Appliqué 1

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
DOMAINE : SCIENCES DE LA SOCIÉTÉ

MENTION : GESTION
FOAD GESTION
Mention : Gestion
Parcours : Gestion appliquée aux entités
Niveau : L2
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
Semestre : S2
Unité d’Enseignement : UE5
FAC DEGS - FOAD GESTION
Elément Constitutif :
DROIT COMMERCIAL
Elément: n°1
Avertissement :
Ce document est réservé uniquement aux étudiants légalement inscrits au cours de

l’année universitaire 2016 à la Formation Ouverte à Distance (FOAD) en Sciences de Gestion
de l’Université d’Antananarivo. Toute reproduction intégrale ou partielle faite, par quelque
procédé que ce soit, sans l’accord du Département Gestion de l’Université d’Antananarivo est
donc strictement interdite.
Année universitaire : 2016

DROIT COMMERCIAL FOAD GESTION : 2016
INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION

INTRODUCTION GENERALE
Section1 : QU’EST-CE QUE LE DROIT COMMERCIAL ?

C’est le droit des commerçants, et les commerçants sont définis par l’article 1er du
code de commerce comme étant ceux qui accomplissent des actes de commerce ; le droit
commercial serait le droit des actes de commerce.
Crée pour les besoins pratiques par des commerçants, répondant aux impératifs de
crédit et de rapidité, le droit commercial est un droit d’exception au regard du droit privé et en
constitue une branche spécialisée de plus en plus autonome. Ignoré en tant que tel dans
l’antiquité, le droit commercial se développe au moyen âge sous l’impulsion des grandes
compagnies marchandes et par les foires et marchés. A l’époque actuelle il tend à se
diversifier et se trouve de plus en plus codifié pour répondre aux besoins de sécurité et de
dirigisme économique. ;
Le droit commercial est donc orienté essentiellement vers le droit des affaires.
L’étudiant doit avoir une connaissance suffisante sur les différentes règles de droit
commercial qui pourrait influer sur les décisions qui pourrait influer sur les décisions qui
s’imposent pour la gestion de l’Entreprise.
Section2 : QUELS SONT LES DIFFERENTES REGLES DU DROIT COMMERCIAL ?

- Selon la conception objective : le droit commercial c’est l’ensemble des règles qui
s’appliquent aux actes nécessaires à l’activité commerciale.
Par exemple : une société a besoin de rédiger les statuts, les enregistrer, les déposer
auprès du bureau de société, de lier la taxe professionnelle, s’inscrire au registre de
commerce et des sociétés et de demander un numéro d’identification fiscale.
- Selon la conception subjective : le droit commercial ce sont les prérogatives de
certaines personnes les commerçants ; c’est le droit d’une profession, la profession
commerciale et les actes accomplis par un commerçant à titre professionnel relève du droit
commercial.
Par exemple : pour les besoins de son commerce, le commerçant va conclure un bail
commercial et de ce bail naissent des droits et des obligations.
Interdiction : Photocopie et reproduction Réf : foadgestion-degs/tanà/2016/L2/S4/UE5/DROITCOM/1

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Pour bien situer le droit commercial, il nous faut rappeler les différentes branches
de droit : le droit interne et le droit international
a- Le droit interne : ceci régit l’organisation et le fonctionnement d’un pays déterminé,
exemple : le droit interne malgache.
Le droit interne lui-même se subdivise en droit public et en droit privé :
- Le droit public est formé par l’ensemble des règles juridiques qui régissent la vie
de l’Etat dans son organisation et son fonctionnement, ainsi que les attributions
des différents organes qui agissent en son nom et pour son compte, régit
également les rapports de l’Etat entre Etat et les citoyens.
Certaines règles vont fixer la structure de l’Etat, ce sont elles qui composent le
droit constitutionnel, celui-ci traite la forme de l’Etat (République…) et de
l’organisation des pouvoirs publics.

D’autres règles concernent les rapports des Etats entre eux : c’est le droit
international public
D’autres encore définissent et sanctionnent les infractions qui troublent l’ordre
dans la société : elles constituent le droit pénal.
D’autres enfin régissent les rapports de l’Etat avec les particuliers : elles forment
le droit administratif.
Le droit financier a pour objet la réglementation des modes de gestion des
finances publiques droit budgétaire, droit fiscal.
- Le droit privé réunit les règles juridiques qui régissent les rapports privés entre
les hommes. Ces règles déterminent les prérogatives appartenant aux différents
membres du corps social et permettent de trancher les contestations susceptibles
de s’élever entre particuliers.
On appelle droit civil cette branche du droit du fait qu’il s’applique à toutes les
personnes et à tous leurs actes, on dit que le droit civil est le droit commun.
Parmi ces personnes privées, il en est cependant qui en raison de la profession
qu’elles exercent, sont soumises à un statut juridique spécial, ce sont en particulier
les commerçants ; la nature de leurs opérations, la considération du crédit, dont le
rôle est considérable dans la vie économique, ont nécessité un assouplissement des
règles ordinaires et la formation d’un droit d’exception c’est le droit commercial.
Quant à propos d’une règle de droit civil ou de droit commercial, un différend
s’élève entre particuliers, il faut savoir selon quels procédés, dans quelle forme ce
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différend pourra être tranché. Les règles qui interviennent à ce propos constituent
la procédure civile.
Le jugement une fois rendu, il faut l’exécuter : à cette fin il a été prévu des voies
d’exécution.
Le droit de travail : ce sont les règles régissant un particulier être un employé de
ses relations avec son employeur.
b – Le droit international : ceci régit les rapports soit entre Etats, soit le rapport d’un
Etat avec les organisations internationales (exemple : Madagascar et USA)
Section3 : QUELLES SONT LES SOURCES DU DROIT COMMERCIAL ?

La source essentielle du droit commercial est la loi complétée par la coutume et les usages
commerciaux.
Le droit positif malgache est composé essentiellement de l’héritage du droit français antérieur
à 1960. Le texte applicable à Madagascar est le code Français de 1807 dans sa rédaction du
28 Décembre 1895 date à laquelle un décret est intégré à Madagascar.
On a relevé aussi le texte malgache promulgué après l’indépendance modifiant et abrogeant
les textes coloniaux, aussi les conventions internationales auxquelles Madagascar a adhéré.
A côté de ces sources principales, on relève des sources secondaires : les sources et les
coutumes commerciales.
- Les usages : ce sont des pratiques ou des habitudes suivis dans une ou plusieurs
professions. Par exemple : vente avec reprise emballage ou encore vente
emballage perdu. L’usage est un fait social. L’usage est laissé l’appréciation
souveraine du juge du fonds et par conséquent, ne peut constituer un cas
d’ouverture à cassation, l’usage ne peut être contesté s’il est établi à moins que les
parties ne conviennent d’y déroger. Par conséquent l’existence de l’usage doit être
prouvée. L’usage a une valeur de loi supplétive (inférieur à la loi impérative)
- Quant aux coutumes commerciales, ce sont des règles dégagées par la pratique
commerciale et qui par leur constance et leur généralisation s’appliquent aux
relations commerciales avec la même force que la loi et pas seulement avec la
force d’une convention comme le fait l’usage, mais une coutume commerciale
n’a pas à être prouvé par la partie qui l’invoque. Elle a une valeur de loi
impérative, la cour de cassation contrôle l’application de la coutume.
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Section4 : COMMENT L’ORGANISATION JURIDICTIONNELLE DU COMMERCE SE PRESENTE-

T-ELLE?
Elle comprend les tribunaux de commerce et l’arbitrage commercial.
4-1 Les tribunaux de commerce

Ce sont des juridictions étatiques d’exception. Ils sont spécialisés afin de mieux
répondre aux attentes du monde des affaires. Leurs magistrats sont des commerçants et des
chefs d’entreprise élus par leurs pairs, ce qui leur permet de comprendre les nécessités du
commerce et d’adopter leurs réponses aux attentes des commerçants
A Madagascar la formule retenue par le Législateur au niveau des tribunaux de 1ère
instance est le système de l’échevinage c'est-à-dire la juridiction du 1er degré composé d’un
magistrat professionnel et de deux (2) assesseurs commerçants. Au niveau de la cour d’appel

et de la cour suprême, l’unité de juridiction et les chambres commerciales de la cour d’appel

sont composés uniquement de magistrat professionnel.
Pour les compétences des tribunaux de commerce, il faut distinguer : compétence
d’attribution et compétence territoriale.
a- La compétence d’attribution
C’est l’attribution par la loi et elle est absolue en vertu des articles 73&74 du code de
procédure civile Malgache. Les tribunaux et chambres commerciales sont compétents pour
connaître :
- Des litiges ayant pour cause dans un acte de commerce
- Des contestations entre associés d’une société
- De la faillite et du règlement judiciaire
- Des actes mixtes si l’acte est commercial à l’égard du défendeur.
b- La compétence territoriale
Le principe est posé par l’article 80 du code de procédure civil, le tribunal compétent
est celui du domicile du défendeur. L’alinéa 9 de ce même article a prévu la possibilité de
déroger ( ne pas appliquer ) par prévention à cette règle , les parties peuvent convenir de la
compétence du tribunal du lieu ou la promesse où la vente a été faite : du lieu de la livraison,
du lieu de paiement , du domicile de l’une des parties.

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Pour les sociétés commerciales, c’est le lieu du siège qui détermine le tribunal
compétent.
4-2 L’arbitrage commercial

Au lieu de soumettre les litiges qui les opposent aux tribunaux, les parties décident de
les soumettre à un ou plusieurs arbitre(s) choisi généralement en fonction de leur compétence
particulière.
L’importance de l’arbitrage en droit commercial tient à ce que le monde des affaires
en apprécie les avantages : discrétion, rapidité, possibilité de choisir ses arbitres, compétence
technique de ceux-ci, choix de la langue et plus grande liberté de choisir les règles de
procédures.
La sentence arbitrale rendue par les arbitres est susceptible d’Appel et pour acquérir
force exécutoire, elle doit être rendue de l’exéquatur (procédure permettant de donner force
exécutoire à un jugement rendu par une juridiction étrangère) donné par le président du
tribunal commercial par ordonnance sur requête.
En résumé le droit commercial c’est le droit qui s’applique à certain acte, les actes de
commerce ( Titre I ) et ceci indépendamment de leur auteur ( conception objective ) mais
aussi le droit commercial est le droit de certaine personne , les commerçants, le droit d’une
profession , la profession commerciale et les actes accomplis par un commerçant à titre
professionnel relève du droit commercial ( conception subjective )
Le commerçant crée un ensemble de biens et de droit dont l’organisation permet
d’attirer et de conserver une clientèle (un fonds de commerce) (Titre II)
Le commerçant pour accomplir ses activités peut agir individuellement comme il
pourrait s’associer au sein d’une société (société commerciale) (Titre III).

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TITRE I : LES ACTES DE COMMERCE ET LES COMMERCANTS
CHAPITRE I : LES ACTES DE COMMERCE
Section1: LA NOTION D’ACTE DE COMMERCE (ARTICLES 632 ET 633 CC)

Il convient d’abord de voir une définition sommaire des actes juridiques.
Les actes juridiques sont de manifestation de volontés destinées à produire des effets
de droit. Celles-là peuvent avoir un caractère unilatéral exemple : le testament (volonté seule
du testateur). Si elles proviennent de l’accord entre deux ou plusieurs personnes pour le même
objet on parle d’acte juridique bilatéral ou plurilatéral.
Ces actes juridiques doivent remplir certaines conditions de validité :
- Ils doivent émaner d’une volonté saine

- Ils doivent avoir été faits par une personne capable
- Ils ne doivent pas être contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs
Par ailleurs, les actes juridiques produisent des effets à l’égard des parties, aux
héritiers ou ayant causé universel. Ils sont seulement opposables aux tiers et aux créanciers
ainsi qu’aux ayant causes particuliers (exemple : acheteur d’un immeuble déterminé où le
vendeur est l’auteur)
La définition des actes de commerce se trouve à l’article 632 du code de commerce.
L’énumération qu’il en donne comprend essentiellement :
- Tout achat des denrées et marchandises pour les revendre soit en nature, soit après les
avoir travaillées et mises en œuvre ou même pour en louer simplement l’usage.
- Toute entreprise de manufacture, de commission, de transport par terre ou par eau.
- Toute entreprise de fourniture, d’agence, bureau d’affaires, établissement de vente à
l’encan (vente aux enchères) , de spectacles publics.
- Toute opération de change, banque et courtage.
- Toutes les opérations de banque publique.
- Toutes obligations entre négociants, marchands et banquiers.
- Entre toutes personnes, les lettres de change.
On peut conclure de cette énumération que les actes de commerce seraient ceux qui
concourent à la circulation des produits, denrées, marchandises, argent. Mais la liste donnée
par le code déborde cette notion ( agences, bureaux d’affaires, opérations finances ) et si on
analyse toutes opérations impliquées dans les termes de l’article 632 du code de commerce,

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on arrive à la constatation que sont en réalité actes de commerce les actes accomplis dans la
recherche d’un profit c'est-à-dire dans un esprit spéculatif. Ce sont ces 2 idées circulation des
richesses et spéculation que contient l’expression acte de commerce.
Les opérations qu’elle désigne peuvent se diviser en :

- Actes commerciaux par leur nature (achat en vue de la revente, transports, opération
de banque… )
- Actes commerciaux en raison de la personne qui les accomplit (toutes opérations
entre négociants, marchands et banquiers…) Les actes de commerce par accessoire ou
par relation.
- Actes commerciaux en raison de leur forme.
1-1 Les actes de commerce par nature

On distingue les actes de commerce à l’état isolé et ceux dans le cadre d »une
entreprise.
1-1-1 Les actes de commerce à l’état isolé

Il s’agit d’actes d’achat pour revendre et des opérations sur argent et sur crédit. Ces
actes sont en fait accomplis à titre professionnel ou dans le cadre de l’exercice d’une
profession.
- Les actes d’achat de meuble pour revendre :
Trois (3) conditions sont requises pour que de telles opérations puissent être qualifiées
d’actes de commerce :
a)- Il faut qu’il s’agisse d’un achat, on assimile à l’achat l’échange ou la prise en
location
On exclut de ceci les activités agricoles, extractives et intellectuelles (art 638 CC) sauf
les extractions minières qui sont commerciales depuis 1919 reprises par la loi Malgache du
09 Septembre 1969 sur les mines.
Sont exclues du commerce les productions intellectuelles ; ne font pas d’actes de
commerce ceux qui vendent leur œuvre (musicien, écrivain, peintre, sculpteur… )
b)- Il faut qu’il s’agisse d’un achat portant sur des meubles corporels (denrées,
marchandises) ou incorporels (créance, valeurs mobilières, fonds de commerce… )
Sont exclues les opérations portant sur les immeubles qui sont de nature civile.

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c)- Il faut qu’il s’agisse d’une revente ou simplement d’une location après ou sans
transformation, avec idée de spéculation.
1-1-2 Les opérations sur argent et crédit

a)- Les opérations de banque (art 632 al 7 cc ) sont commerciales. Elles portent sur
la monnaie, les métaux précieux et les titres fiduciaires (se dit de valeurs fondées sur la
confiance que le public accorde à l’organisme émetteur)
b)- Les opérations de change manuel (échanger une monnaie contre une autre) ou
de change tiré (lettre de change ou traite).
c)- Les opérations de courtage ; le courtier rapproche deux personnes en vue de la
conclusion d’un contrat (exemple : un courtier en marchandises) . L’opération consiste à
mettre en relation l’acheteur et le vendeur d’une marchandise pour en tirer un profit
personnel.
1-1-3 Les actes de commerce effectués dans le cadre d’une entreprise

Il faut entendre par entreprise toute organisation professionnelle disposant d’un
matériel ou d’un personnel qualifié pour permettre l’exercice de façon constante et régulière
d’une profession.
Nous allons voir par ordre tel qu’il est mentionné dans l’article 632 du code de
commerce dans ses différents alinéas, les différentes entreprises.
- Les entreprises de location de meubles (exemple : loueurs de voitures, de vaisselles
de machines … )
- Les entreprises de manufactures appelées ‘industries’ transforment par suite de
manipulation des matières premières ou des produits ayant subi une première
fabrication.
- Les entreprises de transport : pour être commercial le transport (rail, route, fleuve, air)
doit se passer en entreprise. Dans le cadre d’une entreprise de transport, l’acte n’est
commercial qu’à l’égard du transport mais civil pour le voyageur ou l’expéditeur
(théorie des actes mixtes).
1-2 Les actes de commerce par la forme

Les actes de commerce en raison de la forme ont toujours le caractère commercial. En
d’autres termes c’est la forme et non la nature ou l’objet de l’acte qui va déterminer le plus
souvent la commercialité dans 2 (deux) domaines différents : celui de la lettre de change et
celui de la société.

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1-2-1 La lettre de change ou traite

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION Elle entre dans la catégorie des effets de commerce C’est un écrit par lequel une
personne le tireur, donne l’ordre d’une autre personne le tiré, de payer une somme
déterminée à l’ordre d’une tierce personne ou bénéficiaire ou au porteur.
La lettre de change est un acte de commerce « entre toutes personnes » (article 632 al
7 cc ). Toute personne même non commerçante qui signe une lettre de change comme
tireur, accepteur , endosseur , donneur d’aval s’oblige donc commercialement , ce qui a
notamment pour effet de donner compétence au tribunal de commerce .
1-2-2 Les sociétés commerciales par la forme

La société est une personne morale mais également un contrat (acte juridique)
Le caractère civil ou commercial du contrat de société est en fonction de ses activités
( et de la qualité de la personne morale de la société ) . L’acte est commercial s’il est accompli
dans l’exercice d’une profession commerciale ; il est civil dans le cas contraire.
Pour les sociétés qui sont commerciales par leur forme, leurs actes sont toujours de
commerce car elles ne sont créés que pour un seul objet faire le commerce (exemple : les
sociétés de personne) . Par contre, les sociétés par action n’étaient pas à l’origine
obligatoirement commerciales, c’est ainsi qu’une société par action dont l’objet portait sur des
immeubles objets qui par définition est civil était une société civile et non commerciale.
1-3 Les actes de commerce par accessoire ou par relation
Ce sont des actes qui ne sont pas commerciaux par la nature ni par leur forme, mais
deviennent commerciaux du fait qu’ils sont accomplis par un commerçant dans l’exercice de
son commerce et pour le besoin de sa profession.
On applique l’adage « accessorium sequitur principale » ( l ’accessoire doit suivre le
principal ) . Par exemple : un épicier achète une camionnette pour le transport des sacs de
sucre, c’est un acte civil, mais cet acte devient commercial en vertu de la théorie de
l’accessoire parce qu’il est fait par un commerçant. C’est la commercialité subjective.
Par conséquent l’acte est réputé commercial comme accessoire de l’activité
commerciale du commerçant.
Néanmoins 2 conditions sont nécessaires pour que l’acte soit commercial par
accessoire : d’une part il faut que l’acte soit passé par un commerçant, d’autre part il faut que
l’acte soit passé pour le besoin de son commerce.
Il existe une contrepartie de la théorie de l’accessoire, c’est ainsi que les actes
commerciaux par leur nature deviennent civils lorsqu’ils sont exercés par une personne
civile, exemple : le médecin libre qui perçoit des honoraires mais qui vend des médicaments à

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ses patients ; il fait un acte de commerce par nature qui sera considéré comme civil parce qu’il
est fait par un non commerçant.
L’acte accompli doit concerner le commerce, ce qui fait que les contrats qui n’ont pas
trait au commerce (contrat d’assurance vie, d’achat de bijoux ou de vêtements) sont exclus. Il
en est de même de ceux propres aux exploitations agricoles ou au local d’habitation.
En principe tous les actes faits par le commerçant sont présumés effectuer dans le
cadre de ses activités et pour les besoins de commerce.
Section2 : LES ACTES MIXTES

Les actes mixtes sont ceux qui présentent le caractère commercial pour une partie et
le caractère civil pour l’autre partie. C’est le cas en général de la vente au détail qui est
commerciale pour le vendeur (achat pour revendre acte de commerce par nature) et civil
pour l’acheteur (non commerçant).

La jurisprudence a fait une application distributive des 2 régimes c'est-à-dire,
commercial pour le commerçant et civil pour le non commerçant.

En général et dans la mesure du possible, on applique les règles civiles à l’égard de qui
l’acte est civil et les règles commerciales à l’égard de qui l’acte est commercial.
En principe le tribunal compétent c’est celui du défendeur. Le droit applicable va
dépendre en principe de la juridiction saisie et en matière de preuve.
- Le tribunal compétent : La compétence du tribunal sera déterminée en considération
de la qualité du défendeur, ce dernier est celui qui se défend alors qu’il est assigné en
justice.
Si à l’égard du défendeur l’acte est civil le tribunal civil du droit commun est
compétent
Si à l’égard du défendeur l’acte est commercial, le caractère commercial qui l’emporte
nécessairement intervient à ce moment ce que la jurisprudence appelle l’option de la part du
demandeur civil, celui-ci a le choix entre le tribunal de commerce (c’est un acte commercial
pour son adversaire) ou le tribunal civil de droit commun.
- L’administration de la preuve :
La cour de cassation a soutenu que contre la partie civile, la preuve ne pouvait se faire
que selon les règles du code civil et que la preuve pouvait se faire par tous les moyens à
l’égard des 2 parties.
La même cour affirme que le régime des preuves ne doit pas s’apprécier en fonction
de la juridiction saisie, en l’espèce le tribunal civil mais en fonction de la qualité de la
personne contre laquelle la preuve doit être faite ; la preuve par témoin pourra donc être
admise devant une juridiction civile.

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CHAPITRE II : LES PROFESSIONS COMMERCIALES ET LES COMMERÇANTS

La notion de ‘’ profession ‘’ peut s’interpréter de deux (2) façons différentes soit en
tant que métier ou emploi et profession ; soit en tant qu’ensemble de personne exerçant le
même métier dont les intérêts sont collectifs.
La question se pose de savoir qui est commerçant , car il importe de noter que la
profession commerciale est une question d’intérêts et de profits ; d’où la nécessité de définir
la qualité du commerçant ( section 1) d’étudier les auxiliaires des commerçants ( section 2 )
et de voir les professions voisines ( section 3 ).
Section1: DEFINITION ET QUALITE DU COMMERÇANT

L’article 1er de la Loi 99018 du 02 Août 1999 relative au statut du commerçant
dispose que « sont commerçants ceux qui accomplissent des actes de commerce à titre
indépendant et dans un but lucratif et en font leur profession habituelle » .

Quatre (4) éléments caractérisent la qualité du commerçant : à savoir faire des actes
de commerce, à titre indépendant, dans un but lucratif (qui rapporte un profit, de l’argent), en
faire sa profession habituelle.
1.1 Le commerçant doit effectuer des actes de commerce qu’ils s’agissent d’acte de
commerce par nature ou par la forme
1.2 Les actes de commerce doivent être accomplis à titre indépendant, cela signifie que ses
actes soient faits par le commerçant pour son compte et en son nom
1.3 Les actes de commerce doivent être accomplis dans un but lucratif. En effet le but
poursuivi par l’activité commerciale c’est de réaliser un bénéfice. C’est l’intention qui est
importante mais non pas le résultat.
1.4 Le commerçant doit faire des actes de commerce, la profession habituelle. Exercer une
profession c’est se procurer de ressource par une activité continue et la profession
commerciale est caractérisée par l’exercice habituel d’acte de commerce pour en tirer des
moyens de substance, cet exercice habituel suppose une certaine répétition mais la
répétition des actes de commerce ne suffit pas à accorder à celui qui les effectue la qualité
des commerçants que si elle n’est faite dans un but spéculatif.
Le commerçant est celui qui fait des actes de commerce à titre principal ou
secondaire et jamais à titre accessoire ( il faut retenir que l’acte de commerce est l’acte
qui est fait dans l’exercice du commerce , donc en tant qu’acte professionnel isolé ou en

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entreprise ) .Mais , un individu peut embrasser plusieurs métiers dont l’un est le principal
et l’autre profession commerciale.
Par contre, la coiffeuse (propriétaire d’un salon de coiffure) qui exerce une activité
civile (artisan) et qui en même temps exploite dans le salon une boutique de parfums , de
produits de beauté ; ne fait pas cet acte à titre principal ou secondaire, elle le fait à titre
accessoire ( car c’est accessoire à son activité civile de coiffeuse ).
Section2: LES AUXILIAIRES DES COMMERÇANTS
Les auxiliaires des commerçants sont ceux qui les aident dans la conclusion de leurs
contrats. En général ils sont rattachés par un lien juridique à d’autres commerçants,
notamment par un contrat de louage de service ou de travail. A ce titre, ils ne pourront
travailler pour leur compte ni en leur nom, donc ne sauraient avoir la qualité de commerçants.
Ce sont les employés ou les ouvriers mais aussi les fondés de pouvoir de représenter leur
employeur. Les individus qui sont rattachés à leur maison par un contrat de mandat (agissant
par procuration) font des opérations commerciales, non en leur propre nom mais au nom de
leurs mandats et ne sont pas des commerçants : c’est le cas des présidents et des
administrateurs des sociétés anonymes ou des gérants de société à responsabilité limitée.
Par ailleurs, sont commerçants les courtiers et les commissionnaires qui agissent pour
le compte du patron mais qui peuvent agir aussi en leur nom.
Il convient de voir des auxiliaires qui sont des intermédiaires particuliers : à savoir les
voyageurs (V) les représentants (R) et les placiers (P)
2-1 Les Voyageurs, Représentants et Placiers (VRP)
Ce sont des intermédiaires
- Les voyageurs de commerce exercent leur activité dans un rayon géographique étendu
- Les placiers exercent leurs activités dans une localité déterminée auquel cas les
commandes sont généralement soumises à la ratification de leur maison.
- Les représentants ont pour tâches de centraliser les ordres d’une clientèle
Les VRP ne sont pas des commerçants car ils n’agissent ni en leur nom ni pour
leur compte.
2-2 Les agents commerciaux
Ils sont représentants de plusieurs maisons en toute indépendance et sont liés non pas
par un contrat de travail mais par un contrat de mandat. Ils se distinguent des
commissionnaires (qui traitent en leur propre nom mais pour le compte d’autrui) et de
courtiers qui rapprochent les contractants sans faire de représentation. L’agent commercial
n’est pas un commerçant. Il ne sera commercial que s’il fait des opérations commerciales

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pour son propre compte et son mandat peut être considéré comme l’accessoire d’actes de
commerce dont la répétition entraine la qualité de commerçant.
2-3 Les concessionnaires

Le concessionnaire est un commerçant indépendant qui a pris l’engagement d’acheter
pour revendre pendant une certaine période (un an renouvelable), les marchandises d’un
commerçant ou d’un producteur par exemple : le concessionnaire d’automobiles, d’où la
différence avec l’agent commercial qui est mandataire. En cette qualité, il agit en son nom et
pour son compte. Il a la charge et l’obligation de vendre chaque année un certain quota de
marchandises à un prix imposé, aussi obligation de constituer un stock pour répondre à la
commande des acheteurs.
Section3: ARTISANS
L’artisan bénéficie d’un statut particulier défini par la loi n° 95004 du 21 juin 1995
relative à l’artisanat paru au Journal Officiel de Madagascar n° 2311 du 17 Juillet 1995 page
1596 et suivant , modifié et complété par la loi n°97018 du 14 Août 1997 Journal Officiel de
Madagascar n° 2456 du 29 Septembre 1997 page 1985 et suivant ;
L’artisan est un agent économique dont l’activité principale consiste soit en son travail
manuel de transformation de matière en produit utilitaire ou en produit d’art, soit une
prestation de service requérant un travail manuel de transformation ou de maintenance.
L’artisan doit satisfaire aux conditions ci-après :
- Travailler pour son propre compte
- Prendre part à l’exercice de ses activités
- Assurer la direction de son entreprise
- Représenter celle-ci en justice ou pour tous les intérêts et avantages auxquelles elle
peut prétendre
- Justifier de connaissance professionnelle attestée par la chambre de métiers du ressort
de laquelle il exerce ses activités.
Ce sont les chambres des métiers qui représentent les intérêts généraux des artisans
dans leur circonscription territoriale.

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CHAPITRE III : LES CONDITIONS JURIDIQUES DES COMMERÇANTS

L’activité commerciale se caractérise par le principe de la ‘’ liberté du commerce et de
l’industrie ‘’. En effet, toute personne pourra exercer n’importe quelle profession
commerciale et n’importe quel métier qu’elle trouvera bon.
Néanmoins des dérogations ou restrictions ont été apportées à ce principe, celle venant
de la nature du commerce à exercer et de la capacité des personnes y relatives.
Ces restrictions ou dérogations ont pour fondement de la protection de l’intérêt
général. En effet, le législateur est intervenu pour protéger le commerçant contre les dangers
qu’encourt ce dernier lorsque sa capacité intellectuelle est insuffisante ou déficiente : c’est le
cas des incompatibilités, des déchéances, des interdictions et des incapacités.
Section1 : LES INCOMPATIBILITES

L’incompatibilité est l’interdiction faite à certaines personnes de faire du commerce en

raison de leur fonction ou de leur profession. Il ressort de l’article 2 alinéa 4 du code de
commerce que l’exercice d’une activité est incompatible avec l’exercice d’un certain nombre
de professions : les affaires ministériels ,( le législateur veut assurer l’indépendance de la
fonction publique ) les auxiliaires de justice tels que avocats, agents d’affaire , huissiers ,
commissaires-priseurs, notaires, greffiers, administrateurs et liquidateurs judiciaires, de même
les fonctionnaires civils et militaires .L’incompatibilité existe également pour les professions
libérales selon les dispositions du règlement de l’ordre par exemple : experts comptables,
architectes…
Section2 : LES DECHEANCES

Ce sont des mesures prises en raison de la moralité douteuse de certaines personnes
condamnées pour certaines infractions. Il ressort de l’article 2 alinéa 5 du code de commerce
les personnes visées par la déchéance sont celles qui :
- Ont été condamnées à une peine afflictive et infâmante
- Ont été condamnées à une peine d’emprisonnement de plus d’un an sans sursis pour
certains crimes ou délit d’argent : vol, escroquerie, abus de confiance, corruption…ou
délits contre la morale (outrages aux bonnes mœurs)
- Ont fait l’objet d’un jugement prononçant la faillite personnelle notamment celles non
réhabilitées. Elles se voient également interdire l’exercice de certaines professions

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commerciales qui sont celles de banquier, des démarcheurs, d’intermédiaires dans les
INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION ventes de fonds de commerce ou d’immeubles, de commissaires au compte….
- Il est arrivé aux juges de prononcer la fermeture du fonds et l’interdiction d’exercer la
profession pour les délits économiques (dissimulation des sommes soumises à
l’impôt, profits illicites … ) et pour des délits fiscaux .
Les sanctions consistent à frapper le commerçant d’un déchéance d’exercer le
commerce, bien entendu, directement ou par personne interposée (en donnant son fonds en
location gérance par exemple) .Le jugement qui a prononcé la condamnation ordonnera
d’office sa radiation au registre de commerce et des sociétés et pendant une durée de 5ans.
Section3 : LES INTERDICTIONS

Certains commerces sont interdits aux particuliers pour divers
Motifs :
- Dans un intérêt de sécurité publique l’Etat se réserve le monopole de certaine activité

Par exemple : la production de poudre ou de matériel de guerre, la production de
stupéfiant.
Aussi soit qu’il faut une autorisation administrative : pour des raisons de santé, dans
l’intérêt de la salubrité publique (ouverture d’établissement dangereux, insalubre,
incommode) par exemple : les établissements utilisant de substance radioactive, les abattoirs,
les entreprises de fabrication de produits alimentaires. Pour des raisons de moralité : par
exemple exploitation de salle de spectacle, de cinéma, de maison de jeux, de loterie, le
commerce de débit de boisson, les agences et bureau de voyage.
- Dans un intérêt économique ou environnemental : la commercialisation de certaine
Espèce animale ou végétale par exemple : peaux de crocodile, bois précieux de même
la prospection et l’exploitation minière.
Soit il faut une licence, même un diplôme pour entreprendre une profession
commerciale par exemple : exploitation d’une pharmacie.
C’est le greffier du tribunal de commerce qui a la charge de vérifier au moment de
l’immatriculation si les conditions d’accès à la profession sont remplies conformément aux
Lois et règlements en vigueur ;
Section4 : INCAPACITES D’EXERCICE

Il existe 2 catégories de personnes incapables d’être commerçant : les incapables
majeurs (malades mentaux frappés d’incapacité) et les mineurs.

15

4-1 Les majeurs incapables
4-1-1 Les aliénés

Les aliénés interdits font l’objet d’un jugement d’interdiction d’exercer la profession
commerciale à la suite d’une condamnation criminelle. Ils ont un tuteur.
4-1-2 Les aliénés internés non interdits
Il s’agit de majeurs qui doivent être protégés dans leurs actes de la vie d’une altération
de leurs facultés provenant d’une infirmité ou de la vieillesse. Ils sont placés sous la
sauvegarde de la justice (un administrateur provisoire qui ne dispose pas de pouvoir suffisant
pour effectuer des actes de commerce au nom et pour le compte de l’aliéné interné)
4-1-3 Les prodigues et les faibles d’esprit :
Les prodigues sont ceux qui dissipent leurs biens à des dépenses excessives,
inconsidérées (folle), un conseil judiciaire les assiste dans tout acte juridique, de même pour
les faibles d’esprit. La jurisprudence estime qu’ils ne peuvent pas devenir commerçants mais
ils peuvent faire des actes isolés avec l’assistance de leur conseiller.
4-2 Les mineurs commerçants

Deux situations s’imposent : le mineur non émancipé et le mineur émancipé
4-2-1 Le mineur non émancipé
Le mineur non émancipé c'est-à-dire non affranchi légalement d’une tutelle. Il faut
souligner que la majorité civile est de 21 ans, en principe un mineur moins de 21 ans n’a pas
la pleine capacité juridique, il est frappé d’une incapacité générale (incapacité absolue), il ne
peut ni exercer le commerce ni de passer des actes de commerce isolé (donc s’il fait des actes
de commerce, il n’est pas considéré comme commerçant).
4-2-2 Le mineur émancipé
L’émancipation s’acquiert de 2 manières :
- Soit par mariage : cela signifie qu’un mineur une fois marié légalement acquiert la
pleine capacité juridique, seulement l’âge légal matrimonial est de 14 ans pour les filles et
17ans pour les garçons. En outre la majorité matrimoniale est de 18ans nécessite une
autorisation parentale manifestée devant l’officier public qui procède à la célébration du
mariage.
- Soit par voie judiciaire : lorsque le mineur a atteint l’âge de 18 ans révolu, il peut
demander sur requête adressée au président du tribunal civil de lieu de son domicile,
l’acquisition de la pleine capacité juridique, elle est donc accordée par ordonnance sur
requête , elle nécessite aussi une autorisation parentale.

16
CHAPITRE IV : LES OBLIGATIONS PROFESSIONNELLES DES

COMMERÇANTS
Outre les nombreuses obligations fiscales (taxe professionnelle ou patente, TVA,

droits d’accises, impôts divers …) et l’obligation de respecter la réglementation sur la vente et
les prix qui s’impose au commerçant , Ceci est tenu à l’obligation à l’immatriculation au
registre de commerce et des sociétés, à la tenue du livre de commerce et de la comptabilité, à
l’obligation de loyale concurrence et à l’ouverture d’un compte en banque.
Section1: LES IMMATRICULATIONS AU REGISTRE DE COMMERCE ET DES SOCIETES (RCS)
1-1 Objet du RCS

- Le RCS est un répertoire de caractère officiel tenu au greffe du tribunal de commerce.

Il constitue un mode de publicité permettant à toute personne de s’informer avant de

traiter avec un commerçant de sa qualité ou de son statut.
- Le RCS a pour objet de recevoir l’immatriculation des personnes physiques ayant la
Qualité de commerçant au regard de la loi malgache et celle des sociétés
commerciales et autres personnes morales assujetties (soumises) à l’immatriculation, ainsi
que les inscriptions et mentions constatant les modifications survenues depuis la date de
leur immatriculation dans l’état et la capacité juridique des assujettis.
- Le RCS se subdivisent en un registre local tenu au greffe du tribunal de 1ère instance
Et le registre national tenu au ministère de la justice qui centralise un 2nd original des
registres tenus par chaque greffe.
1-2 Fonctionnement du RCS

Qui doit s’inscrire au RCS au greffe du tribunal du principal établissement ?
Toute personne physique ou morale, malgache ou étrangère, ayant la qualité de
commerçant au regard de la loi malgache et ayant une activité commerciale sur le territoire
malgache doit s’inscrire au RCS.
1-2-1 Immatriculation des personnes physiques

La demande d’immatriculation ne peut être faite que par l’intéressé assujetti, elle a un
caractère personnel et est lié au commerçant et non aux établissements qu’il exploite.

17
Le contenu de l’immatriculation concerne la personne du commerçant et son état civil

(nom et prénom, domicile, date et lieu de naissance) ce contenu se rapporte aussi au fonds de
commerce exploité (enseigne, autres établissements, origine du fonds …).
Enfin les énonciations se rapportent à la nature de l’activité exercée et à sa régularité
(professions réglementées, diplômes, autorisation).
1-2-2 Immatriculation des personnes morales

Les sociétés dont leur siège social est à Madagascar ou à l’étranger doivent requérir
leur immatriculation au RCS du greffe du tribunal où leur siège social est situé.
La demande d’immatriculation et l’identification se feront par l’indication de la raison
sociale de leur forme, de leur date de création … Cette demande implique le dépôt préalable
des actes et pièces (en triple exemplaires) est signée par les dirigeants de la société ou de leur
mandataire. Elle indique aussi un certain nombre de renseignements parmi lesquels sont ceux
relatifs aux personnes exerçant des fonctions importantes et ayant pouvoir d’engager la
société.
En même temps que la demande d’immatriculation est déposée pour être classés en
annexe au RCS, les statuts de la société, les copies des actes de nomination des dirigeants et
diverses autres pièces selon le type de sociétés (société par action ou société à responsabilité
limitée).
Enfin tous les faits et les actes qui entraînent les modifications lors de
l’immatriculation (par exemple : décision entraînant l’incapacité ou l’interdiction soit
d’exercer une activité commerciale, soit de gérer, d’administrer ou de siéger une société
commerciale, celle prononçant le règlement judiciaire, la liquidation des biens d’une
personne morale ou physique).
L’immatriculation, les inscriptions, les modifications, la radiation de l’inscription
doivent faire l’objet d’une mention au journal officiel.
1-3 Publicité du RCS

Le commerçant doit au plus tard dans un délai de un mois à compter de la date du
début de son activité commerciale requérir au greffe de la juridiction compétente dans le
ressort dans lequel le commerce est exploité, son immatriculation au RCS.

18
1-4 Les sanctions du défaut d’inscription ou de l’omission de certaines

mentions
Deux (2) sortes de sanctions : sanctions civiles et sanctions pénales
- Sanctions civiles : les faits et les actes non mentionnés sont inopposables aux tiers. La
responsabilité du déclarant sera prononcée si le tiers a subi un préjudice avec
l’allocation des dommages intérêts. Par ailleurs, la responsabilité du greffier est
engagée en cas d’erreurs ou omissions commises par lui c'est-à-dire sur les formalités.
- Sanctions pénales : une amende sanctionne la déclaration non effectuée dans les délais
prescrits. L’indication inexacte ou incomplète constitue un délit qui est de la
compétence du tribunal correctionnel (délit de déclaration frauduleuse)
emprisonnement pouvant atteindre un an. Le défaut de N° d’inscription au RCS sur
papiers commerciaux est sanctionné par une amende également en tant que
contravention.
Section2: LA TENUE DU LIVRE DE COMMERCE
2-1 Obligations comptables du commerçant

C’est la section 3 du code de commerce titre 1 (loi n° 99018 du 02 Août 1999 relative
au statut du commerce journal officiel n° 2992 du 16 Août 1999 page 1865 et suivant) qui
définit les obligations comptables du commerçant.
Ces articles (8 à 17) du code de commerce rendent obligatoires la tenue de livres de
commerce dans l’intérêt des commerçants d’abord mais aussi pour des raisons d’intérêt
général (moyen de preuve, souci d’éviter la fraude et de faciliter la tâche du fisc). La tenue
d’une comptabilité est aussi exigée. Les comptes et les bilans sont inscrits sur ces livres de
commerce.
Les livres comptables sont d’un intérêt pratique certain :
- Ils permettent au commerçant de connaître à tout moment la situation financière de
son entreprise.
- Ils servent de moyen de preuve pour le commerçant (contre ses débiteurs ou ses
créanciers commerçants).
- Ils font apparaître la situation de l’actif ou du passif de l’entreprise et le caractère
frauduleux ou non des opérations en cas de faillite.
- Ils permettent aussi à la régie financière de vérifier l’exactitude des déclarations
fiscales, de contrôler les chiffres d’affaire et les bénéfices réalisés.

19

Les documents comptables sont établis en ariary et en langue malgache ou en français.
Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant 5ans.
2-2 Les différents livres de commerce

Depuis le décret du 22 Septembre 1953 les commerçants sont astreints à la
conservation des lettres reçues et des doubles des lettres commerciales pendant 10 ans.
Ils sont obligés de tenir que 2 (deux) livres obligatoires : le livre journal et le livre
d’inventaire.
Le droit fiscal et certaines professions par contre font que certains commerçants sont
amenés à tenir d’autres livres d’où l’existence de livres obligatoire et des livres facultatifs.
2-2-1 Les livres obligatoires

- Le livre journal : tenu au jour initialement, ce livre journal enregistrait les

opérations de l’entreprise, depuis ce livre est devenu un récapitulatif des dites opérations .Il
est accompagné des fiches et des livres permettant la vérification journalière des opérations
effectuées.
- Le livre d’inventaire : l’article 9 du code de commerce prévoit que les
commerçants sont tenus de faire annuellement un inventaire des éléments actifs ou passifs de
leur entreprise et d’arrêter tous les comptes dans le but d’établir un bilan et le compte des
pertes et des profits qui doit donner le résultat de l’entreprise pour l’exercice comptable .
Le bilan est le résumé des résultats de l’inventaire présenté sous forme de tableau
faisant apparaître l’actif et le passif. Il doit être déposé à l’appui de la déclaration fiscale
auprès du service compétent pour l’établissement de l’impôt sur les bénéfices.
- Les formalités relatives à la tenue de ces livres :

Le livre journal et le livre d’inventaire sont tenus chronologiquement sans blancs ni
altération d’aucune sorte : manuscrits ou dactylographiés ; ils doivent être côtés et paraphés
par le Président du tribunal de commerce ou du tribunal de 1ère instance ou par les Présidents
du Fokontany, Firaisana ou commune dans la forme ordinaire et sans frais.
En cas d’erreur, on procède à une passation d’écriture appelée extourne.
Dans un but fiscal afin d’assurer la protection des tiers, une facture ou tout autre
document comptable est obligatoire et un double de facture doit être conservé pour constater
toute vente au détail.
- Les sanctions en cas d’irrégularités

20

Les sanctions pénales : constitue le délit de faux en écriture de commerce, puni et
réprimé par les articles 147et150 du code pénal de 1 à 10 ans d’emprisonnement et
éventuellement être interdit de séjour et privé de ses droits civils ou de famille, la
représentation d’un faux bilan par la société par action.
En cas de faillite, la tenue irrégulière ou l’absence de tenue de livre de commerce
permet de déclarer la banqueroute simple puni d’une peine de 1 mois à 2 ans
d’emprisonnement (article 614 alinéa 6 du code de commerce et article 402 du code pénal).
La soustraction frauduleuse des livres de commerce entraînera la banqueroute
frauduleuse punie d’une peine de 5 à 10 ans d’emprisonnement et la présentation d’un faux
bilan est assimilée aux délits de faux en écriture de commerce.
Les sanctions civiles : un commerçant qui n’a pas observé les formalités prescrites
encourt la faillite personnelle. Il ne saurait alors être admis au règlement judiciaire mais sera
déclaré en liquidation des biens.
Enfin sur le plan de la preuve, les livres irrégulièrement tenus ne peuvent être produits
en justice, ni faire foi au profit de ceux qui les tiennent mais conservent toute valeur contre le
commerçant qui les a tenus.
La mauvaise foi du commerçant est présumée dans la mesure où il y a défaut de
conservation des livres et des correspondances pendant le délai de 10 ans.
2-2-2 Les livres facultatifs

La tenue des livres facultatifs est laissée à la convenance des commerçants mais les
exigences comptables et fiscales ont imposé certains livres :
- Le livre brouillard : c’est un brouillon du livre journal

- Le livre de caisse où figurent les entrées et sorties du numéraire
- Le livre des effets à payer ou à recevoir
- Le grand livre (ventilation du livre journal)
Le commerçant y mentionne séparément les différents comptes individuels (chaque
client ou chaque fournisseur du commerçant y a son compte) sur le coté gauche figure le
débit (ce que doit le client ou le fournisseur) sur le côté droit le crédit (ce que l’on doit au
client et au fournisseur).

21
Section3: OBLIGATION DE LOYALE CONCURRENCE

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION Le principe de la liberté du commerce et de l’industrie a pour conséquence la liberté
de la concurrence, le commerçant est libre d’utiliser les moyens nécessaires pour attirer la
clientèle et du fait d’une installation nouvelle concurrente de son exploitation, le commerçant
se trouve exposer à subir un préjudice considérable mais il n’est justifié à se plaindre que si
cette concurrence est déloyale.
L’action en concurrence déloyale déborde le cadre de la responsabilité civile
puisqu’elle ne vise pas seulement à obtenir la réparation du préjudice subi mais surtout à
prévenir la violation du droit de commerçant de conserver une clientèle élément essentiel et
primordial du fonds de commerce.
Par conséquent, pour les procédés employés pour détourner, cette clientèle porterait
atteinte au droit du commerçant et même en l’absence d’un élément intentionnel, la

concurrence déloyale constitue une faute qui oblige à réparation.
La concurrence déloyale c’est le fait d’un commerçant qui de mauvaise foi détourne
ou tente de détourner la clientèle ou tente de nuire les intérêts d’un concurrent par des
moyens contraire aux lois et règlements, emploie des moyens contraires aux usages et à
l’honnêteté professionnelle.
Le domaine d’application de la concurrence déloyale est donc très étendue elle
s’applique pour la protection de la plus part des éléments qui constituent le Fonds de
commerce (nom, raison sociale, enseigne…) et elle a pris un caractère légal spécifique pour la
protection de la propriété intellectuelle (brevet, marque, dessin, modèle…)
Section4: OBLIGATION D’OUVRIR UN COMPTE EN BANQUE

Pour développer l’usage des chèques et virements qui permettent de réaliser des
paiements sans utiliser de billets de banque , la loi a obligé tout commerçant assujetti à
l’inscription au registre de commerce et de la société, à se faire ouvrir un compte dans une
banque.

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EXERCICES
1. INTRODUCTION
Cochez la ou les réponse(s) exacte(s) ou par vrai ou faux
1.1 Le droit commercial est :
Un droit des commerçants
Un droit des actes de commerce
Un droit des particuliers
1.2 Crée pour les besoins pratiques des commerçants, répondant aux impératifs de crédit et
de rapidité, le droit commercial est :

Un droit d’exception au regard du droit privé
Un droit d’exception au regard du droit public

Un droit d’exception aux ayants causes
1.3 Une société a besoin de rédiger les statuts, les enregistrer, les poser auprès du bureau des
sociétés, de lier les taxes professionnelle, s’inscrire au registre de commerce et des sociétés et
demande un numéro d’identification fiscale. Dans quelle conception se trouve cet exemple ?
Conception objective
Conception subjective
Conception objective et conception subjective
1.4 Le droit commercial se trouve :

Dans le droit public
Dans le droit privé
Dans le droit international
1.5 Les usages se sont des pratiques ou des habitudes suivis dans une ou plusieurs
professions
Vrai
Faux

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1.6 Quant aux coutumes commerciales ce sont des règles dégagées par la pratique
commerciale et qui par leur constance et leur généralisation s’appliquent aux relations
commerciales avec la même force que la loi.
Vrai
Faux
1.7 La coutume a une valeur de loi :

Supplétive
Impérative
1.8 L’usage a une valeur de loi :

Impérative
Supplétive
1.9 Dans l’organisation juridictionnelle du commerce
1.9.1 Quelles sont les juridictions compétentes :

Les tribunaux de commerce et l’arbitrage commercial ?
Les tribunaux du droit commun ?
1.9.2 Quelles sont les compétences d’attribution ?

L’attribution par la loi
L’attribution par les coutumes
L’attribution par les usages
1.9.3 L’importance de l’arbitrage en droit commercial tient-elle à ce que le monde des

affaires en apprécie les avantages : discrétion, rapidité, possibilité, de choisir ses arbitres ?
Vrai
Faux

24

2. LES ACTES DE COMMERCES ET COMMERCANTS
2.1 Les actes juridiques sont :
des manifestations de volontés destinées à produire des effets de droits
des manifestations de volontés destinées à faire des oppositions à l’égard des tiers
des manifestations des volontés destinées à produire des effets à l’égard des parties.
2.2 Les actes de commerce dans l’article :

632 du code de commerce
2.3 Les actes de commerce sont ceux qui concourent à la circulation des produits, denrées,
marchandises, argent :
Vrai
Faux
2.4 Dans les actes de commerce par nature, les actes de commerce sont :
des actes de commerce à l’état isolé et ceux dans le cadre d’une entreprise
des actes de commerce accomplis à titre isolé par un non commerçant
des actes d’achat pour revendre et des opérations sur argent et sur crédit et ces actes sont
accomplis à titre professionnel ou dans le cadre de l’exercice d’une profession.
2.5 L’énumération des actes de commerce de l’article 632 du code de commerce considérée
comme limitative exclut certaines catégories :
- Les actes des agriculteurs et des consommateurs vrai ou faux
- L’acte accompli avec idée de profit vrai ou faux
- Les opérations portant sur des meubles et immeubles vrai ou faux
2.6 Les actes de commerce par la forme sont :

des actes de commerce en raison de la nature de l’acte.
des actes de commerce en raison de l’objet de l’acte qui va déterminer le plus souvent la
commercialité.
des actes de commerce en raison de la forme ayant toujours le caractère commercial et
dans 2domaines différents : celui de la lettre de commerce et celui de la société.
25

2.7 Les actes de commerce par accessoire ou par relation sont :
des actes commerciaux par nature.
des actes de commerce par leur forme.
des actes commerciaux du fait qu’ils sont accomplis dans l’exercice de son commerce et
pour le besoin de sa profession.
2.8 Un épicier achète une camionnette pour le transport des sacs de sucre, c’est un acte civil,
mais devient commercial en vertu de la théorie de l’accessoire, parce qu’il est fait par un
commerçant, c’est la commercialité subjective.
Vrai
Faux
2.9 Le médecin libre qui perçoit des honoraires mais qui vend des médicaments à ses
patients. Il fait un acte de commerce par nature qui sera considéré comme civil parce qu’il
est par un non commerçant.
Vrai
Faux
2.10 Les actes mixtes sont ceux qui présentent le caractère commercial pour une partie et le
caractère civil pour l’autre partie.
Vrai
Faux

26

3. COMM ERCANTS – NON COMMERCANTS - ARTISAN
3.1 Un commerçant est-il celui qui accomplit des actes de commerce à titre indépendant et
dans un but lucratif et en fait leur profession habituelle.
vrai
faux
3.2 Un commerçant doit-il faire :

un acte de commerce par nature
un acte de commerce à but non lucratif
un acte de commerce à titre dépendant d’autrui
3.3 Les auxiliaires des commerçants sont :

ceux qui aident les commerçants dans l’accomplissement de leur travail
ceux qui accomplissent les contrats des commerçants

ceux qui sont rattachés par un lien juridique à d’autres commerçants, notamment par un
contrat de louage de service ou de travail, à ce titre ils ne pourront travailler ni en leur compte
ni en leur nom, donc ne sauraient avoir la qualité de commerçants.
3.4 Les voyageurs, Représentants, et Placiers (VRP) :

sont des commerçants qui agissent en son nom et pour son compte.
sont des intermédiaires qui agissent à son nom et pour son compte.
ne sont pas des commerçants qui n’agissent ni en leur nom ni en leur compte.
3.5 L’agent commercial :

est un commerçant qui agit en son nom et pour son compte.
n’est pas un commerçant, il ne sera commercial que s’il fait des opérations commerciales
pour son compte et son mandat peut être considéré comme l’accessoire d’actes de commerce
dont la répétition entraîne la qualité de commerçant.
est un agent comme les commissionnaires et les courtiers.
3.6 Un artisan est-il :

un agent commercial
un agent économique dont l’activité principale consiste à transformer ses produits par des
machines industrielles.
un agent économique dont l’activité principale consiste soit en son travail manuel de
transformation de matière en produit utilitaire ou en produit d’art, soit une prestation de
service requérant un travail manuel de transformation ou de maintenance.

27

4. CONDITIONS JURIDIQUES DES COMMERCANTS
4.1 L’activité commerciale se caractérise par le principe de la liberté de commerce et de
l’industrie. En effet toute personne pourra exercer n’importe quelle profession
commerciale et n’importe quel métier qu’elle trouvera bon.
vrai
faux
4.2 Des dérogations ou restrictions ont été apportées au principe de la liberté de commerce et
de l’industrie celles venant de la nature du commerce à exercer et de la capacité des
personnes y relatives. Est-ce pour :
la protection des commerçants, pour l’intérêt des particuliers ?
protéger le commerçant contre les tiers ?
protéger le commerçant contre les dangers qu’encourt le commerçant lorsque sa capacité
intellectuelle est insuffisante ou déficience ?

4.3 L’incompatibilité est l’interdiction faite à certaines personnes de faire du commerce en

raison de leur fonction ou de leur profession. Est-ce que :
les cas des auxiliaires des commerçants ?
les cas des affaires ministériels, les fonctionnaires, les militaires… ?
les professions non libérales ?
4.4 Un individu qui a été condamné à une peine afflictive et infâmante aura-t-il :
une déchéance ?
une interdiction ?
une incapacité d’exercice ?
4.5 Des livres obligatoires et des livres facultatifs doivent être tenus par les commerçants :
Est-ce que les livres obligatoires sont :
les livres d’inventaire et les livres brouillards ?
les livres journal et les grands livres ?
les livres journal et les livres d’inventaire ?
4.6 Les commerçants son-t-ils tenus à faire :

de l’action en concurrence déloyale ?
de l’obligation de loyale concurrence ?
utiliser tous les moyens nécessaires pour ne pas attirer la clientèle ?

28

ETUDE DE CAS/ CAS PRATIQUE
1- Rasoa achète des chaussures d’occasion et les vend devant sa maison tous les samedi
Jour du marché. Est-elle commerçante ? Justifiez votre réponse.
2- Claude répare des téléviseurs et des postes radios, à cet égard il achète des pièces
Détachées qu’il utilise pour sa profession .Fait-il des actes de commerce? Est-il commerçant?
3- Randria vend des bijoux qu’il confectionne. Est-il commerçant ? Justifiez votre
Réponse.
4- Les livres de commerce obligatoire

Olivier vient d’ouvrir une boutique, n’ayant jamais exercé une activité commerciale, il se
demande si les opérations qu’il sera amené à effectuer ne doivent pas laisser de traces non
seulement dans son propre intérêt mais aussi du point de fisc notamment. Il aimerait connaitre
de façon exacte ses obligations légales et avoir quelques notions sur les façons de les remplir.
Aidez-le.
5- Radiation du Registre de Commerce et de Sociétés (RCS)

Monsieur Tournerond garagiste en province est âgé. Il cesse progressivement toute activité
n’utilisant plus son local que pour y louer quelques emplacements pour des voitures
particulières. Il n’accepte plus même pour des amis d’effectuer la moindre révision ou
réparation sur des véhicules. Quelques années plus tard, il meurt et les héritiers s’aperçoivent
en liquidant sa succession qu’il n’a jamais pris la peine de se faire radier le garage du RCS.
Le fisc, les différentes caisses sociales réclament le paiement des sommes en retard, couvrant
les dernières années. Les héritiers leurs opposent la non activité effective du garage.
Peuvent-ils le faire, face à la non-radiation du garage de Monsieur Tournerond ?
6- Rabe est épicier, il a vendu des marchandises à Rakoto. Le lendemain matin Rakoto
Le client est revenu rapporter les marchandises qui sont défectueuses, et demande le
remboursement de ces marchandises. Rabe a refusé de rembourser Rakoto. Rakoto portera
plainte. Quel est le tribunal compétent ? Voir tous les cas de figure possible.

29
SUJETS TYPES D’EXAMEN

1- Quelle est la notion de l’artisan ainsi que les conditions qu’il doit satisfaire et donnez
des exemples.
2-Nono vend des appareils ménagers de marque CALOR, à cet égard il possède une carte
d’identité professionnelle tout en étant indépendant, par contre il est lié à son patron par
un contrat de louage de service. Est-il commerçant ?
3-Cas pratique : Immatriculation au RCS

Monsieur Paul et Monsieur Durance se sont mis dans une curieuse situation. En effet,
désireux de s’associer depuis de longues années pour exploiter une menuiserie ; ils ont
enfin trouvé le local de leurs rêves et réuni l’argent nécessaire ; ils ont également décidé
de créer une société. Pour que soit signé l’acte de vente, il ne reste plus qu’à verser la
première traite, or cet argent est immobilisé et voici comment : lors de la création de la
société, les cofondateurs doivent verser en liquide la valeur du capital un compte bloqué
qui ne sera débloqué que lors de l’immatriculation de la société au greffe du tribunal de
commerce au RCS. Mr Paul et Mr Durance ont versé cet argent qui représentait aussi le
prix d’acquisition du fonds de commerce. Ils veulent procéder à l’immatriculation pour
débloquer ces fonds et pour pouvoir signer l’acte d’acquisition, mais le greffe du tribunal
de commerce leur signale que l’immatriculation n’est possible que sur présentation
précisément de l’acte d’acquisition. Mr Paul et Mr Durance sont dans une situation sans
issue : pour obtenir un document, ils ont besoin d’un autre qui ne peut lui-même être
obtenu que sur présentation du 1er. Il ne leur est même pas possible de procéder à une
immatriculation provisoire sans activité, la société n’ayant pas le siège exigé dans ce cas,
c’est en effet le local en cas d’achat qui doit constituer ce siège.
Mr Paul et Mr Durance ont-ils un moyen de s’en sortir à moindre frais ?

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INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION SOMMAIRE (ELEMENT N°1)
INTRODUCTION GENERALE .................................................................................... 1

Section1 : Qu’est-ce que le droit commercial ?.......................................................... 1
Section2 : Quels sont les différentes règles du droit commercial ? ............................ 1
Section3 : QUELLES sont les sources du droit commercial ? ................................... 3
Section4 : Comment l’organisation juridictionnelle du commerce se présente-t-elle?
................................................................................................................................... 4
4-1 Les tribunaux de commerce ............................................................................. 4
4-2 L’arbitrage commercial .................................................................................... 5
TITRE I : LES ACTES DE COMMERCE ET LES COMMERCANTS ...................... 6

CHAPITRE I : Les actes de commerce .......................................................................... 6

Section1 : La notion d’acte de commerce (ARTICLES 632 et 633 CC) .................. 6
1-1 Les actes de commerce par nature ................................................................... 7
1-1-1 Les actes de commerce à l’état isolé ......................................................... 7
1-1-2 Les opérations sur argent et crédit ............................................................ 8
1-1-3 Les actes de commerce effectués dans le cadre d’une entreprise ............. 8
1-2 Les actes de commerce par la forme ................................................................ 8
1-2-1 La lettre de change ou traite ...................................................................... 9
1-2-2 Les sociétés commerciales par la forme ................................................... 9
1-3 Les actes de commerce par accessoire ou par relation .................................... 9
Section2 : LES actes mixtes ..................................................................................... 10
CHAPITRE II : Les Professions commerciales et les commerçants ............................ 11
Section1 : Définition et qualité du commerçant ....................................................... 11
Section2 : Les auxiliaires des commerçants ............................................................. 12
2-1 Les Voyageurs, Représentants et Placiers (VRP) .......................................... 12
2-2 Les agents commerciaux ................................................................................ 12
2-3 Les concessionnaires ...................................................................................... 13
Section3 : Artisans .................................................................................................... 13
CHAPITRE III : Les conditions juridiques des commerçants ..................................... 14
Section1 : Les incompatibilités ................................................................................ 14
Section2 : Les déchéances ........................................................................................ 14
31

Section3 : Les interdictions ...................................................................................... 15
Section4 : Incapacités d’exercice ............................................................................. 15
4-1 Les majeurs incapables .................................................................................. 16
4-1-1 Les aliénés............................................................................................... 16
4-1-2 Les aliénés internés non interdits ............................................................ 16
4-1-3 Les prodigues et les faibles d’esprit :...................................................... 16
4-2 Les mineurs commerçants .............................................................................. 16
4-2-1 Le mineur non émancipé......................................................................... 16
4-2-2 Le mineur émancipé................................................................................ 16
L’émancipation s’acquiert de 2 manières : ....................................................... 16
CHAPITRE IV : Les obligations professionnelles des commerçants .......................... 17
Section1 : Les immatriculations au registre de commerce et des sociétés (RCS) .... 17

1-1 Objet du RCS ................................................................................................. 17
1-2 Fonctionnement du RCS ................................................................................ 17

1-2-1 Immatriculation des personnes physiques .............................................. 17
1-2-2 Immatriculation des personnes morales .................................................. 18
1-3 Publicité du RCS ............................................................................................ 18
1-4 Les sanctions du défaut d’inscription ou de l’omission de certaines mentions
.......................................................................................................................................... 19
Section2 : La tenue du livre de commerce ............................................................... 19
2-1 Obligations comptables du commerçant ........................................................ 19
2-2 Les différents livres de commerce ................................................................. 20
2-2-1 Les livres obligatoires ............................................................................. 20
2-2-2 Les livres facultatifs ................................................................................ 21
Section3 : Obligation de loyale concurrence ............................................................ 22
Section4 : Obligation d’ouvrir un compte en banque ............................................... 22
EXERCICES ................................................................................................................ 23
ETUDE DE CAS/ CAS PRATIQUE ........................................................................... 29
SUJETS TYPES D’EXAMEN ..................................................................................... 30

32

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

DOMAINE : SCIENCES DE LA SOCIÉTÉ

Ce document est réservé uniquement aux étudiants légalement inscrits au cours de

Année universitaire : 2016

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION

Section1 : QU’EST-CE QUE LE DROIT COMMERCIAL ?

Section2 : QUELS SONT LES DIFFERENTES REGLES DU DROIT COMMERCIAL ?

Interdiction : Photocopie et reproduction Réf : foadgestion-degs/tanà/2016/L2/S4/UE5/DROITCOM/1

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l’organisation des pouvoirs publics.

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Section3 : QUELLES SONT LES SOURCES DU DROIT COMMERCIAL ?

Section4 : COMMENT L’ORGANISATION JURIDICTIONNELLE DU COMMERCE SE PRESENTE-

Elle comprend les tribunaux de commerce et l’arbitrage commercial.

4-1 Les tribunaux de commerce

magistrat professionnel et de deux (2) assesseurs commerçants. Au niveau de la cour d’appel

et de la cour suprême, l’unité de juridiction et les chambres commerciales de la cour d’appel

Interdiction : Photocopie et reproduction Réf : foadgestion-degs/tanà/2016/L2/S4/UE5/DROITCOM/1

4-2 L’arbitrage commercial

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CHAPITRE I : LES ACTES DE COMMERCE

Section1: LA NOTION D’ACTE DE COMMERCE (ARTICLES 632 ET 633 CC)

- Ils doivent émaner d’une volonté saine

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Les opérations qu’elle désigne peuvent se diviser en :

1-1 Les actes de commerce par nature

1-1-1 Les actes de commerce à l’état isolé

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1-1-2 Les opérations sur argent et crédit

1-1-3 Les actes de commerce effectués dans le cadre d’une entreprise

1-2 Les actes de commerce par la forme

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1-2-1 La lettre de change ou traite

1-2-2 Les sociétés commerciales par la forme

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Section2 : LES ACTES MIXTES

pour l’acheteur (non commerçant).

commercial pour le commerçant et civil pour le non commerçant.

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CHAPITRE II : LES PROFESSIONS COMMERCIALES ET LES COMMERÇANTS

Section1: DEFINITION ET QUALITE DU COMMERÇANT

indépendant et dans un but lucratif et en font leur profession habituelle » .

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Section2: LES AUXILIAIRES DES COMMERÇANTS

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2-3 Les concessionnaires

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CHAPITRE III : LES CONDITIONS JURIDIQUES DES COMMERÇANTS

Section1 : LES INCOMPATIBILITES

L’incompatibilité est l’interdiction faite à certaines personnes de faire du commerce en

Section2 : LES DECHEANCES

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Section3 : LES INTERDICTIONS

- Dans un intérêt de sécurité publique l’Etat se réserve le monopole de certaine activité

Section4 : INCAPACITES D’EXERCICE

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4-1-1 Les aliénés

4-2 Les mineurs commerçants