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TAILHARDAT
I LA FACTURE
En espèces : la caisse
Par chèque : la banque et les C.C.P.
Par effet de commerce : la lettre de change-relevé (L.C.R.)
Le contrôle de la trésorerie : l’état de rapprochement
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Cours M712 – GESTION DES OPPERATIONS COURANTES - F. TAILHARDAT
MODELE DE FACTURE
SARL DUPONT
Rue de l'Entreprise
75009 PARIS
Tel : 01 01 01 01 01
Fax : 01 01 01 01 02
Paris, le 21 février 2014
FACTURE n°2014-39
SARL DURAND
rue de la fortune
75110 PARIS
Vente tringles et 1 70 70
rideaux (TVA 20 %)
Réduction de 10 % 28
Total HT 252
TVA 20 % 50,40
TVA 10 % 0
Total TVA due 50,40
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Cours M1203 – GESTION DES OPERATIONS COURANTES - F. TAILHARDAT
I LA FACTURE
L’ordonnance du 1er décembre 1986, art.31, stipule qu’il est obligatoire :
- d’établir une facture constatant une transaction commerciale entre deux professionnels, et
ceci en deux exemplaires, l’un pour le vendeur, l’autre pour l’acheteur.
- D’indiquer l’en-tête de l’entreprise qui facture,
- De délivrer une facture dès la livraison du bien ou l’exécution de la prestation de service, et
d’indiquer la date
- De désigner le nom et l’adresse du client
- de mentionner la quantité et la dénomination précise des marchandises ou des services,
ainsi que le prix unitaire hors TVA et . Les factures émises en France sont en principe libellées
en euros, toutefois, s’il s’agit d’une transaction relevant du commerce international, une clause de
paiement en monnaie étrangère est licite.
- de préciser les réductions commerciales dont le principe est acquis et le montant
chiffrable lors de la vente. La facturation à prix nets est illicite.
- de mentionner la date du règlement , ainsi que les conditions d’escompte applicables
en cas de paiement anticipé par rapport aux conditions générales de vente.
Le Code Général des Impôts impose d’indiquer le taux de TVA applicable par produit
ou service, ainsi que de façon distincte, le total hors taxe et la taxe correspondante, par taux
d’imposition.
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Salaire du
Au prix de 10 € à ses Elle achète des produits à ses pâtissier :
CLIENTS FOURNISSEURS 1,55
Impôts :
Farine : 0,96
10 € Hors taxe : 9,48 0,82
Œufs : 0,38
TTC TVA : 0,52
Pommes : 0,77 Bénéfice :
Electricité : 1,20 3,80
CONSOMMATIONS VALEUR
CHIFFRE D’AFFAIRES H.T. - =
INTERMEDIAIRES AJOUTEE
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La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt sur la consommation perçu à des
taux variables selon la nature des produits ou services facturés.
La TVA est une taxe unique à paiement fractionné : elle est collectée par les
entreprises qui font office de collecteur d’impôts pour le compte de l’Etat. La taxe est
supportée en définitive, par le consommateur final.
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Cours M1203 – GESTION DES OPPERATIONS COURANTES - F. TAILHARDAT
LE PAIEMENT DE LA TVA
La TVA COLLECTEE par l’entreprise sur ses clients est une DETTE envers l’Etat.
La TVA PAYEE par l’entreprise à ses fournisseurs est une CREANCE sur l’Etat.
Elle est DEDUCTIBLE de la TVA collectée.
REGLE DE FORME
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Cours M1203 – GESTION DES OPPERATIONS COURANTES - F. TAILHARDAT
La TVA constitue soit une créance de l’entreprise sur l’Etat (TVA déductible ou
crédit de TVA), soit une dette de l’entreprise envers l’Etat (TVA collectée ou TVA
à payer).
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Cours M1203 – GESTION DES OPERATIONS COURANTES - F. TAILHARDAT
LA DECLARATION CA3
Dans le cas le plus courant (« Régime du réel normal »), l’entreprise doit établir chaque mois
une déclaration récapitulative des opérations de TVA sur un imprimé fiscal, dit CA3.
En effet, la TVA collectée par les entreprises doit être reversée à l’Etat selon certaines
modalités pour lesquelles il est nécessaire de définir deux notions fondamentales :
- Le fait générateur : « fait par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires pour
l’exigibilité de la taxe ».
- L’exigibilité : « droit que le Trésor Public peut faire valoir, à partir d’un moment donné, auprès du
redevable pour obtenir le paiement de la taxe ».
Pour l’assujetti, l’exigibilité est la notion la plus importante, car elle permet de déterminer à
quelle période il convient de rattacher les opérations réalisées. Pour le client, elle détermine la date à
laquelle il peut récupérer la taxe qui lui est facturée.
En pratique, pour les livraisons de biens, la date d’exigibilité se confond le plus souvent avec la date de
facturation.
Condition de forme : Seule la taxe mentionnée sur les factures d’achat peut être récupérée
(déductible de la TVA collectée).
REMARQUE : il peut arriver que pour un mois donné, le total de la TVA déductible soit supérieur à la
TVA collectée ; l’entreprise bénéficie alors d’un crédit de taxe qu’elle pourra reporter sur le mois
suivant. La TVA due au titre d’un mois M est payée à l’administration fiscale entre le 15 et le 24 du
mois M+1.
On utilise le virement comptable pour transférer chaque mois la différence entre la TVA
déductible et la TVA collectée :
Nota bene : la TVA collectée est arrondie au centime inférieur, la TVA déductible au centime
supérieur. La différence résultant des arrondis de centimes constitue un produit de gestion courante
(compte 758).
LA TVA N’EST PAS UNE CHARGE POUR L’ENTREPRISE (sauf cas de TVA non déductible), il
n’y a donc PAS DE FLUX DE RESULTAT ASSOCIE A LA TVA.
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Cours M1203 – GESTION DES OPPERATIONS COURANTES - F. TAILHARDAT
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Cours M1203 – GESTION DES OPPERATIONS COURANTES - F. TAILHARDAT
- LES ACHATS
Les achats sont des biens achetés pour être utilisés au cours d’un processus de production, ou
consommés au premier usage ou être revendus en l’état.
ACHATS (60)
- LES VENTES
Les ventes représentent les ressources acquises pour le prix des marchandises cédées, des travaux
effectués ou des services rendus. Elles sont enregistrées au prix facturé, net de taxes collectées,
déduction faites des réductions commerciales éventuelles.
VENTES (70)
- REDUCTIONS COMMERCIALES
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- RISTOURNE : réduction accordée à la fin d’une année ou d’une saison sur l’ensemble des
opérations (le chiffre d’affaires) faites avec le même tiers pour la période.
NOTA BENE : les réductions commerciales ne s’enregistrent JAMAIS lorsqu’elles figurent sur
une facture d’achat ou de vente et qu’elles concernent les biens facturés sur le document.
- REDUCTION FINANCIERE
L’ESCOMPTE est une réduction de nature financière accordée au client qui règle la facture par
anticipation.
Pour le fournisseur, c’est une charge financière portée au débit du compte 665 - escomptes
accordés.
Pour le client, c’est un produit financier porté au crédit du compte 765 - escomptes obtenus.
Les avoirs
Une facture d’avoir est établie par un fournisseur pour constater :
- soit un retour de marchandises
- soit une réduction commerciale ou une réduction financière obtenue postérieurement à une
facture « DOIT ».
Une facture d’avoir mentionnant un retour de marchandises s’enregistre comme une facture normale
(DOIT) mais à l’inverse dans les comptes.
Les réductions commerciales sont portées dans des comptes d’achats ou de ventes soustractifs
ayant la particularité d’avoir un 9 en troisième position du compte, signe d’un fonctionnement inversé.
- 609 - RRR obtenus sur achats, sur les avoirs reçus des fournisseurs,
- 709 - RRR accordés sur ventes, sur les avoirs envoyés aux clients.
Les réductions financières sont elles, toujours inscrites dans les comptes vus précédemment quel que
soit le document qui les constate.
On classe dans la catégorie des immobilisations, les biens destinés à rester durablement dans le
patrimoine de l’entreprise (durée supérieure à l’exercice comptable), mais aussi les dépenses
engagées sur des éléments existants et qui ont pour effet d’augmenter leur valeur ou d’en prolonger la
durée d’utilisation. Ainsi, par exemple, l’échange standard d’un moteur sur un véhicule sera inscrit au
débit du compte 2182-Matériel de transport et non au compte 615-Entretien et réparation.
D’autre part, il convient également de considérer l’activité de l’entreprise : la facture d’achat d’un
micro-ordinateur sera un achat de marchandises (607) dans une entreprise de négoce de matériel de
bureau, mais une immobilisation dans une autre entreprise.
IMPORTANT : L’administration fiscale tolère que soient inscrits directement dans les comptes de
charges appropriés, les biens durables dont le prix unitaire hors taxe n’excède pas 500 €.
Exemple : Les petits outillages, les meubles de bureau, les petits matériels de bureau etc....
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En espèces : la caisse
Le compte 530-CAISSE enregistre tous les mouvements d’espèces reçues (au débit) ou versées au
(crédit). Ce compte ne peut JAMAIS ETRE CREDITEUR. Toute opération doit être justifiée par une
pièce justificative. Il convient de contrôler tous les jours l’existant en caisse avec le solde théorique du
compte 530. Toute différence de caisse est imputée au compte :
- 658 charges diverses de gestion courante
OU - 758 produits divers de gestion courante
Les comptes 512-BANQUE ou 514-CCP enregistrent les opérations réalisées par chèque, virements
ou effets de commerce. L’établissement financier enregistre les mêmes opérations mais en sens
inverse : on parle de comptes réciproques.
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Dans la catégorie des effets de commerce, il existe également le billet à ordre, qui est un
écrit par lequel une personne (le souscripteur) s’engage à payer une somme déterminée à une date
précise (l’échéance) à l’ordre d’une personne appelée : bénéficiaire. On parle de B.O.R lorsque le
traitement est informatisé. Son usage est moins répandu que celui de la L.C.R.
Exemple d’application
Remarque : Lors de la création de l’effet, il faut apposer un timbre fiscal (4 F pour les effets domiciliés).
Lors de l’achat des timbres fiscaux, l’entreprise comptabilise cette charge au compte :
6354 - Droits d’enregistrement et de timbres
- A l’échéance : l’encaissement
Quelques jours avant l’échéance, les effets sont remis par le bénéficiaire à la banque qui se
chargera de les encaisser auprès des banques des clients (les tirés). En rémunération du service
rendu, la banque retient une commission d’encaissement soumise à TVA portée au compte 6275 -
Services bancaires, frais sur effets. Le P.C.G. prévoit l’utilisation du compte 5113-Effets à
l’encaissement pour la période comprise entre la date de remise de l’effet et son apparition effective
sur le compte bancaire.
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A ne pas confondre avec la réduction financière du même nom.
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Exemple d’application
Lors de la remise à l’escompte, dans l’attente de recevoir le détail de l’agio et le montant net porté au
compte, le P.C.G. recommande l’utilisation du compte 5114-Effets à l’escompte.
Exemple d’application
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Le Crédit de Mobilisation des créances commerciales (C.M.C.C.) : c’est une technique bancaire qui se
substitue à l’escompte d’effets de commerce. Une entreprise, possédant plusieurs créances sur ses
clients constatées par des factures ou des effets non négociables (échéance > 90 jours), souscrit un
billet à l’ordre de sa banque qui est escompté par elle : ainsi, l’escompte d’effets multiples est
remplacé par celui d’un seul billet à ordre souscrit au bénéfice de la banque. Cette opération donne
lieu à perception d’agios par la banque. La valeur nominale du billet ainsi créé est portée au crédit du
compte 5191-C.M.C.C. jusqu’à son échéance, le compte 512-banque étant lui débité du montant net.
Les comptes 512-Banque et 514-CCP tenus par une entreprise enregistrent les mêmes opérations
que le compte de l’entreprise tenu par ces établissement financiers, mais en sens inverse : ce sont
des comptes réciproques comme nous l’avons souligné précédemment.
Cependant, les opérations ne peuvent être enregistrées simultanément dans chaque comptabilité :
- les chèques émis par l’entreprise ne sont comptabilisés par la banque ou les CCP qu’après
encaissement par le bénéficiaire,
- la banque ou les CCP enregistrent des opérations (virements, prélèvements...) dont
l’entreprise ne sera informée qu’ultérieurement.
C’est pourquoi en raison du décalage de l’enregistrement des opérations dans le temps dans l’un et
l’autre compte, les soldes des comptes sont rarement identiques à ceux des relevés envoyés par la
banque ou les CCP. Il convient donc d’identifier les causes de différence des soldes à une date
donnée (une fois par mois au minimum) et de rétablir la concordance des soldes. Cette opération
porte le nom d’ETAT de RAPPROCHEMENT.
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