estime que le Maroc devrait enregistrer un taux de
croissance d’au moins 4% au titre de 2013, alors que la Tunisie ne fera pas mieux de 2 à 3%.14
Fitch Ratings a revu à la baisse la note sur la Tunisie tout comme celle du Maroc sauf que celle de la
Tunisie est assortie d’une « perspective négative » alors que celle du Maroc bénéficie d’une «
perspective stable ».
Le Sénégal occupe lui la 3ème place dans ce classement, avec un écart qui ne cesse de se réduire
avec les deux pays du Maghreb.
En règle générale, pour réussir une délocalisation il faut réunir plusieurs critères :
41
DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
1. La sous-traitance :
a- Définition :
Le "sous-traitant" est un prestataire qui, sous la direction d'un entrepreneur principal « donneur
d’ordre », s'engage envers ce dernier à réaliser un travail en sous œuvre.
Les tâches à réaliser sont déterminées de façon précise et le sous traitant est tenu de se
conformer exactement aux directives ou "cahier des charges" du donneur d'ordre. (cf annexe 3)
Avant de décider de sous-traiter une partie ou la totalité de son activité, un chef d’entreprise doit
bien peser le pour et le contre.
La sous-traitance présente des avantages mais aussi des inconvénients :
- Avantages :
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Une meilleure flexibilité avec notamment la maîtrise du volume, de la qualité, des coûts et des
délais de fabrication,
Une meilleure réactivité de l’entreprise face à l’augmentation de la demande du marché,
Une réduction des risques de défaillances techniques.
- Inconvénients :
2. La succursale et la filiale :
a- Définitions :
Elle dispose de moyens de production propres et elle est gérée par un représentant de
l’entreprise doté de pouvoirs suffisants pour agir comme un exploitant.
La filiale est un établissement autonome doté d’une personnalité morale propre bien souvent
créée sous la dénomination de la société mère.
C’est le mode d’implantation adéquat pour la pénétration d’un marché étranger par les
entreprises disposant de moyens financiers importants.
Plusieurs schémas existent relativement à la création d’une filiale (création d’une nouvelle
structure, reprise d’une entreprise étrangère…) et dépendent presque essentiellement du choix
stratégique qu’opérera la société mère.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Le tableau ci-dessous nous permet de mieux visualiser les petites différences de régime fiscal entre la
succursale et la filiale mais avec des conséquences tout au moins non négligeables.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
En résumé, sauf à monter une société en nom collectif ou à opter pour le régime des groupes,
mieux vaut choisir la succursale si vous voulez que votre entreprise puisse absorber les déficits de
la nouvelle activité.
Sur le plan des formalités, la succursale représente une solution plus simple.
3. Conclusion :
Le choix de la forme juridique dépend essentiellement de deux critères qui sont: la stratégie ou
l’objectif des investisseurs en premier lieu et des avantages fiscaux s’y rapportant en second lieu.
Le choix de la forme juridique dépend aussi des cibles des investisseurs. Si ces derniers visent
l’ensemble des marchés locaux et étrangers ils devront former une société partiellement
exportatrice.
Par contre, si l’investisseur vise des marchés autres que le marché local, il a tout intérêt à créer
une société totalement exportatrice pour bénéficier des mesures fiscales incitatives pour les
sociétés Offshore.
b- Paramètres fiscaux :
Les paramètres fiscaux sont dictés par les différentes dispositions encourageant l’investissement
à l’étranger.
Le code général des impôts prévoit deux grands types de dispositions d’incitations fiscales :
directes et indirectes.
Ce sont les provisions pour investissement à l’étranger. Le code général des impôts accorde le
droit à une société française de passer une provision fiscale déductible, généralement sur cinq
ans, et par principe dans la limite de son investissement dans la filiale ou l'établissement
étranger.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Cette provision est possible pour les entreprises installées en France qui cherchent à s’élargir en
vendant à l’extérieur à condition qu’elles réalisent cela par le biais d’une filiale.
La société en France doit relever de l’I.S et doit créer ou (acquérir) une filiale à l’étranger en
possédant au moins 33.33% du capital de cette filiale.
De plus, il faut que la filiale implantée réalise au moins la moitié de son CA par la vente de
produits fabriqués en France (par la société mère).
L’entreprise qui souhaite créer une filiale de production sera soumise à un régime plus restrictif et
ne pourra le faire que dans les pays hors U.E.
L’autorisation de constater une provision doit être donnée par agrément du ministre des finances.
La provision est possible quelque soit la forme de l’établissement (succursale ou filiale).
Les dispositions indirectes qui encouragent l’investissement à l’étranger sont explicitées dans
l’article 209 du CGI, lequel prévoit deux régimes dérogatoires au principe de territorialité : le
régime du bénéfice consolidé et celui du bénéfice mondial.
Ouvert sur agrément du ministre des finances, seules les sociétés françaises relevant de l’I.S
peuvent solliciter l’octroi de ce régime à condition d’avoir une participation d’au moins 50% dans
une filiale française ou étrangère.
L’application de ce régime est lourde à mettre en place car elle impose un retraitement du
résultat comptable de l’ensemble des filiales consolidées.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
A la différence du bénéfice consolidé, ce régime ne tiens compte que des résultats d’exploitation
indirectes françaises ou étrangères c'est-à-dire exclusion faite des exploitations indirectes (les
filiales).
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
En résumé, on peut dire que grâce aux incitations fiscales locales (en France) et étrangères
(pays d’accueils), et surtout grâce au développement des moyens de transport et de
télécommunication, les investisseurs ont intérêt à délocaliser certaines activités.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Pour s’implanter dans un pays, une entreprise peut acquérir une entreprise déjà préétablie.
Pour réussir cette opération, il existe trois étapes essentielles à respecter qui sont : la recherche,
l’évaluation, et la réorganisation.
La recherche de la cible doit être faite minutieusement et doit nécessairement passer par une
enquête sur le terrain : sondage des différents fournisseurs et clients, analyse des canaux de
distribution et de la capacité du marché global.
Le rachat d’une entreprise existante peut s’effectuer directement par le rachat des titres ou
indirectement par le biais d’une société holding.
Après avoir identifié les cibles potentielles, il faut passer au stade suivant qui consiste à évaluer
objectivement ces opportunités.
Il s’agit ici d’évaluer la valeur patrimoniale de la firme cible, en d’autres termes l’actif net qui n’est que la
différence entre l’actif et le passif de l’entité cible.
Dans un premier lieu, il faudra réévaluer le passif de la société et donc vérifier d’une part que
l’entreprise visée a bien intégré toutes ses dettes d’exploitation dans sa comptabilité (technique de
circularisation des tiers) et d’autre part, estimer le passif futur notamment s’il y a lieu des indemnités de
licenciement, etc…
En second lieu, il faudra réévaluer l’actif de la société et donc déprécier les actifs non nécessaires.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
L’observation physique est la technique la plus utilisée pour contrôler la réalité des actifs (stock et
autres).
Les risques les plus fréquents sont les risques fiscaux tels que les ventes non déclarées ou encore les
charges injustifiées constatées dans le seul but d’échapper à l’impôt.
Ceci a pour conséquence de fausser l’image du bilan, et par conséquent induire en erreur l’acquéreur.
Une fois le cabinet racheté, le repreneur doit se substituer à l’ancien dirigeant en assurant son rôle de
manager et d’interlocuteur privilégié des actionnaires, banquiers, clients, etc.
Le repreneur doit mener des actions de type sociales, managériales ou encore financières.
- Actions sociales :
Dans un premier temps, face à l’inquiétude du personnel repris, le nouveau dirigeant devra rassurer
(licenciements, mutations…) et expliquer le projet (restructuration, développement …).
Dans un second temps, la nouvelle équipe dirigeante doit tout mettre en œuvre pour gagner la
confiance des tiers et de ses futures partenaires pour réussir cette étape cruciale.
- Actions managériales:
Les actions managériales sont des actions immédiates que va prendre la nouvelle équipe pour
diagnostiquer l’état des lieux.
Elles consistent principalement à revoir les méthodes de calculs de coûts des différents centres (choix
de la méthode de calcul, synergie entre services…) et aussi revoir la gestion de la trésorerie (suivi du
fonds de roulement, politique de crédit, facturation clients…)
- Actions financières :
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Si le groupe fait l’objet de comptes consolidés alors dans un premier temps l’investisseur se
préoccupera des retraitements à mettre en place dans les comptes de la filiale afin de les harmoniser
avec les principes comptables du groupe.
Il est nécessaire de mettre en place un outil fiable de prévisions pour fixer la stratégie de l’entreprise et
anticiper l’évolution du marché.
Les investisseurs qui souhaitent délocaliser leur activité peuvent opter pour la création d’une nouvelle
structure.
Le choix d'une structure juridique dépend de différents paramètres et a des conséquences au regard de
la responsabilité financière des associés et du régime fiscal et social du chef d'entreprise.
- La responsabilité financière :
L'absence de séparation patrimoniale dans les sociétés de personnes : L’une des caractéristiques des
sociétés de personnes est la confusion totale entre le patrimoine réservé à l'usage professionnel et celui
affecté à l'usage privé. En ce sens, ce type de formes juridiques offre une meilleure garantie aux
créanciers, mais elle présente un risque certain pour le créateur...
La protection patrimoniale offerte par certaines formes de sociétés : D’autres formes juridiques
permettent d'isoler l'activité professionnelle dans une structure juridique possédant son propre
patrimoine, distinct de celui du chef d'entreprise.
L'associé engage alors sa responsabilité financière seulement dans la limite des apports qu'il fait à la
société.
Seules les sociétés de capitaux y ouvrent droit, à savoir : EURL, SARL, SA, SAS…
Types de Sociétés Responsabilité
des associés
EI totale et indéfinie sur biens personnels
(sauf habitation principale)
EURL limitée aux apports
SARL limitée aux apports
SA limitée aux apports
SNC indéfinie et solidaire sur biens personnels
SAS limitée aux apports
SASU limitée aux apports
Tableau 10: Responsabilité des associés dans les différents types de sociétés
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Régime fiscal :
Le choix de la structure juridique dans laquelle est exercée l'activité entraîne des conséquences
importantes en matière d'imposition des bénéfices de l'entreprise.
En effet, lorsque l'entreprise est exploitée sous forme individuelle, le résultat de l'entreprise est imposé
au sein du foyer fiscal de la personne physique.
En revanche, lorsque l'activité est exercée à travers une société, celle-ci est dans la plupart des cas
assujettie à l'impôt sur les sociétés et les dividendes distribués par la suite sont assujettis au sein du
foyer fiscal.
Régime social :
Le régime social du dirigeant dépend de la structure juridique choisie et de sa fonction au sein de celle-
ci.
Toute la question est de savoir quel choix juridique permettra d’optimiser la rémunération du dirigeant, il
y a lieu dans ce cas de distinguer entre l’entreprise individuelle et la société de capitaux.
- Lorsque l'entreprise est exploitée sous forme individuelle, on ne parle pas de rémunération mais plutôt
de prélèvements étant donné qu’il y a confusion de patrimoine.
- Lorsque l'entreprise est exploitée sous forme de société de capitaux soumises à l’IS alors
l’expert comptable dispose d’une mission à forte valeur ajoutée de conseil qui se résume dans
les étapes suivantes :
Analyser le coût global de la rémunération et l’efficacité des cotisations.
Payer moins d’impôts et de charges tout en augmentant ses droits à la retraite et à la
prévoyance :
Optimisation de la prévoyance : il faut d’abord estimer les besoins de prévoyance qui
sont fonction de la situation familiale et professionnelle et par la suite la comparer à la couverture
en place. Cette comparaison permettra de savoir s’il faut augmenter cette couverture, la
maintenir ou la réduire.
Optimisation de la retraite : Il faut d’abord déterminer les besoins réels de revenus du
dirigeant lors de la cessation d’activité. Ensuite, le montant des droits acquis à la retraite sera
estimé (retraite de base, complémentaire et supplémentaire). Enfin, une fois le besoin défini
l’objectif est de maximiser le revenu annuel disponible en fonction du budget de rémunération
restant disponible.
52
DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Optimisation financière : Il s’agit ici de définir la répartition entre salaire (ou rémunération
de l’article 62 du code général des impôts) et dividendes qui engendre le moins de prélèvements
sociaux et fiscaux. 17
En combinant tous ces critères et avec l’accord du dirigeant, l’expert comptable peut décider du
choix de la structure.
b- Formalités de constitution
Les créateurs d'entreprise sont contrairement à ce que l’on pense sensibles aux formalités
juridiques.
En effet, ces derniers ne doivent pas se laisser effrayer : les formalités de création sont
aujourd'hui, dans les pays accueillent la délocalisation, simples, rapides et peu coûteuses.
La forme juridique la plus répandue dans les délocalisations est l'entreprise personnelle ou en
nom propre : (pas d'associés, pas de capital...).
Comme toute structure, celle ci doit respecter un modèle d’organisation qui se présente
généralement ainsi :
Le sommet stratégique dont le rôle est de veiller sur le bon fonctionnement de la
structure.
Le centre opérationnel ayant pour principale fonction la production de biens et de
services.
La ligne hiérarchique qui garantit la liaison entre le sommet stratégique et le centre
opérationnel.
a- Définition :
La joint-venture est un accord entre deux partenaires issus de pays différents et qui consiste en
la création ou l'acquisition conjointe d'une filiale commune sur le marché du partenaire étranger.
Cela permet par exemple à l’entreprise française d’établir une présence forte dans un pays
étranger et de pouvoir ainsi y vendre ses produits et services. Les entreprises mettent en
17 D’après Alain Maurey (responsable des partenariats gan assurances) : l’optimisation de la rémunération du
dirigeant : une mission à forte valeur ajoutée pour l’expert comptable. Janvier/février 2011, P28-29
53
DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
La joint-venture est un passage obligé dans des pays très fermés qui l'imposent légalement et qui
interdisent la création de sociétés détenues à 100% par des étrangers. C'est le cas, par exemple,
de la Chine, des Emirats Arabes Unis, de l'Inde, qui limitent la participation étrangère dans les
opérations locales à certains pourcentages.
b- Avantages et inconvénients :
- Avantages :
La création conjointe d'une filiale peut présenter les forces suivantes pour une entreprise
exportatrice :
pénétration des marchés plus facile et plus rapide pour une entreprise limitée en ressources
financières et humaines,
diminution des risques financiers et des coûts qui sont théoriquement partagés entre les
partenaires,
- Inconvénients :
les bénéfices potentiels sont moindres car ils doivent être partagés,
les coûts de création et, le cas échant, de dissolution de la société sont assez importants,
le formalisme de la structure est plus élevé que dans d'autres formes de partenariat,
54
DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
risque de vol du savoir-faire industriel sauf si la joint-venture est seule propriétaire des
nouvelles technologies qui découleraient de ce partenariat.
En résumé :
Quelque soit la forme juridique de la structure choisie ou le mode d’implantation, il y a toujours
des avantages et des inconvénients.
Le tout est de savoir profiter au maximum des synergies existantes et du savoir faire des
partenaires locaux.
Il ne faut pas s’inquiéter si la structure a peiné à démarrer et que les retombées financières ne
sont pas immédiats (phase d’apprentissage, frais de démarrage importants, etc.).
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Dans ce qui suit, sera décrit le cheminement des travaux de sous traitance comptable Ces
travaux sont soumis à des procédures strictes et une architecture rigoureusement prédéfinie.
Plusieurs processus de communication sont utilisés pour transmettre les données mensuelles au
prestataire :
Il s’agit d’un réseau privé sécurisé qui permet au prestataire (exécutant) de se connecter sur le
serveur du cabinet (donneur d’ordre). Il travaille ainsi directement sur les postes du cabinet.
L’ASP est une application logicielle qui n’est pas hébergée chez l’utilisateur (le cabinet) mais
utilisée à distance par une interface web sur les serveurs du fournisseur de service.
Deux types de processus ASP sont proposés :
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
- L’accès au service à distance : il s’agit d’un portail via lequel le prestataire et le cabinet
échangent des données.
Le client bénéficie ainsi d’un accès sécurisé à ce même portail et peut consulter les documents
en ligne (grand livre / déclarations fiscales / bulletins de paie …).
Le prestataire saisit les données sur son propre logiciel. Certains proposent même d’effectuer la
saisie sur le même logiciel que celui utilisé par le cabinet et transmettent ainsi tous les mois le
fichier dans son intégralité.
Pour récupérer quotidiennement les informations, les clients peuvent transmettre les données
mensuelles sur différents supports :
- Le client utilise un fichier Excel que le cabinet lui a transmis en amont : il communique les
données au cabinet, qui les transfère au prestataire.
- Le client saisi en ligne via un portail déclaratif : personnalisé au nom et logo du cabinet,
le client s’identifie via une connexion internet et accède à ses données.
L’expérience a prouvé que la saisie locale chez le prestataire demeure la solution la plus adéquate.
En effet si le prestataire (exécutant) utilise le même logiciel que le cabinet (donneur d’ordre) alors
une simple organisation pour les transferts de fichiers et dossiers suffit pour optimiser l’opération.
a- Principes :
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
b- Architecture et classement :
Pour chaque client, il y a lieu de créer un dossier permanent. Il contient toutes les informations
générales et spécifiques du client et permet d’alimenter le dossier de révision par certains
documents tels que : contrats de Crédit-bail, contrats de locations, emprunts, immobilisations,
statuts, Kbis, ect...
Pour ce qui concerne le dossier annuel, il regroupe tous les documents comptables, fiscaux et
juridiques annuels, non classés dans le dossier permanent ainsi que les documents échangés
entre les deux sites (donneur d’ordre et exécutant).
Cet échange se traduit par l’établissement de :
- Fichiers de suivi des appels entrants ou tout autre mode de correspondance (fax, mail..), à
mettre à jour quotidiennement.
- Copie des fax ou courriers transmis, enregistrés selon le modèle xxFaxaaaammjj (envoi par
fax) ou xxCourrieraaaammjj (envoi par courrier), avec xx=code magasin et aaaammjj=date
58
DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Les pièces comptables sont collectées et classées par chemise par le collaborateur en charge du
dossier.
Chaque chemise correspond à un type de pièce (factures d’achats, factures de ventes, banque,
caisse..) et identifiée avec le nom de la société, le mois et l’année à traiter.
Les chemises sont ensuite stockées dans une boite à archives prêtes à être transférées au
centre de numérisation (scan).
Une fois la numérisation réalisée les fichiers informatiques sont prêts à être envoyés.
Les pièces scannées font l’objet de suivi et de mise à jour quotidienne par le siège et par
l’exécutant.
Deux types de données font l’objet d’envoi et de retour entre les deux pays en question : Les
images et le dossier.
Les images sont les pièces comptables numérisées et envoyées par le centre de numérisation
alors que le dossier est un fichier informatique comprenant la comptabilité à jour du client et
envoyé par le collaborateur en charge du dossier et récupéré par l’opérateur du centre de saisie.
a- La saisie comptable :
La procédure de saisie comptable comprend plusieurs étapes et chaque journal dispose de ses
propres règles de saisie.
Pour les journaux d’achats et de ventes, le numéro de pièce est le numéro de la facture et le
libellé est l’intitulé du compte fournisseur,
Pour le journal de banque, le numéro de pièce est le numéro du chèque ou la référence de la
pièce de banque,
Le journal de caisse ne comporte pas de numéro de pièce. Les libellés portent l’intitulé du
compte affecté.
- Lors de la saisie du journal d’achat, l’opérateur de saisie fait appel à un compte de tiers
et les comptes de contrepartie sont imputés automatiquement.
- Lors de la saisie du journal de banque, les opérateurs sont censés vérifier le solde
bancaire au début et à la fin de chaque mois.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Après la saisie de toutes les pièces, un compte rendu est établi et transmis au superviseur pour
le contrôle.
Le retour des données se fait une fois la saisie terminée, et s’organise comme suit :
Etablissement du rapport sur le traitement du dossier : le superviseur récapitule dans un
fichier Word les remarques et anomalies constatées au cours de la saisie. Il les synthétise par
ordre de journal et les enregistre dans le répertoire de livraison,
Envoi du dossier comptable traité,
Le superviseur établit un état récapitulatif du nombre de mouvements saisis par période et par
dossier qui servira de base pour la facturation.
Durant les premiers mois du traitement des dossiers, les multiples interventions des
collaborateurs du site délocalisé ont pour conséquence d’affiner et de créer de nouvelles
affectations automatiques pour gagner du temps et par conséquent optimiser la rentabilité du
dossier.
Pour aller plus vite et améliorer la productivité des dossiers, certains sites de saisie élaborent des
plans d’automatisation des procédés.
Il s’agit d’affecter à chaque compte de tiers (fournisseur) une ou plusieurs charges.
Ce paramétrage est réalisé sur le site de saisie des données au fur et à mesure de la
comptabilisation des factures.
Les mauvaises affectations et imputations des charges par rapport aux comptes de tiers restent
le principal risque à gérer.
Sur la « Fiche client », une zone « remarques » a été intégrée et elle est réservée au
responsable du site principal.
Comme pour les charges, il y a lieu d’affecter à chaque compte de tiers (client) un ou plusieurs
produits et surtout le compte de TVA collectée associée (19.6%, 7% ou encore 5.5%).
60
DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Concernant la trésorerie, le contrôle diffère des charges et des produits du fait du caractère
sensible de ce cycle.
Pour ce qui concerne la caisse, une saisie mensuelle du brouillard fournie par le client est
obligatoire.
Le client certifie la cohérence entre le solde comptable de la caisse et le solde physique
inventorié et ce en apposant sa signature.
Pour ce qui concerne la banque, l’automatisation peut se faire au niveau de l’état de
rapprochement bancaire, il suffit de bien paramétrer le logiciel.
Pour chacun des cycles évoqués ci-dessus, le responsable du site principal, une fois le contrôle
des affectations effectué, émet les recommandations nécessaires dans la zone « Remarque »
du prochain « Tableau Navette ».
Pour garantir la fiabilité de ses contrôles, le manager du site délocalisé doit mettre en place deux
procédures :
- La procédure de rapprochement entre les pièces numérisées et les pièces comptabilisées,
- La détection des pièces manquantes.
Le « Tableau de suivi des numérisations » est un outil qui permet de contrôler la suite logique
des numéros de pièce entre les différents envois et par conséquent isoler tout dysfonctionnement
informatique qui serait susceptible d’effacer certaines pièces lors de leur transfert.
La vérification de l’exhaustivité consiste à rapprocher le nombre de pièces numérisées avec le
nombre de pièces comptabilisées.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
Site principal
(donneur
d'ordre)
Experts
comptables
Secretaire
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DELOCALISATION
Site délocalisé
(exécutant)
Collaborateur
coordinateur
(manager)
responsables de
opérateurs de
dossiers
saisie
(réviseurs)
Généralement, le niveau minimum exigé est bac + 2 pour les opérateurs de saisie et bac + 4 ou 5
pour les reviseurs ou responsables de dossiers avec une expérience minimale requise de 2 à 3
ans dans ce type de postes.
Grâce à ce type de profil, le site délocalisé dispose de personnes qualifiées avec des salaires
très bas comparés à leurs homologues français.
Pour pouvoir répondre aux instructions et exigences du donneur d’ordre, il est nécessaire que le
collaborateur délocalisé fasse preuve de faculté d’adaptation et de connaissances informatiques
satisfaisantes vue le contexte essentiellement virtuel de son environnement de travail.
- Le profil du collaborateur coordinateur au sein du cabinet.
Ce poste de « manager » nécessite d’une part un bon niveau d’enseignement et d’autre part des
qualités humaines, un sens de l’organisation, de la communication, de l’imagination, de l’initiative
et une rigueur élevée.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
b- La formation :
- Le collaborateur délocalisé :
Les cabinets comptables voient dans l’externalisation des fonctions administratives et comptables
une stratégie leur permettant de se recentrer sur leurs activités principales.
Pour optimiser cette stratégie, la concentration des compétences sur le cœur du métier de
l’entreprise et la spécialisation accrue sont les clefs de cette réussite. C’est pour cette raison que
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
la délocalisation des prestations comptables dépasse la simple saisie des pièces comptables
pour aller jusqu’à l’établissement des bilans et des documents fiscaux (liasses fiscales).
Une fois la saisie des pièces comptables (Achats, Ventes, Banque, Caisse) terminée, le
collaborateur principal ou encore le reviseur prend la relève pour effectuer la demande de
renseignements qui doit être précise, claire et périodique.
Ce responsable de dossier du site délocalisé doit enregistrer la demande de renseignements
dans le dossier commun sur le serveur, rattaché au client et à l’exercice concerné et classé par
date d’envoi.
A ce stade, intervient le collaborateur coordinateur, qui est le seul interlocuteur du site principal,
pour effectuer les correspondances et les envois. En effet, un travail bien organisé et une
demande de renseignement faite en temps et en heure permettent de gagner du temps et de
réduire considérablement l’intervention du collaborateur principal au niveau du site principal.
b- Finalisation du dossier :
Dés que le client répond à toutes les questions figurant dans les demandes de renseignements
envoyées, le collaborateur réviseur délocalisé est définitivement autonome pour entamer la
finalisation du dossier de révision jusqu’à l’établissement des bilans.
Une fois le bilan terminé et le dossier finalisé, l’expert comptable prend la relève pour valider
définitivement les travaux et planifier par la suite un rendez vous avec le client. Ce rendez vous
est un moment tant attendu des deux parties.
C’est l’occasion pour l’expert comptable d’étaler ses connaissances à travers des conseils
intéressants.
Et c’est l’occasion pour le client de faire le point sur sa situation professionnelle et personnelle et
présenter les grandes lignes de ses projets futurs.
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DEUXIEME PARTIE: CHOIX DU PAYS D’ACCEUIL, DE LA STRUCTURE ET DES PROCEDURES A METTRE EN PLACE POUR LA
DELOCALISATION
La nouveauté par rapport à ce qui se faisait auparavant est l’apparition du poste de reviseur au niveau
du site délocalisé différent de celui du collaborateur coordinateur (manager) qui est plutôt un poste de
management et de liaison entre donneur d’ordre et exécutant.
Ce ci s’explique par la technicité de plus en plus élevée des travaux délocalisés qui ne se limitent plus
aux taches basiques de saisie mais aussi à l’établissement des bilans ainsi que des déclarations
sociales et fiscales.
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
TROISIEME PARTIE :
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
CHAPITRE 1
ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES
REALISABLES
Dans ce chapitre, il sera question dans un premier temps des économies réalisées au niveau
social et dans une seconde section des économies réalisées au niveau fiscal. Du faite de ma
connaissance du terrain en Tunisie et en France, cette étude portera sur une analyse
comparative entre ces deux pays.
A travers ces deux tableaux, on va essayer de faire une comparaison simple et basique des
coûts salariaux entre la Tunisie et la France.
Cette comparaison ne tiendra pas compte des avantages en natures, des participations
salariales, ou encore des variations sectorielles et géographiques.
1er CAS : Maintien de la comptabilité en France :
Dans le cas où l’activité comptable est maintenue en France alors le coût salarial d’un cabinet de
taille moyenne se présente ainsi :
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
Pour ce qui concerne la Tunisie, le calcul est fait tel que les charges patronales soient égales au
salaire annuel brut multiplié par 18.4%.
Ce taux de 18.4% est composé de : 16% à la caisse nationale d’assurance maladie + 2.4%
d’accident de travail et de maladies professionnelles.
- Masse salariale du site délocalisé en Tunisie :
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
Ces tableaux mettent bien en évidence l’économie réalisée en termes de masse salariale. Cette
économie est ainsi estimée à 411800€/an soit à peu prés 400 000€.
Ces tableaux mettent bien en évidence l’économie réalisée en termes de masse salariale. Cette
économie est ainsi estimée à 411800€/an soit à peu prés 400 000€ et permet à l’expert comptable de :
- Se développer d’avantage en investissant. Ou encore
- distribuer des dividendes.
Le code de travail Tunisien est considéré comme très alléchant au regard de certains
investisseurs et en l’occurrence les investisseurs français.
Les principales mesures incitatives prises par le gouvernement Tunisien sont :
De multiples entités sont créées afin de promouvoir l’investissement et soutenir l’emploi à l’instar
du fonds national de l’emploi, du fonds de formation continue, des bureaux de l’emploi…
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
La France connait une hausse de son taux de chômage depuis prés de deux ans.
Cette détérioration du marché de l’emploi est la conséquence directe de plusieurs éléments :
La crise économique que traverse l’union européenne (Grèce, Espagne, Italie…).
L’émergence de certains pays en voie de développement à faible coût salarial et avec une
main d’œuvre abondante et fortement qualifiée.
La non flexibilité de la législation du travail en France.
Pour inverser la courbe du chômage et redevenir compétitive sur la scène internationale, la
France a mis en place des aménagements au niveau de la législation du travail dont certaines
sont toujours à l’étude.
Ces réformes se résument dans les points suivants :
En flexibilité :
Sans toucher aux effectifs, les employeurs peuvent désormais baisser les rémunérations ou
augmenter le temps de travail ainsi que les rémunérations "en cas de graves difficultés
conjoncturelles".
Ce type de mesures seront prises dans le cadre d'un accord avec les syndicats portant sur une
durée maximale de deux ans. Les entreprises vont ainsi gagner en réactivité.
En sécurité :
L'accord prévoit une taxation plus lourde des CDD courts, les rendant moins attractifs pour les
employeurs. Les cotisations employeurs à l'assurance chômage seront portées de 4 à 7% pour
les contrats d'une durée inférieure à un mois, à 5,5% pour ceux d'une durée comprise entre un et
trois mois et à 4,5% pour les CDD dits d'usage. Ne sont pas concernés "les CDD de
remplacement" et les contrats saisonniers.
Côté incitatif :
L'accord prévoit l'exonération de cotisations d'assurance chômage pendant trois mois (quatre
mois pour une entreprise de moins de 50 salariés) pour l'embauche en CDI d'un jeune de moins
de 26 ans.
D’autres contrats incitatifs peuvent être énumérés tel que : Le contrat de professionnalisation, le
contrat d’apprentissage, contrat d’avenir, contrat d’accompagnement dans l’emploi, contrat
d’insertion revenu minimum d’activité…
19 http://www.douane.gov.tn/
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
Ces différents contrats ont l’avantage d’être peu couteux grâce aux aides de l’Etat ou des
barèmes de rémunérations réduits assez avantageux.
Les différents contrats et mesures énumérés auparavant ont fait leur preuves et ont connu une
certaine réussite mais pas au point d’inverser la tendance.
En effet, le problème du ralentissement économique est plus profond et le coût de la main d’œuvre
est juste une des composantes de ce problème.
Dans ce qui suit, on va énumérer les principaux avantages fiscaux en Tunisie pour les
entreprises offshore :
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
Ainsi un cabinet comptable qui décide de s’implanter en Tunisie ou de créer une filiale peut
prétendre à ces différents avantages fiscaux du moment qu’il a le statut de société totalement
exportatrice.
Ce même cabinet en gardant son activité en France sera soumis à la fiscalité française et par
conséquent sera imposé à :
- Impôt sur les sociétés : 15% jusqu’à 38120 € et 33.33% au-delà.
- Tva : taux de 19.6% cette taxe a un impact sur les marges des entreprises dans un marché
concurrentiel.
-Fiscalité des dividendes : Les dividendes et les revenus versés aux personnes physiques sont
imposables au barème progressif après un abattement de 40%.
- D’autres taxes sont non négligeables tels que la taxes foncières et la cotisation économique
territoriale (CET), etc…
Tous ces impôts et taxes ne laissent pas indifférents un chef d’entreprises qui a le devoir
de garantir la continuité d’exploitation de son entreprise et par conséquent revoir sa stratégie à
moyen et long terme.
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 0
Prestations de services 2184964
Chiffres d’affaires 2184964
Production stockée 0
Production immobilisée 0
Subvention d’investissement 0
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
Les chiffres évoqués au niveau du compte de résultat post délocalisation tiennent compte des
doublement des travaux de contrôle entre la Tunisie et la France ainsi que des coûts du scan à la fois au
niveau des frais de maintenance informatique et au niveau de la masse salariale.
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
CHAPITRE 2
IMPACT DES EVOLUTIONS
ORGANISATIONNELLES SUR LE METIER DE
L’EXPERT COMPTABLE
Nous allons aborder dans ce chapitre au niveau de la première section, le rapport de l’expert
comptable avec l’outil informatique et son impact sur son activité.
Dans la seconde section, on abordera le rôle de l’expert comptable dans cette nouvelle structure.
Le cœur du métier comptable consiste à rendre les flux d'informations fiables. C'est cependant
sûrement dans l'intelligence économique que réside la plus grande valeur ajoutée pour les
experts-comptables à l'heure actuelle.
20 Entretien avec Thierry POLACK , expert comptable et commissaire aux comptes (cabinet Amperex).
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
De plus en plus de cabinets travaillent avec un bureau électronique (gestion des mails, partage
de tâches, agenda partagé...). Les éditeurs de logiciels ont intégré le bureau électronique à l'outil
de production.
Il est évident que durant les premiers mois, la tenue de la comptabilité n’offre pas une rentabilité
optimale. En effet, la connaissance du dossier, l’habitude des spécificités de son plan comptable,
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
mais surtout la mise en place des paramétrages des factures auront pour conséquence d’alourdir
considérablement le temps moyen de saisie du dossier.
L’analyse du gain de productivité se présente sous deux aspects :
Tout d’abord, il y a lieu de comparer le temps de saisie avant et après la mise en place de la
délocalisation.
Les effets de cette démarche sont immédiatement observés et le tableau comparatif ci-dessous
permet d’illustrer et démontrer le gain de productivité généré pour quatre dossiers types avec des
formes juridiques différentes.
Temps par Temps par dossier et par site après Gain de temps
dossier et par délocalisation (Moyenne des derniers
personne mois)
avant Total Site Site Heures %
délocalisation
principal délocalisé
(Heures)
SA « W» 45.17 18.52 6.14 12.38 26.65 -59%
SARL « X» 31.57 16.42 4.99 11.43 15.15 -48%
BNC «Y » 16.12 12.09 4.21 7.88 4.03 -25%
SCI « Z» 5.06 4.69 1.60 3.09 0.37 -8%
Moyenne 97.85 51.72 16.94 34.78 11.55 -35%
Tableau 19: Gain de temps du traitement des dossiers par mois et par heure
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
D’un autre côté, ce genre de dossier (BNC, SCP, SCI, Entreprise individuelle, EURL…) sont des
dossiers à la fois très rentables par rapport aux nombres d’heures exigées et aussi ce sont des
dossiers où le lien entre le client et l’expert comptable est très étroit et généralement à la fois
amicale et professionnel.
- Parmi les avantages majeurs de la délocalisation, c’est le temps qu’arrive à dégager le
collaborateur du site principal ou l’expert comptable.
Suite à cette baisse d’activité au niveau du site principal en France, l’expert comptable a le choix
entre plusieurs possibilités :
- Réduire le temps de travail de ses collaborateurs au niveau du site principal (Passage d’un
temps plein à un temps partiel) et par conséquent convenir de la baisse de la masse salariale
dans les mêmes proportions,
- Opter pour le licenciement économique qui peut lui coûter cher financièrement à court terme
mais très vite rentabilisé,
- Se donner la possibilité d’instaurer une politique commerciale auprès de ses clients et de se
focaliser sur les missions à forte valeur ajoutée et sur le conseil.
L’objectif à travers cette étude est non pas de prôner les gains financiers que génère la
délocalisation, mais surtout de mettre l’accent sur l’extraordinaire marge de manœuvre de
l’expert comptable pour développer les missions de conseil auprès de ses clients.
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
Le gain de temps et de coût sont évidents et à en tenir compte dans la réorganisation du cabinet,
par contre il faut rajouter à cela, pour que l’étude soit complète et crédible, le taux de retour et
d’erreur par collaborateur qui sont dues essentiellement au :
- Manque de formations et/ou de compétences du personnel,
- Dysfonctionnement dans les transmissions d’informations entre le siège et le cabinet délocalisé.
La différence entre les deux salaires est de 14.10 €/ heure. Le salaire en Tunisie est en moyenne 4 fois
moins élevé que le salaire équivalent en France.
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
1. Finalisation du bilan :
Dans certains cas, le réviseur du site délocalisé ne peut plus avancer sur le dossier (manque
d’informations, de documents…)
A ce moment là, l’expert comptable intervient pour débloquer la situation. Concrètement, l’expert
comptable reprend le dossier en main et relance le client sur les questions restant en suspend
tout en reformulant la demande ou encore en rajoutant des précisions.
Dés que le client répond à l’ensemble des questions, l’expert comptable ou le collaborateur du
site principal entame la finalisation du dossier.
L’expert comptable supervise à ce moment là l’intégralité du dossier de travail et valide les
travaux ou ordonne des rectifications ou des ajustements supplémentaires.
Une fois la validation est actée, l’expert comptable convoque le client pour l’entretien final.
L’entretien final avec le client est effectué avec l’expert comptable. Cette rencontre annuelle est
l’occasion pour l’expert comptable d’étaler ses connaissances par des conseils pertinents et
judicieux. C’est indispensable pour que d’une part il arrive à fidéliser sa clientèle et d’autre part
essayer d’améliorer l’image et la réputation de son propre cabinet.
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
1 / Il est la passerelle entre le client et l’exécutant (cabinet délocalisé). Il est le responsable du bon
déroulement de la mission.
2/ L’expert comptable est le seul interlocuteur de l’administration fiscale et des organismes sociaux.
3/ L’expert comptable doit garder un œil sur le dossier pour éviter les questions surprises et pièges des
clients qui peuvent surgir à tout moment de l’année.
4/ L’expert comptable est le garant du développement de la structure en maintenant une bonne
réputation basée sur le conseil et la valeur ajoutée.
Depuis le 1er décembre 2007, l’obligation de conseil pour les experts-comptables est devenue
une disposition réglementaire.21
- Définition
Le devoir de conseil, né du déséquilibre présumé de connaissances entre le professionnel et son
client, consiste à évaluer les différentes possibilités, préconiser des solutions, éclairer le client et
lui suggérer les meilleurs choix et opportunités présentes, et l’alerter sur tous les risques et
menaces.
L’expert-comptable n’est plus jugé que sur ses erreurs arithmétiques ou encore sur l’exactitude
économique et juridique de la comptabilité mais aussi sur ce qu’il préconise à son client pour lui
garantir tous les meilleurs choix qui s’imposent.
- Contenu
A la lumière des nombreuses décisions de justice, le devoir de conseil comporte quatre
obligations à la charge du professionnel: l’information, la mise en garde, l’exigence et le refus de
toute complaisance.
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
Informer
L’expert comptable doit porter à la connaissance de son client les obligations légales et
réglementaires attachées au fonctionnement de son entreprise et l’ensemble des informations
(fiscales, sociales, comptables, juridiques,…) pouvant concerner sa situation.
Mettre en garde
La mise en garde peut être définie comme le devoir d’alerter le client dès que toute action ou
omission de sa part dans les domaines de compétence de l’expert-comptable pourrait être de
nature à lui causer un préjudice.
Il doit non seulement faire connaître à son client l’information mais lui en commenter la portée et
le sens pour éviter le non respect des obligations, dysfonctionnements et anomalies observés,
retards dans les délais, risques de préjudices, etc.
Exiger :
Le devoir de conseil ne se contente donc pas uniquement d’une alerte mais demande
des réactions de la part du client.
L’expert-comptable doit être capable d’user de son autorité et d’imposer à son client, les mesures
conformes à son intérêt (incitation active à l’adoption de solutions appropriées, préconisation
pour toutes les régularisations indispensables, …).
L'expert-comptable intervient dans tous les secteurs d’activité: commerce et artisanat, services,
industrie, agriculture, professions libérales, associations, secteur public.
De l'établissement des comptes annuels au conseil en matière de gestion, de droit des affaires,
de droit fiscal, de droit social, l'expert-comptable est le conseil permanent du chef d'entreprise.
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
Dans le cadre d’un sondage, espace innovation (GIE composé d’expert comptable) a interrogé
350 professionnels sur leur priorité pour l’année 2009, prés de 70% d’entre eux déclarent miser
en priorité sur le service client pour se différencier.
Interrogés sur les chantiers qu’ils comptent mener cette année, 60% des experts comptables
répondent travailler à une optimisation des services quelque soit le domaine concerné. Viennent
ensuite la formalisation des prestations de conseil (40%) et la mise en place d’une politique de
communication (33%).
La mission comptable est la mission principale qui consiste à établir des comptes annuels qui
seront par la suite présentés et expliqués annuellement au client.
A ce niveau, l’expert comptable explique à son client les principales variations intervenues dans
son activité durant l’année à travers une analyse poste par poste de son bilan et de son compte
de résultat.
L’expert comptable peut intervenir à titre accessoire pour effectuer des opérations juridiques.
Ces opérations se résument généralement dans la rédaction des actes et procès verbaux,
convocations des dirigeants aux assemblés, constitution, augmentation/diminution de capital,
transfert de siège social et liquidation/dissolution.
Ces missions qualifiées comme accessoires à la mission principale de tenue comptable peuvent
facilement être sous traitées notamment à des avocats ou encore délocalisées.
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
Vous êtes en début d’activité et l’entreprise est déficitaire : vous avez intérêt, pour pouvoir déduire ce déficit
des revenus du foyer fiscal, à opter pour l’IR et donc pour l’entreprise individuelle, l’EURL, la SNC, la
SCP ou la SARL avec option pour l’IR. Il faut aussi opter pour le régime du réel même si le chiffre
d’affaires ne dépasse pas les limites fixées pour le régime des micros entreprises et/ ou BNC car
seuls ces régimes permettent la constatation d’un déficit.
Vous êtes en début d’activité, l’entreprise est bénéficiaire et votre taux moyen d’imposition à l’IR < l’IS : Le choix
entre l’IR et l’IS dépend principalement de l’intérêt que vous trouvez à percevoir une fraction de vos
revenus sous forme de dividendes. Une partie des dividendes n’est pas prise ni pour le calcul des
cotisations de sécurité sociale ni pour le calcul des prestations (indemnités journalières, invalidités,
retraites). Ainsi, si vous acceptez une protection sociale obligatoire ne tenant pas compte de tous les
dividendes, optez pour l’IS.
Votre taux moyen d’imposition à l’IR est > l’IS : Dans ce cas ; vous avez intérêt à opter pour l’IS.
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
- Quelles sont les techniques de défiscalisation au niveau de l’ISF ? (donations, loi TEPA…).
- Conseil en matière de localisation des bénéfices des sociétés dans des paradis fiscaux : le
recours aux sociétés offshore :24
22 Article paru dans la revue fiscale notariale revue mensuelle LEXISNEXIS Jurisclasseur – Juin 2012
23 http://www.fusacq.com : l’actualité collaborative des fusions acquisitions
24 Revue Française de comptabilité // N° 460 Décembre 2012
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
Figure 7: Schéma du montage de localisation des bénéfices des sociétés dans des paradis fiscaux
Conclusion :
La frontière entre optimisation fiscale et fraude fiscale est très floue. En effet, au niveau international,
l’optimisation fiscale se teinte d’une connotation négative pour prendre le vocabulaire de planning
fiscal agressif.
- Le 15 et 16 novembre 2012 les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales du
G20 ont indiqué qu’ils étaient déterminés à développer des mesures pour lutter contre l’érosion de la
base d’imposition et le transfert des bénéfices. L’OCDE doit préparer un plan d’action complet dont
les grandes lignes figurent dans le dernier rapport de février 2013.
Mais le devoir de conseil de l’expert comptable lui impose une vigilance accrue pour faire profiter
ses clients des opportunités qui peuvent se présenter.
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TROIXIEME PARTIE : ANALYSE CHIFFREE DES ECONOMIES REALISABLES ET IMPACT DE
CES EVOLUTIONS SUR LE METIER DE L’EXPERT COMPTABLE
Parmi les questions d’ordre social qui reviennent souvent on peut citer :
- Faut- il opter pour le régime de sécurité sociale général des salariés ou pour le régime de
sécurité sociale des professions indépendantes?
- L’épargne salariale : quelles missions pour l’expert comptable ? :25
Dans son rôle de conseiller social de l’entreprise, l’expert comptable doit vérifier certaines
obligations tel que :
La validation des obligations de l’entreprise :
- Le seuil d’effectif pour la participation est- il dépassé ?
- L’entreprise est elle à jour quand à ses obligations de représentation de personnel ?
Mise en place d’une politique salariale :
- Assistance dans la rédaction des accords.
- Mise en place des outils de pilotage.
- Suivi annuel des résultats et animation.
25 http://www.dlpatrimoine.fr/epargne-salariale.html
91
Conclusion
Conclusion
La délocalisation de la fonction comptable permet de bénéficier, d’une part, d’une main d’œuvre
qualifiée, à des coûts faibles et d’autre part de tout un dispositif d’avantages fiscaux
particulièrement pour les entreprises totalement exportatrices.
Elle permet aussi de dégager plus de temps pour l’expert comptable lui permettant de se
spécialiser et de développer d’autres compétences à forte valeur ajoutée pour ses clients.
Cette obligation a poussé certains experts comptables à délocaliser leur métier de base à savoir
les tâches basiques de saisie, de révision, d’établissement de bilans et de documents fiscaux et
sociaux et se spécialiser sur les opérations nécessitant un haut niveau de compétence.
A court et moyen terme, ceci pourrait être la solution pour que l’expert-comptable garde sa
position en étant le partenaire privilégié de l’entreprise et son meilleur conseil.
Sur un autre plan, L’article 22 du code de déontologie évoque le cas de l’externalisation. En effet,
il prévoit que la collaboration rémunérée entre experts comptables ou entre un membre de l’ordre
et d’autres professionnels pour des affaires déterminées est admise dans le respect de
l’ensemble des règles professionnelles et déontologiques.
Or dans la pratique, les cabinets comptables qui optent pour cette stratégie de délocalisation ont
tendance à ne pas informer à leur client de l’existence d’un contrat de sous traitance et
l’existence d’un intermédiaire pour une partie des travaux et cela est contraire aux préconisations
de la loi qui précise que :
« L’obligation de faire ne peut être acquittée par un tiers contre le gré du créancier lorsque ce
dernier a intérêt à ce qu’elle soit remplie par le débiteur lui-même»26
92
Conclusion
L’expert-comptable doit alors rassurer son client sur la qualité des travaux effectués par le
sous-traitant qui n’est autre qu’un confrère qualifié, formé à la législation française et soumis aux
mêmes règles légales et déontologiques.
- Le 2ème est la connaissance par le client de l’existence d’un tel contrat va le motiver à
renégocier les honoraires à la baisse, surtout que le cabinet comptable réduit considérablement
ses coûts de prestations grâce à cette stratégie :
L’expert-comptable devra expliquer à ses clients qu’un tel contrat réduit effectivement le
coût des tâches basiques des prestations comptables qui seront compensés par une présence et
un niveau de conseil de très haute qualité.
L’externalisation peut donc être envisagée sans aucune contre-indication dans la mesure où les
bonnes pratiques professionnelles sont préservées.
Par contre, ce qu’on peut redouter à moyen terme c’est la concurrence des pays en voie de
développement qui ne se contentent plus des tâches basiques à faible valeur ajoutée mais ils
sont prêts à absorber des contrats à fortes compétences et savoir-faire.
Tel est le cas de l’Inde qui développe des compétences informatiques très élevées ou encore la
Chine qui a maintenant la capacité de fabriquer des avions et des TGV.
Cet outil en ligne, sécurisé et gratuit, permet de tester, à travers une série de questions
qualitatives, le potentiel d’une production relocalisée en France, en tenant compte des questions
de transport, de R&D, de ressources humaines, de proximité du marché, etc.27
Plusieurs indicateurs montrent effectivement que probablement "C'est la fin du mythe du low cost
chez le producteur".28
27 http://www.service-public.fr/
28 Arnaud Montebourg : ministre du redressement productif, le 22 Juillet 2013
93
Bibliographie
Bibliographie
DUCREUX Jean Marie, ABATE René, KACHANER Nicolas, « Le grand livre de la stratégie » édition
EYROLLES 01/2009, 378pages
Thomas HOUDRE et Mathias LIEVRE : Délocalisation acte II : les délocalisations des services
collection libre opinion 28 février 2008, 158 p
HOUDA TLAHIG : « Vers un outil d’aide à la décision pour le choix entre internalisation / externalisation
ou mutualisation des activités logistiques au sein d’un établissement de santé : cas du service
sérialisation » Thèse réalisé le 11 février 2009 PP 87-94
MAYA Jules : « Les délocalisations, quels avantages pour les pays d’Afrique ? » Mémoire du septembre
2005, 46p
LES ARTICLES
MOUSSA Taoufik « La délocalisation est elle une solution? »,16ème université d’automnes,
centre de congrès de saint Etienne 30 novembre 2010, page 1 à 32
Lorot Thierry, « Regard croisés sur la délocalisation de l’activité comptable » 62ème congé des
experts comptables page 2 à 25
94
Bibliographie
Article. L 123-25, du code de commerce al. 2 créé par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 portant
sur la simplification et d'amélioration de la qualité du droit
Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) fixant le barème des charges sociales pour l’année 2012
Article 39 octies D du CGI et l’article 209 du CGI portant sur les incitations fiscales.
REVUE PROFESSIONNELLES
SIC 314 Janvier 2013 : nouvelles étapes dans la « banalisation » de la dématérialisation dans les
cabinets ! P45
Michel FOURRIQUE : « La localisation des bénéfices des sociétés dans des paradis fiscaux : le recours
aux sociétés offshore » Revue Française de comptabilité // N° 460 Décembre 2012, p 34-35 /
TONDEUR Hubert et HUYNH Thi Ngoc Van « Externalisation de la fonction comptable face au
risque de dépendance » Revue Française de Comptabilité N°443 Mai 2011
SITES INTERNET
www.mazars.fr/
95
Bibliographie
www.agefiactif.com
www.l-expert-comptable.com :
ROUSSEL Carine : « L’externalisation des fonctions de base en cabinet : une nécessité ou une
opportunité ? » Session novembre 2002
96
LISTE DES FIGURES Page
97
SOMMAIRE DES TABLEAUX
Tab n°16 Simulation du compte de résultat en France avant délocalisation (en Euros) 76
98
Listes des annexes
99
Annexes
Annexes
du Sud -Tranquillité des relations syndicales -Taux de changes important avec le dollars.
Delphi, Ford, Hyndai
-Infrastructures suffisantes -Energie électrique chère. -Electronique :
-Coopération des autorités locales -Insécurité. Philips, Thomson , Sony, Siemens
-Electrique :
GE, Emerson Electric CO
-Medical :
Cardinal, Health
100
Annexes
101
Annexes
C O N T R A T DE S O U S - T R AI T A N C E
D’autre part,
IL A ETE PREALABLEMENT EXPOSE :
( Votre Cabinet/ Société ) a notamment pour objet les prestations de conseil et d’assistance en matière
comptable, administrative et financière auprès des entreprises……….
( Votre Cabinet/ Société ) dispose ainsi en France d’une clientèle régulière auprès de laquelle sont menées des
missions récurrentes.
OFFSHORE TELESERVICES a notamment pour objet la réalisation à distance de travaux de sous traitance dans le
domaine comptable et administratif.
Tous les collaborateurs de la société sont diplômés en Finances/Comptabilité (Bac + 4 et plus), et sont expérimentés
et confirmés en cabinets d’expertise comptable .
102
Annexes
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Annexes
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Annexes
Document
mis à jour
le
Principes :
- Le serveur est partagé entre Paris / Tunis et la société (Direction comptable et Contrôle de Gestion)
- Les informations sont toutes classées sur le serveur partagé
- Les collaborateurs ne conservent pas de document sur un autre poste
- La mise à jour du répertoire 23- (Scan des pièces comptables) est obligatoirement effectuée sur le serveur
partagé (pas d’autres scans sur les autres serveurs de Paris ou Tunis)
Architecture et Classement :
0_Organisation mission
Présentation mission
- Documents de présentation de la mission d’externalisation, comprenant notamment le périmètre
d’externalisation ainsi que la répartition des travaux entre la société / Paris /Tunis
Procédures
- Modes opératoires pour l’utilisation de JDE ou de Rappro 1000
- Règles de gestion (qui fait quoi quand sur quel support dans quels délais)
- Fichiers d’aide (liste des codes fournisseurs, liste des centres de coûts,…)
1_Dossier Permanent
10_Commun
- Eléments à conserver, communs à toutes les entités juridiques ou tous les magasins
11_société
- Eléments à conserver, concernant l’entité juridique Guildinvest Expansion
- Eléments à classer dans les répertoires Compta / Fisca / Juridique / …
12_Filiales
- Créer un répertoire par entité juridique
- Eléments à conserver, concernant les entités juridiques (hors Guildinvest Expansion) et faisant partie du
périmètre d’externalisation
- Eléments à classer dans les répertoires Compta / Fisca / Juridique / …
21_la société
- Documents comptables, fiscaux et juridiques annuels, non classés dans le Dossier Permanent
- Documents de clôtures intermédiaires
105
Annexes
22_Filiales
- Documents comptables, fiscaux et juridiques annuels, non classés dans le Dossier Permanent
- Documents de clôtures intermédiaires
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Annexes
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Annexes
Produits d'exploitation
Revenus PE1 36 148 558< 49 667 601
Autres produits d'exploitation PE2 25 424< 24 314
Total des produits d'exploitation 36 173 982< 49 691 914
Charges d'exploitation
Variations des stocks des produits finis et encours CE1 309 277> <59 047>
Achats d’approvisionnements consommés CE2 22 851 303< 33 428 906
Charges de personnel CE3 7 692 285< 8 465 480
Dotations aux amortissements et aux provisions CE4 2 998 303< 3 086 624
Autres charges d'exploitation CE5 5 938 317< 4 810 843
Total des charges d'exploitation 39 789 485< 49 732 805
Résultat des activités ordinaires avant impôt <3 762 478> 440 304
Résultat des activités ordinaires après impôt <3 805 149> 330 798
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