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Le droit syndical dans la fonction


publique territoriale
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Le droit syndical dans la


fonction publique territoriale

Table des matières

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Le droit syndical dans la


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Famille :

Notions clés
Contrairement au statut de la fonction publique, qui n’a pas de fondement constitutionnel, la liberté syndicale
constitue un principe constitutionnel. En effet, le préambule de la Constitution de 1946 [qui fait partie du bloc de
constitutionnalité de la constitution de la Ve République] dispose que «Tout homme peut défendre ses droits et ses
intérêts par l'action syndicale et adhérer au syndicat de son choix».
Au niveau vue légal, par ailleurs, l’article 8 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983, portant droits et obligations
des fonctionnaires dispose : 

«Le droit syndical est garanti aux fonctionnaires. Les intéressés peuvent librement créer des organisations
syndicales, y adhérer et y exercer des mandats. Ces organisations peuvent ester en justice.

Elles peuvent se pourvoir devant les juridictions compétentes contre les actes réglementaires concernant le
statut du personnel et contre les décisions individuelles portant atteinte aux intérêts collectifs des fonctionnaires.

Les organisations syndicales de fonctionnaires ont qualité pour conduire au niveau national avec le
Gouvernement des négociations préalables à la détermination de l'évolution des rémunérations et pour débattre
avec les autorités chargées de la gestion, aux différents niveaux, des questions relatives aux conditions et à
l'organisation du travail ».

Ces droits sont également reconnus aux agents non titulaires de droit public par les dispositions de l’article 136 de
la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984, portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale et aux
agents non titulaires de droit privé par celles du code du travail.

Le principe de liberté syndicale recouvre principalement :

- la liberté de constituer des organisations syndicales. Leur création s'effectue selon les modalités prévues par
er
les dispositions du code du travail. En application des dispositions de l’article 1 du décret n° 85-397 du 3 avril
1985, relatif à l’exercice du droit syndical dans la fonction publique territoriale, en cas de création d'un syndicat
ou d'une section syndicale, l'autorité territoriale doit être informée des statuts et de la liste des responsables de
l'organisme syndical lorsque cet organisme compte des adhérents parmi les agents ;

- la garantie de non-discrimination à l'égard des syndiqués ou des non syndiqués. Il ne peut être tenu compte
d'une appartenance syndicale en matière de recrutement, d'avancement, d'affectation et plus généralement dans
la situation des fonctionnaires ou des agents non titulaires.

• I. Les prérogatives des organisations syndicales de la fonction publique territoriale


◦ 1.1 Les organisations syndicales disposent du monopole de la représentation des agents de la
fonction publique territoriale
◦ 1.2 Elles peuvent ester en justice si elles ont un intérêt à agir soumis à l’appréciation du juge
◦ 1.3 Elles participent aux négociations et aux concertations
• 2 Les moyens d’exercice du droit syndical
◦ 2.1 Les équipements attribués aux organisations syndicales représentatives
◦ 2.2 Les réunions mensuelles d’information
◦ 2.3 Le crédit de temps syndical
◾ 2.3.1 Le contingent d'autorisations d'absence
◾ 2.3.2 Le contingent de décharges d'activité de service
◦ 2.4 L’avancement des fonctionnaires bénéficiant, pour l'exercice de mandats syndicaux, d'une mise à
disposition ou d'une décharge de service
◦ 2.5 Dispositions diverses

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I. Les prérogatives des organisations syndicales de la


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1.1 Les organisations syndicales disposent du monopole de la
représentation des agents de la fonction publique territoriale
Les personnels sont représentés par des délégués, désignés par les organisations syndicales ou élus sur des
listes syndicales :

- au Conseil commun des fonctions publiques (CCFP) ;

- au Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) ;

- dans les comités techniques (CT) et les comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT),
pour les questions d'ordre collectif ;

- dans les commissions administratives paritaires (CAP) pour les questions d'ordre individuel.

La loi n° 2010-751 du 5 juillet 2010 modifie les conditions dans lesquelles les organisations syndicales peuvent
accéder aux élections professionnelles. En application des dispositions de l’article 9 bis de la loi du 13 juillet 1983,
précitée, peuvent désormais se présenter aux élections professionnelles :
- les organisations syndicales de fonctionnaires qui, dans la fonction publique concernée, sont légalement
constituées depuis au moins deux ans (en partant de la date de dépôt légal de leurs statuts) et qui satisfont aux
critères de respect des valeurs républicaines et d’indépendance ;
- et, les organisations syndicales de fonctionnaires affiliées à une union de syndicats remplissant ces mêmes
conditions

Sont prises en compte en qualité d’unions de syndicats de fonctionnaires celles dont les statuts déterminent le
titre ; prévoient l’existence d’organes dirigeants propres désignés directement ou indirectement par une instance
délibérante ; prévoient l’existence de moyens permanents constitués notamment par le versement de cotisations.

Les organisations affiliées à une même union ne peuvent présenter des listes concurrentes à une même
élection.

Lorsque des organisations syndicales ou unions de syndicats remplissant la condition d’ancienneté de deux
ans font l’objet d’une fusion, les nouvelles organisations ou unions qui en résultent sont présumées remplir elles-
mêmes cette condition.

Sur la base de ces dispositions, les organisations syndicales bénéficient d'un statut privilégié dont ne disposent
pas les associations de fonctionnaires.

1.2 Elles peuvent ester en justice si elles ont un intérêt à agir soumis à
l’appréciation du juge
En application des dispositions de l’article 8 de la loi du 13 juillet 1983, précité, elles peuvent intenter des recours
devant les juridictions compétentes (Conseil d'Etat ou tribunal administratif) contre les actes réglementaires
concernant le statut du personnel et contre les décisions individuelles portant atteinte aux intérêts collectifs des
fonctionnaires.

Cependant les syndicats ne doivent pas se substituer aux intéressés pour la défense de leurs droits individuels
(CE, 9 novembre 1983, requête n° 15116). Pour autant, ils peuvent être mandatés par des agents pour agir

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contre les décisions individuelles les concernant. En outre, les syndicats ne peuvent attaquer que les décisions
individuelles susceptibles de porter atteinte aux intérêts collectifs de leurs membres.
 

1.3 Elles participent aux négociations et aux concertations


En applications des dispositions de l’article 8 bis de la loi du 13 juillet 1983, précitée, les organisations syndicales
ont qualité pour participer, avec les représentants du gouvernement et des employeurs publics, à des négociations
nationales sur l’évolution des rémunérations et du pouvoir d’achat. Au titre des mêmes dispositions, elles ont
également qualité pour participer à tout niveau, avec les autorités compétentes, à des négociations portant sur :
- les conditions et l'organisation du travail, et le télétravail ;
- le déroulement des carrières et la promotion professionnelle ;
- la formation professionnelle et continue ;
- l'action sociale et la protection sociale complémentaire ;
- l'hygiène, la sécurité et la santé au travail ;
- l'insertion professionnelle des personnes handicapées ;
- l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

Sont seules appelées à participer aux négociations mentionnées aux ci-dessus, les organisations syndicales
disposant d’au moins un siège dans les organismes consultatifs au sein desquels s’exerce la participation des
fonctionnaires et qui sont déterminées en fonction de l’objet et du niveau de la négociation. Une négociation
dont l’objet est de mettre en œuvre à un niveau inférieur un accord conclu au niveau supérieur ne peut que
préciser ce dernier ou en améliorer l’économie générale dans le respect de ses stipulations essentielles. En outre,
précise l’article 8 bis de la loi du 13 juillet 1983, précitée, un accord est valide s’il est signé par une ou plusieurs
organisations syndicales de fonctionnaires ayant recueilli au moins 50 % du nombre des voix lors des dernières
élections professionnelles organisées au niveau auquel l’accord est négocié.

2 Les moyens d’exercice du droit syndical


Les moyens d'exercice du droit syndical sont fixés par les dispositions des articles 59, 100 et 100-1 de la loi du
26 janvier 1984, précitée et établis de façon précise par celles du décret du 3 avril 1985 précité. Cependant,
en application des dispositions de l’article 2 de ce même décret, ce texte ne fait pas obstacle, à la conclusion
de conditions plus avantageuses entre l’autorité territoriale et les organisations syndicales. Le juge a, en outre,
admis que l'attribution de facilités d'exercice des droits syndicaux supplémentaires aux organisations syndicales
représentées au Conseil supérieur de la fonction publique ou au comité technique ne porte atteinte ni au principe
de liberté syndicale ni au principe de non-discrimination entre organisations syndicales (CE, 23 juillet 2014,
requête n° 358349).

Le décret n° 2014-1624 du 24 décembre 2014 relatif à l'exercice du droit syndical dans la fonction publique
territoriale (publié au Journal officiel du 27 décembre 2014) est venu apporter de nouvelles et substantielles
dispositions au décret n° 85-397 du 3 avril 1985, précité. Il instaure, notamment, un crédit de temps syndical, qui
comprend deux contingents : l'un est accordé sous forme d'autorisations d'absence destinées à la participation au
niveau local à des congrès ou à des réunions statutaires d'organismes directeurs des organisations syndicales ;
l'autre consiste en un crédit mensuel d'heures de décharges d'activité de service. Ce texte complète également
les règles relatives aux locaux syndicaux et aux réunions syndicales. Par ailleurs, le décret du 24 décembre 2014,
précité, redéfinit les critères d'appréciation de la représentativité des organisations syndicales, qui sont désormais
fondés sur les résultats des élections aux comités techniques. Ces dispositions sont entrées en vigueur le 28
décembre 2014.

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2.1 Les équipements attribués aux organisations syndicales


représentatives
En premier lieu, les dispositions de l’article 2 du décret du 24 décembre 2014, précité, (incorporées dans
les articles 3 à 4-1 du décret du 3 avril 1985, précité) complètent et précisent les moyens dévolus aux
organisations syndicales, notamment en ce qui concerne les équipements. Ainsi, les conditions d'utilisation par
les organisations syndicales, au sein d'une collectivité ou d'un établissement, des technologies de l'information
et de la communication ainsi que de certaines données à caractère personnel contenues dans les traitements
automatisés relatifs à la gestion des ressources humaines, doivent être fixées par décision de l'autorité territoriale,
après avis du comité technique, dans le respect des garanties de confidentialité, de libre choix et de non-
discrimination auxquelles cette utilisation est subordonnée. Le cas échéant, cette décision précise les conditions
dans lesquelles cette utilisation peut être réservée aux organisations syndicales représentatives (représentées
au comité technique ou au Conseil supérieur de la fonction publique territoriale), compte tenu des nécessités du
service ou de contraintes particulières liées à l'objet des facilités ainsi accordées.

2.2 Les réunions mensuelles d’information


Les organisations syndicales représentatives sont en outre autorisées à tenir des réunions mensuelles
d'information d'une heure syndicale peut regrouper plusieurs de ses heures mensuelles d'information par
trimestre. Leur tenue ne peut conduire à ce que les autorisations spéciales d'absence accordées aux agents
désirant y assister excèdent douze heures par année civile, délais de route non compris. Chacun des membres du
personnel a le droit de participer à l'une de ces réunions dans les conditions prévues ci-dessus.
Chaque organisation syndicale organise ses réunions à l'intention des agents de l'ensemble des services de
la collectivité ou de l'établissement public. Toutefois, dans les grandes collectivités ou en cas de dispersion
importante des services, l'organisation syndicale peut, après information de l'autorité territoriale, organiser des
réunions par direction ou par secteur géographique d'implantation des services. Les autorisations d'absence pour
participer aux réunions d'information syndicale doivent faire l'objet d'une demande adressée à l'autorité territoriale
au moins trois jours avant. Elles sont accordées sous réserve des nécessités du service (article 3 du décret du 24
décembre 2014, modifiant l’article 6 du décret du 3 avril 1985, précités).

2.3 Le crédit de temps syndical


Les dispositions de l’article 4 du décret du 24 décembre 2014 (incorporées dans les nouveaux articles 12 et 13 du
décret du 3 avril 1985, précité) précisent, qu’à la suite de chaque renouvellement général des comités techniques,
la collectivité territoriale, l'établissement public ou le centre de gestion attribuent un crédit de temps syndical aux
organisations syndicales, compte tenu de leur représentativité. Le montant de ce crédit de temps est reconduit
chaque année jusqu'aux élections suivantes, sauf modification du périmètre du comité technique entraînant la
mise en place d'un nouveau comité technique, ou une variation de plus de 20 % des effectifs. Ce crédit comprend
deux contingents :
- un contingent d'autorisations d'absence ;
- un contingent de décharges d'activité de service.

Chacun des contingents est réparti entre les organisations syndicales, compte tenu de leur représentativité
appréciée de la manière suivante :
1° la moitié entre les organisations syndicales représentées au comité technique ou aux comités techniques du
périmètre retenu pour le calcul du contingent, en fonction du nombre de sièges qu'elles détiennent ;
2° l'autre moitié entre toutes les organisations syndicales ayant présenté leur candidature à l'élection du comité
technique ou des comités techniques du périmètre retenu pour le calcul du contingent, proportionnellement au
nombre de voix qu'elles ont obtenues.

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2.3.1 Le contingent d'autorisations d'absence


(nouveaux articles 14 à 18 du décret du 3 avril 1985, précité)
Il est calculé au niveau de chaque comité technique, à l'exclusion des comités techniques facultatifs,
proportionnellement au nombre d'électeurs inscrits sur la liste électorale du comité technique, à raison d'une heure
d'autorisation d'absence pour 1 000 heures de travail accomplies par ceux-ci.
 

Les autorisations d'absence sont accordées, sous réserve des nécessités du service, aux représentants
des organisations syndicales mandatés pour assister aux congrès syndicaux ainsi qu'aux réunions de leurs
organismes directeurs, dont ils sont membres élus ou pour lesquels ils sont nommément désignés conformément
aux dispositions des statuts de leur organisation. Les demandes d'autorisation doivent être formulées trois
jours au moins avant la date de la réunion. Les refus d'autorisation d'absence font l'objet d'une motivation de
l'autorité territoriale. Dans le cas de participations aux congrès ou aux réunions des organismes directeurs des
unions, fédérations ou confédérations de syndicats non représentées au Conseil commun de la fonction publique,
la durée des autorisations spéciales d'absence accordées à un même agent, au cours d'une année, ne peut
excéder dix jours. Les syndicats nationaux et locaux ainsi que les unions régionales, interdépartementales
et départementales de syndicats qui leur sont affiliés disposent des mêmes droits. Cette limite est portée à
vingt jours par an dans le cas de participation aux congrès ou aux réunions des organismes directeurs des
organisations syndicales internationales, ou aux congrès et aux réunions des organismes directeurs des unions,
fédérations ou confédérations représentées au Conseil commun de la fonction publique. Les syndicats nationaux
et locaux ainsi que les unions régionales, interdépartementales et départementales de syndicats qui leur sont
affiliés disposent des mêmes droits. Le décret du 24 décembre 2014, précité (article 4) étend le droit aux
autorisations spéciales d'absence en vue de participer aux réunions des groupes de travail convoquées par
l'administration. La durée de l'autorisation d'absence comprend, outre les délais de route et la durée prévisible de
la réunion, un temps égal à cette durée pour permettre aux intéressés d'assurer la préparation et le compte rendu
des travaux.

2.3.2 Le contingent de décharges d'activité de service


Il est calculé par chaque collectivité ou établissement non obligatoirement affilié à un centre de gestion
conformément au barème ci-dessous ; et, pour les collectivités et établissements obligatoirement affiliés à un
centre de gestion, ce contingent est calculé par le centre de gestion conformément au même barème (nouvel
article 19 du décret du 3 avril 1985, précité).
Le contingent à accorder sous forme de décharges d'activité de service est égal au nombre d'heures fixées pour
la strate d'électeurs inscrits sur la liste électorale du comité technique ou des comités techniques du périmètre
retenu pour son calcul. Il est déterminé par application du barème suivant :
Moins de 100 électeurs : nombre d'heures par mois égal au nombre d'électeurs.
100 à 200 électeurs : 100 heures par mois.
201 à 400 électeurs : 130 heures par mois.
401 à 600 électeurs : 170 heures par mois.
601 à 800 électeurs : 210 heures par mois.
801 à 1 000 électeurs : 250 heures par mois.

1 001 à 1 250 électeurs : 300 heures par mois.


1 251 à 1 500 électeurs : 350 heures par mois.
1 501 à 1 750 électeurs : 400 heures par mois.
1 751 à 2 000 électeurs : 450 heures par mois.
2 001 à 3 000 électeurs : 550 heures par mois.
3 001 à 4 000 électeurs : 650 heures par mois.
4 001 à 5 000 électeurs : 1 000 heures par mois.
5 001 à 10 000 électeurs : 1 500 heures par mois.
10 001 à 17 000 électeurs : 1 700 heures par mois.

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17 001 à 25 000 électeurs : 1 800 heures par mois.

25 001 à 50 000 électeurs : 2 000 heures par mois.


Au-delà de 50 000 électeurs : 2 500 heures par mois.

Toutefois, ce contingent à accorder sous forme de décharges d'activité de service est égal au nombre d'heures
fixées pour la strate d'électeurs inscrits sur la liste électorale du comité technique ou des comités techniques du
périmètre retenu pour son calcul.
Lorsque l'application de ce nouveau dispositif de crédit de temps syndical (applicable depuis le 28 décembre
2014), aboutit, à périmètre équivalent, à l'attribution de contingents de crédit de temps syndical utilisables
sous forme d'autorisations d'absence ou de décharges d'activité de service, inférieurs aux facilités en temps
contingentées accordées aux organisations syndicales en application des dispositions en vigueur à la date de
publication du présent décret, un arrêté de l'autorité territoriale peut décider, pour une durée maximale d'un an,
le maintien des droits à un niveau au plus égal à celui de l'année précédente (article 9 du décret du 24 décembre
2014, précité).

2.4 L’avancement des fonctionnaires bénéficiant, pour l'exercice de


mandats syndicaux, d'une mise à disposition ou d'une décharge de
service
L'avancement des fonctionnaires bénéficiant, pour l'exercice de mandats syndicaux, d'une mise à disposition ou
d'une décharge de service accordée pour une quotité minimale de 70 % de temps complet a lieu sur la base
de l'avancement moyen, constaté dans la collectivité ou l'établissement, des fonctionnaires du cadre d'emplois,
emploi ou corps auquel les intéressés appartiennent (article 5 du décret du 24 décembre 2014, incorporé sous
l’article 31 du décret du 3 avril 1985, précités).

2.5 Dispositions diverses


Le bilan social de chaque collectivité ou établissement public doit désormais comporter des informations et des
statistiques sur les moyens de toute nature effectivement accordés aux organisations syndicales au cours de
l'année écoulée. Ce bilan est communiqué au comité technique (nouvel article 32 du décret du 3 avril 1985,
précité)

En outre, les dispositions relatives à la mise à disposition auprès d'une organisation syndicale, prévues par
le décret n° 85-447 du 23 avril 1985, relatif à la mise à disposition auprès d’une organisation syndicale d’un
fonctionnaire territorial, désormais abrogé, sont regroupées au sein du décret du 3 avril 1985, précité.
Enfin, les dispositions de l’article 6 du décret du 24 décembre 2014 simplifient les règles d'attribution du congé
pour formation syndicale au bénéfice des agents de la fonction publique territoriale, à ce titre elles modifient les
dispositions du décret n° 85-552 du 22 mai 1985 relatif à l'attribution aux agents de la fonction publique territoriale
du congé pour formation syndicale. Le fonctionnaire ou l'agent non-titulaire peuvent bénéficier d’un congé de
formation syndicale. Ce congé est accordé pour suivre une formation dispensée par un centre de formation agréé,
par arrêté ministériel. La demande de congé doit être effectuée par écrit au moins un mois avant le début de la
formation et le congé est accordé sous réserve des nécessités de service. A défaut de réponse au plus tard 15
jours avant le début de la formation, le congé est considéré comme accordé. Les décisions de rejet doivent être
communiquées à la CAP compétente lors de sa plus prochaine réunion. Dans les collectivités ou établissements
employant cent agents ou plus, les congés sont accordés dans la limite de 5% de l'effectif réel. Dans tous les
cas, le congé n'est accordé que si les nécessités du service le permettent. Par ailleurs, à la fin de la formation, le
centre de formation doit délivrer à l’agent une attestation d’assiduité à remettre à son administration.

Auteur :

Karim DOUEDAR

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Thématique(s) :

Affaires juridiques > Modes de gestion et commande publique


Gestion des ressources humaines > Statut, rémunération et masse salariale

Groupe :

Notions clés

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