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Doc 1 Conseil d’ Etat question prioritaire de constitutionnalité soulevée par la

société BNP Paribas


La banque de France par une décision du 10 février 2014 avait désigné l’une des
agences de BNP paribas d’ouvrir un compte de dépôt à la société SCI Lamartine sur
le fondement de l’article L 312-1 du code monétaire et financier à la suite d’un refus
d’ouverture de compte.
Cependant la société BNP Paribas a saisi le conseil d’Etat sur la question prioritaire
de constitutionnalité sur le fondement de certains articles de la Déclaration des
Droits de l’Homme et du Citoyen. En effet, elle soutenait, en premier lieu, que les
dispositions de l’article L. 312-1 du code monétaire et financier méconnaissent la
liberté contractuelle découlant de l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme
et du citoyen, en ce qu’elles prescrivent à l’établissement de crédit désigné par la
Banque de France d’ouvrir un compte et de fournir des services à toute personne
dépourvue d’un compte de dépôt en France s’étant vu opposer un premier refus
d’ouverture, alors qu’aucun motif d’intérêt général ne justifie que ce “droit au compte
“bénéficie aux personnes morales à but lucratif ; la société BNP Paribas a soutenu,
en second lieu, que les dispositions de l’article L. 312-1 du code monétaire et
financier méconnaissent le droit de propriété tel qu’il est protégé par les articles 2 et
17 de la Déclaration des droits de l’homme, en ce qu’elles obligent l’établissement
désigné à fournir gratuitement, sans compensation financière, des services
bancaires de base à des personnes morales à but lucratif, alors que les obligations
de vigilance imparties à l’établissement de crédit au titre des articles L. 561-5 et
suivants du code monétaire et financier sont plus coûteuses lorsque les personnes
morales concernées ont dû demander un droit au compte à la suite d’un refus
d’ouverture de compte tenant à ce qu’elles ne remplissaient pas les obligations de
transparence nécessaires ; que l’extension du droit au compte à des personnes
morales à but lucratif, qui est disproportionnée au regard de l’objectif de lutte contre
l’exclusion, méconnaît l’objectif à valeur constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre
public dès lors que les dispositions de l’article L. 312-1 mettent en échec les
dispositions de lutte contre le blanchiment prévues par les articles L. 561-5 et
suivants du code monétaire et financier.
Dès lors on peut se poser les question de savoir: l’article L 312- 1 du code
monétaire et financier constitue t-il une atteinte disproportionnée à la liberté
contractuelle prévue par l’article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme et
du Citoyen? De même cette disposition porte-t-elle atteinte au droit de
propriété protégé par les articles 2 et 7 de la Déclaration du Droit de l’homme
et du Citoyen?
Le conseil d’Etat en date du 14 septembre 2014 a répondu par le négatif.
En effet, il a soutenu qu’il était possible d’apporter des limites à la liberté
contractuelle découlant de l’article 4 de DHC pour un motif d’intérêt général à
condition que l’atteinte ne soit pas disproportionnée au regard de l’objectif
poursuivi.
De même, il affirme que l’article L 312- 1 ne porte atteinte en aucun cas au
droit de la propriété prévue par les articles 2 et 7 de le DHC car il apporte
certaines limites justifiées par un motif d’intérêt général à savoir la lutte contre
l’exclusion bancaire.
Par conséquent les deux moyens évoqués par BNP sont dépourvus de
caractère sérieux donnant lieu à un renvoi au conseil constitutionnel pour une
question prioritaire de questionnaire.

Doc 2 Fin de l’interdiction de rémunération des comptes de dépôt à vue

Dans un arrêt du 5 octobre 2004, la cour de justice des communautés européennes


a jugé contraire au droit communautaire la législation française qui interdit à un
établissement de crédit, filiale d’une société d’un autre Etat membre, de rémunérer
les comptes de dépôt à vue car cette interdiction porte atteinte à la concurrence.
C’est la fin du “ni-ni” ni facturation, ni rémunération des dépôts à vue, c’est plutôt la
liberté de choix

Doc 3 “ Nickel, le compte sans banque”

Comptes qui pourraient séduire un grand nombre de personnes car peu de


formalismes, couvrent les situations délicates comme l’interdiction bancaire,
l'endettement..
Inconvénient: peu avantageux par rapport aux établissements de crédit car pas de
chèque, pas de découvert.

DOC 10
C’est un arrêt rendu par la première chambre civile de la cour de cassation en date
du 6 janvier 2011 concernant l’application des dispositions du code de la
consommation au compte courant.
En l'espèce, un crédit avait été consenti en compte courant, la banque avait assigné
sa cliente en paiement d’une somme au titre du solde débiteur du compte ouvert à
son nom devant la cour d’Appel. La cliente invoquait l’application de dispositions
relatives au crédit à la consommation.La cour d’appel par une décision en date du
22 janvier 2009 a débouté la cliente sans retenir la responsabilité de la banque , au
motif qu’il ressortirait de la volonté des parties de souscrire une convention de crédit
spécifique non soumise au code de la consommation. Dès lors, la cliente s’était
pourvue en cassation.
Au soutien de son pourvoi, elle soutenait que la destination professionnelle du crédit
excluant l’application des dispositions relatives au crédit à la consommation ne
pouvait être qu’ expresse , la responsabilité de la banque était à engager, donc la
cour d’appel avait violé l’article L 311- 2 du code de la consommation De même elle
soutenait que leur commune intention de s’engager dans une opération aussi
complexe autorisant le compte à découvert ne pouvait résulter que d’une
convention expresse, donc la cour d’appel avait violé les articles L 311- 3 du code de
la consommation.
Dès lors, il revient à la cour de cassation de répondre aux questions de
savoir: si les dispositions régissant le crédit à la consommation sont -elles
applicables à la convention de compte courant ? La responsabilité de la banque
peut -elle être engagée dans une convention de compte courant ?
La cour de cassation a rejeté en premier lieu le premier moyen du pourvoi, elle a
opéré un revirement de sa jurisprudence (Cass. 1re civ., 13 mars 2008 : RTD com.
2008, 608, obs. DL). En effet, elle a affirmé que les dispositions régissant le crédit de
la consommation ne sauraient être appliquées à une convention de compte courant
à destination professionnelle.
Et en second lieu elle a cassé partiellement l’arrêt de la cour d’appel,en ce qu’elle
n’a pas retenue la responsabilité de la banque en ces termes “Qu’en se déterminant
ainsi sans préciser si Mme X… avait la qualité d’emprunteur non averti et, dans
l’affirmative, si conformément au devoir de mise en garde auquel elle était tenue à
son égard, la banque justifiait avoir satisfait à cette obligation au regard de ses
capacités financières et des risques de l’endettement nés du découvert litigieux, la
cour d’appel a privé sa décision de base légale “
DOC 11 unité de compte entre compte courant et un compte -titres
C’est un arrêt rendu par la chambre commerciale de la cour de cassation en date 26
janvier 2010 concernant la rupture d’ une convention de compte courant.
En l'espèce une Caisse d’épargne avait notifié, le 13 décembre 2005 à sa cliente
titulaire de deux comptes courants dans ses livres, la cessation de leurs relations
commerciales sous un délai de préavis de 90 jours. En contestation de cette
décision unilatérale le titulaire de comptes a assigné la caisse en paiement de
dommages-intérêts le 27 juin 2006 devant la cour d’Appel d’Aix- en provence.
La cour d’ Appel par une décision du 23 octobre 2008 a débouté l’appelante de sa
demande en retenant que la caisse n’avait pas une obligation de motiver sa
décision, par conséquent elle n’avait pas commis une faute contractuelle.
S’estimant lésée, l’appelante avait formé un pourvoi devant la cour de cassation. Elle
soutenait que la cour d’Appel avait privé sa décision de base légale au regard des
articles 1134 et 1147 du code civil car la convention d’ouverture de compte ne
pouvait être rompue unilatéralement par la banque qu’à la condition que cette
dernière ait motivé sa décision par des considérations propres à sa structure interne
ou à son fonctionnement ou afférentes au mode de fonctionnement du compte.
Dès lors on peut se poser la question de savoir: un établissement bancaire a-t-il
l’obligation de motiver sa décision de rupture unilatérale d’ une convention à durée
indéterminée à défaut de commettre un abus de nature à engager sa
responsabilité ?
La cour de cassation avait rejeté le pourvoi de la demanderesse en retenant
“qu’en l’absence de disposition légale particulière, toute partie à un contrat à durée
indéterminée peut, sans avoir à motiver sa décision, mettre fin unilatéralement à
celui-ci,sauf à engager sa responsabilité en cas d’abus”.

Doc 12 Unité de comptes entre un compte courant et un compte-titres


C’est un arrêt rendu par la chambre commerciale de la cour de cassation en date 16
décembre 2014.
En l'espèce, une société a été mise en redressement puis en liquidation
judiciaire. Sa banque a déclaré une créance au titre du solde débiteur du compte-
courant détenu par la société et elle a exercé une action en vue d'être autorisée à
compenser ce solde avec la contre-valeur d'un compte- titres ouvert chez elle au
nom de la société débitrice.
Cependant par un arrêt du 5 mars 2013 la cour d’Appel a condamnée la
banque à la restitution de la contre valeur du compte-titres au liquidateur.
C’est ainsi qu’ elle a formé un pourvoi devant la cour de cassation.
Dès lors on peut se poser les questions de savoir : existe t-il une unité de
compte entre un compte courant et un compte- titre? Une compensation est-elle
possible entre ces deux comptes ?
La cour de cassation a confirmé la décision de la cour d’Appel en rejetant les
moyens du pourvoi. En effet , elle a affirmé que l’ absence de fongibilité de leurs
articles exclut l’unité de comptes entre un compte courant et un compte-titres , en
conséquence la clause d’unité de comptes invoquée par la banque n’était pas
applicable au compte-titres dont la débitrice était titulaire.

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