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Urétérolyse : technique, indications


C. Lebacle, T. Bessede

Le principe de l’urétérolyse est de libérer l’uretère d’une compression extrinsèque, dont l’origine est
le plus souvent une fibrose rétropéritonéale idiopathique. Une fibrose secondaire ou d’autres causes
de compression peuvent cependant être impliquées. À la phase diagnostique, l’objectif prioritaire est
d’éliminer le diagnostic différentiel d’obstacle d’origine endoluminal ou pariétal, ce qui nécessite un exa-
men d’opacification urétérale. Lorsque la compression extrinsèque est confirmée, il convient d’en éliminer
les causes secondaires, notamment carcinologiques, d’en évaluer le degré de retentissement rénal et de
rechercher une atteinte controlatérale. Lors de l’urétérolyse chirurgicale, les principes sont de préserver la
vascularisation urétérale, d’isoler l’uretère de la fibrose par transposition urétérale ou par interposition de
tissus sains, et d’assurer un drainage des cavités excrétrices rénales. Les voies d’abord laparoscopiques
sont privilégiées, car moins invasives que les voies incisionnelles, sans être moins efficaces. Au cours de
la surveillance, il s’agit en effet de dépister une reprise de la compression qui peut être uni- ou bilatérale,
et survenir précocement ou tardivement.
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Mots-clés : Urétérolyse ; Fibrose rétropéritonéale ; Omentoplastie ; Lambeau épiploïque ;


Transposition urétérale ; Compression urétérale

Plan • à une périartérite (anévrisme aortique ou iliaque, athérosclérose


avancée, vascularite) ;
■ Introduction 1 • à une infection (gonorrhée, tuberculose, syphilis, infections
chroniques du haut appareil excréteur) ;
■ Évaluation 2 • à des causes isolées telles que la lipomatose pelvienne, affection
■ Prise en charge initiale 2 rare marquée par la prolifération bénigne mais exubérante et
■ Prise en charge chirurgicale 2 infiltrante du tissu adipeux pelvien.

La FRP idiopathique est donc un trouble rare d’étiologie incer-
Technique chirurgicale 3
taine dont la description initiale par Albarran en 1906 a été reprise
Urétérolyse laparoscopique transpéritonéale 3
et développée par de nombreux auteurs tel Ormond dont le nom
Urétérolyse laparoscopique robot-assistée 5
est parfois associé à la maladie [2] . L’association classique avec un
Chirurgie laparotomique 6
anévrisme de l’aorte abdominale explique que la FRP affecte le
Soins postopératoires 7
plus souvent les patients de 40 à 60 ans, avec une prédominance
■ Conclusion 7 masculine : sex-ratio de deux à trois hommes pour une femme.
L’incidence réelle est inconnue, mais estimée à 1 pour 200 000 par
an en se limitant aux seules formes symptomatiques [3] .
La FRP idiopathique correspond à un processus inflammatoire
 Introduction non spécifique du tissu fibroadipeux rétropéritonéal entraînant
la formation d’un manchon fibreux. Celui-ci siège en général
Les compressions urétérales extrinsèques sont une cause autour de l’aorte distale au niveau L4-L5 en englobant les ure-
d’hydronéphrose unilatérale voire bilatérale qui mérite d’être tères, sans envahir leur paroi, et conduisant à une hydronéphrose
différenciée des obstacles endoluminaux ou d’origine pariétale. par compression extrinsèque ou inhibition du péristaltisme uré-
La fibrose rétropéritonéale (FRP) reste l’indication principale de téral [1, 4] . Dans la plupart des cas, le tableau clinique est une
l’urétérolyse et dans 70 % des cas elle est idiopathique [1] . Les autres douleur du ou des flancs, ou du bas du dos. La douleur, qui est
cas correspondent aux FRP secondaires : généralement terne, non coliqueuse, inchangée selon la posture,
• à une cause oncologique (notamment hématologique) ; peut irradier vers le bas de l’abdomen ou de l’aine. Mais d’autres
• à un traitement médicamenteux (dérivés d’ergotamine, bêta- symptômes peuvent révéler une atteinte plus grave et notam-
bloquants, hydralazine, halopéridol, réserpine, méthyldopa, ment bilatérale ; ce sont ceux de l’insuffisance rénale chronique
bromocriptine, pergolide) ; d’origine obstructive : oligoanurie ; nausées ; vomissements ;
• à un processus inflammatoire ou auto-immun (sarcoï- asthénie ; amaigrissement ; hypertension artérielle ; œdèmes des
dose, asbestose, lymphangite ascendante, amylose, maladie membres inférieurs ; altération de l’état général. Les formes les
d’Erdheim-Chester qui est une forme rare d’histiocytose avec plus avancées de FRP peuvent être révélées par des signes liés
aspect de « rein chevelu ») ; au développement d’un volumineux processus fibrotique : masse

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Volume 10 > n◦ 1 > janvier 2017
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http://dx.doi.org/10.1016/S1283-0879(16)60320-7
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nombre de biopsies ; sites de prélèvement ; protocole immuno-


histo-chimique [7] . La biopsie ne paraît finalement indiquée qu’en
cas d’échec du traitement médical ou en cas de doute diagnostique
d’emblée avec une étiologie oncologique. Dans ces cas, elle est
préférentiellement réalisée au cours d’un abord laparoscopique
avec des prélèvements multiples et profonds [7] .

 Prise en charge initiale


Dans le contexte de l’urgence, un drainage par endoprothèse
urétérale (sonde JJ), généralement de pose facile en raison de
L3 la nature extrinsèque de la compression, ou plus rarement par
néphrostomie, permet la levée de l’obstruction. Le drainage à long
L4 terme par sondes JJ permet de préserver la fonction rénale. Il n’est
en rien un traitement curatif et les changements itératifs à vie de
sondes JJ ont un risque iatrogène [8] . Ce drainage à long terme peut
L5 cependant être une option chez des patients fragiles ou réticents
à une chirurgie rétropéritonéale.
Par méconnaissance de la physiologie et de la pathogénie de la
FRP idiopathique et de par sa fréquence relativement rare, il n’y
a actuellement pas de prise en charge standardisée. La résolution
spontanée de la FRP a été documentée [9] . Cependant, la plupart
des cas sont traités par des anti-inflammatoires, une intervention
chirurgicale ou leur association.
La levée de l’obstruction permet de réaliser le bilan étiologique
et de débuter un traitement médical.
Le traitement des facteurs étiologiques de la FRP est indis-
pensable. Par exemple, le traitement d’un anévrisme de l’aorte
abdominale permet de diminuer la fibrose périaortique et de
Figure 1. Plaque de fibrose rétropéritonéale. lever l’obstruction urétérale. Le traitement médical de la FRP
idiopathique évolutive repose sur la corticothérapie, d’autres
immunosuppresseurs ou le tamoxifène pendant six mois à deux
abdominale ou pelvienne ; ischémie des membres inférieurs. ans. Les effets secondaires de ces traitements au long cours ne sont
Parmi les signes exceptionnels, on peut citer le livedo, le phéno- pas négligeables. Le taux de rechute avec le traitement médical
mène de Raynaud, une hématurie, une thrombose iliocave, une varie de 16 à 50 % [7] .
ischémie testiculaire [5] . La durée des symptômes avant le diag- La cystoscopie avec urétéropyélographie rétrograde et le chan-
nostic atteint volontiers 4 à 6 mois. Environ la moitié des patients gement de l’endoprothèse sont effectués tous les trois mois pour
présente des symptômes en rapport avec l’urémie de l’insuffisance réévaluer la gravité de l’obstruction. Après une période variable de
rénale chronique obstructive [4] . six mois à deux ans, si l’obstruction se détériore ou ne s’améliore
pas, une prise en charge chirurgicale s’impose.
 Évaluation
L’évaluation radiologique de la FRP passe par la tomo-  Prise en charge chirurgicale
densitométrie (TDM) avec injection de produit de contraste,
qui met en évidence la triade habituelle : déviation médiane Le traitement curatif est chirurgical même si les taux de rechute
des uretères, rétrécissement de leur calibre et urétérohydroné- varient de 12 à 50 %, quelle que soit l’approche chirurgicale.
phrose d’amont (Fig. 1). L’obstruction peut être bilatérale. En cas L’évaluation préopératoire par scintigraphie de la fonction du
d’insuffisance rénale, le recours à une urétéropyélographie rétro- ou des rein(s) atteint(s) est fondamentale, permettant de décider si
grade permet de mettre en évidence tous les éléments de cette la prise en charge chirurgicale mérite d’être conservatrice ou non.
triade sémiologique. Dans les cas les plus graves et si l’urétérolyse est impossible en
Quel que soit l’examen d’imagerie diagnostique, aucune lacune raison d’une fibrose périurétérale extensive, une autotransplanta-
d’opacification ne doit être observée et le moindre doute sur la tion rénale ne peut être envisagée que si le rein concerné a une
présence d’un obstacle endoluminal doit faire réaliser une urété- fonction satisfaisante [10] . Dans les atteintes unilatérales, si aucune
roscopie. amélioration fonctionnelle significative du rein obstrué ne peut
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) peut également être être obtenue après une période suffisante de drainage et que la
utile, à la recherche d’un hyposignal diffus en T1, et un signal T2 fonction rénale controlatérale est satisfaisante, une néphrectomie
qui peut varier selon l’état de la maladie, un hypersignal étant en simple peut être considérée.
faveur d’une forme active. Avec le traitement, la prise de contraste L’urétérolyse reste l’intervention la plus efficace pour lever
iodé en TDM ou le signal T2 en IRM diminue et fournit une mesure l’obstruction urétérale due à l’engainement par la FRP bénigne.
de l’efficacité thérapeutique [6] . Le but de l’opération est symptomatique (résoudre l’obstruction
Une scintigraphie rénale (MAG 3, DMSA ou EDTA), idéalement de l’uretère) et diagnostique (exclure une étiologie maligne), mais
après drainage rénal, permet d’évaluer la fonction séparée des n’est pas étiologique sur la FRP. Elle consiste en la libération sur
reins et d’apprécier le degré de retentissement en cas d’obstruction toute sa longueur de l’uretère du tissu fibreux adhérent, et la mobi-
chronique. Bien qu’arbitraire et discutable au cas par cas (fonction lisation de l’uretère en tissu sain par l’interposition de tissu entre
rénale globale, risques anesthésique et opératoire, comorbidités, la plaque et les voies urinaires. Une urétérolyse non accompagnée
facteurs de risque cardiovasculaire), un seuil de fonction rénale d’un isolement urétéral ne peut pas être considérée comme suf-
isolée de 15 % peut être proposé comme limite de bénéfice–risque fisante, car dans ce cas le taux de récidive compressive serait de
de décompression urétérale chirurgicale. 68 % à neuf ans [11] .
La biopsie percutanée de la masse rétropéritonéale n’est pas de Selon les séries, les taux de complications varient entre 8 et
pratique courante. Elle est en effet rarement indispensable avant 16 %. Celles-ci comprennent la dévascularisation urétérale, la sté-
introduction d’un traitement médical, sa rentabilité est incertaine nose de l’uretère, la fistule urinaire. La prise en charge de la plupart
et plusieurs de ses critères de réalisation restent à uniformiser : de ces complications se prête à une approche conservatrice [12–15] .

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Urétérolyse : technique, indications  41-132

 Technique chirurgicale
En mobilisant l’uretère dans sa totalité, celui-ci n’est plus vascu-
larisé que par ses portions proximale et distale. La prévention de la
dévascularisation de l’uretère nécessite de connaître son anatomie
vasculaire et de préserver l’adventice, notamment dans sa portion
lombaire, car il s’agit de la zone la moins vascularisée. L’ischémie
est source de nécrose ou de fistule urétérale. Il convient donc de
manipuler l’uretère délicatement afin d’éviter de le léser.
Bien que l’hydronéphrose puisse être unilatérale sur
l’évaluation préopératoire, le processus est généralement
bilatéral. L’urétérolyse bilatérale doit être discutée au cas par
cas [16] .
Les principes qui doivent guider la libération urétérale sont :
• préserver une vascularisation suffisante ;
• isoler complètement l’uretère de la fibrose ;
• assurer un drainage efficace ;
Chacun de ces trois principes doit être respecté quelle que soit
la voie d’abord chirurgicale.
En outre, chaque patient doit être informé de toutes les éventua-
lités qui peuvent survenir au cours de cette chirurgie, que ce soit
l’urétéroplastie iléale, la réimplantation urétérale, l’urétérostomie
transiléale, la néphrectomie et même l’autotransplantation
rénale. Le patient doit également être conscient du risque vascu-
laire et de la conversion en chirurgie laparotomique, la possibilité
de récidive de la maladie nécessitant des traitements ultérieurs et
la nécessité d’un suivi à long terme.
Depuis la description de l’urétérolyse laparoscopique avec
Figure 2. Installation en décubitus latéral droit modifié « à
lambeau omental en 1992 [17] , les techniques chirurgicales mini-
l’Égyptienne ».
invasives ont largement été développées en alternative à la
chirurgie ouverte [12, 18] . L’urétérolyse par laparoscopie ou par
laparoscopie robot-assistée offre les avantages de la chirurgie
Urétéropyélographie rétrograde
mini-invasive, que ce soit la diminution des pertes sanguines,
la consommation de morphine en postopératoire ou la durée Si elle n’a pas été réalisée dans la prise en charge initiale,
de séjour [19] . Les voies laparoscopiques ne sont propices qu’aux l’intervention commence par une cystoscopie et une urétéropyé-
traitements unilatéraux, tandis que la laparotomie permet un trai- lographie rétrograde bilatérale afin d’identifier le niveau exact de
tement bilatéral sans changement d’installation. l’obstruction, et de mettre en place/changer une endoprothèse
urétérale dans l’uretère(s) obstrué(s).
Urétérolyse laparoscopique transpéritonéale Placement des trocarts
Installation Un trocart de 10 mm est placé en position pararectale (bord du
Si une endoprothèse urétérale est déjà en place, le patient muscle rectus abdominis), à hauteur de l’ombilic (Fig. 3). Deux
est placé en décubitus latéral. Si un temps endoscopique est trocarts opérateurs (5 ou 8 mm si robotique) sont placés en posi-
nécessaire, il est possible d’installer en décubitus semi-latéral tion subcostale et sus-inguinale, sur la ligne axillaire antérieure,
modifié (position dire « de l’Égyptienne »). Cette position per- afin d’obtenir une triangulation avec le trocart optique. Un tro-
met de faire l’économie d’un changement d’installation en cours cart d’aide est placé plus latéralement, dans le flanc de l’abdomen.
d’intervention, à la condition d’être parfaitement réalisée (Fig. 2). L’aide se tient à droite de l’opérateur.
Pour une urétérolyse du côté gauche par exemple, le patient est
allongé le long du bord droit de la table opératoire et au bord Exploration
inférieur de la partie non escamotable de la table. Des billots sont Le premier temps est celui de l’exposition rétropéritonéale. Il
placés, dans le sens de leur longueur, sous la scapula, le flanc et nécessite un décollement colique, puis mésocolique, à partir du
la fesse gauches. Les deux jambes sont semi-fléchies, pieds dans fond de la gouttière pariétocolique. Le péritoine pariétal posté-
les étriers. Les deux bras sont placés vers la droite, chacun sur un rieur est incisé le plus bas possible, jusqu’aux vaisseaux iliaques
appui-bras réglé à hauteur d’épaule du patient. Il faut prêter atten- (Fig. 4, 5). Sur la gauche, le côlon est porté médialement à l’aorte
tion au coude gauche du patient contre lequel la main gauche de de la rate à la vessie, et à droite, de la veine cave du foie à la vessie.
l’opérateur (ou le bras gauche du robot) risque de buter au cours L’espace de dissection est ainsi créé en arrière du mésocôlon et en
de la dissection, surtout lorsqu’elle est pelvienne. Pour éviter cette avant de la loge rénale.
gêne, il convient, sur le rail de la table opératoire, de placer l’appui- Il convient de réaliser une exploration de la plaque de fibrose
bras gauche au-dessus du droit, afin que l’épaule gauche du patient et de ses rapports avec les gros vaisseaux. Macroscopiquement,
soit en légère antépulsion, coude gauche en extension. Le place- l’apparence brute typique de la FRP est celle d’une plaque de
ment des appuis-bras est le temps le plus délicat de l’installation. couleur beige, plus ou moins épaisse (0,5 à 8 cm), relative-
D’une part, ils sont près de la sonde d’intubation à laquelle ment lisse, dense, enveloppant les structures rétropéritonéales
l’anesthésiste doit prêter attention. D’autre part, l’antépulsion environnantes et qui adhère au péritoine pariétal. Toutes les
de l’épaule ne doit pas être exagérée afin d’éviter toute lésion structures anatomiques peuvent être touchées, qu’il s’agisse
plexique. Tous les points d’appui doivent être vérifiés et protégés. d’éléments rétropéritonéaux, abdominopelviens, voire médiasti-
La position du patient est sécurisée par des bandes adhésives (sur nothoraciques.
des protections cutanées) afin de permettre d’imprimer à la table
du roulis vers la droite. Cette installation au coin inférieur droit
de la table opératoire permet de garder un accès à l’urètre pour Biopsie chirurgicale profonde
le temps endoscopique et de ne pas être gêné par le rebord de la Après décollement colique, l’envoi extemporané de multiples
table opératoire pendant le temps laparoscopique, et de dégager biopsies larges et profondes permet d’éliminer les rares affections
les anses intestinales pour exposer le rétropéritoine gauche. Tous malignes rétropéritonéales primitives. Sur le plan histologique,
les côtés décrits sont inversés pour opérer le côté droit. l’aspect de la FRP est celle d’un processus inflammatoire non

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5 mm

5 mm

10 mm

5 mm

± 5 mm

Figure 3. Trocarts de laparoscopie transpéritonéale.

spécifique qui varie en fonction du stade de la maladie. La


FPR secondaire à une tumeur maligne est souvent impossible à
distinguer histologiquement d’une FPR idiopathique. Elle peut
être identifiée sur la base de la démonstration de petits îlots
de cellules tumorales dans la masse fibreuse [20, 21] . Si l’examen
extemporané de la biopsie révèle une pathologie maligne, il
convient d’interrompre l’intervention, puis de compléter le bilan Figure 4. Ouverture du péritoine pariétal postérieur et exposition de la
d’extension et de décider un traitement oncologique approprié, plaque de fibrose rétropéritonéale droite.
prenant en compte la question de l’obstruction urétérale. En
l’absence de malignité, le temps de l’urétérolyse est engagé.
transposant l’uretère (intrapéritonisation ou transposition latéro-
colique), soit en interposant du tissu sain (lambeau péritonéal,
Urétérolyse omental, graisse ou matériel synthétique).
La partie proximale de l’uretère dilaté est repérée sur le psoas, Le bord médian du grand omentum, qui est également en
en arrière du pédicule gonadique qui est vu en premier. Il n’y a pas dedans de l’uretère, est enveloppé en avant de l’uretère et fixé
d’hésitation à le sacrifier, car il est souvent envahi par le processus à la paroi latérale.
fibreux. Non seulement cette manœuvre enveloppe l’uretère, mais elle
Il convient d’aborder l’uretère en zone libre et saine au-dessus le latéralise également.
ou en dessous de la zone pathologique, préférentiellement dans
Intrapéritonisation
une zone où l’uretère n’est pas dilaté.
Un dissecteur peut être passé entre l’adventice de l’uretère L’uretère est refoulé latéralement et le côlon remis en place. Le
et la masse rétropéritonéale qui est incisée sous l’instrument. péritoine est suturé en arrière de l’uretère qui est alors dans la
L’adventice doit être conservée sur l’uretère, ce plan seul cavité péritonéale. La fermeture du péritoine ne doit bien sûr pas
garantissant une libération efficace et une préservation de comprimer l’uretère et sa vascularisation, des nécroses partielles
la vascularisation diminuant la récidive. L’uretère est mis en de la paroi urétérale ayant été décrites (Fig. 7).
tension par un lacs, puis libéré progressivement en évitant Transposition rétropéritonéale
l’électrocoagulation. Les ciseaux fins sont utilisés pour libérer Le côlon est interposé entre l’uretère et la plaque (Fig. 8). La
l’uretère de tous les tissus adhérents de la réaction fibrotique. Ce fixation du mésocôlon au plan musculaire postérieur ou du péri-
geste est répété sur toute la longueur de l’uretère piégé (Fig. 6) [22] . toine au psoas médialement assure la séparation de la plaque.
En fin de dissection, il convient de consacrer un temps de véri- La transposition rétropéritonéale a un intérêt pour une plaque
fication de l’uretère pour repérer d’éventuelles zones lésées et lombo-iliaque peu étendue.
réparer toute urétérotomie involontaire. L’uretère doit être libéré
sur toute sa longueur et être parfaitement souple en fin de dissec- Lambeau péritonéal
tion. Un lambeau de péritoine pariétal postérieur est prélevé lors de
l’ouverture de la gouttière pariétocolique avec conservation du
Isolement de l’uretère en tissu sain pédicule inférieur. Il est basculé latéralement pour séparer l’uretère
Après urétérolyse, l’uretère est repositionné et protégé de la de la plaque et fixé par quelques points (Fig. 9). L’interposition a
récidive. Plusieurs options chirurgicales sont possibles, soit en l’avantage de laisser l’uretère en position anatomique et de l’isoler

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Figure 5. Ouverture du péritoine pariétal postérieur et exposition de la


plaque de fibrose rétropéritonéale gauche. Figure 7. Intrapéritonisation cœlioscopique de l’uretère gauche.

sur toute sa longueur. Cette technique est particulièrement inté-


ressante en cas de vascularisation précaire de l’uretère [23] .
La technique la plus utilisée avec les meilleurs résultats en
termes de récidive est celle du lambeau omental (omentoplastie
U U ou lambeau épiploïque) : après décollement du côlon transverse,
U un lambeau omental vascularisé par l’arcade gastro-omentale est
U U libéré et sectionné sur la ligne médiane, afin de ne prélever qu’une
F F F moitié du grand omentum. Le lambeau ainsi créé est passé dans
F F F l’incision du péritoine pariétal postérieur et un manchon est
A B confectionné en le suturant sur lui-même par quelques points
de fil résorbable (Fig. 10, 11) [22, 24–26] . L’urétérolyse avec omen-
toplastie permet de couvrir entièrement l’uretère en préservant
U U son trajet rétropéritonéal. De plus, l’omentum améliore la vascu-
U larisation de l’uretère, potentiellement ischémié. Cette technique
PM
expose au risque d’occlusion sur bride.
F
On peut également isoler l’uretère en l’entourant avec du
U U ®
Seprafilm ou interposer une prothèse vasculaire en polytétrafluo-
F
F roéthylène [27] .
En fin d’intervention, un drainage du site opératoire peut être
C D laissé. L’endoprothèse urétérale est laissée en place. Les trocarts
Figure 6. Urétérolyse laparoscopique (figure reproduite de Simone sont retirés sous contrôle de la vue. L’aponévrose est refermée sur
et al. [22] , avec autorisation). le trajet des trocarts de 10 à 12 mm.
A, B. Vue opératoire du tissu fibreux (F) enchâssant l’uretère (U).
C. Dissection de l’uretère de la masse fibreuse au dissecteur laparosco-
®
pique, puis à la pince LigaSure 10 mm (vu en D). Urétérolyse laparoscopique robot-assistée
D. Uretère complètement libéré à distance du muscle psoas (PM).
La vision tridimensionnelle, les degrés de liberté des instru-
ments, la suppression du tremblement et la précision du geste

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Figure 8. Interposition colique.

qu’offrent l’assistance robotique facilitent d’une manière générale


la dissection en espace confiné et la suture intracorporelle. Ces
deux situations chirurgicales peuvent être rencontrées au cours
d’une urétérolyse lors de la dissection de l’uretère pelvien, ou
lors de la confection de lambeaux et de l’interposition de tissus.
L’assistance robotique est donc de nature à faciliter la voie lapa-
roscopique, bien que, dans certains cas, le repositionnement du
robot voire la réinstallation du patient puissent minorer le gain
de temps opératoire. Des développements technologiques récents
réduisent cependant l’encombrement des bras robotiques et ces
dernières difficultés tendent à s’amenuiser [28] .

Voie d’abord
L’abord est comparable à l’abord laparoscopique convention-
nel. Les trocarts opérateurs sont remplacés par des trocarts-robots
de 8 mm. Un trocart supplémentaire de 8 mm est placé sur la ligne
axillaire antérieure en fosse iliaque afin d’utiliser le quatrième bras
du robot en exposition. Figure 9. Interposition d’un lambeau péritonéal.
Le chariot-patient du robot est installé dans le dos du patient,
perpendiculairement à celui-ci.
Les instruments utilisés sont une pince/dissecteur bipolaire le sac péritonéal en dehors par du fil non résorbable au plan
(Maryland Bipolar Forceps, PreCiseTM Bipolar Forceps ou Curved musculaire postérieur, soit de l’intrapéritoniser en ouvrant le péri-
Bipolar Dissector), et des ciseaux ou une lame (Monopolar Curved toine en avant de la gouttière pariétocolique et en le refermant en
Scissors, Potts Scissors ou Snap-ÿtTM Scalpel Instrument). Le troi- arrière de la voie excrétrice par des points séparés.
sième bras opérateur expose avec une pince fenêtrée (ProGraspTM
Forceps ou Cadiere Forceps) ou une aspiration robotisée. Un Chirurgie laparotomique
trocart d’aide de 5 mm est placé sur la ligne médiane en sus-
pubien [29] . Voie d’abord
L’injection intra-urétérale de vert d’indocyanine peut être une
L’abord initial par incision abdominale médiane xiphopu-
aide pour repérer l’uretère en fluorescence lors de l’urétérolyse [30] .
bienne permettant l’accès aux deux uretères peut être substituée
par une incision déterminée selon l’emplacement de la sténose de
Urétérolyse par voie extrapéritonéale l’uretère qui serait unilatérale : pour les sténoses inférieures, une
Comme les précédentes voies d’abord laparoscopiques transpé- incision abdominale médiane sous-ombilicale, pour les sténoses
ritonéales, la lomboscopie ne permet qu’un traitement unilatéral. de l’uretère lombaire, une incision pararectale et pour les sténoses
Le péritoine est tout d’abord refoulé, l’uretère est repéré et libéré de la jonction pyélo-urétérale, une lombotomie est préférée avec
de la plaque. Il est possible soit de translater latéralement en fixant une approche rétropéritonéale [30] .

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Une surveillance biologique et échographique prolongée est


proposée compte tenu du risque de récidive. Celle-ci peut être
homo- ou controlatérale, et sa fréquence semble sujette à de larges
variations selon les études. Il n’existe pas d’étude comparative
fiable entre les différentes techniques chirurgicales. On peut néan-
moins retenir que le taux de récidive compressive était de 12 % à
deux ans dans une méta-analyse de 219 patients dont 67 interven-
tions bilatérales [13] . À noter que dans cette même méta-analyse, la
durée opératoire moyenne était de quatre heures pour urétérolyse
unilatérale et de six heures et demie pour urétérolyse bilatérale.

 Conclusion
Le caractère extrinsèque de la compression urétérale doit être
formellement retenu avant d’envisager une urétérolyse. Les rares
cas de fibrose secondaire carcinologique doivent être écartés par
des prélèvements peropératoires. La dissection pour urétérolyse
se fait prudemment, au contact de l’adventice urétérale. Après sa
libération, l’uretère doit être isolé du tissu adipeux rétropéritonéal.
Il est possible de le transposer ou d’interposer des tissus sains entre
uretère et plaque de fibrose. L’urétérolyse est une intervention
longue qui expose aux risques de récidive, de plaie urétérale, par-
fois inaperçue, ou à des lésions d’organes contigus. L’abord préféré
est laparoscopique transpéritonéal, avec ou sans assistance robo-
tique. Une attention particulière est consacrée à la surveillance
d’une éventuelle récidive compressive, même tardive.

“ Points essentiels
• Éliminer un obstacle endoluminal ou pariétal par un exa-
men préopératoire d’opacification urétérale.
Figure 10. Interposition d’un lambeau omental.
• Éliminer une fibrose maligne par des prélèvements per-
opératoires extemporanés.
• Préserver la vascularisation urétérale au cours de la dis-
section.
• Isoler l’uretère du tissu adipeux rétropéritonéal (par
transposition ou interposition) pour limiter le risque de
récidive compressive.
• Informer et surveiller le patient du risque de récidive.

A B C Déclaration d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en


relation avec cet article.

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C. Lebacle.
T. Bessede (thomas.bessede@gmail.com).
Service d’urologie, Hôpitaux universitaires Paris Sud, 78, rue du Général-Leclerc, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Lebacle C, Bessede T. Urétérolyse : technique, indications. EMC - Techniques chirurgicales - Urologie
2017;10(1):1-8 [Article 41-132].

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