Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Encéphalopathie hépatique :
de la physiopathologie
à la prise en charge
thérapeutique*
Hepatic encephalopathy:
from pathophysiology to
therapeutic management
Natalie Funakoshi, Pierre Blanc
Hôpital Saint-Eloi, département d’hépatogastroentérologie, 80 avenue Augustin Fliche
34295 Montpellier Cedex 5, France
<pblanc34@yahoo.fr>
L’encéphalopathie hépatique (EH) est une complication des hépatopathies aiguës et chro-
niques, caractérisée par des manifestations neuropsychiatriques multiples, protéiformes et de
sévérité variable. Différentes hypothèses physiopathologiques ont été proposées durant ces
dernières décennies sans qu’aucune d’entre elles ne soit parfaitement satisfaisante, traduisant
par là même la complexité et l’origine multifactorielle des symptômes de l’EH. Néanmoins,
un consensus général s’est peu à peu dégagé sur le rôle clé de l’ammoniac ; l’inflammation
et les anomalies de la neurotransmission sont, cependant, également incriminées. L’œdème
cérébral est le dénominateur commun aux différents mécanismes physiopathologiques. Incon-
testablement, la survenue d’un épisode d’EH est un élément de gravité ; lors des hépatopathies
aiguës, elle est un des facteurs essentiels dans la décision d’indication de transplantation hépa-
tique ; lors des hépatopathies chroniques, elle constitue un tournant évolutif péjoratif dans
l’histoire de la maladie. L’identification et le contrôle du ou des facteur(s) déclenchant(s) sont
essentiels dans la prise en charge des malades en EH et permettent souvent une régression
spectaculaire des troubles. La stratégie thérapeutique spécifique a pour but de diminuer la pro-
duction colique d’ammoniac, en utilisant soit des disaccharides non absorbables (lactulose)
soit des antibiotiques. La transplantation hépatique reste le traitement ultime chez certains
malades ayant une cirrhose compliquée d’EH chronique ou récidivante invalidante.
Mots clés : encéphalopathie hépatique, cirrhose, hypertension portale, insuffisance hépatique
Hepatic encephalopathy (HE) is a serious complication of acute and chronic liver disease,
characterized by multiple neuropsychiatric symptoms of varying severity. Several pathophy-
siological hypotheses have been proposed over the last decades, none of which are entirely
satisfactory due to the complexity of the mechanisms underlying HE, which involve multiple
factors. Nevertheless, a consensus has emerged concerning the central role of ammonia in
the pathogenesis of HE, although inflammation and abnormalities in neurotransmission are
also involved. Cerebral edema may represent the pathogenic endpoint common to the mul-
tiple pathophysiological mechanisms involved in HE. The occurrence of an episode of HE is
associated with a poor prognosis in patients with liver disease: in acute liver failure, HE plays
a predominant role in deciding whether the patient is a candidate for liver transplantation; in
chronic liver failure, HE is considered a turning point in the natural history of the disease. The
identification and treatment of precipitating factors is crucial in the management of patients
with HE and often allows for a spectacular regression of symptoms. Current therapeutic stra-
tegies are aimed at decreasing ammonia production through agents such as non absorbable
disaccharides or antibiotics. Finally, in cirrhotic patients with chronic or recurrent HE, liver
doi:10.1684/met.2014.0444
Tirés à part : P. Blanc ∗ Paru dans Hépato Gastro 2013 ; 20 : 822-828. doi : 10.1684/hpg.2013.0946
Pour citer cet article : Funakoshi N, Blanc P. Encéphalopathie hépatique : de la physiopathologie à la prise en charge thérapeutique. mt 2014 ; 20 (3) : 146-52
doi:10.1684/met.2014.0444
146
L’ encéphalopathie hépatique (EH) est un syndrome
neuropsychiatrique complexe, le plus souvent
réversible, qui se caractérise par des manifestations neuro- “
Les shunts portosystémiques
l’insuffisance hépatocellulaire favo-
et
Physiopathologie
” l’azote. Selon l’hypothèse du cheval de Troie, la glutamine
cytoplasmique serait transformée en ammoniac au sein
même de la mitochondrie, conduisant ainsi à la libération
de dérivés réactifs de l’oxygène et de l’azote [5].
Le foie est responsable de l’élimination de nom- L’ammoniac induit, outre une carence
breuses substances toxiques. Ces substances affluent
notamment du tube digestif vers le foie via la veine porte
et sont détoxifiées lors de leur passage intrahépatique.
“ énergétique cérébrale, un œdème et
un stress oxydatif au niveau des
astrocytes
Chez le cirrhotique, en raison de l’insuffisance hépa-
tique d’une part et des shunts portosystémiques d’autre
part, les toxines affluent dans la circulation systémique
et peuvent inonder le cerveau et altérer les fonctions
L’inflammation
”
Le foie joue un rôle important dans la défense immu-
neurologiques. nitaire de l’organisme ; ainsi, les agents infectieux, après
Historiquement, l’ammoniac a été considéré comme translocation à partir du tube digestif, sont détruits par
la principale substance toxique impliquée dans l’EH. les cellules immunocompétentes du foie. L’existence de
Cependant, les études récentes ont mis en évi- shunts portosystémiques permet aux agents infectieux
dence l’existence de nombreux autres facteurs, comme de gagner directement la circulation systémique. De
l’inflammation, les neurostéroïdes, le stress oxydatif et les plus, l’ammoniac a un effet toxique direct sur les fonc-
anomalies de la transmission synaptique. tions des polynucléaires neutrophiles ; il en résulte un
Tissulaire Hépatique
(désamination des acides aminés) cycle de l’uréogenèse
de Krebs-Henseleit
Acide alphacétoglutarique
Acide
glutamique NH3 Arginine
Ornithine
Glutamine Citruline
Urée
NH3
Rénale
NH3
NH3
état d’immunosuppression, expliquant la fréquence des touchant notamment les neurotransmetteurs centraux
infections chez les cirrhotiques. Le sepsis est un facteur comme le glutamate, les catécholamines, la sérotonine,
déclenchant reconnu d’EH. l’histamine et la mélatonine [3, 4]. L’ammoniac induit
Les patients en EH ont des concentrations plasma- un déséquilibre entre la teneur en acides aminés aro-
tiques en marqueurs inflammatoires plus élevées que les matiques et branchés dans la circulation générale et
patients sans EH. Lors des épisodes infectieux, les cellules modifie le transport de ces acides aminés à travers la
microgliales libèrent des cytokines comme le TNF-␣ et les barrière hémato-encéphalique. Les acides aminés aro-
interleukines 1 et 6. Ces cytokines potentialisent les effets matiques arrivent en quantité importante au niveau du
toxiques de l’ammoniac, en augmentant la perméabilité système nerveux central, où ils subissent une bêtahy-
de la barrière hémato-encéphalique et en favorisant la dif- droxylation avec formation de faux neurotransmetteurs
fusion de l’ammoniac dans les astrocytes. L’utilisation d’un comme la tyramine, l’octopamine, la sérotonine et la
traitement anti-inflammatoire comme l’ibuprofène amé- béta-phényléthanolamine. Ces faux neurotransmetteurs
liore l’état neurologique et diminue l’ammoniémie dans remplacent la dopamine et la noradrénaline et induisent
des modèles animaux d’EH [6]. une baisse de la neurotransmission catécholaminergique
[7]. L’activité de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA),
L’inflammation potentialise les effets principal neurotransmetteur inhibiteur chez l’homme,
“ toxiques de l’ammoniac
”
Les anomalies de la transmission synaptique
De nombreuses perturbations de la neurotransmis-
serait également augmentée ; un défaut de son catabo-
lisme hépatique induirait une augmentation des niveaux
plasmatiques. De plus, les récepteurs GABAA sont acti-
vés par les neurostéroïdes, qui sont des produits dérivés
sion ont été mises en évidence au cours de l’EH, du métabolisme mitochondrial des hormones stéroïdes
Membrane
prétsynaptique
GABA
BZ GABA
Cl- BZ
Cl- Synapse
Membrane
postsynaptique
Récepteur Récepteur
GABA BZ
Figure 2. Représentation schématique du complexe récepteur GABA-récepteur benzodiazépine-canal chlore. A) Les récepteurs sont
inactivés. Le canal chlore est fermé. B) Les récepteurs sont activés. Le canal chlore est ouvert. BZ : benzodiazépine ; Cl- : chlore ; GABA :
acide gamma-aminobutyrique.
dans l’astrocyte et dont la synthèse est augmentée L’œdème cérébral est l’élément
par l’ammoniac [8]. Les récepteurs des benzodiazé-
pines auraient également une activité accrue lors de
l’EH [4]. Les récepteurs du GABA et des benzodiazé-
“ pathogénique commun aux mul-
tiples mécanismes intervenant dans la
physiopathologie de l’encéphalopathie
pines sont étroitement associés au sein d’un complexe hépatique
macromoléculaire au canal chlore (figure 2) [3, 4].
Une substance naturelle dite benzodiazépine-like pou-
vant activer ces récepteurs a été isolée dans le sang, le Traitement
”
liquide céphalo-rachidien et le cerveau de cirrhotiques
en EH [4]. Toutes ces modifications de la neurotrans- La première étape du traitement de l’EH consiste à
mission caractérisées par un accroissement des signaux identifier et à contrôler le ou les facteur(s) responsable(s)
inhibiteurs sont responsables des troubles de la vigi- (tableau 1), ce qui permet, dans la grande majorité des cas,
lance et du ralentissement psychomoteur observés dans une régression des symptômes [4]. L’hémorragie digestive,
l’EH. le sepsis et les déséquilibres électrolytiques sont parmi
les facteurs déclenchants les plus fréquents. En l’absence
L’altération de la neurotransmission est de facteur déclenchant clairement identifié, un traitement
”
La physiopathologie de l’EH est multifactorielle et
complexe. Plusieurs hypothèses ont été successive- “
Le traitement du ou des facteurs
déclenchant est la première étape
du traitement de l’encéphalopathie
hépatique
”
ment évoquées (hypothèse ammoniacale, hypothèse des
faux neurotransmetteurs, hypothèse du GABA, hypo-
thèse des benzodiazépines), traduisant en réalité une
étroite et complexe intrication de différents méca- Traitements visant à diminuer la production
nismes agissant en synergie. L’ammoniac y joue un intestinale d’ammoniac
rôle principal. L’ammoniac, les cytokines inflammatoires, Disaccharides non absorbables
l’hyponatrémie et les benzodiazépines induisent tous un Le lactulose et le lactitol, disaccharides non absor-
œdème astrocytaire, qui pourrait être l’élément pathogé- bables, réduisent l’absorption de l’ammoniac en dimi-
nique commun [4] et serait observé à tous les stades de nuant le pH de la lumière colique, favorisant ainsi la
l’EH. transformation de NH3 en NH4+ qui n’est pas absorbé.
”
Quantité excessive de protéines alimentaires
Hyperazotémie
Antibiotiques
Constipation
Les antibiotiques agissent en réduisant l’ammo-
Insuffisance rénale niogenèse intestinale grâce à leur action bactéricide
sur les bactéries protéolytiques riches en uréase. La
Déséquilibre électrolytique
néomycine, la vancomycine, la métronidazole et plus
Hyponatrémie (par ballonisation des astrocytes) récemment la rifaximine ont été utilisées. La rifaximine
a l’AMM pour le traitement de l’EH aux États-Unis et
Hypokaliémie (augmentation de l’ammoniac rénal)
dans certains pays européens. Une méta-analyse récente
Alcalose métabolique (augmentation de la diffusion d’ammoniac a confirmé l’efficacité de la rifaximine [13]. La rifaxi-
au niveau de la barrière hémato-encéphalique) mine ne serait cependant pas supérieure aux disaccharides
non absorbables dans l’EH aiguë ou chronique. Une
Hypoxémie
étude menée par Bass et al. en 2010 [14] a démontré
Hypovolémie l’intérêt de la rifaximine dans la prévention d’épisodes
récurrents d’EH. La rifaximine semble être un traitement
Déshydratation (pertes urinaires : diurétiques ; pertes digestives)
efficace ; néanmoins, il est difficile de le recomman-
Médicaments der en première intention en raison d’une part de
l’absence de données sur ses effets secondaires à long
Narcotiques
terme et d’autre part de son coût (6 à 7 fois celui
Benzodiazépines du lactulose). À l’heure actuelle, il s’agit d’un traite-
ment de deuxième intention, disponible en France par
Sédatifs
ATU et essentiellement destiné aux malades en EH chro-
Diurétiques (catabolisme protéique) nique ou récidivante non améliorés par les disaccharides.
L’association disaccharides-antibiotiques ne paraît pas
Divers
devoir être recommandée [15].
Infections bactériennes
Chirurgie (catabolisme protéique) La rifaximine est un traitement pro-
Hépatopathie aiguë surajoutée (virale, médicamenteuse,
hépatite alcoolique aiguë) “ metteur de l’encéphalopathie hépatique
mais son efficacité et sa tolérance au
long cours sont mal connues
Hépatopathie évolutive
”
En raison d’un déséquilibre entre acides aminés aro-
matiques et branchés, l’administration d’acides aminés
charge.
• Le lactulose et les antibiotiques sont les princi-
paux traitements de l’EH.
“
consécutif à de multiples épisodes d’EH, doit être prise en
sées, multicentriques sont nécessaires compte lors de l’évaluation d’un patient pour une greffe
pour confirmer l’effet bénéfique des hépatique. Chez les malades cirrhotiques ayant des épi-
acides aminés branchés, de la L- sodes répétés d’EH doivent donc se discuter des méthodes
ornithine-L-aspartate, du zinc et de la préventives de la récidive (régime, lactulose, rifaximine).
L-carnitine
Autres traitements”
Le flumazénil, antagoniste des benzodiazépines, a
“
Des données récentes suggèrent que les
épisodes d’encéphalopathie hépatique
peuvent entraîner des déficits neurolo-
giques irréversibles
un effet bénéfique mais transitoire chez les malades en
EH sévère, notamment après prise de benzodiazépines
[4].
Le système MARS® (Molecular Absorbent Recircula-
Conclusion
”
ting System) peut améliorer l’EH dans certaines situations L’EH est une complication grave des hépatopathies
[4]. La fermeture d’un shunt porto-systémique, notamment aiguës ou chroniques. Sa physiopathologie n’est toujours
pas clairement élucidée, même si l’ammoniac y joue un 9. Blanc P, Daures JP, Rouillon JM, et al. Lactitol or lactulose in
rôle central. Les traitements actuellement les plus souvent the treatment of chronic hepatic encephalopathy: results of meta-
analysis. Hepatology 1992 ; 15 : 222-8.
utilisés sont ceux qui réduisent l’ammoniogenèse intesti-
nale, notamment les disaccharides et les antibiotiques. Le 10. Luo M, Li L, Lu CZ, et al. Clinical efficacy and safety of lac-
lactulose, qui a été le plus évalué, reste le traitement de tulose for minimal hepatic encephalopathy: a meta-analysis. Eur J
Gastroenterol Hepatol 2011 ; 23 : 1250-7.
première intention. La rifaximine est un traitement pro-
metteur mais peu de données sont encore actuellement 11. Sharma P, Sharma BC, Agrawal A, et al. Primary prophylaxis of
disponibles quant à son efficacité et sa sécurité d’emploi overt hepatic encephalopathy in patients with cirrhosis: an open labe-
led randomized controlled trial of lactulose versus no lactulose. J
lors des traitements prolongés. L’association de plusieurs Gastroenterol Hepatol 2012 ; 27 : 1329-35.
traitements chez les patients dont l’EH est difficile à traiter
12. Agrawal A, Sharma BC, Sharma P, et al. Secondary prophylaxis
pourrait avoir un intérêt mais doit être confirmée par des of hepatic encephalopathy in cirrhosis: an open-label, randomized
essais cliniques. La transplantation hépatique est le traite- controlled trial of lactulose, probiotics, and no therapy. Am J Gas-
ment ultime, sous certaines conditions, de l’EH chronique troenterol 2012 ; 107 : 1043-50.
ou récidivante invalidante. 13. Gluud LL, Dam G, Borre M, et al. Lactulose, rifaximin or bran-
ched chain amino acids for hepatic encephalopathy: what is the
Liens d’intérêts : Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt evidence? Metab Brain Dis 2012 Dec 29.
en rapport avec l’article.
14. Bass NM, Mullen KD, Sanyal A, et al. Rifaximin treatment in
hepatic encephalopathy. N Engl J Med 2010 ; 362 : 1071-81.
1. Romero-Gomez M, Boza F, Garcia-Valdecasas MS, et al. Subclini- 16. Plauth M, Cabre E, Riggio O, et al. ESPEN Guidelines on Enteral
cal hepatic encephalopathy predicts the development of overt hepatic Nutrition: Liver disease. Clin Nutr 2006 ; 25 : 285-94.
encephalopathy. Am J Gastroenterol 2001 ; 96 : 2718-23.
17. Tsien CD, McCullough AJ, Dasarathy S. Late evening snack:
2. Bustamante J, Rimola A, Ventura PJ, et al. Prognostic signifi- exploiting a period of anabolic opportunity in cirrhosis. J Gastroen-
cance of hepatic encephalopathy in patients with cirrhosis. J Hepatol terol Hepatol 2012 ; 27 : 430-41.
1999 ; 30 : 890-5. 18. Bai M, Yang Z, Qi X, et al. L-ornithine-L-aspartate for hepatic
encephalopathy in patients with cirrhosis: a meta-analysis of rando-
3. Blanc P, Michel J, Michel H. Encéphalopathie hépatiuqe :
mized controlled trials. J Gastroenterol Hepatol 2013 Feb 21.
physiopathologie et traitement. Encycl Med Chir (Elsevier, Paris)
Endocrinologie-Nutrition, 10-385-A-20, 1996, 6p. 19. Malaguarnera M, Vacante M, Motta M, et al. Acetyl-L-carnitine
improves cognitive functions in severe hepatic encephalopathy:
4. Bismuth M, Funakoshi N, Cadranel JF, et al. Hepatic encepha- a randomized and controlled clinical trial. Metab Brain Dis
lopathy: from pathophysiology to therapeutic management. Eur J 2011 ; 26 : 281-9.
Gastroenterol Hepatol 2011 ; 23 : 8-22.
20. Stewart CA, Malinchoc M, Kim WR, et al. Hepatic encephalopa-
5. Albrecht J, Norenberg MD. Glutamine: a Trojan horse in ammonia thy as a predictor of survival in patients with end-stage liver disease.
neurotoxicity. Hepatology 2006 ; 44 : 788-94. Liver Transpl 2007 ; 13 : 1366-71.
6. Cauli O, Rodrigo R, Piedrafita B, et al. Inflammation and hepa- 21. Garcia-Martinez R, Rovira A, Alonso J, et al. Hepatic encephalo-
tic encephalopathy: ibuprofen restores learning ability in rats with pathy is associated with posttransplant cognitive function and brain
portacaval shunts. Hepatology 2007 ; 46 : 514-9. volume. Liver Transpl 2011 ; 17 : 38-46.
7. Fischer JE, Baldessarini RJ. False neurotransmitters and hepatic 22. Mullen KD. Review of the final report of the 1998 Working Party
failure. Lancet 1971 ; 2 : 75-80. on definition, nomenclature and diagnosis of hepatic encephalopa-
thy. Aliment Pharmacol Ther 2007 ; 25 (Suppl. 1) : 11-6.
8. Toris GT, Bikis CN, Tsourouflis GS, et al. Hepatic encephalopathy:
an updated approach from pathogenesis to treatment. Med Sci Monit 23. Lizardi-Cervera J, Almeda P, Guevara L, et al. Hepatic encepha-
2011 ; 17 : RA53-63. lopathy: a review. Ann Hepatol 2003 ; 2 : 122-30.