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S4
Professeur. A :zineb Fassi Fihri
LES SOCIETES DE CAPITAUX
• Dans le domaine fiscal la loi a étendu la responsabilité pécuniaire des dirigeants sociaux, des présidents
du CA et :
• - les rend au président du tribunal de grande instance de les déclarer responsables des impositions et
majorations dont la société est redevable, en cas de manœuvres frauduleuses ou de l’inobservation
grave ou répétée des obligations fiscales.
• Responsabilité pénale(articles de 384 à 386 de la loi N°17-95 modifiée et complétée par N°L20-05 )
• La responsabilité pénale des dirigeants d’une société peut être retenue dans les hypothèses les plus
diverses. De façon générale, l’inobservation des réglementations professionnelles remonte jusqu’au
président du CA considéré comme chef d’entreprise.
• Cependant, lorsque l’intention frauduleuse est requise de l’auteur du délit et que celui-ci est commis dans
une succursale géographiquement éloignée du siège de la société, la responsabilité du président
d’éclipse derrière celle du directeur technique de l’établissement secondaire. Normalement, la
responsabilité pénale d’un tel directeur suppose qu’il bénéficie d’une délégation de pouvoirs.
• Comment le délit de faux en écriture de commerce, le président qui cherche à remédier à des difficultés
financières de la société par des facturations fictives sur des entreprises du groupe familial.
• Par ailleurs, pour échapper à sa responsabilité pénale en matière de fraude fiscale, un président peut
prétendre, qu’il était incompétent en matière de comptabilité que les erreurs relevées dans les
déclarations mensuelles de chiffre d’affaires étaient le fait des employés qui avaient établi celle-ci et
auxquels il faisait entière confiance.
• Ces allégations ne sauraient être en effet retenues s’il est établi que les procédés suivis étaient
parfaitement cohérents et visant à dissimuler des sommes importantes et qu’ils n’avaient pu être utilisés
par les comptables sans l’assentiment du président qui en était le bénéficiaire.
• Cependant, la non -publication de la cessation des fonctions sociales d’un président de CA ne permet
pas à l’administration fiscale de le déclarer solidairement responsable des dettes fiscales de la société
des lors que la responsabilité personnelle de l’intéressé pendant l’exercice de son mandat social
relativement à l’inobservation des obligations fiscales de la société, n’est pas établie.
• L’amende infligée à un président par une juridiction pénale et les frais afférents aux poursuites ne
peuvent être supportés par la société. Une assemblée générale ne saurait décider leur prise en charge
par cette dernière. Le commissaire aux comptes devrait faire régulariser les écritures comptables. Si les
amendes et frais étaient imputés à la société. Il en est de même pour la pénalité résultant d’une
« transaction pénale » ; à défaut le délit d’abus de biens sociaux serait commis.
b3) La rémunération du président : nécessité d’une
décision du conseil
• Outre sa part qu’il reçoit dans les jetons de présence, qu’il reçoit en qualité
d’administrateur, le président perçoit une rémunération spécifique pour les
fonctions qu’il exerce. Cette rémunération est réglée par l’article 65 de la loi
N°17-95 modifiée et complétée par L N°20- 05 qui édicte que la rémunération
est arrêtée par le conseil d’administration qui la fixe librement.
• C’est le cas notamment de la France dans lequel la rémunération du président
est déterminée par le conseil d’administration.
• Le conseil d’administration à une « compétence exclusive » pour déterminer la
rémunération de son président. Les règles relatives au contrat du travail ne sont
pas applicables à la rémunération du président de la société, la détermination de
cette compétence exclusive du dit conseil d’administration.
• Fiscalement, la rémunération attribuée en contre partie de l’exercice de fonctions
de dirigeants est considérée comme un salaire, qu’il s’agisse du président et des
directeurs généraux de la SA. L’application sous la réserve qui vient d’être
évoquée, du régime fiscal des salariés est subordonnée à une double condition :
• - la rémunération doit correspondre à un travail effectif.
• - Elle ne doit pas être excessive eu égard à l’importance du service rendu à la
société.
b4) Les pouvoirs du président
• L’article 69, alinéa premier de la loi N°17-95 modifiée et complétée par L N°20- 05 dispose que :
« Le conseil d'administration détermine les orientations de l'activité de la société et veille à leur
mise en oeuvre. Sous réserve des pouvoirs expressément attribués aux assemblées
d'actionnaires et dans la limite de l'objet social, il se saisit de toute question intéressant la bonne
marche de la société et règle par ses délibérations les affaires qui la concernent.
• A la lecture de cette disposition, il est bien légitime de soutenir que le législateur reconnaît au
conseil d’administration deux catégories de pouvoirs :
• - un pouvoir général : celui de prendre en toutes circonstances des décisions tendant à la
réalisation de l’objet social (art 96, 1er al.)
• - des pouvoirs spéciaux : ces pouvoirs peuvent être classés en trois catégories :
• Le conseil intervient dans la désignation d’un certain nombre d’organes sociaux et déterminer
leurs attributions.
• Le conseil prend les mesures nécessaires pour permettre le fonctionnement du pouvoir de
contrôle de l’assemblée des actionnaires.
• Ces pouvoirs du président au même titre, que ceux du conseil sont de deux catégories :
Pouvoirs généraux et pouvoirs spéciaux.
Les pouvoirs généraux
• Article 74 de la Loi n° 20-05 « Sous réserve des pouvoirs que la loi attribue
expressément aux assemblées d'actionnaires et au conseil d'administration, et
dans la limite de l'objet social, le directeur général est investi des pouvoirs les
plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la société .Il
représente la société dans ses rapports avec les tiers. La société est engagée
même par les actes du directeur général qui ne relèvent pas de l'objet social, à
moins qu'elle ne prouve que le tiers savait que l'acte dépassait cet objet ou
qu'il ne pouvait l'ignorer compte tenu des circonstances, étant exclu que la
seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve.
• Les dispositions des statuts ou les décisions du conseil d'administration
limitant les pouvoirs du directeur général sont inopposables aux tiers ».
• il représente la société dans ses rapports avec les tiers, comme le président
du conseil lorsqu’il est choisi ,à la place du DG par les statuts.
• - le DG ou le PDG selon le cas est en charge de la gestion quotidienne.
• Pouvoir de direction générale et de représentation de la société à
l’égard des tiers
Les pouvoirs du président du conseil d’administration ou du directeur
général –selon le choix dans les statuts.
• Statut social
• Responsabilité
• 3) les liquidateurs.
• Le rapport de gestion
• Le rapport de gestion est obligatoire, il est établi par la gérance.
• D’ailleurs, toute délibération prise en l’absence du rapport de gestion peut être
annulée.
• Le Commissaire aux comptes
• Les documents à mettre à la disposition des Commissaires
aux Comptes tout au long de l’année sont toutes les pièces
jugent utiles à l’exercice de leur mission et notamment tous
les contrats, livres, documents, comptes et registres de
procès verbaux..
• Le président doit aviser le Commissaire aux comptes des
conventions visées à l’article 56 L.N° 17-95 modifiée et
complétée par L N°20- 05.
• Le commissaire aux comptes a l’obligation d’établir un
rapport qui sera présenté à l’assemblée générale des
associés.
• Notons que le rapport spécial sur les conventions entre la SA
et l’un de ses dirigeants, autres que celles portant sur des
opérations courantes et conclues à des conditions normales,
est présenté par la CA ou le CS ou par le Commissaire aux
comptes à l’AGO.
• L’assemblée statue alors sur le rapport spécial.
• Dans le mois qui suit l’approbation des comptes, le rapport
des commissaires aux comptes doit être déposé au Greffe du
Tribunal de Commerce
• Le droit de la communication des associés
• Droit de communication temporaire :
Quinze jours au moins avant la date de l’assemblée appelée à
statuer sur les comptes, les gérants doivent adresser aux
associés les documents suivants : le bilan, le compte de
résultat, l’annexe, le rapport de gestion, le texte des résolutions
proposées, le cas échéant le rapport des commissaires aux
comptes. Ces dispositions étant d’ordre public, toute
délibération prise en leur violation peut être annulée et
sanctionnée.
• Droit de communication permanent :
Tout actionnaire a le droit de prendre connaissance à toute
époque :
Des documents sur les trois derniers exercices ;
Des procès verbaux et feuille de présence des assemblées
tenues au cours des trois derniers exercices.
• B- Les assemblées générales extraordinaires
• L’article 110 L.N° 17-95 modifiée et complétée par
L N° 20- 05 précise que l’assemblée générale
extraordinaire est seule habilitée à modifier les
statuts.
• Elle ne délibère valablement que si les
actionnaires présents ou représentés possèdent
au moins, sur première convocation la moitié,
• et, sur deuxième convocation, le quart des
actions ayant le droit de vote.
• A défaut de ce dernier quorum, la deuxième
assemblée peut être avait été convoquée. Elle
statue à la majorité des deux tiers des voix des
actionnaires présents ou représentés.
• Tout actionnaire d’une société ne faisant pas publiquement
appel à l’épargne qui veut user de la faculté prévue à l’article
117, alinéa 2 peut demander la société de l’aviser, par lettre
recommandée, de la date prévue pour la réunion des
assemblées ou de certaines d’entre elles, trente jours au
moins avant cette date. La société est tenue d’envoyer cet
avis auquel est joint l’ordre du jour et les projets de
résolutions, si l’actionnaire lui a adressé le montant des frais
d’envoi.
• La moralité
Les qualités morales exigées du commissaire
aux comptes peuvent résulter d’une part de
l’organisation de la profession elle-même et
d’autre part de diverses dispositions générales..
• La compétence
• La compétence du commissaire aux comptes
devrait être assurée par l’exigence d’un
niveau de formation supérieure attestée par
un diplôme d’enseignement supérieur et par
une compétence professionnelle prouvée..
• c) Obstacles à la nomination
• on distingue les incompatibilités générales interdisant
l’exercice de la profession de commissaire à certaines
personnes, par opposition aux incompatibilités spéciales .
• c-1) Les incompatibilités d’exercice de la profession
• Il s’agit là d’incompatibilités générales avec la profession de
commissaire aux comptes selon lesquelles il ne peut être
investi de certaines fonctions dans les sociétés.
• Il ne peut être président du conseil d’administration, membre
du directoire ou directeur général d’une société anonyme, ni
gérant d’une société en commandite par actions ou d’une
société à responsabilité limitée.
• 1* du conseil d’administration ;
• 2* du conseil de surveillance ;
• 3* d’un ou de plusieurs actionnaires représentant au
moins 5% du capital social ;
• 4 * de l’assemblée générale (art 179).
• 5* à la demande de l AMMC, pour les sociétés faisant
appel public à l’épargne.
• - 3) rémunération
• Au Maroc, aucune disposition légale ne
réglemente la rémunération des
commissaires aux comptes. Celle-ci est
librement fixée par l’assemblée des
actionnaires.
B- missions des commissaires aux comptes
Infractions relatives aux incompatibilités : toute personne qui soit en son nom
personnel, soit au titre d’associé dans une société aura sciemment
Délit d’informations mensongères : Tous commissaires aux comptes qui, soit en son
nom personnel, soit au titre d’associe dans une société de commissaires aux
comptes, aura sciemment donné ou confirmé des informations mensongères sur la
société, sera puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de
10.000 à 100.000 ou de l’une de ces deux seulement (Art 405).
• Lorsqu’elle est ostensible, la SEP se révèle également très utile. On la voit ainsi
utilisée:
par exemple, pour formaliser des opérations de rapprochement interentreprises
Section 2 : Les caractéristiques de la société en participation
• Dans le cas d’une société civile, l’associé gérant doit seulement avoir la
capacité civile ; dans le cas d’une société commerciale, il doit avoir la
capacité commerciale.
• Les associés non- gérants, que ce soit une société civile ou commerciale,
n’ont besoin que de la capacité civile.
Paragraphe 2 : Le régime des biens
• Cette structure convient surtout aux personnes qui désirent créer une société
fermée composée uniquement de gens qu’ils connaissent bien et en qui ils ont
confiance .
• Article 15 « Les parts sociales sont nominatives. Elles ne peuvent être cédées
qu'avec le consentement de tous les associés.
• Article 16 « La cession des parts sociales doit être constatée par écrit, à peine de
nullité. Elle est rendue opposable à la société dans les formes prévues à l'article
195 du dahir précité formant code des obligations et contrats..
• Elle n'est opposable aux tiers qu'après accomplissement de ces formalités et, en
outre, après publicité au registre du commerce »
Section 1 : Constitution de la S.N.C
• La société en nom collectif « société en nom collectif ».
• 1- Le prénom, nom, domicile de chacun des associés ou, s’il s’agit d’une
personne morale, sa dénomination, forme et siège ;
• 3- L’objet de la société ;
• 4- La dénomination sociale ;
• 5- Le siège social ;
• - Publicité
• Elle se fait aux moyens d’annonces dans un journal d’annonces légales, par
dépôt au greffe du tribunal de commerce, par insertion au B.O et par
immatriculation au registre du commerce.
Section 2 : Fonctionnement
Paragraphe 1 : La Gestion de la SNC
• Si rien n’est prévu dans les statuts, tous les associés ont la qualité de
gérant.
• Leur nomination et leurs pouvoirs sont fixés soit dans les statuts, soit par
un acte séparé.
• S’il n’est pas associé, il n’a pas la qualité de commerçant et peut être choisi
parmi toutes les personnes civilement capables, un mineur émancipé non
associé peut donc être gérant d’une SNC.
• Une personne morale peut être désignée comme gérant, les dirigeants de cette
personne morale sont alors soumis aux mêmes conditions et obligations que
les gérants personnes physiques et ils encourent les mêmes responsabilités
civiles et pénales. (Cependant n’étant pas associés de la société, ils ne sont
pas responsables du passif social).
La Cessation des fonctions de gérant
• Terme ou événement personnel :
• La durée des fonctions des gérants dans les statuts ou dans l’acte constatant
leur nomination. De plus, il y a cessation en cas de décès, d’une incapacité ou
d’interdiction de gérer une entreprise.
• - Révocation
• La loi prévoit des conditions de révocation différentes suivant que ce sont des
gérants statutaires ou non, mais dans tous les cas, si la révocation a lieu sans
juste motif, elle peut donner lieu au versement de dommages et intérêts.
Toutefois, les statuts peuvent prévoir que la révocation se fera sans indemnité.
Révocation des gérants associés : (article 14 LN° 5-96 modifiée et
complétée par L 24-10
• Si tous les associés sont gérants ou si un ou plusieurs gérants choisis parmi les
associés sont désignés dans les statuts, la révocation de l’un d’eux de ses fonctions
ne peut être décidée qu’à l’unanimité des autres associés.
Si un ou plusieurs associés sont gérant et ne sont pas désignés par les statuts, chacun
d’eux peut être révoqué de ses fonctions, dans les conditions prévues par les statuts ou,
à défaut, par une décision des autres associés, gérants ou non, prise à l’unanimité.
Révocation des gérants non associés.
Démission
• La démission produit ses effets dès qu’elle a été notifiée aux autres
associés. Elle n’a pas à être acceptée par eux et son auteur ne peut pas
se rétracter ultérieurement.
Pouvoirs des gérants
• Les associés déterminent librement dans les statuts les pouvoirs des gérants (art 7). Ils
peuvent ainsi limiter ses pouvoirs et subordonner la conclusion d’actes à l’autorisation
préalable des associés.
• Si les statuts sont muets, celui-ci peut accomplir « tous les actes de gestion dans
l’intérêt de la société (objet social) ». Dans le cas contraire, le gérant s’expose au
paiement de dommages- intérêts aux associés voir même à sa révocation.
• En cas de pluralité de gérants, chaque gérant à le pouvoir de faire tous les actes de
gestion dans l’intérêt de la société et chacun peut s’opposer à une opération (veto)
avant sa conclusion.
• Toutefois, les comptes sociaux et le rapport de gestion doivent être établis par tous les
gérants.
pouvoirs des gérants dans leurs rapports avec les tiers
• Le gérant « engage la société par les actes entrant dans l’objet social » :
Les clauses statutaires limitant ses pouvoirs sont inopposables aux tiers (art. 8).
L’objet social étant la seule limite aux pouvoirs du gérant, il convient de rédiger
les statuts prudemment.
• En cas de pluralité de gérant, chacun peut, individuellement, engager la
société. Et il a de plus la possibilité de déléguer ses pouvoirs.
• Assemblées :
• Les statuts déterminent qui doit convoquer l’AG à défaut, c’est le gérant. Mais il
existe un droit qui permet à chaque associé de demander la réunion en AG.
Consultation par correspondance :
• Chaque associé doit recevoir le texte des résolutions à prendre et émettre un vote
par écrit. Le gérant a seul qualité pour procéder à cette consultation
• L’article 12 dispose que les associés peuvent nommer à la majorité des associés, un
ou plusieurs commissaires aux comptes.
• Et l’article 13 ajoute dans ce sens que les dispositions de la loi n° 17-95 modifiée et
complétée par L 20-05 sur les sociétés anonymes relatives aux conditions de
nomination des commissaires aux comptes, notamment en matière d’incompatibilités,
à leurs pouvoirs, à leurs obligations, à leur responsabilité, à leur suppléance, à leur
récusation, à leur révocation et à leur rémunération sont applicables aux associés en
nom collectif, sous réserve des règles propres à celle-ci.
Section 3 : La Dissolution de la SNC
• L’article 17 L.N° 5-96 modifiée et complétée par L N° 24- 10 dispose que la SNC prend
fin par le décès de l’un des associés, sous réserve des dispositions ci après.
• S’il a été stipulé qu’en cas de mort de l’un des associés, la société continuerait avec ses
héritiers ou seulement avec les associés survivants, ces dispositions sont suivies, sauf à
prévoir que pour devenir associé, l’héritier devra être agrée par la société.
• Il en est de même s’il a été stipulé que la société continuerait, soit avec le conjoint
survivant, soit avec un ou plusieurs des héritiers, soit avec toutes autre personne
désignée par les statuts, ou si ceux-ci l’autorisent, par dispositions testamentaires.
• Lorsque la société continue avec les associés survivants, l’héritier est seulement
créancier de la société et n’a droit qu’à la valeur des droits sociaux de son auteur.
L’héritier a pareillement droit à cette valeur s’il a été stipulé que pour devenir associé il
devrait être agrée par la société et si cet agrément lui a été refusé.
• Lorsque la société continue dans les conditions prévues à l’alinéa 3 ci-dessus, les
bénéficiaires de la stipulation sont redevables à la succession de la valeur des droits
sociaux qui leur sont attribués.
• En cas de continuation, et si l’un ou plusieurs des héritiers de l’associé sont
mineurs non émancipés, ceux-ci ne répondent des dettes sociales qu’à
concurrence des forces de la succession de leur auteur et
proportionnellement à l’émolument de chacun d’eux.
• En outre, la société doit être transformée, dans le délai d’un an, à compter
du décès, en société en commandite, dont le mineur devient
commanditaire. A défaut, elle est dissoute, sauf si le mineur atteint la
majorité dans ce délai.
• L’article 18 L.N° 5-96 modifiée et complétée par L N° 24- 10 ajoute que
lorsqu’un jugement de liquidation judiciaire ou arrêtant un plan de cession
totale, une mesure d’interdiction d’exercer à l’égard de l’un des associés, la
société est dissoute, à moins que sa continuation ne soit prévue par les
statuts ou que les autres associés ne la décident à l’unanimité.
• Dans le cas de continuation, la valeur des droits sociaux à rembourser à
l’associé qui perd cette qualité est déterminée, à dire d’expert désigné par
ordonnance du président du tribunal statuant en référé.
• La société est également dissoute, en cas de fusion ou pour tout autre motif
prévu par les statuts.
Chapitre 2: LA SOCIETE EN COMMANDITE SIMPLE
• Les dispositions relatives aux sociétés en nom collectif sont applicables aux
sociétés en commandite simple.
Les statuts doivent, à peine de nullité de la société, être datés et indiquer :
• 1- les prénom, nom, domicile de chacun des associés ou, s’il s’agit d’une personne
morale, ses dénomination, forme et siège ;
• 2- la constitution en forme de société en nom collectif ;
• 3- l’objet de la société ;
• 4- la dénomination sociale ;
• 5- le siège social ;
• 6- le montant du capital social ;
• 7- l’apport de chaque associé et, s’il s’agit d’un apport en nature, l’évaluation qui lui a
été donnée ;
• 8- le nombre et la valeur des parts attribuées à chaque associé ;
• 9- la durée pour laquelle la société a été constituée ;
• 10- les prénom, nom, domicile des associés ou des tiers pouvant engager la société,
le cas échéant ;
• 11- le greffe du tribunal où les statuts seront déposés ;
• 12- la signature de tous les associés.
• Outre ces indications, les statuts d’une SNS doivent contenir :
• 2- que les parts des associés commanditaires peuvent être cédées à des
tiers étrangers à la société avec le consentement de tous les commandités
et de la majorité en nombre et en capital des commanditaires ;
• S’il est stipulé que malgré le décès de l’un des commandités, la société
continue avec ses héritiers, ceux-ci deviennent commanditaires lorsqu’ils
sont mineurs non émancipés.
• Si l’associé décédé était le seul commandité et si ses héritiers 3 sont tous
mineurs non émancipés, il doit être procédé à son remplacement par un
nouvel associé commandité ou à la transformation de la société, dans le
délai d’un an à compter du décès.
• A défaut, la société est dissoute de plein droit à l’expiration de ce délai.
• En cas de redressement ou de liquidation judiciaires d’un des associés
commandités,
Dahir n° 1-97-49 du 13 février 1997 portant promulgation de la loi N° 5-96 modifiée et complétée par L N°
24- 10 (articles 44 à 87 et 92 à 131) .
Les SARL sont destinées à réunir un petit nombre d’associés qui doivent se connaitre
entre eux sans dépasser le maximum légal.
A défaut, elle est dissoute, à moins que, pendant ledit délai, le nombre des associés
n’atteigne le nombre autorisé légalement.
• La société à responsabilité limitée est constituée par une ou plusieurs
personnes qui ne supportent les pertes qu’à concurrence de leurs
apports.
• La signature des statuts est l’une des obligations imposées par la loi pour la
constitution légale de la SARL. Mais avant de procéder à leur signature les
fondateurs doivent procéder à un certain nombre de démarches.
• Les fonds provenant la libération des apports en numéraire doivent être déposés
dans les huit jours de leur réception, par les personnes qui les ont reçus, dans un
compte bancaire bloqué.
• L’article 52 L.N° 5-96 modifiée et complétée par L N°24- 10 ajoute que le retrait
des fonds provenant de la libération des parts sociales peut être effectué par le
mandataire de la société, contre remise d’une attestation du greffe du tribunal
attestant que la société a été immatriculée au registre du commerce.
• Si la société n’est pas constituée dans le délai de six mois à compter du premier
dépôt de fonds, les apporteurs peuvent, soit individuellement, soit par mandataire
les représentant collectivement, demander au président du tribunal du lieu du
siège social, statuant en référé, l’autorisation de retirer le montant de leurs
apports.
3) Les Statuts
Les statuts constituent le contrat de société et par conséquent ils doivent être conforme aux
exigences légales et en même temps refléter la volonté des futurs associés.
L’art 50 L.N° 5-96 modifiée et complétée par L N°24- 10 dispose que tous les associés doivent
intervenir à l’acte constitutif de la société, en personne ou par mandataire justifiant d’un pouvoir
spécial.
• Les statuts doivent, à peine de nullité de la société, être datés et indiquer :
• 1- les prénom, nom, domicile ou, le cas échéant, s’il s’agit de personnes morales les
dénominations, forme et siège de chacun des associés ;
• 2- la constitution en forme de SARL ;
• 3- l’objet social ;
• 4- la dénomination sociale ;
• 5- le siège social ;
• 6- le montant du capital social ;
• 7- l’apport de chaque associé et, s’il s’agit d’un apport en nature, l’évaluation qui lui a été
donnée ;
• 8- la répartition des parts entre les associés ou des tiers pouvant engager la société, le cas
échéant ;
• 9- la durée pour laquelle la société a été constituée ;
• 10- les prénom, nom, domicile des associés ou des tiers pouvant engager la société, le cas
échéant ;
• 11- le greffe du tribunal où les statuts déposés ;
• 12- la signature de tous les associés.
• Le capital de la SARL est divisé en parts sociales représentant des apports
qui peuvent être soit en numéraire ou en nature.
• L’enregistrement
• La taxe professionnelle
• L’obtention du certificat de conformité
• Le dépôt au greffe du tribunal de commerce.
Paragraphe 3 : les démarches nécessaires à l’immatriculation de la société
au registre du commerce ainsi que les formalités de publicité légal
L’article 96 L.N° 5-96 modifiée et complétée par L N°24- 10 dispose que dans les trente jours de la
constitution, un extrait des statuts devra obligatoirement être publié dans un journal habilité à
recevoir des annonces légales.
Cet extrait devra mentionner :
• 1- La forme de la société ;
• 2- La dénomination sociale ;
• 3- l’objet social indiqué sommairement ;
• 4- L’adresse du siège social
• 5- La durée pour laquelle la société est constituée ;
• 6- Le montant du capital social avec l’indication du montant des apports en numéraire
ainsi que la description sommaire et l’évaluation des apports en nature ;
• 7- Les prénom, nom, qualité et domicile des associés ;
• 8- Les prénom, nom, qualité est domicile des associés ou des tiers ayant le pouvoir
d’engager la société envers les tiers ;
• 9- Le greffe du tribunal auprès duquel a été effectué le dépôt prévu à l’article 95 et la
date de ce dépôt.
Section 2 : La Gestion de la SARL
• La société à responsabilité limitée est gérée par une ou plusieurs personnes physiques. Les
gérants peuvent être choisis en dehors des associés. Ils sont nommés et la durée de leur
mandat fixée par les associés dans les statuts ou par un acte postérieur. En l’absence de
dispositions statutaires, le gérant, associé ou non, est nommé pour une durée de 3 ans.
• La SARL ne nécessite donc pas d’organe fortement structuré en matière de gestion, le plus
souvent c’est l’associé majoritaire qui occupe cette fonction.
L’étendu des pouvoirs du gérant est fonction de deux critères :
• Dans les rapports entre associée, les pouvoirs des gérants sont déterminés par
les statuts, et dans le silence de ceux-ci, chaque associé peut effectuer tout acte
de gestion dans l’intérêt de la société.
• Dans les rapports avec les tiers, le gérant est investi de pouvoirs les plus étendus
pour agir en toute circonstance au nom de la société, sous réserve des pouvoirs
que la loi attribue expressément aux associés.
• En général, la société est engagée même par les actes du gérant qui ne relèvent
pas de l’objet social, à moins qu’elle ne prouve que le tiers savait que l’acte
dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer, compte tenu des circonstances,
étant exclu que la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve.
• De même les clauses statutaires limitant les pouvoirs des gérants qui résultent du
présent article sont inopposables aux tiers.
• En cas de pluralité des gérants, ceux-ci détiennent séparément les
pouvoirs prévus au présent article.
L’opposition formée par un gérant aux actes d’un autre gérant est sans
effet à l’égard des tiers, à moins qu’il ne soit établi qu’ils en ont eu
connaissance.
• Comme dans la société anonyme, les conventions entre la SARL et ses dirigeants
ou les associés sont réglementées par les articles 64 à 66 L.N° 5-96 modifiée et
complétée par L N°24- 10 .
• Ces dispositions s’étendent aux conventions passées avec une société dont un
associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur, directeur général,
membre du directoire ou nombre du conseil de surveillance, est simultanément
gérant ou associé de la société à responsabilité limitée.
En ce qui concerne le régime juridique des conventions interdites l’article 66
précise qu’à peine de nullité du contrat,
• Le Gérant est révocable par décision des associés représentant au moins trois
quarts des parts sociales. Toute clause contraire est réputée non écrite.
Si la révocation est décidée sans juste motif, elle peut donner lieu à dommages-
intérêts.
• En outre, le gérant est révocable par les tribunaux pour cause légitime, à la
demande de tout associé (Art 69 L.N° 5-96 modifiée et complétée par L N° 24- 10
).
• Dans le même sens gérant peut démissionner librement à moins que cette
démission ne soit de mauvaise foi c'est-à-dire faite dans le but de porter atteinte
aux intérêts de la société, ce qui donnera droit à cette dernière de demander en
justice des dommages- intérêts.
Section 3 : Les Assemblées Générales d’Associés
L’article 71 L.N° 5-96 modifiée et complétée par L N° 24- 10 précise que les
décisions sont prises en Assemblée Générale.
Toutefois, les statuts peuvent stipuler qu’à l’exception de celle prévue au premier
alinéa de l’article 70, toutes les décisions ou certaines d’entre elles peuvent être
prises par consultation écrite des associés, les statuts fixent les conditions et les
délais de cette consultation.
• Les statuts fixent les conditions que doit remplir l’associé qui préside
l’assemblée générale.
• En cas de consultation écrite, il en est fait mention au procès-verbal qui
doit être accompagné de chaque réponse.
• Le procès-verbal est établi par le président et signé par lui.
• En ce qui concerne la majorité requise pour la prise de décision l’article 74
L.N° 5-96 modifiée et complétée par L N°24- 10 précise que dans les
assemblées générales ou lors des consultations écrites, les décisions sont
adoptées par un ou plusieurs associés représentant plus de la moitié des
parts sociales.
Si cette majorité n’est pas obtenue, et sauf stipulation contraire des statuts,
les associés sont, selon les cas, convoqués ou consultés une seconde fois, et
les décisions sont prises à la majorité des votes émis, quel que soit le nombre
des votants.
• Ainsi les associés ne peuvent pas changer la nationalité de la société.
Toute modification des statuts est décidée par les associés représentant
au moins les trois quarts du capital social. Toute clause exigeant une
majorité plus élevée est réputée non écrite.
Dans les deux cas, la résolution adoptée par les associés est publiée dans un
journal habilité à recevoir des annonces légales, déposée au greffe du tribunal
du lieu de ce siège et inscrite au registre du commerce.
• A défaut par le gérant ou le ou les commissaires aux comptes, le cas
échéant, de provoquer une décision ou si les associés n’ont pu délibérer
valablement,
tout intéressé peut demander au tribunal la dissolution de la société. Il en
est de même si les dispositions de l’alinéa 2 ci-dessus n’ont pas été
appliquées. Dans tous les cas, le tribunal peut accorder à la société un délai
maximal de six mois pour régulariser la situation, il ne peut prononcer la
dissolution, si au jour où il statue en première instance sur le fond, cette
régularisation a eu lieu.
• Il faut absolument faire la différence entre les biens qui composent le patrimoine
social et ses biens personnels.
• Le capital minimal est fixé à 100.000 DH comme pour les SARL.
• Les statuts : ils doivent être, bien entendu, établis par écrit.
• Le siège social peut être fixé provisoirement pendant un délai de deux ans dans
son local d’habitation, mais il est préférable que ce soit dans le local commercial.
Le Fonctionnement :
• 1° que les parts des associés commanditaires sont librement cessibles entre
associés
• 2° que les parts des associés commanditaires peuvent être cédées à des tiers
étrangers à la société avec le consentement de tous les commandités et de la
majorité en nombre et en capitale des commanditaires .
• 3° qu’un associé commandité peut céder une partie de ses parts à un
commanditaire ou à un tiers étranger à la société dans les conditions prévues
au 2° ci-dessus.
• Toute modification des statuts est décidée avec le consentement de tous les
commandités et de la majorité en nombre et en capital des commanditaires.
• Les clauses édictant des conditions plus strictes de majorité sont réputées
non écrites.
Merci pour votre attention